11.07.2015 Views

Infections par inoculation - Faculté de médecine de Montpellier

Infections par inoculation - Faculté de médecine de Montpellier

Infections par inoculation - Faculté de médecine de Montpellier

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011Module Transversal 7. 14 mars 2011INFECTIONS <strong>par</strong> INOCULATIONProf. Jacques REYNESMaladies Infectieuses etTropicalesj-reynes@chu-montpellier.fr<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>• Définition (dictionnaire Manuila) : « Inoculation : pénétrationdans l’organisme d’un micro-organisme pathogène àtravers une plaie cutanée ou muqueuse »• 2 aspects :– Plaie = contact avec milieu extérieur notamment lesol (germes telluriques : tétanos, gangrène gazeuse)– Animaux vecteurs ou réservoirs :• Morsure ou griffure (salive)• Piqûre d’arthropo<strong>de</strong>s (tiques, moustiques, phlébotomes)TétanosEPIDEMIOLOGIE• Toxi-infection due à Clostridium tetani (bacille anaérobie Gram+sporulé) qui élabore une exotoxine neurotrope responsable <strong>de</strong>scontractures du tétanos. Ces spores sont présentes dans le sol etexpliquent la contamination ti tellurique sur plaie souillée.• 1 million <strong>de</strong> cas <strong>par</strong> an dans les pays en voie <strong>de</strong> développement,quasi-dis<strong>par</strong>ition dans les pays où la vaccination est obligatoire(France : 20 cas <strong>par</strong> an dont près <strong>de</strong> 3/4 chez femmes âgées)CLINIQUE• Incubation <strong>de</strong> 3 à 30 jours (médiane = 8 jours)• Invasion sur 2 jours débutant <strong>par</strong> TRISMUS (contracture <strong>de</strong>s massétersbloquant l’ouverture <strong>de</strong> la bouche) sans fièvre, avec généralisation <strong>de</strong>scontractures (dysphagie, faciès figé, nuque rai<strong>de</strong> en hyperextension,tronc rigi<strong>de</strong>) avec <strong>par</strong>oxysme (asphyxie)• Évolution longue, mortalité <strong>de</strong> 10 à 30 % (réanimation du sujet âgé)TétanosDIAGNOSTIC• Clinique : statut vaccinal défectueux, trismus sans fièvre• Diagnostic différentiel du trismus tétanique :– Causes locales : pathologie <strong>de</strong>ntaire, angine, arthrite temporomaxillaire– Causes neuropsychiques : neuroleptique, hystérieTRAITEMENT• À visée étiologique : nettoyage plaie, pénicilline, immunoglobulines, vaccin• À visée symptomatique : réanimation respiratoire, drogues décontracturantesPREVENTION• Vaccination <strong>par</strong> l’anatoxine tétanique, rappel tous les 10 ans• Prophylaxie en cas <strong>de</strong> plaie : vaccin +/- Ig spécifiques (Gammatétanos®)si risque important ou si doute sur antécé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> vaccination a (âge, migrant)Situation vaccinale Plaie étendue, souillée Plaie non étendue, non souilléeDernier rappel entre 5 et 10 ans Rappel vaccin 0Dernier rappel > 10 ans Vaccination + Ig 250 UI VaccinationDoute sur Vaccination Vaccination + Ig 500 UI Vaccination + Ig 250 UIPr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011Morsures et risque infectieux• 50 millions d’amis!– Les classiques:– Les Nouveaux Animaux <strong>de</strong> Compagnies (NAC) (1 foyer sur 4)Lapins et rongeurs (souris, rats, écureuils, furets …),Reptiles (serpents, lézards, iguanes, tortues…)• Inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s morsures <strong>par</strong> mammifères en France:environ 125 000 cas/an• Risque infectieux <strong>de</strong>s morsures– dû aux germes <strong>de</strong> l’environnement tellurique, et/ou <strong>de</strong> la peau dublessé et/ou <strong>de</strong> la flore (buccale) <strong>de</strong> l’animall– estimé entre 5 et 30% (plus avec chats)– augmente lorsque le délai <strong>de</strong> traitement augmente (5% si


