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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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^Il y a là une inégalité choquante. Le service militaire doitsetre égal pour tous. Si <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> faveur <strong>de</strong>vaient être•prises, il semble qu'elles auraient dû l'être <strong>de</strong> préférence enfaveur <strong>de</strong>s militaires en service en Afrique du Nord.Je sais, monsieur lé ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale, queVous venez <strong>de</strong> prendre vos fonctions. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'examinerce petit problème et <strong>de</strong> vouloir bien le régler au mieux,le plus rapi<strong>de</strong>ment possible. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrêmedroite, à droite et au centre.)M. le prési<strong>de</strong>nt., La parole est à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défensenationale et <strong>de</strong>s forces armées.M. Pierre Kcenig, ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>sforces armées. Mesdames, messieurs, sans allonger ce débat,je voudrais répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'information qui m'ontété adressées, d'abord à M. le rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et à M. Dronne.En ce qui concerne <strong>la</strong> libération du second contingent <strong>de</strong> <strong>la</strong>c<strong>la</strong>sse 1953, je me trouve évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>vant une situationdont j'hérite. Très rapi<strong>de</strong>ment — dès <strong>de</strong>main — j'ai l'intention<strong>de</strong> soulever cette question au conseil <strong>de</strong>s ministres. Maisnous sommes un peu engagés par ce qui a déjà été décidé.Des besoins existent en Afrique du Nord. Le Parlement lesconnaît et i'ignore, étant donné <strong>la</strong> faiblesse <strong>de</strong> nos effectifs etle faible vo<strong>la</strong>nt dont nous disposons, si nous serons en mesure<strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>main <strong>la</strong> décision que vous désirez. Je ne voudraispas susciter <strong>de</strong>s espoirs inconsidérés.Nul plus que "moi n'a déploré <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong>s douzièmesprovisoires. Un budget, pour être bon, doit être étudié dès lemois <strong>de</strong> mai d'une année pour l'année suivante. Sinon il n'estpas prêt à temps dans les conditions voulues. Il faudra revenirà cette pratique.Vous conviendrez que pour l'année 1955 nous sommes trèsniai partis. Il aurait fallu commencer l'étu<strong>de</strong> du budget dèsle mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong> 1954 et nous sommes déjà en mars 1955.M. Pierre Métayer. Alors, commencez à étudier celui <strong>de</strong> 1956.M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées.C'est dire tout le retard-que nous avons dans <strong>la</strong> préparation<strong>de</strong> ce budget. Je m'en excuse, puisque c'est moi qui ai <strong>la</strong> charge<strong>de</strong> ce département.• Par ailleurs, je reste absolument convaincu <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong>faire voter <strong>de</strong>s lois organiques. Je l'ai dit, je l'ai répété, jel'ai écrit. Je suis décidé à le faire et je le ferai certainement.M. Pierre André me rappe<strong>la</strong>it cruellement ce que je disaisjl y a <strong>de</strong>ux ans.M. le rapporteur pour avis. Ce n'était pas cruel, monsieur leministre.M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées.Il est toujours dangereux pour un parlementaire d'être attaquésur son propre terrain quand il est <strong>de</strong>venu ministre. [Sourires.)M. Max Lejeune. Vous l'êtes <strong>de</strong>puis peu, monsieur le ministre.M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées.Quoi qu'il en soit, nous vous soumettrons certainement <strong>de</strong>slois organiques, et je me tourne alors vers M. îe prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale pour lui dire que nouscol<strong>la</strong>borerons étroitement, en un travail <strong>de</strong> tous les jours, avecsa commission.. Il n'est pas concevable qu'une affaire qui intéresse au plushaut point <strong>la</strong> vie même <strong>de</strong>* <strong>la</strong> Fiance soit Irailée en vase clos,souvent même par <strong>de</strong>s hommes bien intentionnés mais insuffisammentcompétents.Nous ferons tout ensemble et très complètement, je vous endonne l'assurance.Il ne nous reste plus qu'à souhaiter que nous puissionsconduire une œuvre <strong>de</strong> longue haleine, car j'attire l'attention<strong>de</strong> l'Assemblée sur un point. Pour remettre notre défense nationaleet nos forces armées en état j'estime qu'un minimum <strong>de</strong><strong>de</strong>ux années est nécessaire: une année pour rompre avec lepassé, six mois ou un an pour remettre une nouvelle organisationen train et voir si l'on est sur <strong>la</strong> bonne voie. Il .nousfaudra donc un minimum d'un an et <strong>de</strong>mi à <strong>de</strong>ux ans. Peutêtreaurons-nous ce minimum <strong>de</strong> temps. (App<strong>la</strong>udissements.)M. Max Lejeune. Il nous mènera jusqu'à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>ture.M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus <strong>la</strong> parole dans<strong>la</strong> discussion générale ?...La discussion générale est close.Je consulte l'Assemblée sur le passage à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>sarticles.