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60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

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- 18 -Meteor pour <strong>le</strong>s météorites, radar Esciat des scandinaves, radars du Royaume-Uni) 21 . Pour <strong>le</strong>s débrisidentifiés, il est donc théoriquement possib<strong>le</strong> de prédire à l'avance une collision ou, en tout cas, unpassage dangereusement rapproché, avec un satellite donné : ainsi, en juil<strong>le</strong>t 1997, <strong>le</strong> CNES a-t-ilprocédé à une manœuvre d'évitement sur <strong>le</strong> satellite Spot 2. Malheureusement, une tel<strong>le</strong> surveillanceest encore trop coûteuse pour être menée de façon systématique sur tous <strong>le</strong>s satellites actifs. El<strong>le</strong>entraîne, <strong>par</strong> ail<strong>le</strong>urs, une surconsommation de carburant non négligeab<strong>le</strong>. Enfin, <strong>le</strong>s incertitudesentachant la connaissance des <strong>par</strong>amètres orbitaux risquent d'induire des manœuvres inuti<strong>le</strong>s comme lanavette américaine en a fait l’expérience.Contre l'impact de débris de moins de 1 cm, on peut certes envisager un blindage mais celui-ci estlourd et donc pénalisant. C'est la solution qui a été choisie pour l’ISS, <strong>par</strong> exemp<strong>le</strong>. Pour <strong>le</strong>s débrisallant de 1 à 10 cm, aucune solution « technique » n'est envisageab<strong>le</strong>. Il convient donc que <strong>le</strong>spuissances spatia<strong>le</strong>s coopèrent pour trouver des solutions acceptab<strong>le</strong>s en faveur d’un usage raisonné del’espace car une rég<strong>le</strong>mentation inter<strong>nationa<strong>le</strong></strong> ne peut aboutir que si un consensus préalab<strong>le</strong> est obtenuentre tous <strong>le</strong>s opérateurs commerciaux et <strong>le</strong>s agences spatia<strong>le</strong>s.C. Les conséquences potentiel<strong>le</strong>s pour la sécurité et la défenseLa dégradation de l’environnement terrestre et la mauvaise gestion des ressourcesnaturel<strong>le</strong>s peuvent alimenter <strong>le</strong>s conflits entre États et en <strong>le</strong>ur sein, contribuer à la pauvreté et à l’échecétatique et laisser <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités plus vulnérab<strong>le</strong>s face aux catastrophes. La problématique estsimilaire dans l’espace en raison de la dépendance extrême de nos sociétés modernes vis-à-vis dessystèmes spatiaux. C’est <strong>par</strong>ticulièrement vrai en ce qui concerne <strong>le</strong>s opérations militaires. Lapollution de l’espace génère des risques croissants pour <strong>le</strong>s moyens spatiaux d’un Etat ou d’uneorganisation, cela pourrait devenir, à terme une arme susceptib<strong>le</strong> de dégrader <strong>le</strong>s capacitésd’information, de décision et de commandement.1. Sur TerreLe réchauffement du climat de la planète est déjà facteur de tension entre <strong>le</strong>s hommes et,si il s’aggrave pourrait provoquer, à l’horizon de 2030 ou de 2040, une cascade de guerres pour <strong>le</strong>contrô<strong>le</strong> des ressources naturel<strong>le</strong>s, comme l’énergie, l’eau et la nourriture. Par certains aspects, <strong>le</strong>réchauffement climatique constitue un facteur aggravant pour des conflits tels celui du Darfour 22 ou <strong>le</strong>conflit israélo-arabe.Selon l’International A<strong>le</strong>rt, un groupe londonien de résolution de conflits, 46 pays sontmenacés de conflits vio<strong>le</strong>nts d’ici à 2020 pour des raisons liées au réchauffement climatique; <strong>par</strong>com<strong>par</strong>aison, <strong>le</strong> terrorisme international risque d’être relégué au rang de menace mineure. Bien sur,tout dépendra de l’amp<strong>le</strong>ur du réchauffement et de la réaction des hommes. Si la températureaugmente de 2-3 degrés, comme <strong>le</strong> prévoient certains scientifiques, <strong>le</strong> risque est grand que des criseséclatent pour l’accès aux régions et aux ressources préservées.Le réchauffement climatique doit donc aussi être vu comme un multiplicateur demenaces, susceptib<strong>le</strong> de provoquer à un horizon proche, une cascade de guerres pour <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> desressources naturel<strong>le</strong>s comme l’énergie, l’eau et la nourriture :- guerre autour de l’eau, qui se fera plus rare, à mesure que <strong>le</strong>s déserts progresseront et que<strong>le</strong>s glaciers, qui alimentent <strong>le</strong>s f<strong>le</strong>uves, fondront,2122Le CNES et l’ESA surveil<strong>le</strong>nt surtout via des té<strong>le</strong>scopes <strong>le</strong>s orbites géostationnaires où ils ont identifié 1 600 débrisd’une tail<strong>le</strong> comprise entre 1 et 15 cm, 260 satellites fonctionnels et une centaine de satellites hors d’usage.Environ 200.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 5 ans: il aura suffit que la température se réchauffe d’undegré au Darfour pour que <strong>le</strong>s fermiers sédentaires et <strong>le</strong>s pasteurs nomades, qui coexistent pacifiquement dans l’ouest duSoudan, se déclarent la guerre début 2003, <strong>le</strong>s premiers refusant brusquement aux seconds l’accès à <strong>le</strong>ur terres appauvries<strong>par</strong> la sécheresse.COMITE 4 ESPACE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT <strong>2007</strong>-<strong>2008</strong>

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