JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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* Année 1868. - N* 58 A. R. Le numéro: 85 francs. Mercredi 25 Mai 1055 *" ,', I 1 , 1 ,,.1raJOURNAL OFFICIELDE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISEDÉBATSPARLEMENTAIRESASSEMBLÉENATIONALECOMPTE RENDU IN EXTENSO DES SÉANCESQUESTIONS ÉCRITES ET REPONSES DES MINISTRES A CES QUESTIONSAbonuosats à llditloa des DÉBATS DE L'ASSEMBLil HATHMALJ :ANÈWSIOVOX^» JJT R^ILISRASA S'OVTAX-MBK > ®0© TR. ; IITITJLMROSN. : B.FOO TR*[Compte chèque postal; 9061.11» Paris.)PRIÈRE DE JOINDRE LA DERNIÈRE BANDEaux reno jTtlloments ei réclamationsDIRECTION, RÉDACTION ET ADMINISTRATIONQUAI VOLYMAB, M' 11, PARIS-7*POUR LES CHANGEMENTS D ADRKSSBAJOUTKR 2 0FRANCS2 6 LEGISLATURESESSION DE 10Î53 — COMPTERENDU IN hXTËNSO — 02° SEANCEl ro Séance du mardi 24 mai 1955.SOMMAIREI. — Procôs vcrbal (p. 29L8).t. — Excuses et congés (p. 2918).S. — Dépôt, avec demande do discussion d'urgence, d'une propositionde loi (p. 2013).4. — Nomination de membres ùe commissions (p. 2916).5. — Modification du tarif des droits do douane d'Importation. —•Adoption sans débat d'un projet de loi (p. 2918).S. — Répartition des Indemnités accordées par des Etats étrangersA certains intérêts français. — Adoption sans débat d'un projet de .loi (p. 2918).T. — Indivision du bien de famille. — Adoption sans débat d'uneproposition de loi (p. 2918).t. — Demande de modification h la convention de Londres du5 avril 1918. — Adoption sans détoat d'une proposition de réso-fluîlon (p. 2919).». — Retrait de l'ordre du Jour de votes sans débat (p. 2919).10. —• Suspension de la séance (p. 2919).MM. le président, Minjoz.II. — Modification de la loi relative k l'élection des membres dol'Assemblée nationale. — Discussion d'une proposition de loi(p. 2919).M. Mazuez, rapporteur.Amendement n* 1 rectifié do M. Emile Hugues tendant h Insérerun article nouveau: MM. Emile Hugues, le rapporteur, Gautier,Minjoz. Prélnt, président de ln commission; Bourgês-Maunoury,ministre de l'intérieur. — Renvoi A la commission.Suspension et reprise do la séance.MM. le rapporteur, Gautier.Scrutin sur l'amendement modifié de M. Emile Hugues. —Adoption.•

* Année 1868. - N* 58 A. R. Le numéro: 85 francs. Mercredi 25 Mai 1055 *" ,', I 1 , 1 ,,.1ra<strong>JOURNAL</strong> <strong>OFFICIEL</strong>DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISEDÉBATSPARLEMENTAIRESASSEMBLÉENATIONALECOMPTE RENDU IN EXTENSO DES SÉANCESQUESTIONS ÉCRITES ET REPONSES DES MINISTRES A CES QUESTIONSAbonuosats à llditloa <strong>de</strong>s DÉBATS DE L'ASSEMBLil HATHMALJ :ANÈWSIOVOX^» JJT R^ILISRASA S'OVTAX-MBK > ®0© TR. ; IITITJLMROSN. : B.FOO TR*[Compte chèque postal; 9061.11» Paris.)PRIÈRE DE JOINDRE LA DERNIÈRE BANDEaux reno jTtlloments ei réc<strong>la</strong>mationsDIRECTION, RÉDACTION ET ADMINISTRATIONQUAI VOLYMAB, M' 11, PARIS-7*POUR LES CHANGEMENTS D ADRKSSBAJOUTKR 2 0FRANCS2 6 LEGISLATURESESSION DE 10Î53 — COMPTERENDU IN hXTËNSO — 02° SEANCEl ro Séance du mardi 24 mai 1955.SOMMAIREI. — Procôs vcrbal (p. 29L8).t. — Excuses et congés (p. 2918).S. — Dépôt, avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong> do discussion d'urgence, d'une proposition<strong>de</strong> loi (p. 2013).4. — Nomination <strong>de</strong> membres ùe commissions (p. 2916).5. — Modification du tarif <strong>de</strong>s droits do douane d'Importation. —•Adoption sans débat d'un projet <strong>de</strong> loi (p. 2918).S. — Répartition <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>mnités accordées par <strong>de</strong>s Etats étrangersA certains intérêts français. — Adoption sans débat d'un projet <strong>de</strong> .loi (p. 2918).T. — Indivision du bien <strong>de</strong> famille. — Adoption sans débat d'uneproposition <strong>de</strong> loi (p. 2918).t. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> modification h <strong>la</strong> convention <strong>de</strong> Londres du5 avril 1918. — Adoption sans détoat d'une proposition <strong>de</strong> réso-fluîlon (p. 2919).». — Retrait <strong>de</strong> l'ordre du Jour <strong>de</strong> votes sans débat (p. 2919).10. —• Suspension <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance (p. 2919).MM. le prési<strong>de</strong>nt, Minjoz.II. — Modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive k l'élection <strong>de</strong>s membres dol'Assemblée nationale. — Discussion d'une proposition <strong>de</strong> loi(p. 2919).M. Mazuez, rapporteur.Amen<strong>de</strong>ment n* 1 rectifié do M. Emile Hugues tendant h Insérerun article nouveau: MM. Emile Hugues, le rapporteur, Gautier,Minjoz. Prélnt, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ln commission; Bourgês-Maunoury,ministre <strong>de</strong> l'intérieur. — Renvoi A <strong>la</strong> commission.Suspension et reprise do <strong>la</strong> séance.MM. le rapporteur, Gautier.Scrutin sur l'amen<strong>de</strong>ment modifié <strong>de</strong> M. Emile Hugues. —Adoption.•


_ i —DEMANDE M MODIFICATION A U CONVENTION DE LONDRESDU S AVRIL 1M«AëopUen tant déliât d'uni proposition do résolutlen;IL It prési<strong>de</strong>nt. L'ordre du Jour appelle le vote sans débat,.conformément à l'article 36 du règlement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution n* 8H20 do M. Febvay et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues,tendant à invite* le Gouvernement s obtenir une modification<strong>de</strong> <strong>la</strong> « convention <strong>de</strong> Londres » du & avril 1046*(n» 10255).Je consulte l'Assemblée sur lo passage à <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>résolution.(L'Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer à <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution.)M. le prési<strong>de</strong>nt Je donne lecture do <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution:« L'Assemblée national* invite le Gouvernement à présentersu comité permanent créé entre les gouvernements ayant adhéréà <strong>la</strong> convention do Londres du 5 avril 1016 <strong>la</strong> modification suivanteà <strong>la</strong>dite convention :« L'annexe 1, paragraphe 1, do <strong>la</strong> convention do Londresdu 5 avril 1040 est ainsi complété:« Pour les navires avant uno puissance inférieure à 150 CV fle taille minimum du filet doit être telle quo lorsque <strong>la</strong> mailleest étirée dans le sens do <strong>la</strong> longueur du filet, une jaugep<strong>la</strong>te <strong>de</strong> 60 millimètres <strong>de</strong> <strong>la</strong>rgo et <strong>de</strong> 2 millimètres d'épaisleurpuisso passer aisément lorsque le lilet est mouillé. »Je mets aux voix <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution.(La proposition <strong>de</strong> résolution, mise aux voix, est adoptée.)— s —RETRAIT DE L'ORDRE DU JOUR DE VOTES SANS DEBATM. le prési<strong>de</strong>nt. L'ordio du jour Appellerait le vote sans débat<strong>de</strong> ia proposition <strong>de</strong> loi n° 272 <strong>de</strong> M. Liquard tendant à autoriser,sous certaines conditions, l'utilisation du ferrocyanure <strong>de</strong>potassium pour lo traitement <strong>de</strong>s vins b<strong>la</strong>ncs et l'emploi librodu inonosulfure do sodium.Mais <strong>de</strong>s oppositions ont été formulées et seront insérées ù<strong>la</strong> suile du compte rendu in extenso <strong>de</strong>s séances do ce jour.Kn conséquence, co vote sms débat est retiré <strong>de</strong> l'ordre du|our.L'ordre du jour appellerait le vole «ans débat <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi n* $301 <strong>de</strong> M. Jean Michel F<strong>la</strong>ndin, tendant à permettre)aux personnes qui introduisent un recours <strong>de</strong>vant unejuridiction administrative <strong>de</strong> se pourvoir contre uno diVish.nadminis trative explicite succédant â uno décision implicite.Mais une opposition a été formulée et sera insérée à <strong>la</strong> suitodu compte rendu in extenso <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> ce jour.En conséquence, ce vote bans débat est retiré <strong>de</strong> l'ordre duJour.L'ardre du jour appellerait lo vote sans débat:L Du projet <strong>de</strong> loi n° 10025 tendant ft compléter l'article 470du co<strong>de</strong> pénal; II. dos propositions <strong>de</strong> loi: 1° do M. Oîmin° 300i tendant h étendre l'application <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi du 31 décembre 1013, complétées par celles du 2 mai 10:t0sur les « dégradations » commises aux immeubles c<strong>la</strong>ssés,aux auteurs d'inscriptions sur les bâtiments publics ou privés,sur les chaussées <strong>de</strong>s routes, trottoirs ou murs bordant lesvoies <strong>de</strong> communication ou tous emp<strong>la</strong>cements * voisins <strong>de</strong>ssites c<strong>la</strong>ssés;2° Da Mm? do j î'^owslii, MM. Francis Caillet et Catroux,n Q 4121, tcnovit à compléter les dépositions <strong>de</strong> l'article 257du co<strong>de</strong> pénal en ce qui concerne les inscriptions sur <strong>la</strong> voiepublique.Mais une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> retrait, signée par plus <strong>de</strong> cinquantemembres dopt les noms seront publiés à <strong>la</strong> siiite du compterendu in extenso <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> ce jour, a élé déposée danstes formes prévues au <strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong> l'article 38 durèglement.En conséquence, ce vote sans débat ost retiré do l'ordre dujour et ne pourra plus v être inscrit.L'ordre du jour appellerait le vote sans débat <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi <strong>de</strong> Mme Francine Lefebvre et plusieurs <strong>de</strong> sescollègues tendant A préciser les organisations habilitées àdiscuter les conventions collectives <strong>de</strong> travail (n°* 1650-10280).Mais <strong>de</strong>s oppositions ont été formulées et seront insérées à<strong>la</strong> suite du compte rendu in extenso <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> ce jour.En conséquence, ce vote sans débat est retiré do l'ordre duJour.L'ordre du Jour appellerait le vote sans débat <strong>de</strong> <strong>la</strong> propossillon do loi n° 9094 <strong>de</strong> M. Minjoz ot plusieurs <strong>de</strong> ses collèguestendant à modifier l'article 2, livre IV, du co<strong>de</strong> du travail, poursimplifier <strong>la</strong> procédure administrative en vue do <strong>la</strong> mise àjour sous l'angle professionnel <strong>de</strong>s décrets d'institution <strong>de</strong>sconseils do prud'hommes (n« 10330).Mais une opposition a été formulée et sera insérée à <strong>la</strong> suitedu compte rendu in erf^nso <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> ce jour.Kn conséquence, ce vo(e sans débat est retiré do Tordre aujour*— 10 -SUSPENSION DE LA SEANCEH. le prési<strong>de</strong>nt. Mes chcra collègue, je <strong>de</strong>vrais appeler milrvtenant <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition do loi re<strong>la</strong>tive & l'élection<strong>de</strong>s membres do l'Assemblée nationale, mais le Gouvernementn'étant pas représenté, je vais suspendre ia séance.M. Jean Minjoz. Monsieur le pt co<strong>de</strong>nt, cetto Situation estregrettable, et lo Gouvernement, qui dfclro réformer iesmétho<strong>de</strong>s <strong>parlementaires</strong>, <strong>de</strong>vrait lui-même donner le bonexemple.M. le prési<strong>de</strong>nt, Vous voudrez bicit reconnaître, en tout cas,quo jo n'y suis pour rien, et si jo suspends <strong>la</strong> séance, c'wlprécisément parce que ie n'oslime pas confirme aux usagesanciens, à <strong>la</strong> tradiliim do déférenco à l'égard do l'Assemblée,<strong>de</strong> faire siéger <strong>de</strong>s patlemenhire* simplement dans l'attented'un ministre qui n'ai rive pas. tLa séance est donc suspendue.fLe séance, suspendue à neuf heures quarante minutes, estreprise à neuf heures cinquante minutes.)M. te prési<strong>de</strong>nt. La séance est reprise.Mes chciw collègues, le Gouvernement n'é<strong>la</strong>il pa* repré*senté au xlébut <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance, c'est que l'ordre <strong>de</strong>s discussion»prévues a été interverti.•M. Maurice Oourgès*Mnuneury. ministre <strong>de</strong> Vintérieur. Jo vouaremercie <strong>de</strong> cetto mise au point, monsieur lo prési<strong>de</strong>nt, carj'ai l'habitu<strong>de</strong> d'étro à l'heure lorsque je suis convoque*.— 11 —.. MODIFICATION DE LA LOI RELATIVE A L'ELECTIONDES MEMBRES DC L'ASSEMBLEE NATIONALEDlsoueeton d'une proposition <strong>de</strong> loi.M. le prêtaient. L'ordre du jour appelle h discussion <strong>de</strong> <strong>la</strong>proposition do loi n® kOlO <strong>de</strong> M. Jean-Paul David et plusieurs<strong>de</strong> ses collègues tendant A modifier l'articlo 30 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loin° 01-519 du 9 inat 1951 re<strong>la</strong>tive h l'clccllon <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>l'Assemblée nationale (n°« 8trj7-%ol).Ia parole est à M. Ma/uez, rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission dusuffrage universel, dos lois constitutionnelles, du règlement et<strong>de</strong>s pétitions.M. Pierre-Fernand Mazuez, rapporteur. Mesdames, messieurs,je ne vous infligerai pas <strong>la</strong> lectuic <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux rapports pour unoquestion en somme mineure.11 s'agit non point <strong>de</strong> modifier <strong>la</strong> loi électorale — ceci est unetâche différente et ccihincment plus ru<strong>de</strong> — nuis seulementdo reconsidérer les articles 29 et <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 9 mal 1951qui ont trait au remboursement <strong>de</strong>s frais électoraux par lescandidats abusifs.Votro commissioh vous propose le doublement du cautionnement,mais seulement pour les scrutins uninominaux prévusÀ l'article 17 do <strong>la</strong> loi du 5 octobre 1946.Elle vous propose ensuite, tout en conservant lo taux <strong>de</strong>5 p. 100 pour le cas où le cautionnement no serait pas remboursé.d ajouter cependant <strong>la</strong> sanction suivante: les candidat»qui n'auront pas obtenu au moins 2.5 p. 100 <strong>de</strong>s «utirages exprimés<strong>de</strong>vront rembourser à l'Etat lei frais qu'ils auront occasionnés.Pour les raisons exprimées dans mes <strong>de</strong>ux rapports écrits, jo<strong>de</strong>man<strong>de</strong> h l'Assemblée do bien vouloir suivre sa commission.SI. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole dans <strong>la</strong> discussiongénérale î...Je consulte l'Assemblée sur le passage à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>sarticles.(L'Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>sarticles.)M. le prési<strong>de</strong>nt. M. Emile Hugues n présenté ùn amen<strong>de</strong>mentn° 1 rectifié tendant à insérer avant l'article 1 er un article ainsiconçu:« L'article 18 bis do <strong>la</strong> loi n* 46-2151 du 5 octobre 1916 estainsi modifié:« Il n'est pas pourvu aux vacances qui viendraient à se produiredans les treize mois qui précè<strong>de</strong>nt le renouvellement <strong>de</strong>l'Assemblée. »La parole est à M. Emile Hugues*


M. tail<strong>la</strong> Hugues. J'avais dé posé lo 23 surs 1006. sous 1«Amuévo 10101» une proposition <strong>de</strong> loi tendant à suspendre l'61eo>lion <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'Assemblée nationale pendant ia <strong>de</strong>rnièreannée do <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>ture.<strong>4e</strong> développais un certain nombre d'arguments dans l'exposé<strong>de</strong>s motif* do cette proposition do loi et je crois inutile <strong>de</strong>m'étendre pius longuement sur les raisons qui m'avaient*nu né h déposer ce texte.I n cet tain nombre <strong>de</strong> collègues députés vont postuler auxÇltvltous .sénatoriales et il apparaîtrait fâcheux et <strong>de</strong> mauvaisemétho<strong>de</strong> que s'ouvre à travern <strong>la</strong> Franco un an avant les électionsgûncralos une campagne qui porterait sur un très grandnombre do siège*.C'est <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle il serait sage do revenir sur letenue qui avait été fixé par <strong>la</strong> loi du 5 octobre 1916 et <strong>de</strong> ?uptrimerles élections partielles dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis-J'ai appris au moment mémo oft Je déposais cetto propo-Ïatiue.sition do loi que <strong>la</strong> mémo proposition avait élé faite k <strong>la</strong> comtnissi«/adu su tirage universel lors <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Jean-Paul David. La question avait été évoquée»mais elle n'avait pas été uéglce. C'est pourquoi jo me permets<strong>de</strong> repi cadre mon texte sous forme d amen<strong>de</strong>ment 6 <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Jean-Paul David, aïln que le probièmo soitTèglé le plus rapi<strong>de</strong>ment passible.II va sans dire nue <strong>la</strong> disposition que Je propose ne sauraitavoir aucun effet rétroactif et ne s'appliquerait qu'aux vacancesA)tti s'ouvriraient k partir du joar ou elle serait adoptée par leslieux Assemblée*.J'ajoute quo j'ai été obligé d'apporter une très légère modificationau texte quo j\iva:s déposé., J'avais en effet proposé le texte suivant:« Il n'est pas pourvu aux vacances qui viendraient k neroiluirc darw U?s douze mois qui précè<strong>de</strong>nt îo renouvellementSe l'Assemblée. »J'ai modillé ce texte en remp<strong>la</strong>çant « douze mois » par « treizomois », pour les raisons suivantes:L'Assemblée actuelle est élue jusqu'au 30 Juin 1956. Les électionssénatoriale» auront lieu le 19 juin IOjo. Les députés élusliéîi.ileurs auront un dé<strong>la</strong>i do <strong>de</strong>ux mois pour opter. Mais ilsïcuvcnt ne pas utiliser lo dé<strong>la</strong>i d'oplion et opter ué« le 20 juin,Jtii^i <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> dix jours entre le 20 et le 30 Juin ne seraitpas couverte par le premier amen<strong>de</strong>ment que j'ai déposé.C'est pourquoi Jo vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> lire, au lieu ue « douzemois », « dans les treize mois qui précè<strong>de</strong>nt le renouvellement<strong>de</strong> l'Assemblée »,Sou»; le bénétlce <strong>de</strong> celte rectiAcation, M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission du suffrage univoisel ne s'opposant pas. je crois,ù <strong>la</strong> recevabilité do cet amen<strong>de</strong>ment, jo vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'accenter.Il, <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. La paroîe c


\ A3SKMBLKK NATIONALE -» t» SEANCE DU 24 MAI i960 MAI/ V le préekïswt La paroii est k M. <strong>la</strong> ministre <strong>de</strong> l'inté-Heur.» M, Maurice ienrgèewwry, ministre <strong>de</strong> l'intérieur. Avantque <strong>la</strong> commission *e réunisse, l'indique que le Gouvernementaccepte l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Emile Hugues et approuve l'interprétationque lui en donnent son nuteur et M. Minioz.* MU le préel<strong>de</strong>nt. Ia commission <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment.Le renvoi est ds droit.} L'Assemblée voudra peut «être abor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>sArticles t, «l, le préel<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. Il serait préférable <strong>de</strong> suspendre<strong>la</strong> séance.t M. le prési<strong>de</strong>nt. Nous pourrions alors abor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> discussiondu projet suivant tM. André Qautter. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole.M. 1e préel<strong>de</strong>nt. U parole est à M. Gautier.M. André Gautier. Nos collègues présenta sont intéressésfe <strong>la</strong> fois par <strong>la</strong> proposition en discussion et par les autresaffaires inscrites à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> l'ordre du Jour.Jo pense donc qu'il serait sage <strong>de</strong> suspendre ia séance,M. le prési<strong>de</strong>nt. La séance est suspendue.(La séance, suspendue à dit heures, est reprise à dis hrurestrente-ring minutes.}M. le prési<strong>de</strong>nt. La séance est reprise.Nous poursuivons <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi re<strong>la</strong>tiveÀ rélcction <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.A <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission, l'amen<strong>de</strong>ment n* i rectifiétte M. Emile Hugues lui a été renvoyé.La parole est A M. le rapporteur.M. le rapporteur. La commission <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. nuguee dsbien vouloir reprendre son premier amen<strong>de</strong>ment qui était aitairédigé:• Avant l'article i", ajouter un article ainsi conçu:« L'article 18 bis <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi 46-2151 du 5 octobre 1016 estainsi modifié:t m 11 n'est pas pourvu aux vacances qui viendraient & se produiredans les douze mois qui précè<strong>de</strong>nt le renouvellement dol'Assemblée. »{ M, le prési<strong>de</strong>nt Acceptez-vous, monsieur nuguèstM, Emile Nuguee. Oui, monsieur le prési<strong>de</strong>nt.M, le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Gautier.M. André Gautier. Je proteste une fois <strong>de</strong> plus contre cetamen<strong>de</strong>ment dont nous comprenons parfaitement <strong>la</strong> portée.Il s'agit au fond do faire obstacle au courant d'unité quiva so développant dans lo pays. La majorité a besoin d'undé<strong>la</strong>i supplémentaire pour tenter <strong>de</strong> mettre en échec ce courantd'unité dont les <strong>de</strong>rnières manifestations se sont encore produitesdimanche <strong>de</strong>rnier, lors <strong>de</strong>s élections cantonales dans lodépartement <strong>de</strong> l'Hérault, où <strong>de</strong>ux conseillers généraux socialistesont été élus gr&cc au désistement <strong>de</strong>s candidats communistes.i H. le prési<strong>de</strong>nt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. EmiloHugues, rédigé comme l'a,indiqué M. lo rapporteur.\ «f. Emile Nuguee. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin.. M. le prési<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.l.es votes sont reçu cil fis.)iI. le prési<strong>de</strong>nt. Personne no <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus k voter?...Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin :Nombre <strong>de</strong>s votants54 iMajorité absolue 271Pour l'adoption.......... 439Contre 102L'Assemblée nationale a adopté.. [Article i".]Kl. le prési<strong>de</strong>nt. J'appelle maintenant l'article 1 er :« Art. — L'article 29 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n» 40-2151 du 5 octobre1946 est complété par l'alinéa suivant:i « Lorsque l'élection a lieu en application <strong>de</strong> l'article 17 etan co qui concerne les candidatures isolées, le cautionnementest porté à quarante mille francs (40.000 F). »M. ltal<strong>la</strong>nger a déposé un amen<strong>de</strong>ment n« 2 tendant k <strong>la</strong> suppression<strong>de</strong> cet article.IA parole est & M, Gautier, pour soutenir cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.M. André Qautier. Nous (fé.Miron» simplement que le cautionnementsoit maintenu ait chiffre <strong>de</strong> 20.000 francs, conformémentaux dispositions actuellement en vigueur.M. fe prési<strong>de</strong>nt. Ouei est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission tM. le roppottevn La commission en a discuté; eUe maintient;son texte.1M. Andrl fenrthr. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin,ML te prèstdsnt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Bal*<strong>la</strong>ngor.Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin*Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Pcrsonue ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus h voterLe scrutin est clos.(MM- les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s cotes,)M. te prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat, du dépouillement du scrutinsNombre <strong>de</strong>s votants 605Majorité absolue 309Pour l'adoption. * 100Contre . 505L'Assemblée nationale n'a pas adopté.Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...Je mets aux voix l'article i",M. André taulier. Le groupe communiste vote contre.(L'article ï* 9 mis aux vois, est adopté.)[Article 2.]JM. le prési<strong>de</strong>nt* « Art. 2. — L'article 30 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n* 40-2151du 5 octobre 1916 est ainsi complété;« En outre, si une liste ou un candidat n'obtient pas au moins2,50 p. 100 <strong>de</strong>s suffrages exprimés, ils <strong>de</strong>vront rembourser àl'Etat les frais visés au premier alinéa qu'ils auront occasionnée!cautionnement déduit.« Les dispositions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux alinéas précé<strong>de</strong>nts no sont pasapplicables au candidat élu, ni aux listes ayant obtenu effectivementau moins un élu. »M. Emile Hugues a présenté un amen<strong>de</strong>ment n* 3 tendant &rédiger ainsi cet article:« L'article 30 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 46-2151 du 5 octobre 1946 est ainsimodiilé :« Art. 90. — L'Etat prend en charge los dépenses provenant<strong>de</strong>s opérations effectuées par les commissions instituéesiar l'article 26 ainsi quo celles qui résultent <strong>de</strong> leur fone*ÎLonneipent.« En outre, il est remboursé aux candidats Je coût du papier,<strong>de</strong>s enveloppes, <strong>de</strong> l'impression <strong>de</strong>s afitches, bulletins (Te voteet circu<strong>la</strong>ires visés & l'article 25.« Les frais d'affichage sont remboursés aux candidats sui*vant un barème établi par décret où il est tenu compte notaramentdu nombre d'emp<strong>la</strong>cements d'affichage dans <strong>la</strong> circonscription.« Les dépenses d'essence sont remboursées aux candidatssuivant un barème établi par décret où il est tenu comptenotamment <strong>de</strong> l'étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> circonscription.« Toutefois, les dépenses visées aux trol9 paragraphes ci<strong>de</strong>ssusne seront pas remboursées aux candidats et lo cautionnementdéposé au nom d'uno liste restera acquis k l'Etat sicolle liste n'a pas obtenu au moins 5 p. 100 <strong>de</strong>s suffragesexprimés dans fa circonscription, k moins que <strong>la</strong> liste ait euun.élu; dans le cas contraire, le cautionnement déposé parles candidats leur sera restitué. »La parole est à M. Emile Hugues.M. Emile Hugues, Mesdames, messieurs, <strong>la</strong> rédaction que jepropose a une porléo Lien plus <strong>la</strong>rge quo celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission.Nous venons <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r que le cautionnement, qui est <strong>de</strong>20.000 francs pour les élections générales, sera porté A 40.000francs pour les élections partielles.Avec le régime actuel, dans tous les cas, resteront k <strong>la</strong>charge <strong>de</strong> l'Etal les frais d'apposition <strong>de</strong>s affiches colombiersi l'envoi est fait par <strong>la</strong> commission, les frais <strong>de</strong> fonctionnement<strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> ainsi que lo coût duunior, <strong>de</strong>s enveloppes et <strong>de</strong> l'impression <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>ires, butclinset affiche». Los frais remboursés aux candidats ayantobtenu 5 p. 100 <strong>de</strong>s suffrages sont les frais d'apposition <strong>de</strong>saffiches un sixième colombier et <strong>de</strong>s affiches colombier si locandidat n'a pas eu recours k <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> pourleur envoi, fes frais d'essence et lo cautionnement.Dans <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> ia commission, sont à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>l'Etat, dans tous les cas, ies frais d'apposition dos affichescolombier si l'envoi est fait par <strong>la</strong> commission.1.03 frais remboursés aux candidats ayant obtenu/ d'abord,2,5 p. 100 <strong>de</strong>s suffrages exprimés sont: le coût du papier etl'impression <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>ires, bulletins et affiches: <strong>la</strong> quote-part<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong>.Les frais remboursés aux candidats ayant obtenu 5 p. 100<strong>de</strong>s suffrages exprimés sont: les frais d'apposition <strong>de</strong>s affichesun sixième <strong>de</strong> colombier et <strong>de</strong>s affiches colombier si le candidatn'a pas eu recours à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> pourleur envoi; les frais d'essence; ie cautionnement


Comment se présenterait 1# situation si mon amen<strong>de</strong>mentétait adopté fSeraient k <strong>la</strong> charge do l'Etat dans tous los cas: les fraisd'apposition <strong>de</strong>s afilches colombier * i l'envoi est fait par <strong>la</strong>commission; tes (rais <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> propagan<strong>de</strong>.Seraient remboursé* aux candidats avant obtenu 5 p. 100<strong>de</strong>s suffrages exprimés: ie coût du papier et l'impression <strong>de</strong>scircu<strong>la</strong>ires, bulletins et affiches; les finis d'afifch.igc <strong>de</strong>s affichesun sixième colombier et <strong>de</strong>s affiches colombier si lecandidat n'a pas eu recours A <strong>la</strong> commission do propagan<strong>de</strong>pour leur renvoi! les frais d'essence; le cautionnement.En fait, <strong>la</strong> diflfércnco avec <strong>la</strong> situation actuelle porte principalementsur le coût du papier et l'impression dos circu<strong>la</strong>ires,bulletins et affiches.Avec <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission, Il est établi <strong>de</strong>uxpaliers: l'un k 2,5 p. 100 <strong>de</strong>s suffrages exprimés et l'autre k5 p. 100.Pour le palier do 2,5 p. 100, <strong>la</strong> différence porte sur le coûtdu papier et l'impression <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong> ires, bulletins et affiches.Je néglige <strong>la</strong> quote-part <strong>de</strong>s frais do fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission do propagan<strong>de</strong>.La seule différence entre mon amen<strong>de</strong>ment et <strong>la</strong> position <strong>de</strong><strong>la</strong> commission, c'est eue Je porte à un palier <strong>de</strong> 5 p. 100 ce que<strong>la</strong> commission a réduit à un palier <strong>de</strong> 2,5 p. 100.Tour justifier mon amen<strong>de</strong>ment, il me suffit <strong>de</strong> me référerau rapport do M. Mazuez qui écrit:« D'autre part, <strong>la</strong> commission a pensé que les <strong>de</strong>niers <strong>de</strong>l'Etat, légalement mis k <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s candidatures va<strong>la</strong>bles,no doivent pas être di<strong>la</strong>pidés au gré <strong>de</strong>s fantaisies individuellesou mémo — car ceia est'possible — eh vue d'uneutilisation commerciale publicitaire, certains candidate se servantd'un envoi gratuit a tous les électeurs, donc dans presquetous les foyers, pour diffuser <strong>de</strong>s textes qui n'ont rien A voiravec une campagne électorale loyale et saine, »Or, après avoir évoqué ces abus, M. le rapporteur réduit k2.5 p. 100 le palier à partir duquel on pourra faire <strong>de</strong> <strong>la</strong> propagan<strong>de</strong>publicitaire lors <strong>de</strong>s élections générales.Personnellement, j'avoue que je préfère voir porter ce palierà 5 p. 100. C'est <strong>la</strong> raison principale pour <strong>la</strong>quelle j'ai déposémon amen<strong>de</strong>ment.Je souhaiterais entendre les explicalions <strong>de</strong> M. le rapporteursur ce point.M, le prési<strong>de</strong>nt. La parole est k M. le rapporteur.M. le rapporteur. Le pourcentage <strong>de</strong> 2,5 p. 100 résulte d'unetransaction entre <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> M. Jean-raul David, qui prévoyaitle taux <strong>de</strong> 5 p. 100, et d'autres propositions qui prévoyaientle Liux <strong>de</strong> 1 p. 100.vous n'ignorez pas que certains élus l'ont été avec moins <strong>de</strong>2.5 p. 100 <strong>de</strong>s voix. C'est un fait dont U convient do tenircompte.Non seulement noue voulons protéger les <strong>de</strong>niers <strong>de</strong> l'Etatet permettre k tout candidat sans fortune <strong>de</strong> se présenter auxélections, mais nous entendons également qu'il soit impossible<strong>de</strong> se porter candidat pour <strong>de</strong> vulgaires raison*» pécuniairesquand on sait n'avoir aucune chance d'être élu.U s'agit d'un problème philosophique très difficile.Les chiffres <strong>de</strong> 2,5 n. 100, 5 p. 100» i p. 100 peuvent évi<strong>de</strong>nvment être discutés. Nous a von? cherché un moyen terme etnous nous sommes mis d'accord sur un texte.Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc, monsieur Hugues, <strong>de</strong> retirer votreamen<strong>de</strong>ment et d'approuver l'accord intervenu à <strong>la</strong> commission.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Hugues.M. Emile Nugues< Je pense, monsieur le rapporteur, que ceproblème sera évoqué <strong>de</strong> façon plus générale quand nous examineronsles textes qui régiront les élections <strong>de</strong> 1950.C'est dans cet espoir que, entendant votre appel, je consens& retirer mon amen<strong>de</strong>ment.M. le prési<strong>de</strong>nt. L'amen<strong>de</strong>ment est retiré.La parole est à M. le ministre <strong>de</strong> l'intérieur.,M. le mln<strong>la</strong>tre <strong>de</strong> l'Intérieur. Le Gouvernement se range k <strong>la</strong>solution proposée par le rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission et acceptéepar M. Hugues.Néanmoins, il considère que les arguments invoqués parM. Hugues sont bons et que c'est dans ce sens qu'il faudras'orienter lors <strong>de</strong> l'é<strong>la</strong>boration do <strong>la</strong> prochaine loi électoralé.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à Mme Lefebvre.Mme Francine Lefebvre. Je remercie M. Hugues d'avoir accepté<strong>la</strong> transaction qui est intervenue à <strong>la</strong> commission du suffrageuniversel.Je penso, mes chcrs collègues, que nous sommes tous hostilra aux listes fantaisistes et quo nous réprouvons ceux quicherchent à tirer un profit personnel <strong>de</strong>s campagnes électorales.M. Robert ttruyneel. On se nrétend hostile k ces listes maisen les suscite-Mme Praneine Lefebvre. Toutefois, fixer un p<strong>la</strong>fond trop élevéserait, k mon avis, antidémocratique, monsieur ie ministre.En effet, il est <strong>de</strong>s partis qui, tout en représentant une ldéo,ne sont pas fortunés. 11 se peut qu'ils n'obtiennent dans cer*tains départements, dans certaines circonscriptions, qu'un pourcentage&H*ez faible <strong>de</strong> suffrages, mais ce<strong>la</strong> ne signifie pasqu'ils ne représentent rien. 11 n'empêche que les membres <strong>de</strong>ces partis qui se seront présentés no seront pas riches etn'auront pas <strong>la</strong> possibilité do faire face aux frais qui leurseraient imposés, monsieur le ministre, si l'Assemblée partageaitvotre façon <strong>de</strong> voir.La barrière antidémocratique qui serait ainsi dresséo lesempêcherait do se présenter. Je ne saurai par conséquentapprouver votro thèse.Je pense donc quo si, dans cotte Assemblée, doivent êtrediscutés <strong>de</strong> nouveau <strong>de</strong>s textes électoraux, ie palier actuellementfixé sera maintenu.M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> eemmis***n. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 'e <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> M. Charretet plusieurs <strong>de</strong> ses collègues (n® 2138), tendant à inviter leGouvernement à rendre légale et obligatoire <strong>la</strong> déterminationbiochimique du <strong>de</strong>gré d'imprégnation alcoolique <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>ntcuret <strong>de</strong> <strong>la</strong> victime dans le cas où leur responsabilité paraîtraitengagée (n 0B 8870-9177-9101).La parole est à M. Lacaze, rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion.M. Henri Lacaze, rapporteur. Mesdames, messieurs, le textedont vous allez avoir k discuter dans quelques instants est particulièrementimportant puisqu'il a pour objet non pas <strong>de</strong>régler les dispositions du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> route, dans lesquelles lelégis<strong>la</strong>tif n'a pas k. intervenir car il s'agit d'un privilège <strong>de</strong>l'exécutif, mais <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r du principe <strong>de</strong>s infractions et <strong>de</strong>ssanctions dont ces infractions doivent faire l'objet.La légis<strong>la</strong>tion sur <strong>la</strong>quello repose actuellement toute <strong>la</strong> discipline<strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière est, pour le moins, un peuretardataire. C'est, en effet, une loi du 30 mai 1851 qui règle leproblème. Al-je besoin d'insister davantage pour vous démontrerqu'elle est par là même archaïque ?S'il en fal<strong>la</strong>it un exemple, le me permettrais <strong>de</strong> vous citerce fait qui ressemble presque k une anecdote: cette loi <strong>de</strong> 1851ne visant, dans son article 10, que les voitures à essieux, toutle secteur <strong>de</strong>s bicyclettes, <strong>de</strong>s cycles et cycles k moteur est, <strong>de</strong>cc fait, exclu <strong>de</strong> l'application <strong>de</strong> cette loi.11 y avait donc urgence k mettre en harmonie cette légis<strong>la</strong>tionavec l'accroissement intensif actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière.


ie ne veux pas abuser <strong>de</strong>s chiffres, mata qu'il mo soit permistoutefois <strong>de</strong> rappeler qu'entre décembre 1953 ot décembre 1054,en une seule année, le nombre <strong>de</strong> véhicules <strong>de</strong> toutes sortes duparc automobile français a augmenté <strong>de</strong> 1.150.000 unités.Kn mémo temps que nous constatons cet accroissement dupare automobile français, ce dont nous ne pouvons que nousféliciter sur le p<strong>la</strong>n oe l'économie générale et <strong>de</strong> l'activité dupays, nous assistons, hé<strong>la</strong>s i à une progression tout aussiimportable, mais tragique, celle-là, du nombre <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.Je rappelle quelques chiffres.Il y a eu en iîM9 25.217 acci<strong>de</strong>nts et 35.570 victimes dontt.878 tués; en 1050, 52229 acci<strong>de</strong>nts et 07.210 victimes dont1.378 tués ; en 1051 f 00.025 acci<strong>de</strong>nts et 78.250 victimes dont1.730 tués; en 1052, 05.418 acci<strong>de</strong>nts et 85.000 victimes dont4.009 tués; en 1053, 89.104 acci<strong>de</strong>nts et 118.570 Victimes dont1.530 tués. Pour 195$, le chiffre <strong>de</strong>s tués approche <strong>de</strong> 7.000.Celle progression est singulièrement éloquente.Nous savons très bien quo beaucoup <strong>de</strong> ces acci<strong>de</strong>nts sont dusI <strong>la</strong> négligence, à l'impru<strong>de</strong>nce, à <strong>la</strong> faute particulièrementgrave d un certain nombre do conducteurs.Nous sommes nombreux dans cette Assemblée à conduirelesiautomobiles et nous savons bien quo si nous <strong>de</strong>vons êtreru<strong>de</strong>nts pour nous-mêmes, en raison <strong>de</strong>s défail<strong>la</strong>nces mécaniueaou physiques qui peuvent toujours se produire, nousevons aussi et surtout être pru<strong>de</strong>nts pour les autres; en effet,trop do conducteurs, malheureusement, méritent le qualificatifle « chauffards » et sont <strong>la</strong> cuise <strong>de</strong> multiples acci<strong>de</strong>nts.Il est indispensable que nous ayons une légis<strong>la</strong>tion adaptéei l'accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et à <strong>la</strong> recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong>siccidonts; celte légis<strong>la</strong>tion doit tendre À supprimer <strong>la</strong> trop fréuenteméconnaissance <strong>de</strong>s droits les plus élémentaires qui3evraient être respectés par ceux qui utilisent les routes etqui ont <strong>la</strong> responsabilité d'eux mêmes et <strong>de</strong>s autres.Je in6 permets, en passant, sûr d'être l'interprète <strong>de</strong> <strong>la</strong> commissionsur ce point, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Gouvernement <strong>de</strong> multif%police <strong>de</strong> <strong>la</strong> route et accomplissent ainsi une au vie <strong>de</strong> sur-ilicr le nombre <strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion routière qui assurentveil<strong>la</strong>nce et <strong>de</strong> contrôle, mais aussi une œuvre d'éducation <strong>de</strong>tous les usagers <strong>de</strong> <strong>la</strong> route. Il ne faut pas seulement éduquertes automobilistes, Il faut éduquer aussi les piétons, car, tropsouvent, hé<strong>la</strong>s! <strong>de</strong> nombreux acci<strong>de</strong>nts surviennent du fait <strong>de</strong>leur impru<strong>de</strong>nce. Celte muvre <strong>de</strong>vrait être intensifiée et je penseque le Gouvernement sciait bien inspiré s'il multipliait a traveisle pays ers briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion routière dont l'activité% déjà donné <strong>de</strong> si heureux résultats.Mesdames, messieurs, Je ne veux pas abuser <strong>de</strong>s instants <strong>de</strong>l'Assemblée et retar<strong>de</strong>r le moment où vous aller, commencerl'examen dés articles. Le rapport écrit que j'ai déposé donned'ailleurs sur le texte qui vous e>t soumis <strong>de</strong>s renseignementsutiles et toutes les précisions désirables.Ce texte a pour objet d'harmoniser, j'y Insiste, les sanctions.Dans quelques ras il en a diminué ia sévérité; mais <strong>la</strong> plupartdu temps il a été obligé d'accroître très sensiblement cellesévérité, non seulement en augmentant ie taux <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>smais en y ajoutant <strong>de</strong>s peines d'emprisonnement.Le texte qui vous est proposé groupe, sous quatre titres,les infractions susceptibles d'être commises par les conducteurs<strong>de</strong> véhicules, cycles et animaux.Après un article 1 er qui pose le principe d'une délégation;énéralo aux règlements d'administration pub'ique qui constiuentle co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> route, il est incontestable que nous sommes?obligés <strong>de</strong> disposer d'un texte d'ordre très général qui englobenon seulement ce que nous connaissons actuellement, maisaussi ce qui peut survenir et qui permette à l'exécutif <strong>de</strong> prendreen toute circonstance les mesures indispensables. Le litre 1 erconcerne les infractions re<strong>la</strong>tives A <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong>s véhicules,cycles et animaux. C'est notamment sous ce titre que sontgroupées les dispositions intéressant le droit <strong>de</strong> priorité, <strong>la</strong>vitesse <strong>de</strong>s véhicules, <strong>la</strong> conduite en état d'ivresse — je signale& l'Assemblée qu'il s'agit là d'un délit nouveau et particulièrementimportant — le délit <strong>de</strong> fuite, le refus d'obtempérer.Le titre H prévoit les infractions aux règles concernant l'usage<strong>de</strong>s voies ouvertes à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion publique : barrières <strong>de</strong> dégel,passage sur les ponts.In article prévoit les Infractions aux dispositions concernantles courses ae véhicules automobiles ou <strong>de</strong> cycles à moteurmécanique.Il s'agit, là aussi, <strong>de</strong> dispositions nouvelles; s'il est normalque <strong>de</strong>s manifestations sportives <strong>de</strong> cette sorte soient organisées,il est indispensable aussi que toutes les précautions soientprises pour que, à <strong>la</strong> fois ceux qui y participent et ceux qui yassistent ne risquent pas d'en être les victimes et, quelquefois,les victimes d'acci<strong>de</strong>nts mortels.Deux articles répriment les obstacles apportés à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.Le titre III sanctionne les infractions aux règles concernant lesvéhicules eux-mêmes et lcuis équipements, notamment le poids<strong>de</strong>s véhicules, <strong>la</strong> forme et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s bandages, les freins <strong>de</strong>avéhicules affectés aux services publics <strong>de</strong> transports en coin*mun, ie gabarit <strong>de</strong>s véhicules, les dimensions <strong>de</strong>s chargements,l'éc<strong>la</strong>irage, les p<strong>la</strong>ques d'Immatricu<strong>la</strong>tion, etc.f.e titre iV est re<strong>la</strong>tif aux infractions aux règles concernant lesconditions administratives do circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s véhicules et <strong>de</strong>leurs conducteurs: permis do conduire, carto grise, conduitesans permis, etc.Le titre V, sous <strong>la</strong> rubrique : « Dispositions générales », prévoitun certain nombre <strong>de</strong> dispositions importantes: répression<strong>de</strong>s dommages causés aux votes publiques ou à leurs dépendances,responsabilité du commettant — Il s'agit là d'uno dispositionnouvelle sur <strong>la</strong>quelle nous aurons l'occasion <strong>de</strong> revenir— amen<strong>de</strong>s do composition.Enfin, un article prévolt qu'un règlement d'administrationpublique déterminera les catégories d'agents habilités à constaterles infractions prévues par <strong>la</strong> nouvelle lot et fixera lesconditions dons lesquelles dos agents appartenant à certaines<strong>de</strong> ces catégories pourront être socialement habilités à constaterpar procès-verbaux losdites infractions.Il est en effet Indispensable que toutes les Infraction* commisespar les usagers <strong>de</strong> <strong>la</strong> route soient constatées par <strong>de</strong>sagents qui aient l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et y soient formés.Il serait très dangereux <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser h l'ensemble <strong>de</strong> nos agents<strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> dresser <strong>de</strong>s procès-verbaux en cette matière.Tout le mon<strong>de</strong> y trouvera un bénéfice, à commencer par lesusagers <strong>de</strong> <strong>la</strong> route.Enfin un règlement d'administration publique prévoira lescas et les conditions dans lesquels pourront être saisis, immobilisés,mis en fourrlèie ou retirés <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion les véhiculeset cycles dont <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion compromettrait <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>sautres usagers ou <strong>la</strong> conservation <strong>de</strong>s voies.Ce<strong>la</strong> est absolument normal. U est parfois indispensable <strong>de</strong>prendre <strong>de</strong>s mesures d'urgence.•Je n'insiste pas davantage. Tels sont, mesdames, messieurs,les lignes générales et l'esprit du texte qui vous est soumis etdont nous allons maintenant discuter article par article.(App<strong>la</strong>udissements.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. ttegaudie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication et du tourisme»rapporteur pour avis.M. René Regaudie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ta commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong>communication et du tourisme, ramortcur pour avis suppléant.Mesdames, messieurs, votre commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> com*munication et du tourisme a approuvé, dans ses très gran<strong>de</strong>slignes et dans ses conclusions le rapport présenté paiM. Lacaze.Toutefois, elle insiste <strong>de</strong> nouveau sur le fait que les responsabilités<strong>de</strong>s employeurs prévues par le co<strong>de</strong> du travail doiventtoujours être retenues quand les acci<strong>de</strong>nts sont provoqués parune augmentation abusive du nombre <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> conduiteet par l'obligation faite aux chauffeurs <strong>de</strong> parcourir <strong>de</strong>s distancesexagérées dans un temps donné.M. Michel Mercier. Très bien!M* le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> oomm<strong>la</strong>slon <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> eommunlea*lion et «lu tourisme. Si, après son examen du rapport présentésur ce projet <strong>de</strong> loi par M. Lacazo au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion, notre commission en a adoptéles conclusions, elle présenteia toutefois, à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong>discussion <strong>de</strong>s articles un certain nombre d'observations.Celles-ci concerneront l'application du ternie « véhicule » etdu mot « cycle » dans les différents articles.Il est proposé, einsi d'ailleurs que l'a fait le décret du10 juillet iU5i, <strong>de</strong> donner au terme « véhicule » un senstrès général, d'autant que le projet <strong>de</strong> loi précise <strong>la</strong> catégorie<strong>de</strong> véhicule^ considérés lorsque les sanctions varient selon lescatégories.En conséquence, le terme « véhicule » <strong>de</strong>vrait être supprimédans un certain nombre d'articles que nous examinerons aupassage.Notre commission présente également <strong>de</strong>s observations quantà l'application <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, question que nous reverrons égalementà l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s articles, et sur l'apposition<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ques <strong>de</strong>s différents véhicules automobiles ouremorqués.Elle présente surtout une observation sur le fait suivant:étant donné qu'un conducteur ayant commis une infraction ouatteint d'une incapacité physique entraînant <strong>la</strong> suspension oul'annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> son permis do conduire constitue un dangerour <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s autres usagers quelle que soit <strong>la</strong> catégorieu véhicule qu'il conduit, les décisions <strong>de</strong> retrait du permis <strong>de</strong>conduire doivent s'appliquer À toutes les catégories ae permisdont lo conducteur est titu<strong>la</strong>ire, et non au permis concernantune catégorie do véhicule à moteur déterminé.Nous reviendrons sur toutes ces observations à l'occasion <strong>de</strong>1a discussion <strong>de</strong>s différents articles sur lesquels je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai,monsieur lo prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> mo donner <strong>la</strong> parole,


