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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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Jones s'interrompit en voyant l'expression d'incrédulité, puis de stupeur, puisde désarroi qui se lisait sur <strong>le</strong> visage de Seagram.Seagram remit son arme à Jones abasourdi et se renversa en arrière contre <strong>le</strong>dossier du banc.Trente jours. Trente jours, ce serait tout ce qu'il lui faudrait dès l'instant qu'ilaurait <strong>le</strong> byzanium pour expérimenter <strong>le</strong> système du Projet Sici<strong>le</strong> et passer alors à laphase opérationnel<strong>le</strong>. Il l'avait échappé bel<strong>le</strong>. Si un flic désœuvré n'était pas intervenu,trente secondes, c'aurait été tout ce qui serait resté à Seagram pour rien voir encorede la vie.« Je présume que vous avez pesé <strong>le</strong>s terrib<strong>le</strong>s conséquences de vosaccusations ? »Marganine regardait <strong>le</strong> petit homme à la voix douce et aux yeux b<strong>le</strong>us si froids.L'amiral Boris Sloyouk ressemblait plus au boulanger du coin qu'au chef de laseconde agence de renseignements d'Union soviétique.« Je me rends bien compte, camarade amiral, que je compromets ma carrièrenava<strong>le</strong> et que je risque une peine de prison, mais je place mon devoir envers l'État audessusde mes ambitions personnel<strong>le</strong>s.- C'est très nob<strong>le</strong> de votre part, Lieutenant, dit Sloyouk d'une voix sans timbre.Les accusations que vous avez portées sont, c'est <strong>le</strong> moins qu'on puisse dire, d'uneextrême gravité; toutefois vous n'avez aucune preuve concrète indiquant que <strong>le</strong>capitaine Prevlov est un traître à notre pays, et faute de cela, je ne puis condamner unhomme sur la seu<strong>le</strong> paro<strong>le</strong> de son subordonné. »Marganine acquiesça. Mais il avait préparé avec soin sa confrontation avecl'amiral. Court-circuiter Prevlov et ne pas suivre la voie hiérarchique norma<strong>le</strong> pourapprocher Sloyouk avait certes été une entreprise risquée, mais <strong>le</strong> piège avait ététendu comme il fallait et il n'avait plus maintenant qu'à bien calcu<strong>le</strong>r son coup. Sans sedémonter, il tira de sa poche une enveloppe qu'il tendit à Sloyouk.« Voici <strong>le</strong>s mouvements du compte numéroté AZF 7-6-09 à la Banque deLausanne en Suisse.Vous remarquerez, Amiral, que ce compte est approvisionné de façonrégulière par de gros dépôts provenant d'un certain V. Volper, une anagramme plutôtmaladroit du nom Prevlov. »Sloyouk étudia <strong>le</strong>s re<strong>le</strong>vés de compte, puis lança à Marganine un regard trèssceptique. « II faut me pardonner ma nature méfiante, lieutenant Marganine, mais celam'a tout l'air de documents truqués. »Marganine lui remit une autre enveloppe. « Cel<strong>le</strong>-ci contient un messagesecret de l'ambassadeur américain ici, à Moscou, au Département de la Défense àWashington.L'ambassadeur déclare dans ce message que <strong>le</strong> capitaine André Prevlov a étéune source essentiel<strong>le</strong> de secrets navals soviétiques. L'ambassadeur y a joint <strong>le</strong>splans de déploiement de notre flotte dans <strong>le</strong> cas où nous prendrions l'initiative d'uneattaque nucléaire contre <strong>le</strong>s États-Unis. » Marganine sentit la satisfaction sourdre enlui, en voyant <strong>le</strong> doute apparaître sur <strong>le</strong> visage en général impassib<strong>le</strong> de l'amiral. « Jecrois que <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au est assez clair : il n'y a rien là de truqué. Un officier subalternedans ma position ne pourrait assurément pas se procurer des ordres de mouvement

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