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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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- Un amas de déblais ?- Un entassement de rochers qui avaient été en<strong>le</strong>vés lors de l'excavation d'unpuits de mine.J'ai repéré parmi ces déblais des traces infimes de minerai de byzanium. »Le visage de ceux qui l'interrogeaient se fit soudain grave.« L'entrée du puits était habi<strong>le</strong>ment dissimulée, poursuivit Koplin. Il m'a fallupresque tout un après-midi pour la découvrir.- Une minute, Sid, fit Seagram en touchant <strong>le</strong> bras de Koplin. Vou<strong>le</strong>z-vous direque l'entrée de cette mine avait été cachée de propos délibéré ?- Un vieux truc espagnol. L'orifice est comblé jusqu'à ce qu'il soit au niveau dela pente naturel<strong>le</strong> de la colline.- Est-ce que l'amas de déblais ne devrait pas se trouver dans <strong>le</strong> prolongementde l'entrée ? demanda Donner.- Dans des circonstances norma<strong>le</strong>s, oui. Mais dans ce cas, <strong>le</strong>s déblais étaientrépartis sur une centaine de mètres, suivant un arc qui parcourait <strong>le</strong> flanc de lamontagne vers l'ouest.- Mais avez-vous quand même découvert l'entrée ? Insista Donner.- On avait ôté <strong>le</strong>s rails et <strong>le</strong>s traverses pour <strong>le</strong>s wagons de minerai et recouvertl'emplacement de la voie, mais j'ai réussi à en retrouver <strong>le</strong> tracé en m'éloignant àenviron quinze cents mètres et en étudiant la pente de la montagne à la jumel<strong>le</strong>. Cequ'on ne pouvait pas voir quand on était dessus devenait évident avec <strong>le</strong> recul.L'emplacement exact de la mine était dès lors faci<strong>le</strong> à déterminer.- Qui irait se donner tout ce mal pour cacher une mine abandonnée en p<strong>le</strong>inArctique ?demanda Seagram dans <strong>le</strong> vide. Ça n'a ni méthode ni logique.- Vous n'avez qu'à moitié raison, Gène, dit Koplin. La logique de cette affaire,je <strong>le</strong> crains, reste une énigme. Mais la méthode a été brillamment exécutée par desprofessionnels : <strong>le</strong>s gars du Colorado. »II avait dit cela avec <strong>le</strong>nteur, presque avec respect. « Ce sont <strong>le</strong>s hommes quiont creusé la mine du mont Bednaya. Les corniauds, <strong>le</strong>s pétaradeurs, <strong>le</strong>s creuseurs,<strong>le</strong>s foreurs, <strong>le</strong>s gars de Cornouail<strong>le</strong>s, d'Irlande, d'Al<strong>le</strong>magne et de Suède. Pas desRusses. Mais des hommes qui ont émigré aux États-Unis et sont devenus <strong>le</strong>s mineurslégendaires des Rocheuses du Colorado.Comment ils se sont trouvés sur <strong>le</strong>s pentes glacées du mont Bednaya, c'est unautre problème, mais ce sont ces hommes-là qui sont venus extraire <strong>le</strong> byzanium etpuis qui ont disparu dans <strong>le</strong>s ténèbres de l'Arctique. »Une expression de tota<strong>le</strong> incompréhension se peignit sur <strong>le</strong> visage deSeagram. Se tournant vers Donner, il vit <strong>le</strong> même ahurissement. « Ça semb<strong>le</strong> dingue,absolument dingue.- Dingue ? répéta Koplin. Peut-être, mais ça n'en est pas moins vrai.- Vous avez l'air rudement sûr de vous, marmonna Donner.- Je <strong>le</strong> reconnais. J'ai perdu la preuve tangib<strong>le</strong> de ce que je vous dis lorsquej'ai été pris en chasse par <strong>le</strong> garde du poste ; vous n'avez que ma paro<strong>le</strong>, maispourquoi en douter ? En tant que savant, je ne fais que rapporter des faits, et je n'ai'aucun motif tortueux de mentir. Alors, si j'étais vous, messieurs, je me contenteraistout simp<strong>le</strong>ment de ma paro<strong>le</strong>.

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