M. le i^ésl


ÀS&BMBLfcB NATIONALE — r * du projet<strong>de</strong> loi en discussion s'appllquentA l'ensemble <strong>de</strong>s cycles.Il no peut étro quostlon


Ml ti rapporteur, <strong>4e</strong> pense qu'Ai conviendrait <strong>de</strong> voter par dlvt*•ion.M. le prési<strong>de</strong>nt. On peut» en effet, voter par division.Bien ne s'oppose, cependant, à ce que jo mette d'abord aux,volx l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Benard. Au cae où U serait adopté,)*araeti<strong>de</strong>moiit


appliquée. En CAS d'acci<strong>de</strong>nts résultant <strong>de</strong> l'inobservance ds ialégis<strong>la</strong>tion du travail, dss sanctions extrêmement sévères doiventêtre prises.Ht André CUutlsr. Contre les employeurs.H. ls prési<strong>de</strong>nt ds «s •ammmbm dss ntoysns ds sommiinlssiionsi du tourhma. Bien enteadu.H. ls prési<strong>de</strong>nt. U parole est A M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux.tt. ls gards dss sosanx. Le Gouvernement se rallie aux suggestions<strong>de</strong> M. le rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission do <strong>la</strong> jusUce.En effet, si l'amen<strong>de</strong>ment était adopté tel qu'il est rédigé.Il n'aboutirait pratiquement à rien. L'exécutif n'a pas le droitl'édicter par sunpie décret <strong>de</strong>s sarclions pénales, d'ordre correctionrvcL Ce serait anticonstitutionnel.D'autre part, comme l'a dit U. Laeaze, Il faut que ces textesbasent l'objet d'une étu<strong>de</strong>.Je prends volontiers l'engagement, au nom du Gouvernementet plus particulièrement au ministre <strong>de</strong>s travaux publics etdu ministre du travail, <strong>de</strong> veiller A l'application rigoureuse ds<strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion en vigueur dans ce domains et ds mettre àt'élu<strong>de</strong> le développement <strong>de</strong>s principes contenus dans ls co<strong>de</strong>iu travailJe crois gue ces observations répon<strong>de</strong>nt aux préoccupationsds l'Assemblée, notamment A colles exprimées par MM. lesrapporteurs, et qu'elles ouvrent <strong>la</strong> voie A un vote rapi<strong>de</strong> dstextes pleinement satisfaisants,tt. ls présidsnt La parole est A M. Guérard.II. Piorrs ftttérsrd. H est certain, monsieur le ministre, que<strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong> <strong>la</strong> route n'est pas assurée.U comparaison <strong>de</strong>s dispositions en vigueur avec celle» quirégirent les transports par voie ferrée révèle une situationdéplorable.J'ai eu l'occasion d'intervenir A diverses reprises sur essujet. Les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> <strong>la</strong> route sont si nombreux qu'Us nesauraient nous <strong>la</strong>isser indiltérents.Vous venez <strong>de</strong> prendre un engagement. Je me permets d'insisterpour qu'il soit tenu dans <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is très courts.Il est évi<strong>de</strong>nt que <strong>la</strong> fatigue est un élément d'insécuritéprimordial, particulièrement dans <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong>s poids lourds.Si <strong>la</strong> question est mise A Vétudo et si <strong>la</strong> solution n'Intervientue dans <strong>de</strong>ux ou trois ans mu s aurons probablement A3éplorcr encore, d'ici là, <strong>de</strong> nombreux acci<strong>de</strong>nts du aux troplongs dé<strong>la</strong>is observés.Le texte envisagé doit donc intervenir très rapi<strong>de</strong>ment.tt. Raymond Mondon. 11 n'est que do respecter ie co<strong>de</strong> dutravail.M. Pisrrs Guérard. C'est insuffisant.M. ls prési<strong>de</strong>nt. La parole est A M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux.M. ls gards dss sosaux. Un moyen très simple s'offre A nous:Inscrire très rapi<strong>de</strong>ment A l'ordre du jour do nos travaux <strong>la</strong>discussion du rapport <strong>de</strong> M. Marcel Noèf, déposé le 5 mai <strong>de</strong>rnier,et qui traite <strong>de</strong> cetto question.Co texte pourrait servir <strong>de</strong> base A un débat visant A é<strong>la</strong>borerles nouveaux textes»tt. ls prési<strong>de</strong>nt. La parole est A M. Michel Mercier.M. Michel Mercier. Monsieur le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, il y auraitpeut-être un moyen aussi rapi<strong>de</strong>.Il existe <strong>de</strong>s textes. Cependant, <strong>de</strong>s employeurs font travaillerleurs chauffeurs dans <strong>de</strong>s conditions dangereuses.• M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux pourrait adresser A ses parquets unecircu<strong>la</strong>ire aux termes <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle toutes les fois qu'un acci<strong>de</strong>ntaura été causé, dans les conditions qui ont été ici évoquées,les parquets seront invités A poursuivre les employeurs commoresponsables <strong>de</strong> l'homici<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> blessure par impru<strong>de</strong>nce,<strong>la</strong> première impru<strong>de</strong>nce consistant A faire rouler <strong>de</strong>s chauffeursselon <strong>de</strong>s noraires et <strong>de</strong>s règles non conformes aux prescriptionsdu co<strong>de</strong> du travail.M. lo gar<strong>de</strong> dos sseaux. C'est une question A étudier.Je ne crois pas qu'il soit très facile, en l'état actuel <strong>de</strong>*textes, <strong>de</strong> rendre immédiatement responsables les employeurs.Dn nouveau texte pourrait le prévoir.tt. lo rapporteur. Nous y reviendrons.tt. 1s présidsnt. La parole est A M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s moyens ds communication et du tourisme.M. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt ds <strong>la</strong> sommisslon dss moyens ds somment!-sstion si du tourisme. La commission <strong>de</strong>s moyens do communicationprend très volontiers acte <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong> M. legar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux.Elle prend surtout acte <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision du Gouvernement <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'inscription aussi rapi<strong>de</strong> que possible A l'ordre dujour du rapport <strong>de</strong> M. Marcel Noèl sur <strong>la</strong> réglementation dutravaU dans les transports. (Très bienl très bien!)Noua serons étroitement unis avec vous, monsieur le rolnis*tre, et nous nous assolerons A tous les efforts du Gouverne»ment pour obtenir un résultai.M. Msriil Mail. Sous le bénéfice <strong>de</strong>s Informations que vientas donner M, is ministre, nous retirons notre amen<strong>de</strong>menttt. ls rapporteur. Très bien IM. ls présidsnt L'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> MM. Gautier et Cherrierétant retiré, je mets aux voix les troisième et quatrième alinéas<strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Benird, dont ie rappelle ies termes:« ils peuvent également prescrire toutes mesures <strong>de</strong>stinées Aéviter que <strong>de</strong>s troubles soient apportés A <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion parles usagers ou les riverains <strong>de</strong>sdltes voles.« En outre, un règlement d'administration publique pourraAxer les conditions dans lesquelles seront autorisées les Mans<strong>de</strong> conduite automobile données A titre onéreux par <strong>de</strong>s auto»écoles ou <strong>de</strong>s « moniteurs professionnels ».(Les troisième et qnatrième al Mes <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>If. benard, mis aux voix, sont adoptés.)M. ls présidsnt Je mets aux voix l'ensemble <strong>de</strong> l'amcnds»ment ds M. Benard.(L'ensemble <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment, WM aux voix, est adopté.)M. ls présidsnt» L'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Benard <strong>de</strong>vient 1'arUcio1".[Article 2.]M. <strong>la</strong> présidant « AH. 2. — Sans préjudice <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> l'article 4*71, paragraphe 15*, du co<strong>de</strong> pénal, le* infractionsaux règlements vimîs aux articles l* et 29 <strong>de</strong> <strong>la</strong> présentsloi entraînant les sanctions prévues aux articles ci-<strong>de</strong>ssous. »M. Minjoz a déposé un amen<strong>de</strong>ment n 4 2 tendant A complétercomme suit cet article:« Les infractions aux dispositions <strong>de</strong>s articles 5, fl, 9 bisnouveau, 11, 19 et 21 ci-<strong>de</strong>ssous, qui sont passibles <strong>de</strong> peinescorrectionnelles, sont jugées par ies tribunaux <strong>de</strong> simple policosauf en cas <strong>de</strong> récidive. »La parole est A M. Minjor.M. Jean Mtojot. Dans le texte actuel, l'article 2 est ainsiCOIK'Un Sans préjudice <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'a:ticle 471, paragraphe15» du co<strong>de</strong> pènil, los infractions aux règlements visésaux articles 1* et 29 <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente loi entraînent les sanctionsprévues aux articles ci-<strong>de</strong>ssous. »Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, en mon nom personnel, que cet article 2 soitcomplété comme suit:« Les infractions aux dispositions <strong>de</strong>s articles 5, 0, 9 bisnouveau, il. il) et 21 ci*Jetons, qui sont passibles <strong>de</strong> peinescorrectionnelles, sont jugOcs par les tribunaux <strong>de</strong> simple police,saut en cas <strong>de</strong> récidive. »J'eMimo, en effet, mes chers collègues, qu'il ne faut passurcharger les rôles déjA si encombrés <strong>de</strong>s trHninaux corree»tionncls par <strong>de</strong>s délits en quelque sorte mineurs.En <strong>la</strong> matière, nous ferions preuve do sngesse en envisageantles mêmes dispositions que celles qui ont 4té prévues par lelégis<strong>la</strong>teur en 1041 lorsqu'il a chargé le tribunal <strong>de</strong> simplepolice d'appliquer <strong>de</strong>s peines correctionnelles.La loi du 2 juillet l'Jil a prévu, en effet, pour les infractionsan titre I er du co<strong>de</strong> du travail, que les sanctions correctionnellesseraient néanmoins prononcées par le? juges <strong>de</strong> simplepolice.L'application d'une telle procédure aux délits actuellementen cause permettrait d'obtenir une décision rapi<strong>de</strong> et d'appliquer<strong>de</strong>» sanctions normilcs, les auteurs do ces délits ayantnéanmoins <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> faire appel, étant donné <strong>la</strong> gravité<strong>de</strong>s sanctions, <strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel.Je rappelle que <strong>la</strong> loi du 2 juillet 1911 a ainsi libellé l'article106 du co<strong>de</strong> du travail:u Les infractions aux dispositions du présent livre qui sontpassibles <strong>de</strong> peines correctionnelles sont jugées par les tribunaux<strong>de</strong> simple police, sauf en cas <strong>de</strong> récidive, loutes dispositionscontraires sont abrogées, »Dans ce cas-là. les greffiers <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong> simple policesont obligés <strong>de</strong> tenir uti casier judiciaire.Il n'y a donc aucun inconvénient, A mon avis, A ce que monamen<strong>de</strong>ment soit adopté.M. ls présidsnt. La parole est A M. le rapporteur.M. ls rapporteur. Mes chers collègues, cet amen<strong>de</strong>ment tendA introduire une disposition assez nouvelle dans notre co<strong>de</strong>.La commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice n'a pas eu A en connaître. Jene peux donc que m'en remettre, sur le fond, A <strong>la</strong> sagesse <strong>de</strong>l'Assemblée.Toutefois, ie voudrais attirer votre attention sur l'importance<strong>de</strong> ia disposition au'on vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'adopter.


H s'agit, en fait, do remettre entre les mains du Juge du tribunal<strong>de</strong> simple police, qui est un juge unique, <strong>la</strong> possibilité<strong>de</strong> prononcer dos sanctions qui sont uraves.Je sais bien — et c'est une disposition qui me rassure dansune certaine mesure — que l'on o écarté do l'application doce texte 1e cas <strong>de</strong> récidive.Non* ne nous trouverons donc, dans tous les cas, que <strong>de</strong>vant<strong>de</strong>s déllnqjant* primaires auxquels no seront généralementappliquées nue do* sanctions modérées.Jo pourrais évi<strong>de</strong>mment faire <strong>de</strong>s réserves sur certainsarticles, notamment sur les articles 0 et 21. L'article 0 concernele délit do fuite et l'article 21 <strong>la</strong> conduite sans permisNéanmoins, je dois reconnaître que nous niions assn,.r à lsmultiplication <strong>de</strong>s cause» qui seront portées <strong>de</strong>vant les tribunauxcorrectionnels. Nous risquons, <strong>de</strong> ce fait, d'avoir Aenregistrer un retard dans le prononcé <strong>de</strong>s sanctions qui pourrontêtre infligées.J'ai tenu, mes chers collègue*, & vous signaler les différentsaspects <strong>de</strong> cette délicate question; <strong>la</strong> commission n'en ayantpas délibéré, jo no puis, en son nom, que m'en remettre A<strong>la</strong> sagesse ue l'Assemblée, mais s'il m est i>ermis <strong>de</strong> faireconnaître mon avis personnel, je serai favorablo A l'adoption<strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment.IS. le présidant. La parole est A M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux.M. ls gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s seeaux. S'il ne s'agissait quo <strong>de</strong> <strong>la</strong> répressionpénale, je crois que l'on pourrait se mettre d'accord sur untexte <strong>de</strong> ce genre, bien quo j'éprouve quelquo hésitation Aconfier au tribunal <strong>de</strong> simple putlco <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> délitsaussi graves en leurs conséquences que le délit <strong>de</strong> fuite, parexemple, qui appelle parfois <strong>de</strong>s sanctions très sévères, mêmedans le cas d'une première infraction.Mais d auties considérations méritent d'être retenues. Vousdonneriez, notamment, à ce juge unique, compétence pour<strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> responsabilité civile. Or, les recours exercésA ce titre peuvent porter sur <strong>de</strong>s millions. Lorsqu'il s'agirad'In<strong>de</strong>mniser <strong>la</strong> victime, automatiquement, lo tribunal <strong>de</strong>simple police aura compétence pour statuer. Ce<strong>la</strong> n'est, jecrois, souhaitable, ni pour le délinquant, ni pour les victimes.Songe/, qu'un jeune juge suppléant ou un juge occasionnelpourra être appelé A statuer sur un litige <strong>de</strong> celte importanceIVoilà ce qui motive mon hésitation à accepter l'amen<strong>de</strong>mentJe crois que cette question <strong>de</strong>mando réflexion. J'ai, personnellement.do <strong>la</strong> sympathie pour tout ce qui est do nature âaccélérer <strong>la</strong> procédure, mais je crois que <strong>la</strong> formule proposéef>ar M. le prési<strong>de</strong>nt Minjoz dépasse un peu le cadre <strong>de</strong> esqu'il a visé.M. Ce prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Minjoz.M. Jean Minjoz. Répondant A <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong>s observations(te M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, je reconnais avec lut quemon texte peut mériter réflexion.Puisque notre Parlement comporto « une chambre <strong>de</strong>réflexion », je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'Assemblée nationale d'adopter monamen<strong>de</strong>ment, pour pet mettre à nos collègues du Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong>République (l'en examiner <strong>la</strong> portée tant au point <strong>de</strong> vue pratiquequ'au «point <strong>de</strong> vue juridique.Monsieur le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, vous avez évoqué le cas oùIl y aurait Intervention do partie civile. Croyez-vous qu'il yaura toujours constitution <strong>de</strong> partio civile lorsqu'il s'agirad'appliquer les différents articles visés par mon amen<strong>de</strong>ment ?L'article 5 tend à réprimer <strong>la</strong> conduite en état d'ivresse.Lorsqu'il y a homici<strong>de</strong> ou blessure par impru<strong>de</strong>nce, il n'y apas <strong>de</strong> question: c'e«t le tribunal correctionnel qui est compétent.Dans <strong>la</strong> nouvelle disposition, on vise simplement <strong>la</strong> fautecommise par toute personne conduisant un véhicule ou uncycle alors qu'elle était en état d'ivresse.L'article 0 concerne celui qui ne s'est pas arrêté et oui atenté d'échapper A <strong>la</strong> responsabilité pénale. La même onseryations'impose.L'article il vise l'inobservance <strong>de</strong>s prescriptions concernantles barrières <strong>de</strong> dégel et le passage <strong>de</strong>s tyonts :« Toute personne qui aura contrevenu aux dispositions concernantles barrières <strong>de</strong> dégel et le passage sur les ponts serapunie... », etc.Dans ces domaines, nous n'avons pas à craindre que le juge<strong>de</strong> simple police soit saisi par <strong>la</strong> partie civile d'importantes<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dommages et intérêts. Pour les barrières <strong>de</strong> dégel,par exemple, les ponts et chaussées peuvent intervenir...M. Michel Mercier. Bien sûr. Il peu y avoir <strong>de</strong>s dégâts matériels.M. le gar<strong>de</strong> dss seetux. Un camion peut enfoncer le parapetd'un pont.M. Mfetiel Mereler. ls conducteur peut être en état d'PressaM. Jean SNn|oi. ... mois enfin les conséquences ne sont pasÛUHSI graves que lorsqu'il s'agit d'acci<strong>de</strong>nts do personnes, quirestent <strong>de</strong> <strong>la</strong> compétenco <strong>de</strong>s tribunaux correctionnels.M. le carda <strong>de</strong>s sceaux. Non, c'est certain.M. Jean Mlnjoi. U y a h\ matière & contraventions qui autrefolsétaient da <strong>la</strong> compétence <strong>de</strong>s tribunaux do simplo policoet uo le seraient plus en raison <strong>de</strong> l'augmentation dos pénalités..Vagissant d'une modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénalité, je pense qu'ilest préférable que ces questions soient soumises aux tribunaux<strong>de</strong> «impie police, et non plus aux tribunaux correctionnels,afin d'obtenir une répression plus rapi<strong>de</strong>.Certes, 1e problème mérite réflexion mais il ne peut êtreosé que par vole d'amen<strong>de</strong>ment. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc A l'Asscmléed'adopter mon texte. Si, au Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, <strong>de</strong>sarguments sont présentés qui détruisent ma thèse, jo n'insis*te rai pas en <strong>de</strong>uxième lecture.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est A M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux.M. le garda <strong>de</strong>s sceaux, Jo crains surtout les difficultés qui seprésenteront lorsqu'il sera nécessaire d'enquêter pour établir lemontant <strong>de</strong>s dommages. Comment lo jugo «te simple policepourra-t-ll utilement procé<strong>de</strong>r A <strong>de</strong> telles enquêtes 1Mais Je reconnais qu'il est indispensable d examiner, si possibledans le cadre du projet actuel, le texte en question.Voici <strong>la</strong> proposition que je me permets <strong>de</strong> vous soumettre.Nous allons suspendre !a discussion <strong>de</strong> ce projet do loi, probablementJusqu'au mois <strong>de</strong> juin. Ne pourrions-nous pas réservercet article et, onlre temps, essayer ue nous mettre d'accord surun texto afin do pouvoir statuer lors do ia reprise <strong>de</strong> co débat îM. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est A M. le rapporteur.M. le rapporteur. Etant donné les précisions données parl'auteur <strong>de</strong> 1 amen<strong>de</strong>ment, il faudrait, do toute façon, que soientexclus do son texto l'alinéa 2 <strong>de</strong> l'artieio 5 et l'alinéa 2 <strong>de</strong>l'article 0.M. le présidant La commission accople que cet article soitréservé ?M. le rapporteur. Oui, monsieur le prési<strong>de</strong>nt.M. ls prési<strong>de</strong>nt. La réserve est le droit.L'artieio 2 est lonc réservé, air.si bien entendu que les amen<strong>de</strong>mentsqui s'y 'attachent.La suite du défl>at est renvoyée A une séance ultérieure dont<strong>la</strong> dato sera fixée par <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts.- 13 —ORDRE Dlf JOURM. le prési<strong>de</strong>nt. Aujourd'hui, A quinzo heures, <strong>de</strong>uxièmeséance publique:Fixation <strong>de</strong> l'ordre du jour;Eventuellement, cinquième lecture et lectures suivantes duprojet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice 1955;Discussion <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> résolution: 1° <strong>de</strong> M. Le RoyLadurio (n* 134) tendant à <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>s articles 2, 3, 4, 5,0, 7, 8, 11, i3, 20, 00 et 100 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution; 2° <strong>de</strong> M. Rarrachinet plusieurs do ses collègues (n* 4316), tendant A <strong>la</strong>revision <strong>de</strong> l'article 00 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution: 3° <strong>de</strong> M. Paquet etplusieurs <strong>de</strong> *es collègues (n° 4507), tendant à <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution; 4° <strong>de</strong> M Jacques Duclos et plusieurs<strong>de</strong> ses collègues (n° 5116), tendant à <strong>la</strong> révision <strong>de</strong>l'article 00 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution fixant les formes dans lesquelles<strong>la</strong> revteion constitutionnelle peut avoir lieu; 5° do M. JacquesDuclos et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues (n° 52&S), tendant à reviser<strong>la</strong> Constitution en vue d'assurer lo respect <strong>de</strong>s principes inscritsdans son préambule el d'accentuer son caractère démocratique;6° do M. Dronne et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues(n° 6573), tendant à déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>3 articles 13 f 51 et 90.do <strong>la</strong> Constitution; 7° <strong>de</strong> M. Paul Reynaud et plusieurs <strong>de</strong> sescollègues (n* 10S11), tendant A déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> revteion <strong>de</strong> l'article90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution; 8® <strong>de</strong> M. Rarrachin (n* 10534),tendant à déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'artieio 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution(Dispositions concernant l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution)(n® 40737. — M. Defos du Rau, rapporteur).A vingt et une heures, troisième séance publique:Suite <strong>de</strong>s discussions inscrites à l'ordre du jour <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>de</strong>uxième 6éance.La séance est levée.(La séance est levée à midi.)Le Chef dv service <strong>de</strong> <strong>la</strong> sténographie<strong>de</strong> l'Assemblée nationale,MAUCKL M. LAURENT.


ASSEMBLER NATIONALE — I" SEANCE DU 24 MAI iOtô 8929ANNEXES AU PROCES-VERBALMUt" téaittt Ai mar* K mal mi.MiyTIII (M* MU)ter ramrndfmenl <strong>de</strong> II. Jfmtfe Hugues «ponr Varêefe l« <strong>de</strong> leproposition retattvs é l'élection <strong>de</strong>s députés (Suppression <strong>de</strong>s éfcc*lions pertklles dms les treize <strong>de</strong>rniers mois du Ja léçislstùre].Nombre <strong>de</strong>* vo<strong>la</strong>nt® « . SMMajorité absolue t MPour l'adoption « tttContre .. « ML'Asiemblée naUonaie a adopté,MM.Abclln.Alt Atl (Ahmed).André (Adrien)»Vienne.Arbellio r.Arnal.Aubame.Auban (Achille).Aubin (Jean).Aobry (Paul),Au<strong>de</strong>guil.Aulou<strong>la</strong>t.Babet (Raphaël).Bacon.Radie.Bapst. .Barangé (Charlef)«Maine-et-Loire.Bardon (AndrAKBardoux (Jacques).Barrachin,Barrés.Barrier.Barrot.Darry D<strong>la</strong>wadou.Baurem.BayleLBayrou.Béchard (Paul).Hécbe (Emile) cBecblr Sow.Begouin.„Béiiar-t (François).Benbahmed (MostclslBendjelIouL .Bené (Maurice).Bengana (Mohamed).BenouvUle (<strong>de</strong>).Ben Tounès.Bergasse.Bernard.BertheL ^Blchet (Robert).Bidault (Georges).Bîgnon.( litières.4 Billiemas.1 BUlotte.Blnot.I Boisdé (Raymond),r Edouard Bonrwfou».' Itouhey (Jean).* Bour<strong>de</strong>ilèf ^louret tnenHI.V Bourgeois^lourgès-Maunoury.•outbicu.Ilouvier CGottereaoBouxom.Brahltm (AU).Bricout.Briffod.Si Briot,«met (Max;,uriot, Btirm\ Cadl (Alt).I pail<strong>la</strong>reLOnt voté pour iCalltet (Francis).CaUot (Olivier),Cap<strong>de</strong>ville.Cartint.Cartier (Gilbert),Selne-et Oise.Cartier (Marcel).Drôme.Cassate.Catolre.Catrice.Catroux.Cavelter.Cayeux (Jean).Cbaban Delmas.ChabenaLChariot (Jean).CharpenUer.Charret.Chassatng,Chatenay.Chevallier (Jacques).Chevlgné (<strong>de</strong>)»ÇhuplitClostermann.C-xharLCoffin,Colrre.Colin (André),Finistère.Comment.Condat-Mahaman.Conombo.ConteCornigllon-Mollnler.Coste-Fioret (Alfred),Haute-Garonne.CoudcrLCoudray.Couinaud.Cou Ion.Couston (Paul).Cou<strong>la</strong>nt (Robert).Crouan.Dasain.Dafadier (Edouard).Dametle.Darou.Dassault (Marcel).David (Jean-Paul),Seine-et-Olse.David (Marcel),Lan<strong>de</strong>s.Defferre.Dégoutté.Mme Degrond.Deixonne»Delean.Pe<strong>la</strong>b abre.DeiacnenaLDeibos (ïvon).Delcos.Del<strong>la</strong>une.Delmolte.De naît (Joseph).Depreux (Edouard).Desaranges.Desnort.Dessoa,Devemy,Devinât.Dezarnaulds.Ulcko (l<strong>la</strong>madouq).Mile Dtcneich,Dorey.DouaisDoutrellotOraveny.Dr on ne,Dubois.Oucos.Dumas (Joseph).Dupra* (Jouîmes).Du v| ues no.Durbct.Durroux.Duveau.E<strong>la</strong>ln.Errer art*Estèbe.Evrard.Fabre.Fagg<strong>la</strong>nelll.Faraud.Faure (Edgar), Jura.Faure (Maurice), u>lFebvay.Féllce (<strong>de</strong>).Féllx-Tchlcaya.Ferrl (Pierre).F<strong>la</strong>ndin (Jean Michel).Florand.Fontupt-Esperaber.Forcinal.FouchetFouveLFrédéric-DupontFuraud.Gabelle.GaborILGail<strong>la</strong>rd.Galllemin.Galy-Gasparrop.GaraveLGarnier.GauGaubert.Gaulle iPierre <strong>de</strong>),GaumontGazier.Genton.Georges (Maurice).Gemex.GiiltoLGolvan.GosseLCouln (Félix).Gourdon.Gozard (Gilles).Gracia (<strong>de</strong>).Grimaud (Henri).Grousseaud.Grunitxky.Gueye (Abbai).Ouille.Guisia:nGuissou (Henri).Gultton Jean),Loire-inférieure..Oolhmulln.l<strong>la</strong>klkt*liai bout.Maumester.HénaultHenntguellt.Ilettier cto MolitamberL!Iouphou


Chausson*Charrier.ÇognlotÇosi osiei Seioe.fier PierreÇrlilofot.DissonvlileDefos du fttu,pemusoit.Denis (Alphonse),Haute* Vlcnno.Duclos (Jacques).Du four.Dupuy (Mare).Mme Dofernotf,Mine Estachy.Estra<strong>de</strong>r e.Fajon (Etienne),Fayet.Pourvoi.Mme François.Mme Gabrlol-Pérl(Mathll<strong>de</strong>).Mme («atteler.Gautier.GloronLClrard.Cosnat.GoudouxMme Grappe.MM.André (Pierre).Meurthe-et-Moselle.Anthonlox.Antier.Apllliy.Aamcran.Barbier.Baudry d'Asson (<strong>de</strong>).Becquet.Ben Ali ChéritBcssac.BcllencourLB<strong>la</strong>chette.Boganda.Boscary-MjnsservJii.Chômant.Chasîel<strong>la</strong>ln.Cbrlst<strong>la</strong>en».Colin (Tves), Aisne.Courant (Pierre).CrouzlerDcboudt (Lucien).DelbeiDetœuf.Dlxmlcr.Fourca<strong>de</strong> (Jacques).Fro<strong>de</strong>t (Maurice).Frugier.Garèt (Pierre).Gavlnl.MM.Beaumont (<strong>de</strong>)'.Cosle-Floret (Paul),Héraultfiravollle.Grenier (Fernand).Mme Guéri*, tMose).Oulguen.Ôuyot (Raymond),loin ville (Al/redMaiteret».IrleBelVilrtwontLambert (Lucien).Umpj.Lecœur.Unorraaad (AoOre).Lin et.Manceau (Robert),Sirtîio.Mancey (André),Pas-<strong>de</strong>Ca <strong>la</strong>it.Mario! (Henri), NoMMarty (André).Mile Martin.Maton.Mercier (André), OiseMeunier (Pierre),Céted'Or.Mldot.MoraMouton.Mullcr.Mnsmeaux.Noci (Marcel), Aube.N'ont pas pris part au


Che.hmé «<strong>la</strong>).Chrt«tiaens.Chuiut.CloMerinann.Cor ha Pl.Coffln.So!ln e I'ndré) #Finis Ire.Colin


LEGISLATURESESSION DE itt&tt ~COMPTE RENDU IN EXTENSO — 93%SBANCff3? 4m mardi 24 mal flSStSOMMAIREf. — Pwefls^TtrW (p. Îf3û).t. — Deman<strong>de</strong>s d'interpel<strong>la</strong>tion (p. 2932)%1. — Proposition» <strong>de</strong> <strong>la</strong> confirme* prtsMents: MM. GkmmA^Barangé, rapporteur général; Marcel Nweij Det«chenal. — ArtfOi»au scrutHI tp. 29G2JV4. — Révision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coostitutloo. — Diacussiou. d'une proposlttc* é»résolution (p. 293ûlv .M. Defos du Rau, rapporteur.Discussion générale: MM. Caul Reynaud, le rapporteur» Verdler,AndRé, Depreux, Legfuet.Suspension et reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance.Discussion générale {suite) : MM. SU«andre. Aubame, SchatH**leln, Verdler, Bal<strong>la</strong>ngvr, Le court, Barjtachta.. — Clôture.Passage à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> l'article unique,fonrol ds <strong>la</strong> sulî» du débat.5. — Motion d'ordre (p. 29fc$.Mme Lefebvre,' ai. le prési<strong>de</strong>ntt. —• Ozdre du jour (p. 29331.PR6SIMMGC Di ». JUUSJtfUDI,vioe-préikieiit.IA «séance est, ouverte ft quinze heures*— t —•ROCBS-VKmÀlM. I* prési<strong>de</strong>nt. Le pmc^swerbal <strong>de</strong> b première sftuwre die ceJour A été affiché et distribué.lt n'y a pas d'observation îLe procès-verbal est adopté.— s —M. te préiliml. l'ai reçu les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'interpel<strong>la</strong>tion suivantes:De M. Gau. sur le prqtet <strong>4e</strong> construction d'un» troisième écolevétérinaire dans <strong>la</strong> banlieue <strong>de</strong> Toulouse, celle édifiée en 1939,dans <strong>de</strong>s conditions satisfaisantes à tous égards, restant toujoursfeKtttaeftl occupée par le ministère & irAir, el sur 1»nécessité Impérieuse <strong>de</strong> surseoir fcteute décision awanS


A <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts, nous avion» <strong>de</strong>mandé Fins*csiptlon A l'ordre du jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> «upnreseien<strong>de</strong>* abattements <strong>de</strong> tonos. La conférence <strong>de</strong>s préoi<strong>de</strong>uU, dansia majorité, ne nous a pas suivis.Nous avions encore proposé pour <strong>la</strong> rentrée <strong>la</strong> discussion<strong>de</strong>s conclusion <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> commbielun <strong>de</strong>s piastres,l'n accord <strong>de</strong> principe a 4té conclu. Nous en prenons acte etnous saurons le rappeler en temps voulu.Nous .avions, d'autre part, <strong>de</strong>mandé <strong>la</strong> discussion 4'troe proportionsur les allocations familiales aux travailleurs algériensen France. Nous avons élé battus.EnQn, nous n'acceutons pas eet ordre du Jour parce que noirecollègue Raymond fcuyot avait déposé une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'InforpelLuionsur lqs événements d'Algérie et que celle <strong>4e</strong>manaon'a pas été retenue.A ce propos, je note que le Gouvernement est singulièrementdiscret sur <strong>la</strong> situation en Algérie. Le Gouvernement a <strong>de</strong>mandéet obtenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité du Parlement le voie <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi ditesur l'état d'urgence. Nous avons combattu cette loi avec <strong>la</strong> «tanièreénergie parce qu'elle donne <strong>de</strong>s pouvoirs exorbitant* auxreprésentants du Gouvernement, <strong>de</strong>s pouvoirs qui excè<strong>de</strong>ntmcme ceux que donne <strong>la</strong> loi sur l'état <strong>de</strong> siège.Dès que <strong>la</strong> Gouvernement a eu en main cet outil <strong>de</strong> répressionsupplémentaire, il Ta utilisé en Algérie. Aujourd'hui, cetteloi est en vigueur dans plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moiué du territoire algérienet son application se traduit par l'intordiction <strong>de</strong> séjour <strong>de</strong>sermonnes jugées gênantes, par ia création pour les sturectsSe camps que, par euphémisme, on nomme aes « camps d'hébergement», comme les camps qui fonctionnent prés <strong>de</strong> Kencbe<strong>la</strong>.L'application <strong>de</strong> cette loi «e traduit par <strong>de</strong>s rafles monstresdans les rues <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes les soirs <strong>de</strong> Ramadan, par <strong>la</strong>censure <strong>de</strong> <strong>la</strong> presse, par le passage aux mains <strong>de</strong>s mHitaires<strong>de</strong> toute l'autorité, y compris dans le domaine judiciaire.Le résultat aue vous ave* obtenu, c'est l'extension <strong>de</strong>s «onesd'insécurité, le déchaîne aient <strong>de</strong> cette répression, loin <strong>de</strong>résorber ies foyers d'insécurité, los a développés. Les actkmsarmées sont maintenant plus nombreuses et plus étendues. UnJournal du soir le reconnaissait lUer. Ce t>ytUèiue <strong>de</strong> répression,loin <strong>de</strong> mater <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, a accru sa rancteur et maintenantelle fait bloc avec les maquis.Engagés dans ce cycle infernal, vous multipliez les actionsrépressives et le conseil interministériel du n mai a décidé:reniïèrcmeut, l'accroissement <strong>de</strong>s forces militaires ot <strong>de</strong> $eii-<strong>de</strong>uxièmement, le renforcement <strong>de</strong>s unités dtyà enSarmerie;|)<strong>la</strong>ce; troisièmement, <strong>la</strong> participation d'uni tes <strong>de</strong> marine auxopérations du « maintien ue l'ordre M; quatrièmement, l'envoid avions et d'hélicoptères:Vous envoyez <strong>de</strong> plus en plus nombreux en Algérie les soldatsdu couùngent. Nous avons toujours protesté contre cettemesure illégale qui accroît l'angoisse <strong>de</strong>s familles. Le gouverneurgénéral Souslelle réc<strong>la</strong>me l'eu vol d'une division.Vous allez plus loin : vous avez établi le principe <strong>de</strong> <strong>la</strong> responsabilitécollective* c'est-à-dire le système <strong>de</strong>s otages el dospunitions collectives.« A compter <strong>4e</strong> ce jour, dUail hier l'Administrateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> communemixte <strong>de</strong> Biskra, M. Ilirtz, fou te l'autorité civile et militaireest aux mains d'un seul hamuoe, le général Parlnnge. Ugénéral I'arl^nge a pris d'importantes décisions. Tout d'abord,il a institué <strong>la</strong> responsabilité collective : toute oasis, tout vil<strong>la</strong>ge,toute agglomération oii seront commis <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> sabotagesera collectivement responsable <strong>de</strong>s dommages subis; <strong>de</strong>samen<strong>de</strong>s seront payées par tous les habitants pour réparer lesdégftts; quiconque n'aura pas signalé 1a présence d'un terroristeon qui aura hébergé urrterroriste sera considéré lui-mêmecomme un terroriste. »Déjà, ce système est appliqué puisque <strong>de</strong>s exécutions sommairesont eu lieu: 17 paysans, dans un douar <strong>de</strong> l'Aurès, ontété passés par les armes quelques instants aprfcs leur arrestation.L'Assemblée nationale et le peuple <strong>de</strong> France ont le droit <strong>de</strong>Vous poser <strong>la</strong> question: où voulez-vous aller ?Vowfcz-vous aller à <strong>la</strong> guerre ? Votre politique voue y conduitd'autant plus que vous prenez pour argent comptant les déc<strong>la</strong>rationsprovocatrices <strong>de</strong> certains gros colons qui se préten<strong>de</strong>ntvictimes d'actes terroristes pour solliciter et obtenir Tarilemcntie vous une répression accrue.Vous avee beau proc<strong>la</strong>mer qu'il n'y a pas <strong>de</strong> problème politique,que l'Algérie c'est <strong>la</strong> France, le* mesures mêmes quevous prenez, prouvent le contraire.Oui, H y a wi problème politique: l'Algérie, c'est l'Algérie.On peut se poser maintenant <strong>la</strong> question; il faudrait se <strong>la</strong> poser;vous <strong>de</strong>vriez vous <strong>la</strong> poser: comment en sortir ?Ce n'est pas, -bien entendu, en poursuivant <strong>la</strong> politique dans<strong>la</strong>quelle vous ve*is êtes engagée. C'est en reconnaissant, premièrement,qu 11 existe un problème politique et que <strong>de</strong>s revendicatiens<strong>4e</strong> caractère «<strong>la</strong>lional se posent en Aîgerie, problèmequi ne peuj; élre résolu par <strong>la</strong> forcej <strong>de</strong>uxièmement, t&t <strong>la</strong>seule petttique passible, dans l'intérêt <strong>de</strong>s peuples français etalgérien, c'est ta négociation avee lea représentants qualifiés<strong>4e</strong> toutes ies organisations représentatives xlu mouvement Battons!et déjaocratiqne algérien.Ces négociations no peuvent évi<strong>de</strong>mment pas être antapéesdans le aimât <strong>de</strong> terreur aotued. Par conséquent, ce qu'il faut,ce que nous proposons, c'est: oremièiaroeut, l'abrogation <strong>de</strong> taloi sur l'état d'urgence; <strong>de</strong>uxième ment, l'arrêt «les opérationslutlttaferes ; troisièmement, <strong>la</strong> libération <strong>de</strong>s -emprisonnés et <strong>de</strong>sdétenus <strong>de</strong>s camps ; quatrièmement, le rétablissement <strong>de</strong>s libertésdémocratiques.Voilà, selon nous, selon les communistes, <strong>la</strong> voie qui conduitau règlement pacifique du problème, dans l'intérêt même<strong>4e</strong> <strong>la</strong> nation tnoçaWe. Déjà <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière <strong>de</strong> notre pays,déjà les démocrates <strong>de</strong> notre pays s'Inquiètent <strong>de</strong> <strong>la</strong> politiqaeque vsus faites en Algérie «t fa condamnent.Yollà pour quelles raisons nous ne pouvons accepter l'ordre•du jour qui nous est sou m te et qui «scamote une questioncomme celle-ci. {App<strong>la</strong>udissements « V extrême psMcAe.)It <strong>la</strong> prisMent La parole est A M. le rapporteur général <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission <strong>de</strong>s finances.M. Maries ftsrangé, rapporteur général. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> Il'Assemblée <strong>de</strong> vouloir bien consentir à inscrite,' au dtïfcul <strong>de</strong>l'ordre du jour <strong>de</strong> cet après-midi, l'examen «n cinquième lecture<strong>de</strong>* <strong>de</strong>ux articles <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>4e</strong> finances qui restent ensuspens. Le débat sera bref.Le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République <strong>de</strong>vant se réunir cet après-midi,à dix-sept heures, mon intervention a simplement pour objet<strong>de</strong> répondre au désir <strong>de</strong> l'autre AsserrtNée et


