- Ce qu'ils ne savent pas ne <strong>le</strong>ur fera pas mal, dit Pitt d'un ton froid. Grouil<strong>le</strong>zvous.»Quelques instants plus tard, la voix de Sandecker retentit dans <strong>le</strong> haut-par<strong>le</strong>ur.« Capricorne, ici l'amiral Sandecker. Terminé.- Ici Pitt, Amiral. »Sandecker ne perdit pas de temps en mondanités. « Vous vous rendez comptedu problème qui se pose ?- Gunn m'a expliqué, répondit Pitt.- Alors vous savez que vous avez épuisé toutes <strong>le</strong>s solutions. Par quelquebout que vous <strong>le</strong> preniez, cette fois, l'ennemi, c'est <strong>le</strong> temps. Si nous pouvionsretarder l'inévitab<strong>le</strong> dix heures de plus, nous aurions une chance de <strong>le</strong>s sauver.- Il y a une autre solution, fit Pitt. Les probabilités sont faib<strong>le</strong>s, maismathématiquement c'est acceptab<strong>le</strong>.- Je suis ouvert à toutes <strong>le</strong>s suggestions. »Pitt hésita. « Pour commencer, nous laissons tomber pour l'instant <strong>le</strong> DeepFathom et nous tournons nos efforts dans une autre direction. »Drummer s'approcha. « Qu'est-ce que vous dites, Pitt ? Qu'est-ce qui se passe ? Onlaisse tomber <strong>le</strong> Deep Fathom, répéta-t-il <strong>le</strong>s lèvres crispées, vous êtes fou ? »Pitt eut un sourire désarmant. « Le dernier coup de dés du désespoir,Drummer. Vous avez échoué, et échoué lamentab<strong>le</strong>ment. Vous êtes peut-être lacrème du renflouage, mais en tant que sauveteurs, vous n'êtes qu'une banded'amateurs. La malchance a grossi vos erreurs, et maintenant vous restez assis àgeindre en disant tout est perdu. Eh bien, tout n'est pas perdu, messieurs. Nous allonsmodifier <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du jeu et remonter <strong>le</strong> Deep Fathom à la surface avant <strong>le</strong>s sixheures fatidiques sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s, si mon chronomètre fonctionne bien, il ne reste plusmaintenant que cinq heures et quarante-trois minutes. » .Giordino regarda Pitt. « Tu crois vraiment que c'est faisab<strong>le</strong> ?- Je crois vraiment qu'on peut <strong>le</strong> faire. »Les ingénieurs et <strong>le</strong>s océanographes étaient groupés en petit cerc<strong>le</strong>,marmonnant tous seuls en même temps qu'ils actionnaient avec frénésie <strong>le</strong>urs règ<strong>le</strong>sà calcul. De temps en temps, l'un d'eux quittait <strong>le</strong> groupe et se dirigeait vers <strong>le</strong>sordinateurs pour vérifier une donnée. L'amiral Sandecker, qui venait d'arriver duBomberger, était assis derrière un bureau devant une tasse de café fumant etsecouait la tête.« On ne trouvera jamais ça dans <strong>le</strong>s manuels de renflouage, murmura-t-il.Arracher une épave au fond à coups d'explosifs. Mon Dieu, c'est de la folie.- Quel autre choix avons-nous ? fit Pitt. Si nous pouvons dégager <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong> dela vase, <strong>le</strong> Deep Fathom remontera avec lui.- Toute cette idée est insensée, marmonna Gunn. Le choc ne va fairequ'étendre la brèche dans la coque du bathyscaphe et provoquer une implosionimmédiate.- Peut-être que oui. Peut-être que non, dit Pitt. Mais même si ça arrive, il vautprobab<strong>le</strong>ment mieux que Merker, Kiel et Chavez meurent sur <strong>le</strong> coup, écrasés parl'océan, plutôt que de subir l'interminab<strong>le</strong> agonie d'une <strong>le</strong>nte asphyxie.- Et <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong> ? Insista Gunn. On risque de faire sauter tout ce sur quoi ontravail<strong>le</strong> depuis des mois au fond des eaux.- Disons que c'est un risque calculé, fit Pitt. Le <strong>Titanic</strong> est construit de façonbien plus robuste que la plupart des navires d'aujourd'hui. Ses baux, ses membrures,
