Gestion des risquesQuel est le degré de fiabilitéde votre protection?La méthode HAZOP consiste en une analysedes dysfonctionnements qui permet uneidentification systématique de toutes lesanomalies possibles d’un processus déterminé.Une étude FMEA permet de vérifier lafiabilité d’une installation. Dans le cas d’unepompe, par exemple, quelle est l’incidenced’un défaut ou d’une panne sur l’ensemblede l’installation? Le SIL (Safety Integrity Level)complète enfin cette gamme d’instruments.«Les entreprises exposées à des risques gravesont généralement besoin de protectionslourdes. Nous sommes en mesure d’aiderles clients à implémenter un système SILqui permet d’identifier et de vérifier la fiabilitéde ces protections.» Geert Boogaertsinsiste cependant sur le fait qu’une analysedes risques dûment étayée reste indispensableet en constitue d’ailleurs la base. «Cen’est qu’en procédant de la sorte que lesentreprises pourront éviter de négliger certainesprotections indispensables pour lesscénarios à risques ou, au contraire, installerdes protections extrêmement fiables… maisconvenant pour des scénarios qui ne sontpas à l’ordre du jour.»Les différents instruments prouvent égalementtoute leur utilité dans les environnementsexplosibles, un domaine où Vinçottea énormément d’expérience. «Pour ce quia trait à l’analyse HAZOP, nous sommes enmesure de rédiger les documents de sécuritéanti-explosion requis dans le cadre dela directive ATEX. Par ailleurs, grâce auxprocessus d’identification et de vérificationSIL, nous sommes à même de contrôler lafiabilité des mesures de protection ATEX.Photo: © JohnKwanPeur de signalerles risques?Il arrive, dans certaines entreprises,que les collaborateurs ne signalent pasl’un ou l’autre risque, par crainte ou parmanque de communication. En sollicitantl’aide d’un spécialiste indépendant,les entreprises peuvent contournercet écueil. Ces experts impartiauxidentifient les risques et assurent unreporting correct. L’acceptabilité d’untel rapport est souvent plus élevée ausein de l’entreprise, de sorte que les risquespeuvent être pris en charge plusrapidement.Les secteurs industriels classiques comme lachimie, la pharmacie et l’alimentaire ne sontpas les seuls à faire appel à nos services à ceniveau. De nouvelles branches industrielles,qui se consacrent par exemple à l’élaborationde biocarburants ou qui utilisent destechnologies recourant à l’hydrogène, sontégalement très demandeuses.»Des indicateurs de sécuritédu processusRéaliser une étude ad hoc des risques puismettre en œuvre les mesures qui s’imposentest une chose. Maîtriser et gérer ces mêmesrisques de façon systématique nécessite quel’on aille plus loin et requiert une attentionconstante de la part du management. Cetteproblématique est véritablement d’actualité,notamment dans les entreprises Seveso.Outre l’analyse des risques, Vinçotte peutaider ces dernières – mais aussi d’autresentreprises industrielles – à assurer correctementla gestion de leurs risques. «Depuislongtemps – mais tout particulièrementdepuis certains accidents graves survenusrécemment – la sécurité des processusconstitue un point extrêmement délicatnécessitant une attention spécifique. Nousaidons nos clients à intégrer cette sécurisationdes processus à leur propre système.Les entreprises qui ont implémenté un systèmede gestion des risques opèrent à l’aidede procédures. Pour vérifier si ces dernièressuffisent et si la sécurité des processusest garantie, le manager a besoin d’indicateursde sécurité des processus. Un certainnombre de normes mettant ces indicateursen exergue ont récemment été publiées.Elles émanent de l’organisme américain API(American Petrol Institute) et du CCPS (Centreof Chemical Processus Safety), mais elles sontaussi parfaitement utilisables dans d’autressecteurs industriels.»Enterprise Risk ManagementVinçotte s’attache essentiellement à répertorierles risques opérationnels et techniquesdes entreprises. L’objectif de la normeISO 31000, publiée fin 2009, est bien plusvaste. À l’instar de ces directives traitantdu Enterprise Risk Management, cette directiveétablit des règles de guidance pour lesorganisations qui souhaitent s’attaquer àleur gestion des risques au niveau général– et donc pas seulement au plan de la production.Parallèlement à un cadre conceptuelunivoque, la norme ISO 31000 donneune définition neutre de la notion de risque,en l’occurrence l’effet, positif commenégatif, induit par l’incertitude sur les objectifsde l’organisation. L’un des préceptes dedépart édicte que la gestion des risques nes’avère efficace que lorsqu’elle fait partieintégrante de tous les processus de l’organisation.