A plusieurs reprises, le Gouvernement a dû Intervenir enaccordant <strong>de</strong>s crédits exceptionnels à ces caisses. Mais à peinele versement a-Mi lieu qu'un nouveau déficit survient, entraînant<strong>de</strong> nouveaux retards ci suscitant <strong>de</strong> légitimes récriminations.il serait grand temps que l'on attribuât à ces caisses <strong>de</strong>srecettes permanente* et suffisante*» leur permettant <strong>de</strong> faireface à leurs engagements.M. Wal<strong>de</strong>ek Rocnst. Nous somme* bien d'accord, il le groupecommuniste a déposé une proposition <strong>de</strong> loi dans ce sens.M. Joeepft De<strong>la</strong>etienal* L'ordre du Jour <strong>de</strong> nos séances <strong>de</strong>cette semaine e*t très chargé — je viens <strong>de</strong> le constater —mais j'appelle l'attention du Gouvernement sur l'intérêt qu'ily aurait a examiner ces troli quittons dès <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong>ee-ttion au mois <strong>de</strong> juin.M. Auguste Tourtaud, Faites voter voire groupe conformémentk vos déc<strong>la</strong>ration*.M. Clément Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>. M. De<strong>la</strong>cbenai <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que ces questionssoient examinées dès <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong> session.M. Wal<strong>de</strong>ek Rochet. Vous voterez sans doute notre proposition<strong>de</strong> loi, monsieur De<strong>la</strong>cbenai.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je mets AUX voix ies propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence<strong>de</strong>s présUlents» modifiées par <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> M. lerapporteur général.M. Robert Ballsnger. Par scrutin.M. le préel<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.{Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?...Le scrutin est clos.(.1/11. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)m. le prési<strong>de</strong>nt Voici le résultat du dépouillement du scrutin :Nombre <strong>de</strong>s vo<strong>la</strong>nte 617Majori'é absolue 300Pjur l'adoption 408Contre 200L'Assemblée nationale a adopté.En conséquence, <strong>la</strong> discussion en cinquième lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi <strong>de</strong> finances sera inscrite en tête <strong>de</strong> l'ordre du jour <strong>de</strong> <strong>la</strong>séance <strong>de</strong> ce soir.D'autre part, <strong>la</strong> conférence d'organisation <strong>de</strong>s débats sur lesprojets portant organisation générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et<strong>de</strong>s forces armées se réunira <strong>de</strong>main, mercredi matin, à on?eheures.— 4 —REVISION DK LA CONStlTUTIONDissusslon d'une proposition <strong>de</strong> résolution*•J. le prési<strong>de</strong>nt. L'ordre du jour appelle <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s propositions<strong>de</strong> résolution: i* <strong>de</strong> M. Le Roy Ladurle (n* 131) tendantà <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>s articles 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 11, 13, 20, 1)0et 106 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution;* 2° Do M. Barrachin et plusieurs <strong>de</strong> ^es collègues (n° 4310)tendant h <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article 00 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution;3° De M. Paquet et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues (n® 4507) tendantà <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution;4° De M. Jacques Duclos et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues (n* 5116)tendant à 1 i revision <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution fixant lesformes dans lesquelles <strong>la</strong> révision constitutionnelle peut avoirlieu;5° De M. Jacques Duclos et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues (n° 5288)tendant à reviser <strong>la</strong> Constitution en vue d'assurer le respept <strong>de</strong>sirincipes inscrits dans son préambule et d'accentuer son carac-démocratique;Îèret>° De M. Dronne et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues (n° 0573)tendant à déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> levision <strong>de</strong>s articles 13, 51 et 00 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution;T De M. Paul Reynaud ot plusieurs <strong>de</strong> ses collègues (n° 10111)tendant è déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> révision <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution ;8° De M. Barrachin (n® 10534) tendant à déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> revision<strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution (dispositions concernant 1*article90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution) (n* 10737).La parole est à M. Defos du Rau, i apporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> commissiondu suffrage universel, <strong>de</strong>s lois constitutionnelles, du règlementel <strong>de</strong>s pétitions.M. Joseph Defos du Rau, rapporteur. Mesdames, messieurs,J'ai un peu l'impression, en montant à cctte tribune, que ieviens accomplir un rite, car c'est pour <strong>la</strong> troisième fois <strong>de</strong>puisquelques mois que nous discutons <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitutionet, une fois <strong>de</strong> plus, au <strong>de</strong>rnier moment, j'apprendsque <strong>de</strong> très hautes personnalités — <strong>de</strong>vant lesquelles je m'incline,certes « vont noue proposer, dans l'intervalle, autrechose.Je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un peu ce que le rapporteur d'une commissionvient faire à cette tribune, au début d'une discussion, alorsqu'on lui annonce déjà qu'elle ne se déroulera pas comme iacommission l'a cru.Pour remplir les obligations <strong>de</strong> ma charge, je me contenterai,par conséquent, <strong>de</strong> résumer très mo<strong>de</strong>stement et très sobrement<strong>la</strong> question, telle qu'elle mo paraissait jusqu'à tout à l'heure<strong>de</strong>voir se poser dovant vous.U n'y a pis lieu, semble-t-ll, du moins pour le moment, <strong>de</strong>dramatiser à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion qui s'ouvre. U ne s'agitpas' aujourd'hui, comme certains qui ont cependant l'audience<strong>de</strong> l'opinion publique peuvent le faire croire, <strong>de</strong> modificationsprofon<strong>de</strong>s quo nous apporterions ce soir Aie et nunc à <strong>la</strong>Constitution. Il ne s'agit môme pas aujourd'hui <strong>de</strong> reviser parle moyen d'un texte nouveau, et <strong>de</strong> modifier <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong>révision telle qu'elle est prévue à l'article 90.Il s'agit simplement <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r s'il y a lieu à un examenultérieur <strong>de</strong>s propositions qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt cette revision <strong>de</strong> <strong>la</strong>procédure revfslonneile.Lo texte <strong>de</strong> l'article est formel. Nous. Assemblée nationale,nous ne pouvons déci<strong>de</strong>r qu'il y a lieu à revision qu'en pré'ei*sant l'objet <strong>de</strong> celle levision.Il importe peut-être peu que cette précision soit formulée dansle dispositif, puisque tout le mon<strong>de</strong> a été d'accord jadis p .ursoutenir que tout au moins cette précision <strong>de</strong>vait sortir <strong>de</strong>s Iravaux<strong>de</strong> votre commission, et par conséquent <strong>de</strong> vos propresdélibérations, et qu'elle <strong>de</strong>vait être formulée <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon ia plusnette el <strong>la</strong> plus précise dans le rapport du rapporteur.Il fou» préciser l'objet <strong>de</strong> Ja revision. Mes cher» collègues,jo ne voudrais faire 1 injure à personne <strong>de</strong> lui offrir d'ouvtirun dictionnaire, fut-ce celui <strong>de</strong> Llttré, pour constater que iesujet d'une revision n'en est pas l'objet. Le sujet, dit Llttré,« c'est ce sur quoi on travaille »; ce sont donc, par conséquentles articles d'une loi ou d'une constitution que l'onveut remp<strong>la</strong>cer, et l'objet « c'est ce à quoi l'on vise ».Je viens <strong>de</strong> ciior très exactement <strong>la</strong> définition <strong>de</strong> quelqu'unqui, tout <strong>de</strong> même, jusqu'à l'heure du moins, a une autorité.La revision proprement dite do l'article 90 se fera dans unsecond sta<strong>de</strong> ue fa procédure car, vous le savez comme moi,<strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> toute levision constitutionnelle, selon l'artHe90, se décompose en <strong>de</strong>ux sta<strong>de</strong>s.D'abord, le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision; le Parlement déci<strong>de</strong> qu'ily a lieu, ('ans un objet déterminé, <strong>de</strong> modifier telle ou tellepartie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution. Ensuite, le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'é<strong>la</strong>boration<strong>de</strong>s textes revislonnels qui remp<strong>la</strong>cent les textes présents.J'ai simplement, mes cher? collègues, à vous rapporter ici,sans aucune espèce do passion ou <strong>de</strong> parti pris, les décidonsqu'a prises votre commission du suffrage universel et <strong>de</strong>s loisconstitutionnelle*. Elle a. bien entendu, en principe, admisqu'il y avait lieu à revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure fixée à l'article90, mais dans l'unique objet <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux phases<strong>de</strong> cette procédure dont je viens <strong>de</strong> parler une seule pliase.On ne commencerait pas pendant trois, quatre ou cinq mois,entre Assembléo nationale et Conseil <strong>de</strong> ia République, àdélibérer s'il y a lieu <strong>de</strong> reviser plus tard tel ou tel articledo <strong>la</strong> Constitution pour reprendre ensuite tout ce travail <strong>de</strong><strong>la</strong> revision et é<strong>la</strong>borer enfin <strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement. Non,ce<strong>la</strong> se ferait tout <strong>de</strong> »suite, du premier coup. On substitueraità ces <strong>de</strong>ux phases <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure une phase unique qui seraità <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> phase <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision et celle <strong>de</strong> l'é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>stextes nouveaux.Ce serait Indiscutablement, et en premier lieu, un gainappréciable <strong>de</strong> temps. Je n'ai pas besoin d'insister sur cetteévi<strong>de</strong>nce, mais râtelez-vous qu'en 1951, par suite, d'ailleurs,<strong>de</strong> circonstances tout à fait étrangères à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> cejour, l'é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s textes dont <strong>la</strong> revision avait été décidéea du être renvoyée à 1952. Ce fut <strong>la</strong> première cause d'unretard important, qui a compliqué singulièrement les chosespulsquo nous avons abouti, sur certains points, à renoncer à<strong>de</strong>s revisions qui avaient été d'abord projetées.Donc appréciable gain <strong>de</strong> temp3, <strong>de</strong> plusieurs mois, et mêmep.eut-être d'années, si difficile que ce<strong>la</strong> puisse s'imaginer;niais ce<strong>la</strong> s'est produit.Cette fusion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux phases <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure présentera unautre avantage, plus considérable encore. Nous apporteronsainsi une solution à ce problème, j'al<strong>la</strong>is dire presque A coconflit, qui résuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s choses dont nous discutons,à sav'j't qu'alors que nous aurons décidé aujourd'hui <strong>de</strong>reviser l'article 90 sur un point déterminé, dans un mois, danscinq mois ou dans dix mois, le Parlement sera parfaitementlibre, dans sa souveraineté, d'en déci<strong>de</strong>r autrement.Selon <strong>la</strong> proposition dont votre rapporteur a obtenu l'adoptionpar <strong>la</strong> commission, qui a bien voulu <strong>la</strong> voter par 27 voixcontre 15, les <strong>de</strong>ux procédures seraient fondues et ce seraitdéjà là une première revision <strong>de</strong> l'article 90 qui, je croisl'avoir démontié sommairement, présenterait <strong>de</strong>s intérêtsconsidérables»


Quant au reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure revislonnelle, Je suis obligéd'apporter à cette tribune les excuses <strong>de</strong> ia majorité <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission. Elle n'a jas considéré, comme les auteurs <strong>de</strong>spropositions, qu'il était tellement nécessaire <strong>de</strong> moditier <strong>la</strong>procédure eu question car, enfln, en quoi consiste cette procédure1On a dit qu'elle allongeait démesurément <strong>la</strong> discussion, quel'article 00 était <strong>la</strong> cause <strong>de</strong> longueurs démesurées dans <strong>la</strong> procédure.C'est absolument inexact: ceux qui ont examiné <strong>de</strong>près le problème <strong>de</strong>puis trois ans le savent.Si, en apparcnco, on a mis quatro ans à voter une révisionconstitutionnelle, ce n'est nullemont <strong>la</strong> faute <strong>de</strong> l'article 00. Cen'est pas l'article 90 qui commandait tous ces renvois, tous ccsatermoiements, jusqu au <strong>de</strong>rnier que vous connaissez.L'article 90 n'a tout <strong>de</strong> même, mes chcrs collègues, rien àvoir avec <strong>la</strong> Communauté européenne <strong>de</strong> défense, et c'est pourtantà cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> C. E. D. que, finalement, on a renvoyé d'un<strong>de</strong>rnier dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> quatre ou cinq mois <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> <strong>la</strong> revisionconstitutionnelle.Vous trouverez d'ailleurs sur ce point, dans mes précé<strong>de</strong>ntsrapports, explication suffisante au sujet <strong>de</strong> tous ces retards dont<strong>la</strong> principale cause a été que nous avons perdu toute l'année1951 pour tout travail parlementaire, et non pas seulement pour<strong>la</strong> revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution. Vous savez pourquoi, je n'aidonc pas besoin d'y insister.Alors on nous dit: mais il serait touto<strong>de</strong> même bon <strong>de</strong>-pouvoirchanger <strong>la</strong> Constitution plus facilement. La difficulté, nousdit-on, c'est que l'article 90 prévoit <strong>de</strong>s majorités importantes.ici, ie reconnais que c'est tout le dAhat, c'est toute <strong>la</strong> question.Veut-on qu'une Constitution soit votée comme une loi ordinaire,sans plus <strong>de</strong> solennité, sans plus <strong>de</strong> garanties ? Veut-onse présenter un jour <strong>de</strong>vant le peuple <strong>de</strong> France en lui disant :Voilà, nous avons changé le régune; nous avons fait, par exemple,<strong>de</strong> l'Assemblée nationale uno assemblée consultative, par240 voix contre 235, tout ie reste s'etant abstenu fCroyez-vous que vous auriez, le len<strong>de</strong>main, le sentiment publicpour réconforter votre Constitution, pour obéir à cette Constitution,pour s'incliner <strong>de</strong>vant elle et lui prêter une importanceu'elle doit avoir, bien supérieure à toutes les lois ? (App<strong>la</strong>w3issements sur plusieurs bancs au centre.)Alors, l'article 90 n'est tout <strong>de</strong> même pas une abstraction,mes chers collègues, il énonce <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> procédure posltifs.Il y a dans l'article 90 — je veux être bref, je ne veuxpas développer, et vous comprenez à <strong>de</strong>mi-mot — l'exigence <strong>de</strong>majorités qualifiées et <strong>la</strong> possibilité thi référendum dans certainscas. Votre commission, par 22 voix contre 5, a estimé que,en ce qui concerne les majorités qualifiées, il n'y avait pas lieu<strong>de</strong> faire une révision, et qu'il fal<strong>la</strong>it les conserver.Quant au référendum, 22 voix se sont prononcées pour lemaintenir pour les cas prévus, tous les autres commissairese'étant abstenus.11 est resté alors <strong>la</strong> question <strong>de</strong> savoir s'il faut remp<strong>la</strong>cer,dans l'article 90, les délibérations ordinaires <strong>de</strong>s Chambres par<strong>la</strong> réunion d'un congrès à Versailles. Sur le point <strong>de</strong> ces délibérations,d'ailleurs, il y aura peut-être plus tard A s'expliquer,car <strong>la</strong> question peut donner lieu à controverse. Il faudra peutêtreprendre une décision. Mais enfin le problème était celui-ci:Faut-il substituer un congrès réuni à Versatiles aux délibérationsordinaires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Chambres ? Vingt voix se sont prononcéespour le congrès, vingt et une contre, et il y a eu uneabstention.Votre commission n'a pas Jugé que cet ensemble <strong>de</strong> formules<strong>de</strong> procédure dût faire actuellement l'objet d'une revision. Jene crois pas trahir ses intentions ni son état d'esprit en disantue sa majorité a voulu rester fidèle à une certaine concép-La Constitution n'est pas une loi; ce n'est ras une loi queSon.l'on peut adopter un Jour sous ia pression <strong>de</strong> circonstancesquelconques, variables, peut-être très intéressées, et particulièrementintéressées. Une constitution doit être un ensemblee principes directeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie publique et <strong>de</strong> l'organisationes pouvoirs publics; une constitution est faite au moins pourune certaine durée, et durer autant que les variations humainespeuvent le permettre.Voilà certainement l'idée essentielle <strong>de</strong> ceux qui pensenttpie le voté, d'une constitution doit s'entourer d'une certaine'solennité et que, lorsqu'une constitution a été votée par unparlement à une faible majorité, il n'est peut-être pas mauvaisqu'elle reçoive <strong>la</strong> consécration du public, lis pensent aus»i quecertaines garanties sont Indispensables au vote d'une constitution.le n'insiete pas. Certains <strong>de</strong> ceux qui ont proposé <strong>de</strong>s modificationsà l'article 90, tels que M. Dronne, reconnaissent etadmettent que ces garanties sont indispensables. En effet,quelle serait l'autorité sur <strong>la</strong> nation d'un* constitution qui neprésenterait pae ccs garanties tTelle est, mes chers collègues, présentée aussi rapi<strong>de</strong>ment etaussi simplement que possible, <strong>la</strong> conclusion <strong>de</strong> votre commission.Il vous appartiendra, dans votre souveraineté, <strong>de</strong>prendre à ce sujet telle décision que vous jugerex bonne.Ayant ainsi limité l'objet du débat et justifié nos propresdécisions, nous vous <strong>la</strong>issons le soin <strong>de</strong> conclure,, avec Vespolrcependant que vos conclusions n'iront pas au <strong>de</strong>lft ni à rencontre<strong>de</strong> l'esprit qui les aura dictées. (App<strong>la</strong>udissements euce*/re.)M, le prési<strong>de</strong>nt. Dans <strong>la</strong> discussion générale, <strong>la</strong> parole esti M. Paul Reynaud, premier orateur inscritM. Paul Reynaud. Mesdames, messieurs, voici donc enfln lo 'premier acte du débat sur <strong>la</strong> Constitution.L'opinion publique en attend ia conclusion. Il y a dans cettoAssemblée uno majorité qui a pris conscicnce que, suivant lemot du prési<strong>de</strong>nt uu conseil, « le régime actuel n'est plus viable».Ce sont <strong>de</strong> graves paroles dans <strong>la</strong> bouche du chef du Gouvernement,<strong>de</strong>s paroles vérldiques et dont 11 faut tirér les conclusions.Avoir prnoncé ces paroles crée un <strong>de</strong>voir au prési<strong>de</strong>ntdu conseil.Notre régime n'est plus adapté. Il l'a dit aussi, et c'est unfait.Il s'agit <strong>de</strong> savoir si nous ne donnerons pas un jour i ungouvernement le pouvoir nécessaire pour s'attaquer, dans l'ordreintérieur, aux <strong>de</strong>ux problèmes fondamentaux auxquelsaucun gouvernement ne s'est attaqué <strong>de</strong>puis plusieurs années :<strong>la</strong> réduction du déficit budgétaire et le problème <strong>de</strong>s prix français.U s'agit <strong>de</strong> savoir, dans l'ordre extérieur, si <strong>la</strong> France gar<strong>de</strong>rason rang <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> puissance et cessera <strong>de</strong> s'exposer àcertains propos.11 s'agit <strong>de</strong> savoir, vis-à-vis <strong>de</strong> l'Afrique du Nord, si <strong>la</strong> Franceapparaîtra comme <strong>la</strong>*gran<strong>de</strong> puissance qu'elle doit être, commeun grand peuple sachant ce qu'il veut et ayant une politiquesuivie.Co<strong>la</strong>, tout le mon<strong>de</strong> me l'a <strong>de</strong>mandé, au Maroc, en Algérieet en Tunisie.Dans le débat d'aujourd'hui, il s'agit d'une simple questiondo principe. Faut-il, oui ou non, nermettre d'opérer <strong>de</strong>s réformesprofon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> notre Constitution, ces réformes profon<strong>de</strong>squ'à l'unanimité, sauf les voix communistes, <strong>la</strong> commission <strong>de</strong><strong>la</strong> Constitution a réc<strong>la</strong>mées le 31 mars <strong>de</strong>rnier ? ,SI oui, il faut d'abord modifier <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> revision.Comment <strong>la</strong> modifier T On le verra dans le prochain débatqui est le <strong>de</strong>uxième s<strong>la</strong><strong>de</strong> ou, si vous préférez, <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxiémostation do ce chemin <strong>de</strong> croix qu'est <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> l'article90.Au <strong>de</strong>uxième sta<strong>de</strong>, vous arrêterez, mesdames, messieurs, lenouveau texte


tas auteurs <strong>de</strong>s autres propositions — car M. le rapporteuren a profité pour en examiner sept — dont l'une remontait àquatre ans, ont Indiqué, comme nous, le texte qu'ils souhal*talent voir substituer a rartlcle 00.Pourquoi f Ce<strong>la</strong> parait contradictoire avec ce que je viens<strong>de</strong> dire, puisque nous ne sommes qu'au premier sta<strong>de</strong>. Toutsimplement pour ne pas avoir à déposer ces textes après levote <strong>de</strong> principe do co soir qui déci<strong>de</strong>ra qu'il y a lieu à revibion.Nous verrons que, contrairement à ce que pense M. le rapporteur,les auteurs <strong>de</strong>s propositions n'y étalent nullementcontraints.Mais M. le rapporteur, qui jouit <strong>de</strong> notre estime à tous, eten particulier <strong>de</strong> <strong>la</strong> mienne, <strong>de</strong>puis trente-cinq ans, est attaché<strong>de</strong> toutes ses fibres & <strong>la</strong> présente Constitution., M. <strong>la</strong> rapporteur. Non. Simplement aux décisions <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission.monsieur le prési<strong>de</strong>nt. (App<strong>la</strong>udissements au ccnlre.)I M. Paul Rsynaud. Aussi ne suls-je pas surpris qu'il ait tenté,même sans espoir, <strong>de</strong> faire écarter <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>s huit groupes,que j'ai l'honneur <strong>de</strong> défendre.Quelle est cette proposition 1Nous avons constate, d'une part, qui) a fallu quatre annéeset trois semaines pour votée ce que l'on a appelé <strong>la</strong> « réformetle». Ce<strong>la</strong> ne cltoque d'ailleurs nullement le rapporteur, ilivous l'a dit tout à l'heure, comme il l'a écrit dans son rapport.'II trouve que quatre années et trois semaines, ce<strong>la</strong> fait un[compte et qu'après tout il y a eu <strong>de</strong>s élections générales.Mais <strong>de</strong>s élections générales, il y en a <strong>de</strong> temps en temps,et il y en aura dans un on, monsieur le rapporteur, ce qui faitque ce rythme <strong>de</strong> quatre années et trois semaines, nous allons,'si nous ne réformons pas l'article 00, le vivre pour les[réformes secondaires. Que sera-ce pour les autres ?M. Is rapporteur. Ce n'est pas <strong>la</strong> faute <strong>de</strong> l'article 00.M. Paul Rsynaud Les <strong>de</strong>ux sta<strong>de</strong>s qu'il prévolt en sont l'une<strong>de</strong>s raisons.\ D'autre part, nous avons constaté qu'aucune réforme profon<strong>de</strong>ne pourra obtenir l'énorme majorité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers, ou'<strong>de</strong>s trois cinquièmes dans ies <strong>de</strong>ux Assemblées visées par l'article00.f Je ne serais pas hostile A <strong>de</strong>s majorités qualifiées aussi Importantessi ne se produisait, dans cette Assemblée, ce phénomène{particulier que ccnt <strong>de</strong> nos collègues voteront toujours — ilsl'on dit en commission, le ne trahis donc pas leur pensée —[contre toute réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution...M. Robert Bat<strong>la</strong>nger. Ce<strong>la</strong> dépend. Pas contre toute réforme.M. Paul Rsynaud. ... à moins qu'elle n'ait pour effet — et.c'est ce qu'ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt dans leur proposition <strong>de</strong> résolutione<strong>la</strong>tive à l'article 90 — d'aggraver encore <strong>la</strong> situation et <strong>de</strong>endre définitivement impossible foute modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> Consitution.M. Robert Bal<strong>la</strong>nftr. Ou plutôt <strong>de</strong> rendre celle-ci plus démoràtlque.M. Paul Rsynaud. C'est ce qu'Us appellent <strong>la</strong> rendre plusémocratique 1 Je crois, moi, que <strong>la</strong> règle <strong>de</strong> <strong>la</strong> démocratie,c'est <strong>la</strong> majorité.* C'est pourquoi nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rons, dans le <strong>de</strong>uxième sta<strong>de</strong>,u'on substitue & <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> revision <strong>de</strong> l'article 00 celle^e <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1875, dont je ne pense pas que quiconquepuisse dire qu'elle mène à l'aventure.i II ne s'agit pas <strong>de</strong> rendre <strong>la</strong> revision facile, entendons-nousbien, et nous le verrons. Il s'agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> rendre possible, etce<strong>la</strong> dans <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is raisonnables. C'est tout différent,r?. Selon notre projet, pour obtenir <strong>la</strong> revision, <strong>de</strong>ux conditionsferont nécessaires: d'abord, obtenir le vote à <strong>la</strong> majorité absoluedans chacune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Assemblées, avec Indication <strong>de</strong>sarticles à réviser : ensuite obtenir le vote à <strong>la</strong> majorité absolue,par ie Congrès du Parlement, c'est-à-dire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Chambresréunies, sans doute à Versailles, <strong>de</strong>s textes nouveaux.^ Voilà les <strong>de</strong>ux conditions auxquelles serait subordonnée <strong>la</strong>revision. N'est-ce pas là une formule simple et c<strong>la</strong>ire ? Cejn'est pas nous qui l'avons inventée, c'est celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution<strong>de</strong> 1875.y Et pourtant, M. le rapporteur, qui est exigeant envers nous,écrit dans son rapport que je n'indique ni <strong>la</strong> procédure niles moyens <strong>de</strong> parvenir au résultat <strong>de</strong>mandé. Pourtant <strong>la</strong> Constitution<strong>de</strong> 1875 ayant fonctionné, <strong>la</strong> procédure et les moyensne sont un mystère pour personne.Lorsque nou3 serons parvenus ati <strong>de</strong>uxième sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> revisionet qu'il nous faudra établir le texte qui sera substitué à(rartlcle >0, nous serons prêts à discuter les suggestions quiIivous seront soumises, comme celle, fort Intéressante, <strong>de</strong> M.* Pré-Ilot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission du suffrage universel, <strong>de</strong>s loisconstitutionnelles, du règlement et <strong>de</strong>s pétitions.| Au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission, et alors que Ton en était encore,mme aujourd'hui, au premier sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision, M. lerapporteur a fait voter sur le contenu du texte que nous proposeronsdans le <strong>de</strong>uxième sta<strong>de</strong>. Et c'est ainsi, et grâce —soit dit en passant — à l'absence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux partisans <strong>de</strong> notretexte, qu'il a obtenu une majorité <strong>de</strong> 21 voix contre 20. C'estun faitM. <strong>la</strong> rapporteur. Vous me faites plus puissant que je nasuis,M* Pau! Rsynaud. Je ne dis pas que vous éles puissant, jaelle un fait. Mais ce<strong>la</strong> n'a rlon k voir avec vos facultés cjul — Jel'imagine — sont éminentes. (Sourires.)M. Te rapportsur» Vous m'attribuez un pouvoir très supérieurà ma personne.M, Paul Rsynaud* Comment a-t-ll pu songer à faire émettreun pareil vote ? Parce qu'il a soutenu quo les auteurs <strong>de</strong>spropositions <strong>de</strong> résolution doivent préciser à <strong>la</strong> fois le numéroîles articles à réviser et l'objet, c'est-à-dire, à ses yeux, le textenouveau qu'ils proposent.aOr, jo regrette <strong>de</strong> dire que celte affirmation est Inexacte.Dans <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte légis<strong>la</strong>ture, <strong>la</strong> proposition initiale <strong>de</strong> ceue l'on appelle <strong>la</strong> n réformette » avait été inréscntée parM. Paul Coste-Floret, Lussy et fous les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> groupe,à l'exception du groupe communiste.Le gioune communiste avait déc<strong>la</strong>ré que cette proposition<strong>de</strong> résolutlorr signéo en votre nom à tous,'messieurs, étaitirrecevable. Pourquoi ? Pour <strong>la</strong> raison, chère & M. le rapporteur.qu'elle indiquait seulement les numéros <strong>de</strong>s articles etqu'elle n'indiquait pas co qu'il appelle « l'objet ».La vérité, c'est que. quand on a indique le numéro <strong>de</strong>sarticles, on a indique l'objet. Quand nous <strong>de</strong>mandons aujourd'huiqu'on revise l'article 90, l'objet rte <strong>la</strong> revision, c'est <strong>la</strong>procédure qui permet <strong>la</strong> revision. Voilà ce que l'Assembléenationale a décidé & une écrasante majorité.Et ce<strong>la</strong>, après un débat en commission très animé, dontnous trouvons le récit dans le remarquable rapport d'une collègue,pour qui nous avons tous une respectueuse sympathie,Mme Germaine Peyroles. Puis, le débat est venu en séance.Là, les communistes so sont adressés à un avocat <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse,M. Pierre Cot.M. Pierre Cot a opposé <strong>la</strong> question préa<strong>la</strong>ble. Il a dit: Laproposition do MM. Paul Costc-Florct, Lussy et consorts estInacceptable. J'oppose <strong>la</strong> question préa<strong>la</strong>ble parce qu'elleIndique bien los numéros <strong>de</strong>s articles, mais non l'objet.Plusieurs orateurs — Mme Germaine Peyroles, un professeur<strong>de</strong> droit, M. Paul Bastid — ont pris <strong>la</strong> parole et ontremporté une victoire totale sur M. Pierre Cet et sur noscollègues communistes.Et voici qu'aujourd'hui, extraordinaire surprise, M. le rapporteurvient p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>r ici ce que M. Pierre Cot avait p<strong>la</strong>idé à cettetribune, si bien qu'il désavoue k <strong>la</strong> fois M. Paul Coste-Floret,M. Lussy, les autres prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> groupes et lui-toême,"car11 figurait parmi les 400 députés qui ont voté contre <strong>la</strong> propositioncommuniste.M. le rapporteur. Me permettez-vous <strong>de</strong> vous interrompre TM. Paul Reyaud. Je vous en prie.M* <strong>la</strong> rapporteur. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, je vous remercie <strong>de</strong>me permette d'apporter une légère rectification à l'exposé quevous venez <strong>de</strong> faire.Je ne vous remercie pas <strong>de</strong> me donnor ce rôle, qui sembleraitpresque éminent dans <strong>la</strong> commission, rôle que, mo<strong>de</strong>stement,je ne crois pas avoir rempli. Du reste, vou« assistiezaux délibérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission et vous auiicz été capabled'arrêter l'effusion <strong>de</strong> celte influence sur <strong>la</strong> commission, quevous me prêtez trop généreusement.Mais je lis dans le rapport <strong>de</strong> Mme Peyroles, que je suisparticulièrement heureux <strong>de</strong> citer, d'abord pour l'autorité <strong>de</strong>son propos, ensuite parce aue ce<strong>la</strong> me permet <strong>de</strong> <strong>la</strong> saluèrpuisque nous l'avons retrouvée avec joie dans cette Assemblée..*M. Paul Rsynaud. Nous sommes tous heureux <strong>de</strong> <strong>la</strong> saluer.M. <strong>la</strong> rapporteur. « ...Toutefois, au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance du24 novembre, plusieurs membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission ontexprimé le souhait que votre rapporteur, dans son exposé <strong>de</strong>smotifs, indiquAt les raisons qui militent en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision<strong>de</strong> chacun dos articles visés dans <strong>la</strong> proposition. »Et plus loin: « La commission a admis, avec M. Paul Coste-Floret... » — c'est bien lui que vous citiez tout à l'heure,monsieur le prési<strong>de</strong>nt ?M. Paul Rsynaud. Parfaitement.M. le rapporteur. « ,..quo le rapport <strong>de</strong>vait présenter, dansson exposù <strong>de</strong>s molifs, une ciillqne aussi complète et serréequo possible <strong>de</strong>s articles que l'on vou<strong>la</strong>it soumettre àrévision. »Je ne suis pas sûr d'être allé jusque-là. (App<strong>la</strong>udissements auccnlre.)M. Paul Rsynaud (s'adrossant au ccnlre.) Atten<strong>de</strong>z un peut(Sourire*.)J'avoue que je suis extrêmement surpris <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>rationfaite par M. le rapporteur.En effet, <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> commission, il a oublié <strong>de</strong> dire que noscollègues communistes avaient déc<strong>la</strong>ré, on IOJO, que l'iudica*!


Won <strong>de</strong>s numéros <strong>de</strong>s article» à reviser ne suffisait pas et qu'Ufal<strong>la</strong>it Indiquer le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision.Et puteque vous avez cité <strong>de</strong>ux ou trois lignes du rapportremarquable <strong>de</strong> Mme Germaine Peyroles, Je vais en fairo uneplus longue citation, y compris ces doux ou trois lignes.Mme Germaine Peyroles, rapporteur, a d'abord rappelé queles communistes ont soutenu que <strong>la</strong> proposition do M. PaulCosle-Florct n'était pas recevable.Ce<strong>la</strong> a dû vous faire bondir, mon cher rapporteur, maie <strong>la</strong>proposition <strong>de</strong> résolution était d'une simplicité extrême. Elleindiquait tout simplement: U y a lieu <strong>de</strong> reviser tel ou te<strong>la</strong>rticle. Un point, c'est tout.M. te rapporteur. C'est <strong>la</strong> môme que J'ai suivie dans mon rap*port, qui se termine do <strong>la</strong> mémo façon.M. Nul Reynaud. La conclusion <strong>de</strong> votro rapport est excellente— je l'ai dit tout à l'heure — puisqu'elle est conformeà <strong>la</strong> nùlrc, mais ce sont les motifs uo votre rapport que jocritique.Si vous lo permettez, noue allons tirer cette affaire au c<strong>la</strong>ir,le pensais que vous ne m'obligeriez pas à faire <strong>de</strong>s lecturesmais, après tout. H n'est pas mauvais nue ce point soit élucidé.Ainsi donc, dit Mme Germaine Pcvro.es, les communistes ontdéc<strong>la</strong>ré que <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> M. Costc-Fioretn'était pas recevable mais, ajoutc-t-elle « <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission a estimé, avec M. Paul Bastid, que rétablissementd'uno résolulion abordantle fond n'était prévu que dans unephase ultérieure <strong>de</strong> <strong>la</strong> procéduro do revision ».Or, faire voter l'Assemblée nationale et le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong>République sur un premier texte qui contiendrait <strong>de</strong>* modificationsbien définies, ce serait, commo l'a démontré M. Pierre-Henri Teitgen, engager dès le premier débit « une discussionsur lo fond » et, par conséquent, ne respecter ni l'esprit ni <strong>la</strong>lettre <strong>de</strong> l'article 00 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.« C'est pourquoi, admettant ces raisons, <strong>la</strong> commission a jugéque rénumération dos articles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitullon soumis àrévision, telle qu'elle est présentée dans <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>M. C >s;e-Floret, suffisait à limiter et à définir l'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong>revfeijn ».Vous dites très exactement lo contraire dans votre rapport.Le contestez-vous î Si vous le contestiez, jo lisais aussi votrerapport.M, le rapporteur. Est-ce que vous me confon<strong>de</strong>z avec l'article 00,monsieur lo prési<strong>de</strong>nt ?M, Paul hsynaud. Alors, l'affaire est entendue.M. Krfmond Barrachin. Me permettez-vouu do vous Interrompre,monsieur Paul Reynaud îM. Paul Reynaud. Volontiers.M. le préel<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Barrachin.M. Sémond ftarraetiki. Je voudrais, moi aussi, lire un textequi vient à l'appui <strong>de</strong> votro argumentation, monsieur le présalent.• Nous avons gardé le souvenir <strong>de</strong> cette séance du 28 novembreiOôO ou M. Pierre Cot opposait h question préa<strong>la</strong>ble aurapport présenté alors p ir Mme Germaine Peyroles.M. Paul Reynaud. Je vais lire <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> M, Pierre Cotet <strong>la</strong> réponse qui lui a été faite, puisque M. le rapporteur n'estpas convaincu.M. Edmond Barrachin. Alors, je vous rends <strong>la</strong> parole, monsieurlo prési<strong>de</strong>nt. {Sourires.)M. Paul Reynaud. Je voue remercie <strong>de</strong> votre libéralité.(Sourires.)Les objections, al-Je dit, ne sont venues que <strong>de</strong>s communistes.Mme Peyroles précisait: Toutefois, au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> séancedu 21 novembre, plusieurs membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission ontexprimé le souhait « que votre rapporteur indiquât dans sonrapport <strong>de</strong> façon très précise les raisons qui militent en faveur<strong>de</strong> <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s articles visés dans <strong>la</strong> proposition ».Ce n'était pas aller très loin, ce<strong>la</strong> vou<strong>la</strong>it simplement dire:Voici pourquoi ces articles sont mauvais.Voici, d'ailleurs, ce qu'ajoute Mme Peyroles:« Cependant, votre commission a été, dans sa majorité,d'accord pour confirmer le caractère en quelque sorte négatif,que <strong>de</strong>vait avoir mon rapport. 11 s'agit, non pas <strong>de</strong> dire parquels textes seront remp<strong>la</strong>cés les articles soumis à revision,mais uniquement dé signaler en quoi 'lie sont défectueux. »Il s'agissait donc simplement <strong>de</strong> dénonosr les inconvénientsque <strong>la</strong> pratique avait révélés, sans que l'on puisse aucunementpréjuger <strong>de</strong>s décisions susceptibles d'être prises pour y remédier,ces décisions ne pouvant s'affirmer qu'à <strong>la</strong> suilo do <strong>la</strong>discussion au fond.Et voilà l'erreur que commet notre sympathique rapporteur.Il nous dit — dans les motifs, je le veux bien, cc qui n'apas gran<strong>de</strong> importance, mais ce qui mérite une réfutation —revisez, mais à condition que <strong>la</strong> révision n'ait pour objet quo<strong>de</strong> réduire & un sta<strong>de</strong> au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> révision.M. le rapporteur. C'est <strong>la</strong> commission qui l'a dit, monsieur lePrési<strong>de</strong>nt*M, Paul Reynaud* Si <strong>la</strong> commission a commis uno erreur,je le rogrellerut beaucoup, mais co que je discute, c'est votrerapport, et c'est votre rapport quo j al sous les yeux.Ensuite on est allé dovani l'Assemblée, le 20 novembre 1950.et, comme je vous le disais tout à l'heure, il y cul un rapportplus complot do Mme Germaine Peyroles. Elle dit, dans cerapport, qu'à <strong>la</strong> commission, M. Pierre Cot ajoutait à son touraux critiques communiste* que, selon lui, <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>M. Pau) Costc-Florct et <strong>de</strong> sevs collègues était d'autant moinsrecevable que les articles soumis à rovision pourraient êlrerevisés en sens contraire, voire contradictoire, et que, parconséquent, <strong>la</strong> simple énutnéralion do cos articles ne pouvaitpa« suffire.Cependant, h majorité <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission opta pour <strong>la</strong> thèse<strong>de</strong> <strong>la</strong> recevabilité aûrès avoir entendu, tout d abord, une argumentationtrM soli<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Paul Baslid, qui fit observer que,dans <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> révision, il est prévu une phase ultérieureau cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle doit être établi un texte abordant le fond.Mais je lis également:« M. Plerre-lteurl Teitgen, complétant l'argumentation <strong>de</strong>M. Paul Baslid, fit remarquer quo soumettre au vole du Parlement,au coure d'un premier débat, un texte contenant <strong>de</strong>smodifications bien définies... — c'est ce que fait M. Defos duRau dans son rapport — ... serait engager une discussion sur lefond el, par conséquent, ne respecter ni l'esprit ni <strong>la</strong> lettre<strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> notre Constitution.« C'est pourquoi, admettant ce* raisons, <strong>la</strong> commission a jugéque l'énumératlon <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution soumis àrovision telle qu'elle est présentée dans <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>M. Coste-Plorct sufllsalt à limiter et à déf.nir l'objet do <strong>la</strong>revision ».Et un peu plus loin 7- Je le rappelle une fois <strong>de</strong> plusMme Peyroles indique: « Cependant, votre commission a élé,dans sa majorité, d'accord pour confirmer lo caractère enquelque sorte négatif que <strong>de</strong>vait avoir mon rapport... » — iln'est pas né^alif le vôtre, monsieur le rapporteur — « ... Ils'agit non pas <strong>de</strong> dire par miels textes seront remp<strong>la</strong>cés lesarticles soumis à revision, mais uniquement <strong>de</strong> signaler en quoiils sont défectueux. Il s'agit en quelque sorte <strong>de</strong> faire undiagnostic et non <strong>de</strong> <strong>la</strong> thérapeutique ».\ollà qui est c<strong>la</strong>ir, comme tout ce qui émano do nertreéminenle collègue.Je pense que maintenant <strong>la</strong> cause est entendue. 11 est inutileejuô^o parle <strong>de</strong>s discours <strong>de</strong> M. Pierre Cot et du professeur Pàu\Ainsi, c'est une Inexactitu<strong>de</strong> — Je regrette do le dire —commise par le rapporteur qui l'a amené à faire voter sur<strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> fond ce'qui est exclusivement l'affaire du<strong>de</strong>nxleino débat. Il n'avait aucune qualité pour limiter lesdroits <strong>de</strong> l'Assemblée au <strong>de</strong>uxième 6taue en déc<strong>la</strong>rant dans sonrapport qu'il ne <strong>de</strong>vait s'agir que do <strong>la</strong> suppression du premiersta<strong>de</strong>. *Lorsque le débat viendra sur le fond, nous répondrons auxcritiques du rapport contre nos propositions. 1Quoi qu'il en soit, 11 me sera cependant permis <strong>de</strong> répondre,dès à présent, à l'affirmation du rapporteur selon <strong>la</strong>quelle,ceux qui veulent faciliter îa révision — et nous, nous nevoulons que <strong>la</strong> rendre possible — vont provoquer <strong>de</strong>s revisions« à temps et à contretemps, au gré <strong>de</strong>s majorités successivesC'est un grief qui serait grave, s'il était fondé. *Imaginons un raz do marée électoral, commo on en a vudans l'histoire parlementaire française. Avec l'article 90 actuel,s'il y a un raz do marée électoral, celui-ci peut avoir poureffet — surtout en tenant compte du fait mie beaucoup <strong>de</strong> gensvolent au secours <strong>de</strong> <strong>la</strong> victoire — au début d'une légis<strong>la</strong>ture.3 1uo <strong>la</strong> Constitution sera modifiée par une majorité qui sera icies <strong>de</strong>ux tiers. 1Et si le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République est résolument hostile Acette modification, on lui dira : « Nous lo regrettons beaucoup,mats vous n'avez plus rien à dire. On vous a <strong>de</strong>mandé votrqavis. C'est déjà beaucoup d'honneur ».Au contraire, avec le texte que nous vous proposons et quia fait ses preuves dans lo passé, il faut obtenir d'abord, dansun premier sta<strong>de</strong>, un volo a <strong>la</strong> majorité absolue ici et un voteà h majorité absolue au Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, assembléequi, s'il y a un raz <strong>de</strong> marée électoral, jouera lo Tôle <strong>de</strong> régu*<strong>la</strong>tcur qui revenait autrefois à son prédécesseur, le Sénat. IJ'espère que cetto constatation apaisera les a<strong>la</strong>rmes <strong>de</strong> M. lerapporteur.jMais <strong>la</strong>issons là les lextes; c'est <strong>la</strong> question politique quidomine co débat.iChacun, qu'il l'avoue ou non. sent an fond <strong>de</strong> lui-même qu'iln'est plus possible que ce<strong>la</strong> continue. Peut-on <strong>la</strong>isser nos meil*leurs amis renouveler leurs attaques conlro <strong>la</strong> Franco ?Lorsqu'à <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s Communes. 1111 personnage considérable,ancien premier ministre, chef du parti socialiste, a pro«nonce sur <strong>la</strong> Franco les paroles que vous savez et au'il aLil


