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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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Un anneau après l'autre, il se hissa vers la cloison avant, ou vers ce quiconstituait maintenant <strong>le</strong> plafond. Sa tête lui faisait mal et il devait s'arrêter souventpour laisser <strong>le</strong> vertige se dissiper. Il parvint enfin à toucher la poignée de la porte. El<strong>le</strong>refusait de bouger. Il prit son Coït et se mit à frapper la serrure. La vio<strong>le</strong>nce du choc fitéchapper <strong>le</strong> pisto<strong>le</strong>t de sa main mouillée et l'arme tomba jusqu'à la cloison arrière,mais la porte demeurait obstinément fermée.Pitt respirait maintenant à courtes bouffées essoufflées. Épuisé, il était au bordde l'évanouissement. Il se retourna pour regarder en bas. La cloison arrière semblaitbien loin. Il se cramponna des deux mains à un anneau du plancher, se balança endécrivant un arc toujours plus ouvert, puis fonça, <strong>le</strong>s deux pieds en avant, en usanttoute l'énergie dont un homme peut disposer lorsqu'il sait que c'est sa dernièretentative.La serrure céda et la porte s'entrebâilla vers <strong>le</strong> haut, suivant un ang<strong>le</strong> d'environ30° avant que la force de gravitation ne la ramenât et ne la refermât. Mais cette brèveouverture était tout ce qu'il fallait à Pitt pour glisser une main sur <strong>le</strong> chambran<strong>le</strong>, enutilisant ses doigts pour <strong>le</strong> coincer. Il étouffa un cri de dou<strong>le</strong>ur lorsque la porte retombasur <strong>le</strong>s jointures de ses phalanges. Mais il resta cramponné là, digérant sa dou<strong>le</strong>ur etrassemblant son énergie pour <strong>le</strong> dernier obstac<strong>le</strong>. Il prit une profonde inspiration ethissa son corps par l'ouverture comme on se glisserait par une trappe dans un greniersans l'aide d'une échel<strong>le</strong>. Puis il se reposa de nouveau, attendant quel'étourdissement se dissipe et que son cour reprenne un rythme presque normal.Il enroula un mouchoir trempé autour de ses doigts en sang et fit l'inventaire duposte de pilotage. Aucun problème pour sortir par là. La porte de la cabine avait étéarrachée de ses gonds et <strong>le</strong> pare-brise était en miettes. Maintenant que sa fuite luisemblait assurée, il commença à se demander combien de temps il était restéinconscient. Dix minutes ? Une heure ? La moitié de la nuit ? Il n'avait aucun moyende <strong>le</strong> savoir car sa montre avait disparu, sans doute arrachée de son poignet dans sachute.Que s'était-il passé ? Il essaya d'analyser <strong>le</strong>s possibilités. L'hélicoptère avait-ilété précipité à la mer ? C'était peu probab<strong>le</strong>. C'aurait été maintenant <strong>le</strong> cercueil de Pittau fond de l'océan.Mais d'où venait l'eau qui se trouvait dans la soute ? Peut-être l'appareil avait-ilété arraché de ses ancrages et précipité contre une des parois du pont desembarcations de l'épave. Ça ne marchait pas non plus. Cela n'expliquait pas pourquoil'hélicoptère se trouvait dans une position presque complètement vertica<strong>le</strong>. Ce qu'ilsavait avec certitude, c'était que chaque seconde de plus passée au milieu d'unetempête à jouer au jeu des questions et des réponses <strong>le</strong> rapprochait d'ennuis plussérieux, voire de la mort. Les réponses attendaient dehors, alors il se hissa sur <strong>le</strong>siège du pilote et regarda par <strong>le</strong>s vitres brisées du cockpit dans <strong>le</strong>s ténèbres.Il contemplait <strong>le</strong> flanc du <strong>Titanic</strong>. Les gigantesques tô<strong>le</strong>s rouillées de la coques'étendaient dans la pénombre sur la droite et sur la gauche. Un bref coup d'œil enbas lui révéla la présence de la mer démontée.Les vagues tourbillonnaient dans un formidab<strong>le</strong> désordre, se heurtant souventdans de fantastiques collisions dont <strong>le</strong> fracas résonnait comme un barrage d'artil<strong>le</strong>rie.

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