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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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- Ça n'est pas bizarre du tout, dit Pitt. Pendant que j'aidais <strong>le</strong> lieutenant Ferguset son équipe à grimper jusqu'à la plage arrière et que je <strong>le</strong>s cachais dans la vieil<strong>le</strong>cabine du commissaire de bord sur <strong>le</strong> Pont C, vous autres étiez rassemblés dans <strong>le</strong>gymnase à attendre mon petit discours bou<strong>le</strong>versant sur <strong>le</strong> sacrifice personnel. »Spencer secoua la tête. « Rudement bien joué.- Je dois <strong>le</strong> reconnaître, dit Gunn. Tu nous as tous roulés dans la farine.- Cela dit, <strong>le</strong>s Russes ont failli tout faire louper. Nous ne comptions pas qu'ilstenteraient <strong>le</strong>ur coup avant que la tempête se soit calmée. Aborder <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong> enprofitant de l'œil b<strong>le</strong>u de la tempête, c'était un coup de maître. Et ça a failli marcher.Sans Giordino, l'amiral ou moi pour prévenir <strong>le</strong> lieutenant - nous trois étions <strong>le</strong>s seulsà connaître la présence des SEALs à bord -Fergus n'aurait jamais su quand lancer son attaque.- Je dois reconnaître, fit Sandecker, que pendant un moment j'ai pensé quenous étions fichus.Giordino et moi prisonniers de Prevlov, et Pitt présumé mort.- Dieu sait, dit Pitt ; si l'hélicoptère ne s'était pas coincé sur <strong>le</strong> pont promenade,je reposerais en ce moment même au fond de l'océan.- À vrai dire, reprit Fergus, M. Pitt avait l'air d'un cadavre ambulant lorsqu'il estarrivé dans la cabine du commissaire. Quel<strong>le</strong> endurance ! À demi-noyé, <strong>le</strong> crâneouvert et malgré ça il a insisté pour guider mes hommes à travers ce musée flottant,jusqu'à ce que nous ayons repéré nos visiteurs soviétiques. »Dana regardait Pitt d'un air bizarre. « Depuis combien de temps étiez-vouscaché dans l'ombre avant de faire votre entrée théâtra<strong>le</strong> ? »Pitt eut un sourire narquois. « Une minute avant votre strip-tease.- Espèce de salaud. Vous êtes resté là en me laissant me couvrir de ridicu<strong>le</strong>,lança-t-el<strong>le</strong>. Vous <strong>le</strong>s avez laissés se servir de moi comme si j'étais un morceau deviande à l'étal d'un boucher.- Je me suis servi de vous aussi, mon cher cœur, par nécessité. Après avoirdécouvert <strong>le</strong> corps de Woodson et l'émetteur radio fracassé dans <strong>le</strong> gymnase, jen'avais pas besoin d'une voyante pour me dire que nos petits camarades d'Ukraineavaient arraisonné <strong>le</strong> navire. J'ai alors rassemblé Fergus et ses hommes et je <strong>le</strong>s aiconduits jusqu'à la sal<strong>le</strong> des chaudières, en me disant que <strong>le</strong>s Russes seraient déjà àgarder l'équipe de pompage. J'avais raison. Les priorités absolues d'abord.Quiconque contrôlait <strong>le</strong>s pompes contrôlait l'épave. Lorsque j'ai vu que je serais plusune gêne qu'une aide pour maîtriser <strong>le</strong>s gardes, j'ai emprunté un SEAL et je suis partià votre recherche. Après avoir erré dans la moitié du navire, nous avons fini parentendre des voix qui venaient de la sal<strong>le</strong> à manger. J'ai alors donné l'ordre au SEALde redescendre dare-dare chercher du renfort.- Ensuite, c'a été une brillante tactique de retardement, fit Dana.- Exactement. J'avais besoin de chaque seconde que je pouvais mendier,emprunter ou vo<strong>le</strong>r jusqu'au moment où Fergus arriverait pour rétablir l'équilibre. C'estpourquoi j'ai tenu la scène jusqu'à la dernière seconde.- C'était diantrement risqué, fit Sandecker. Votre acte II était un peu bâclé,vous ne trouvez pas ?- J'avais deux éléments en ma faveur, expliqua Pitt. Le premier était lacompassion, je vous connais, Amiral. Malgré vos airs de gargouil<strong>le</strong>, vous aideztoujours <strong>le</strong>s vieil<strong>le</strong>s dames à traverser <strong>le</strong>s rues et vous nourrissez <strong>le</strong>s chiens perdus.Vous auriez pu attendre jusqu'au dernier instant pour céder, mais vous auriez cédé. »Puis Pitt passa ses bras autour de Dana et exhiba <strong>le</strong>ntement une armeimpressionnante qu'il avait tirée d'une poche du caban jeté sur <strong>le</strong>s épau<strong>le</strong>s de la jeune

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