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011PasteurelloseDIAGNOSTIC• Clinique : notion <strong>de</strong> blessure animale, précocité <strong>de</strong>s signesinflammatoire et intensité <strong>de</strong>s douleurs• Biologie : isolement du germe <strong>par</strong> culture facile <strong>de</strong> la sérositéTRAITEMENT• Dans la forme aiguë : amoxicilline (ou amoxicilline + ac.clavulanique) ou doxycycline pendant 10 à 15 jours, éventuellementC3G (septicémie) i ou fluoroquinolonel• Traitement préventif après morsure : amoxicilline + ac. clavulaniquependant 5 jours (efficacité également sur S. aureus oxaS,streptocoques, anaérobies)Maladie <strong>de</strong>s griffes du chat• Bartonella henselae, bacille Gram- intracellulaire facultatif• Réservoir : chat (notion <strong>de</strong> contact avec un chat dans 90% <strong>de</strong>s cas, 2/3= griffure), transmission <strong>par</strong> griffure, morsure ou piqure puces du chat• Lésion primaire d’<strong>inoculation</strong> (papule puis vésicule-pustule) retrouvée 1fois / 2. Ap<strong>par</strong>ition J3-J10, J10 persistance 1 à 3 sem.• Adénopathie(s) régionale(s), motif <strong>de</strong> consultation 1 à 4 semaines après<strong>inoculation</strong>, volumineuse, indolore ou peu douloureuse, ferme puissuppuration (1 fois/3) avec fistulisation possible. Fébricule (30%). Évolutionspontanée +/- rapi<strong>de</strong> (x mois) vers guérison• Formes cliniques:– Inoculation palpébrale: Syndrome oculo-ganglionnaire <strong>de</strong> Parinaud avecconjonctivite unilatérale et adénopathie pré-auriculaire– Rarement lésions hépatiques, encéphalite, neuro-rétinite, osseuses• Diagnostic : gg: pus <strong>de</strong> ponction « stérile », PCR , histologie avec colorationargentique <strong>de</strong> Whartin-Starry ou immuno-histo-chimie; sang: sérologie• Traitement : discuté: azithromycine/macroli<strong>de</strong>, cycline+/-rifampicine,quinolone, aminosi<strong>de</strong>; ponction si suppurationBartonelloses à B. henselae et B. quintana• Bartonella: petites bactéries intracellulaires, culture difficile– B. henselae (réservoir : chat, vecteur : morsure, griffure oupuces du chat)– B. quintana (réservoir : homme, vecteur : poux <strong>de</strong> corps)• Chez l’immunocompétent– B. henselae : Maladie <strong>de</strong>s griffes du chat– B. quintana : Fièvre <strong>de</strong>s tranchées, Bactériémies chroniquesasymptomatiques <strong>de</strong>s SDF• Chez l’immunodéprimé (VIH): Angiomatose bacillaire etpéliose hépatique (prolifération pseudotumorale capillaire)• Endocardite à hémocultures négatives (tt: doxycyclinesemaines + gentamicine 2 semaines)Rage : Epidémiologie (1)• Zoonose transmissible à l’homme (essentiellement <strong>par</strong> la salive)avec encéphalite mortelle• Virus ARN <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s rhabdoviridae, genre Lyssavirus. Virusfragile (antiseptique, milieu extérieur)• Epidémiologie animale :– Rage « urbaine » canineMondiale (sauf Europe et Amérique du Nord) source principale <strong>de</strong>s50000 cas annuels chez l’homme– Rage sauvage <strong>de</strong>s carnassiersEn Europe centrale renard (+ autres espèces contaminées),lutte <strong>par</strong> vaccin oral (appâts) avec <strong>de</strong>rnier cas notifié en France en 1998– Rage <strong>de</strong>s chiroptères (chauves souris et vampires)Continent américain et plus récemment EuropePr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011La rage<strong>de</strong>s chiroptères(chauve-souris)La sérotine commune• Espèces et Virus : En France, les chauve-souris enragées sontprincipalement porteuses du virus EBL1( European Bat Lyssavirus1) et sont souvent <strong>de</strong>s sérotines communes (Eptesicus serotinus).• Infection : peut être cliniquement silencieuse ou se traduire <strong>par</strong>une modification <strong>de</strong> comportement ou un état cachectique.• Protection vaccinale : les vaccins anti-rabiques à usage humainactuellement disponibles ne protègent que <strong>par</strong>tiellement contreEBL1 et peu ou pas du tout contre d’autres Lyssavirus <strong>de</strong>schiroptères.