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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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- Exactement, répondit Sandecker. De temps en temps, <strong>le</strong>s caméras montéessur nos submersib<strong>le</strong>s tombent sur des débris lancés par-dessus bord par des naviresde passage. » II désigna la photo du haut. « Voici <strong>le</strong> fourneau d'une cambusedécouvert à douze cents mètres de profondeur au large des Bermudes. Ça, c'est unmoteur d'automobi<strong>le</strong> photographié à plus de deux mil<strong>le</strong> mètres de profondeur au largedes Aléoutiennes. Aucun moyen de dater ni l'une ni l'autre. Ici, vous avez un avionGrumman F 4 F de la Seconde Guerre mondia<strong>le</strong>, découvert par trois mil<strong>le</strong> mètres defond au voisinage de l'Islande. Pour celui-là, nous avons reconstitué son histoire.L'avion a plongé en mer sans dommage quand son pilote, un certain lieutenantStrauss, s'est trouvé à cours de carburant, <strong>le</strong> 17 mars 1946. »Kemper tenait à bout de bras la photo suivante. « Que diab<strong>le</strong> est cette chose ?- Ce cliché a été pris au moment de la découverte par <strong>le</strong> Sappho I lors del'Expédition du Courant Lore<strong>le</strong>i. Ce qui paraissait au début être un bout de conduits'est révélé être un cornet. » II montra à Kemper une photo de l'instrument prise aprèssa restauration par Vogel.« C'est bien un cornet, reconnut Kemper. Vous dites que c'est <strong>le</strong> Sappho I quia remonté ça ?- Oui, d'une profondeur de trois mil<strong>le</strong> six cents mètres. L'instrument était aufond depuis 1912. »Kemper haussa <strong>le</strong>s sourcils. « Vous al<strong>le</strong>z me dire qu'il venait du <strong>Titanic</strong> ?- Je peux vous en fournir des preuves écrites. » Kemper soupira et rendit <strong>le</strong>sphotos à Sandecker. Il avait <strong>le</strong>s épau<strong>le</strong>s voûtées, l'air las et fatigué d'un homme quin'était plus jeune, d'un homme qui avait trop longtemps porté un lourd fardeau.Il prit une boîte de bière dans <strong>le</strong> fi<strong>le</strong>t et arracha la languette. « Qu'est-ce que tout çaprouve ? »Sandecker eut un léger sourire. « Ça fait deux ans que c'était sous notre nez -il y a deux ans qu'on a découvert l'avion - mais nous sommes complètement passés àcôté des possibilités que cela ouvrait. Oh, bien sûr, on a fait des remarques surl'excel<strong>le</strong>nt état dans <strong>le</strong>quel se trouvait l'appareil, et pourtant aucun de nosocéanographes n'a compris la véritab<strong>le</strong> signification de ce fait. C'est seu<strong>le</strong>ment quand<strong>le</strong> Sappho I a remonté <strong>le</strong> cornet que <strong>le</strong>s véritab<strong>le</strong>s conclusions sont apparues.- Je ne vous comprends pas, dit Kemper d'une voix sans timbre.- Tout d'abord, poursuivit Sandecker, 90 % de ce F 4 est en aluminium, etcomme vous savez, l'eau salée ronge très vite l'aluminium. Pourtant cet avion aprèsavoir reposé au fond de l'eau avait l'air de sortir de l'usine. Même chose pour <strong>le</strong>cornet. Il a passé soixante-quinze ans sous l'eau et il brillait comme <strong>le</strong> derrière d'unnouveau-né.- Vous avez une explication ? demande Kemper.- Deux des océanographes des plus qualifiés de l'ANRO sont en train depasser <strong>le</strong>s données dans nos ordinateurs. La théorie généra<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> moment, c'estqu'il s'agit d'une combinaison de facteurs : l'absence de vie marine nuisib<strong>le</strong> auxgrandes profondeurs, la faib<strong>le</strong> salinité de l'eau des fonds marins, <strong>le</strong>s températuresglacia<strong>le</strong>s et une teneur en oxygène plus faib<strong>le</strong> qui ra<strong>le</strong>ntirait l'oxydation du métal. Celapourrait être n'importe <strong>le</strong>quel ou l'ensemb<strong>le</strong> de ces facteurs qui retarde la détériorationdes épaves en eau profonde. Nous <strong>le</strong> saurons mieux et quand si nous jetons un coupd'œil au <strong>Titanic</strong>. »Kemper réfléchit un moment. « Que vou<strong>le</strong>z-vous de moi ?- Une protection, répondit Seagram. Si <strong>le</strong>s Soviétiques ont vent de ce que nousmijotons, ils essaieront tout sauf la guerre pour nous empêcher de mettre la main sur<strong>le</strong> byzanium.

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