ajouté que K d'une semaine à l'autre — c'était, h son sens,lor justitfcatlon <strong>de</strong> son propos — on ne sait jamais si <strong>la</strong> Franceaura un gouvernement », aucun d'entre nous ne lut a répondu.Ce n'est pas quo nous n'ayons été douloureusement Impressionnéspar ces paroles, venant surtout d'un homme qui atoujours parlé amicalement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Franco; mais c'est précisémentparce qu'il a toujours parlé amicalement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Francequo nous nous sommes <strong>de</strong>mandé si ce n'était pas là le conseild'un ami que nous <strong>de</strong>vions suivre au lieu <strong>de</strong> lo critiquer. C'estque nous avions mauvaiso conscience. Si douloureux que ce<strong>la</strong>sous fût. noiu sommes très nombreux, dans celte Assemblée,qui, ce jour-là, avons pris une résolution en disant: quelquechose doit changer.L'heure est venue <strong>de</strong> passer aux actes. Chaque Jour <strong>la</strong> situationse dégra<strong>de</strong> en Afrique du Nord. Nos collègues <strong>de</strong> l'Afriquenoire sont unanimes — je ne serai pas contredit par M. lesecrétaire d'F.tat — pour réc<strong>la</strong>mer une réforme <strong>de</strong> l'Union Iran-Valse.M. Isan Silvandre. Nous ne sommes pas unanimes.M. Paul Reynaud. L'initiative en <strong>la</strong> nutlcre aurait peut-êtredû venï <strong>de</strong> nous. L'instabilité ici, à Paris, ce<strong>la</strong> signifie l'instabilité<strong>de</strong>s gouverneurs là-bas.l.'uutie jour, en Tunisie, un fonctionnaire français m'a dit:in Que voulez-vous, nous avons eu un grand lési<strong>de</strong>nt général,ici, M. Aiapctite, parce qu'il est resté treize ans. Depuis cinqans, nous avons eu cinq rési<strong>de</strong>nts généraux. Pendant ce temps,il y a eu dix gouvernements à Paris. Est-ce quo vous croyezque nous pouvions gagner ? ». Mesdames, messieurs, nousn'avons pas gagné.Certains ici, notamment sur ces bancs (Vorateur désinne lece utre) ont le souci, que je comprends», d'abor<strong>de</strong>r lo problème<strong>de</strong> li réforme du ugbme it. d'autres celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme électotaleNous ne sommes nullement hostiles à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>ces p:oblèmcs. Ce que nous vous <strong>de</strong>mandons, c'est <strong>de</strong> ne pasen faire un alibi nonr évilet <strong>de</strong> traiter le problème fondamentalqui est celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> réfoimc <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Parmi le* membre* dos huit groupes qui ont signé <strong>la</strong> propositiondo résolution qui cat <strong>la</strong> nûtre. on compte <strong>de</strong>s hommesd'opinion différentes. Mais ils se sont rencontrés sur le terrainpatriotique.Si vous nou< donnez un gouvernement stable, un exécutiff»rt. je suis convai.tcu que nous pourrons sauvegar<strong>de</strong>r nospositions dans le mon<strong>de</strong> au point ou elles en sont et donnerune charpente à cc qui reste <strong>de</strong> l'Union française.Jo le du du haut <strong>de</strong> celte tribune: si nous n'apportions pascette stabilité, si nous nous montrions incapables <strong>de</strong> nousa <strong>la</strong>pler — comme <strong>la</strong> presse ang<strong>la</strong>ise nous en accuse en écrivant(lue notre proposition e^t excellente, mois que les députésfrançais ne veulent rien changer — alors qui pourrait dire quotout ne serait pas perdu dans un temps plus on moins long fOh, je sais, certains d'entre vous parlent d'attendre, mais <strong>la</strong>Franco, e'.le, ne peut pas attendre. (App<strong>la</strong>udissements à droite,à l'ejtiéme droite et sur certains bancs à gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt, <strong>la</strong> parole est à M. Yerdicr. (App<strong>la</strong>udissementsè (fauche.)M. Robert Verdler. Mes chers collègues, M. le rapporteur aplis soin <strong>de</strong> nous rappeler l'objet précis du débat qui s'engageaujourd'hui: il s'agit, nous a-t-il dit, et il s'agit uniquement<strong>de</strong> l'article 90, c'est-à-dire <strong>de</strong> l'éventuelle modification <strong>de</strong> <strong>la</strong>procédure même do revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.C'était, je crois, une manière discrète <strong>de</strong> nous inviter à nepas sortir du cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion. Mais il me parait impossible<strong>de</strong> traiter <strong>de</strong> <strong>la</strong> modification éventuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure<strong>de</strong> revision sans faire allusion aux objectifs que l'on se proposed'atteindre nu <strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette m ornière revision. Au reste, avecloyauté, M. le prési<strong>de</strong>nt Paul Reynaud vient, c<strong>la</strong>ns <strong>la</strong> conclusion<strong>de</strong> son intervention, <strong>de</strong> poser un ensemble <strong>de</strong> problèmes infinimentplus vastes que le simple problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>l'article 90.C'est pourquoi vous me permettrez, mes chers collègues,avant d en venir à l'article 00, <strong>de</strong> poser certaines questionsd'ordre plus général.Nous avons volé, à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière, c'est-à-dire ily a moins <strong>de</strong> six mois, ce qu'on a appelé un premier train <strong>de</strong>réformes. Nous voici aujourd'hui, RI j'en crois le bi<strong>la</strong>n quifigure au début du rapport <strong>de</strong> M. Defos du Rau, p<strong>la</strong>cés <strong>de</strong>vant2s propositions nouvelles <strong>de</strong> revision. Vous savez tous que lethème <strong>de</strong> In revision constitutionnelle a maintenant conquis unerando p<strong>la</strong>ce dans tous les discours ministériels et dominicaux.fout se passe comme s'il s'agissait d'un problème fondamentaldont <strong>la</strong> solution comman<strong>de</strong>rait le règlement <strong>de</strong> tous les autresproblèmes nationaux: il faut avant tout réaliser <strong>la</strong> revision, et,semble-t-il, <strong>la</strong> revision très profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Nous avons le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s'il est légitime <strong>de</strong>poser ainsi le problème, s'il est légitime que ce problème<strong>de</strong>vienne l'essentiel dans notre vie politique et pourquoi l'ouassiste à cet accès <strong>de</strong> lièvre révisionniste.La répense à cette question, on <strong>la</strong> trouva dans l'exposé <strong>de</strong>smotifs ue <strong>la</strong> plupart (les propositions tendant à reviser dlveraarticles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1040. Tout se passe comme si <strong>la</strong>majorité <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong> propositions tenaient le raisonnementsuivant: notre régime parlementaire souffre <strong>de</strong> maux trèsgraves; s'il n'y est point porté remè<strong>de</strong>, il sera rapi<strong>de</strong>mentattelrit d'une paralysie totale; le plus grave <strong>de</strong> ces maux étantl'inhabilité ministérielle, favorisée .par certaines disposition? <strong>de</strong><strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1046, réformons <strong>la</strong> Constitution et ie maldisparaîtra: supprimons <strong>la</strong> cause, l'effet sera également «upprimé.Voilà, je crois, lo raisonnement qui semble à l'arrièrep<strong>la</strong>n<strong>de</strong> toutes les propositions <strong>de</strong> révision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Nous n'acceptons pas, mes chcrs collègues, que l'on pose leproblème comme le faisaient, ce matin, certains articles <strong>de</strong> Upresse parisienne.Mme Germaine Peyroles. Très bien!M. Robert Vsrdisr. Certains Journaux écrivent que ceux quis'opposeraient à ia révision uo tel ou tel article, ceux quiresteraient attachés — c'est lo ens du groupe socialiste — à<strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1016 sont satisfaits du régime actuel et serésigneraient avec légèreté à voir so perpétuer l'instabilité ministérielleet les mauvaises conditions <strong>de</strong> travail du Parlement.Nous n'acceptons pas une telle affirmation. (App<strong>la</strong>udissementsà gauche et sttr quelques bancs au centre.)Nous tenons compte, en effet, <strong>de</strong>s enseignements <strong>de</strong> l'expérience.Nous sommes tous d'accord pour déplorer lo mal quefait au régime l'Instabilité ministérielle. Nous souscrivonsvolontiers à <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription qu'a faito M. le prési<strong>de</strong>nt Paul Reynauddans son intervention et dans l'exposé <strong>de</strong>s motifs <strong>de</strong> l'une<strong>de</strong> iscs propositions <strong>de</strong> résolution.Je formulerai, toutefois, une réserve sur certaines <strong>de</strong>s affirmations<strong>de</strong> M. lo prési<strong>de</strong>nt Paul Reynaud.Notre collègue, dans un exposé <strong>de</strong>s motifs, écrit, à l'adressa<strong>de</strong> ceux qui s'opposeraient a certaines réformes constitutionnelles:« Notre responsabilité, <strong>de</strong>vant l'Histoire serait <strong>la</strong> même quecello <strong>de</strong>s privilégiés <strong>de</strong> l'ancien rcglme qui causèrent sa mortpar leur refus <strong>de</strong> ne rien réformer. »Laissant <strong>de</strong> côté les réserves que fait naître l'assimi<strong>la</strong>tion<strong>de</strong>s <strong>parlementaires</strong> d'aujourd'hui aux privilégiés <strong>de</strong> l'ancienrégime (Sourire* à gauche.) jo rappellerai seulement que lesprivilégié? <strong>de</strong> l'Ancien régime ne s opposaient pas seulement à<strong>de</strong>s transformations d'ordre politique, ils s'opposaient également,et surtout, à <strong>de</strong>s transformations économiques, socialesMppfaurfissemeiif; à qauche.) et aussi — ce qui donnera peutêtreplus d'actualité h cette comparaison — à <strong>de</strong>s transforma*tions fiscales. (Sourires.)N'estimez-vous pas que ce sont <strong>de</strong> tels refus qui engendreraient<strong>la</strong> plus grave responsabilité d'une Assemblée comme <strong>la</strong>nfttre ?Nous pensons que <strong>de</strong> telles oppositions sont plus importantespour l'avenir du régime quo <strong>de</strong>s oppositions à certaines dispositionsconstitutionnellesMais je reviens à mon propos. Est-ce bien <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong>1916, celle qui nous régit actuellement, qui est à l'origine <strong>de</strong>amaux dont souffre lo régime ? Est-co bien elle, en particulier,qui est à l'origine <strong>de</strong> l'instabilité ministérielle?Je crois que les chiffres — ceux quo citent les auteurs <strong>de</strong>propositions <strong>de</strong> revision — répon<strong>de</strong>nt d'eux-mêmes.Evoquant <strong>la</strong> III* République, M. le prési<strong>de</strong>nt Paul Revnaudindique dans un <strong>de</strong> ses exposés <strong>de</strong>s motifs, qu'elle a èonnu105 gouvernements. Encore faut-il préciser que <strong>la</strong> movenne<strong>de</strong> <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> ce»? gouvernements est re<strong>la</strong>tivement élevée,'parcequ'il y a eu <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calme, <strong>de</strong> stabilité économique etsociale, qui entraînaient nécessairement <strong>la</strong> stabilité politique.Mais, dans les pério<strong>de</strong>s troublées, l'instabilité ministérielle sous<strong>la</strong> IH* République a été p!us gran<strong>de</strong> encore que l'instabilitédont nous souffrons aujourd'hui. Entre les élections <strong>de</strong> mai 1933et le 6 février 1931, par exemple, <strong>la</strong> France a connu six gouvernements,soit une durée moyenne <strong>de</strong> trois mois et quelquesjours, donc bien moindre que <strong>la</strong> durée moyenne <strong>de</strong>s gouvernements<strong>de</strong> <strong>la</strong> IV e République.Il est si vrai que le mal était i<strong>de</strong>ntique que nom pourrionsconsidérer comme interchangeable certaines <strong>de</strong>scriptionsexactes que l'on fait du régime actuel.Je relève, dans une proposition <strong>de</strong> M. Barrachin, <strong>la</strong> phrasesuivante:« Le nœud <strong>de</strong>s difficultés que traverse <strong>la</strong> démocratie françaiseest dans ces crises inutiles, purement <strong>de</strong>structives, coûteuses,délibérément provoquées sans motif politique sérieuxet sans qu'il existe <strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> rechange pour soutenir leGouvernement. »M. Jean Durroux. C'est une découverte!M. Robert Verdler. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> permission, mes cherscollègues, <strong>de</strong> vous lire un texte un peu long, mais où vous


<strong>la</strong> minorité, en <strong>la</strong>issant supprimer les majorités qualifiées,actuellement nécessaires, A nous priver d'wi catiaiu nombred'armes que nous avons entra nos mains.Croyez-vous que nous allons être asm naïf* pour consentiraussi facilement à abandonner ces arme*» A vous les Uvror. Afaire en sorte que, dans un débat <strong>de</strong> révision constitutionnelle,nous n'ayons plus notre mot à dire TVoilû une <strong>de</strong>s raisons essentielles pour lesquelles nous nousopposons à <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article 90. (Apptotf&mmefils àgauche.)M» Robert Brvyneol. Vous pronierez <strong>de</strong> 'cette modificationiuand vous serez <strong>la</strong> majorité. Et <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité, c'est <strong>la</strong>Îoi <strong>de</strong> <strong>la</strong> démocratie.ML Robert Verdler. Monsieur Bruynecl, Je vous répondraid'abord que quand nous aurons <strong>la</strong> majorité, nous nous conduirons<strong>de</strong> <strong>la</strong> même manière; nous estimerons que, dans uneaffaire aussi grave que ia revision constitutionnelle, pour iasolidité du régime 11 sera bon, il sera loyal <strong>de</strong> tenir compte,dans une <strong>la</strong>rge mesure, <strong>de</strong> ce qui sera alors <strong>la</strong> minorité dans<strong>la</strong>quelle vous vous trouvorez.IL Robert Bruyncel. Nous avons toujours tenu compte <strong>de</strong> <strong>la</strong>miuorité.IL Robert Verdler» Puis, nous ne pensons pas qu'il sn!t bon,encore une fois, d'appliquer <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité simple pouria Constitution qui est le for<strong>de</strong>ment même du régime républicain.». te prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> le eemmleeien. Très bien!M. Robert Bruyneel Nous en prenons bonne note.M. Robert Verdler. Mais je reprends cc que Je disais sur lesraisons d'ordre politique qui Justifient noue position.Si nous n'avions pas eu déjà l'intention <strong>de</strong> nous opposer àcette révision, nous aurions été mis en gar<strong>de</strong> par un certainnombre <strong>de</strong> discours prononcés récemment.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, par exemple, à Lille, a annoncéson intention <strong>de</strong> proposer aux groupes <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité actuelle<strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> nos institutions comme fon<strong>de</strong>ment<strong>de</strong>s futures alliances électorales. U s'agit donc, autour <strong>de</strong> ceiroblème <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision constitutionnelle, <strong>de</strong> former une coali-électorale. Vous comprendrez que nous n'avons aucunefionenvio <strong>de</strong> faciliter cctto opération, nous qui voyons cette majorité— car cc serait <strong>la</strong> même — à l'œuvre <strong>de</strong>puis déjà plus <strong>de</strong>quatre ans.Voilà pourquoi nous nous opposons à ce tic modification dol'article W.Naturellement, si je vou<strong>la</strong>is anticiper sur d'autres débats qui,sans nul doute, suivront, j'ajouteials quo nous ne faciliteronspas cette revision parce que nous discernons déjà (luellesautres révisions nous seront proposées ensuite. La révision <strong>de</strong>l'article 00 n'est pas une fin en soi. On ne nous <strong>la</strong> propose pasuniquement pour une satisfaction <strong>de</strong> l'esprit; on nous <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour faciliter d'autres revisions, en particulier )arevision <strong>de</strong>s articles concernant le droit <strong>de</strong> dlsnolutlon dontnous ne pensons pas qu'elle serait un moyen <strong>de</strong> remédier Al'instabilité ministérielle actuelle.Mais je ne veux pas m'engager dans ce débat qui serait prématuréet qui s'ouvrira plus tard.Ces considérations ne signifient pas que nous nous opposeronssystématiquement à toute reforme. Elles ne signifientsurtout*pas, je le répète en raison <strong>de</strong> l'interruption <strong>de</strong> M. PierroAndré, que nous sommes satisfaits <strong>de</strong> l'état présent <strong>de</strong>s choses,ue nous nous désintéressons <strong>de</strong> toute recherche sincère2'améliorations à apporter au fonctionnement <strong>de</strong> notre régime.Jo tiens cependant à ajouter que <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong>s textes, qu'ils'agisse <strong>de</strong>s textes constitutionnels ou <strong>de</strong>s textes réglementairesre<strong>la</strong>tifs au travail <strong>de</strong> l'Assemblée, ne saurait à elle seulemodifier profondément notre vie puhlique. n faut que cetteréforme <strong>de</strong>s textes soit accompagnée d'une transformationprofon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mœurs politiques.Jo citais tout à l'heure une page <strong>de</strong> Léon îtltim sur cequ'étaient les crises ministérielles avant <strong>la</strong> guerre, sur leurvanité, sur leur nombre trop élevé. Au terme <strong>de</strong> cette analyse,Léon Blum s'écriait: « Ah! s'il y avait en France <strong>de</strong>s partispolitiques 1 »Mes chers collègues, je crois que cc regret formulé parLéon Blura nous déviions l'exprimer aujourd'hui, car c'estsans doute <strong>de</strong> ee côté-là que nous <strong>de</strong>vrions chercher <strong>la</strong> causevéritable <strong>de</strong> l'instabilité ministérielle que tout ie mon<strong>de</strong> prétenddéplorer aujourd'hui.Cette constatation, d'ailleurs, ce ne sont pas seulement dissocialistes qui h fontJe lisais récemment-les lignes suivantes, tirées d'une étu<strong>de</strong><strong>de</strong> M. Raymond Aron qui concerne précisément <strong>la</strong> revisionconstitutionnelle;« Le Parlement français n'a jamais eu <strong>de</strong> partis organisés,en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois. Les gouvernements ont toujoursrésulté d'une compétition subtile entre <strong>de</strong>s groupes sanscohérence et <strong>de</strong>s appétits multiples. » (App<strong>la</strong>udissements àgauche. — tntem Bftwij à droitesC'est ce<strong>la</strong> qui est <strong>la</strong> cause véritable <strong>de</strong> l'instabilité ministérielle.Dans ses diverses propositions <strong>de</strong> résolution, M. Paul Heynatidse réfère très volontiers à l'exemple britannique. Je fais beau*coup <strong>de</strong> réserves sur ccs références mais, encore une fols, Je neveux pas «'attar<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s quetUon* qui seront traitées plus<strong>la</strong>rd.Je venx seulement dire que, si nous regardons l'histoire <strong>de</strong><strong>la</strong> Gran<strong>de</strong>-Bretagne, non pas seulement au XX* siècle, mais auXIX- siècle, nous nous apercevons que les crises ministérielle*y liaient extrêmement nombreuses, bien qu'il y etU à cemoment-là le même droit <strong>de</strong> dissolution qu'aujourd'hui. Ppui*quoi ccs crise* étalent-elles nombreuses t Parce que los Brl*<strong>la</strong>nniques n'étalent pas arrivés d'un seul coup à cette cohésion<strong>de</strong> leurs partis politiques à <strong>la</strong>quelle ils sont parvenus aujourd'huiet qui est à l'origine <strong>de</strong> cette stabilité que nous leurenvions.Pourquoi y avalt-ll en Angleterre, au xix* siècle, <strong>de</strong> très nombreusescrises ? Parce qu'il y avait sans cesse <strong>de</strong>s dissi<strong>de</strong>nteui quittaient le camp <strong>de</strong>s « whigs » pour prser dans le campes « toile? » ou qui, inversement, quittaient le camp <strong>de</strong>e« tories » pour passer dans le camp <strong>de</strong>s « whigs ». C'est pourceh qu'il y avait <strong>de</strong>s crises presque aussi fréquentes que !esnôtres. C'est exactement, vous le savez bien, ce qui ee passedans notre Parlement.Ile portez-vou* aux récents événements politiques <strong>de</strong> notrepays!M» Pierre André. Me permet Irez-vous encore quelques mots,mon cher collègue fM. Robert Verdler. Je vous en prie.Mi Pierre André. Je m'excuse <strong>de</strong> vous Interrompre <strong>de</strong> nou*veau et je vous remercie <strong>de</strong> votre amabilité.Mais Je désire attirer l'attention <strong>de</strong> nos collègues sur h raisouessentielle, me semble-t-Jl, <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilité ininistiriclie ersAngleterre.Vous avez dit que co pays avait connu <strong>de</strong>s pfaio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> crisesparce que les conservateurs passaient dans lo camp <strong>de</strong>s travaillistesou Inversement. {Exc<strong>la</strong>mations à gant h c.)M. Robert Verdler. Il ne s'agissait encore ni <strong>de</strong>s uns ni <strong>de</strong>sautres.M. Pierre André. Je crois que <strong>la</strong> véritable raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilitéministérielle ang<strong>la</strong>ise est le système électoral majoritaireà un seul tour. En elret, il est bien'évi<strong>de</strong>nt qu'avec un svstèmeélectoral majoritaire à un seul tour <strong>de</strong> scrutin, comme en'Angle*tercr, on parvient assez facilement — et les Ang<strong>la</strong>is nous enfont <strong>la</strong> démonstration k peu près à chaque élection — à dégagerune majorité cohérente qui, le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s élections,installe le Gouvernement et ne peut pratiquement pas le renverser.M. Jean Binot. C'est lié au nombre <strong>de</strong>s partis,M. Pierre André. Par conséquent, le secret <strong>de</strong> îa stabilitéministérielle ang<strong>la</strong>ise, c'est d'abord le scrutin électoral majoritaireà un tour.M. Edouard Reprewx. Me permettez-vous également <strong>de</strong> vousInterrompre, monsieur Verdier fM. Robert Verdier. Volontiers.Je vous répondrai tout à l'heure, monsieur Pierre André.M. Edouard Repreux. La remarque <strong>de</strong> M. Pierre André nousparait très intéressante. Je voudrais simplement lui faire observerque <strong>la</strong> stabilité ministérielle suédoise est au moins égalo à<strong>la</strong> stabilité ministérielle ang<strong>la</strong>ise, encore que lo régime électoralsuédois soit tout à'fait différent,Eîa stabilité ministérielle a peut-être d'autres cause3 beaucouplus profon<strong>de</strong>s, qui sont d'ordre économique et social, commes disait M. Verdier tout à l'heure. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)Mi Robert Verdier. Je crois, en effet, monsieur Pierre André,qu'on peut discuter à perte <strong>de</strong> vue sur l'influence <strong>de</strong>s systèmesélectoraux.Nombre <strong>de</strong> nos collègues attribuent, par exemple, au fait queh IIP llépublique a longtemps connu le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin majoîi<strong>la</strong>ireuninominal k <strong>de</strong>ux tours, une plus gran<strong>de</strong> stabilité ministérielle.Or, c'est, je le répète, fort contestable.De telles discussions sont prématurées. M. Depreux vient <strong>de</strong>montrer l'effet limité qu'on peut attendre <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> scrutinsur <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s gouvernements.Nous restons persuadés que <strong>la</strong> véritable cause <strong>de</strong> l'instahi-*lité ministérielle est l'éc<strong>la</strong>tement trop facile <strong>de</strong>s majorités, éc<strong>la</strong>tementdû k l'absence (le discipline du plus grand nombfe <strong>de</strong>nos groupes <strong>parlementaires</strong> et k l'absence <strong>de</strong> cohésion <strong>de</strong> <strong>la</strong>plupart <strong>de</strong> nos formations politiques.Lorsque j'ai été interrompu, j'al<strong>la</strong>is faire allusion à <strong>de</strong>s événementspolitiques récents qui se sont déroulés ici même. Vousn'avez certainement pas ounlié que <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière crise ministériellea été provoquée par le fait qu'un certain nùfnbre <strong>de</strong>députés appartenant an parti même (lu précé<strong>de</strong>nt préskient ditconseil, uui. dans <strong>de</strong>s aébats antérieurs sur le même suiet.


avalent volé <strong>la</strong> confLtnce à ce gouvernement, lui ont tout d'uncoup retiré leur confiance et oui môme été — si mes souvenlrssont précis — & <strong>la</strong> pointe do l'attaque contre ce gouverne*ment. {App<strong>la</strong>udissements à gauche,)Je c.ite col oxemple parce qu'il est ie <strong>de</strong>rnier en date, ra:


En troisième lieu, on nous déc<strong>la</strong>re: ls système actuel offre<strong>de</strong>s garanties. Vous risquez, en les supprimant! d'exposer nosInstitutions A. un danger.La première objection ne nous retiendra pas longtemps. Otinous ait: « il ne convient pas d'opérer utte revision impôt tante<strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution au tenue d'une légis<strong>la</strong>ture. *U est attristant que l'on tienne un pareil propos.Sommes-nous condamnés à ne plus rien faire pendant un an ?Considérons-nous donc que le mandat <strong>de</strong> député dure quatreans, dont les <strong>de</strong>ux premières années sont d'ailleurs occupéesA essayer <strong>de</strong> rechercher une majorité passible T Nous aurionsahisl un mandat réduit A <strong>de</strong>ux ans « actifs », si j'ose ainsim'expilmcr.Nous avons encore <strong>la</strong>rgement ie temps <strong>de</strong> réaliser au moinsCette réforme partielle, si ce n'est celui d'opérer, dans l'annéequi nous sépare <strong>de</strong>s élections, <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> léforme que noussouhaitons.Notons, d'ailleurs, quo <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1016 a été réllgéeen sept mois; or, c'était quand même une œuvre beaucoupplus Importante que célle & <strong>la</strong>quelle nous nous attachonsaujourd'hui.M, lo prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. Nous nous en apercevons.M. Jean Legaret. Peut-être aurait-il fallu, & l'époque, y consacrerun peu plus <strong>de</strong> temps pour éviter précisément celui quenous y consacrons encore aujourd'hui.On nous objecte aussi — et c'est plus important : « Pourquoivouiez*VCFU8 Tendre plus facile <strong>la</strong> revision ? Quoi est votre <strong>de</strong>ssein? Car votre action présente n'est qu'un moment dansl'œuvre que vous voulez accomplir ? »« Si nous nous accordons, nous expose-t-on, sur certainsproblèmes et sur les solutions, alors nous pourrons, ensëtable,examiner <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> l'article 00 qui. d'ailleurs, serainutile puisque, par définition, nous serons d'accord. »Je crains que ceux qui tiennent ce <strong>la</strong>ngage ne comprennentpas très bien l'enjeu <strong>de</strong> notre discussion. Les suivre seraitsubordonner A nos préoccupations Immédiates, pour <strong>de</strong>main,pour cinquante mis, pour cent ans peut-être — on ne sait —•les possibilités <strong>de</strong> revision offertes a nos enfants.Nous engagerions l'avenir sur nos divisions actuelles.M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> oommlsslon. Très Lien!M. Jean Leiarst. I.a procéduro <strong>de</strong> revision constitutionnellene doit pas être établie en fonction d'un objet présent. Elleest un moyen permanent d'adapter et do corriger <strong>de</strong>s imperfectionsqui se révèlent A l'épreuve du temps et qui se révélerontpeut-étro très tard.Nous répondrons donc A cette objection que, quelles quesoient nos déterminations présentes, celles-ci ne conditionnenten aucune façon notre action uu ? égard <strong>de</strong> l'article 00. (App<strong>la</strong>udissements*)Soucieux, cependant, <strong>de</strong> faire A <strong>la</strong> question qui nous est poséeune réponse, ne fût-ce qu'une réponse <strong>de</strong> courtoisie qui d'ailleursne surprendra personne, nous dirons très nettement ceque nous entendons réaliser <strong>de</strong>main avec l'article 00 modifiéou maintenu.Nous avons dit fréquemment — les orateurs qui m'ont précédéont rejoint notro pensée — quo nous voulons éviter cetteInstabilité ministérielle qui est un cancer pour <strong>la</strong> vie française.Nous avons dit que cette instabilité nous fait perdre toutcrédit international et toute efficacité interne.Nous avons cherché <strong>de</strong>s solutions et nous avons fait <strong>de</strong>spropositions pour y parvenir.Nous avons indique — M. Paul Reynaud l'a traduit, en effet,dans <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> loi, ainsi d'ailleurs que d'autres <strong>de</strong>nos collègues — que le seul moyen d'y parvenir était <strong>de</strong>rendre sa valeur à <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> dissolution A <strong>la</strong>quelle noussommes profondément attachés parce qu'elle est un rouageessentiel du régime parlementaire.Nous avons ait aussi et écrit que cette dissolution <strong>de</strong>vait êtreautomatique, pour éviter que le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> République,, Irresponsable politiquement, se trouvo dans l'alternative do« se soumettre ou <strong>de</strong> se démettre », ce qui est une hérésieparlementaire.Nous avons <strong>de</strong>mandé que <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance re<strong>de</strong>vienneun acte exceptionnel, grave, solennel, par <strong>la</strong>quelle, surun problème capital, soient engagées tout A <strong>la</strong> fois, <strong>de</strong>vant lepays seul souverain, <strong>la</strong> vie du Gouvernement — c'estentendu — mais aussi <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> l'Assemblée nationale qui renversele Gouvernement.Nous disons avec force que le «c train constitutionnel » <strong>de</strong><strong>de</strong>main, quel que soit le résultat du débat d'aujourd'hui, <strong>de</strong>vracomporter une réforme du titre VIII <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1946,Constitution qui, sur ce point, a totalement manqué à <strong>la</strong> missionui lui était assignée, car elle a simplement p<strong>la</strong>qué A côté3'institutions purement métropolitaines <strong>de</strong>s institutions d'outremer,en n'accomplissant nullement l'essentiel <strong>de</strong> sa tâche: unamalgame <strong>de</strong> tout ce oui. en France métropolitaine commeoutre-mer, doit réaliser cette gran<strong>de</strong> entité culturelle, économique.sociale, politique, humaine, enfin, que doit être l'Unionfrançaise. (App<strong>la</strong>udissements sur certains bancs à gauche clsur divers bancs au centre.)ie répète quo nous ne faisons ainsi qu'une réponse <strong>de</strong> courtoisieA ceux qui nous ont posé <strong>la</strong> question. True n'est pas <strong>la</strong>raison qui nous a conduits à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Nous <strong>de</strong>mandons <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> l'article 90 pour <strong>la</strong> raisontrès simple qu'il nous apparaît mauvais. Il est d'abord une disposition<strong>de</strong> cet article que nombre d'entre nous jugent mauvaise:c'est l'existerico ie <strong>la</strong> double phase, celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution et celte du projet <strong>de</strong> loi.C'est pourquoi noire rapporteur a proposé <strong>la</strong> fusion <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>ux phases, ce qui, d'ailleurs, pourra soulever quelques difficultésd'interprétation i t d'application, car nous avons en assez<strong>de</strong> mal — il a fallu un avis du conseil d'Etat — pour fairereconnaître au Gouvernement le droit <strong>de</strong> déposer un projet <strong>de</strong>loi, alors que lui est très contesté celui <strong>de</strong> déposer uneproposition <strong>de</strong> résolution.Si on fusionne les <strong>de</strong>ux systèmes, un nouveau débat s'instaureraquant aux droits du Gouvernement, qui nécessitera sansdoute un nouvel avis <strong>de</strong> là Haute Assemblée.Restons-en là. Ce n'est pas le débat pour l'instant.On nous dit, M. Verdier notamment, que l'article 90 contient<strong>de</strong>s dispositions heureuses, <strong>de</strong>s garanties, <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>-fous etsingulièrement l'exigence <strong>de</strong> majorités qualifiées où l'on volt unempêchement A <strong>de</strong>s réformes hâtives.On évite ainsi, dit-on, les emportements passagers. Lorsquel'on réunit autour d'une réforme, l'acquiescement <strong>de</strong> beaucoupd'hommes et <strong>de</strong> femmes particulièrement au fait <strong>de</strong> ces questions,ce<strong>la</strong> prouve que <strong>la</strong> réforme est bonne.Je ne crois pas à l'excellence <strong>de</strong>s majorités qualifiées, surtouten matière constitutionnelle, précisément parce que ces majoritésqualifiées sont trop nombreuses pour se réunir autour d'untexte totalement satisfaisant.Nous savons par expérience quels efforts ont dû être faitspour parvenir A <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> novembre <strong>de</strong>rnier. Nous savonsquelles conversations, je n'oserai dire c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stine?, ie diraisimplement privées, nous ont conduits peu A peu, par l'œuvre<strong>de</strong> quelques hoapnes, par l'obstination <strong>de</strong> tous, A <strong>la</strong> mener àbien.En définitive, l'exigence d'une majorité qualifiée ne peutavoir, A mon sens, qu'un résultat négatif et M. Verdier arenforcé mon propos en disant: Nous, opposition, nous n'abandonneronsjamais <strong>la</strong> nécessité d'une majorité qualifiée parcequ'elle est notre arme.La majorité qualifiée permet d'empêcher, mais non <strong>de</strong> progresser..Or, ce qu'il faut A une assemblée, ce qu'il faut A <strong>de</strong>shommes et <strong>de</strong>s femmes qui veulent aller <strong>de</strong> Pavant, c'est lepouvoir <strong>de</strong> créer et non pas simplement celui d'empêcher.Une majorité qualifiée ne peut pas se grouper autour <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>s.idées et <strong>de</strong> grands textes. Elle ne peut se grouper —nous en avons l'expérience — qu'autour d un compromis, uncompromis recherché <strong>la</strong>borieusement, péniblement acquis etrédigé et, par conséquent, semé <strong>de</strong>s inévitables chausses-trapesu'on trouve dans fout texte do ce genre, qui nous mène à3es discussions semb<strong>la</strong>bles A celles qui ont préludé A notredébat d'aujourd'hui.La majorité qualifiée est, en somme, h mi-chemin entre <strong>la</strong>majorité simple, qui est <strong>la</strong> loi démocratique, et <strong>la</strong> règle <strong>de</strong>l'unanimité qui est <strong>la</strong> coutume diplomatique dont on sait qu'elleest facilement ùn système étouffant, synonyme d'impuissance.Je reproche donc à <strong>la</strong> majorité qualifiée <strong>de</strong> se situer entre <strong>la</strong>loi démocratique et l'impuissance <strong>de</strong> l'unanimité. Je préfèrequ'on en revienne purement et simplement A <strong>la</strong> loi démocratiquehabituelle.On me dit uussi:Le référendum est une garantie contre les dangers et égalementun hommage utile, efficace, A <strong>la</strong> souveraineté popu<strong>la</strong>ire.Je ne crois pas que l'on puisse recourir utilement au référendumpour régler un débat constitutionnel. Etant donnél'importance <strong>de</strong>s textes qui seraient soumis au peuple, étantdonné <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s mots qui seraient contenusdans ces textes, je ne crois pas qu'un référendum puisse tireautre chose qu'une prise <strong>de</strong> position politique sur une donnéeexclusivement technique.Je crains qu'un référendum ne se transforme en un débatpassionnel, politique, soumis A <strong>de</strong>s préoccupations momentanéesalors que, encore une fois, il s'agit d'établir un textedéfinitif et A longue portée. - .Cependant, nous dit-on, tout ce<strong>la</strong> offre <strong>de</strong>s garanties dont <strong>la</strong>suppression risque <strong>de</strong>main <strong>de</strong> faire courir un danger A nosinstitutions.Vous risquez, nous expose-t-on qûe, <strong>de</strong>main, les générationsfutures, emportées par je ne sais quel raz <strong>de</strong> marée, transformenttotalement les fiases ^nêmes do ta Constitution.


Ce<strong>la</strong> s'est produit, on effet, en 1875.tas constituants avalent prévu une procédure <strong>de</strong> revision ,dans le <strong>de</strong>ssein très précis <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer rapi<strong>de</strong>ment lo Prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> <strong>la</strong> République por un monarque. On sait par quel étrange<strong>de</strong>stin, neuf ans après, <strong>la</strong> procédure qu'ils avaient instituéeen vuo <strong>de</strong> cet objet a servi a instaurer définitivement <strong>la</strong> Républiqueen France.Je ne nie pas qu'il puisse se révéler un danger, mais levols également les dtftlcultés <strong>de</strong> ia vie nationale et ie redouteque l'on ne refuse <strong>de</strong> surmonter les criantes difficultés actuellespar crainte d'éventuels périls indéterminés.C'est pourquoi Je pense qu'il faut, en <strong>la</strong> matière, agir avecru<strong>de</strong>nce et c'est parce que <strong>la</strong> proposition en cause est pru-que ie m'y rallie.SenteComme M. Verdler, ie refuserais do remp<strong>la</strong>cer l'actuelle procédurerigi<strong>de</strong> <strong>de</strong> révision do <strong>la</strong> Constitution par une procédure<strong>de</strong> revision souple faisant appel à <strong>la</strong> loi ordinaire.Mais si j'estime qu'il est indispensable d'entourer <strong>de</strong> difficultés<strong>la</strong> mise en œuvre d'uno revision constitutionnelle, jopense cependant que <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> l'article 00 donne le pasaux difficultés sur les possibilités.Il convient <strong>de</strong> rétablir un équilibre entre elles, équilibre quidoit permettre à <strong>la</strong> fols d'apporter les modifications ulUes etd'éviter <strong>de</strong> réels dangers.Ce<strong>la</strong> m'amène à mon troisième propos que j'évoquerai rapi<strong>de</strong>mentet qui est <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution envisagée.Je serai bref, d'autant que les auteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionauraient pu se dispenser <strong>de</strong> proposer une solution détaillée,se contentant simplement d'indiquer les motifs qui les ontamenés à envisager <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article 90, et <strong>la</strong>issant aurapporteur le soin d'Indiquer, comme l'a fait M. Defos du Rau,dans quel sens il conviendrait <strong>de</strong> s'orienter.La solution proposée, nous a dit M. le prési<strong>de</strong>nt Paul Reynaud,rejoint celle <strong>de</strong> 1875.Elle se caractérise donc par trois traits : en premier lieu, levote séparé <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s assemblées sur l'opportunité et<strong>la</strong> portée <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision, décision qui est prise a <strong>la</strong> majoritéabsolue <strong>de</strong> chaque assemfblée: <strong>de</strong>uxièmement, revision ellemêmeopérée par le congrès du Parlement; troisièmement,vole <strong>de</strong> cette révision i <strong>la</strong> majorité simple <strong>de</strong>s membres ducongrès.Le vote séparé par chacune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux assemblées s'Impose —l'expérience <strong>de</strong> 1875 le montre — rien que par le fait que leConseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République risquerait, sans cette précaution,d'être emporté par un vote massif <strong>de</strong>s députés qui pourraientsouhaiter sa disparition.En toute hypothèse, d'ailleurs, j'ai été frappé par <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration<strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt Paul Reynaud sur le fait qtie le votemême du Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République constitue une nouvellegarantie contre un emballement passager, étant donné que leConseil <strong>de</strong> 1a République n'a pas lo mémo rythme <strong>de</strong> renouvellementque l'Assemblée.M. Robert BruyneeL Les <strong>de</strong>ux assemblées peuvent ne pasavoir <strong>la</strong> même majorité.M. Jean Lagarst. Exactement. Par conséquent, je crois que,là, le danger est illusoire.Quant à <strong>la</strong> réunion du congrès pour opérer <strong>la</strong> revision, jeicrois qu'elle doit satisfaire ceux qui veulent une procédure aerevision rigi<strong>de</strong> et qui, comme moi, ne se satisfont pas d'uneconstitution souple, modifiable par le système <strong>de</strong> <strong>la</strong> loiordinaire.Est-il, en effet, système plus solennel, offrant plus <strong>de</strong> garanties,que <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong> tous les <strong>parlementaires</strong>, réunion qui neae produit que pour l'élection du chef <strong>de</strong> l'Etat tM. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt da <strong>la</strong> sommieeiofi. C'est mémo un peu tropsolennel pour pouvoir travailler IM. Jean Lscarst. Je n'en suis pas tellement sûr, monsieur leprési<strong>de</strong>nt et je vous dirai tout a l'heure pourquoi.La revision <strong>de</strong> notre Constitution doit revêtir autant <strong>de</strong> solennitéque <strong>la</strong> cérémonie d'élection du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> République.Je trouve que cette réunion commune <strong>de</strong>s députât et <strong>de</strong>ssénateurs offre plus <strong>de</strong> garanties que <strong>de</strong>s conversations, siagréables soient-elles, dont le caractère feutré et c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stin disparaîtraau grand jour <strong>de</strong> l'Assemblée <strong>de</strong> Versailles.Dans une affaire aussi grave et aussi importante pour l'avenirdu pays, i'aime mieux que les hommes se rencontrent tousdans un hémicycle plutôt que charger certains d'entre eux durôle <strong>de</strong> mistf dominici dans chaque Assemblée, l'un déc<strong>la</strong>rantqu'il peut gagner tant <strong>de</strong> voix, l'autre tant, ces approximationssuccessives <strong>de</strong>vant finalement aboutir à une majorité.„ M. le prési<strong>de</strong>nt ds <strong>la</strong> eommlsslon. 11 y a aussi <strong>de</strong>s couloirs àVersailles.M. Jean Lsgarat. Sans doute, mais les couloirs conduirontdirectement à <strong>la</strong> salle <strong>de</strong>s séances.Sur <strong>la</strong> majorité simple, je n'insisterai pas, ayant déjà ditce qu'il faut en penser. li apparaît cependant qu'elle no serapas si facile à obtenir. L'exemple <strong>de</strong> décembre J953 le montre;mais, je vous le domando, qu'eût-on obtenu en décembre 19 r *3si uno majorité qualifiée avait été exigée ?Telles sont dono les raisons qui ont conduit <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> majorité<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'U. D. S. R. et <strong>de</strong>s Indépendants dagauche à signer <strong>la</strong> proposition rédigée par M. Paul Reynaud etqui m'ont amené à prendre <strong>la</strong> parole <strong>de</strong>vant vous, ce soir. Laréforme <strong>de</strong> l'article 00 n'est pas pour nous un but final.J'ai dit los objectifs quo nous nous sommes fixés, mais nousfaisons passer cotte réforme do l'articlo 90 avant les autresÎiarce que, si elle est réalisée, elle rendis plus aisées les modlloationscapitales que nous souhaitons.Sans doute M. Verdler o-t-ii raison lorsqu'il nous dit quenotre Constitution n'est pas <strong>la</strong> cause unique <strong>de</strong> tous nos maux.J'en conviens bien volontiers. Les mauvaises habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>shommes y ont leur part, autant que los institutions, peut-êtreplus.Mais il est plus facile <strong>de</strong> modifier les Institutions que <strong>de</strong>réformer les caractères et s'il y suffisait une proposition dorésolution ou <strong>de</strong> loi tendant à modifier les mœurs <strong>parlementaires</strong>,le suis sûr que nous pourrions <strong>la</strong> déposer, jo ne suis passûr qu'elle serait votée et jo suis encore moins sûr qu'elleserait appliquée.M. Repart BruyneeL Nous voyons bien déjà <strong>la</strong> difficulté quenous avons à faire appliquer le règlement tV. Jean Lsgarat. Commençons donc par le plus facile sansnégliger pour autant le plus ardu qui dépend d'ailleurs, pourune bonne part, <strong>de</strong> notre action individuelle sur nous-mêmes.Il n'est pas <strong>de</strong> constitution parfaite. M. Verdler l'a dit. C'estexact. Ce serait beaucoup trop simple, d'ailleurs, une constitutionparfaite. S'il en était une, il suffirait <strong>de</strong> <strong>la</strong> voter, maisil en est <strong>de</strong> mauvaises, il en est <strong>de</strong> médiocres et le rôle <strong>de</strong>sresponsables quo nous sommes e?» <strong>de</strong> chercher à los rendromeilleures.C'est donc aujourd'hui un préa<strong>la</strong>ble que nous voulons.Un propos plus ambitieux, qui eût englobé tous les articlesauxquels on a fait allusion, risquerait d'être sans suite si l'onveut bien considérer que cette légis<strong>la</strong>ture approche <strong>de</strong> sonterme.Aujourd'hui donc, nous limiterons notre espoir Immédiatà l'amélioration <strong>de</strong> l'instrument qui nous a été confié. Le progrèsréalisé nous permettra <strong>de</strong>main <strong>de</strong> faire autre chose, <strong>de</strong>préparer l'œuvre <strong>de</strong> nos successeurs.Peut-être alors pourront-ils sortir <strong>de</strong> l'ornière d'impuissanceoù s'enlisent nos institutions et où <strong>de</strong>main risque d'étouffer<strong>la</strong> France. (App<strong>la</strong>udissements sur certains bancs à gauche etsur quelques bancs au centre, à droite et à l'extrême droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. L'Assemblée voudra sans doute suspendre<strong>la</strong> séance pendant quelques instants. (Assentiment.)LA séance est suspendue.(La séance, suspendue à dix-sept heures quinze minutes, estreprise à dix-sept heures vingt minutes sous <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>M. Pierre Schneitvr.)PRESIDENCE DI M. PIERRE 8CHNCJTKRM. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. La séance est reprise.Dans <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion générale <strong>de</strong>s propositions dorésolution re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> revision constitutionnelle <strong>la</strong> paroleest à M. Silvandre.M. Jean Silvandrs. Mes chers collègues, mon ami, M. RobertVerdler, a exposé les réserves du groupe socialiste à l'égardd'une modification éventuelle <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitutionet <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure concernant <strong>la</strong> motion <strong>de</strong> censure et <strong>la</strong>dissolution.Mes observations porteront sur les dispositions concernantlus spécialement les départements et territoires d'outre-merSe l'Union française.Aussi bien, un amen<strong>de</strong>ment déposé par l'honorable M. Lecourttend-il a soumettre à revision le titre VIII <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.En outre, les diverses propositions <strong>de</strong> résolution qui ont étédéposées ten<strong>de</strong>nt à une secon<strong>de</strong> revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution,spécialement à <strong>la</strong> Tevislon du titre VIII.Je regrette, à cet égard, que l'Assemblée <strong>de</strong> l'Union françaisen'ait pas encore formulé son avis. De ce point <strong>de</strong> vue,le débat me parait un peu prématuré; il est certain «pie notreAssemblée aurait eu intérêt à connaître l'avis <strong>de</strong> l'Assemblée<strong>de</strong> Versailles.Une proposition <strong>de</strong> M. Ramarony et d'un certain nombre<strong>de</strong> ses collègues traduit le souci causé par <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>sEtats associés, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Tunisie et du Maroc et tend à promouvoirnotamment l'é<strong>la</strong>boration, en accord avec les Etats associés etprotégés, d'uno Constitution do l'linion française et à inviterle Gouvernement à engager <strong>de</strong>s négociations dans ce sensavec les Etats intéressés. Elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> également <strong>la</strong> réformedu titre VIII et <strong>de</strong> l'article 13 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> <strong>la</strong> République,


