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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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assumerait la responsabilité, pas <strong>le</strong>s Américains. Ensuite, <strong>le</strong> Congrès en ce temps-làse montrait d'une extrême avarice en ce qui concernait <strong>le</strong>s crédits accordés à l'Armée.Il n'y avait tout simp<strong>le</strong>ment pas assez de fonds pour monter une expédition minièredans l'Arctique, quel que pût en être <strong>le</strong> bénéfice potentiel.- Il semb<strong>le</strong>rait que <strong>le</strong>s Français jouaient contre un partenaire qui avait truqué<strong>le</strong>s cartes.- C'était à doub<strong>le</strong> tranchant, monsieur <strong>le</strong> Président. Il n'y avait aucun doutedans l'esprit de Brewster que, dès l'instant où il ouvrait la mine du mont Bednaya etcommençait à expédier <strong>le</strong> minerai, son équipe et lui seraient liquidés par desassassins à la solde de la Société des Mines de Lorraine. L'acharnement avec <strong>le</strong>quella Société insistait sur <strong>le</strong> secret en était une preuve évidente. Mais il y avait un autrepetit problème : c'étaient <strong>le</strong>s Français et non pas Brewster qui avaient eu l'idée de lacatastrophe de la mine du Petit Ange.- Il faut <strong>le</strong>ur laisser <strong>le</strong> mérite d'avoir fichtrement bien joué, dit Donner. Le coupdu Petit Ange était la couverture parfaite pour permettre la liquidation éventuel<strong>le</strong> deBrewster et de toute son équipe. Après tout, comment pourrait-on être accusé d'avoirtué neuf hommes dans l'Arctique, alors que de notoriété publique ils étaient tousmorts six mois plus tôt dans une catastrophe minière au fond du Colorado ?- Nous avons la quasi-certitude, reprit Seagram, que la Société des Mines aescamoté nos héros en <strong>le</strong>s expédiant à New York dans un wagon privé. De là, ils ontsans doute embarqué sur un navire français sous de fausses identités.- Une question sur laquel<strong>le</strong> j'aimerais que vous m'éclairiez, dit <strong>le</strong> Président. Enlisant votre rapport, Donner ici présent a déclaré que l'équipement minier découverten Nouvel<strong>le</strong>-Zemb<strong>le</strong> avait été commandé par <strong>le</strong> gouvernement américain. Voilà qui necadre pas avec votre version.- Encore une couverture inventée par <strong>le</strong>s Français, répondit Seagram. Lesarchives de chez Jensen et Thor ont montré éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong> matériel d'extraction aété réglé par un chèque sur une banque de Washington. Le compte, en fait, était celuide l'ambassadeur de France. C'était tout simp<strong>le</strong>ment une ruse de plus pour camouf<strong>le</strong>rl'opération.- Rien ne <strong>le</strong>ur a échappé, hein ?- C'était bien conçu, acquiesça Seagram, mais, malgré toutes <strong>le</strong>ursprécautions, ils ne se doutaient pas du tout qu'on <strong>le</strong>s menait en bateau.- Alors, après Paris, que s'est-il passé ? Insista <strong>le</strong> Président.- Les gars du Colorado ont passé deux semaines au siège de la Société, àcommander du matériel et à rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s derniers préparatifs pour l'extraction. Quandenfin tout a été prêt, ils se sont embarqués au Havre sur un transport français et ontmis <strong>le</strong> cap au nord. Il a fallu douze jours au navire pour se frayer un chemin au milieudes glaces flottantes de la mer de Barents avant de jeter enfin l'ancre au large de laNouvel<strong>le</strong>-Zemb<strong>le</strong>. Une fois <strong>le</strong>s hommes et l'équipement débarqués sans encombre,Brewster a commencé d'appliquer <strong>le</strong> Plan Secret de l'Armée et ordonné aucommandant du navire de ravitail<strong>le</strong>ment de ne pas venir chercher <strong>le</strong> minerai avant lapremière semaine de juin, c'est-à-dire au bout de sept mois.- L'idée étant que <strong>le</strong>s gars du Colorado et <strong>le</strong> byzanium auraient depuislongtemps disparu lorsque <strong>le</strong> bateau de la Société des Mines reviendrait.- Tout juste. Ils ont réussi avec deux mois d'avance : il n'a fallu que cinq mois àl'équipe pour arracher <strong>le</strong> précieux élément aux entrail<strong>le</strong>s de cet enfer glacé. C'était untravail épuisant que de forer, de faire sauter, de creuser dans du granit pur, tout celapar une température de 40 au-dessous de zéro. Jamais, durant <strong>le</strong>s longs mois d'hiverau plus haut des Rocheuses ils n'avaient rien connu de comparab<strong>le</strong> aux vents glacésqui déferlaient sur la mer en provenance de la grande calotte glaciaire du pô<strong>le</strong>; des

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