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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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Nous ferons d'abord partir la rangée extérieure à tribord. Huit secondes plustard, nous faisons sauter la rangée extérieure bâbord. Encore huit secondes et nousrépétons la procédure avec <strong>le</strong>s rangées intermédiaires, et ainsi de suite.- C'est un peu comme quand on secoue d'un côté à l'autre une voiture coincéedans la boue, expliqua Giordino.- C'est une bonne comparaison, approuva Sandecker.- Pourquoi ne pas l'arracher à la vase avec une seu<strong>le</strong> vio<strong>le</strong>nte explosion ?demanda Giordino.- Peut-être qu'un choc brutal y parviendrait, mais <strong>le</strong>s géologues sont partisansd'ondes de choc séparées ou qui se recoupent. Ce que nous recherchons, c'est lavibration.- Nous avons <strong>le</strong>s explosifs ? demanda Pitt.- Le Bomberger en transporte près d'une tonne pour la recherche sismique,répondit Spencer.Le Modoc en a quatre cents livres dans ses magasins pour <strong>le</strong>s opérations desauvetages sous-marins.- Ça suffira ?- C'est limite, reconnut Spencer. Trois cents livres de plus nous auraient donnéune marge plus acceptab<strong>le</strong>.- Nous aurions pu en faire venir du continent par un avion qui nous l'auraitparachuté, proposa Sandecker." - Le temps que <strong>le</strong>s explosifs arrivent, fit Pitt en secouant la tête, que nous <strong>le</strong>sayons chargés dans un bathyscaphe et posés au fond de l'océan, c'aurait été deuxheures trop tard.- Alors, dit Sandecker avec brusquerie, allons-y. Nous n'avons pas de temps àperdre. »II se tourna vers Gunn.- Dans combien de temps <strong>le</strong>s explosifs seront-ils en place ?- Quatre heures, fit Gunn sans hésiter.- C'est vraiment calculé au plus juste, dit Sandecker. Ça nous laisse unbattement de quatorze minutes.- On y arrivera, dit Gunn. Mais à une condition.- Laquel<strong>le</strong> ? fit Sandecker avec impatience.- Il va falloir utiliser tous <strong>le</strong>s bathyscaphes opérationnels dont nous disposons.- Ça veut dire retirer <strong>le</strong> Sappho II de sa position auprès du Deep Fathom, dit-il.Les pauvres diab<strong>le</strong>s vont croire qu'on <strong>le</strong>s abandonne.- Il n'y a pas d'autre solution, dit Gunn. Il n'y en a tout simp<strong>le</strong>ment pas d'autre.Merker avait perdu toute notion du temps. Il contempla <strong>le</strong> cadran lumineux desa montre, mais son regard n'arrivait pas à se fixer sur <strong>le</strong>s chiffres phosphorescents.Depuis combien de temps <strong>le</strong> mât de charge était-il tombé sur <strong>le</strong>ur réservoir de ballast,se demanda-t-il : cinq heures... dix heures... C'était hier ? Il avait l'esprit embrouillé etconfus. Il était tout juste capab<strong>le</strong> de rester là, sans remuer un musc<strong>le</strong>, respirant àpetits coups, chaque inspiration lui semblant une éternité. Peu à peu, il prit conscienced'un mouvement. Il tendit la main et rencontra dans l'obscurité <strong>le</strong>s corps de Kiel et deChavez, mais ils ne réagissaient pas : ils avaient sombré dans une torpeurléthargique.Puis il reprit conscience de quelque chose, de quelque chose qui n'était plus làoù il était censé être. Son esprit tournait comme s'il barbotait dans du sirop. Mais ilfinit par trouver ce qu'il cherchait. À part la montée impitoyab<strong>le</strong> de l'eau, il n'y avaitaucun changement, aucune trace de mouvement dans la cabine inondée : c'était

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