Enfin, \\m proposition do loi déposée par M. Aubame et uncertain nombre <strong>de</strong> ses collègues tend à reviser égalementlo titre VIII do <strong>la</strong> Constitution, <strong>de</strong> l'article 60 5 82Inclus. M* Aubamo déc<strong>la</strong>re dans son texte; a L'éveil dos peuplesd'outre-mer à <strong>la</strong> conscience do leur personnalité colloctive ne(ait quo reproduire avec un retard naturel lo mouvement quiagita les peuples d'Europe au xix* siècle. Mais... » — ajoute-Ml— « ... instruits djDs événements qut ont formé le mondodu x.\ # siècle, ils savent, ces peuples d'outre-mer, qu'iln'y a plu* <strong>de</strong> nations réellement Indépendantes, que, danslo meilleur <strong>de</strong>s cas, Ils no feraient que changer <strong>de</strong> mattre.lis savent que, dans le moment ou <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s nationscomme <strong>la</strong> Franco et l'Italie so Jugent trop petites et veulentconstituer uno union européenne, co serait folio pour <strong>de</strong>s territoirespauvres do 500.000 à 3 millions d'habitants <strong>de</strong> vouloirco constituer en nations dites Indépendantes. »M. Aubamo déc<strong>la</strong>re quo « <strong>la</strong> réalité française, européenne,voire mondiale, <strong>de</strong> 1055 est <strong>la</strong> coexistence pacillque, ie fédéralisme».Il dit encore nue « sur le p<strong>la</strong>n le plus élevé, il 6'aglraltd'une confédération d'Etats associés, reposant sur les principesd'égalité et <strong>de</strong> non-discrimination définis par le préambule<strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution et les nouveaux accords passés avec les Etatsassociés d'Indochine ».H semble bien que notre collègue confon<strong>de</strong> fédéralisme etconfédération. U ne précise d'ailleurs pas, à cet égard, <strong>la</strong> portée<strong>de</strong>s iéformes do structure qu'il envisage et ne formule pointles modifications qu'il veut apporter aux articles 60 à 82 <strong>de</strong><strong>la</strong> Constitution.Nous aimerions, pour noire part, nous trouver en présence,Vie textes, afin <strong>de</strong> pouvoir les discuter. Comme l'a dit, si j'aibien compris, M. le rapporteur, pour so prononcer sur uneréforme constitutionnelle, Il faudrait en connaître l'objet.Quelles conséquences résulteraient pour l'Union françaisedu fédéralisme ?Le fédéralisme, chacun le sait, est une association interétatique,(fui oblige les Etats membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> fédération à abandonnerune partie do leur compétence à l'autorité fédérale.M. Jean-Hl<strong>la</strong>irs Aubaine. Me permettez-vous une précision ?,M. Jean ailvandre. Jo vous en prie.M. Jean-Hi<strong>la</strong>lra Aubame. Jo vous remercie, mon cher collègue,<strong>de</strong> me permettre do vous interrompre.Je n'ai pus du tout confondu dans mon texte <strong>la</strong> confédérationet <strong>la</strong> fédération. Je sais que ce n'est pas. dans votre esprit, luformule <strong>de</strong> fédéralisme telle que nous <strong>la</strong> connaissons.Nous avons déc<strong>la</strong>ré et ce, <strong>de</strong>puis plusieurs années, quo <strong>la</strong>Constitution <strong>de</strong> 1916 a fait faillite sur <strong>de</strong>ux points. Le premierconcerne les Etats associés. Nous savons, en effet, ce qu'est<strong>de</strong>venue aujourd'hui l'Indochine.Le <strong>de</strong>uxièino a trait à l'assimi<strong>la</strong>tion totale. Point n'est besoin<strong>de</strong> vous décrire <strong>la</strong> situation do ce que l'on appelle encore lesanciennes colonies, <strong>de</strong>venues départements.C'est pour celte raison que mes amis ci moi nous sommesdéc<strong>la</strong>rés partisans do <strong>la</strong> revision du titre VUi <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coiibti-.tution.Nous perdons que <strong>la</strong> fédération représente <strong>la</strong> formu.p d'avenir.C'est un légime fédéraliste, et non <strong>de</strong> confédération, commevous venez <strong>de</strong> le déc<strong>la</strong>rer, que nous préconisons.Et nous pensons quo dans ce système — ceîa est d'ailleurstrès bien exposé dans le texte <strong>de</strong> ma proposition — <strong>la</strong> Constitutiondoit être révisée pour permettre d'arriver, peu à peu,à tin système fédéralif qui est, a nos yeux, beaucoup pluscohérent et soli<strong>de</strong> pour l'Union française.Vous ne vouiez pas prendre <strong>la</strong> peine <strong>de</strong> lire notre texte enentier, <strong>de</strong> voir les pointe essentiels qui y 6ant exposés et vousnous reprochez <strong>de</strong> ne pas avoir fait un texte complet.Noys n'avons pas, comme <strong>la</strong> plupart d'entre voue, fait <strong>de</strong>texte complet. Ce sera le travail do l'avenir. Nous avons <strong>de</strong>mandéque l'article 00 soit revisé. C'est uniquement pour ce<strong>la</strong> quonous avons signé <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> M. Paul Reynaud,sans abor<strong>de</strong>r le fond du problème, mais afin <strong>de</strong> permettre<strong>la</strong> revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Mes amis et moi estimons que <strong>la</strong> Constitution actuelle, ence qui concerne l'Union française, n'est pas du tout soli<strong>de</strong>.Je le répète, le système existant et mis en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>puis neufans a fait faillite sur <strong>de</strong>ux points: départements d'outre-mer etterritoires associés.M. Jean 8ilvandrs. Mon cher collègue, voue avez peut-êtreune vue un peu simpliste <strong>de</strong>s choseé quand vous analysez lesévénements d'Indochine uniquement à <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong> 1a Constitution.Il serait trop long <strong>de</strong> traiter ce problème aujourd'hui, mais 4Je no crois pas que vous soyez dans le Yrai.H ne peut êffe question <strong>de</strong> faillite d'une Constitution, àl'é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle ont participé <strong>de</strong>s élus <strong>de</strong> nos territoires •et qui a tant apporté aux peuples d'outre-mer oui furent auoe-Alés à <strong>la</strong> ratifier uar référendum.iEn ce qui concerne les départements d'outre-mer — les vieillescolonies — je suis <strong>de</strong> ceux qui ont critiqué le système <strong>de</strong>l'assimi<strong>la</strong>tion. Mais, là encore, il y a quelque chose à faire,et dans le cadte même do <strong>la</strong> Constitution.Je disais donc que l'application d'une formule fédérale à coqu'on appelle l'Union française nécessiterait, d'abord, <strong>la</strong> créationd'organes étatiques pour chacune <strong>de</strong>s collectivités <strong>de</strong>vanten faire partie et <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> CÛSorganes; <strong>de</strong>uxièmement, <strong>la</strong> création d'organes fédéraux et !adétermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s collectivitésdans les organes fédéraux.Ces éléments sont <strong>la</strong> souice <strong>de</strong> difficulté* considérables, surtoutquand U s'agit, comme ce serait le cas — et je parlesous le contrôle <strong>de</strong> réminent professeur qui prési<strong>de</strong> <strong>la</strong> commissiondu suffrage universel, <strong>de</strong>s lois constitutionnelles, du règlemontet <strong>de</strong>s pétitions — do fédéralisme par dissociation.Monsieur Aubame, vous n'avez, peut-être pas mesuré toutesles difficultés <strong>de</strong>s problèmes posés par votre système d'uneorganisation fédérale. C'est peut-être pourquoi vous n'avez pasformulé <strong>de</strong>s règles précises que nous aimerions bien examiner.En ce qui nous concerne, nous faisons remarquer que letitre VUI, dont vous proposez <strong>la</strong> modification, comporte égalementdos dispositions concernant les institutions <strong>de</strong> <strong>la</strong> République,et non pas seulement <strong>de</strong> l'Union française.Or, ces dispositions nous paraissent convenir à l'évolution,selon les normes propres à nos civilisations respectives, dansle respect et le maintien <strong>de</strong>s traditions, <strong>de</strong> nos territoires.C'est le cas, notamment, <strong>de</strong>s articles 74 etEn effet, l'article 74 — nous le connaissons tous — dit : « Lesterritoires d'outre-mor sont dotés d'un statut particulier tenantcompte <strong>de</strong> leurs intérêts propres dans l'ensemble <strong>de</strong>s intérêts<strong>de</strong> lu République,« Ce statut et l'organisation intérieure <strong>de</strong> chaque territoired'outre-mer ou <strong>de</strong> chaque groupe <strong>de</strong> territoires sont fixés par<strong>la</strong> loi après avis <strong>de</strong> l'Assemblée <strong>de</strong> l'Union française et consultation<strong>de</strong>s assemblées territoriales. »Nous n'avons pas connaissance que nos assemblées territorialesaient formulé un Vœu spécial à ce sujet, et M. le ministre. <strong>de</strong> <strong>la</strong> France d'outre-mer qui vient d'effectuer un voyage d'inspectionaussi Lieti en Afrique occi<strong>de</strong>ntale française qu'au Camerounn'a pas rapporté, que jo sache — je ne rai pas appris par<strong>la</strong> presse — do cahiers <strong>de</strong> revendications concernant <strong>la</strong> réforme<strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.An surplus, l'article 75 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution Indique que « Lesstatuts respectifs <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> République et <strong>de</strong> l'Unionfrançaise sont susceptibles d'évolution ».. Lo <strong>de</strong>uxième alinéa ajoute:« Les modifications <strong>de</strong> statut et les passages d'une catégorieà l'autre dans le cadre Uxô par l'article GO no peuvent résulterque d'une loi votée par Je Parlement aprè* consultation <strong>de</strong>sassemblées territoriales et <strong>de</strong> l'Assemblée do l'Union. »Nous sommes do ceux oui pensent, comme mon excellentami Verdler, quo les meilleures constitutions sont celles quino sont pas écrites et qui passent dans les mœurs.Or, nous avons fait naître ces mœurs et ces traditions. Desassemblées locales fonctionnent dans nos territoires et d'autresseront créées, ainsi que <strong>de</strong>s municipalités et <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong>cercle.Ce que nous <strong>de</strong>mandons, c'est l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution*La gran<strong>de</strong> erreur a peut-êirc été do no pas <strong>la</strong>iro fonctionnerles institutions qu'elle créait.C'est ainsi que Ja mise en p<strong>la</strong>ce d'un haut conseil nous paraitavoir été trop tardive. Peut-être eût-on bien fait <strong>de</strong> négocier ausein <strong>de</strong> ce naut conseil, au lieu <strong>de</strong> négocier au <strong>de</strong>hors, lesaccords concernant l'Indochine. Peut-ûtre eût-on ainsi aboutià <strong>de</strong> meilleurs résultats.Peut-être eût-il été opportun aussi d'étendre <strong>la</strong> participation<strong>de</strong>s territoires d'outre-mer dans les assemblées <strong>parlementaires</strong>françaises.Par ailleurs, il est une chose qu'on se p<strong>la</strong>ît à reconnaître,c'est <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> conférer <strong>de</strong>s pouvoirs effectifs à l'Assemblée<strong>de</strong> l'Union française.Là encore, saris modifier <strong>la</strong> Constitution, ne serait-il pas possible,par exemple, d'adopter une disposition précisant que touttexte <strong>de</strong> loi qui aura été adopté à <strong>la</strong> majorité absolue parl'Assemblée <strong>de</strong> l'I'nbn française sera d'office transmis auxassemblées <strong>parlementaires</strong> qui en feront rapport et aurontsoit à statuer, soit à renvoyer au Gouvernement pour décision' réglementaire ?M., le prési<strong>de</strong>nt ds <strong>la</strong> eommlssion. Ce<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait unerevision.M. Jean Silvandre. On a envisagé aussi une révision tendantà obtenir que les décisions <strong>de</strong> l'Assemblée <strong>de</strong> l'Union françaisei soient exécutoires, sauf opposition dans un certain dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong><strong>la</strong> part du Gouvernement ou du Parlement.Toujours est-il que nous reconnaissons l'intérêt d'une revi-. sion ou d'une modification concernant les attributions <strong>de</strong>; l'Assemblée <strong>de</strong> l'Union française.


En co qui concerno les départements d'outre-mer, dont par<strong>la</strong>itM. Aubamo tout & l'heure, U y a certainement Heu <strong>de</strong> reconsidérerleur situation, car les résultats qu'a donnés l'assimi<strong>la</strong>tion<strong>de</strong>s vieilles colonies ne sont pas tellement satisfaisants.Le projet tendant à préciser le régime do ces départements<strong>de</strong>vait voir lo jour, et ce n'est pae <strong>la</strong> faute <strong>de</strong>s commissions,je crois, s'il n'est pas venu <strong>de</strong>vant l'Assemblée.Des réformes sont, certes, à réaliser. Elles peuvent parfaitements'accomplir, seion noua, dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Point n'est besoin <strong>de</strong> modifier <strong>la</strong> Constitution pour revoir,par exemple, les attributions du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> France d'outremer,<strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s gouvernements généraux, pour supprimercertains écrans entre <strong>la</strong> métropole et Tes territoires d'outre mer.il n'a pas été nécessaire <strong>de</strong> modifier <strong>la</strong> Constitution pourvoter <strong>la</strong> loi récente re<strong>la</strong>tive aux institutions territoriales etrégionales du Togo, texte qui a marqué un pas en avant dans<strong>la</strong> gestion, par les Togo<strong>la</strong>is, <strong>de</strong> leurs intérêts.Telle est l'orientation politique qu'U faut marquer & l'égard<strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions d'outre-mer.Mon ami, M. Rosenfeld, conseiller <strong>de</strong> l'Assemblée <strong>de</strong> l'Unionfrançaise, disait avec raison que <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution. <strong>de</strong>vrait tire précédée d'un choix politique. Avant <strong>de</strong> recouriraux juristes, il convient d'abord d opérer ce choix.Tout le mon<strong>de</strong> s'accor<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> nécessité d'une décentralisation:t d'une déconcentration poussées <strong>de</strong>s poucoirs.Les dispositions va<strong>la</strong>bles pour <strong>la</strong> métropole ne 1e sont pasforcément sans adaptation pour chacun <strong>de</strong>s territoires d'outremer,et l'habitu<strong>de</strong> que l'on a prise <strong>de</strong> légiférer pour l'ensemble<strong>de</strong> territoires aussi différents, dans leur peuplement et leurévolution, que l'Afrique occi<strong>de</strong>ntale française, les Comores,Tahiti, l'Afrique équatoriale française ou Madagascar est évi<strong>de</strong>mmentune absurdité lorsque l'on ne se borne pas à fixer<strong>de</strong> grands principes <strong>de</strong> Gouvernement ou <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s règles<strong>de</strong> droit, mais quo l'on veut, comme c'est souvent Je cas,entrer dans le détail <strong>de</strong> 1a réglementation.En sens inverse, il est regrettable que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s délibérationset décisions locales doivent être obligatoirementapprouvées par lo mlnlslrc do <strong>la</strong> France d'Outremer, par plupleursministères, voire le Gouvernement dans son ensemble,être soumises au Conseil d'Etat, que <strong>de</strong>s matières d'intérêtlimité au seul territoire en cause soient réservées & <strong>la</strong> compétencedu Parlement, telle <strong>la</strong> réglementation <strong>de</strong>s loyers, parexemple.Il apparaît donc nécessaire d'é<strong>la</strong>rgir les pouvoirs <strong>de</strong>s assembléeset <strong>de</strong>s administrations <strong>de</strong>s territoires d'ôutre-mer pourque tous les actes <strong>de</strong> gestion locale, qui ne mettent pas encause les principes généraux va<strong>la</strong>bles pour l'ensemble do <strong>la</strong>communauté française, puissent être réglés sur p<strong>la</strong>ce par leurssoins, sans appel, sauf dans <strong>de</strong>s cas exceptionnels.(.eh posé, que faut-Il dire <strong>de</strong>s projets « fédéralistes » quiont vu le jour? Je no veux pas penser qu'ils aient pu êtreconçu* pour servir <strong>de</strong> cheval <strong>de</strong> bataille. U s'agit, au fpnd,d? savoir quel est le but visé.Si ce but était — mais il n'en est certainement pas ainsi— <strong>la</strong> satisfaction d'ambitions personnelles plus ou moins dissimulées.si l'aboutissement <strong>de</strong> l'opération <strong>de</strong>vait être, pour certains,<strong>de</strong> so transformer qui en roitelet, qui en chef <strong>de</strong> gouvernement,qui en prési<strong>de</strong>nt d'Etat indépendant, évi<strong>de</strong>mmentle « fédéralisme « <strong>de</strong>vrait être poussé aussi loin que possible,l'autonomie <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong>vrait êlrc presque complètepuisque cette séparation <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole, pour ne pas direcelte « sécession », <strong>de</strong>viendrait une fin en soi.M. Jean-Hi<strong>la</strong>ire Aubamo. En tout cas, ce ne sont pas là nosdbjcctifs.M. Jean 8llvandre. C'est bien ce que je suppose.M* Jean-Hi<strong>la</strong>ire Aubame. Autant nous avons élé d'accord avecM. Verdier, autant, maintenant, nous sommes diamétralementopposés à votre thèse.M. Jean Silvandre. J'ai envisagé une hypothèse et j'ai ajoulé,mon cher collègue, que tel n'était certainement pas votreobjectif.Mais si on considère seulement le fédéralisme comme unmoyen — parmi d'autres qui ne doivent pas être éliminéss.ins examen — <strong>de</strong> favoriser <strong>la</strong> promotion économique et sociale<strong>de</strong>s territoires d'outre-mer, <strong>de</strong> leurs popu<strong>la</strong>tions rurales et<strong>de</strong> leurs travailleurs encore si misérables, comme un moyennon pas <strong>de</strong> faire éc<strong>la</strong>ter l'Union française, mais <strong>de</strong> <strong>la</strong> rendreplus efficace, plus harmonieuse et plus soli<strong>de</strong>, alors on s'aperçoitque certaines précautions importantes doivenj être prise6.L'autonomie politique no doit pas avoir pour résultat ledus c<strong>la</strong>ir <strong>de</strong> faire perdre aux masses <strong>la</strong>borieuses d'AfriqueIes garanties morales et matérielles que leur assurent <strong>la</strong> Constitutionet les lois républicaines, ni les avantages qu'ellespeuvent attendre do l'extension <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion sociale métropolitaine:co<strong>de</strong> du travail, réparation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts du travail,ullocaiipns familialps et assurances sociales, uuc le prolétariatfrançais a mis <strong>de</strong>s dizaines, voire <strong>de</strong>s centaines d'années karracher.li serait trop facile, en effet, sous le prétexte <strong>de</strong> l'Indépendanceadministrative do chaque territoire, d' « adapter » <strong>la</strong>réglementation aux M conditions locales », <strong>de</strong> telle manière quotravailleurs et paysans volent contester <strong>la</strong> meilleure chanced'amélioration ue leur sort, & savoir l'alignement progressifsur le régime métropolitain.Je ne parie pas <strong>de</strong> ce quo <strong>de</strong>viendrait l'effort l'équipementdont nous sommes si reconnaissants à <strong>la</strong> métropole.Aucune <strong>de</strong>s libertés fondamentales, aucun principe <strong>de</strong>s droitsdo l'homme, y compiis le droit pour <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions en gran<strong>de</strong>partie indigentes, a être soignées et éauquées gratuitement,ne doit pouvoir être remis en cause comme conséquence do<strong>la</strong> volonté do ceux qui sont actuellement los promoteurs acharnés<strong>de</strong> l'idée <strong>de</strong> fédéralisme à tout prix.Pour qu'elle ne. soit pas, d'uno i-art, une duperie pour lespopu<strong>la</strong>tions d'outre-mer et qu'elle ne soit pas simplement»d'autre part, <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> d'une dislocation <strong>de</strong> l'union française,l'adoption d'uno structure fédéraliste <strong>de</strong>vrait donc, une foisle respect <strong>de</strong>s libertés constitutionnelles et <strong>de</strong>s droits dol'homme réaffirmé sur l'ensemble <strong>de</strong>s territoires rattachés A<strong>la</strong> souveraineté française, s'accompagner et même être précédéed'un alignement aussi complet que possible — sur le p<strong>la</strong>nbien entendu <strong>de</strong>s principes et <strong>de</strong>s règles générales, et non<strong>de</strong>s modalité*? d'application qui doivent être différentes —, do<strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion, <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation du travail; <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonctionpublique, etc., et do mesures d'organisation d'une économied'ensemble fondée sur <strong>la</strong> complémentarité et les avantagesréciproques.C'est dire que l'évolution vers le fédéralisme est inséparable<strong>de</strong> mesures d'intégration poussées très avant et qu'il estabsur<strong>de</strong> <strong>de</strong> vouloir opposer, comme on le fait généralement,les <strong>de</strong>ux notions. Je crois que sur ce point M; le secrétaired'Etat à <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce du conseil doit être d'accord avec moi.C'est dire aussi et surtout qu'il ne peut être question d'uneirépublique divisible dont certains citoyens pourraient ne plusouir que <strong>de</strong> droits diminués et <strong>de</strong> libertés amputées. La République,les libertés républicaines doivent rester indivisibles.Pour nous, <strong>la</strong> République no peut pas être uno et divisible:elle est au contraire multiple par ses aspects et indivisibledans ses principes.Telles sont, mes chers collègues, les observations que j'avaisà présenter.Èn conclusion, il ne nous semble pas que, dans un ensembleaussi complexe que l'Union française, composé d'éléments trèsdivers, il toïll* se montrer trop systématique dans <strong>la</strong> constructionjuridique.Une décentralisation poussée, avec accession <strong>de</strong> tous lescitoyens, sans distinction d'origine, aux postes les plus divers,doit déjà combler dans une <strong>la</strong>rge mesure les légitimes aspirations<strong>de</strong>s peuples <strong>de</strong> l'Union française.L'élément essentiel <strong>de</strong> l'évolution doit être une bonne volontécommuho qui, en sauvegardant l'intérêt <strong>de</strong> chacun, servira <strong>la</strong>communauté française. (App<strong>la</strong>udissements.)M. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. La parole est & M. Schmitllcin. (App<strong>la</strong>udissementsà Vcitrtme droite.)M. Raymond ftchmittleln. Mesdames, messieurs, lors <strong>de</strong>s électionslégis<strong>la</strong>tives do 1951, les candidats du rassemblement ducuple français avaient mis au premier rang <strong>de</strong> leur programmeS'action parlementaire <strong>la</strong> révision <strong>de</strong> îa Constitution.Certains esprits optimistes ont pu croire et déc<strong>la</strong>rer que lesinstitutions se valent, car elles ne vaudraient strictement quepar <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s hommes qui s'en servent. Autant dire quele remè<strong>de</strong> ne vaut uuc par <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> s'en servir.Les constitutions <strong>de</strong>s Etats ne sont pas <strong>de</strong>stinées à une petiteélite <strong>de</strong> citoyens, mais à <strong>la</strong> masse du peuple qui les composent.Le progrès <strong>de</strong> <strong>la</strong> civilisation chez un peuple, sa maturité politiqueet démocratique ne peuvent se manifester que dans lochoix <strong>de</strong>s institutions qu'il se donne et non point dans Vusagejournalier qu'il peut en faire.« Si les empires centraux, en 1914, avaient joui <strong>de</strong>s mCmesinstitutions démocratiques que ia Franco », disait déjà Poincaré,« <strong>la</strong> guerre mondiale eût été impossible ».Et, <strong>de</strong> sa prison, Léon Blum écrivait en 1913: « Estimez-vous<strong>de</strong> bonne foi que si toutes les nations d'Europe avaient pratiquéle régime politique <strong>de</strong> <strong>la</strong> France, une autre guerre généraleeût été possible ? »C'est pourquoi les républicains sociaux, issus du rassemblementdu peuple français, restent profondément convaincus <strong>de</strong>cette primauté <strong>de</strong>s institutions et mettent au premier rang <strong>de</strong>leurs revendications <strong>la</strong> refonte totale <strong>de</strong> notre Constitution.Lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières élections légis<strong>la</strong>tives, cetto revendicationéprement formulée et peut-être mal interprétée par certainsnous avait valu, do plusieurs côtés, l'accusation <strong>de</strong> fascisme,comme si, lorsque nous parlions régime, le prési<strong>de</strong>nt du rassemblementdu DCUDIC français et ses comnasnons avaient pu


mettre en cause l'existence <strong>de</strong> le République qu'il avaient délivrée<strong>de</strong> ses chaînas et non pas seulement les vices <strong>de</strong> fonction*nement qui avaient causé déjà sa perte dix ans auparavant,(Très bien! très bien/ à l'extrême droite.)les inquiets auraient dû peut-être se rappeler ces paroles duchef du gouvernomont provisoire, prononcées à l'occasion <strong>de</strong><strong>la</strong> célébration du 75* anniversaire do <strong>la</strong> proc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong> <strong>la</strong>République» le 4 septembre 1045:« Dans <strong>la</strong> RI* République, il y avait d'abord <strong>la</strong> république,c'est-à-dire ces principes puissants, généreux et féconds quis'appellent <strong>la</strong> liberté, <strong>la</strong> Justice, <strong>la</strong> souveraineté du peuple, eteans lesquels 11 n'y a ni force, ni solidité, ni lumière.« Mais il y avait aussi — comment et pourquoi le nier T —certains vices <strong>de</strong> fonctionnement qui, faute d'avoir été guérisdès l'origine, avaient Uni par aboutir, avant cette guerre, a unesorte <strong>de</strong> paralysie et parurent tout à coup mortels lors <strong>de</strong>sextrêmes périls <strong>de</strong> 1040.« Ces vices tout le mon<strong>de</strong> les connaît et presque tous lesreconnaissent C'était d'abord, dans les pouvoirs, une sorte <strong>de</strong>déséquilibre, marquant l'exécutif d'un caractère d'instabilitéut lui ôtait beaucoup <strong>de</strong> son efficience et <strong>de</strong> son autorité:EIttéralement, nous avions fini par nous trouver en état permanent<strong>de</strong> crise politique.vingt hommes dont, pour certains d'entre eux, <strong>la</strong> valeur étaitémmente, mais qui ne trouvaient souvent ni le temps ni lemoyen <strong>de</strong> l'exercer tout entière, ont formé quarante-cinq ministères,sans compter les remaniements, et ce<strong>la</strong> dans le tempsrmême où nous avions à faire vivre une paix cruellement précaire.où <strong>la</strong> menace d'un conflit nouveau ne cessait pas <strong>de</strong>dir, où tout nous commandait <strong>de</strong> réaliser avec résolutionprofonds changements économiques, sociaux, démographiques,coloniaux et militaires.« Bn face <strong>de</strong> pareils problèmes et dans <strong>de</strong> telles conditions,<strong>de</strong> quelle discontinuité eurent à souffrir les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> l'Etat!Lorsqu'éc<strong>la</strong>ta <strong>la</strong> guerre, l'usure du régime et <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> leréformer apparaissaient à tous les yeux. »Y a-l-il un seul mot k reprendre aujourd'hui à ce discours ?Est-ce que les vices <strong>de</strong> fonctionnement qui avaient abouti avant1940 k u paralysie <strong>de</strong> nos institutions n'apparaissent pas A <strong>la</strong>majorité d'entré nous, et très certainement & l'immense majoritédu peuple français, comme un péril mortel auquel il fautparer <strong>de</strong> toute urgence îLe groupe


ASSEMBLEE NATIONALE — 2» SEANCE DU 24 MAI 1965 m ?être unis à <strong>la</strong> mère-patrie par un lien plus puissant et plusétroit que celui d'un représentant choisi pour rester, au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong>s intérêts dhergents, le dépositaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> souveraineté commune!Bien avant même que <strong>la</strong> rassemblement du peuple françaisne se rallie au système <strong>de</strong> l'arbitrage prési<strong>de</strong>ntiel, plushumain et plus pru<strong>de</strong>nt que celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> dissolution automatique.d'autres avaient admis qu'il faudrait en arriver là.« J incline, pour mu part, écrivait Léon Blum, en 1943, versles systèmes ou type américain ou helvétique qui se fon<strong>de</strong>ntsur <strong>la</strong> séparation el l'équilibre <strong>de</strong>s pouvoirs, par conséquent,sur le partage <strong>de</strong> <strong>la</strong> souveraineté, et assurent au pouvoir exécutif,dans sa sphère propre d'action, un autorité indépendanteet continue.« Ces systèmes créent <strong>de</strong>s pouvoirs stables et ont, parsurcroît, le grand mérite <strong>de</strong> substituer ia no*ion réelle ducontrôle à <strong>la</strong> notion un peu illusoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> responsabilité, 'quia toujours joué un trop grand rôle dans notre pays.« Je souhaiterais que, comme aux Etats-Unis et en Suisse,celte conception du pouvoir central s'assortit d'un énergiquemouvement centrifugo al<strong>la</strong>nt jusqu'à une sorte <strong>de</strong> fédéralisme.Le teinie lie m'a jamais fait peur. L'Etat américain ou ie cantonsuisse conservent une part <strong>de</strong> <strong>la</strong> souveraineté démocratique;ils entretiennent une vie locale: l'homme <strong>de</strong> bonnevolonté peut y trouver sur p<strong>la</strong>ce l'emploi d'une activité libreet utile. C'est en ce sens qu'il est permis <strong>de</strong> rappeler lesprovinces <strong>de</strong> <strong>la</strong> vieille France. »On <strong>de</strong>vrait dire aujourd'hui: les territoires <strong>de</strong> l'empire, cesprovinces <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelle France.M. Robert Verdier. Monsieur Schmittlein, me permettez-vous<strong>de</strong> vous interrompre ?M. Raymond Setunittfeln. Je vous en prie.M. Robert Verdier. Mon cher collègue, on a très souvent cité<strong>la</strong> page <strong>de</strong> Léon Blum que vous venez do lire et qui date, eneffet, <strong>de</strong> 1043.On en a tiré très souvent, comme vous le faites si je ne metrompe, <strong>la</strong> conclusion que Léon Blum était favorable à l'institutionen France d'un régime du type prési<strong>de</strong>ntiel analogue aurégime <strong>de</strong> <strong>la</strong> République <strong>de</strong>s Etats-unis.Seulement, en 1945 ou en 1046 — je ne me le rappelle pasexactement et je regrette <strong>de</strong> ne pas avoir <strong>la</strong> référence sous 1amain — au moment où nous é<strong>la</strong>borions <strong>la</strong> Constitution qui nousrégit actuellement, Léon Blum a écrit dans Le Popu<strong>la</strong>ire qu'ilétait revenu sur l'idée qu'il avait exprimée en 1943, et ce<strong>la</strong> précisémentparce que, entre temps, il avait effectué un voyage auxEtats-Unis et qu'il avait vu comment fonctionnait ce régime,et notamment <strong>de</strong> quel contrepoids y était assorti le système prési<strong>de</strong>ntiel.D'ailleurs, dans <strong>la</strong> citation que vous avez faite, cette idée estdéjà avancée dans <strong>la</strong> mesure où il est question d'un régimeféuératif qui existe aux Etats-Unis et que nous n'avons pas enFrance.Je crois donc qu'on ne peut considérer <strong>la</strong> page <strong>de</strong> Léon Blumcomme un ralliement sans condition à l'idée d'un régime prési<strong>de</strong>ntielet qu'en tout cas on ne peut pas <strong>la</strong> citer sans citer aussice qu'il a écrit plus tard, en 1945 ou en 1946.M, Raymond Schmittlein. Je vous remercie <strong>de</strong> cette mise aupoint.Il n'a jamais été dans mon intention <strong>de</strong> vouloir interpréter <strong>la</strong>pensée <strong>de</strong> Léon Blum et <strong>de</strong> l'utiliser à <strong>la</strong> défense <strong>de</strong> thèses personnelles.Néanmoins, le seul fait que ces idées aient été exprimées —assorties, d'ailleurs, comme vous l'avez dit, <strong>de</strong> <strong>la</strong> notion du systèmefédéraliste et du contrepoids que Léon Blum avait vu enAmérique — montrent que <strong>la</strong> thèse peut se justifier. Elle a eu<strong>de</strong>s défenseurs un peu dans tous les camps, même s'ils l'ontabandonnée plus tard.Ces idées, mesdames, messieurs, qui ont paru choquantes hcertains d'entre vous en 1951 et même en 1916, apparaissentaujourd'hui à l'ensemble du pays comme l'expression même <strong>de</strong><strong>la</strong> raison, du bon sens et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce politique.Elles continuent <strong>de</strong> former <strong>la</strong> doctrine <strong>de</strong>s républicainssociaux et constituent <strong>la</strong> première <strong>de</strong> leurs revendications.Notre groupe en est si profondément convaincu qu'il appuieratoute réïorme qui lui paraîtra constituer un pas en avant danscotte direction et qu'il a, à plusieurs reprises, pris <strong>de</strong>s initiativesdans ce domaine.U nous faut à tout prix sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation actuelle. Nousne pouvons pas approuver les abandons, les erreurs, les faiblessesqui sont le bi<strong>la</strong>n journalier <strong>de</strong> notre impuissance.Mais si nous ne pouvons pas les approuver, faut-il en rendreresponsables le3 gouvernements <strong>de</strong> bonne volonté, victimeseux-mêmes <strong>de</strong> cette impuissance ?Les approuver, c'est approuver leurs erreurs; les désapprouverc'est, en multipliant leur chute, précipiter le cercle vicieuxfatal qui amènera inexorablement 1 anorexie <strong>de</strong>s tissus et <strong>la</strong>mort à brève .échéance*11 nous faut donc, à tout prix, ouvrir <strong>la</strong> porte si soigneuse»ment verrouillée par l'article 90.Seule ia révision <strong>de</strong> cet article rendra possible une revisionsubstantielle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, teUe que noua <strong>la</strong> souhaitonset l'avons <strong>de</strong>mandée.Ces! pourquoi j'ai signé, au nom <strong>de</strong> notre groupe, <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution présentée par M. Paul Reynaud.Avec tout le peuple français, le groupe <strong>de</strong>s républicainssociaux dit non au totalitarisme. Il dit non aux féodalités. 11veut ré» .bllssemcnt d'une démocratie réelle où le peuple aitdroit à <strong>la</strong> parole, où soient rétablies <strong>la</strong> séparation <strong>de</strong>s pouvoirs,<strong>la</strong> dignité <strong>de</strong> l'exécutif, où un arbitre élu librement par uncollège é<strong>la</strong>rgi sera garant <strong>de</strong> l'équilibre <strong>de</strong> ces pouv.oirs et <strong>de</strong>lin<strong>de</strong>pendance du pays.C'est pourquoi, conscient <strong>de</strong> franchir aujourd'hui une étapedécisive, il dira oui unanimement à <strong>la</strong> révision do l'article W.{App<strong>la</strong>udissements h l'extrême droite.)M. le préai<strong>de</strong>nt. U parole est à M. Ballunger. (App<strong>la</strong>udisse*înents à Vextrême gauche.)M. Robert Bal<strong>la</strong>itger. Mesdames, messieurs, nous voici <strong>de</strong>,nouveaup<strong>la</strong>cés <strong>de</strong>vant une tentative <strong>de</strong> révision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution<strong>de</strong> 1946.Il ne s'agit pas, bien entendu, dans l'esprit <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupait d


