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60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

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- 30 -essentiel<strong>le</strong>ment dans une perspective stratégique et militaire. Des programmes civils d’observationspatia<strong>le</strong> ont cependant été développés <strong>par</strong> la NASA en complément des programmes spécifiquementmilitaires, la baisse importante des activités spatia<strong>le</strong>s russes dès la fin de la Guerre froide ayantconduit cette dernière puissance à s’effacer quelque peu au cours de la décennie 90.Dès 2004, la Russie a cependant pris conscience de la nécessité, pour des raisonsstratégiques, de redonner un élan à sa politique spatia<strong>le</strong>. Le budget spatial fédéral a quasiment doublédepuis cette date et <strong>le</strong> programme spatial fédéral 2006-2015 prévoit une progression continue desmoyens sur la période considérée (même si <strong>le</strong>s sommes en jeu n’atteignent pas <strong>le</strong> dixième du budgetannuel américain). L’effort nécessaire pour la modernisation des installations et des équipementslimite cependant <strong>le</strong> nombre et la diversité des nouveaux programmes : l’accent est mis sur <strong>le</strong>programme Glonass (navigation <strong>par</strong> satellite, concurrentiel du GPS américain) mais la Russie placedorénavant en tête des objectifs de sa politique spatia<strong>le</strong> : l’observation de l’environnement, laprévision des catastrophes et la protection des ressources naturel<strong>le</strong>s. Outre des satellites detélécommunications et des satellites consacrés à la recherche fondamenta<strong>le</strong> sur l’Univers, plusieursprogrammes scientifiques russes s’appuieront sur l’espace pour développer la connaissance et laprotection de l’environnement.Dès <strong>le</strong>s années 80, <strong>le</strong> paysage spatial s’est modifié, de nouveaux et nombreux acteursinvestissant ce secteur stratégique. Le trait commun aux différents projets développés <strong>par</strong> ces Etats futla volonté d’accroître, grâce à l’accès à l’espace, <strong>le</strong>ur autonomie stratégique vis-à-vis des puissancesdominantes.L’Europe figure au premier rang de ceux-ci. Le développement d’un programmeambitieux de lanceurs (Ariane 4, Ariane 5, bientôt Vega) a permis à l’Agence spatia<strong>le</strong> européenne(ESA) de faire accéder l’Europe au statut de puissance spatia<strong>le</strong> avec, à la différence des Etats-Unis oude l’URSS-Russie, une priorité clairement donnée aux programmes de nature civi<strong>le</strong> :télécommunications, observations de la terre, météorologie. La capitalisation de cette expériencepermet dorénavant à l’Europe de poursuivre des objectifs ambitieux dans <strong>le</strong> domaine de l’observationet de la protection de l’environnement. Les difficultés rencontrées <strong>par</strong> <strong>le</strong>s programmes Gali<strong>le</strong>o ouGMES (Global Monotoring for Environment Security) traduisent cependant la nécessité, pour l’Union,de se doter d’outils efficaces pour assurer, dans la durée, la pérennité de sa politique spatia<strong>le</strong> dans unmonde où de nombreux autres acteurs consentent des efforts considérab<strong>le</strong>s.La Chine s’est imposée, dès <strong>le</strong>s années 70, comme un acteur ambitieux dans <strong>le</strong> domainespatial. En s’appuyant sur de fortes structures tant civi<strong>le</strong>s (China National Space Administration –CNSA) que militaires ainsi que sur un effort de recherche conséquent, <strong>le</strong> pays s’est progressivementdoté de moyens propres (lanceurs Longue Marche et Shenzou, quatre bases de lancement) qui lui ontpermis de passer du rang de cinquième pays capab<strong>le</strong> de lancer des satellites à celui, en 2003, detroisième puissance maîtrisant <strong>le</strong>s vols habités. La Chine, dont <strong>le</strong> programme spatial <strong>par</strong>ticipeclairement à l’affirmation de la puissance du pays, développe une pa<strong>le</strong>tte d’activités spatia<strong>le</strong>sextrêmement variée : télécommunications, météorologie, mais aussi observation de la Terre etpositionnement <strong>par</strong> satellite (programme COMPASS). Cherchant à progresser rapidement au plantechnologique, el<strong>le</strong> a noué des <strong>par</strong>tenariats avec des sociétés ou des organismes étrangers, au premierrang desquels <strong>le</strong> Brésil (satellites CBERS d’observation de la Terre). El<strong>le</strong> se montre éga<strong>le</strong>ment trèsintéressée <strong>par</strong> <strong>le</strong>s retombées du système Gali<strong>le</strong>o et a signé un accord en ce sens avec l’ESA. Enmatière d’observation de la Terre enfin, plusieurs projets ont été montés entre l’Europe et la Chine :Dragon entre l’ESA et <strong>le</strong> Centre national chinois de télédétection, Swimsat (observation des océans)entre <strong>le</strong> CNES et la CNSA. Cette politique résolument menée tous azimuts fait de la Chine un nouvelacteur majeur de l’aventure spatia<strong>le</strong>.L’Inde a lancé un programme spatial dès 1962 mais ce dernier n’a véritab<strong>le</strong>ment pris sonessor que depuis la création, en 1969, de l’Agence spatia<strong>le</strong> indienne (ISRO). Ce pays s’est éga<strong>le</strong>mentdoté d’un budget en forte expansion, des moyens financiers plus modestes que ceux de l’Europe ou duJapon lui permettant, grâce à ses faib<strong>le</strong>s coûts de production, de développer une politique ambitieuseCOMITE 4 ESPACE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT <strong>2007</strong>-<strong>2008</strong>

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