• Chiroptérologues : la plu<strong>par</strong>t = adhérents à la Société Françaised’Etu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Protection <strong>de</strong>s MammifèresRage : Epidémiologie (2)• Transmission à l’homme essentiellement <strong>par</strong> la salive <strong>de</strong>s animaux– <strong>par</strong> morsure (risque 0,1 à 90% selon lésion et siège), griffure oucontact muqueux (attention léchage) ou peau lésée (attention à lamanipulation <strong>de</strong>s animaux)– Salive virulente 5 à 7 jours avant manifestations cliniques (formefurieuse ou forme <strong>par</strong>alytique), et jusqu’à la mort (en quelques jours)<strong>de</strong> l’animal (sauf chauve-souris porteur +/- symptomatique).• Transmission à l’homme exceptionnellement <strong>par</strong>– Inhalation dans grottes infestées <strong>de</strong> chauve-souris– Greffe (cornée)• En France, 20 cas <strong>de</strong> rage humaine entre 1970 et 2003, tousimportés, 85% après morsure <strong>de</strong> chien, majoritairement en Afrique• En France, 3 risques :– Morsure lors d’une voyage à l’étranger– Importation d’un animal en incubation– Rage <strong>de</strong>s chiroptèresRage : Clinique/Diagnostic• Incubation : 10 à 90 jours (<strong>par</strong>fois > 1 an) d’autant pluscourte que région proche SNC (face) ou riche enterminaisons nerveuses (face, main)• Encéphalite mortelle en 3 à 6 jours (rage furieuse ou<strong>par</strong>alytique)• Diagnostic spécialisé :– IF directe sur prélèvement (salive, LCR, biopsie nuquementonou cerveau)– Culture cellulaire– Détection <strong>de</strong>s anticorps dans serum ou LCR– Corpuscules <strong>de</strong> Negri dans cytoplasme <strong>de</strong>s neurones• Aucun traitement curatif, issue pratiquement toujoursfataleRage : CAT après morsure et prévention• Premier soin : lavage abondant <strong>de</strong> la plaie (eau savonneuse puis pure) puisdésinfection <strong>par</strong> ammonium quaternaire, alcool ou bétadine, suture possible• Examen <strong>de</strong> l’animal :– Si vivant, surveillance vétérinaire (J0, J7, J14)– Si mort (euthanasie si suspect), analyse <strong>par</strong> Institut Pasteur via Direction<strong>de</strong>s Services Vétérinaires• Traitement post-exposition spécifique adapté selon situation (centreanti-rabique)– Traitement vaccinal (France: vaccin inactivé, IM région <strong>de</strong>ltoïdienne)• Protocole simplifié : 2 injections à J0, 1 inj. à J7, 1 inj à J21 (ou 28)• Protocole classique : 1 inj. À J0, J3, J7, J14, J28 et J90 (obligatoire siimmunoglobulines à J0)– Immunoglobulines antirabiques humaines (Imogam ® , 20 U/kg) si risqueélevé, injection au niveau <strong>de</strong> la blessure et avant J7 du vaccin• Vaccination préventive humaine pour professionnels et voyageurs (J0,J7, J28, rappel à 1 an puis tous les 5 ans)Pr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011Rage : CAT en pratique• Risque « élevé » :– Morsure dans un pays étranger à haute endémicité– Morsure ou contact salivaire en France avec animal hautementsuspect (comportement, origine étrangère)– Morsure <strong>par</strong> chauve-souris Vaccination classique + immunoglobulines• Risque « peu élevé » :– Morsure en France <strong>par</strong> un animal peu suspect Vaccination simplifiée (J1, J7, J21)NB : ne pas oublier les bactéries (vaccination anti-tétanique, Augmentin ® )Morsures <strong>de</strong> rat• Streptobacillose (fièvre <strong>de</strong> Haverill)– Streptobacillus moniliformis bacille Gram<strong>de</strong>la flore buco-pharyngée <strong>de</strong>s rongeurs– Début brutal après incubation courte : 2 à 10 jours,fièvre + rash + arthro-myalgies– Traitement : amoxicilline ou doxycycline• Sodoku (en japonais : so = rat ; doku = poison) (surtout Asie)– Spirillum minus, spirille Gram-, <strong>de</strong> la flore buco-pharyngée <strong>de</strong>s