11.07.2015 Views

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

- Et <strong>le</strong> chien, fallait-il tuer <strong>le</strong> chien ?- L'idée m'est venue qu'abandonné à lui-même, il aurait pu conduire unepatrouil<strong>le</strong> jusqu'au corps de son maître. Alors que là, il y a de bonnes chances qu'onne découvre jamais ni l'un ni l'autre.- Vous avez toujours un pisto<strong>le</strong>t avec un si<strong>le</strong>ncieux sur vous ?- Ce n'était pas la première fois que l'amiral Sandecker me chargeait d'un sa<strong>le</strong>boulot en dehors de mes affectations norma<strong>le</strong>s, dit Pitt., - Avant de ramener Koplin jusqu'à votre navire, je suppose que vous avezdétruit son bateau, dit Seagram.- Non sans habi<strong>le</strong>té, me semb<strong>le</strong>-t-il », répondit Pitt. Il n'y avait aucune nuancede vanité dans son ton. « J'ai fait un trou dans la coque, j'ai hissé la voi<strong>le</strong> et je l'ai faitpartir vers la p<strong>le</strong>ine mer. À mon avis, <strong>le</strong> bateau a dû cou<strong>le</strong>r à trois mil<strong>le</strong>s de la côte.- Vous avez fait preuve de bien trop d'assurance, dit Seagram avecagacement. Vous avez osé vous mê<strong>le</strong>r de quelque chose qui ne vous concernait pas.Vous avez bravé la surveillance des Russes en prenant sans autorisation un grandrisque. Et vous avez tué de sang-froid un homme et son chien. Si nous étions touscomme vous, M. Pitt, ce serait un bien triste pays que <strong>le</strong> nôtre. »Pitt se <strong>le</strong>va et se pencha sur la tab<strong>le</strong> en regardant Seagram droit dans <strong>le</strong>syeux. « Vous ne me rendez pas justice, dit-il avec un regard froid comme un glacier.Vous avez laissé de côté <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs morceaux. C'est moi qui ai donné à votre amiKoplin un litre de sang pendant son opération. C'est moi qui ai donné l'ordre au navired'éviter Oslo et de mettre <strong>le</strong> cap sur <strong>le</strong> terrain d'aviation militaire américain <strong>le</strong> plusproche. Et c'est moi qui ai persuadé <strong>le</strong> commandement de la base de laisser partirson propre avion de transport pour rapatrier Koplin aux États-Unis. En conclusion, M.Seagram, ce tueur de chien assoiffé de sang de Pitt plaide coupab<strong>le</strong> d'avoir sauvévotre sournoise petite mission d'espionnage dans l'Arctique. Je ne m'attendais pas àune revue triompha<strong>le</strong> dans Broadway ni à la médail<strong>le</strong> d'or; un simp<strong>le</strong> merci aurait suffi.Au lieu de cela, il cou<strong>le</strong> de votre bouche une véritab<strong>le</strong> diarrhée de grossièretés et desarcasmes. Je ne sais pas ce qui vous travail<strong>le</strong>, Seagram, mais il y a une chose quiest bien claire, vous êtes un sinistre trou du cul.Et, permettez-moi de vous <strong>le</strong> dire <strong>le</strong> plus gentiment du monde : vous pouvezal<strong>le</strong>r vous faire foutre. »Sur quoi, Pitt tourna <strong>le</strong>s talons, s'enfonça dans l'obscurité et disparut.Le professeur Peter Barshov passa une main desséchée dans ses cheveuxgrisonnants et, à travers <strong>le</strong> bureau, braqua <strong>le</strong> tuyau de sa pipe en écume de mer surPrevlov.« Non, non, laissez-moi vous assurer, Capitaine, que l'homme que j'ai envoyéen Nouvel<strong>le</strong>-Zemb<strong>le</strong> n'est pas victime d'hallucinations.- Mais un tunnel de mine... murmura Prevlov incrédu<strong>le</strong>. Un tunnel de mineinconnu, dont il n'y a de traces nul<strong>le</strong> part, en territoire russe ? Je n'aurais pas cru çapossib<strong>le</strong>.- Ça n'en est pas moins un fait, répliqua Barshov. Les premières indications ensont apparues sur nos photographies aériennes. D'après mon géologue qui y apénétré, <strong>le</strong> tunnel était très ancien, il datait de soixante-dix ou quatre-vingts ans.- D'où venait-il ?- Pas d'où, capitaine. La question est qui ? Qui l'a creusé et pourquoi ?

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!