ses cloisons et ses ponts sont aussi solides que la nuit où il a coulé. Ce vieux rafiotpeut tenir <strong>le</strong> coup. Ne vous trompez pas là-dessus.- Vous croyez sincèrement que ça va marcher ? demanda Sandecker.- Je <strong>le</strong> crois.- Je pourrais vous ordonner de ne pas faire ça. Vous <strong>le</strong> savez.- Je <strong>le</strong> sais, répondit Pitt. Je compte sur vous pour me garder dans la partiejusqu'à ce qu'on ait marqué <strong>le</strong> dernier but. »Sandecker se frotta <strong>le</strong>s yeux, secoua la tête d'un geste <strong>le</strong>nt, comme pours'éclaircir <strong>le</strong>s idées.Puis il finit par dire : « D'accord, Dirk, à vous de jouer. »Pitt acquiesça et tourna <strong>le</strong>s talons.Il restait tout juste cinq heures et dix minutes.Trois mil<strong>le</strong> six cents mètres plus bas, <strong>le</strong>s trois hommes du Deep Fathom, geléset esseulés dans un environnement hosti<strong>le</strong>, regardaient l'eau monter, centimètre parcentimètre, <strong>le</strong> long des parois de la cabine jusqu'au moment où el<strong>le</strong> envahit <strong>le</strong>scircuits é<strong>le</strong>ctriques, mettant hors d'usage <strong>le</strong>s instruments et plongeant dans l'obscuritél'intérieur de la cabine. Ils commencèrent alors à sentir la morsure de l'eau glacée quitourbillonnait autour de <strong>le</strong>urs jambes. Plantés là, frissonnant dans la perspective d'unemort certaine, ils nourrissaient encore une faib<strong>le</strong> étincel<strong>le</strong> de survie.« Dès qu'on sera remonté, murmura Kiel, je prends un jour de congé, et tantpis pour ceux à qui ça ne plaira pas.- Ça te reprend ? dit Chavez dans <strong>le</strong> noir.- Qu'ils me foutent à la porte s'ils veu<strong>le</strong>nt, mais demain je fais la grassematinée. »Chavez chercha à tâtons <strong>le</strong> bras de Kiel, <strong>le</strong> trouva, et <strong>le</strong> secoua sans douceur.« Qu'est-ce que tu déconnes ?- Ne t'énerve pas, dit Merker. Comme <strong>le</strong> système de régénération d'air nemarche pas$, <strong>le</strong> taux d'oxyde de carbone commence à lui faire de l'effet. Jecommence à me sentir un peu étourdi moi aussi.- Et en plus, de l'air vicié, marmonna Chavez. Si on ne se noie pas, on va êtrebroyé quand la coque pétera, et si on n'est pas broyé comme une coquil<strong>le</strong> d'ouf, on vasuffoquer. Ah, on ne peut pas dire que l'avenir se présente sous des cou<strong>le</strong>ursbrillantes.- Tu as oublié <strong>le</strong> froid, ajouta Merker d'un ton sardonique. Si on ne grimpe pasau-dessus de cette eau glacée, il ne nous restera pas une chance pour <strong>le</strong>s trois autreshypothèses. »Kiel ne dit rien mais laissa mol<strong>le</strong>ment Chavez <strong>le</strong> pousser jusqu'à la couchettesupérieure. Puis Chavez <strong>le</strong> suivit et s'assit au bord, ses pieds ballant dans <strong>le</strong> vide.Merker s'avança dans l'eau qui lui atteignait presque la ceinture jusqu'auhublot avant pour regarder. Il ne voyait que la silhouette du Sappho II, baigné d'unhalo dans l'éclat aveuglant de ses projecteurs. L'autre appareil avait beau n'être qu'àmoins de trois mètres, il ne pouvait rien faire, entourés qu'ils étaient tous <strong>le</strong>s deux parl'impitoyab<strong>le</strong> pression des eaux. Tant qu'il reste là, songea Merker, c'est qu'on n'a pasperdu tout espoir pour nous. C'était quand même une consolation de ne pas êtreseuls. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était tout ce qu'ils avaient.À bord du ravitail<strong>le</strong>ur Alhambra, <strong>le</strong>s équipes de reportage des trois principauxréseaux de télévision attendaient dans la fièvre, en s'affairant sur <strong>le</strong>ur matériel pour
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Lusky acquiesça et se mit au trava
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Brewster a empli la tombe de minera