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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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- M. Vogel, ici James Sandecker. » Le fait que Sandecker eût composé luimême<strong>le</strong> numéro et ne mentionnât pas son titre impressionna Vogel.« Oui, Amiral, que puis-je faire pour vous ?- L'avez-vous reçue ?- Ai-je reçu quoi ?- Une vieil<strong>le</strong> trompette.- Ah, <strong>le</strong> cornet, dit Vogel. Je l'ai trouvé ce matin sur mon bureau sansexplication. J'ai supposé que c'était un don fait au musée.- Je suis navré, M. Vogel. J'aurais dû vous prévenir, mais j'étais occupé. »Voilà maintenant qu'il s'excusait.« En quoi puis-je vous être uti<strong>le</strong>. Amiral ?- Je vous serais reconnaissant si vous pouviez étudier cet objet et me dire ceque vous en savez. La date de fabrication, etc.- Je suis flatté, Amiral. Pourquoi moi ?- En tant que conservateur en chef du Département de Musique du Musée deWashington, vous m'avez semblé <strong>le</strong> choix tout indiqué. Et puis un ami commun m'a ditque <strong>le</strong> monde avait perdu un autre Harry James quand vous avez décidé de vousconsacrer à la science. »Mon Dieu, songea Vogel, <strong>le</strong> Président. Encore un point pour Sandecker : ilavait des relations.« C'est discutab<strong>le</strong>, dit Vogel. Quand voudriez-vous avoir mon rapport ?- Dès que cela vous conviendra. »Vogel sourit. Une requête formulée d'une façon aussi courtoise méritait bien unsupplément d'effort. « Le trempage pour dissoudre la corrosion, c'est cela qui prenddu temps. Avec de la chance, je devrais avoir quelque chose pour vous d'ici à demainmatin.- Merci beaucoup, M. Vogel, dit Sandecker. Je vous en suis reconnaissant.- Y a-t-il un renseignement concernant <strong>le</strong>s circonstances dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s cecornet a été découvert qui serait susceptib<strong>le</strong> de m'aider ?- Je préférerais ne rien vous dire. Nous tenons à avoir votre opinion sansaucune incitation de notre part.- Vous vou<strong>le</strong>z comparer mes conclusions avec <strong>le</strong>s vôtres, c'est cela ? »À l'autre bout du fil, la voix de Sandecker se fit sèche et précise : « Nousvoudrions vous voir confirmer nos espoirs, Mr Vogel, rien de plus.- Je ferai de mon mieux, Amiral, au revoir.- Bonne chance. »Vogel resta assis quelques minutes à contemp<strong>le</strong>r la taie d'oreil<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong> coin,la main toujours posée sur <strong>le</strong> téléphone. Puis il pressa <strong>le</strong> bouton de son interphone. «Mary, ne me passez aucune communication pour <strong>le</strong> reste de la journée, et faites-moichercher une pizza au bacon et une bouteil<strong>le</strong> de rouge de Californie.- Vous al<strong>le</strong>z encore vous enfermer dans ce vieil atelier poussiéreux ? fit sasecrétaire d'un ton de reproche.- Oui, soupira Vogel : ça va être une longue journée. »Tout d'abord, Vogel prit plusieurs photos du cornet sous différents ang<strong>le</strong>s. Puisil en nota <strong>le</strong>s dimensions, l'état général des parties visib<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> degré deternissement ainsi que l'épaisseur des matières étrangères qui en recouvraient <strong>le</strong>ssurfaces, inscrivant toutes ces observations dans un grand cahier. Il considérait <strong>le</strong>cornet avec un intérêt croissant. C'était un instrument de qualité; <strong>le</strong> cuivre était debonne teneur et <strong>le</strong> petit calibrage des pistons lui révélait que l'instrument avait été

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