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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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REPONSES DES MINISTRESAUX QUESTIONS ECRITESPRESIDENCE DU CONSEIL147S5. — M. Je a» Necfter porte à <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> M. le ministredéicgué a <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce du oonsakl l'inconcevable immoralité d'un<strong>de</strong>s damiers films <strong>de</strong> gangsters français. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles sontles étranges règles qui dictent ses arrêts à <strong>la</strong> censure cinématographique,et s'il compte leur substituer ce principe peut-être suffisantmais sans doute oublié: « seront censurées toutes les productions quiincitent au mal en le rendant aimable ». (Question du 7 décembre495.4.)Réponse. — Cette question a été transmise, par le ministre <strong>de</strong>l'industrie et du commerce au secrétaire d'Etat à <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce duconseil qui est chargé du contrôle <strong>de</strong>s films. La légis<strong>la</strong>tion et <strong>la</strong>réglementation françaises sur le contrôle <strong>de</strong>s films ne confèrent pasau Gouvernement un pouvoir <strong>de</strong> « censure » impliquant une interventiondirecte et arbitraire <strong>de</strong>s pouvoirs publics. Le contrôle estessentiellement exércé par une commission centrale composée <strong>de</strong>. tellefaçon que par le nombre, l'origine et l'autorité <strong>de</strong> ses membres, sesav'is soient au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toute discussion. Les textes en vigueur neprévoient aucun critère d'appréciation et conservent à celle commissionune entière liberté <strong>de</strong> jugement dans chaque cas d'espèce, cequi est indispensable ' étant donné <strong>la</strong> difficulté que présenterait <strong>la</strong>détermination d'un tel critère à caractère moral. D'autre part, afind'écarter l'exercice d'une censure gouvernementale à l'égard <strong>de</strong>sfilms français, <strong>la</strong> réglementation actuelle ne donne pas au secrétaired'Etat compétent le droit <strong>de</strong> prendre une décision plus sévère que<strong>la</strong> proposition exprimée par <strong>la</strong> commission. Tels sont les principesgénéraux qui régissent le droit du contrôle <strong>de</strong>s films et qui ne permettentpas <strong>de</strong> retenir ridée exprimée, surtout pour <strong>de</strong>s films français,par l'honorable parlementaire. Toutefois, il convient <strong>de</strong> soulignerque <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> contrôle et l'autorité <strong>de</strong> tutelle n'ontjamais méconnu leurs responsabilités et qu'elles ont-toujours proposéou décidé, en respectant l'esprit libéral <strong>de</strong> nos institutions, lesmesures nécessaires et légitimes en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> saine protection <strong>de</strong> <strong>la</strong>jeunesse ou <strong>de</strong>s intérêts généraux <strong>de</strong> <strong>la</strong>. nation.14995. — M. Bouxom expose à M. le ministre délégué à <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>ncedu conseil que les directeurs <strong>de</strong> salles <strong>de</strong> cinéma ont prisl'habitu<strong>de</strong> d'insérer dans leurs programmes l'annonce, à tilrepublicitaire, du film qui sera projeté dans <strong>la</strong> même salle, <strong>la</strong> semaisesuivante, cetle annonce étant accompagnée <strong>de</strong> <strong>la</strong> projection <strong>de</strong>parties <strong>de</strong> ce fi'm, choisies pour éveiller spécialement l'intérêt <strong>de</strong>sspectateurs. U lui fait observer que cette pratique n'-es.t pas sansinconvénient lorsqu'il s'agit . d'un film interdit aux moins èeseize ans, dont un certain nombre <strong>de</strong> scènes, en général les plussuggestives, se trouvent ainsi exposées aux yeux <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>sJeûnes préesnts dans <strong>la</strong> salle. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si les directeurs <strong>de</strong>salles <strong>de</strong> cinéma ne pourraient être invités à reporter à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong><strong>la</strong> séance l'annonce du programme <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance suivante, ce quipermettrait, le cas éehéant, aux familles accompagnées <strong>de</strong> jeunesenfants <strong>de</strong> quitter <strong>la</strong> salle sans gêner le spectacle, (Question du27 décembre 1954.)Réponse. — Le décret du 3 juillet 1945 portant règlement d'administrationpublique pour l'application <strong>de</strong> l'ordonnance du 3 juillet1945 avanl pour ob'et <strong>de</strong> subordonner à un visa <strong>la</strong> représentationet l'exporiatlon <strong>de</strong>s films cinématographiques prévoit expressémentdans son article 2 que les ban<strong>de</strong>s annonces <strong>de</strong> tous les films doiventêtre soumises à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s films cinématographiquesavant leur projection <strong>de</strong>vant le. public. Elles reçoiventalors un visa indépendant <strong>de</strong> celui du film <strong>de</strong> référence et qui peutcomporter