11.07.2015 Views

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

d'autre maintenant que de regarder, pétrifié par l'horreur, la masse menaçantes'approcher inexorab<strong>le</strong>ment du Wallace.« Non ! s'écria-t-il au-dessus du vent. Sa<strong>le</strong> vieux cadavre ; laisse mon naviretranquil<strong>le</strong>. »C'était trop tard. Il semblait impossib<strong>le</strong> que <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong> pût éviter l'arrière duWallace. Et pourtant l'impossib<strong>le</strong> se produisit. La grande étrave de dix-huit mètres sedressa sur une vague gigantesque et resta suspendue là assez longtemps pour que<strong>le</strong>s hélices du remorqueur eussent prise et lui fissent faire un bond en avant. Puis <strong>le</strong><strong>Titanic</strong> retomba dans <strong>le</strong> creux, manquant de moins d'un mètre l'arrière du Wallace,projetant une lame qui engloutit en totalité <strong>le</strong> petit remorqueur, emportant ses deuxcanots de sauvetage et une de ses manches à air.Sous <strong>le</strong> choc de la vague, Butera lâcha <strong>le</strong> bastingage et fut balayé en traversde la passerel<strong>le</strong>, son corps venant heurter la cloison de la timonerie. Il resta làentièrement submergé sous la lame, étranglé par l'eau, ses poumons cherchant l'air,son cerveau puisant quelque force dans la pulsion régulière que <strong>le</strong>s machines duWallace transmettaient à travers <strong>le</strong> pont. Lorsque l'eau finit par se retirer, il parvint àse re<strong>le</strong>ver et laissa la nausée lui faire rendre l'eau qu'il avait avalée.Il regagna tant bien que mal l'abri de la timonerie. Butera, encore abasourdipar <strong>le</strong> mirac<strong>le</strong> qui venait de sauver <strong>le</strong> Wallace, regarda la grande apparition noire quiétait <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong> passer à l'arrière, puis disparaître de nouveau dans <strong>le</strong> voi<strong>le</strong> de la pluiebattue par <strong>le</strong> vent.« C'est bien de Dirk Pitt d'al<strong>le</strong>r ramasser une pépée en p<strong>le</strong>in milieu de l'océanpendant une tempête, fit Sandecker. Quel est votre secret ?- La malédiction des Pitt, répondit Pitt tout en bandant avec soin <strong>le</strong> crâne deDana. Les femmes sont toujours attirées par moi dans des circonstances impossib<strong>le</strong>s,quand je ne suis pas en état de réagir. »Dana commença à pousser des petits gémissements.« El<strong>le</strong> revient à el<strong>le</strong> », dit Gunn. Il était à genoux auprès d'un lit de camp qu'ilsavaient coincé entre deux vieux appareils du gymnase pour l'empêcher d'être emportépar <strong>le</strong> roulis et <strong>le</strong> tangage du navire.Pitt l'enveloppa dans une couverture. « El<strong>le</strong> a reçu un vilain gnon, mais lamasse de ses cheveux lui a probab<strong>le</strong>ment évité d'avoir rien d'autre qu'une petitecommotion.- Comment se trouvait-el<strong>le</strong> dans l'hélicoptère de Sturgis ? demanda Woodson.Je croyais qu'el<strong>le</strong> servait de baby-sitter aux journalistes à bord de l'Alhambra.- El<strong>le</strong> y était, dit l'amiral Sandecker. Plusieurs correspondants de télévisionm'ont demandé l'autorisation de couvrir <strong>le</strong> remorquage du <strong>Titanic</strong> jusqu'à New York àbord du Capricorne. Je <strong>le</strong>s y ai autorisés à la condition que Dana <strong>le</strong>s accompagne.- C'est moi qui <strong>le</strong>s ai amenés à bord, dit Sturgis. Et j'ai vu Mme Seagramdébarquer quand je me suis posé sur <strong>le</strong> Capricorne. C'est un mystère pour moi,comment el<strong>le</strong> est revenue dans l'hélicoptère sans que je m'en aperçoive.- Oui, c'est un mystère, répéta Woodson d'un ton caustique. Vous ne vousdonnez jamais la peine de vérifier votre soute entre deux vols ?- Je ne travail<strong>le</strong> pas pour une compagnie commercia<strong>le</strong> », riposta Sturgis. Ilsemblait prêt à frapper Woodson. Il jeta un coup d'œil à Pitt qui lui lança un regarddésapprobateur. Alors, au prix d'un effort visib<strong>le</strong>, il maîtrisa ses émotions et dit d'un

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!