11.07.2015 Views

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

« À ton avis, quel<strong>le</strong>s sont nos chances de trouver l'épave à la premièretentative ? demanda-t-il.- Si <strong>le</strong>s calculs de l'ordinateur que nous a envoyés l'amiral Sandecker sontjustes, <strong>le</strong> <strong>Titanic</strong> devrait se trouver quelque part dans un arc de 110°, à treize centsmètres au sud-est de l'endroit où tu as repéré <strong>le</strong> cornet.- Oh, formidab<strong>le</strong>, marmonna Giordino, sarcastique. Au lieu de chercher un boutd'ong<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s dunes de Coney Island, il ne s'agit que de retrouver un charançonalbinos au milieu d'un champ de blé.- Le voilà qui recommence avec son pessimisme indécrottab<strong>le</strong>, dit Gunn.- Peut-être que si nous ne faisons pas attention à lui, fit Pitt riant, il va s'enal<strong>le</strong>r. »Giordino fit une grimace et désigna <strong>le</strong> vide insondab<strong>le</strong> derrière <strong>le</strong>s hublots.« Oh, bien sûr, vous n'avez qu'à me déposer au prochain coin de rue.- On va retrouver l'épave », dit Pitt avec résolution. Il désigna la pendu<strong>le</strong>éclairée du tab<strong>le</strong>au de bord. « Voyons, il est maintenant 6 h 40. Je prédis que nousserons au-dessus du pont du <strong>Titanic</strong> avant <strong>le</strong> déjeuner, disons à 11 h 40. »Giordino lui lança un regard en coulisse. « Le grand prophète a parlé.- Un peu d'optimisme ne fait jamais de mal », fit Gunn. Il régla l'objectif de lacaméra et déc<strong>le</strong>ncha <strong>le</strong> projecteur stroboscopique. Il brilla un instant d'un éclairaveuglant, reflétant dans son faisceau des millions de créatures planctoniques ensuspension dans l'eau.Trois mil<strong>le</strong> mètres et quarante minutes plus tard, Pitt signala au Modoc <strong>le</strong>urprofondeur et la température de l'eau : deux degrés. Les trois hommes regardèrent,fascinés, un petit poisson affreux et boursouflé qui passait <strong>le</strong>ntement devant <strong>le</strong>shublots; <strong>le</strong> petit bulbe lumineux qui faisait saillie sur sa tête brillait comme un phareesseulé.À trois mil<strong>le</strong> sept cents mètres, <strong>le</strong> fond de l'océan apparut, s'approchant à larencontre du Sea Slug comme si celui-ci était immobi<strong>le</strong>. Pitt mit en marche <strong>le</strong>smoteurs et régla l'ang<strong>le</strong> d'altitude, arrêtant en douceur la descente du Sea Slug et <strong>le</strong>mettant sur une route parallè<strong>le</strong> au lit d'argi<strong>le</strong> rouge qui tapissait <strong>le</strong> fond de la mer.Peu à peu, <strong>le</strong> si<strong>le</strong>nce inquiétant fut rompu par <strong>le</strong> bourdonnement rythméprovenant des moteurs é<strong>le</strong>ctriques du Sea Slug. Tout d'abord Pitt eut quelquesdifficultés à discerner <strong>le</strong>s accidents de terrain du fond : rien n'indiquait un paysage àtrois dimensions. Ses yeux ne voyaient qu'une plaine qui s'étendait au-delà de laportée des projecteurs.Pas trace visib<strong>le</strong> de vie. Et pourtant, <strong>le</strong>s preuves ne manquaient pas : <strong>le</strong>straces des habitants des profondeurs sinuaient et zigzaguaient dans toutes <strong>le</strong>sdirections sur la couche de sédiments. On aurait pu croire qu'el<strong>le</strong>s étaient récentes,mais la mer peut vous induire en erreur. Les empreintes des araignées de mer desprofondeurs, des concombres marins ou des étoi<strong>le</strong>s de mer auraient pu être faitesquelques minutes ou quelques centaines d'années plus tôt, car <strong>le</strong>s restesmicroscopiques d'organismes animaux et végétaux qui constituent la vase du fond del'océan ne filtrent vers <strong>le</strong> bas qu'au rythme d'un ou deux centimètres tous <strong>le</strong>s mil<strong>le</strong>ans.« Oh, la ravissante créature », fit Giordino en montrant quelque chose.Le regard de Pitt suivit <strong>le</strong> doigt de Giordino et aperçut un étrange animal d'unb<strong>le</strong>u-noir, qui semblait un croisement entre un calmar et une pieuvre. Il avait huit

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!