Des couches toujours plus <strong>la</strong>rges <strong>de</strong> Sa popu<strong>la</strong>tion, c<strong>la</strong>sseouvrière en tête, se dressent contre <strong>la</strong> politique gouvernementale<strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> misère. L'action urne <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrières'est développée au cours dos <strong>de</strong>rniers mois, tant dans <strong>la</strong> luttecontre <strong>la</strong> renaissance du militarisme allemand que dans <strong>la</strong> lui tepour <strong>de</strong> menteurs sa<strong>la</strong>ires, contre les ca<strong>de</strong>nces infernales dofabrication, les zones <strong>de</strong> satalres. Les fonctionnaires ot agents<strong>de</strong>s services publics ont mené, dans une union souvent très<strong>la</strong>rgo, d'importantes actions pour (aire aboutir leurs revendications.Les paysans ont lutté vigoureusement contre les conséquencesd'une politique qui tend A ruiner les petits exploitants au profitd'une infime minorité d'exploiteurs capitaliste». Ijeu commerçants,les artisans se sont également élevés contre cette politique.La volonté d'unité qui anime les travailleurs, et en premierlieu les travailleurs socialistes et communistes, s'est exprimée,malgré l'opposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction du parti socialiste, dans lesuccès <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> désistement présentées au premiertour <strong>de</strong>s élections cantonales par notre parti. Kilo se trouveencore renforcée par le fait que l'union ainsi réalisée a permis,dans plusieurs dizaines <strong>de</strong> cantons, d'écraser les candidats <strong>de</strong><strong>la</strong> réaction.L'ne situation nouvelle se trouve donc ainsi créée avec ledésir <strong>de</strong> l'immense majorité <strong>de</strong>s Français <strong>de</strong> voir changer <strong>la</strong>néfaste politique pratiquée <strong>de</strong>puis l'éviction <strong>de</strong>s ministres communistesen 1041.Aucun parti, aucun homme politique ne peut l'ignorer, etc'est contre cette volonté <strong>de</strong> changement, cette volonté d'union<strong>de</strong>s forces popu<strong>la</strong>ires qui anime notre peuple, que tentent <strong>de</strong>se dresser les hommes politiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> bourgeoisie. Ils voudraient,malgré et contre <strong>la</strong> volonté popu<strong>la</strong>ire, continuer leurfuneste politique, mais pour gouverner contre le peuple il fautsans cesse restreindre les libertés démocratique*.C'est à quoi s'emploient les gouvernements qui se succè<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années.De6 arrestations illégales <strong>de</strong> militants ouvriers, <strong>de</strong>s poursuitescontre les <strong>parlementaires</strong> <strong>de</strong> l'opposition A <strong>la</strong> loi fasciste surl'état d'urgence et à <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong>*Constitution, il y a unechaîne ininterrompue d'attaques contre <strong>la</strong> liberté qui visent,en fait, & pousser le régime aans <strong>la</strong> voie <strong>de</strong> <strong>la</strong> fascisation.Rappelons seulement quelques faits.Us manifestations popu<strong>la</strong>ires traditionnelles du 12 février,du 1* mai, du il juillet sont Interdites, aussi bien d'ailleursar M. Mitterrand que par MM. Martinaud-Dép<strong>la</strong>t ou Bourges<strong>la</strong>unoury.Des journalistes 6ont poursuivis, arrêtés pour avoir£dit <strong>la</strong> vérité sur <strong>la</strong> guerre d'Indochine. Des pièces <strong>de</strong> théâtre,<strong>de</strong>s films sont censurés, interdits. La loi fasciste sur l'étatd'urgence, préparée par le gouvernement Mendès-France etappliquée par M. Edgar Faure, fait régner <strong>la</strong> terreur en Algérie,ou les forces <strong>de</strong> répression pratiquent l'odieux système <strong>de</strong>s'otages, imjté <strong>de</strong>s hitlériens.Dans les milieux <strong>de</strong> <strong>la</strong> bourgeoisie et <strong>de</strong> ses hommes politiqueson s'ingénie A trouver une loi électorale qui permettraitîd'eliminer les élus do <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière, <strong>la</strong> monstrueuse loi<strong>de</strong>s apparentements, qui a" privé notre parti communiste <strong>de</strong>(quatre-vingts sièges, ne paraissant pas aujourd'hui suffisante.Le gouvernement précé<strong>de</strong>nt avait à ce 6iijet pris l'initiative d'unprojet <strong>de</strong> loi prévoyant le retour au scrutin d'arrondissement.* On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'ailleurs avec inquiétu<strong>de</strong>, dans les mêmesmilieux, si ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> truquage serait aujourd'hui suffisantpour empêcher que se manifeste l'opposition popu<strong>la</strong>ire A <strong>la</strong>politique gouvernementale.C'est dans cette ligne <strong>de</strong> restriction <strong>de</strong>s libertés, <strong>de</strong> luttecontre le peuple, que s'inscrivent les propositions aujourd'huien discussion.11 s'agit, comme première étape, <strong>de</strong> modifier l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution. Diaprés celui-ci, qui fnt approuvé par référendumpar le peuple français, <strong>la</strong> revision ne peut avoir lieu que si elleréunit une majorité qualifiée <strong>de</strong>s trois cinquièmes dans les <strong>de</strong>uxAssemblées ou <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers A l'Assemblée nationale, faute <strong>de</strong>quoi il faut une consultation popu<strong>la</strong>ire.On voudrait aujourd'hui que les modifications constitutionnellessoient réalisées par une loi ordinaire, A <strong>la</strong> majoritésimple. Ainsi, au gré d'une majorité passagère, pour une nécessitétactique d'un moment, <strong>la</strong> loi fondamentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Républiquepourrait être transformée, bouleversée.Avec <strong>de</strong> telles dispositions, dans un climat savamment préaré,par l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi sur l'état d'urgence, il <strong>de</strong>vien*Srait possible <strong>de</strong> rééditci le coup d'Etat <strong>de</strong> Laval et <strong>de</strong> Pé<strong>la</strong>inen 1940.Certes, et l'intervention <strong>de</strong> M. Defos du Rau au début <strong>de</strong>son rapport semble le marquer, l'accord n'est pas encoretotalement réalisé entre les différentes fractions <strong>de</strong> <strong>la</strong> bourgeoisie.mais si elles discutent sur le détail et les modalités,elles s enten<strong>de</strong>nt sur le fond : roviser <strong>la</strong> Constitution dan$ unsens réactionnaire pour tenter d'empêcher le peuple d'avancerdans <strong>la</strong> vole d'un changement complet <strong>de</strong> politique. (Appêaudis*sements à Vextrême gauche.)Mais <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article 90 n'est pas un but en sol. c'estun moyen d'ouvrir les possibilités <strong>de</strong> modifications proron<strong>de</strong>s<strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Le sens <strong>de</strong> ces changements, <strong>la</strong> ligne directrice <strong>de</strong>s révisionnistesnous sont fournis par <strong>de</strong> nombreux discours ou déc<strong>la</strong>rations.Nous sommes éc<strong>la</strong>irés, en particulier, par les confi<strong>de</strong>ncesdont M. Edgar Faure a honoré le* convive* du banquetdu Comité républicain pour le commerce et l'industrie, ofi il aété fort prolixe alors qu'il avait été d'une discrétion très rare<strong>de</strong>vant <strong>la</strong> commission du suffrage universel.MM. Mendès-France, Leçonrt, Paul Reynaud, <strong>de</strong>vant différentesInstances, ont dit quelles étaient A leur sens ies modifiionsqui s'iaiposalent.U faut, selon eux, c'est l'idée commune et constammentrépétée, diminuer les pouvoirs <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, enpremier lieu lui enlever l'initiative <strong>de</strong>s dépenses qui lui estreconnue par l'article 17.Cette disposition constitutionnelle, comme tant d'autres, estd'ailleurs battue en brèche puisqu'il se trouve chaque annéeune majorité pour y renoncer en votant l'article 1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>finances, loi que le Gouvernement applique avec rigueur A toutprriet social, que ce soit l'abrogation <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires, ouh fixation du sa<strong>la</strong>ire minimum interprofessionnel garanti, l'augmen<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s vieux, mais dont il oublie <strong>de</strong> seservir quand il s'agit <strong>de</strong> propositions tendant A subventionnerles écoles confessionnelles. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrêmegauche.)Cetto disposition n'empêche d'ailleurs pas que, <strong>de</strong>puis lesnombreuses année* où elle est votée, le déficit budgétaireatteigne aujoudTiui près <strong>de</strong> mille milliards.L'article 17 modifié, le droit A l'initiative <strong>de</strong>s dépenses enlevéaux députés, il faut aussi limiter leur droit <strong>de</strong> voter <strong>la</strong> loi.L'article 13 est l'objet <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong>s révisionnistes. Ildit : « L'Assemblée nationale vote seule <strong>la</strong> loi. Elle ne peut déléguerce droit. »On a déjA pris bien <strong>de</strong>s libertés avec ce texte. C'est en l'ignorantdélibérément qu'une majorité a pu voter les pouvoirsspéciaux dont les gouvernement? font un si mauvais usage.Mais ce<strong>la</strong> n'est pas encore suffisant. Le but A atteindre, c'est <strong>de</strong>conshtutlonnalteer l'usage, <strong>la</strong> pratique constante <strong>de</strong>s décretslois.Ainsi les députés n'ayant plus l'initiative <strong>de</strong>s dépenses, leGouvernement pouvant mettre l'Assemblée en vacances et légiférerA sa p<strong>la</strong>co par décret, tout serait pour le mieux dansle meilleur <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s capitalistes. Les députés <strong>de</strong> <strong>la</strong> majoriténe manqueraient pus, bien sûr, <strong>de</strong> continuer A faire à leursélecteurs <strong>de</strong>s promesses démagogiques, sans avoir plus qu'aujourd'huil'intention <strong>de</strong> les tenir, mais ils auraient l'avantage,considérable à leurs yeux, <strong>de</strong> ne plus craindre le reproche par<strong>de</strong>s électeurs c<strong>la</strong>irvoyants <strong>de</strong> votes gênants publiés au Journalofficiel.La retraite <strong>de</strong>s vieux, les pensions <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> guerre<strong>de</strong>vraient être augmentées, les zones <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires supprimées.* D'accord, répondraient ces <strong>parlementaires</strong>, mais, hé<strong>la</strong>s, nousn'y pouvons plus rien. Nous n'avons pas l'initiative <strong>de</strong>sdépenses. »Enfin — troisième gran<strong>de</strong> idée chère en particulier è M. PaulIteynaud — <strong>la</strong> dissolution automatique.Bien sûr, toutes les précautions sont prises pour qu'unscrutin truqué envoie A l'Assemblée une majorité <strong>de</strong> députésqui représente <strong>la</strong> minorité du pays, mais il peut y avoir <strong>de</strong>mauvaises surprises. Les progrès <strong>de</strong> l'unité font peur aux capitalistes.U arrive aussi que <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> l'Opinion publique, l'action<strong>de</strong>s masses popu<strong>la</strong>ires soient si puissantes que <strong>de</strong>s députésjusque-lA fl<strong>de</strong>les A <strong>la</strong> politique gouvernementale sententbrusquement qu'il est temps <strong>de</strong> s'en désolidariser. C'est ce2ui s'est produit pour les gran<strong>de</strong>s victoires popu<strong>la</strong>ires qu'ontté <strong>la</strong> signature aes accords do Genève et le rejet du traité<strong>de</strong> Communauté européenne <strong>de</strong> défense.U faut donc, selon M. Paul Reynaud et ses amis, disposerd'un moyen <strong>de</strong> pression sur les députés.Ce moyen, c'est <strong>la</strong> dissolution automatique en cas <strong>de</strong> criseministérielle.SI ie Gouvernement est renversé, l'Assemblée sera dissouteet, bien entendu, on essayera <strong>de</strong> trouver un système électoralcapable <strong>de</strong> préfabriquer une majorité docile à l'image du Gouvernementbattu. Ainsi se trouverait bafouée <strong>la</strong> volontépopu<strong>la</strong>ire.Tout ce<strong>la</strong>, n'a rien A voir, ni <strong>de</strong> près ni <strong>de</strong> loin, avec <strong>la</strong>démocratie.Les révisionnistes veulent faire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution une armecontre le peuple. Les responsables <strong>de</strong> <strong>la</strong> funeste politiquesuivie <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s annéef voudraient bien reculer l'heure <strong>de</strong>


ASSEMBLE!* NATIONALE — SBANCBDU 24 «AI 1956l'échéance» l'heurt où le peuple <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r» <strong>de</strong>s comptes etoù son union permettra <strong>de</strong> promouvoir une politique d'indépendancenationale, <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong> progrès social.cependant, un gouvernement qui fera une telle politique seraassuré d'un soutien parlementaire très <strong>la</strong>rge et <strong>de</strong> l'appui <strong>de</strong>sniasses popu<strong>la</strong>ires.1* changement <strong>de</strong> politique, le fait mi'un gouvernement,sous <strong>la</strong> pression <strong>de</strong>s niasses popu<strong>la</strong>ires, obtiendrait 4 VAssembléenationale une majorité pour faire une politique dindéendancenalionale, <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong> tiroKrès social, lui permet-Ê•atent d'assurer sa stabilité. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrêmegauche.)Mais H est significatif que <strong>la</strong> majorité réactionnaire soitaujourd'hui gétu-c par ia Constitution <strong>de</strong> 1946 et qu'elle avouesans atnlxutes son désir <strong>de</strong> voir l'Assemblée nationale transforméeen assemblée consul<strong>la</strong>tive aux ordres d'un gouvernementdirigé <strong>de</strong> l'intérieur ou <strong>de</strong> l'extérieur par l'oligarchie capitalise.Certes, nous ne prétendons pas que <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1946soit j>arfaite. Elle nVst pas si démocratique que nous ie soutiait'ons.Loin <strong>de</strong> là. Si <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>vaient y être apportées,c'est dans le sens d'un é<strong>la</strong>rgissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> démocratie.Notre groupe a d'ailleurs déposé <strong>de</strong>ux propositions tendantà <strong>la</strong> revision constitutionnelle.La première tend justement à miser l'article 00. Mais, aulieu <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> cette revision une arme contre le «peuple, nouaproposons que toute modification constitutionnelle soit faiteavec l'appui, l'approbation popu<strong>la</strong>ire, les électeurs et les électriccsétant appelés à se prononcer par vote <strong>de</strong> référendum.secon<strong>de</strong> tend k annuler les effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> modification constitutionneileintervenue l'année <strong>de</strong>rnière, en particulier sur lespouvoirs accordés au Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République et le rétablissementd'une assemblée unique.Mais elle tend aussi k préciser certains <strong>de</strong>s articles restés sansapplication. Elle tend k ce que les droits reconnus par <strong>la</strong> Constitution,en particulier par le préambule, cessent d'être <strong>de</strong>sdroits abstraits, contestés ou ignorés et <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s droitsdémocratiques réels, que le pouvoir exécutif soit dans l'obligationahsolue <strong>de</strong> respecter.C'est ainsi, par exemple, que l'alinéa 4 du préambule proc<strong>la</strong>mele droit d'asile. Or, nous assistons <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années,dans notie pays, à une répression contre <strong>de</strong>s étrangers qt'i,cependant, pendant <strong>la</strong> guerre, ont fait leur <strong>de</strong>voir, qui sont <strong>de</strong>loricux combattants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Résistance, décorés pour les actcsSe courage qu'ils ont accomplis au service <strong>de</strong> notre pays. Ignorantles stipu<strong>la</strong>tions du préambule <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, le Gouvernementose les poursuivre <strong>de</strong> sa vindicte et leur imposerune rési<strong>de</strong>nce surveillée dans certaines petites localités <strong>de</strong> notrepays.Si l'on modifie <strong>la</strong> Constitution, il faudrait donc préciser etrendre applicable dans l'immédiat celte stipu<strong>la</strong>tion constitutionnelle.Puis, le préambule <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution proc<strong>la</strong>me solennellementles droite à <strong>la</strong> protection do <strong>la</strong> sanlé, en particulier pourVa femme, l'enfant, le vieil<strong>la</strong>rd.Mais, tout ce<strong>la</strong>, ce sont <strong>de</strong>s droîts reconnus d'une manièreformelle. Ne faudrait-il pas commencer par appliquer <strong>la</strong> Constitutionet, comme nous l'avons proposé, par garantir tin sa<strong>la</strong>ireminimum décent k ceux qui sont privés uu pouvoir ou duujoyen <strong>de</strong> travailler 1C'est ainsi encore que l'alinéa 13 du préambule proc<strong>la</strong>me !a<strong>la</strong>ïcité <strong>de</strong> renseignement, qu'on viole allègrement <strong>de</strong>puis 1931dans celle Assemblée.Voilà <strong>de</strong>s modifications constitutionnelles qui auraient notreapprobation.Enfin. les alinéas 14, 15 et IS du préambule proc<strong>la</strong>ment lesdioits <strong>de</strong>s peuples.Hé<strong>la</strong>s t l'histoire récente a montré comment ces droits <strong>de</strong>speuples, comment l'engagement solennel que <strong>la</strong> France prenait<strong>de</strong> ne porter en aucun cas les aunes contre <strong>la</strong> liberté d aucunpeuple, ont élé constamment bafoués en Indochine, au Maroc,en Algérie et en Tunisietous pensons que, là aussi, on peut modifier <strong>la</strong> Constitutionet qu'on peut, d'une manière solennelle, en application<strong>de</strong> l'article 18 «lu préambule, reconnaître aux peuples et à tousles pays d'outre-mer sans exception lo droit <strong>de</strong> vivre libreset indépendants et <strong>de</strong> disposer d'eux-mêmes, conformément auxprincipes <strong>de</strong> <strong>la</strong> chat te <strong>de</strong>s .Nations Unies. {App<strong>la</strong>udissements àVextrême gauche.)Nous pensons que <strong>la</strong> Constitution pourrait substituer auxrapports actuels <strong>de</strong> colonisation <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> discussionlibre entre les représentants qualifiés m & France et ceux<strong>de</strong>s pays d'outre-mer. en vue d'établir, sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l'égalitéabsolue, <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions amicales, économiques, culturelles,dans l'intérêt <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres.Voilà quelques modifications qui rendraient notre Constitutionplus humaine, plus progressive el plus démocratique.VI faudrait aussi que entent enfin appliqué* les article! 8!«t 89 qui proc<strong>la</strong>mant que les collectivités territoriales s'odrointo»trent librement et que les libertés communales et départex&e*»taies seront étendues.Au lieu <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>, l'on assiste constamment à' l'empiétement<strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> tutelle sur l'autonomie communale, qui n'estplus aujourd'hui qu'un vain mot.S'il y avait lieu <strong>de</strong> réviser <strong>la</strong> Constitution, oe ne serait pasdans le sens réactionnaire et antidémocratique oit vous vousapprêtez à le faire mais, au contraire, dans le sens <strong>de</strong> l'é<strong>la</strong>rgissement,<strong>de</strong> l'épanouissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> démocratie.I^es malheurs, les difficultés que connaît noire pays ne proviennentpas <strong>de</strong> ses institutions, mais bien do <strong>la</strong> politique <strong>de</strong>guerre et <strong>de</strong> démission nationale dictée par les impérialistesaméricains et appliquée servilement par le Gouvernement etpar ceux qui se sont succédé <strong>de</strong>puis 194t.L'idée qu'il faut changer <strong>de</strong> politique s'est emparée <strong>de</strong> <strong>la</strong>conscience <strong>de</strong>s plus <strong>la</strong>rges masses popu<strong>la</strong>ires et, en premierHeu, <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière. Celle-ci <strong>de</strong>vient une force matérielleque rien ne pourra arrêter.Les hommes politiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> réaction peuvent bien, dansles antichambres <strong>de</strong>s ministres et <strong>de</strong>e financiers, complotercontre les libertés démocratiques, pour les truquages électorauxet constitutionnels.La c<strong>la</strong>sse ouvrière et son parti travaillent In<strong>la</strong>ssablement aurassemblement <strong>de</strong>s forces nationales et démocratiques, fit endéfinitive, c'est le peuple, c'est <strong>la</strong> liberté, «'est <strong>la</strong> paix quiauiont raison. (Apitiaudissements à l'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Lecourt. (App<strong>la</strong>udissementsau centre.)«L Rotoert Leeeurt. Mesdames, messieurs, c'est, hé<strong>la</strong>s i bienvrai: le régime politique français traverse une crise grave,redoutable même.Ne suffit-il pas, d'ailleurs, pour s'en convaincre, <strong>de</strong> jeterun regard sur notre Assemblée au moment où l'on délibèresur <strong>la</strong> façon dont on va rénover l'Etat ?Instabilité gouvernementale, confusion <strong>de</strong>s pouvoirs, loispériodiques et <strong>de</strong>venues régulières <strong>de</strong> pouvoirs exceptionnels,absence d'autorité <strong>de</strong> l'Etat sur ses services, telle est <strong>la</strong>constatation ouo nous <strong>de</strong>vons faire.Ohl le mal ne remonte pas k quelques jours ni même&^


BMO A&SBMBLEB NATIONALE - 2* SEANCE KHI 24 MAI 1006nUmcs «t aux métho<strong>de</strong>s <strong>parlementaires</strong>, vous ferez œuvre vaineet vous retrouverez ensuite les problèmes <strong>de</strong>vant lesquels noussommes p<strong>la</strong>ces aujourd'hui.Songez qu'A <strong>la</strong> date du 1 er mal <strong>de</strong>rnier 5.017 projets ou propositions<strong>de</strong> loi étaient en instance <strong>de</strong>vant vous, que 2.708 rapport*étaient prêts A être discutés, plus qu'il li en faut pour unelégis<strong>la</strong>ture entlè.e. C'est donc uire que tes problèmes constitutionnelsont leur Importance, mais que ces problèmes-là ontaussi <strong>la</strong> leur.En abordant l'ensemble <strong>de</strong>s questions qui s'attachent à <strong>la</strong>réforme <strong>de</strong> nos Institutions, commençons u'abord par reconnaîtretous — il "semble qu'à une exception près c'est ia constatationqui se dégage <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong> cet après-midi — quenotre système politique fonctionne mal. Jtepou^ens ensuite toutsectarisme, tout parti plis, tout amour-propre d'iuteur. Sichacun ci oit détenir <strong>la</strong> véritable léfoime et eue serne, jamaisnous n arriverons a nous entendre.Ce<strong>la</strong> fait, nous reconnaîtrons que, quelle que soit leur origine,les diverses propositions qui ont été présentées contiennent <strong>de</strong>sidées vu<strong>la</strong>b.es el que i examen atteiiiu Ues textes nous condui aA réaliser ue rapi<strong>de</strong>s progrès. ;\ous ie signalions il y a uninstant, en même temps que <strong>la</strong> réforme constilulioiniejle ilfaudra uussl, dans cette maison même, procé<strong>de</strong>r A ia revision<strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et modiliei les mœurs politiques. Mais aujouid'huise poie A nous uu problème <strong>de</strong> mémo<strong>de</strong>.M. le prési<strong>de</strong>nt Heynaud estime qu'en modifiant d'abord l'article90, on pourra plus facilement eiit.epreiiure ensuite ies auiresréfounes uoidie constitutionnel.L'article 90 dult, en effet, être retouché. Ln procédure en<strong>de</strong>ux bij<strong>de</strong>s — 1a commission l'a d'ailleurs marqué — estlour<strong>de</strong>, ehe exige un débat préa<strong>la</strong>ble dans les <strong>de</strong>ux Assemblées,en tout eus un long déial. Ou peut fai.e l'économie <strong>de</strong>ce premier sta<strong>de</strong>.Certaines autres dispositions du texte <strong>de</strong> l'article 00 doiventêtre également revues, encore qu'il faille être équitable en iamatièio et ne pas faire reposer sur cet article <strong>de</strong>s re>ponsal'ili'ésqui relèvent d'un autie domaine. L'atticle 90, certes,exige Ues majorités qua cinquièmes <strong>de</strong>s voix ue se feraitpas sur le total <strong>de</strong>s membres composant l'Assemblée nationalemais sur le nombre <strong>de</strong>s \otants; si j'en crois les chiffres, dansle <strong>de</strong>rnier scrutin sur ia réforme constitutionnelle, <strong>la</strong> majoritéqualifiée s'est abaissée à 333 voix sur 627.Rappelons que l'article 90 n'a pas empêché l'Assemblée <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r à une revision qui accor<strong>de</strong> — ce n'est pas une minceréforme — <strong>de</strong>s droits importants air Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République.En conséquence <strong>de</strong> quoi il n'est pas impossible <strong>de</strong> penser «uod'autres réformes <strong>de</strong> mémo importance ou <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>importance seraient réalisables, mémo avec ie texte actuel.L'article 90 est donc A revoir. Cependant, il convient <strong>de</strong>©rendre gar<strong>de</strong> en co domaine. Notons que l'article 90 n'existaitpas entre les <strong>de</strong>ux guerres et que le mo<strong>de</strong> do revisionalors en vigueur n'a pas empêché l'instabilité.Il ne faudrait pas tomber d'un excès dans l'autre et permettreque <strong>la</strong> réforme constitutionnelle soit A <strong>la</strong> disposition<strong>de</strong> <strong>la</strong> simple majorité qui passe. (App<strong>la</strong>udissements au centreet à gauche.) Nous risquerions alors d'aboutir A un inconvénientfort grave, A savoir <strong>la</strong> quasi-certitu<strong>de</strong> d'une revisionconstitutionnelle par légis<strong>la</strong>ture, pour le moins, ou peut-êtredavantage.Avons-nous donc intérêt A remettre ainsi <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>srevisions constitutionnelles à une majorité simple ï C'est loproblème que <strong>la</strong> commission et l'Assemblée auront A examinerau cours <strong>de</strong>s discussions qui vont désormais s'engager.Pour l'instant, je me borne A souligner combien il serait graved'attendre <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article 90 plus qu'elle ne peutdonner.Après une expérience faite en commun par les <strong>de</strong>ux Assemblées,daas le cadre du congrès <strong>de</strong> Versailles, expérience longueet pénible...M. Robert ftruynssl. Ce<strong>la</strong> n'a aucun rapport lM. Robert Looourt* Mon cher collègue, vous verrez que ce<strong>la</strong>en a tout <strong>de</strong> même....après cette expérience, dis-je, je vois mal <strong>la</strong> revision constitutionnellefaite dans ce creuset où mille <strong>parlementaires</strong> délibéreraientsur <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments et sur <strong>de</strong>s articles siors que,déjà. les délibérations dans le cadre d'une Assemblée <strong>de</strong> 600membres ne sont pas commo<strong>de</strong>s.C'est un problème que nous <strong>de</strong>vrons examiner plus tsrd.Pour l'heure, l'Indique seulement qu'il méritera une attentionscrupuleuse ; s II faut, en effet, alléger les dispositions <strong>de</strong> l'ar*ticls 00, il convient, cependant, do rester dans le cadre d'unesaine pru<strong>de</strong>nce.Je par<strong>la</strong>is <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s. C'est bien <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s, en effet,qu'il s'agit aujourd'hui. SI notre <strong>de</strong>ssein était <strong>de</strong> réformer, <strong>de</strong>reviser rarticle 00 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution et d'en rester IA, nouspourrions peut-être nous borner A l'adoption du rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission.Jo crains, malheureusement, que <strong>la</strong> procédure dans <strong>la</strong>quellenous nous engagerions n'aille exactement à rencontre <strong>de</strong>sintentions, fort louables, <strong>de</strong> l'auteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition: Je vou*drais quo, calendrier et agenda en mains, nous examinionsensemble & quel moment les retouches fondamentales A <strong>la</strong>Constitution bourront être opérées si nous séparons <strong>la</strong> revisiondo rarticle 90 <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s articles essentiels qui doivent êtremodifiés.Nous voici bientôt au mois <strong>de</strong> Juin. Le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République.dans <strong>la</strong> meilleure <strong>de</strong>s hypothèses, statuera sur le vœudo révision constitutionnelle concernant lo seul article* 90 aumois <strong>de</strong> juillet. Je suppose v pour <strong>la</strong> facilité du raisonnement,que ce texte soit examiné el accepté sans <strong>la</strong> moindre difficulté,sans navette et, par conséquent, avant le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> troismois.Nous n'en seions encore qu'au premier sta<strong>de</strong>. Quand interviendradans notre agenda parlementaire, le <strong>de</strong>uxième, l'examendu fond ? Octobre, novembre, décembre seront sans douteentièrement consacrés aux débats budgétaires.M. Maresl Prélot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. Permettezmoi<strong>de</strong> rappeler que le précé<strong>de</strong>nt débat sur <strong>la</strong> révision <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution s'est engage le 30 novembre.M. Robert Lseouri. Sans doute, mais pour le moment noussommes <strong>de</strong>vant le néant et un certain dé<strong>la</strong>i sera nécessaireA <strong>la</strong> commission pour é<strong>la</strong>borer un texte.Au surplus, <strong>de</strong>vant les perspectives électorales <strong>de</strong> l'année1050, l'Assemblée aurait le plus grand avantago A voter lobudget avant le 31 décembre, ne seiait-ce que pour <strong>de</strong>s nécessitésd'ordre national. {App<strong>la</strong>udissements au centre.)M. Félix Kir. Nous pourrions peut-ètro le voter pour <strong>de</strong>ux ans.M. Robert Lsoourt. J'accepte cette hypothèse, mais ce n'estpour l'instant qu'une hypothèse.Ainsi, ce ne serait guère avant janvier, et peut-être février,que l'Assemblée sera saisio au fond du texto proposé pourl'article 90.Ce n'est pas beaucoup solliciter l'agenda que <strong>de</strong> prévoirentre le mois <strong>de</strong> février et les mois d'avril-mai un certainnombre <strong>de</strong> navettes pour un dialogue entre les <strong>de</strong>uxAssemblées. Les pouvoirs <strong>de</strong> celte Assemblée toucheront alors,mesdames, messieurs, h leur fin, nous serons en pério<strong>de</strong>électorale, d? sorte que l'année 1956 sera <strong>la</strong>rgement entaméeavant que nous ayons pu abor<strong>de</strong>r les articles qui sont considéréspar tous comme essentiels.En jetant un coup d'a-il indiscret sur le calendrier <strong>de</strong> <strong>la</strong>prochaine Assemblée nous nous rendrions compte que sa premièretâche sera, aux mois d'octobre, <strong>de</strong> novembre et <strong>de</strong>décembre, <strong>de</strong> voter le budget, ce qui nous mène, plus quevraisemb<strong>la</strong>blement, ail début <strong>de</strong> 1957, au plus tôt, pour l'examen<strong>de</strong>s textes fondamentaux concernant <strong>la</strong> révision constitutionnelle.Jo crains que ce péril n'ait pas été aperçu et qu'en vou<strong>la</strong>ntreviser d'abord l'article 90, et lui seul, on risque fort <strong>de</strong> reporterA plus tard, dans <strong>de</strong>ux ans environ, <strong>la</strong> revision d'autresarticles que beaucoup, moi en particulier, considèrent commeessentiels. (App<strong>la</strong>udissements au centre.)Aussi pré


le règlement ne serait vraisemb<strong>la</strong>blement jimàJa modifié.Hé<strong>la</strong>s F A une oi| <strong>de</strong>ux exceptions prêt! cette prophétie s'estrévélés exacte.Pourquoi ne pas abor<strong>de</strong>r d'autres réformes, dans le genreportée T ,Pourquoi ne pas abor<strong>de</strong>r d'autres réformes, dans le genre<strong>de</strong> celles qui ont été maintes fols préconisées par diversdéputés, pour revoir l'ensemble <strong>de</strong>s mécanismes légis<strong>la</strong>tifs,pour éviter les lois <strong>de</strong> pleins pouvoirs permanents que nousdonnons aux gouvernements et qui expirent à une date déterminée,comme si nous voulions signifier aux gouvernementsqu'ils ont <strong>la</strong> confiance do l'Assemblée Jusqu'à un terme quenous fixons à l'avance et que ces pouvoirs leur seront retirésensuite pour les ramener à une espèce d'immobilisme, dans)e domaine légis<strong>la</strong>tif tout au moins 1Enfin, s'il faut réformer l'article 90. pourquoi, en mêmetemps, ne pas prendre, aujourd'hui où le train constitutionnelpasse <strong>de</strong>vant nous, ia précaution d'y ajouter les articles essentielsquo beaucoup d'entre nous considèrent comme fondamentaux,je veux dire une réforme susceptible d'apporter quelquessolutions au problème <strong>de</strong> l'Etat ?Convenons que lo problème est vaste. L'instabilité gouvernementaledont nous parlons souvent, que nous critiquons,quelle en est <strong>la</strong> cause i Un orateur l'a indiquée cet après-midi:l'absence <strong>de</strong> majorité.M. ftoné Pleven. Les causes sont plus profon<strong>de</strong>s.M. Robert Lecourt. Certes, mais c'est là une cause importante.M. René Pleven. Le vrai problème, c'est l'impuissance ministérielle.L'instabilité ministérielle n'est que ie symptôme <strong>de</strong>cette impuissance et le problème fondamental consiste à rétablirentre les pouvoirs un équilibre qui n'existe pas dans <strong>la</strong>Constitution <strong>de</strong> 1916. (App<strong>la</strong>udissements à droite, à l'extrêmedroite et sur certains bornes à aauche.)M. Robert Lsoourt. M. ie prési<strong>de</strong>nt Pleven <strong>de</strong>vance quelquepeu ma démonstration et je l'en remercie,U est vrai que l'instabilité ministérielle est due au fait que<strong>la</strong> majorité ne se perpétue pas au <strong>de</strong>là du vote d'investiture,une fraction <strong>de</strong> celle-ci sa reprenant ensuite.M, Jean Mlnjos. Il n'y a pas <strong>de</strong> contrat.M. Robert Lesaurt, Elle dérive aussi du fait que <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong>démarcation entre les <strong>de</strong>ux pouvoirs est extrêmement flui<strong>de</strong>,en poiutillé, se dép<strong>la</strong>çant d un moment à l'autre, selon leslois exceptionnelles votées ici.U serait nécessaire <strong>de</strong> tracer <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> démarcation par<strong>de</strong>s lois organiques, voire par <strong>de</strong>s retouches plus profon<strong>de</strong>sau système légis<strong>la</strong>tif et au système réglementaire.Mais le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité se pose néanmoins. Il s'estposé à travers toutes les crises qui ont éc<strong>la</strong>té au cours <strong>de</strong>sneuf années qui se sont écoulées <strong>de</strong>puis l'entrée en vigueur<strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Au cours <strong>de</strong> celte légis<strong>la</strong>ture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte, <strong>la</strong> question<strong>de</strong> confiance a été posée cent neuf fols, ce qut nous oblige àméditer sur les causes qui ont été génératrices <strong>de</strong> ces questions<strong>de</strong> confiance.Plus notables encore sont les matières sur lesquelles les gouvernementsont engagé leur existence. Sur ces cent neuf questions<strong>de</strong> confiance, soixante-dix ont porté sur <strong>de</strong>s matièresbudgétaires, ce qui peut avoir <strong>de</strong>s conséquences quant à l'organisation<strong>de</strong>s travaux budgétaires et aux pouvoirs à donner éventuellementau gouvernement dans le cadre du budget.Observons que cinq gouvernements sur quinze ont démissionnésans aucun vote <strong>de</strong> l'Assemblée, ce qui méritera aussiquelque réflexion sur <strong>la</strong> dissolution sanctionnant <strong>de</strong>s crisesque le gouvernement ouvre sans scrutin.Remarquons, enfin, que sur six questions <strong>de</strong> confiance tésoluespar un vote négatif, <strong>de</strong>ux d'entre elles ont ouvert une criseministérielle sans qt»e <strong>la</strong> Constitution ait contraint le prési<strong>de</strong>ntdu conseil à <strong>la</strong> démission, point qui méritera également quelqueréflexion sur <strong>la</strong> foree <strong>de</strong>s Constitutions pour combattre ia force<strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s. {App<strong>la</strong>udissements ait centre.)Mais notre observation doit nous conduire plus loin encore,si l'on admet qu'une crise gouvernementale est l'œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong>majorité elle-même. Certes, l'opposition porte les coups, maisc'est <strong>la</strong> majorité qui, en s'eftritant, ouvre <strong>la</strong> crise: sur ce pojntaussi, nous <strong>de</strong>vrons examiner dans quelles conditions nouspourrons remédier à une toile situation.Sur les quatre crises ouvertes à <strong>la</strong> suite d'un vote <strong>de</strong> l'Assemblée,au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> première légis<strong>la</strong>ture, trois le furent parun groupe tout entier passant <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité à l'opposition. Aucour* <strong>de</strong> 1a présente légis<strong>la</strong>ture, les cinq crises ouvertes à <strong>la</strong>suite d'une question <strong>de</strong> confiance l'ont été dans <strong>de</strong>s conditionsdifTérertes. Mais si l'on analyse les scrutins, on se rend comptequ'eUes sont dues, presque loutes, à un même noyau <strong>de</strong> députéspassant <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité, le jour da l'investiture, I l'opposition,le jour où 1e gouvernement ast renversé.L'analyse <strong>de</strong>s scrutins est fort instructive. El<strong>la</strong> révèle qu'aucours <strong>de</strong> ces crises, trente à quarante députés, dont les voixse dép<strong>la</strong>cent <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité à l'opposition, font tomber les goo*yernements.Qu'en déduire — en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute recherche <strong>de</strong> responsabilité,ce qui n'est pas le problème <strong>de</strong> l'heure — sinon l'impossiblestabilité gouvernementale sans une majorité parlementaireet rimportancé, au sein <strong>de</strong> celle-ci,, du rôle et ae l'unité<strong>de</strong>s groupes ainsi que du nombre <strong>de</strong>s voix marginales?Mais si nous convenons que c'est dans <strong>la</strong> constitution d'unemajorité stable que l'on doit chercher aussi ia solution à l'instabilitégouvernementale, force nods est bien <strong>de</strong> reconnaîtrequ'outre les précautions purement politiques que peut prendreun prési<strong>de</strong>nt du conseil dirigeant sa majorité, l'organisant, <strong>la</strong>défendant, Il existe <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s institutionnels, Inscrits aumoins dans <strong>de</strong>ux articles essentiels <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution: e'sst,d'une part, le mécanisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance; d'autrepart, le mécanisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> dissolution.C'est sur le premier point que <strong>la</strong> Constitution et <strong>la</strong> pratiquesont le plus en défaut. Quand cinq gouvernements sur quinze,comme je le disais tout à l'heure, démissionnent sans aucunvote <strong>de</strong> l'Assemblée, quand <strong>de</strong>ux autres démissionnent sansque <strong>la</strong> confiance leur ait été refusée dans les formes constitutionnelles,11 faut convenir que <strong>la</strong> Constitution souffre d'abord<strong>de</strong> n'avoir pas été appliquée. (App<strong>la</strong>udissements au centre.)Que <strong>la</strong> pratique gouvernementale et <strong>la</strong> pratique parlementairene soient pas sans défaut, <strong>la</strong> chose est exacte. La pratiqueparlementaire n'est-elle pas parvenue à tourner ies c<strong>la</strong>usesre<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> majorité constitutionnelle en distinguant, à monsens arbitrairement, <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance du texte surlequel elle porte, ce qui a permis <strong>de</strong> rendre caduques certainesdispositions constitutionnelles et <strong>de</strong> revenir, par une voiedétournée, aux etrements anciens TLe mécanisme oe <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong>vrait done êtreprofondément revsé. Un dispositif simple pourrait, d'abord,en éviter l'éventuJlité dans le cadre <strong>de</strong>s interpel<strong>la</strong>tions. L'interpel<strong>la</strong>teurqui veut signifier à un gouvernement qu'il ne lui faitpas confiance et qu'il n'approuve pas ses déc<strong>la</strong>rations bénéficie,en effet, d'un mojen efficace: le dépôt d'une motion <strong>de</strong> censure.Ne seralt-il pas nécessaire que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s crises ministérielless'ouvrent dans le cadre d'une motion <strong>de</strong> censure et nonpas our un point, parfois <strong>de</strong> détail, <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique gouvernementale?Dans l'ordre légis<strong>la</strong>tif, un mécanisme <strong>de</strong> même nature <strong>de</strong>vraitrendre aussi efficacité à <strong>la</strong> majorité qualifiée.D'autre part, avant do renverser définitivement le ministère,l'Assemblée <strong>de</strong>vrait être invitée à prendre toutes ses responsabilités,non seulement sur le p<strong>la</strong>n négatif, en quelque sotie,comme une véritable chambre <strong>de</strong>s refus, en écartant dans unefacile opposition toutes les solutions constructives qui lui sontproposées, mais encore positivement en so prononçant, soit surun texte, soit sur une autre politique. Cette responsabilité-làles députés <strong>de</strong>vraient <strong>la</strong> prendre personnellement — Je m'excuse<strong>de</strong> le dire — sans l'intermédiaire <strong>de</strong>s consignes et même sansl'intermédiaire <strong>de</strong>s boîtiers. (App<strong>la</strong>udissement! au centre.)Ne croyez-vous pas, enfin, qu'une publicité spéciale pourraitêtre faite à <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité qui ont, par leurvote, provoqué <strong>la</strong> chute du Gouvernement en passant dansl'opposition fM. is prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. Et également à <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>leurs revenus ?M. Robert Leoourt. Ainsi une procédure appropriée appliuantces principes peut éviter ia pratique actuelle en vertu2e <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> chute d'un gouvernement constitue seulementle moyen, non <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> politique, mais <strong>de</strong> manifesterson désaccord sur un point spécial <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique gouvernementale.C'est donc dire que ces mécanismes <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong>confiance contenus dans l'article 49 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution et peutêtreaussi dans l'article 50 méritent d'être Joints à l'article 90<strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt Paul Reynaud.En outre, tout le mon<strong>de</strong> reconnaît, si l'on en Juge par lesdiverses propositions que nous avons entre les mains, que lesmécanismes <strong>de</strong> dissolution sont actuellement inappliqués etchacun convient que <strong>de</strong>s retouches importantes dfoivent êtreapportées au texte <strong>de</strong> l'article 51 sur <strong>la</strong> dissolution <strong>de</strong> l'Assembléenationale pour lui rendre efficacité.Cet articîe-Ià aussi <strong>de</strong>vrait être inséré dans le vœu <strong>de</strong> révisionconstitutionnelle actuelle.Nous avons été ainsi conduits à penser que, pour éviter quele <strong>de</strong>uxième train constitutionnel — pour reprendre un <strong>la</strong>ngagegénéralement employé dans les débats <strong>de</strong> cette nature -- na


snne le déport qu'on 1057 au plus tôt, il convenait <strong>de</strong> Joindre •l'article W, dont <strong>la</strong> modification nous est proposée par <strong>la</strong>commission» les <strong>de</strong>ux articles que je viens d'indiquer. La plupart<strong>de</strong>s groupes do cet<strong>la</strong> Assemblée ayant, pour leur part,déposé <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> modifications constitutionnelles surl'ensemble du titre VIN <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution» ce titre pourraitêtre également revisé.H est toutefois nécessaire que <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> que Je suggèren'olnmllsse pas à arrêter complètement lo train constitutionneldont it s'agit. Un tel arrêt ne peut être dans l'intention <strong>de</strong>personne. En conséquence je crois qu'il est nécessaire d'ajouterau texte d'un amen<strong>de</strong>ment qui vous est présenté un alinéacomplémentaire afin <strong>de</strong> rendre uno certaine souplesse A <strong>la</strong>revision,•Peut-être, lorsque les articles que le viens <strong>de</strong> citer seront ansta<strong>de</strong> d'un examen fondamental par <strong>la</strong> commission aurons-nousl'avantage do pouvoir réaliser un très <strong>la</strong>rge accord. En conséquence<strong>la</strong> commission pourrait présenter à l'Assemblée un rapportunique sur un projet unique comportant revision <strong>de</strong>sdivers points que Je viens d'énumérer, mais peut-être aussitels ou tels <strong>de</strong>s articles que vous viserez dans <strong>la</strong> résolution sur<strong>la</strong>quelle l'Assemblée va statuer pourront-ils faire l'objet d'unaccord facile, d'autres exigeant peut-être <strong>de</strong>s conditions plusdifficiles à réaliser.Il faut donc donner & <strong>la</strong> commission <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> détacherles articles sur lesquels un accord assez <strong>la</strong>rge aurait étéréalisé pour les présenter au vote <strong>de</strong> l'Assemblée.Telles sont, mesdames, messieurs, les conclusions auxquellesJ'aboutis.M. le prési<strong>de</strong>nt d# <strong>la</strong> oommtsslon. Voulez-vous me permettre<strong>de</strong> vous poser une question tM. Robart Looourt Je vous en prie.M. Is prési<strong>de</strong>nt do lo eontmlsslon. Je voudrais être complètementéc<strong>la</strong>iré sur le sens <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>rnière proposition, puisquecelle-ci est adressée à <strong>la</strong> commission.Dans votre pensée, « les dispositions visées aux alinéas précé<strong>de</strong>ntsM — c'est votre texte — « pourraient faire l'objet <strong>de</strong>raports et <strong>de</strong> votes distincts » tM. Itobort Looourt. C'est ce<strong>la</strong>iIL <strong>la</strong> présidant do bt sontmlstion. Par conséquent, les ex!-ences <strong>de</strong> l'article-90, en ce qui concerne les majorités quall--auxquels nous restons soumis, pourraient s'exercer àSées,propos d'articles présentés <strong>de</strong> façon distincte et séparée ?M, Robert Looourt. Absolument!M* lo prési<strong>de</strong>nt do lo oommlssl on• Donc voire texte pourraitêtre le suivant; « Les dispositions visées aux alinéas précé<strong>de</strong>ntspourront faire l'objet <strong>de</strong> rapports et <strong>de</strong> votes distincts. »Sommes-nous d'accord tM. Robert Looourt Nous sommes d'accord.M. René Pleven. Ce<strong>la</strong>, bien entendu, <strong>de</strong>vant les <strong>de</strong>ux Assemblées.M. le prési<strong>de</strong>nt Nous en reparlerons au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion<strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments.M. Robart Looourt Ainsi, mesdames, messieurs, vous avez lechoix entre <strong>de</strong>ux ordres <strong>de</strong> solutions: ou bien les réformes constitutionnelles— disons, d'une façon plus générale, les réformesinstitutionnelles — s'accomplissent dans le cadre d'un très<strong>la</strong>rge accord recherché; ou bien nous sommes en présence doréformes auxquelles chacun <strong>de</strong> nous tient pour son compte personnelet ce sont alors <strong>de</strong>s réformes combats, <strong>de</strong>s reformesbataillesgui n'aboutiront vraisemb<strong>la</strong>blement pas à l'efficacité.{(App<strong>la</strong>udissements au centre.)Or l'expérience prouve que, dans ces domaines, <strong>de</strong>s modificationsconstitutionnelles, ou <strong>de</strong>s modifications du règlement <strong>de</strong>l'Assemblée, o.u encore — il en a été ainsi jusqu'à une date trèsrécente — du vote d'un amen<strong>de</strong>ment donnant au Gouverne»ment le pouvoir <strong>de</strong> promulguer par décret le texte concernantles dispositions organiques du budget, toutes ces propositionsont été faites sous <strong>de</strong>s signatures collectives par un <strong>la</strong>rge accordtie <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> l'Assemblée. C'est, à mon sens,<strong>la</strong> vole <strong>de</strong> l'efficacité.Mais ne <strong>la</strong>issons pas croire qu'il suffira <strong>de</strong> modifier tels ontels articles, ceux que je propose ou d'autres, pour remettreun ordre complet fcns tous nos travaux gouvernementauxou <strong>parlementaires</strong>. Il ne faut pas <strong>la</strong>isser croire que ledéfaut <strong>de</strong> nos mécanismes barlementaires ou constitutionnelsest le seul responsable <strong>de</strong> r ensemble <strong>de</strong>s grief* faits au mauvaisfonctionnement <strong>de</strong>s institutions.Il y a <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s institutions, il y a <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s hommes.Ce que je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> essentiellement en terminant, c'est<strong>de</strong> ne pas adopter, à l'issue <strong>de</strong> ces débats, <strong>de</strong>s textes <strong>de</strong>stinés àlus ou moins lointaine échéance à décevoir le pays à proposSe modifications qui <strong>de</strong>vraient produire <strong>de</strong> véritables miracles.Le miracle n'existe pas en politique. Aux réformes constitu*tlonneiles nécessaires doivent s'ajouter un. certain nombre doréformes d'un autre ordre, spécialement en ce qui concernenos travaux.Mais constatons tous que tel qu'il fonctionne notre régimepolitique ne saurait durer longtemps: notre liberté ne peutavoir dans les temps présents comme condition môme que refit*cacité <strong>de</strong> nos métho<strong>de</strong>s.S'il est nécessaire <strong>de</strong> réformer <strong>la</strong> Constitution, 11 est toutaussi nécessaire <strong>de</strong> réformer nos métho<strong>de</strong>s <strong>parlementaires</strong>. Deapropositions vous seront faites ultérieurement à cet égard*[Anptaudissements au centre et sur certains bancs à gauene etadroite.)M le prési<strong>de</strong>nt <strong>la</strong> parole est à M. Barrachin, <strong>de</strong>rnlor orateurinscrit.M. Edmond Borrmhln. Mesdames, messieurs, à cetto heuretardive je n'ai pas l'intention <strong>de</strong> présenter <strong>de</strong> longues observations.Je croyais que ce débat serait restreint et que nous aurions8tmplément à dire si oui ou non. nous voulons reviser i'article90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution. Mais le débat s'est é<strong>la</strong>rgi. On a parlé<strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité d'une stabilité gouvernementale et, si J'ai biencompris, M. Robert Lecourt proposera, par voie d'amen<strong>de</strong>ment,aue l'on joigne au vote sur le principe do <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article00 un vote sur <strong>la</strong> nécessite <strong>de</strong> reviser les articles 40, 50et 51 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Pour ma part, je n'y vols pas d'inconvénient, & conditionque. lorsque <strong>la</strong> commission sera prête à déposer un rapport surl'article 90, elle puisse le faire séparément et sans perdre dotemps, sans attendre qu'elle soft d'accord sur les autresarticles car, eh ce cas, nous attendrions très longtemps. Or,j'ai moi-même le plus ferme espoir que <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> i'ar- -ticle 90 intervienne avant <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> cette légis<strong>la</strong>ture. Ce seraitdéjà un point acquis.Je partage sans réserve l'avis <strong>de</strong> M. ftobert Lecourt. N'oublionsjamais qù'atox termes <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitutionactuelle, il faut obtenir les trois cinquièmes <strong>de</strong>s voix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxAssemblées sur un. texle i<strong>de</strong>ntique, ou les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s voix<strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Faites votre compte. Je ne me <strong>la</strong>sserai jamais <strong>de</strong> le répéter:vous ne pouvez pas obtenir ces majorités qualifiées sans unaccord préa<strong>la</strong>ble car, en admettant même quo tous les partispolitiques qui siègent du centre à ia droite soient d'accord surun texte, voq? n'obtiendrez pas <strong>la</strong> majorité qualifiée...M. Jean Minjoz. Ce n'est pas sûr.M. Kdntond Borroohin. ... sans le groupe socialiste ou legtoupo du mouvement républicain popu<strong>la</strong>ire. C'est un fait.C'est pourquoi j'ai toujours été partisan, en co qui me concerne,<strong>de</strong> raccord préa<strong>la</strong>ble sur un texte précis <strong>de</strong> maniéré Aéviter <strong>de</strong>s discussions sans fin.C'est <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle lorsque j'ai été chargé, dans lecabinet <strong>de</strong> M. Joseph Laniel, <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision constitutionnelle,je me suis efforcé par ces accords préa<strong>la</strong>bles d'obtenir <strong>de</strong>srésultats. C'est aussi <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle je rejoinsM. Lecourt qui a déc<strong>la</strong>ré que chacun <strong>de</strong>vait faire <strong>de</strong>s sacrifices...Bruyneel. N'oubiez pas que l'accord préa<strong>la</strong>ble anécessité <strong>de</strong>s discussions saifs fin.M. Edmond Bartaehin. le le sais très bien, mais qu'aurait-ceété sans accord préa<strong>la</strong>ble 1M. Robert Bruyneel. C'est pour ce<strong>la</strong> qu'il ne faut plus domajorité qualifiée.Rorroahln. Tout à l'heure M. Lecourt a posé leproblème <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilité gouvernementale. Cette stabilité esttrès difficile à obtenir en France parce que nous vivons sousle régime do <strong>la</strong> coalition.Cette majorité est très difficile à obtenir pour <strong>de</strong>ux raispns.La première, qu'on no peut pas nier, c'est le fait communiste.Ce parti vote systématiquement contre tout»M. Robart Rallonger. Contre tout ce qui est mauvais.M. Bdmond Barraehln. Il est par conséquent en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>toute majorité possible. La secon<strong>de</strong> raison — quo M. Lecourtme permette <strong>de</strong> le lui signaler; ce n'est pas un reproché,c'est une observation qu'on a pu faire à <strong>la</strong> lecture <strong>de</strong>s Journaux<strong>de</strong> lundi re<strong>la</strong>tant les péripéties du congrès <strong>de</strong> Marseillec'est qu'il existe un parti, le vôtre, monsieur Lecourt, qui.étant dans une majorité, rêve d'une autre majorité, d'où ilrésulte qu'il n'y a pas <strong>de</strong> stabilité politique possible. (Exc<strong>la</strong>mationsau centre.)C'est ce que j'ai lu dans les journaux.