rongeurs– Incubation longue : 1 à 4 semaines– Cicatrice <strong>de</strong>vient douloureuse et indurée + adénopathie + fièvre– Traitement : amoxicilline ou doxycycline• Leptospirose (Transmission possible <strong>par</strong> morsure <strong>de</strong> rat (incubation 1 à 2 semaines)mais le plus souvent indirecte <strong>par</strong> intermédiaire <strong>de</strong> milieux hydriques souillés)• Chorioméningite lymphocytaire (transmission théoriquement possible <strong>par</strong> morsured’un rongeur chroniquement infecté <strong>par</strong> le LCMV , arénavirus, qu’il élimine dans les urineset la salive): tableau pseudo-grippal puis méningite lymphocytaire.Morsure <strong>de</strong> macaques• Encéphalite à Herpesvirus simien B– Herpesvirus simae équivalent du HSV pour les macaques– Transmission à l’homme <strong>par</strong> morsure, entrainant uneencéphalite mortelle ( 50 cas humains rapportés) aprèssignes locaux (vésicules) puis syndrome pseudo-grippal– Prophylaxie post exposition:Valacyclovir (1g X3/ pdt 14j)– MéningomyéloencéphaliteAcyclovir IV ou ganciclovirAutres maladies d’<strong>inoculation</strong>• Mycobacterium marinum– Mycobactérie atypique responsabled’infections cutanées après contact avecl’eau ou <strong>de</strong>s animaux aquatiquesinfectés– Aquariophilie (85% <strong>de</strong>s cas :«granulome <strong>de</strong>s aquariums »),blessure avec un poisson ou <strong>de</strong>shuîtres– Incubation longue (médiane: 2semaines)– Nodule (main :80%) pouvant s’ulcérer,s’abcé<strong>de</strong>r, diffuser au niveau cutané(lésions sporotrichoï<strong>de</strong>s sur trajetlymphatique <strong>de</strong> drainage) ou extra-cutané (ténosynovite, arthrite)– Histologie et culture: BAAR– TT (médiane 4 mois): Clarithromycine,ou/et cycline ou/et rifampicine(<strong>par</strong>fois chirurgie en plus <strong>de</strong>l’antibiothérapie)Pr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011Rouget du porc• Erysipelothrix rhusiopathiae(Bacille Gram+)• Contamination <strong>de</strong> l’homme <strong>par</strong> contactou piqûre avec :– Porc, os <strong>de</strong> porc– Poisson, arête• Incubation courte (1-3 jours)• Lésion « érysipéloï<strong>de</strong> » violacéedouloureuse, dans contexte souventprofessionnel (bouchers, pêcheurs,cuisiniers)• Traitement : amoxicilline, cycline,fluoroquinoloneCharbon (Anthrax pour anglo-saxons)• Zoonose (animaux herbivores) àBacillus anthracis, bacille Gram+, sporeassurant sa persistance dans le milieuextérieur• Contamination <strong>de</strong> l’homme acci<strong>de</strong>ntelle(actualité: bioterrorisme) :– Contact lésion cutanée avec animal ouproduit (os, peau) : charbon cutané oupustule maligne (papule puis escarre)– Inhalation <strong>de</strong> spores : charbonpulmonaire– Ingestion <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> contaminée :charbon gastro-intestinalit ti • Traitement : amoxicilline, doxycycline,fluoroquinolone• Francisella tularensis• 2 contextes <strong>de</strong> contamination:– Contact (le plus souvent direct,rarement <strong>par</strong> piqûre <strong>de</strong> tique) avec<strong>de</strong>s rongeurs, le plus souvent <strong>de</strong>slièvres responsables <strong>de</strong> formesulcéro-ganglionnaires– Dissémination terroriste <strong>par</strong> aérosoldu biovar tularensis (jamaisi<strong>de</strong>ntifié en France) : mortalité <strong>par</strong>formes pulmonaires etsepticémiques• Traitement :cycline ou quinolone +/- aminosi<strong>de</strong>Tularémie<strong>Infections</strong> transmises <strong>par</strong> les TiquesInfectionAgent infectieuxFièvre boutonneuse méditerranéenneRickettsia conoriiFièvre à tique africaineRickettsia africaeInfection à R. slovacaRickettsia slovacaMaladie <strong>de</strong> LymeBorrelia burgdorferiFièvres récurrentes à tiquesBorreliaTularémieFrancisella tularensisEncéphalite virale à tiqueFlavivirusFièvre