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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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tout ce qui l'entourait parut devenir tout froid, et il commença à redouter l'ouverture dela porte.Comme s'ils partageaient son malaise, <strong>le</strong>s autres hommes dans l'humidité dela ca<strong>le</strong> se turent et vinrent se grouper auprès de Pitt, dans une attente p<strong>le</strong>ined'appréhension.L'ouvrier finit par arrêter <strong>le</strong> jet d'un b<strong>le</strong>u ardent de son chalumeau et re<strong>le</strong>va sonmasque.« Comment ça se présente ? demanda Pitt.- On peut dire que c'était de la bonne construction en ce temps-là, réponditl'ouvrier. J'ai découpé au chalumeau <strong>le</strong> mécanisme de la serrure et j'ai fait sauter <strong>le</strong>sgonds, mais la porte reste bloquée.- Qu'est-ce qu'on fait ?- On fait descendre un câb<strong>le</strong> de la grue, on l'attache à la porte, et on fait uneprière. »II fallut près d'une heure à toute une équipe pour descendre un câb<strong>le</strong> de cinqcentimètres d'épaisseur dans la ca<strong>le</strong> et pour <strong>le</strong> fixer à la porte de la chambre forte.Puis, quand tout fut prêt, on prévint grâce à un émetteur radio <strong>le</strong> grutier, et <strong>le</strong> câb<strong>le</strong>commença <strong>le</strong>ntement à remonter et à se tendre. On n'avait eu besoin de dire àpersonne de se recu<strong>le</strong>r. Ils savaient tous que, si jamais <strong>le</strong> câb<strong>le</strong> claquait, il balaierait laca<strong>le</strong> avec assez de force pour couper un homme en deux.Dans <strong>le</strong> lointain, on entendait <strong>le</strong> moteur de la grue qui peinait. Pendant delongues secondes, rien ne se passa : <strong>le</strong> câb<strong>le</strong> se tendait et frémissait, ses brinsgémissant sous l'effort.Pitt, au mépris de toute prudence, s'approcha. Toujours rien. L'obstination dela porte semblait aussi inébranlab<strong>le</strong> que l'acier de ses parois.Le câb<strong>le</strong> prit du mou, car <strong>le</strong> grutier relâchait la tension pour monter <strong>le</strong> régimede son moteur.Puis il embraya une nouvel<strong>le</strong> fois, et <strong>le</strong> câb<strong>le</strong> se tendit soudain avec un bruitmétallique que tout <strong>le</strong> monde entendit. Pour <strong>le</strong>s hommes si<strong>le</strong>ncieux qui suivaient lascène avec angoisse, il semblait inconcevab<strong>le</strong> que la vieil<strong>le</strong> porte rouillée pûtsupporter une traction aussi puissante, et pourtant il semblait bien que l'inconcevab<strong>le</strong>était en train de se produire. Et puis une minuscu<strong>le</strong> fissure apparut <strong>le</strong> long du bordsupérieur de la porte de la chambre forte. Ce furent ensuite deux craqueluresvertica<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s côtés et, enfin, une quatrième en bas. Brusquement, avec unhorrib<strong>le</strong> grincement de protestation, la porte céda à regret et s'arracha du gigantesquecube d'acier.Pas une goutte d'eau ne sortit des ténèbres béantes. La chambre forte étaitdemeurée étanche durant son long séjour dans <strong>le</strong>s profondeurs de l'océan.Personne ne fit un geste. Ils étaient là, figés sur place, fascinés par ce trou noirinquiétant. Une puanteur humide déferla de l'intérieur.Lusky fut <strong>le</strong> premier à retrouver sa voix. « Mon Dieu, qu'est-ce que c'est ?Qu'est-ce que c'est que cette odeur ?- Passez-moi une lampe », ordonna Pitt à un des ouvriers.Quelqu'un trouva une torche fluorescente. Pitt l'alluma et en promena <strong>le</strong>faisceau d'un blanc b<strong>le</strong>uté dans l'intérieur de la chambre forte.

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