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60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

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- 17 -2. Des risques associés non négligeab<strong>le</strong>sEn exploitant <strong>le</strong>s résultats d'une simulation, des scientifiques 18 ont émis un avis alarmantquant au risque de collision avec ces objets dérivant dont un seul dépassant 10 cm est capab<strong>le</strong> decauser un accident dramatique en cas de collision avec un astronef. D’ores et déjà, <strong>le</strong> nombre defragmentations (collisions ou explosions) est en hausse régulière (4 en 2004, 3 en 2005, 8 en 2006, 5en <strong>2007</strong>).Le tab<strong>le</strong>au ci-dessous figure <strong>le</strong> flux annuel de débris que rencontrerait un satellite enorbite basse lancé en 2013 (30 ° d'inclinaison, 480 km d'altitude) :Tab<strong>le</strong>au 1 : La probabilité des collisions dans l’espaceDiamètre des débris10 microns 100 microns 1 mm 1 cm 10 cmFlux (m -2 .an -1 ) 5 000 10 0,02 10 -4 10 -6Source : Alain Pompidou, Commission mondia<strong>le</strong> d’éthique de l’espace de l’UNESCO.Seuls quelques cas de collisions ont été, à ce jour, rapportés dont cel<strong>le</strong> d'un débris defusée américaine avec un modu<strong>le</strong> chinois qui a explosé en 2000. En raison des vitesses é<strong>le</strong>vées desobjets en orbite, même <strong>le</strong>s plus petits débris peuvent provoquer des dégâts très importants sur <strong>le</strong>ssatellites ou <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s habités :La navette Atlantis a été heurtée <strong>par</strong> un débris spatial en octobre 2006 et Endeavour a étéfrappée <strong>par</strong> trois débris lors de son ascension en août <strong>2007</strong> ; <strong>le</strong>s études internes effectuées <strong>par</strong> laNASA après l’incident de Columbia en 1995 démontrent que <strong>le</strong>s impacts des débris spatiauxreprésentent 11 causes sur <strong>le</strong>s 20 principa<strong>le</strong>s pouvant conduire à la perte d’une navette et de sonéquipage 19 .A l'heure actuel<strong>le</strong>, il n'existe pas de solution technique permettant d'en<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s débrisdéjà en orbite. Le seul mécanisme de nettoyage est naturel : il est produit <strong>par</strong> l'atmosphère qui entraîneune usure des orbites, puis, à terme, la retombée sur Terre des objets.Les petits débris spatiaux non catalogués sont à peu près « inévitab<strong>le</strong>s ». Les plus grands(plus de 10 cm à basse altitude et plus d'un mètre à l'altitude géosynchrone) sont observab<strong>le</strong>s grâce àdes systèmes de détection tels que <strong>le</strong> Réseau de surveillance spatia<strong>le</strong> américain et <strong>le</strong> Système desurveillance spatia<strong>le</strong> russe, hérités de la guerre froide, qui réalisent, en moyenne, 150 000 observationsquotidiennes, de près de 10 000 objets spatiaux officiel<strong>le</strong>ment répertoriés (y compris pour ne pas <strong>le</strong>sconfondre avec un missi<strong>le</strong> ennemi) 20 . L’Europe n’a pas de système propre de surveillance, qui peutêtre jugé superflu dès lors qu’el<strong>le</strong> a accès aux grands dispositifs existants, mais cela revient à mettre decôté l’impératif de souveraineté et d’indépendance stratégique. Plusieurs Etats membres disposentcependant d’une infrastructure (réseau Graves pour la France qui surveil<strong>le</strong> surtout <strong>le</strong>s objets de plus de1m² en orbite basse), radar al<strong>le</strong>mand Tira qui détecte <strong>le</strong>s objets de 2 cm à 1000 km, radar italien17Le même phénomène de dispersion rapide de débris a été constaté lors de l’explosion, <strong>le</strong> 3 juin 1996, du propulseurà poudre d’un petit lanceur américain Pegasus XL. Lancé en 1994, il a répandu dans l’espace une myriade de fibres decarbone, d’abord concentrées dans une bande étroite puis, au bout de quelques mois, disséminiées tout autour de la Terre.18 Jer-Chyi. Liou et Nicholas Johnson, « Risks in space from orbiting debris », Science, vol 311, n°5759, 20 janvier 2006.1920Les dégâts potentiels occasionnés au revêtement thermique ne sont pas ceux qui inquiètent <strong>le</strong> plus <strong>le</strong>s technicienscar ils sont détectab<strong>le</strong>s, et même ré<strong>par</strong>ab<strong>le</strong>s en orbite depuis qu'un outillage spécifique a été mis au point après la perte deColumbia durant sa rentrée. Il faut aussi compter sur l'endommagement toujours possib<strong>le</strong> des <strong>par</strong>ties sensib<strong>le</strong>s, tel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>stubulures de liquide réfrigérant ou de carburant, mais aussi <strong>le</strong>s mécanismes des vo<strong>le</strong>ts hypersustentateurs de la navette. Cedernier cas constitue <strong>le</strong> cauchemar absolu des ingénieurs car non seu<strong>le</strong>ment il serait pratiquement indétectab<strong>le</strong> maispourrait empêcher toute manoeuvre en fin de rentrée, avec la perte certaine de l'orbiteur et de son équipage.Le Japon et la Chine commencent seu<strong>le</strong>ment à se doter de systèmes semblab<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>urs spécialistes acquièrent deplus en plus d'expérience.COMITE 4 ESPACE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT <strong>2007</strong>-<strong>2008</strong>

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