hémorragique <strong>de</strong> Crimée-Congo Nairovirus Crimée-CongoBabésioseBabesiaPr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011Les tiquesArthropo<strong>de</strong>s, <strong>par</strong>asites <strong>de</strong> vertébrés. À <strong>par</strong>tir <strong>de</strong> l’œuf, cycleévolutif comprenant 3 sta<strong>de</strong>s : larve, nymphe et adulte(mâle ou femelle)Hématophage (1 repas sanguin / sta<strong>de</strong>). La piqûre <strong>de</strong> tiqueest indolore, <strong>inoculation</strong> <strong>de</strong> germe quand régurgitationsalivaire importante (en général après fixation > 24h)• Rhipicephalus sanguineus, vecteur <strong>de</strong> la FBM, retrouvédans les zones <strong>de</strong> climat méditerranéen. Activité : mai àoctobre.Hôte : chien• Dermacentor (vecteur <strong>de</strong> R. slovaca) présent sur tout leterritoire français• Ixo<strong>de</strong>s ricinus, vecteur <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong> Lyme, <strong>de</strong>l’encéphalite virale à tique, se retrouvent <strong>par</strong>tout en Franceen <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s zones sèches du midiFièvre boutonneuse méditerranéenne• Épidémiologie– Rickettsia conorii transmise <strong>par</strong> la tique brune duchien (Rhipicephalus sanguineus) qui est à la foisvecteur et réservoir et qui détermine la ré<strong>par</strong>titiongéographique (pourtour méditerranéen) et lecaractère estival– Bactérie se multipliant dans cellules endothéliales– Piqûre <strong>de</strong> tique indolore et prolongée– Incubation : 7 jours en moyenneFièvre boutonneuse méditerranéenne• Clinique (1)– Début assez brutal, phase durant 3 à 5 jours• Fièvre élevée• Céphalée (1/2) +/- algies diffuses (arthromyalgies 1/3)• Escarre d’<strong>inoculation</strong> (« tache noire ») : plis, cuir chevelu(repérable 1/2)– Phase d’état marquée <strong>par</strong> éruption• Fièvre 100 %, asthénie, amaigrissement• Éruption (97 %) maculopapuleuse, +/- relief (boutonneuse) +/-purpurique, généralisée (paumes, plantes)• Tache noire (72 %) permet diagnostic quasi formel• +/- complications extra-cutanées (pronostic <strong>de</strong>s formes graves)Fièvre boutonneuse méditerranéenne• Clinique (2)– Complications / évolution• Complications extra-cutanéest • Méningo-encéphalite (10 %) : méningite lymphocytaire, confusion,convulsion, atteinte auditive, coma• Cardiovasculaires (10 %) : myocardite, manifestations thromboemboliques,hémorragies gastriques (ulcérations)• Insuffisance rénale (6 %)• Formes malignes (environ 2 % avec 50 % <strong>de</strong> mortalité)• Touchant en <strong>par</strong>ticulier sujets âgés, alcooliques, déficit en G6PD• Atteinte polyviscérale (coma, détresse respiratoire, insuffisance rénale)• Importance d’un traitement précocePr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Fièvre boutonneuse méditerranéenne• Biologie– NFS : thrombopénie, leucopénie puis polynucléose– Transaminases et LDH souvent élevées– sérologique (référence IFI)• Traitement– Adulte : doxycycline (200 mg/j pdt 1 à 7 jours, ou jusqu’à 2jours après l’apyrexie), en cas d’allergie ou <strong>de</strong> CI :fluoroquinolone pdt 5-7 j– Enfants, femme enceintes : Josamycine pendant 7-10 jours• Prophylaxie– Éviter les morsures <strong>de</strong> tiques ou les retirer rapi<strong>de</strong>ment– Pas d’antibioprophylaxie après piqûre (forme clinique différée7 à 15 jours après son arrêt)Fièvre boutonneuse méditerranéenneAnnée Universitaire 2010-2011Fièvre boutonneuse méditerranéenneFièvre boutonneuse méditerranéennePr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011Autres Rickettsioses transmises <strong>par</strong> Tiques(groupe boutonneux)• Rickettsia rickettsii (fièvre pourpre <strong>de</strong>s Montagnes Rocheuses):continent américain, escarre très rare, éruption profuse et purpurique• Rickettsia africae (fièvre à tique africaine)– Isolée en Afrique