11.07.2015 Views

60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

- 31 -dans de nombreux domaines. L’Inde recherche en priorité un accès indépendant à l’espace ; el<strong>le</strong> a misau point un lanceur (GSLV) apte à mettre sur orbite une charge de 2,5 tonnes et en prévoit une versionaméliorée (4T) pour <strong>2008</strong>. El<strong>le</strong> a développé des satellites de télécommunication, d’observation de laTerre (Indian Remote Satellite – IRS), comportant des possibilités d’observation de l’évolution duclimat dans la zone géographique qui la concerne ainsi que d’observation des océans. El<strong>le</strong> disposeaussi de satellites consacrés à la météorologie et à l’étude des phénomènes spatiaux.Deux autres puissances développent éga<strong>le</strong>ment une politique spatia<strong>le</strong> active : <strong>le</strong> Japon et<strong>le</strong> Brésil.Le Japon a, en 2003, regroupé au sein d'une agence spatia<strong>le</strong> unifiée, JAXA, <strong>le</strong>s activitésde trois organismes antérieurs qui avaient, depuis 1969, mis au point de nombreuses fusées etsatellites, un modu<strong>le</strong> japonais pour la station spatia<strong>le</strong> inter<strong>nationa<strong>le</strong></strong> et poursuivi un programmescientifique de recherche spatia<strong>le</strong>. Jaxa tente de mettre fin au déclin du budget japonais consacré à lapolitique spatia<strong>le</strong> (-30% de 1999 à 2004) et a lancé en 2005 un ambitieux programme « Jaxa 2025 »qui, outre la perspective de réaliser des vols habités, place en tête de ses priorités <strong>le</strong>s programmesd'observation de la Terre, de prévention des catastrophes naturel<strong>le</strong>s et de développement de laconnaissance de l'environnement dans un but de développement global de l'humanité. Jaxa <strong>par</strong>ticipeainsi au programme Sentinel<strong>le</strong> Asie, destiné à offrir aux pays de la sous-région, de meil<strong>le</strong>uresprévisions en matière de phénomènes climatiques et naturels.Le Brésil, enfin, s'est lui aussi lancé dans une politique spatia<strong>le</strong>, en créant en 1994 uneagence civi<strong>le</strong> fédéra<strong>le</strong>, l'AEB. Conçue pour développer l'indépendance <strong>nationa<strong>le</strong></strong> du pays encontribuant à la résolution des problèmes rencontrés <strong>par</strong> <strong>le</strong> Brésil en matière économique ouécologique, la politique spatia<strong>le</strong> brésilienne se développe dans des domaines aussi variés que laconnaissance de la Terre, la recherche fondamenta<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s télécommunications ou la géolocalisation.El<strong>le</strong> envisage favorab<strong>le</strong>ment la coopération avec des puissances plus avancées, comme c'est déjà <strong>le</strong> casavec la Chine.Au total, et sans <strong>par</strong><strong>le</strong>r de puissances secondaires comme Israël, l'Afrique du Sud, <strong>le</strong>Pakistan, <strong>le</strong> paysage des puissances aptes à développer une politique spatia<strong>le</strong> s'est singulièrementdiversifié depuis la période de la guerre froide. Tous <strong>le</strong>s nouveaux venus sont fondamenta<strong>le</strong>ment mus<strong>par</strong> la même volonté d'indépendance stratégique que <strong>le</strong>s Etats-Unis ou l'URSS au début de la conquêtespatia<strong>le</strong>. Mais <strong>le</strong>s nouveaux enjeux de l'aventure spatia<strong>le</strong> en termes de connaissance et de protection del'environnement dépassent indéniab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s intérêts de puissance et il importe de fédérer, aubénéfice de l'humanité entière, <strong>le</strong>s acquis de l'ensemb<strong>le</strong> de ces programmes.Le détail des différents programmes cités figure en annexe.C. Une activité spatia<strong>le</strong> qui doit être exemplaire« Il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre » a écritFrançois Mauriac dans son « dernier bloc-notes » 24 . L’histoire de l’humanité a basculé au tournant duXX e sièc<strong>le</strong> en prenant enfin conscience des dégâts causés à l’environnement <strong>par</strong> ses propres activités.Tous <strong>le</strong>s domaines sont concernés, y compris <strong>le</strong> spatial qui a longtemps été marqué <strong>par</strong> la négligenceou l’insouciance des opérateurs (et notamment des responsab<strong>le</strong>s des programmes militaires russes etaméricains), portés à concevoir l’immensité de l’espace comme un territoire à l’origine vide où il étaitpossib<strong>le</strong>, en raison même de son étendue, de s’affranchir des contraintes terrestres. Or, il n’en est rienpuisque <strong>le</strong>s risques de collision vont croissant, ce qui fait peser une hypothèque sur la sécurité deslancements, des vols habités et des services opérationnels des satellites. D’où, au-delà de« l’autonettoyage » en orbite, <strong>le</strong>s projets de désorbitation (rentrée dans l’atmosphère contrôlée),24François Mauriac, Le dernier Bloc-notes, Juil<strong>le</strong>t 1969, Éditions Flammarion, 1971COMITE 4 ESPACE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT <strong>2007</strong>-<strong>2008</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!