À l’avenir, cette norme est appelée àjouer un rôle plus substantiel, estime GeertBoogaerts. Notamment parce que l’ISO31000 remplace une série de standardsrégionaux et sectoriels, étant donné que lagestion des risques ne cesse de gagner enimportance et parce que le système s’avèreutile pour les entreprises contraintes d’instaurerun système de gestion des risques,comme celles qui sont cotées en bourse. «Lademande de conseils relatifs à la norme ISO31000 va s’intensifier. Et Vinçotte peut jouerun rôle à ce niveau. À un stade plus large etgénéral, nous sommes aussi en mesure deconseiller les entreprises sur la systématisation,l’audit et la vérification d’un systèmegénéral de gestion des risques.» cPour plus d’InformationsGeert BoogaertsProduct Manager Risk &Environment+32 (0)2 674 51 60gboogaerts@vincotte.be10 VinçotteMAGAZINE
Toits platsTout ce qu’onpeut retrouversur un toit...Des contrôlesréguliers s’imposentL’hiver 2010 nous a rappelé que lesconditions climatiques peuvent avoirdes conséquences néfastes pour les toits,voire pour l’immeuble dans sa globalité.Et ce n’est pas parce que votre toiturea résisté qu’elle n’a pas été fragilisée.Par ailleurs, toutes sortes de choses peuvents’accumuler sur un toit, sciemment(équipements techniques) ou de manièrenon souhaitée… Il faut donc l’inspecterrégulièrement, au minimum une foispar an, et s’assurer de son bon dimensionnementlors de toute modificationapportée.Toit plat, toit délicatL’hiver n’a pas été tendre avec les nombreuxtoits plats que compte la Belgique. Vinçottea été appelé en expertise pour des effondrements,ainsi que pour des examens de toituresaprès coup. «Dans beaucoup de cas,nos experts ont constaté de grosses lacunesde conception et d’entretien», nousdéclare Christophe Roussieau, DepartmentManager Civil Works Assessment chezVinçotte. «D’autres toits ont tenu le coupmais présentent malgré tout des déformationset des dégradations difficiles àappréhender et apprécier pour un maîtred’ouvrage.»Un toit est un élément délicat dans uneconstruction. C’est le cas des toits plats, àtrois égards:• la conception. Beaucoup de toits platssont des éléments légers. Les plus lourdsposent généralement moins de problèmes.Christophe Roussieau: «Quand une chargede neige de 50 kg/m² sollicite un toit quine fait que 35 kg/m², l’accroissement decharge est très important, et tout dépassementde la charge de dimensionnement,même faible, entame de façon importanteles coefficients de sécurité, menant rapidementà leur annulation. Par contre, sivous avez une toiture en béton qui fait déjà250 kg/m 2 , le rapport entre surcharge etpoids mort est plus faiblement influencé.Contrôles et calculsAvant de construire une nouvelle toitureou d’y installer de nouveaux équipements,Vinçotte conseille de faireprocéder à un contrôle techniquepréalable de sa conception. Il s’agit dereprendre le cahier de charges et lesplans de stabilité. Le dimensionnementdes éléments structurels de la toitureest vérifié, ainsi que la conceptiond’ensemble établie par l’architecte: leséléments porteurs, l’isolation, l’étanchéitésont-ils bien en adéquation avecle projet du maître d’ouvrage? Dans undeuxième temps, Vinçotte peut égalementassurer le suivi des travaux, sousla forme de contrôles d’exécution parcoups de sonde et de visites de réceptionpendant et après la réalisation destravaux. Le maître d’ouvrage peut ainsiêtre complètement tranquillisé. En cequi concerne les toitures existantes,Vinçotte propose une gamme de servicessur mesure. En 2009, le dimensionnementde la totalité des structures desmagasins d’une chaîne de supermarchésen Belgique a été contrôlé, afin de vérifierau final la résistance suffisante destoitures. L’étape suivante a consisté enune expertise visuelle de la conceptionet de l’entretien des toitures. Certainsmaîtres d’ouvrage demandent ensuiteun suivi régulier, qui consiste alors en uncontrôle périodique visuel de la toiture.VinçotteMAGAZINE11