et Gua<strong>de</strong>loupe <strong>de</strong> tique du genre Amblyomna– Escarre <strong>inoculation</strong> (95%, ½ multiples), Fièvre (88%), Myalgies(75%)Eruption (1/2) maculopapuleuse (1/2) ou vésiculeuse (1/2)– Sérologie (MIF,WB) sensibilité im<strong>par</strong>faite (50%); PCR biopsie• Rickettsia slovaca (TIBOLA: Tick-Borne Lympha<strong>de</strong>nopathy)– Lésion du cuir chevelu (alopécie séquellaire)+ adénopathie satellite– Incubation médiane 7 j, Fièvre et rash rares, pério<strong>de</strong> hivernale– Sérologie (MIF, WB) sensibilité im<strong>par</strong>faite (50%); PCR biopsie ou ggBorréliose <strong>de</strong> Lyme : Epidémiologie• Maladie <strong>de</strong> Lyme (ville <strong>de</strong> 1 ère <strong>de</strong>scription aux US <strong>de</strong> l’arthrite <strong>de</strong> Lyme)• Agent pathogène: spirochète du genre Borrelia (complexe Borreliaburgdorferi sensu lato avec 3 espèces responsables en Europe :B. burgdorferi sensu stricto , B. garinii, B. afzelii ), culture difficile,réservoir animal vaste (rongeurs, cervidés, oiseaux, tiques)• Transmission à l’homme essentiellement <strong>par</strong> piqûre <strong>de</strong> tique dugenre Ixo<strong>de</strong>s (I. ricinus en Europe)– Contamination entre début du printemps et fin <strong>de</strong> l’automne– Environ 5 000 à 10 000 cas <strong>par</strong> an en France mais inci<strong>de</strong>nce variableselon présence et taux d’infestation <strong>de</strong>s tiques (Nord Est, massifcentral)– Maladie professionnelle pour travaux agricoles et forestiers– Prévention lors <strong>de</strong> promena<strong>de</strong>s en zone boisée humi<strong>de</strong>s: port <strong>de</strong>vêtements protecteurs, retrait précoce <strong>de</strong>s tiques (décrochage durostre avec pince) car risque <strong>de</strong> transmission augmente avec durée<strong>de</strong> fixation (20% à 24h, 80% à 72h)Lyme : Clinique et Diagnostic• 3 phases :– Phase primaire : « érythème migrant » (EM),lésion maculo-papuleuse débutant 3 à 30 jours après<strong>inoculation</strong>, extension centrifuge à <strong>par</strong>tir du point <strong>de</strong>piqûre avec souvent éclaircissement central ou aspecten cocar<strong>de</strong>, non prurigineuse, et persistant 3-4semaines. Association <strong>par</strong>fois <strong>de</strong> fébricule, céphalées,arthralgies. Inconstant (70%)– Phase secondaire : qq semaines ou mois après<strong>inoculation</strong>• Lésions cutanées: EM multiple, lymphocytomeborrélien (nodule du lobule <strong>de</strong> l’oreille, mamelon,scrotum …)• Mono ou oligo-Arthrite <strong>de</strong>s grosses articulations(genou)• Manifestations cardiaques (rare): myocardite (BAV)et/ou péricardite• Manifestations neurologiques (+++) : méningoradiculitesensitive (douleurs dans le territoire <strong>de</strong> lapiqûre <strong>de</strong> tique), <strong>par</strong>alysie faciale, méningitelymphocytaire /encéphalite « minime », …2 lésions d’érythème migrantLyme : Clinique et Diagnostic– Phase tertiaire lésions tardives (mois, années)• Manifestations cutanées : acro<strong>de</strong>rmatite chronique atrophiante (jambes)• Manifestations articulaires, neurologiques (encéphalomyélites chroniques,polyneuropathies axonales), oculaires (uvéites) …– Syndrome « post-Lyme »:• Association asthénie, algies diffuses et plaintes cognitives• Après une borréliose <strong>de</strong> Lyme correctement traitée• Métho<strong>de</strong>s biologiques <strong>de</strong> diagnostic– Sérologies(ELISA ou IFI, Western blot, …)• Faux positifs (germes proches : tréponèmes, leptospires) et Sérologies positivesasymptomatiques• Faux négatifs notamment en phase primaire• Recherche dans LCR pour affirmer atteinte SNC– Techniques directes (culture et amplification génique <strong>par</strong> PCR)• Pas en routine, formes atypiques, laboratoires spécialisés• Prélèvement cutané, liqui<strong>de</strong> et/ou