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Renflouez le Titanic ! - Bibliothèque

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avant. À un certain ang<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s bil<strong>le</strong>s vont rou<strong>le</strong>r jusqu'à l'étrave et une porte à ressortva <strong>le</strong>ur permettre de poursuivre librement <strong>le</strong>ur chute. »Comme si c'était la réplique qu'el<strong>le</strong>s attendaient, <strong>le</strong>s bil<strong>le</strong>s commencèrent àtomber au fond du réservoir, suivies de près par la maquette. Cel<strong>le</strong>-ci toucha <strong>le</strong> fond àenviron trois mètres cinquante du fil à plomb. Le plongeur fit une petite marque aufond du réservoir et <strong>le</strong>va <strong>le</strong> pouce et l'index, indiquant une distance d'un peu plus dedeux centimètres.« Voilà, amiral, cent dix expériences et la maquette a toujours touché <strong>le</strong> fonddans un rayon de dix centimètres autour du même point. »Sandecker considéra un long moment <strong>le</strong> réservoir, puis se tourna versSilverstein. « Alors, où cherchons-nous ?- Après quelques éblouissants calculs effectués par notre département dephysique, dit Silverstein, <strong>le</strong>ur estimation est à treize cents mètres au sud-est du pointoù <strong>le</strong> Sappho I a découvert <strong>le</strong> cornet, mais ce n'est, bien sûr, qu'une estimation.- Comment pouvez-vous être certain que <strong>le</strong> cornet n'est pas tombé suivant unang<strong>le</strong> différent de la vertica<strong>le</strong>, lui aussi ? »Silverstein prit un air peiné. « Vous sous-estimez mon génie de la perfection.Amiral. Nos estimations seraient sans va<strong>le</strong>ur si nous n'avions pas un dessin exact dutrajet du cornet jusqu'au fond de l'océan. Vous trouverez parmi mes notes de frais unreçu de Mœ, prêteur sur gages, pour deux cornets. Après une série d'essais dans <strong>le</strong>réservoir, nous <strong>le</strong>s avons emportés à deux cent mil<strong>le</strong>s au large du Cap Hatteras, oùnous <strong>le</strong>s avons laissés tomber dans trois mil<strong>le</strong> six cents mètres d'eau. Je peux vousmontrer <strong>le</strong> tracé re<strong>le</strong>vé d'après notre sonar. Chacun d'eux s'est arrêté à cinquantemètres de la vertica<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur point de chute.- Vous êtes tout excusé, fit Sandecker en riant. J'ai la triste impression quemon scepticisme va me coûter une caisse de Chardonnay Robert Mondavi 1984.- 1981, corrigea Silverstein en souriant.- S'il y a une chose que je ne peux pas supporter, c'est un schnock qui a dugoût.- Songez à quel point <strong>le</strong> monde serait vulgaire sans nous. »Sandecker ne répondit pas. Il s'approcha de la vitre et contempla dans <strong>le</strong>réservoir la maquette en céramique du <strong>Titanic</strong>. Silverstein vint <strong>le</strong> rejoindre. « Pas dedoute, c'est un sujet fascinant.- Ce qu'il y a d'étrange, à propos du <strong>Titanic</strong>, murmura Sandecker, c'est que,dès l'instant où vous êtes sensib<strong>le</strong> à son charme, vous ne pensez à rien d'autre.- Mais pourquoi ? Qu'y a-t-il dans ce navire qui saisit l'imagination et ne veutpas lâcher prise ?- Parce que c'est l'épave qui fait pâlir toutes <strong>le</strong>s autres, dit Sandecker. C'est <strong>le</strong>trésor <strong>le</strong> plus légendaire, et pourtant <strong>le</strong> plus insaisissab<strong>le</strong>, de l'histoire contemporaine.Une simp<strong>le</strong> photo du navire suffit à faire battre <strong>le</strong> cœur plus vite. Connaître sonhistoire, l'équipage qui <strong>le</strong> manœuvrait, <strong>le</strong>s gens qui ont arpenté ses ponts durant <strong>le</strong>squelques jours de son existence, c'est cela qui enflamme l'imagination, Silverstein. Le<strong>Titanic</strong>, ce sont <strong>le</strong>s immenses archives d'une époque que nous ne reverrons jamais.Dieu seul sait s'il est en notre pouvoir de ramener à la lumière du jour ce nob<strong>le</strong>vieillard. Mais je vous assure que nous allons essayer. »Vu de l'extérieur, <strong>le</strong> submersib<strong>le</strong> Sea Slug avait un air lisse et d'unaérodynamisme parfait, mais pour Pitt qui tournait dans tous <strong>le</strong>s sens sa carcassed'un mètre quatre-vingt-cinq coincée dans <strong>le</strong> fauteuil du pilote, l'intérieur semblait un

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