ASSEMBLA NATIONAL* — * SEANCE DÛ SI IIAt iWJÔ • ÉMtfSH» Je** (NM. OÙ étiwtvoua su début <strong>de</strong> IA légis<strong>la</strong>ture,monsieur Barrsehm t !M, MÉttird tiwNMii. Vous semble* voir là une critique;ee n'ert est pas une. Il s'agit d'un problème extrêmement intéressant.Vous éiei, si j'ai bien compris, contre <strong>la</strong> politique <strong>de</strong>s blocsdt vous ave* peut-être ralion, r nuis cette hostilité a <strong>la</strong> politique<strong>de</strong>s blocs rend impossible toute majorité.Voilà donc une <strong>de</strong>s raisons pour lesque <strong>la</strong> stabilité gouobtenirdans ternementale est èxtrêmement difficile ànotrece qui concerne l'article 90, ayant été, je crois, le premier,avec mes amis, le 1 octobre 1952 à déposer une propo*citlon <strong>de</strong> loi tendant A <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> cet article, je n'ai guèrebesoin <strong>de</strong> vous dire que nous allons, bien entendu, voter cesoir 1e principe <strong>de</strong> cette revision puisque nous sommes <strong>de</strong> ceuxqui peinent qu'une révision est nécessaire. Je ne croitt pasqu'une casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> réforme? soit indispensable. 11 saut au con-.traire rendre <strong>la</strong> révision assez difficile.A ce propos, ie me permets <strong>de</strong> ne pas être <strong>de</strong> l'avis <strong>de</strong>II. Paul Reynaud et je rejoins M. Robert Lecourt qui a ditque, s'il suffisait <strong>de</strong> ia majorité simple, nous aurions uneConstitution nouvelle & chaque légis<strong>la</strong>ture.C'est <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle dans <strong>la</strong> proposition que j'aieu moi-même l'honneur <strong>de</strong> déposer, je maintiens <strong>la</strong> majoritégualiflée que je crois indispensable.Je crois que lorsqu'on dépose une proposition tendant à 1arevision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, il ne faut pas se soucier seulement<strong>de</strong> ce que l'on veut «ftlentr ; il faut aussi se soucier <strong>de</strong> ce queTon peut obtenir. J'ai commencé par cetteréflexion les quelquesobservations que je me suis permis <strong>de</strong> présenter et jeterminerai également par là. Je crois qu'il faut faire un travailpratique, et que ce qu'il y aurait <strong>de</strong> pire, ee serait <strong>de</strong> donnerau pays <strong>de</strong> fausses espérances. (App<strong>la</strong>udissements A droite etsu? certains bancs à gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus <strong>la</strong> parole dans <strong>la</strong>discussion générale ?...La discussion générale est close.Je consulte l'Assemblée sur le passage à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> l'a*».tlcie unique. >(L*Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>Varticle unique.)M. te prési<strong>de</strong>nt La suite du débat est renvoyée à <strong>la</strong> prochaineSéance.— S - 'MOTION D'OftftfttMme Pranelne Lefebvre. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole.M. te prési<strong>de</strong>nt La parole est à Mme Lefebvre.Mme Franelne Lefebvre. Je souhaiterais que le débat sur <strong>la</strong>liberté syndicale, qui est inscrit k l'ordre du jour <strong>de</strong> jeudiaprès-midi, soit organisé afin d'avoir sa conclusion le jourmême.Ml. te prési<strong>de</strong>nt. Sur combien <strong>de</strong> temps tMme rraneine Lefebvre. Sur <strong>de</strong>ux heures. R n'y a que cinqarticles. ,SL le préet<strong>de</strong>nt Mme Lefebvre propose que <strong>la</strong> durée du débatre<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> liberté syndicale soit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux oeurés.Jo mets aux voix cette proposition.M. Robert ftatianger. U s'agit d'un débat très important. Cetteiâurée est trop coiirte. Nous voterons contre <strong>la</strong> proposition,fLa proposition, mise aux voix, est adoptée.)8L le prési<strong>de</strong>nt. La conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nt?, qu) se réuoha<strong>de</strong>main a onze heures, procé<strong>de</strong>ra donc à cette organisation,* .— S ~ .OMM MjomM. le prési<strong>de</strong>nt Ce soir, k vingt et une heures trente minutes,troisième séance publique: -Discussion en cinquième lecture du projet do loi <strong>de</strong> financespour l'exercice 1905 ;Milite <strong>de</strong> 1 <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> résolution tendantI <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.La séance est levée.(<strong>la</strong> séante est tevêe i dix-neuf heures quinze minutes.)Le Chef du service <strong>de</strong> <strong>la</strong> sténographie<strong>de</strong> l'Assemblée nationale«MARCEL M. LAURSKT.1- 'ANNEXE AU l>»OC^S.VERBAL1' • tèh 'r sésnes 4n a*»* M mal MbMttffli (N* sm$Sut r ensemble <strong>de</strong>» proposions <strong>4e</strong> ie confèrent* <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>ntsNombre <strong>de</strong>s votants .... « StpMajorité absolue i.. MSPour l'adoptionContreL'Assemblée nationale a adoptéeMM.Abelin.Alt AU (Ahmed)»André (Aorienj,Vienne.André (Pierre), mMeorthe-et-Mpselle.Anthonloa.Antier.Apithy.aubame.Aubin tJeanl.Aubry (Paul).Aujou<strong>la</strong>t.Aumeran.Sa bel (Raphaël).Sscon.ftadle.V S J S S S T 'Barbier.Birdon (André).Bardoux (Jtcquei).Barrachlo.Barrés.Barrier.Barrot.Barry Diawadou.Baudry d'Asson (<strong>de</strong>).Baylet.Bayrou. •Bechlr Sow.Becquet.Begouin.fténard ; François).Bendjeltout..Béné (Maurice).Bengana (Mohamed).Benouvllte (<strong>de</strong>).Ben rounés.Bergis*e.Bernard.Ressac.BettencouitBlchet fBobertt.gidault (Georges),tenon.BiHères.Blttlemat.Biltotte.Btftchelte.Boganda.Boisdé (Baymond).EdouArd x BonneîoMS.Boscary-Mnr^&ervln.Bour<strong>de</strong>ltês.BourgeoisBeurgés-MaunoorylBouvier O'Coilcteais.Bouxom.BficOuLBriot.Brussel (Max).BruyheeLBurfot.BuronCad! (AU). 'Cnlllnvet.Caillot .(Pranrls),«Callot (Olivier).CarlinlCarllcr (CHbert), •Scine-ctOlse. 'Ca^sngne.Utolre.Ont vstA peur tCatrice.Catroux,Cavcllef.Cayeux (Jean).Chaban Delmaa,ChabcnaLçhimant.Charpentier.Charret.Chassaing.Chasteliatn.;l:ovaliier (Jacques).Chevigné (<strong>de</strong>),Chrl*lt*ens.Chuc'riCtostermann.CocharLColrrf.Colin (André)»Fini Hère.Colin (Yves), Aisne.Commentry.Condat-Mohaman.Conjmbo.CornigUQn-MoIlnler.Cj$t


ASSEMBLER NATIONALE — * SBANCB DU 24 MAI 1966LA Chambre (Guy),Awmh** *


' ASsimm ittitonAt* - » m\im m MAI %m* I >• «••• FL TA A... T M. I W M 'M N MU I, .I IINIMIITNNUIIIMI N I UNI I' / . * . , , , ' f»2® LEGISLATURE. SESSION DE 1938 — COMPTE RENDU IN EXTENSO — 94* SEANCES a Séance du mardi 24 mal 1955*SOMMAIRE1. — Pro:èsverbal (p. 2955). ^ 'i. — Excuse «t congé (p. 2965).a. — loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice 1955.


Mmmum «AHOMA** — # «ASG& m n wâ *sc*A Ourlet Beraafé, rapporteur générai. Mesdames, messieurs,<strong>de</strong>ux articles seulement du jprojet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances nous ontété renvoyés fm lo Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République pour une cinquièmelecture: les articles 3t et 32.lo pense donc que nous arrivons & <strong>la</strong> (In <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussiondu budget <strong>de</strong>e dépenses civiles pour l'exercice 1955.Le premier <strong>de</strong> cos articles concerne <strong>la</strong> réorganisation <strong>de</strong>slignes <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer d'intérêt secondaire dont l'exploitationest déficitaire. Pour parvenir à un accord votre commission<strong>de</strong>s finances, & ma <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, s bien voulu seeeptor letexte du Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> Republique, m supprimant, néanmoins,le paragraphe 3 dont l'application éventuelle a paru dangereuseè certains <strong>de</strong> ses membres.Quant eu second article, l'article 82, qui est re<strong>la</strong>tif à l'augmentationdo <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance perçue par les communes et lesdépartements sur les mines <strong>de</strong> charlw>n f votre commission<strong>de</strong>e finances vous propose d'en mointenir ia •dwjonctioa -en -raisonmême <strong>de</strong>s motifs d'intérêt général qui s'opposent à cetteaugmentation, car il est incontestable que si nous augmentions<strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance <strong>de</strong>s mines, il en résulterait pour les charbonnagesune dépense supplémentaire <strong>de</strong> plusieurs centaines<strong>de</strong> millions et, <strong>de</strong> ce fait, le souci que nous avons tous <strong>de</strong> voirSe prix du charbon diminuer recevrait un démenti presqueformel.Sous le bénéfice <strong>de</strong> ecs observations, je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, mesdames,messieurs, <strong>de</strong> bien vouloir adopter les conclusions <strong>de</strong> iacommission <strong>de</strong>s linances.M. le préei<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole dans <strong>la</strong> discussiongénérale ?...Conformément à l'article 59 du règlement, je vais appelerl'Assemblée à se prononcer sur les conclusions <strong>de</strong> <strong>la</strong> commissionportant sur les seuls articles imi n'ont «pas tfté adoptéspar les <strong>de</strong>ux Chambres dans un texte I<strong>de</strong>ntique.[Article 91.]M. le prési<strong>de</strong>nt. La commission pnrqpose, pour l'article Si, ianouvelle rédaction suivante:« Art. 31. — le ministre <strong>de</strong>s travauxnubfics et <strong>de</strong>s transportsétablira» avant 1e 30 scptcnfbTO 1955, un c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>slignes do chemin do fer d'iutér&i œcendafoe dont l'exploitationest déficitaire. Ce c<strong>la</strong>ssement sera établi sur les résultats«l'une comptabilité faisant apparaître 1e prix do revient <strong>de</strong>l'exploitation et l'importance du déficit.« Pour chacune <strong>de</strong> ces lignes, le ministre <strong>de</strong>s travaux publicsici <strong>de</strong>s transports procé<strong>de</strong>ra A une réorganisation <strong>de</strong> 1 exploitationen s'inspirant <strong>de</strong>s principes suivants:« 1° Pour les lignes dont le déficit .parait susceptible d'êtrerésorbé dans lo cadre d'une réorganisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société nationale<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français, étu<strong>de</strong> et mise en œuvre<strong>de</strong>s moyens tendant à rendre l'exploitation rentable dans ledé<strong>la</strong>i d'un an, notamment par l'allégement <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>personnel, l'utilisation <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> traction économiqueset <strong>la</strong> mise en vigueur <strong>de</strong> règles d'exploitation simplifiées.« 2* Lorsque là Société nationale <strong>de</strong>s chemins oe 1er Irançaisn'est pas en mesure d'assurer l'exploitation sans .déficit(pour son budget, recherche et mise en oeuvre avec le concours<strong>de</strong>s autorités, collectivités et activités publiques «ou privéeslocales, <strong>de</strong>s moyens susceptibles d'assurer le maintien <strong>de</strong>slignes d'intérêt départemental ou interdépartemental dans <strong>de</strong>sconditions qui, adaptées aux besoins locaux, n'entraînent pas<strong>de</strong> charges pour les finances publiques.« En ce qui concerne les lignes lenaécs, par application dudécret du 14 novembre 1919. le ministre <strong>de</strong>s travaux publicsjsera tenu <strong>de</strong> fournir dans les six mois <strong>de</strong> <strong>la</strong> prpomulgalion[<strong>de</strong> <strong>la</strong> présente loi aux -conseils généraux qui le <strong>de</strong>manoorostun bi<strong>la</strong>n complet faisant ressortir te résultat financier <strong>de</strong>l'opération. »M. Regaudie a déposé, au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s moyens<strong>de</strong> communication et du tourisme, un amen<strong>de</strong>ment n* 2 lénifiantà rédiger comme suit cet article-:« Le ministre <strong>de</strong>s travaux .publics, <strong>de</strong>s transports et du tourismeétablira dans un dé<strong>la</strong>i d'un an un c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s lignessffiondaires <strong>de</strong> *otHo»ia <strong>4e</strong> fer <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société nniienale <strong>de</strong>s chcnfihs<strong>de</strong> Ter français dont l'exploitation est & améliorer. Cec<strong>la</strong>ssement sexe -établi sur Jes [résultais d'une comptabilité faiiaantapparaître le prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> l'exploitation présente,ii<strong>de</strong> l'eeouoHaUon simplifiée et <strong>de</strong> l'exploitation par un antre;xnodé <strong>de</strong> transport. Dans toas les cas, le résultat ^'-exploitationne peut dissocier le îralic voyageur du trafic marchandise.« Pour chacune <strong>de</strong> ces lignes, le ministre <strong>de</strong>s travaux publics,ttes transports et du tourisme proposera une réorganisation <strong>de</strong>i'exploi<strong>la</strong>uon en sîinspiraavt <strong>de</strong>s principes édictés |iar le jdan^'équipement et <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation dans ££& conditions cnmmorciatessatisfaisantes, sans perdre <strong>de</strong> vue que ls notion <strong>de</strong> servicepublic doit prési<strong>de</strong>r & toute élu<strong>de</strong> en tenant compte d'abord<strong>de</strong>s besoins économiques et sociaux <strong>de</strong> le région considérée.Cette notion <strong>de</strong> service public implique parfois ie maintiend'une ligne dont l'équilibre comptable ne peut être assurésana participation correspondant à l'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion. Danace cas, il sera nécessaire <strong>de</strong> rechercher le coût <strong>de</strong> transportle moins onéreux pour une égalité <strong>de</strong>a charges ot <strong>de</strong>s servicesrendus.* iîn ee qui concerne les lignes fermées par application dudéefot du 14 novembre 1949, le ministre <strong>de</strong>s trayaux publics,<strong>de</strong>s transports et du tourisme <strong>de</strong>vra, dans les six mois <strong>de</strong> <strong>la</strong>promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente loi, fournir aux conseils générauxun fcl<strong>la</strong>n complot taisant ressortir avec <strong>4e</strong> résultat financier <strong>de</strong>l'opéraflon toutes ses conséquences économiques. » *La parole est A M. Regaudie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>smoyens tam d'exploitation économique portant sur les lignes<strong>de</strong> <strong>la</strong> Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français dont l'exploitationest susceptible d'être améliorée.« Dans <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong> ce p<strong>la</strong>n, un c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s lignesintéressées sera établi à partir du compte d'exploitation oamia situation présente, qui sera corrçplélé par rétablissementdu compte d.e*plottation dans le cas d'uno exploitation simplifiéeet dans celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>sserte par un autre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>transport.« Sur le vu <strong>de</strong>s résultats fournis par ce premier o<strong>la</strong>ssement,le ministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourismeproposera au -Parlement, après avis <strong>de</strong>s conseils généraux intéressés,un programme <strong>de</strong> réorganisation <strong>de</strong> l'exploitation nul<strong>de</strong>vra s'inspirer <strong>de</strong>s principes retenus dans <strong>la</strong> loi du 5 juillet1949, ainsi que dans le <strong>de</strong>uxième ip<strong>la</strong>n d'équipement et <strong>de</strong>mo<strong>de</strong>rnisation, en tenant compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> service publicet <strong>de</strong>s besoins économiques et sociaux <strong>de</strong>s régions <strong>de</strong>sservies. »Cet amen<strong>de</strong>ment a un objet analogue à celui <strong>de</strong> M. Regaudie.Les <strong>de</strong>ux amen<strong>de</strong>ments sont donc soumis & une discussioncommune.La parole est h UL Schaff pour soutenir son amen<strong>de</strong>ment.Mes chers collègues, je ne pense pas quel'important problème du déséquilibre financier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sociéténationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> 1er français (puisse être traité séparément<strong>de</strong> <strong>la</strong> question générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> réorganisation <strong>de</strong>s transports,problème qui a bailleurs déjà fait l'objet <strong>de</strong> nombreusesétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication.Celic-ci, par mirerait, a manifesté le désir <strong>de</strong> voir s'instaurer<strong>de</strong>vant le Parlement un <strong>la</strong>rge débat, afin <strong>de</strong> définir d'unefaçon efficace et durable une véritable politique <strong>de</strong>s transportsdans notre pays.Par ailleurs, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s pezYelternerrt objectives ont montréque ie problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> contraction du rail est faux «et ne présentequ'un médiocre intérêt financier. Il convient <strong>de</strong> soulignerquo <strong>la</strong> France est le seul pays d'Europe qui s'engage dons uneielle voie.En conséquent, l'Assemblée nationale serait bien inspirééen rejetant purement et simplement l'article 31 dans sa rédactioninitiale.Dans un souci <strong>de</strong> conciliation, <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong>communication s'est cependant efforcée d'amen<strong>de</strong>r Je <strong>4e</strong>*tow^âsuak^s^ikiGu.


Initial en vue <strong>de</strong> l'ajuster A ses propres préoccupations qui sonttd'assurer le respect <strong>de</strong> <strong>la</strong>. notion <strong>de</strong> service stublic et <strong>de</strong> rocher.*cher le coût minimum <strong>de</strong>s transports pour <strong>la</strong> nailon. sans que<strong>la</strong> solution se traduk»e pour autant par un transfert ue chargessur les collectivités locales et départementales*Afin <strong>de</strong> mieux préciser <strong>la</strong> portée du texte proposé par <strong>la</strong> corntiiséion<strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication ot uo uéflnlr plus c<strong>la</strong>irreruent encore ia procédure à suivre dans l'application duprogramme proposé, Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ia prise en considération duicxft quç j'ai eu l'honneur <strong>de</strong> déposer.IS. lo prési<strong>de</strong>nt Monsieur Suhair, je me permets <strong>de</strong> von»<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si vous consontirioa à vous rallier A l'amen<strong>de</strong>mentsoutenu par M. Hegaudie et accepté par M. le rapporteur général,au nmn <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission dos finances.Les <strong>de</strong>ux amen<strong>de</strong>ments diffèrent dans leurs termes, non dan*leur objet.M. JoeepH Sohatf. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt je comprends fortbien votre souci <strong>de</strong> simplifier nos travaux.commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication et du tourismea, en effet, é<strong>la</strong>boré une nouvelle rédaction <strong>de</strong> l'article 3t. Nousnous sommes, en son sein, efforcés d'obtenir un texte c<strong>la</strong>ir;mais, entre temps, nous avons pu encore en simplifier <strong>la</strong>rédaction. C'est <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle jo me suis permis <strong>de</strong>déposer un amen<strong>de</strong>ment.M* le prési<strong>de</strong>nt. Maintonez-vous cct amen<strong>de</strong>ment 1m Josopfc Mtaff. Oui, monsieur le prési<strong>de</strong>nt, je le maintiensdon» l'intérêt <strong>de</strong> ia cause que nous défendons.M. Luoien Mldok Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> lu parole.M. lo prési<strong>de</strong>nt. La parole est A M. Midol.M. Lucien Mldol. Je suis surpria <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Schaff,car il a assisté, commc nous-mêmes, aux délibérations do <strong>la</strong>eomtnisMon <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication qui a accepté, àl'unanimité, le texte qui vient d'être présenté par M. Hegaudie.J'en appelle aux membres <strong>de</strong> cette commission. Mon amiM. Marcel Noël avilit, lui aussi, au nom ds notre groupe, déposéun amen<strong>de</strong>ment un peu différent. Mais, dam le»désir <strong>de</strong> réaliser,l'unanimité, nou* l'avons retiré pour nous rallier A l'amen<strong>de</strong>mentaccepté par <strong>la</strong> majorité do <strong>la</strong> commission et qui, cependant,no nous dorme pas entièro satisfaction.Je <strong>de</strong>mando dono A l'Assemblée do voter lfe texte présentépnr <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s moyens do communication. (App<strong>la</strong>udis*sements à l'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt* ta parole est à M, le rapporteur général.m. te rapporteur générait Je juins mes instances A celles doM. le prési<strong>de</strong>nt en <strong>de</strong>mandant A M. Schuff <strong>de</strong> bien vouloir retiicrson amen<strong>de</strong>ment.La commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication a, en effet,accompli un travail important et sérieux. Nous nous rendonstous compte que c'est grâce à ce travail que l'accord final pourraêtre réalisé entre le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République et l'Assembléenationale.Je vous <strong>de</strong>mando dono, mon cher collègue, <strong>de</strong> bien vouloirretirer votre amen<strong>de</strong>ment et <strong>de</strong> vous rallier, comme l'a faitelle-même <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances unanimo, au texto prétéritspar <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication.J'insiste très vivement auprès <strong>de</strong> vous en ce sens.Mi JMOpfc ftehoff. Devant tant' d'insistance je retire monamen<strong>de</strong>ment;Mi lo prési<strong>de</strong>nt do lot oovnmisslon <strong>de</strong>s moyen» dit commemlcationet da totsrlsme* N^us vous en remercions.M. le prési<strong>de</strong>nt. L'amen<strong>de</strong>ment rie M. Schaff est retiré.Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>M. llegaudie ?M. Jean Mé<strong>de</strong>cin, secrétaire d'Etat à <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce du conseil.I.e Gouvernement s'en rapporte à l'Assembléo.Mi le prési<strong>de</strong>nt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment n° 2 présentépar M. Hegaudie.(L'amen<strong>de</strong>ment, mis aux voix. est adtoptéMt le prési<strong>de</strong>nt. En conséquence, le texte <strong>de</strong> cet amen<strong>de</strong>ment<strong>de</strong>vient l'article 3t.[Article 32 ]M. le prési<strong>de</strong>nt. La commission propose do supprimer l'ai*ticte 32,. mais je suis saisi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux amen<strong>de</strong>ments qui* ont lemême objet, le premier déposé par M. Mondon, sous le n° lyle second par M. M. Mancey, sous le n° \, et qui ten<strong>de</strong>nt tous<strong>de</strong>ux A reprendre, pour cet article, le texte adopté par leConseil <strong>de</strong> lh- République en quatrième lecture et ainsi-conçu :« Art. 32. — Le premier alinéa db l'article 25 <strong>de</strong> <strong>la</strong>. loi dftfinances n® 53-1308 du 31 décembre 1053 est remp<strong>la</strong>cé par letexle suivant:« Le? tau» <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances communale ot départementale <strong>de</strong>*mines sur le charbon sont respectivement! fixes, A compter duAS6BMBMU& NATIONALE — 3* SEANCE' DU 24T MAI ml 20*7i" janvier 1055, A. 20 francs et) à 3 fronts par tonne netteextraite. *La parole est A M. Mondon pour soutenir son amen<strong>de</strong>ment.•» Raymond Mondon» Mes cbers collègues, lo suis au regretd'être en désaccord avec M. le rapporteur général et <strong>la</strong> commis*-si


*9M ASSAMBLEE NATIONALE SEANCE DIJ 24 MAI IffttM» le rapporteur général* ta commission <strong>de</strong>s finances, malgréles excellents arguments qui ont été développés, maintiendrasa position.Ja comprends fort bien et je partage avec M. Mondon lesinquiétu<strong>de</strong>s que peuvent ressentir les communes-dortoirs oules communes sur le territoire <strong>de</strong>squelles sont situés <strong>de</strong>s charbonnageset dont <strong>la</strong> situation peut être en effet difficile. Mais, leremè<strong>de</strong>, mes chers collèges, ressortit au budget <strong>de</strong> l'intérieur.C'est au budget <strong>de</strong> l'intérieur que les efforts nécessaires doiventêtre faits pour remédier précisément à ces insuffisances<strong>de</strong> recettes et aux Inconvénients qui résultent <strong>de</strong> <strong>la</strong> situationgéographique <strong>de</strong> ces communes.M. Jean Wagner. Les crédits du ministère <strong>de</strong> l'intérieursont trop faibles.M. le rapporteur général. Il faut cependant observer que <strong>de</strong>puisplusieurs mois le pouvoir exécutif comme le pouvoir légis<strong>la</strong>tif,ayant pour objectif essentiel <strong>de</strong> parvenir & une baisse du prixdu charbon, ont consenti aux Charbonnages <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s avances<strong>de</strong> trésorerie, voire <strong>de</strong>s subventions, <strong>de</strong> plusieurs milliards<strong>de</strong> francs. Ainsi nous avons pu améliorer <strong>la</strong> situation.Mais, pour le bénéfice <strong>de</strong> quelques communes, allons-nouseurcharcher le budget <strong>de</strong>s Charbonnages <strong>de</strong> France d'une somme<strong>de</strong> plusieurs centaines <strong>de</strong> millions ?En effet. M. Mondon a raison, <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> certaines communesest particulière.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> cependant à l'Assemblée d'être attentive à <strong>la</strong>situation <strong>de</strong>s consommateurs, <strong>de</strong> tous les Français; qui risquent,et l'on surcharge le budget <strong>de</strong>s Charbonnage <strong>de</strong> Frarice, <strong>de</strong> nejamais voir se réaliser leur vœu, que soit réduit le prix ducharbon.M* Jean ftoudoux* Ce n'est pas un argument sérieux.M. le prési<strong>de</strong>nt La parole est A M. Deixonne, pour répondre A<strong>la</strong> commission.M. Maurice ftelxoitne. Je serais tout A fait tenté <strong>de</strong> voler ausecours <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances et, effectivement moncollègue et ami Coûtant a éprouvé, au cours d'une précé<strong>de</strong>ntelecture, un scrupule, que je comprends parfaitement, à majorer,dans les circonstances actuelles, les charges <strong>de</strong> Charbonnages<strong>de</strong> France.Je ruppelle, d'ailleurs, que l'Assemblée a bien voulu noussuivre, dans ce vote récent, lorsque nous avons essayé <strong>de</strong>reconsidérer ies privilèges exhorbitants dont jouissait le fuel etdont il continue encore partiellement A bénéficier, au détriment<strong>de</strong> Charbonnages <strong>de</strong> Françe.Cette politique <strong>de</strong> défense du charbon ne doit tout <strong>de</strong> mêmepas nous conduire à exonérer les charbonnages <strong>de</strong> leurs chargesles plus normales. %On l'a rappelé: 11 y avait, avant <strong>la</strong> guerre, une Lixo, quin'était pas <strong>de</strong> 1 p. 100, mais <strong>de</strong> 1 franc par tonne en 1937, et letaux qu'on nous propose actuellement pour <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance <strong>de</strong>smines correspond exactement à l'augmentation du charbon<strong>de</strong>puis cette date.Cette augmentation est d'autant plus normale que lestaétho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> foudroyago actuelles produisent <strong>de</strong>s dégâts dansles superstructures dont on n'avait pas Idée avant guerre. Si<strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> communes minières étaient présents vousentendriez le réquisitoire qu'ils seraient amenés à formulercontre les mine*. Les dégâts sont tels que, dans <strong>de</strong>s pays queje pourrais citer, on voit même <strong>de</strong>s sources se perdre. Lesdégâts sont Immenses.Ajoutez A ce<strong>la</strong> oue, dans ces région*, <strong>de</strong> véritables villeschampignons ont A résoudre <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> constructionssco<strong>la</strong>ires qui dépassent <strong>de</strong> beaucoup en ampleur ce que peuventconnaître <strong>de</strong>s communes normales.Tout ce<strong>la</strong> pose <strong>de</strong>s problèmes extrêmement originaux et l'und'eux, on y a fait allusion, monsieur le ministre, est ceint <strong>de</strong><strong>la</strong> répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Re<strong>de</strong>vance, quelle qu'elle soit, car il estbien évi<strong>de</strong>nt que les communes dont lé sons-sol est exploitéont <strong>de</strong>s charges infiniment supérieures à certaines autres quibénéficient <strong>de</strong> li re<strong>de</strong>vance.Tenes eompte <strong>de</strong> celles qui souffrent, qui subissent le rou<strong>la</strong>ge,dont <strong>la</strong> voirie est mise A une ru<strong>de</strong> épreuve, qui sont contraintesaux réparations d'édifices qui s'écroulent. Ce sontcelles-là qui doivent être en priorité bénéficiaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vancé.Quant A l'augmentation, si M. le ministre nous disait: les300 millions, je vais lês prendre sur le budget <strong>de</strong> l'intérieur,je sui3 perèuadé que M. Mondon renoncerait immédiatement ason amen<strong>de</strong>ment. Mais comme cette éventualité me parait peuprobable, nous voterons, dans cette hypothèse, l'amen<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> M. Mondon.M. le prési<strong>de</strong>nt Je vais mettre aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>M. Mondon.M. Ifefcert MIMonsieur le prési<strong>de</strong>nt, ne peut-on mettraaux voix* ensemble, tes <strong>de</strong>ux amen<strong>de</strong>ments tM. le Monsieur Bal<strong>la</strong>nger, certes, il f a en diseurion commune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux amen<strong>de</strong>ments, mais l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>{ L Mondon porte le n* i et celui <strong>de</strong> M. Mancey le n* 4,. Je mets donc aux volt l'amen<strong>de</strong>ment n 9 i, <strong>de</strong> M. Mondon.!{L'amen<strong>de</strong>ment, mli aux voix, e»t adopté.)m* le préeHJent L'article 33 est donc âdopté avec le tèxte duConseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République.Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole î...' Je mets aux voix, par scrutin, conformément i l'article 80 durèglement, l'ensemble du projet ds loi.le scrutin est ouvert.(Le» votes sont recueillis.)M. lé présidant. Voici le résultat du dépouillement du scrutin:Nombre <strong>de</strong>s votantsMajorité absolue617309Pour l'adoption 408Contre 209L'Assemblée nationale a adopté.L'Assemblée nationale prend acte qu'en application <strong>de</strong> l'a*ticle 20, alinéa 5, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution et dans <strong>la</strong> limite du dé<strong>la</strong>id'accord, le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République dispose, pour sa cin»uième lecture, d'un dé<strong>la</strong>i maximum d'un jour à compter du3épét sur son bureau du texte adopté par l'Assemblée natlo*nale dans sa cinquième lecture.0TMMM MLA eoMirvmiotifciHe <strong>de</strong> <strong>la</strong> dfseutelon d'une proposition <strong>de</strong> résolution.M, le prési<strong>de</strong>nt. L'ordre du jour eppelle <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> dis*cussion <strong>de</strong>s proposition* <strong>de</strong> résolution: 1® <strong>de</strong> M. Le Roy-Ladufiefn* 134) tendant à <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>s articles 2, 3, 4, 5, 0, 7, 8, 11,i3, 20, 00 et 106 <strong>de</strong>' <strong>la</strong> Constitution: 2* <strong>de</strong> M. Barrachin etdusiours <strong>de</strong> ses collègues (n* 4316) tendant à <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>Ï'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution: 3* <strong>de</strong> M. Paquet et plusieurs <strong>de</strong>se* collègues (n* 4507) tendant à <strong>la</strong> revision ds l'article 90 <strong>de</strong><strong>la</strong> Constitution; 4 é <strong>de</strong> M. Jacques Duclos et plusieurs <strong>de</strong> ses coi*lègues (n* 5116) tendant & <strong>la</strong> révision <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitutionfixant les formes dans lesquelles <strong>la</strong> revision constitutionnellepeut avoir lieu; 5» <strong>de</strong> M. Jacques Duclos et plusieurs<strong>de</strong> ses collègues (n* 5288) tendant \ reviser <strong>la</strong> Constitution envue d'assurer le respect <strong>de</strong>s principes inscrits dans son nréam*buis et d'accentuer son caractère démocratique; 6° do M. Dronneet plusieurs do ses collègues (n* 6573) tendant à déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> revision<strong>de</strong>s articles 13, 51 et 00 <strong>de</strong> <strong>la</strong>'Constitution ; 7° <strong>de</strong> M. PaufReynaud et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues (n® 10411) tendant À déci<strong>de</strong>r<strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution ; 8° <strong>de</strong> M. Barrachin(n 9 10534) tendant À déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> l'article 90<strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution (dispositions concernant l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution) Jn® 10737).Cet après-midi, l'Assemblée e clos <strong>la</strong> discussion généraleet décidé do passer À <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> l'article unique.Avant <strong>de</strong> donner lecture <strong>de</strong> l'article unique, j'indique Al'Assemblée que je suis saisi d'un contre-projet n* 1 présentépar M. Minjoz.Ce contre-projet est ainsi conçu:« Article unique. — les articles 40 et 50 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitutionseront soumis a révision.« En conséquence, dans <strong>la</strong> motion et dans le titre, substitueraux mots: « ae l'artble 90 », les mots: « <strong>de</strong>s articles 49 et 50 »»La parole est à M. Minjoz.M. Jean M'itjez. Ce que M. le prési<strong>de</strong>nt vient d'appeler, peut*être un peu pompeusement, un contre-projet — mais c'est sansdoute le règlement qui l'iitipose — n'est en réalité qu'un amen<strong>de</strong>ment.ML le prési<strong>de</strong>nt. Le tetfte qui propose le contraire <strong>de</strong>s conclusions<strong>de</strong> <strong>la</strong> commission n'est pas un amen<strong>de</strong>ment.M. Jean Minjoz. Dans mon esprit, il s'agissait d'un amen<strong>de</strong>mentAu surplus, mon amen<strong>de</strong>ment ne propose pas le contraire<strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission et, en tout cas, <strong>la</strong> qualificationm'appartenait. (Sourires.)Cet après-midi, au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion générale, mon collègueet ami M. Verdier a dit pourquoi le groupe socialistene pouvait adopter <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> résolution tendant à procé<strong>de</strong>r— nous ne savons pas encore comment — à <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>


ASSEMBLEE NATIONALE — » SEANCE tiU U MAI 1055l'article 90. n a Indiqué en effet que, pour nous, socialistes,cet article 90 a une Importance considérable. Une Constitutionn'est pas, en effet, une loi ordinaire.Je crois qu'un certain nombre <strong>de</strong> nos collègues oublientu'une Constitution — c'est le sens propre du mot — doit êtreSurable, ne doit être retouchée que rarement, lorsque l'usagea mdntré <strong>la</strong> nécessité d'apporter aux textes fondamentaux ael'organisation d'un Btat, d'une nation, <strong>de</strong>s modifications profon<strong>de</strong>s.Or. on ne sait pas encore dans quel sens seront opérées lesmodifications que l'on se propose d'apporter à <strong>la</strong> Constitution.En commission, en effet, lorsqu'il fut question <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong>stinées k remp<strong>la</strong>cer l'actuel article w), on put constater quel'accord était loin <strong>de</strong> régner parmi les signataires <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> M. Paul Reynaud.Il semble que l'on veuille faire modifier trop rapi<strong>de</strong>ment cetarticle par une Assemblée, <strong>la</strong> nôtre ou celle ds <strong>de</strong>main,les modifications que l'on envisage n'étant dictées ni parl'usage, ni par <strong>la</strong> pratique, mais uniquemont par <strong>la</strong> volonté dscertains d'imposer une politique.Nous, socialistes, lorsque nous nous préoccupions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution— Je ne regrette pas, pour ma part, d'avoir participéà <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière révision — nous voulions que <strong>la</strong> IV* Républiquefût fondée sur un texte qui échappe à toute critique sérieuse.Aujourd'hui, on ne nous dit pas nettement pourquoi on ventreviser l'article 90. Mais M. Yeruier l'a dit : on veut absolumentêtre en mesure <strong>de</strong> se dispenser <strong>de</strong>s majorités extrêmementimportantes qui sont prévues pour Imposer dans l'avenir n'importequelle modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Aujourd'hui, vous le savez — M. Barrachin Ta dit très nettementen conclusion <strong>de</strong> son exposé — vous ne pouvez pas vouspasser du groupe socialiste jK>ur déci<strong>de</strong>r une revision <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution, sinon vous secez obligés <strong>de</strong> recourir au référendum.Au contraire, si <strong>de</strong>main vous supprimez <strong>la</strong> procédure actuelle,vous pourrez alors vous passer ae nous, vous pourrez vouspasser d'un parti qui rassemble dans le pays un nombre considérabled'électeurs et vous pourrez Imposer n'Importe quellerevision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution pour <strong>de</strong>s fins politiques et non paspour <strong>de</strong>s fins républicaines et démocratiques. (App<strong>la</strong>udissetnetilsà gauche et sur quelques bencs au centre.)J'ajoute — et ce n'est pas M. Paul Weynaud qui me démentira,lui qui a connu les tristes événements <strong>de</strong> 1940 — que si,en 1910, 1* Constitution <strong>de</strong> 1873 avait comporté un articlecomme l'article 90 actuel, Jamais le gouvernement <strong>de</strong> l'Etat <strong>de</strong><strong>la</strong>it <strong>de</strong> Vichy n'aurait pu se créer et jamais le Parlement n'auraitabdiqué comme il l'a fait à l'époque.Il ne faut pas oublier ces exemples et c'est pourquoi nous,socialistes — qui, je le répète, n'avons pas hésité <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnièrelois à voter <strong>la</strong> revision — ne pouvons pas apporter nosvoix aujourd'hui à une procédure <strong>de</strong> revision qui porte uniquementsur l'article 9&D'autre part — M. Verdler l'a dit encore cet après-midi ~mous ne sommes pas hostiles à tout ce qui peut assurer <strong>la</strong>stabilité ministérielle. Mais ce n'est pas par <strong>la</strong> dissolution, quicréerait ei) quelque sorto l'instabilité constitutionnelle au lieu<strong>de</strong> l'instabilité ministérielle, qu'on portera remè<strong>de</strong> aux mauxactuels et que, quelquefois, <strong>de</strong> certain côté, on exagère & p<strong>la</strong>isir.Nous i ent ons, nous, que s'il y a quelque chose à faire, <strong>la</strong>revision doit porter uniquement sur les procédures re<strong>la</strong>tivesà <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance et à <strong>la</strong> motion oe censure.D'ailleurs, si ces procédures avalent été utilisées normalement— <strong>de</strong> tous côtés on l'a démontré cet après-midi — ellesauraient dû so traduire par une certaine stabilité ministérielle.La stabilité ministérielle résulte, avant tout, <strong>de</strong> <strong>la</strong> possibilitépour un gouvernement <strong>de</strong> grouper autour <strong>de</strong> lui, non pas <strong>de</strong>sindividus, mais <strong>de</strong>s parlis qui ne trahiront pa6 un programmelibrement accepté.Telle est <strong>la</strong> meilleure formule <strong>de</strong> stabilité.Néanmoins, nous ne voulons pas nous opposer à ce que l'onrecherche le moyen <strong>de</strong> mieux assurer, même en modifiant nosInstitutions, <strong>la</strong> stabilité ministérielle.Nous voulons montrer notre bonne volonté, prouver quenoué ne refusons pas toute amélioration, non seulement <strong>de</strong>nos métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail — ce qui dépend peut-être beaucoupdu Gouvernement — mais <strong>de</strong> Inorganisation du Parlement eto dis : vous voulez modifier <strong>la</strong> Constitution ? Eh bien 1 Modifiez-utilement. Ne <strong>la</strong> modifiez pas contre un ou <strong>de</strong>s partis. C'estÎacontre le nôtre aujourd'hui que vous manœuvrez: ce serapeut-être contre d'autres <strong>de</strong>main si <strong>la</strong> majorité vient a changer.Modifiez-<strong>la</strong> utilement en ne songeant qu'à tout ce qui pourraassurer davantage <strong>la</strong> stabilité ministérielle et le développementharmonieux <strong>de</strong> nos institutions.Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas vous <strong>la</strong>ncer danscette proc&dure <strong>de</strong> revision <strong>de</strong> l'article 90 — contre <strong>la</strong>quelle nous nousdresserons sans relâche — mais d'envisager au contraire <strong>la</strong>modification <strong>de</strong>s articles 49 et 50, re<strong>la</strong>tifs a h stabilité mint*térielle.Alors, vous ne ferez pas oouvre politique, mais oeuvre Institutionnelle;vous tenterez d'affermir nos institutions et nonpas, comme on l'a dit et écrit, da rechercher <strong>de</strong>main un pro»gramme pour une majorité qui est en train <strong>de</strong> se chercheraujourd'hui. (App<strong>la</strong>udissements à gauche et sur quelquesbancs au centre.)M. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission tM. Josapei Mets d* Rau, rapporteur. La commission n'a pasexaminé cette question.V. Martel Pré<strong>la</strong>t, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. Si. mais ellen'a pas voté.M. R»bsrt ial<strong>la</strong>nger. La commission déc<strong>la</strong>re forfait lM. Is présidant. Je consulte l'Assemblée sur <strong>la</strong> prisa en consfrdération du contreprojet <strong>de</strong> M. Minjoz.Plusieurs voix à gauche. Scrutin!K. <strong>la</strong> préal<strong>de</strong>nt» Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votas sont recueillis.)M. <strong>la</strong> présidant. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus i voter T.-Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires Jont le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)M. <strong>la</strong> préaidant. Voici le résultat du dépouillement du scrutin:Nombre <strong>de</strong>s votantsMajorité absolue617309Pour l'adoption 112Contre 505L'Assemblée nationale n'a pas adopté.Jo donne lecture <strong>de</strong> l'article unique <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution:9 Article'un^ue. — L'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution sera soumisà revision. »M. Lecourt a déposé un amen<strong>de</strong>ment n® 2 (<strong>de</strong>uxième rectification)tendant à remp<strong>la</strong>cer les mots: « L'article 90 » par lesmots: « Les articles 40; 50, 51 et 90 ».La parole est à M. Lecourt.*io pas. __ ..ombrad'autres modifications constitutionnelles ©our le moins aussiimportantes.C'est pourquoi ce premier amen<strong>de</strong>ment vise non seulementl'article 90, mais aussi les articles 49, 50 dont on vient <strong>de</strong>parler et qui intéressent le mécanisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> question 4aconfiance et <strong>de</strong> ia motion <strong>de</strong> censure, et l'article 51 qui vise lesmodalités <strong>de</strong> dissolution <strong>de</strong> l'Assemblée.De sorte que, si elle adoptait ce texte — ce que je souhaita— l'Assemblée déci<strong>de</strong>rait <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> quatrearticles considérés comme essentiels: l'article 49 concernant<strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance, l'article 50 re<strong>la</strong>tif k <strong>la</strong> motion <strong>de</strong>censure, l'article 51 qui vise là dissolution <strong>de</strong> l'Assemblée etl'artlele 90 qui concerne <strong>la</strong> revision constitutionnelle.M. le présidant. Je suis saisi d'un sous-amen<strong>de</strong>ment n« 4 <strong>de</strong>M. Emile Hugnes tendant à insérer, dans l'amen<strong>de</strong>ment daM. Lecourt, après les mots « les articles », le nombre « il * KLa parole est k M. Emile Hugues.M. Emile Hugues. Mon sous-amen<strong>de</strong>ment tend à ajouter aucatalogue <strong>de</strong>s articles qui seront soumis à revision l'article 17.On pourrait étendre, en quelque sorte, à l'article 17, lesobservations que vient <strong>de</strong> présenter M. Lecourt au Sujet <strong>de</strong>sarticles 49, 50 et 51.L'article 17 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution est celui qui confie l'initiative<strong>de</strong>s dépenses aux membres <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Je me bornerai A faire observer —- 11 n'entre pas dans toapensée <strong>de</strong> développer cette thèse — que cet article 17 peutêtre le pivot d'une réforme constitutionnelle ou d'une réforme<strong>de</strong> nos Institutions.Au surplus, il ne s'agit pas d'une chose extraordinaire.Dols-je rappeler que le Parlement ang<strong>la</strong>is a renoncé k cetteprérogative <strong>de</strong>puis 1706 t Nous sommes en retard sur lui <strong>de</strong><strong>de</strong>ux cent cinquante ans!Je remarque, par ailleurs, que dans tous les parlements lesdéputés compriment généralement les dépenses, alors que cheznous jls peuvent les augmenter.