tissu synovial, LCRPr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011Lyme : Traitement• AB utilisés : amoxicilline, ceftriaxone, doxycycline (CI enfant etfemme enceinte), 2 e ligne: céfuroxime-axétil, azithromycine• Indications (Conférence Consensus 13 Déc 2006) 1 e ligne:– Phase primaire (EM): amoxi 3 g/j ou doxy 200 mg/j pdt 14 à 21 j per os– Neuroborrélioses, atteintes cardiaques: ceftriaxone 2g/j pdt 21à 28 j IV/IM– Arthrites aiguës: doxy 200 mg/j pdt 21 à 28 j per os• TT post-exposition: pas systématiquement recommandé en Franceaprès piqûre <strong>de</strong> tique (USA zones endémiques Doxycycline 200mg 1foisECM 0,4% versus 3%; à discuter au cas <strong>par</strong> cas si haut risque: infestationélevée, long délai d’attachement)– Doxycycline per os 200 mg monodose– Amoxicilline per os 3g/j pdt 10 à 14 j (femme enceinte, enfant< 8 ans)Encéphalite virale à Tique• Arbovirose à Flavivirus transmise <strong>par</strong> la tique Ixo<strong>de</strong>s ricinus• Encéphalite d’Europe centrale (« Tick Borne Encephalitis »)touchant en France Alsace et Lorraine, avec contamination duprintemps à l’automne• Formes asymptomatiques, sinon incubation 7 à 14 jours• Évolution classiquement biphasique :– Syndrome pseudo-grippal durant 2 à 8 jours puis,– dans 30% <strong>de</strong>s cas, méningo-encéphalite avec possibilité <strong>de</strong>forme mortelle (env. 2 %) et <strong>de</strong> <strong>par</strong>alysie séquellaire• Diagnostic sérologique• Prévention: Vaccin Ticovac ® (Virus inactivé, ATU cohorteCentres anti-amariles pour exposés, 3 inj M0,M1-3, M6-9)De quelques arboviroses<strong>de</strong>venues méditerranéennesSyndromes fébriles algiques +/- méningo-encéphalites• Virose West Nile– 2000: réap<strong>par</strong>ition du virus en Camargue (chevaux, canardssauvages) puis cas humains dans le Var en 2003– Vecteur: moustiques du genre Culex• Phlébovirus Toscana– Transmission <strong>par</strong> phlébotomes (P. perniciosus)Syndromes fébriles + arthralgies• Chikungunya et Dengue– Présence du vecteur: moustique Ae<strong>de</strong>s albopictus• « Moustique tigré d’Asie » carpattes rayées et corps ponctué<strong>de</strong> tâches blanches (albopictus)• Adaptabilité, gran<strong>de</strong> résistance<strong>de</strong>s œufs (ponte dans collectionsd’eau douce) capables <strong>de</strong> resterdans nature pendant saisonsèche avant éclosion <strong>de</strong>s larveset adultes à la saison <strong>de</strong>s pluiessuivante et <strong>de</strong> voyager• Moeurs agressives, pique <strong>de</strong>façon indolore le jour (début etfin <strong>de</strong> journée)Ae<strong>de</strong>s albopictusProf J ReynesPr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes


2 ème cycle – MT7<strong>Infections</strong> <strong>par</strong> <strong>inoculation</strong>Année Universitaire 2010-2011Dengue et ChikungunyaDengueChikungunya« Marcher courbé » en swahiliVirus Genre Flavivirus , 4 sérotypes Genre AlphavirusDistribution d’Ae<strong>de</strong>s albopictus en Europe2007TransmissionInterhumaine <strong>par</strong> moustique vecteur (Ae<strong>de</strong>s)Piqûre diurne (matin et soir)Incubation4 – 7 jours(Extrêmes: 2-14 j)ManifestationshabituellesFormes cliniques<strong>par</strong>ticulièresFièvre aiguë (4-7j)Céphalées, Arthromyalgies,Eruption, Vomissements,Asthénie résiduelleDengue HémorragiqueDengue avec chocEncéphalite (rare)Prof J ReynesFièvre aiguëArthralgies, EruptionEncéphalite,Guillain Barré(rare)Formes néonatalesArthralgies résiduellesIntroduction en Italie du virus en juin 2007via un voyageur virémique <strong>de</strong> nationalité indienne-> épidémie localisée avec 292 cas suspectsentre le 15 juin et le 21 septembre 2007Prof J Reynes Jan 2009Pr REYNES(Mise ligne 08/04/11 – LIPCOM-RM)Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>Montpellier</strong>-Nîmes

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!