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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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- Je n'ai aucune patience pour <strong>le</strong>s contes de fées », dit Prevlov. Il fit signe augarde armé du couteau. « Maintenant, si nous revenions à nos efforts en vue depersuader l'amiral Sandecker d'inciter votre équipe de pompage à de plus grandsefforts, je vous en serais infiniment reconnaissant. »Le garde, un grand gaillard au visage toujours dissimulé sous son cache-nez,se remit à avancer vers Dana. Il tendait <strong>le</strong> poignard devant lui. Sa lame luisait dans lalumière, à moins de dix centimètres du sein gauche de Dana. El<strong>le</strong> serra plus fort <strong>le</strong>caban de Pitt autour de ses épau<strong>le</strong>s et contempla <strong>le</strong> couteau, pétrifiée de terreur.« Dommage que vous n'aimiez pas <strong>le</strong>s contes de fées, reprit Pitt, d'un tondétaché. En voici un qui vous aurait plu. Il s'agit d'une paire de maladroits appelés Oret Argent. »Prevlov lui jeta un coup d'œil, hésita, puis fit signe au garde d'arrêter. « Vousavez mon attention, M. Pitt. Je vais vous donner cinq minutes pour marquer votrepoint.- Ça ne prendra pas longtemps », dit Pitt. Il s'interrompit pour frotter <strong>le</strong> sangséché qui une fois de plus menaçait de lui fermer l'œil. « II était une fois deuxingénieurs canadiens qui découvrirent que l'espionnage pouvait être une activitésecondaire lucrative. Ils balayèrent donc tout sentiment de culpabilité et devinrent desprofessionnels de l'espionnage dans tous <strong>le</strong>s sens du terme, consacrant <strong>le</strong>urs ta<strong>le</strong>ntsà se procurer des renseignements confidentiels sur <strong>le</strong>s programmesocéanographiques américains et à <strong>le</strong>s faire parvenir à Moscou par des voiesclandestines. Or et Argent gagnèrent <strong>le</strong>urs rétributions, ne vous y trompez pas. Aucours des deux dernières années, il n'y a pas eu un projet de l'ANRO dont <strong>le</strong>s Russesn'aient pas eu connaissance jusqu'au plus infime détail. Puis, lorsqu'il a été questiondu sauvetage du <strong>Titanic</strong>, <strong>le</strong> Département Renseignement de la Marine soviétique -votre département, Prevlov - a flairé une aubaine. Sans la moindre difficulté, vousvous êtes trouvé avec non pas un, mais deux hommes à votre solde qui étaient dansune situation rêvée pour obtenir et transmettre des renseignements sur <strong>le</strong>s techniquesaméricaines <strong>le</strong>s plus avancées de sauvetage en eau profonde. Il y avait, bien sûr, unautre élément capital, mais vous n'en aviez même pas conscience à l'époque.« Or et Argent, reprit Pitt, envoyaient des rapports réguliers sur <strong>le</strong> renflouementde l'épave en utilisant une méthode fort ingénieuse. Ils employaient un émetteur debip-bip fonctionnant sur pi<strong>le</strong>s, un appareil qui peut transmettre sous l'eau des ondessonores analogues à cel<strong>le</strong>s du sonar. J'aurais dû m'en apercevoir quand l'opérateursonar du Capricorne a détecté une émission, mais au lieu de cela, j'ai cru que c'étaitun débris entraîné par un courant de profondeur qui venait frapper la coque du <strong>Titanic</strong>.Le fait que quelqu'un envoyait des messages codés ne nous est jamais venu à l'idée.Personne n'a pris la peine de déchiffrer ces bruits bizarres. Enfin, personne, saufl'homme coiffé d'un casque d'hydrophones, à bord du Mikhaïl Kourkov. »Pitt marqua un temps et jeta un coup d'œil autour de la sal<strong>le</strong> à manger. Il avaitmaintenant l'attention de tous. « Nous n'avons commencé à nous douter de quelquechose que quand Henry Munk a éprouvé au mauvais moment <strong>le</strong> besoin de satisfaireun besoin naturel. En revenant des toi<strong>le</strong>ttes à l'extrémité arrière du Sappho II, il aentendu <strong>le</strong> bip-bip qui fonctionnait et il a voulu savoir ce que c'était : il a surpris un desagents en flagrant délit. Votre homme a probab<strong>le</strong>ment essayé de s'en tirer en bluffant,mais Henry Munk était un spécialiste des instruments. Il savait reconnaître un bip-bipde communication quand il en trouvait un et il a vite compris <strong>le</strong> truc. C'était un cas où

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