comme pour tous les autres films une restriction àl'exploitation. Le 3 lévrier 1934, le cenlre national <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinématographiea publié un communiqué qui rappelle aux directeurs <strong>de</strong>salles <strong>de</strong> spectacles cinématographiques qne les ban<strong>de</strong>s annonces<strong>de</strong>s films interdits aux mineurs <strong>de</strong> 16 ans doivent expressémentmentionner cetle interdiction. Le même communiqué a préciséque les directeurs <strong>de</strong> salles pouvaient en conséquence se trouveren présence <strong>de</strong> quatre cas d'espèces, a) ban<strong>de</strong> annonce autoriséepour tout public et dont le film <strong>de</strong> référence est autorisé pour toutpublic: Cette ban<strong>de</strong> peut être exploitée sans aucune restriction.b) ban<strong>de</strong> annonce interdite aux mineurs <strong>de</strong> seize ans, d'un film<strong>de</strong> ré'érence autorisé pour tout public: Celte ban<strong>de</strong> ne peut êtreprojetée que dans le corps d'un programme <strong>de</strong> films interdits auxmineurs <strong>de</strong> seize ans. c) ban<strong>de</strong> annonce interdite aux mineurs <strong>de</strong>seize ans d'un film <strong>de</strong> référence, lui-même interdit aux mineurs<strong>de</strong> seize ans:. Cette ban<strong>de</strong> doit porter <strong>la</strong> mention d'interdiction auxmineurs <strong>de</strong> 1G ans, et ne peut être projetée que dans le corps d'unprogramme <strong>de</strong> films interdits aux mineurs <strong>de</strong> 10 ans. d) ban<strong>de</strong>annonce autorisée pour tout public mais dont le film <strong>de</strong> référenceest interdit aux mineurs <strong>de</strong> seize ans: Celte ban<strong>de</strong> peut être passéedans toutes les salles, mais elle doit porter <strong>la</strong> mention que le filmqu'elle « annonce » est interdit aux mineurs <strong>de</strong> seize ans.15103. — M. Guthmuiier expose à M. le ministre délégué à <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>ncedu conseil que, si les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> seize ans nepeuvent parfois accé<strong>de</strong>r aux salles <strong>de</strong> cinéma parce qu'il doit y êtreprojeté un film qui leur est interdit, il n'en <strong>de</strong>meure pas moins queces mêmes en<strong>la</strong>nls aux séances précé<strong>de</strong>ntes, ont l'occasion <strong>de</strong> voirquelques séquences <strong>de</strong> ce film interdit. Il est d'usage, en eflet, dansles salles <strong>de</strong> cinéma, et en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> publicité, <strong>de</strong> projeter quelque»séquences du film inscrit au programme <strong>de</strong> <strong>la</strong> semaine suivante.,Le but recherché en interdisant certains films aux moins <strong>de</strong> seizeans ne sera donc pleinement atteint que le jour où seront égalementinterdits <strong>la</strong> projection <strong>de</strong> ces ban<strong>de</strong>s-annonces ainsi que l'affichage <strong>de</strong>sphotographies <strong>de</strong>s films interdits. A ce propos, M. le secrétaire d'Etatà l'enseignement technique indiquait, par circu<strong>la</strong>ire du 24 octobre1951 adressée aux recteurs (D. 0. E. JV. n° 38 du 1 er novembre 1951) :« Les ban<strong>de</strong>s-annonces sont soumises au même contrôle que les.films eux-mêmes. Certaines d'entre elles peuvent donc être interditesaux mineurs et, <strong>de</strong> ce fait, ne doivent plus passer dans les séances,où ceux-ci sont admis ». Or l'article 15 du décret du 3 juillet 1944ne mentionne pas expressément l'interdiction <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s-annonces.D'autre part, <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire ci-<strong>de</strong>ssus citée ne paraissant avoir aucunevaleur réglementaire (elle est d'ailleurs ignorée <strong>de</strong>s services d»police) il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il entend prendre <strong>de</strong>s mesures pour que l'interdiction<strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s-annonces soit effective et que, d'autre part»l'affichage <strong>de</strong>s photographies <strong>de</strong>s films interdits soient égalementprohibé. (Question du 11 janvier 1955.)Réponse. — Le décret du 3 juillet 1945 portant règlement d'administrationpublique pour l'application <strong>de</strong> l'ordonnance du 3 juillet 1945.ayant pour objet <strong>de</strong> subordonner à un visa <strong>la</strong> représentation et!l'exportation <strong>de</strong> films cinématographiques prévoit expressément dansson article 2 que les iban<strong>de</strong>s-annonces <strong>de</strong> tous les films doivent êtresoumises à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s films cinématographiques:avant leur projection <strong>de</strong>vant le public. Elles reçoivent ajors un visaindépendant <strong>de</strong> celui du film <strong>de</strong> référence et qui peut comportercomme pour tous les autres films une restriction à l'exploitation.Le 3 février 1954 le Cenlre national <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinémalographie a publiéun communiqué qui rappelle aux directeurs <strong>de</strong> salles <strong>de</strong> spectacles•cinématographiques, que les