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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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Donner secoua la tête. « Pas du tout. L'intérêt du gouvernement est purementhistorique. Si vous <strong>le</strong>s avez encore, j'aimerais consulter vos états de vente de juil<strong>le</strong>t ànovembre 1911.- C'est une plaisanterie, fit Jensen en riant.- Je vous assure, c'est très sérieux. » Jensen <strong>le</strong> regarda. « Vous êtes sûr quevous ne vous êtes pas trompé de société ?- Certain, dit Donner d'un ton sec, si cette maison a pour origine <strong>le</strong>s Forges etAteliers Thor.- La vieil<strong>le</strong> entreprise de mon arrière-grand-père, reconnut Jensen. Mon père aracheté toutes <strong>le</strong>s actions et a changé de nom en 1942.- Auriez-vous encore <strong>le</strong>s vieil<strong>le</strong>s archives ? »Jensen haussa <strong>le</strong>s épau<strong>le</strong>s. « Nous avons jeté toute l'histoire ancienne il y aquelque temps. Si nous avions conservé chaque reçu de vente depuis que monarrière-grand-père a ouvert ses bureaux en 1897, il nous faudrait un entrepôt grandcomme un gratte-ciel rien que pour <strong>le</strong>s ranger. »Donner prit un mouchoir et essuya <strong>le</strong>s gouttes de sueur qui perlaient sur sonvisage. Il se tassa un peu dans son fauteuil.« Toutefois, reprit Jensen, vous pouvez rendre grâce à la prévoyance de monpère, nous avons tous nos vieux livres sur microfilms.- Sur microfilms ?- Après cinq ans, nous filmons tout. L'efficacité personnifiée, c'est nous. »Donner ne pouvait en croire sa chance. « Alors vous pouvez bel et bien memontrer <strong>le</strong>s états de vente des six derniers mois de 1911 ?»Jensen ne répondit pas. Il se pencha sur son bureau, parla dans <strong>le</strong> téléphoneintérieur, puis se renversa dans son fauteuil directorial.« Pendant que nous attendons, puis-je vous offrir une tasse de café, M.Donner ?- Je préférerais quelque chose d'un peu plus corsé.- Voilà qui ne m'étonne pas de la part d'un homme qui vient de la grand-vil<strong>le</strong>. »Jensen se <strong>le</strong>va et s'approcha d'un petit bar aux parois de glace où il prit une bouteil<strong>le</strong>de Chivas Régal. «Vous al<strong>le</strong>z trouver Denver très province. Un bar dans un bureau, c'est engénéral mal vu.L'idée qu'on se fait de la façon de recevoir des visiteurs de passage, c'est de<strong>le</strong>ur offrir un grand Coca Cola puis un somptueux déjeuner à base de hamburgers.Heureusement pour nos honorab<strong>le</strong>s clients de l'extérieur, j'ai fait mon apprentissagecommercial à Madison Avenue. »Donner prit <strong>le</strong> verre qu'on lui offrait et <strong>le</strong> vida d'un trait.Jensen <strong>le</strong> considéra en connaisseur, puis lui versa une nouvel<strong>le</strong> rasade. «Dites-moi, M.Donner, qu'est-ce que vous comptez trouver au juste ?- Rien d'important, fit Donner.- Allons donc. Le gouvernement ne ferait pas traverser à un homme la moitiédu pays afin d'éplucher des états de vente vieux de soixante-six ans simp<strong>le</strong>ment pourplaisanter.- Le gouvernement a souvent une drô<strong>le</strong> de façon de traiter ses secrets.- Un secret qui remonte à 1911 ? fit Jensen en secouant la tête d'un airstupéfait. C'est très étonnant.

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