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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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- Je crains que <strong>le</strong> pire ne soit arrivé, dit Parotkine. Je ne vois aucun signemontrant que Prevlov ait pris <strong>le</strong> commandement de l'épave.- Là, Commandant, dit <strong>le</strong> second en montrant quelque chose, en haut de cequi reste du mât arrière. On dirait un pavillon russe. »Parotkine braqua ses jumel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> petit bout de tissu effrangé qui claquaitdans <strong>le</strong> vent. «Malheureusement, l'étoi<strong>le</strong> du pavillon est blanche et non pas rouge comme sur<strong>le</strong> drapeau soviétique. » II soupira. « Je dois supposer que la mission d'abordage aéchoué.- Peut-être <strong>le</strong> camarade Prevlov n'a-t-il pas eu <strong>le</strong> temps de faire un rapport sursa situation.- Nous n'avons plus de temps. Les avions de recherche américains vont êtreici dans moins d'une heure. » Parotkine, dans sa fureur, martelait du poing la tab<strong>le</strong>ttede la passerel<strong>le</strong>. « Sacré Prevlov ! marmonna-t-il. "Espérons de tout notre cour quenous n'aurons pas à recourir à notre ultime option", c'étaient ses paro<strong>le</strong>s exactes. Il ade la chance. Il est peut-être même mort, et c'est moi qui dois prendre laresponsabilité de détruire <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong> et tous ceux qui restent à son bord. »Le visage du second pâlit, tout son corps se crispa. « II n'y a pas d'autresolution, Commandant ? »Parotkine secoua la tête. « Les ordres étaient clairs. Nous devons anéantir <strong>le</strong>navire plutôt que de <strong>le</strong> laisser tomber aux mains des Américains. »Parotkine tira un mouchoir de sa poche et s'essuya <strong>le</strong>s yeux. « Ordonnez àl'équipage de préparer <strong>le</strong> lance-missi<strong>le</strong>s nucléaire et menez <strong>le</strong> cap sur une route à dixmil<strong>le</strong>s au nord du <strong>Titanic</strong> pour nous mettre en position de tir. »Le second regarda longuement Parotkine, <strong>le</strong> visage dénué de touteexpression. Puis il pivota <strong>le</strong>ntement sur ses talons, se dirigea vers <strong>le</strong> radiotéléphone etdonna l'ordre au timonier de prendre <strong>le</strong> cap 15° nord.Trente minutes plus tard, tout était prêt. Le Mikhaïl Kourkov plongeait sonétrave dans <strong>le</strong>s creux à la position fixée pour <strong>le</strong> lancement du missi<strong>le</strong>, tandis queParotkine se tenait derrière l'opérateur radar. « Vous n'avez toujours rien repéré ?demanda-t-il.- Huit avions à réaction, à cent vingt mil<strong>le</strong>s à l'ouest, se rapprochantrapidement.- Pas de navires de surface ?- Deux petits bateaux au cap deux cent quarante-cinq, à vingt et un mil<strong>le</strong>s sudouest.- Ça doit être <strong>le</strong>s remorqueurs qui reviennent », dit <strong>le</strong> second.Parotkine acquiesça. « Ce sont <strong>le</strong>s avions qui me préoccupent. Dans dixminutes ils seront au-dessus de nous. La tête nucléaire est-el<strong>le</strong> armée ?- Oui, Commandant.- Alors, commencez <strong>le</strong> compte à rebours. »Le second donna l'ordre par <strong>le</strong> téléphone, puis tous deux sortirent sur <strong>le</strong> pontet regardèrent à tribord tandis que <strong>le</strong> panneau d'écoutil<strong>le</strong> avant s'écartait avecdouceur et qu'un missi<strong>le</strong> Stoski de huit mètres s'é<strong>le</strong>vait <strong>le</strong>ntement dans l'air frais dupetit matin.« Une minute avant la mise à feu », annonça la voix d'un technicien par <strong>le</strong>haut-par<strong>le</strong>ur de la passerel<strong>le</strong>.Parotkine braqua ses jumel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong>. Il distinguait à peine sa silhouettese détachant sur <strong>le</strong>s nuages gris qui se traînaient encore à l'horizon. Un frisson à

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