ban<strong>de</strong>s-annonces <strong>de</strong>s films interdits ausmineurs <strong>de</strong> seize ans doivent expressément mentionner cette interdiction.Le même communiqué a précisé que les directeurs <strong>de</strong> sallespouvaient en conséquence se trouver en présence <strong>de</strong> quatre cas:d'espèces: a) Ban<strong>de</strong>-annonce autorisée pour tout public et dont lefilm <strong>de</strong> référence est autorisé pour tout public: celte ban<strong>de</strong> peutêtre exploitée sans aucune restriction, b) Ban<strong>de</strong>-annonce "interditeaux mineurs <strong>de</strong> seize ans, d'un film <strong>de</strong> référence autorisé pour toutpublic: cette bandé ne peut être projetée que dans le corps d'un:programme <strong>de</strong> films interdits aux mineurs <strong>de</strong> seize ans. c| Ban<strong>de</strong>annonceinterdite aux-mineurs <strong>de</strong> seize ans d'un film <strong>de</strong> référence*lui-même interdit aux mineurs <strong>de</strong> seize ans: cette ban<strong>de</strong> doit porter<strong>la</strong> mention d'interdiction aux mineurs <strong>de</strong> seize ans, et ne peut êtreprojetée que dans le corps d'un programme <strong>de</strong> films interdits auxmineurs <strong>de</strong> seize ans. d) Ban<strong>de</strong>-annonce autorisée pour tout puibliftmais dont le film <strong>de</strong> référence est interdit aux mineurs <strong>de</strong> seize ans::cette iban<strong>de</strong> peut être passée dans toutes les salles mais elle doitporter -<strong>la</strong> mention que le film qu'elle « annonce » est interdit ausmineurs <strong>de</strong> seize ans.AGRICULTURE14896. — M. Vend roux attire l'attention <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculturesur le programme <strong>de</strong> reconversion <strong>de</strong>s cultures. Il lui expose,par ailleurs, que ies garanties données par le Gouvernement pour Larécolte 1951 <strong>de</strong>s graines oléagineuses n'ont pas été tenues et que lesproducteurs intéressés atten<strong>de</strong>nt toujours le règlement définitif d®cetle campagne. L'expansion souhaitée par les pouvoirs publics pourcertaines cultures telles que le colza ne sera possible que si ceux-citiennent leurs engagements. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans quelle mesure ilest possible <strong>de</strong> se fier aux engagements pris par le Gouvernementen matière <strong>de</strong> reconversion <strong>de</strong>s cultures, alors que les producteursd'oléagineux n'ont pas encore été réglés définitivement pour <strong>la</strong> campagne1951. (Question du 18 décembre 1954.)Réponse. — Les garanties données par le Gouvernement en matière<strong>de</strong> prix <strong>de</strong>s oléagineux <strong>de</strong> <strong>la</strong> récolte 1951 n'ont pu être respectées entemps voulu, par suite <strong>de</strong>s difficultés qu'a soulevées le règlement dès 1in<strong>de</strong>mnité* dues aux producteurs intéressés. Néanmoins, le principe,<strong>de</strong> ces garanties n'a jamais été mis en cause et, en vertu d'une décisionconjointe <strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiqueset du p<strong>la</strong>n, <strong>de</strong> l'industrie et du commerce et <strong>de</strong> l'agriculture, e»date du 9 février 1955, toutes dispositions ont été prises pour lerèglementdéfinitif <strong>de</strong>s sommes non encore payées. Le versement <strong>de</strong>ces sommes est subordonné à <strong>la</strong> vérification par le contrôleur d'Étatdu secteur <strong>de</strong>s corps gras flui<strong>de</strong>s alimentaires <strong>de</strong>s pièces justificativesproduites par les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs. La décision du 9 février 1955 met finà toutes questions re<strong>la</strong>tives aux prix et conditions d'écoulement <strong>de</strong>soléagineux métropolitains <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne 1951.15113. — M. Rey expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculture <strong>la</strong> situationdésastreuse du marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> pomme métropolitaine, provoquéepar <strong>de</strong>s importations massives sans contrôle efficace ni respect<strong>de</strong>s dates d'importations. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> lui préciser: 1» le tonnaged'importations <strong>de</strong> pommes effectuées au cours <strong>de</strong> l'année 195iavec indication <strong>de</strong>s pays d'origine; 2 le tonnage d'importations <strong>de</strong>pommes prévues pour l'année 1955 avec indication <strong>de</strong>s pays d'orkgine ; 3° <strong>la</strong> date <strong>de</strong>s différentes décisions d'importations avec indication<strong>de</strong> <strong>la</strong> référence au Journal officiel; 4" les mesures qu'ilcompte prendre pour sauvegar<strong>de</strong>r les intérêts <strong>de</strong>s producteurs françaislésés par ces importations et empêcher l'entrée <strong>de</strong> 36.000 tonnes;<strong>de</strong> pommes suisses dans le courant <strong>de</strong> février 1955, en évitant parailleurs <strong>de</strong>s importations <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong>s U. S. A. avant le 1 er mars1955. (Question du 11 janvier 1955.1

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