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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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ses cloisons et ses ponts sont aussi solides que la nuit où il a coulé. Ce vieux rafiotpeut tenir <strong>le</strong> coup. Ne vous trompez pas là-dessus.- Vous croyez sincèrement que ça va marcher ? demanda Sandecker.- Je <strong>le</strong> crois.- Je pourrais vous ordonner de ne pas faire ça. Vous <strong>le</strong> savez.- Je <strong>le</strong> sais, répondit Pitt. Je compte sur vous pour me garder dans la partiejusqu'à ce qu'on ait marqué <strong>le</strong> dernier but. »Sandecker se frotta <strong>le</strong>s yeux, secoua la tête d'un geste <strong>le</strong>nt, comme pours'éclaircir <strong>le</strong>s idées.Puis il finit par dire : « D'accord, Dirk, à vous de jouer. »Pitt acquiesça et tourna <strong>le</strong>s talons.Il restait tout juste cinq heures et dix minutes.Trois mil<strong>le</strong> six cents mètres plus bas, <strong>le</strong>s trois hommes du Deep Fathom, geléset esseulés dans un environnement hosti<strong>le</strong>, regardaient l'eau monter, centimètre parcentimètre, <strong>le</strong> long des parois de la cabine jusqu'au moment où el<strong>le</strong> envahit <strong>le</strong>scircuits é<strong>le</strong>ctriques, mettant hors d'usage <strong>le</strong>s instruments et plongeant dans l'obscuritél'intérieur de la cabine. Ils commencèrent alors à sentir la morsure de l'eau glacée quitourbillonnait autour de <strong>le</strong>urs jambes. Plantés là, frissonnant dans la perspective d'unemort certaine, ils nourrissaient encore une faib<strong>le</strong> étincel<strong>le</strong> de survie.« Dès qu'on sera remonté, murmura Kiel, je prends un jour de congé, et tantpis pour ceux à qui ça ne plaira pas.- Ça te reprend ? dit Chavez dans <strong>le</strong> noir.- Qu'ils me foutent à la porte s'ils veu<strong>le</strong>nt, mais demain je fais la grassematinée. »Chavez chercha à tâtons <strong>le</strong> bras de Kiel, <strong>le</strong> trouva, et <strong>le</strong> secoua sans douceur.« Qu'est-ce que tu déconnes ?- Ne t'énerve pas, dit Merker. Comme <strong>le</strong> système de régénération d'air nemarche pas$, <strong>le</strong> taux d'oxyde de carbone commence à lui faire de l'effet. Jecommence à me sentir un peu étourdi moi aussi.- Et en plus, de l'air vicié, marmonna Chavez. Si on ne se noie pas, on va êtrebroyé quand la coque pétera, et si on n'est pas broyé comme une coquil<strong>le</strong> d'ouf, on vasuffoquer. Ah, on ne peut pas dire que l'avenir se présente sous des cou<strong>le</strong>ursbrillantes.- Tu as oublié <strong>le</strong> froid, ajouta Merker d'un ton sardonique. Si on ne grimpe pasau-dessus de cette eau glacée, il ne nous restera pas une chance pour <strong>le</strong>s trois autreshypothèses. »Kiel ne dit rien mais laissa mol<strong>le</strong>ment Chavez <strong>le</strong> pousser jusqu'à la couchettesupérieure. Puis Chavez <strong>le</strong> suivit et s'assit au bord, ses pieds ballant dans <strong>le</strong> vide.Merker s'avança dans l'eau qui lui atteignait presque la ceinture jusqu'auhublot avant pour regarder. Il ne voyait que la silhouette du Sappho II, baigné d'unhalo dans l'éclat aveuglant de ses projecteurs. L'autre appareil avait beau n'être qu'àmoins de trois mètres, il ne pouvait rien faire, entourés qu'ils étaient tous <strong>le</strong>s deux parl'impitoyab<strong>le</strong> pression des eaux. Tant qu'il reste là, songea Merker, c'est qu'on n'a pasperdu tout espoir pour nous. C'était quand même une consolation de ne pas êtreseuls. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était tout ce qu'ils avaient.À bord du ravitail<strong>le</strong>ur Alhambra, <strong>le</strong>s équipes de reportage des trois principauxréseaux de télévision attendaient dans la fièvre, en s'affairant sur <strong>le</strong>ur matériel pour

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