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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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Giordino tourna la tête vers l'opérateur radio au crâne chauve qui étaitsolidement sanglé sur son siège devant ses appareils. « Curly, vous avez entendu <strong>le</strong>monsieur. Dites au Bomberger de venir à un mil<strong>le</strong> par l'arrière.- Et <strong>le</strong>s ravitail<strong>le</strong>urs ? demanda Pitt.- Là, pas de problèmes. Pour des gros rafiots comme ça, ce temps-là n'est riendu tout.L'Alhambra est en position à bâbord et <strong>le</strong> Monterey Park est juste là où il estcensé être, à tribord. »Pitt désigna de la tête une petite maquette rouge. « Je vois que nos amisrusses sont toujours avec nous.- Le Mikhaïl Kourkov ? » Fit Giordino. Il prit une petite maquette b<strong>le</strong>ue d'unnavire de guerre et la posa auprès de la maquette rouge. « Oui, mais il n'en profitepas beaucoup. Le Juneau, ce croiseur lance-missi<strong>le</strong>s, col<strong>le</strong> à lui comme son ombre.- Et la bouée avec l'émetteur relié à l'épave ?- El<strong>le</strong> fait tranquil<strong>le</strong>ment son bip-bip à vingt-cinq mètres au-dessous de toutecette agitation, annonça Giordino. À douze cents mètres, à un cheveu près, au capquatre-vingt-quinze sud-ouest.- Heureusement que la tempête ne nous a pas trop éloignés, soupira Pitt.- Détends-toi, fit Giordino avec un sourire rassurant. Chaque fois qu'il y a unpeu de brise, tu as l'air d'une mère dont la fil<strong>le</strong> n'est pas encore rentrée après minuit.- Mon comp<strong>le</strong>xe de mère pou<strong>le</strong> s'aggrave à mesure que nous approchons dubut, reconnut Pitt.Encore dix jours, Al. Pour peu que nous ayons dix jours de calme, ce seraliquidé.- Ça dépend de notre orac<strong>le</strong> des tempêtes. » Giordino se tourna vers Farquar.« Qu'est-ce que vous en dites, Grand Sorcier de la Sagesse météorologique ?- Des prévisions sur douze heures, c'est tout ce que vous aurez de moi,marmonna Farquar sans même <strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s yeux. Ici, c'est l'Atlantique Nord, <strong>le</strong> plusimprévisib<strong>le</strong> de tous <strong>le</strong>s océans du monde. Il n'y a guère deux jours de suite pareils.Ah, si votre cher <strong>Titanic</strong> avait sombré dans l'océan Indien, je pourrais vous faire desprévisions sur dix jours avec quatre-vingts pour cent de chance d'exactitude.- Des excuses, toujours des excuses, répondit Giordino. Je parie que quandvous faites l'amour à une femme, vous lui dites qu'il y a quarante pour cent dechances pour qu'el<strong>le</strong> jouisse.- Quarante pour cent, c'est mieux que rien », dit Farquar sans se démonter.Pitt surprit un geste de l'opérateur sonar et s'approcha de lui. « Vous avezquelque chose ?- Des petits siff<strong>le</strong>ments irréguliers sur l'amplificateur », répondit l'opérateursonar. C'était un homme au visage pâ<strong>le</strong>, qui avait la tail<strong>le</strong> et la silhouette d'un goril<strong>le</strong>. «Ça fait deux mois que je capte ça de temps en temps, un bruit bizarre, un peu commesi quelqu'un envoyait des messages.- Et vous <strong>le</strong>s avez déchiffrés ?- Non, monsieur. J'ai fait écouter à Curly, mais il m'a dit que c'était du purcharabia.- C'est sans doute un objet quelconque sur l'épave qui est ballotté par <strong>le</strong>courant.- Peut-être que c'est un fantôme, dit l'opérateur.- Vous ne croyez pas aux fantômes, mais ça vous fait peur, c'est ça ?- Quinze cents âmes ont sombré avec <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong>, répondit l'homme. Ça n'auraitrien d'extraordinaire qu'au moins une soit revenue hanter <strong>le</strong> navire.

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