(L'Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>sarticles.)• [Articles 1 er à 7.]M. le prési<strong>de</strong>nt. « Art. 1 er . — Il est ouvert aux ministres,pour le mois <strong>de</strong> mars 1955, au titre <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>s servicesmilitaires imputables sur le budget général, <strong>de</strong>s crédits provisionnelss'élevant à <strong>la</strong> somme totale <strong>de</strong> 82.634.738.000 francs.« Ces crédits s'appliquent:« A concurrence <strong>de</strong> 56.018.896.000 francs au titre III « Movens<strong>de</strong>s armes et services »;« A concurrence <strong>de</strong> 24.460.000 francs au titre IV « Intervenulions publiques et administratives »;« A concurrence <strong>de</strong> 26.591.382.000 francs au titre V « Equipement».Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...Je mets aux voix l'article 1 er .(L'article 1 er , mis aux voix, est adopté.)« Art. 2. — Il est ouvert aux ministres, pour le mois <strong>de</strong> mars1955, au titre <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>s services militaires imputablessur les budgets annexes rattachés pour ordre au budget général,<strong>de</strong>s crédits provisionnels s'élevant à <strong>la</strong> somme totale <strong>de</strong>5.153.707.000 francs répartis comme suit:« Service <strong>de</strong>s essences 2.981.174.000 F.« Service <strong>de</strong>s poudres 2.172.533.000 F.« Total 5.153.707.000 F. »— (Adopté.)« Art. 3. — Les autorisations d'engagement par anticipationaccordées par l'article 3 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n u 54-1324 du 31 décembre1954 sont prorogées jusqu'au 31 mars 1955.« La liste <strong>de</strong>s chapitres visés au premier alinéa <strong>de</strong> cetarticle est ainsi complétée:« Section forces en Extrême-Orient:« Chap. 34-52. — Entretien- <strong>de</strong>s véhicules, <strong>de</strong> l'armement et<strong>de</strong>s munitions. » — (Adopté.)« Art. 4. — En sus <strong>de</strong>s autorisations déjà accordées parl'article 3, <strong>de</strong>uxième alinéa, <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 51-1324 du 31 décembre1954, le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> France d'outre-mer est autorisé à engager,jusqu'au 31 décembre 1955, <strong>de</strong>s dénenses, en excé<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s crédits ouverts par <strong>la</strong> présente loi, sûr les chapitres désignéset dans les limites fixées ci-après:« Chap. 32-41. — Service <strong>de</strong> santé, 54 millions <strong>de</strong> francs;« Chap. 32-82. — Habillement. — Campement. — Couchage.— Ameublement, 500 millions <strong>de</strong> francs;« Chap. 34-31. — Gendarmerie. — Fonctionnement <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> matériel, 40 millions <strong>de</strong> francs. » — (Adopté.)« Art. 5. — Il est accordé au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationaleet <strong>de</strong>s forces armées, au titre <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>s servicesmilitaires imputables sur le 'budget annexe du service <strong>de</strong>spoudres rattaché pour ordre au. budget général, une autorisation<strong>de</strong> programme s'élevant à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 150 millions, applicableau chapitre 97-10: « Travaux d'équipement intéressantl'exploitation industrielle du service » du budget annexe duservice <strong>de</strong>s poudres. » — (Adopté.)« Art. 6. — Les crédits et les autorisations <strong>de</strong> programmeprovisionnels ouverts par <strong>la</strong> loi n» 54-1324 du 31 décembre 195<strong>4e</strong>t par <strong>la</strong> présente loi <strong>de</strong>viendront automatiquement caducs dès<strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> développement correspondantes. »— (Adopte.)« Art. 7. — A titre exceptionnel et jusqu'au 31 décembre1955, le règlement <strong>de</strong>s dépenses afférentes aux réquisitionsmilitaires françaises ou alliées non frappées <strong>de</strong> déchéances'impute sur les crédits du budget en cours à <strong>la</strong> date <strong>de</strong> leurordonnancement. » — (Adopté.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Malleret-Joinville pouïexpliquer son vote sur l'ensemble du projet./

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