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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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« Omar, écoutez-moi, lança Pitt dans <strong>le</strong> microphone. Nous ne comprenons pasvos émissions.La télé de contrô<strong>le</strong> est maintenant en état de marche. Je répète, la télé decontrô<strong>le</strong> est en état de marche. Écrivez votre message et tenez-<strong>le</strong> devant la caméra.Terminé. »Ils virent une des silhouettes se détacher du groupe et rester quelques instantspenchée sur une tab<strong>le</strong> à écrire, puis revenir vers la caméra de télévision. C'étaitWoodson. Il brandit un bout de papier sur <strong>le</strong>quel on pouvait lire en gros caractères : «Henry Munk mort. Demande permission faire surface. »« Bon sang ! fit Giordino abasourdi. Henry Munk mort ? Ça n'est pas possib<strong>le</strong>.- Omar Woodson n'est pas du genre plaisantin », dit Pitt d'un ton grave. Il seremit à émettre. «Négatif, Omar. Vous ne pouvez pas faire surface. Il souff<strong>le</strong> ici une tempête detrente-cinq nouds. La mer est très agitée et très forte. Je répète, vous ne pouvez pasfaire surface. »Woodson de la tête fit signe qu'il comprenait. Puis il écrivit autre chose, tout enjetant de temps en temps un coup d'œil furtif par-dessus son épau<strong>le</strong>. Le mot disait : «Je soupçonne que Munk a été assassiné ! »Même <strong>le</strong> visage d'ordinaire impénétrab<strong>le</strong> de Farquar avait pâli.« Vous al<strong>le</strong>z être obligé de <strong>le</strong>s laisser faire surface, murmura-t-il.- Je ferai ce que j'ai à faire. » Pitt secoua la tête. « Ce ne sont pas messentiments que je dois écouter. Il y a cinq hommes encore vivants et qui respirent àl'intérieur du Sappho II. Je ne vais pas prendre <strong>le</strong> risque de <strong>le</strong>s faire remonter pour <strong>le</strong>sperdre tous sous une vague de douze mètres. Non, Messieurs, nous devons attendre<strong>le</strong> <strong>le</strong>ver du jour pour voir ce qu'il y a à voir à l'intérieur du Sappho II »Dès que <strong>le</strong> vent fut tombé à vingt nouds, Pitt ramena <strong>le</strong> Capricorne au-dessusde la bouée-relais. Une fois de plus on relia la canalisation allant du compresseur dunavire jusqu'au <strong>Titanic</strong>, puis on attendit que <strong>le</strong> Sappho H réapparût des profondeurs.Le ciel à l'est commençait à s'éclairer tandis qu'on procédait aux derniers préparatifspour accueillir <strong>le</strong> bathyscaphe. Des plongeurs étaient prêts à prendre position autourdu Sappho II pour fixer des câb<strong>le</strong>s qui l'empêcheraient de chavirer dans la mer encoregrosse ; <strong>le</strong>s treuils étaient prêts à <strong>le</strong> hisser hors de l'eau et à <strong>le</strong> faire glisser vers latrappe qui s'ouvrait à l'arrière du Capricorne.Dans la cambuse, <strong>le</strong> cuistot commençait à préparer son café et un solide petitdéjeuner pour accueillir l'équipage du bathyscaphe lorsqu'il arriverait. Quand tout futprêt, savants et techniciens attendirent sur <strong>le</strong> pont, sans un mot, frissonnant dans <strong>le</strong>froid du petit matin et s'interrogeant sur la mort d'Henry Munk.Il était 6 h 10 quand <strong>le</strong> bathyscaphe apparut entre <strong>le</strong>s creux des vagues, à unecentaine de mètres à bâbord sur l'arrière du Capricorne, On fixa aussitôt un câb<strong>le</strong> et,vingt minutes plus tard, <strong>le</strong> Sappho II était hissé sur la rampe arrière de son ravitail<strong>le</strong>ur.Dès que <strong>le</strong> bathyscaphe fut bien bloqué en place, on ouvrit l'écoutil<strong>le</strong> et Woodson seglissa dehors, suivi par <strong>le</strong>s quatre membres survivants de son équipage.Woodson monta sur <strong>le</strong> pont supérieur où Pitt l'attendait. Il avait <strong>le</strong>s yeux rougispar l'insomnie, son visage hérissé de barbe avait une teinte grisâtre, mais il parvint àesquisser un pâ<strong>le</strong> sourire lorsque Pitt lui fourra dans la main une grande tasse de caféfumant. « Je ne sais pas ce qui me fait <strong>le</strong> plus plaisir à revoir, vous ou <strong>le</strong> café, dit-il.- Votre message parlait de meurtre », dit Pitt, sans se perdre en formu<strong>le</strong>sd'accueil.

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