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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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tâche sans espoir en face de pisto<strong>le</strong>ts et de fusils-mitrail<strong>le</strong>urs aux mains de tueursbien entraînés.À cet instant précis, un homme fit son entrée dans la sal<strong>le</strong>, ses yeux gris auregard intense captant chaque détail de la scène. Il ne perdit pas plus de troissecondes : trois secondes et pas plus, c'était tout ce qu'il fallait à André Prevlov pourfaire <strong>le</strong> bilan de n'importe quel<strong>le</strong> situation. Il toisa Dana, toujours hurlante, et luiadressa un gracieux sourire... « Si vous permettez, chère petite Madame, dit-il dansun anglais parfait. J'estime que l'affo<strong>le</strong>ment chez une femme inflige une tension bieninuti<strong>le</strong> aux cordes voca<strong>le</strong>s. »El<strong>le</strong> ouvrit de grands yeux ronds. Sa bouche se ferma et el<strong>le</strong> resta pelotonnéeen bou<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> lit de camp, <strong>le</strong>s yeux fixés sur la flaque de sang qui ne cessait des'étendre sous <strong>le</strong> corps d'Omar Woodson et secouée de frissons incontrôlab<strong>le</strong>s.« Allons, voilà qui est beaucoup mieux. » Prevlov suivit <strong>le</strong> regard de Danajusqu'au corps de Woodson, puis se posa sur Drummer assis sur <strong>le</strong> pont en train decracher une dent, puis sur Giordino, qui <strong>le</strong> foudroyait du regard en tenant sa mainensanglantée.« Votre résistance a été stupide, dit Prevlov. Un mort et trois b<strong>le</strong>ssés, tout celapour rien.- Qui êtes-vous ? interrogea Sandecker. De quel droit abordez-vous ce navireet venez-vous massacrer mon équipage ?- Ah ! Quel dommage qu'il nous fail<strong>le</strong> nous rencontrer dans des circonstancesaussi déplaisantes, fit Prevlov d'un ton d'excuse. Vous êtes, bien sûr, l'amiral JamesSandecker, je ne me trompe pas ?- Je maintiens mes questions, lança Sandecker, furieux.- Mon nom est sans importance, répondit Prevlov. La réponse à votre autrequestion est évidente. Je m'empare de ce navire au nom de l'Union des républiquessocialistes soviétiques.- Mon gouvernement ne va pas rester <strong>le</strong>s bras croisés et vous laisser vous entirer comme ça.- Rectification, murmura Prevlov. Votre gouvernement va rester <strong>le</strong>s brascroisés.- Vous nous sous-estimez. »Prevlov secoua la tête. « Pas moi, Amiral. J'ai p<strong>le</strong>ine conscience de ce dontvos compatriotes sont capab<strong>le</strong>s. Je sais aussi qu'ils ne vont pas déc<strong>le</strong>ncher uneguerre pour l'arraisonnement légitime d'une épave.- « Arraisonnement légitime » ? répéta Sandecker. Les lois sur <strong>le</strong> sauvetage enmer définissent une épave comme un navire abandonné en mer par son équipagesans intention de retour ni efforts pour en reprendre possession. Comme ce navire aencore son équipage, votre présence, Monsieur, constitue un acte flagrant de piraterieen haute mer.- Épargnez-moi votre interprétation du droit maritime, fit Prevlov en <strong>le</strong>vant lamain pour protester. Bien sûr, vous avez tout à fait raison, pour l'instant. »Les implications de sa phrase étaient claires. « Vous n'oseriez pas nouslaisser dériver au milieu d'un ouragan.- Je ne ferai rien d'aussi vulgaire, Amiral. D'ail<strong>le</strong>urs, je me rends fort biencompte que <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong> prend l'eau. J'ai besoin de votre technicien... Spencer, je croisqu'il s'appel<strong>le</strong>, et de ses hommes pour maintenir <strong>le</strong>s pompes en état defonctionnement jusqu'à ce que la tempête s'apaise. Après cela, nous vous fournirons,à vos hommes et à vous, un radeau de sauvetage.

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