Il serait sage, au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> cet article,d'orienter les députés vers les économies plutôt que vers lesdépenses. C'est dans une telle direction que peut être orientéeune discussion approfondie spr l'article 17.U me parait donc souhaitable d'envisager une revision <strong>de</strong>l'articlo 17. le ne veux pas me prononcer sur les modalités<strong>de</strong> l'article nouveau. Je ne veux mémo pas envisager s'il seraitsage, en supprimant l'article 17, <strong>de</strong> supprimer en même temps<strong>la</strong> tentation A <strong>la</strong> démagogie qu'il constitue. Mon propos visesimplement, pour le moment, & inscrire l'articlo 17 dans lecatalogue <strong>de</strong>s articles soumis à revision, c'est-à-dire à joindrel'initiative <strong>de</strong>s dépenses à <strong>la</strong> question <strong>de</strong> conl<strong>la</strong>nce, <strong>la</strong> motion<strong>de</strong> censure et <strong>la</strong> dissolution.H. le prési<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission sur le sousamen<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> M. Hugues ?M. ls prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> eommlsslon. La commission a fait un<strong>la</strong>rge tour d'horizon qui lui a permis d'examiner les différentespropositions do révision. Mais n'ayant pas eu à statuer sur ceeoua-amen<strong>de</strong>ment, elle s'en remet à <strong>la</strong> sagesse <strong>de</strong> l'Assemblée.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.M. Edgar Faure, prési<strong>de</strong>nt du conseil Le Gouvernement nepout intervenir qu'avcc beaucoup <strong>de</strong> réserve dans ce débat, àpropos duquel 11 désire no pas donner l'impression que l'exécutifveuille empiéter sur les prérogatives <strong>de</strong> l'Assemblée.Néanmoins, je dirai franchement & cette occasion, et peutêtr3seral-je appelé à le répéter en d'autres occasions, que leGouvernement ne se désintéresse nullement du débat, qu'il lesuit avec beaucoup d'intérêt, que l'expérience même <strong>de</strong>e membresdu Gouvernement les commit à penser que les institutionsrépublicaines ont besoin d'être améliorées, adaptées, précisémentpour être défendues.A ce titre lo Gouvernement envisage avec faveur, non pasune disposition particulière, mais un ensemble <strong>de</strong> dispositionsdont les unes pnrterout sur <strong>la</strong> Constitution, dont les autres— connue l'a souligné M. Minjoz., et sur ce point io ne suispas en désaccord avec lui — porteront sur les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>travail.M. Minjoz ayant fait allusion au rôle que le Gouvernementpourrait jouer dans ce domaine, je lui indique très volontiersque le (louvcrnement désire s'associer aux groupes*<strong>de</strong> cetteAssemblée afin que nous redressions ensemblo nos métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> col<strong>la</strong>boration.Mais je ne peux pas ne pas intervenir, dans ces conditionset dans cet esprit, au sujet du sous-amen<strong>de</strong>ment présenté parM. Hugues car j'estime qu'il soulève uno question importante.Et je voudrais suggérer a l'Assemblée <strong>de</strong> suivre, sur ce point,<strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> M. Hugues.Alors que, Indépendamment <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> majorité ou <strong>de</strong>tendance politique, tout le mon<strong>de</strong> so rencontre pour déplorerl'instabilité gouvernementale, lo caractère trop instable <strong>de</strong> nosinstitutions ainsi quo le caractère trop nerveux <strong>de</strong> leur fonctionnement,nous avons tous remarqué que c'est souvent àl'occasion <strong>de</strong> sujets financiers que se produisent, sinon spé le Gouvernement, s'attachantà ce sujet, verrait <strong>la</strong> une architecture complète qui limiteraitles inquiétu<strong>de</strong>s que pourraient éprouver certains d'entre vouspuisaue nous limiterions les articles suicts à révision, mais.• à " - • •aiwsl, comprendrait un ensemble <strong>de</strong> dispositions couvrantl'Initiative <strong>de</strong>s dépense* qui. comme l'a dit M. Hugues, se présentedans le droit français d'une façon absolument paradoxale,exceptionnelle, le mécanisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> dissolution qui,visiblement, n'est pas au point, celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision et enfin ,lo titre VU!.Pour toutes ce* raisons, le Gouvernement, s'exprlmant toujoursavec beaucoup <strong>de</strong> déférence sipr ces sujets dont <strong>la</strong>connaissance vous appartient au premier chef, serait lui-mêmetrès favorable À <strong>la</strong> thèse du sons-amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Hugues,comme d'ailleurs à celle <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lecourt.M. te prési<strong>de</strong>nt» La parole eet à M* Dal<strong>la</strong>nger, pour répondreau Gouvernement.M. Robert Bal<strong>la</strong>ngcr. Le rapport présenté cet après-midi aunom <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> îa commission par M. Defos du Rauprévoyait <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> l'articlo 90.Petit À petit <strong>la</strong> ilste s'est allongée. Après l'article 00, cefut l'article 49, puis l'article 60, puis rarticle 01. Et voicique le Gouvernement soutient le sous-amen<strong>de</strong>ment présenté »ar M. Hugues tendant à ajouter à cette liste déjà longue l'ar-17, c est-à-dire, en bref, <strong>la</strong> volonté mariitestée • par lesfi<strong>de</strong>révisionnistes <strong>de</strong> supprimer le droit <strong>de</strong>s <strong>parlementaires</strong> à l'initiative<strong>de</strong>s dépenses.J'ai souligné cet après-midi, au nom du groupe communiste,tout ce que pourraient avoir do grave les modificationsproposées. Les amen<strong>de</strong>ments qui sont aujourd'hui déposésmontrent quo les partisans d'une révision réactionnaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution ont les <strong>de</strong>nt* longues et qu'ils veulent aller trèsloin dans <strong>la</strong> voie <strong>de</strong>s modifications.Mais je crois que les auteurs <strong>de</strong> ces amen<strong>de</strong>ments vont seheurter à un obstacle. En effet l'article 00 — celui qui est envigueur actuellement et auquel nous <strong>de</strong>vons nous conformer —prévoit que <strong>la</strong> résolution doit indiquer l'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision.La commission du suffrage universel avait décidé que le raportprésenté en son nom mentionnerait dans quel sens i'ar-?icle 90 <strong>de</strong>vrait être modiûé.Si l'Assemblée adoptait ies amen<strong>de</strong>ments aujourd'hui présentéspar M. Lecourt et par M. Hugues, il est hors <strong>de</strong> doutequ'efle n'aurait pas indfqué l'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> revision constitutionnelle,c'est-à-dire dans queilo direction elle entend quesoient modifiés les articles qu'elle veut soumettre à révision.Par conséquent, ie crois que, pour le moins, l'Assembléenationale <strong>de</strong>vrait déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> renvoyer ces amen<strong>de</strong>ments Al'examen do <strong>la</strong> commission pour qu'un rapport soit présentétenant compte <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> rarticle 90 et indiquant queldoit être l'objet <strong>de</strong>s modifications à apporter aux articles 49,50, 51 et 00.M. le prési<strong>de</strong>nt. Nous examinons, pour l'instant, le sous-amen<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> M. Emilo Hugues à l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lecourt.M. Robert Bal<strong>la</strong>nger. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi à <strong>la</strong> commissiondu sous-amen<strong>de</strong>ment et <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment.M, le prési<strong>de</strong>nt. M. Dal<strong>la</strong>nger <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lecourt et du sous-amen<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> M. Hugues.Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission?M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. Le renvoi en commissionne me parait pas nécessaire.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je consulte l'Assemblée sur le renvoi <strong>de</strong>l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lecourt et du sous-amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>M. Emile Hugues, <strong>de</strong>mandé par M. Dal<strong>la</strong>nger.M. Robert Bal<strong>la</strong>uger, Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voler?...Lo scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>svotes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scru*tin:Nombre <strong>de</strong>s votantsMajorité absolue '616309Pour ^adoption 210Contre i.. 406L'Assemblée nationale n'a pas adopté.Je mets aux voix le sous-amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Emile Hugues.M. Robert Bal<strong>la</strong>nger. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin.!M. le prési<strong>de</strong>nt. Je suis 6aici d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.. (Les votes sont recueillis.)


ASSEMBLEE NATIONALE — 3" SEANCE DU 24 MAI 1955 2961, H. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin:Nombre <strong>de</strong>s votantsMajorité absolue526264Pour l'adoption 316Contre 210L'Assemblée nationale a adopté.Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lecourt complété parJe sous-amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Emile Hugues.M. Robert Lecourt. Scrutin !M. le prési<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)H. ie prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin;Nombre <strong>de</strong>s votantsMajorité absolue616309Pour l'adoption 407Contre : 209L'Assemblée nationale a adopté.M. Lecourt a présenté un amen<strong>de</strong>ment n° 3 rectifié tendant àcompléter l'article unique par les <strong>de</strong>ux nouveaux alinéasci-après :« Le titre VIII <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution est soumis à revision.« Les dispositions visées aux alinéas précé<strong>de</strong>nts pourront fairel'objet <strong>de</strong> rapports et <strong>de</strong> votes distincts. »La parole est à M. Lecourt.M. Robert Lecourt. Cet amen<strong>de</strong>ment est le complément <strong>de</strong>celui que l'Assemblée vient d'adopter. Ce <strong>de</strong>rnier tendait à <strong>la</strong>revision d'un certain nombre d'articles intéressant les mécanismesintérieurs du régime politique. Celui-ci vise essentiellementle titre VIII <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Je remarque, en effet, que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s groupes ont sur cesujet déposé <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> revision constitutionnelle. Parconséquent, il ne semble pas que l'ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> revisionpuisse donner lieu à quelque difficulté.Cet amen<strong>de</strong>ment comporte en outre une disposition en vertu<strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> commission pourra soumettre à l'Assemblée unrapport ou plusieurs rapports et, par conséquent, solliciterd'elle un vote ou plusieurs votes, selon les textes dont il s'agit.Je pense que m'étant exprimé sur tous ces sujets cet aprèsmidi,il ne me reste plus qu'à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'Assemblée <strong>de</strong> voterce texte.M. !e prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Minjoz, contre l'amen<strong>de</strong>ment.M. Jean Minjoz. Je ferai à M. Lecourt <strong>de</strong>ux observations.En premier lieu, avec <strong>la</strong> revision du titre VIII <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution,il abor<strong>de</strong> jin problème très délicat, celui <strong>de</strong>. <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>tout ce qui concerne l'Union française.Or, à <strong>la</strong> commission du suffrage universel et <strong>de</strong>s lois constitutionnelles,pas un mot important n'a été dit à ce sujet. Si surles articles dont il a été question jusqu'à présent, à l'exception<strong>de</strong> celui visé par le sous-amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Hugues, il y a eu<strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> vues, sur le titre VIII, si important, il n'aabsolument rien été dit. Aussi, sur ce point, le groupe socialistes'abstiendra-t-il.Quant à <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lecourt,j'en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, monsieur le prési<strong>de</strong>nt, <strong>la</strong> suppression.Là, monsieur Lecourt, je ne vous comprends plus. Lorsquevous avez jpris <strong>la</strong> parole pour défendre votre premier amen<strong>de</strong>ment,vous avez déc<strong>la</strong>ré qu'il ne fal<strong>la</strong>it pas isoler l'article 90d'autres articles très importants, parmi lesquels vous avez citéceux que vient d'adopter l'Assemblée.Maintenant, vous venez dire: Après tout, <strong>la</strong> commission, etl'Assemblée évi<strong>de</strong>mment si elle <strong>la</strong> suit, pourra procé<strong>de</strong>r d'unefaçon distincte pour chacune <strong>de</strong>s dispositions visées.Mais ainsi ne revient-on pas à <strong>la</strong> première proposition, àcelle <strong>de</strong> M. Paul Revnaud qui tendait uniquement à reviserl'article 90 ?Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc <strong>de</strong> dire très nettement ce que vousvoulez: voulez-vous faire le jeu <strong>de</strong> ceux qui désirent avant toutmodifier <strong>la</strong> Constitution pour pouvoir <strong>de</strong>main, l'article 90 ayantété modifié, faire avaler par une majorité n'importe quel texte,ou voulez-vous, avec ceux qui, comme nous, pensent quequelque chose peut être fait, modifier — ce qui est importantpour nous — ce qui a trait notamment à <strong>la</strong> stabilité ministérielle?Quant à nous, nous ne pouvons pas accepter <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxièmepartie <strong>de</strong> votre amen<strong>de</strong>ment et nous en <strong>de</strong>mandons <strong>la</strong> suppression.(App<strong>la</strong>udissements à gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. M. Minjoz <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, par voix <strong>de</strong> sous-amen<strong>de</strong>ment,<strong>la</strong> suppression du second alinéa <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>mentn" 3 rectifié <strong>de</strong> M. Lecourt.La parole est à M. Lecourt.1.1. Robert Lecourt. M. Minjoz me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce que je veux.C'est extrêmement simple: je veux une revision constitutionnelleefficace.J'indiquais tout à l'heure que si nous nous bornons à viserdans <strong>la</strong> revision constitutionnelle uniquement l'article 90, nousrisquons <strong>de</strong> nous enfoncer dans <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> revision <strong>de</strong> cetarticle jusqu'à une date assez éloignée, et j'ai même dit que1957 n'était pas une date imprévisible pour le reste.Or, je constate, par les textes qui ont été défendus ici, notammentpar M. Minjoz, et re<strong>la</strong>tifs aux articles 49 et 50, que <strong>de</strong>spropositions émanent <strong>de</strong> nombreux groupes. Voilà un cas," parexemple, sur lequel un très <strong>la</strong>rge accord peut intervenir <strong>de</strong>vant<strong>la</strong> commission et, peut-être, <strong>de</strong>vant l'Assemblée.Je ne voudrais pas, si un accord est possible et facile sur lesarticles 49 et 50, mais plus difficile sur d'autres — je ne prendslà qu'un exemple — que nous repoussions indéfiniment ce quipeut être accepté rapi<strong>de</strong>ment, sous prétexte qu'un ou <strong>de</strong>uxarticles sur l'ensemble revisé prêteraient à difficultés.Je souhaite que <strong>la</strong> commission parvienne à un accord rapi<strong>de</strong>et nous propose un texte d'ensemble. Tel est mon objectif,tel est mon vœu.Mais si par impossible il y avait quelque difficulté sur l'un <strong>de</strong>ces textes, je souhaite que <strong>la</strong> commission détache les articlessur lesquels l'accord aurait pu se faire, <strong>de</strong> façon que nouspuissions rapi<strong>de</strong>ment, ici même, en délibérer et nous prononcer.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je consulte l'Assemblée sur le sous-amen<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> M. Minjoz tendant à <strong>la</strong> suppression du second alinéa<strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment n° 3 rectifié <strong>de</strong> M. Lecourt.M. Jean Minjoz. Scrutin!M. le prési<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?.-..-Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin:Nombre <strong>de</strong>s vo<strong>la</strong>nts.Majorité absoluePour l'adoption.Contre20»407.616309L'Assemblée nationale n'a pas adopté.Je vais maintenant mettre aux voix l'amen<strong>de</strong>ment n° 3 rectifié<strong>de</strong> M. Lecourt.La parole est à M. Bal<strong>la</strong>nger, contre l'amen<strong>de</strong>ment.M. Robert Bal<strong>la</strong>nger. Nous voterons contre l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>M. Lecourt, en particulier, contre <strong>la</strong> partie qui vise le titre VIII<strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution re<strong>la</strong>tif à l'Union française. Non pas que nouspensions que ce titre VIII ne mérite pas une très ample refonte— nous pensons au côntraire qu'il pourrait être revisé, mais envue <strong>de</strong> donner aux peuples le droit <strong>de</strong> disposer d'eux-mêmes...M. Raymond Mondon. Comme à Prague.M. Robert Bal<strong>la</strong>nger. ...<strong>de</strong> leur donner davantage <strong>de</strong> liberté —mais nous savons que <strong>la</strong> majorité qui se prépare à reviserce titre VIII veut le faire en vue d'établir <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> sujétion,<strong>de</strong> domination et <strong>de</strong> colonisation encore plus forts que ceuxqui existent.C'est pourquoi nous nous prononcerons contre l'amen<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> M. Lecourt.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment n" 3 rectifié<strong>de</strong> M. Lecouit.Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)


H. le prteJ<strong>de</strong>nt* Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voterLe scrutin est clos.(Mil. ies secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>» votes.)B. fe prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin!Nombre <strong>de</strong>s votants......,.,,..,Majorité absolue „...Tour l'adoption 401Contre m •L'Assemblée nationale a adopté.Avant <strong>de</strong> mettre aux voix l'article unique <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution, je dois faire connaître A l'Assemblée que <strong>la</strong>commission propose d'en rédiger comme suit le titre t« Proposition <strong>de</strong> résolution tendant à déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> tevision <strong>de</strong>sarticles 17, 49, 50, 51, 60 i 82 inclus et 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, eIl n'y a pas d'opposition f...Le titro <strong>de</strong>meure ainsi rédigé.J'indique A l'Assemblée qu'en application d$ l'article 90,alinéa 2, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, <strong>la</strong> majorité absolue <strong>de</strong>s membrescomposant l'Assemblée est requise pour l'adoption do l'artiçleunique.Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> fmrole T...Je mets AUX voix, par scrutin; l'article unique <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution tel qu'il résulte <strong>de</strong>s votes intervenue.Le scrutin egt ouvert(Les votes sont recueillis.)M. ie préel<strong>de</strong>nt* Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus A voter ?.wLe scrutin est clos.Conformément au <strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong> l'article du règle*ment, le pointage est <strong>de</strong> droit.II. va y être procédé.Là séance est suspendue.(!m séance .suspendue à vingt-<strong>de</strong>ux heures cinquante minutes,est reprise à vingt-trois heures quinte minutes.)M. le préel<strong>de</strong>nt. La séance est reprise.Voici, après vérification, le résultat du scrutin sur l'articleunique do <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution:Nombre <strong>de</strong>s votantsMajorité requisePour l'adoption 404Contre 210L'Assemblée nationale a adopté.Je vais maintenant soumettre A l'Assemblée <strong>la</strong> motion proposéepar <strong>la</strong> commission.J'en donne lecture:« Conformément au quatrième alinéa <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution, <strong>la</strong> proposition do résolution décidant <strong>la</strong> révision<strong>de</strong>s articles 17, 49. GO, 51, 60 A 82 inclus et 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution,adoptée le "4 mai 1955, sera transmise au Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République.»Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole?,-Je mets aux voix <strong>la</strong> motion.M. Robert ftal<strong>la</strong>nger. Le groupe communiste vote contre..tLa motion, mise aux vois, est adoptée)- S —AMTOM BWOnMB PIM MOJKT M UN MM LS OONtttLM LA MHMHJQWm. le préel<strong>de</strong>nt J'ai reçu <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du Conseil <strong>de</strong><strong>la</strong> République une lettre m Informant que, dans sa cinquièmelecture, le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République a adopté, sans modification,lé projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice 1955.Acte est donné <strong>de</strong> cette adoption conforme.Le texte étant <strong>de</strong>venu définitif sera transmis au .Gouvernementaux fins <strong>de</strong> promulgation. -tPiWmtM B'fN MKMM» l'Mi C0MHH9HM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> démission <strong>de</strong> M. MamadouKonaté comme membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> iustice et <strong>de</strong>légis<strong>la</strong>tion,- 7 -R A I m wwmmnm mus AWFAm tous natuviQU'IL IPY Alt Mi 0fMTM. le préeMenL La commission <strong>de</strong>s finances déc<strong>la</strong>re renoncerA donner son avis sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Daiaiier et plu*sieurs <strong>de</strong> ses collègues tendant A créer un comité lntérproieaslonnel<strong>de</strong>s vins <strong>de</strong>s Côtes-duRhône (n" 73494556-10382).En conséquence, conformément A Tafttcle 96 du règlement etA ia décision <strong>de</strong> là conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts dn 3 mai I9&5, itil y lieu d'inscrire cette affaire, sous réserve qu'il, n'y ait pasdénat, en téte <strong>de</strong> l'ordre du ]our du troisième Jour <strong>de</strong> séaacesuivant <strong>la</strong> séance d'aujourd'hui.REINSCRIPTION D'IIMI AFFAIRÉ0OW TTTICRVI W'U- N'Y AIT MS OMATH. le prési<strong>de</strong>nt. L'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> presse sur leprojet <strong>de</strong> loi complétant <strong>la</strong> loi sur ia presse du 29 juillet 1881iar un article 39 bis n'a pas été mis en distribution avantÎ'expiration du dé<strong>la</strong>i d'un mois prévu A l'article 36 du règlement(n" 9547-10340).Conformément A <strong>la</strong> décision <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>ntsdu 18 mars


MPOY DI PftOUCIt M LOIM. It prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculture un|iruJ6t <strong>de</strong> loi modifiant <strong>la</strong> loi n 9 51-710 du 7 Juin 1951 sur 1 % équipementrural.Le projet <strong>de</strong> loi sera imprimé sous le n® 10701, distribué et,s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé A <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> l'agrlculture.(Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>sforces armées un projet <strong>de</strong> loi portant organisation générale <strong>de</strong>sforces armées.Le projet <strong>de</strong> loi sera imprimé sous le n* 10808, distnoué et,s'il try a pas d'opposition, renvoyé à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong>défense nationale* [Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. le ministre ue <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>sforces armées un projet <strong>de</strong> loi portant organisation générale <strong>de</strong><strong>la</strong> défense nationale.Le projet <strong>de</strong> loi sera imprimé sous le n° 10809, distribué et,s'il n y a pas d'opposition, renvoyé à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong>défense nationale. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères un projet<strong>de</strong> loi tendant à autoriser le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> République a ratifierle traité portant rétablissement <strong>de</strong> l'Autriche indépendanteet démocratique.Le projet ue loi sera imprimé sous le n* 10615, distribué et,s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé A <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s affairesétrangères. (Auenumenf.)— 13 —DCPOT DI PROPOSITIONS OS LOIM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Marlinaud-Dép<strong>la</strong>t une proposition<strong>de</strong> loi tendant A abroger l'article 29 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> financesn* 53-1308 du 31 décembre 1953, re<strong>la</strong>tif A l'allocation-vielllesse<strong>de</strong>s personnes non sa<strong>la</strong>riées.La proposition <strong>de</strong> loi sera Imprimée sous le ri 9 10798, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commissiondu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale. (A*ienftm?nf.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Schmittlein une proposition <strong>de</strong> loi tendant àautoriser les municipalités à percevoir <strong>de</strong>s taxes concernant lestationnement <strong>de</strong>s voitures automobiles tant sur <strong>la</strong> voie publiqueque stir les espaces aménagés pour les recevoir.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n* 10799, distribuéeet, s'il n'y a pas d'oppo3ltlon, renvoyée A <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> l'intérieur. (AMcnfimew.JJ'ai reçu <strong>de</strong> M. André Liautey une proposition <strong>de</strong> loi tendantà <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> certains officiers ae réserve au gra<strong>de</strong> supérieurau moment <strong>de</strong> leur radiation <strong>de</strong>s cadres.La ^position <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n® 10801, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Jean-Paul Palewski une proposition <strong>de</strong> loitendant a compléter l'article 3 du titre H <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n* 48-1300du 23 août 19fc modifiant le paragraphe 1" <strong>de</strong> l'article 2 <strong>de</strong>l'ordonnance n 9 45-170 du 2 février 1045 sur l'allocation vieillesseaux vieux travailleurs sa<strong>la</strong>riés.La proposition da loi sera imprimée sous le n» 10803, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commissiondu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale. (Assentimenf.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck. Rochet et plusieurs <strong>de</strong> ses collèguesune proposition <strong>de</strong> loi tendant A exonérer les exploitants agricolesayant moins <strong>de</strong> 1.000 francs <strong>de</strong> revenu cadastral <strong>de</strong> htaxe spéciale prévue par l'article 15 du décret n* 55-575 du20 mal 1955 re<strong>la</strong>tif A l'institution et au fonctionnement dufonds <strong>de</strong> garantie mutuelle et d'orientation <strong>de</strong> <strong>la</strong> productionagricoleLa proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n* 10804, distribuéeet. s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s finances. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Guis<strong>la</strong>in une proposition <strong>de</strong> loi tendant Acompléter l'article 7 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 2 août 1951 sur <strong>la</strong> répartitionet rattribution <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> presse.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n* 10805, distribuéeet, s'il n'y a. pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> presse. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> Mme Germaine Peyroles, M. Bouxom, Mme FrancineLefebvre, une proposition <strong>de</strong> toi re<strong>la</strong>tive aux rentes viagèresin<strong>de</strong>xées sur le sa<strong>la</strong>ire minimum Interprofessionnelgaranti et tendant A calculer hes rentes d'après le taux cumulédu sa<strong>la</strong>ire minimum interprofessionnel garanti et <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnitéshoraires qui s'y ajoutent. *La proposition <strong>de</strong> loi sera Imprimée sous le n* 10814, dis*tribuce et, s'il n'y a pas d'oppurtllon, renvoyée A U commit*slon <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légU<strong>la</strong>tlon. (Assentiment.)J'sl reçu <strong>de</strong> H. Pleven et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues un«> ;proposition <strong>de</strong> loi tendant A <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> certains textesconcernant les emplois réservés aux pensionnés et victimes <strong>de</strong><strong>la</strong> guerre* ainsi qu'aux dispositions concernant ies pensions<strong>de</strong>s .veuves <strong>de</strong>s mllitairos français musulmans d'Algérie.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n 9 10816, dis*tribuce et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> çommis*slon <strong>de</strong>s pensions. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Marcellin une proposition <strong>de</strong> loi tendant Aaccor<strong>de</strong>r aux marins <strong>de</strong> commerce et <strong>de</strong> pêche, c<strong>la</strong>ssés dansles 3», 4*, 5 9 , 0 e , 7* et S 9 catégories, ia liquidation <strong>de</strong> leur pensionsur ia base du sa<strong>la</strong>ire annuel forfaitaire, correspondantA <strong>la</strong> catégorie immédiatement supérieure.La proposition <strong>de</strong> )'o! sera imprimée sous le n* 10817, dis*tribuee et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commit»slon <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s pêches. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Marcellin une proposition <strong>de</strong> loi tendant Acompléter certaines dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n 9 48-1469 du 22 septembre1948 portant réforme du régime <strong>de</strong>s pensions <strong>de</strong>s marinsfrançais du commerce et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche.•La proposition <strong>de</strong> lcfl sera imprimée sous le n* 10818, dis*trlbuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commis*slon <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s pêches. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Marcellin une proposition <strong>de</strong> loi tendant Aaméliorer <strong>la</strong> situation faite aux veuves <strong>de</strong> marins par <strong>la</strong> loin 9 48-1409 du 22 septembre 1948 portant réforme au régime<strong>de</strong>s pensions <strong>de</strong>s marins français du commerce et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n 9 10819, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s pêches. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> Mme Roca et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues uneproposition <strong>de</strong> loi tendant A accor<strong>de</strong>r une allocation aux ayantsdroit d'assurés sociaux hospitalisés.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n 9 10820, dis*trlbuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commis*slon du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sécurité sociale. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Grimaud Maurice et plusieurs <strong>de</strong> ses collèguesune proposition <strong>de</strong> loi re<strong>la</strong>tive au maintien dans les lieux <strong>de</strong>ssociétés <strong>de</strong> personnes exerçant une profession libérale.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n 9 10821, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Laborbe une 'proposition <strong>de</strong> loi tendant Acompléter le décret n 9 55-072 du 20 mai 1955 autorisant certainsprocédés <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s vins.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n 9 10824, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commis*slon <strong>de</strong>s boissons. {Assentiment.)J'ai reçu do M. Secrétain une proposition <strong>de</strong> loi tendant Acompléter l'article 19 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n 9 54-817 du 14 août 1054 re<strong>la</strong>tiveA <strong>la</strong> construction.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n 9 10827, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commis*sion <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, <strong>de</strong>s dommages '<strong>de</strong> guerre et du loge*ment. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Minjoz et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues une pro*position <strong>de</strong> loi tendant A modifier le décret du 2i avril 1949fixant les modalités d'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 17 janvier 1948sur l'assurance vieillesse <strong>de</strong>s commerçants et industriels.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le h 9 10828, dis*trlbuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commis*slon du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Ltnet et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues une proposition<strong>de</strong> loi tendant A instituer une prime <strong>de</strong> vacances pourtous les sa<strong>la</strong>riés.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n 9 10829, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commis»sion du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale. (A«e»fimenf.)— 14-OCPOT M PROPOSITIONS DE RESOLUTIONM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Ravmond Boisdé une propd*sition <strong>de</strong> résolution tendant A Inviter le Gouvernement A modifierles modalités d'application du décret n 9 55-486 du 30 avril1955 majorant l'impôt sur les sociétés en ce qui concerne lessociétés qui arrêtent leur exercice au 31 janvier.La proposition <strong>de</strong> résolution sera imprimée sous le n 9 1079?**distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> com*mission <strong>de</strong>s finances. (Assentiment.*


. |*al raçû da SU Lefranc une proposition <strong>de</strong> résolution tendant4 Inviter le Gouvernement à modifier <strong>la</strong> date <strong>de</strong>» pério<strong>de</strong>sd'exercice imposées aux militaire* <strong>de</strong>s réserves et à les situer'en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s temps consacrés habituellement aux uvoisssoi.La Bfoftositloft è* résolution se va imprimée sacs le n« 10600.distribuée et. s'il n'J a pas d'opposition, rsowoyée à <strong>la</strong> comniteston<strong>de</strong> r>g*fenïtar*sl'ai reçu da M. Aabln et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues une prthposition <strong>de</strong> résolution tendant à inviter le Gouvernement Apromouvoir ie statut âi <strong>la</strong> rechercha et dfc l'exploitation» dupètroie. .La proposition le résolution, sera imprimés sans le n* 10601,distribuée at. s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> eo»-mission <strong>de</strong> <strong>la</strong> production industrielle et da l'énargk. CAiiei*liment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Guîguen et plusieurs da ses collègues *uneproposition da résolution tendant à inviter le &m»


éssmmm ratnwiau — * au** w m mm wffgjifdans sa 3* lecture, modifié par le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République »dans si 3* lecture, adopté âvec module* tien* par Vk***mmè*tonale dans sa 4* lecture, modifié par lo Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong>mittfeitty* «ans «o 4* lecture, <strong>de</strong> ftmnoes pour mcreke tt».le nrpMt dfe 1(4 sero ImMtbé *otis Hf u? HW1 dfrHlmé et,*U1 n> a pnk d'opposition, tenroy* i <strong>la</strong> cvmmiBston <strong>de</strong>siUMsH^L UiienlfmimU .Rapports d'élection remis A U prési<strong>de</strong>ace «n i^ppUo»ikm $<strong>de</strong> l'aHldé 5 du règlement.Zimrn* ^ARtidLufes (scittmiv swr|irodationdo <strong>de</strong>uxième p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation et d'équipement.{H- «M, 9133, «70, 0710, 10004, 1048g, IU6I4, iOÔ», 106»,10101. — M. Oasler, rapporteur.)A vingt et une heures, <strong>de</strong>uxième séance puUUqoe:Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion inscrite à Tordre du Jour dt <strong>la</strong> premièreséance,ia séance est levée.(La séance est levés i tH»çt4n»s ktwns v4n§t mf*vfet.)Le Chef du rentre <strong>de</strong> <strong>la</strong> rté^ogmpkU<strong>de</strong> VAssemblée nationale,MARCEL M. LAUNTIRR.au compte renin in extenso 9e ta 8* séancedu mardi tt moi 1955,Page 2838, 2* colonne.Dans l'avatft-<strong>de</strong>rnier alinéa,Au lieu dot « ... <strong>la</strong> Confédération nationale du commerce <strong>de</strong>détail <strong>de</strong>s vins et spiiitueux... »,Lires « ... <strong>la</strong> Confédération nationale du commerce en détail<strong>de</strong>s vins «i spiritueux A emporter..» ».Erratumau compte rendu in extenso <strong>de</strong> ta S 4 séancedu 17 mai 1055.Page 2852, 2* colonne, dépAI <strong>de</strong> rapports, après le 0* alinéa,Introduire les paragraphes vivants :« J'ai reçu <strong>de</strong> M. Dagatn un rapport supplémentaire fait aunom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances sur le projet <strong>de</strong> loi adoptépar l'Assemblée nationale, modifié par le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République,re<strong>la</strong>tif au développement <strong>de</strong>s crédits affectés aux dépensesdu budget annexe <strong>de</strong>s poste*, télégraphes et téléphonespour l'exercice 1955 (n* 10677, 10701).« Le rapport supplémentaire sera Imprimé sous lé u* 10751et distribue. »su compte rendu ln extenso <strong>de</strong> <strong>la</strong> séancedu 1$ mai 1985.Page 2903, 2* colonne, 13, dépôt <strong>de</strong> rapport*, Insérer in fineles <strong>de</strong>ux alinéas suivants:« J'ai reçu <strong>de</strong> Mt Charles 0arangé, rapporteur général, unrapport tait au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s fnances sur le proiet<strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice 1955, adopté pur l'Assembléenationale, modifié par lé ConseH <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, adopté avecmodifications pur PAssemblée nationale dans & <strong>de</strong>uxième lecture,modifié par le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République dàns sa <strong>de</strong>uxièmelecture (n # 10774).• le rapport sera imprimé sous le n* 10775 et distribué. «fLol du 0 mal 19G1, art. 17;}•* itmfc*;. — M. Mortel {Lmk) t mpfonour.Mportemont du fWiINs»* . . 'Les élections du 20 mars 1955 ont donné loi idfufttl* «i*vants:tfooteurs inscrits 471.280Nombre <strong>de</strong> votants * •Bulletins îrtancs ou nuls A déduire... 4.300Sufifrages exprimés . 250.014dont <strong>la</strong> majorité afcwlu* ost <strong>4e</strong> « 125.008le quart <strong>de</strong>s électeur* inscrits étant <strong>de</strong> 118.3!»Ont obtenu:MM.Crouan (Jean)12.188 voix,Orvoén (Louis) "... «S.107Mao (tyervé) 47.182 —Mase (Pierre) 15.742 —Remarque! tf.-M.) 14.522Morest (Kugèae) «.972 —Aucun candidat n'ayant réuni les conditions exigées pour êtreélu au premier Tour, ft a été procédé, le 3 avril 1955. A msecond tour <strong>de</strong> scrutin qui a donné les résultats suivants:Nombre <strong>de</strong> votants....,.., 258.560Bulletins b<strong>la</strong>ncs ou nuls A dôduhe 4.221Swfiraieo exprimés..... #4.348tint ohtènu :MM. Crouan139.115 vplx,Mao 52.881 —Maxe 48.010 —Le Roux —M. Crouan ayant obtenu le plus grand nombre <strong>de</strong> suffragesa été proc<strong>la</strong>mé député.l.es opérations se sont faites régulièrement.. M. Crouan (Jean) a justifié <strong>de</strong>s conditions d'éligibilitérequises par <strong>la</strong> loi.Nulle protestation n'était jointe au dossier.En conséquence, votre 3* bureau vous propose <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>rson électionkBuittAO. — M. Uoi*m, rapporteur.Département <strong>de</strong>s Basses-Pyrénées.Les élections du 3 avril 1055 ont donné les résultats suivants:Electeurs inscrits » 268.719Nombre <strong>de</strong> votants..«... 157.974Bulletins b<strong>la</strong>ncs ou nuls A déduire..........5.7G1Suffrages exprimés 152.113dont <strong>la</strong> majorité absolue est <strong>de</strong> 70.0397le quart <strong>de</strong>s électeurs Inscrits étant <strong>de</strong> 05.030Ont obtenu:MX. Errecart38.530 *oix.Tfxier-Vfcnancourt .......22:978Martin Ib.H* —Sarra<strong>de</strong> 4#. 16.813 —Ybarnegaray 17.705 —Carat « n.322 -Pommiès15.063 — iGiraut1.973 — '


mm ASSEMBLEE NATIONALE — 3* SEANCE DU 24 MAI 1065Aucun candidat n'ayant réuni lea condition» exigées pourêtre élu au premier tour, 11 a été procédé» le 17 avril 1055, àun second tour <strong>de</strong> scrutin qui a donné les résultats suivants:Nombre <strong>de</strong> votants 171.085Bulletin» b<strong>la</strong>ncs ou nuls A déduire 5.852Suffrages exprimé! . »...• 106.KtfOnt obtenu:MM. Errecart ; 59.838 voix.Tlxier-Vignancourt 40.883 —Sarra<strong>de</strong> 80.070 —Martin 22.742 —M. Jean-Pierre Errecart, ayant obtenu le plus grand nombre<strong>de</strong> suffrage», a été proc<strong>la</strong>me député.Les opérations se sont <strong>la</strong>ttes régulièrement.M. Jean-Pierre Errecart a justifié <strong>de</strong>s conditions d'éligibilitéRequises par <strong>la</strong> loi.Nulle protestation n'était jointe au dossier.En conséquence, votre 1• bureau voua propose <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>rson élection." . •+ • S»Désignation, par suite da vasaneè»da eaniliature pour une oentmleoien.(Application <strong>de</strong> l'arUcle 16 du règlement.)OppeeMen m vote eane iébati I. iu projet ie loi teniant àoemptéter l'artlele


ASSSMBLB8 NATIONALE — * SBANCK DU 24 MAI 1065 8M7Vendredi 27 mal. après-midi: suite <strong>de</strong> 2a discussion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxproiet* <strong>de</strong> loi sur rorganisation générai^ <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationaleet açs forces année*(n" 10800, 10808).Mardi 21 Juin, après-midi: discussion: 1. — Du projet <strong>de</strong> loi;IL — Des propositions <strong>de</strong> loi: 1• <strong>de</strong> M. Jacques Duclos; 2* <strong>de</strong>M. Ranaivo; 3* <strong>de</strong> M. Minjoz; 4* <strong>de</strong> M. Aubame; 11L — Des amen*<strong>de</strong>inents disjoints du rapport n* 3573 <strong>de</strong> M. Duveau portantamnistie dans certains territoires d'outre-mer (n+* 9253. 1120,6317, 8321, 8549, 8660, 10044, 10189, 10631).fit prochaine conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts se réunira le mardi21 Juin, A il heures 15.NOMINATIONS DE RAPPORTEURSAGRICULTUREM. Boseary-Monsservln a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution (n* 102581 <strong>de</strong> M. Boscary-Monsservin etplusieurs <strong>de</strong> ses collègues tendant A inviter le Gouvernement :a porter A 79 p. 100 le p<strong>la</strong>fond Uu taux <strong>de</strong> subvention pour lesadductions d'eau rurales.DAFENSB NATIONALEM. Pierre André a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi (n* 10715) <strong>de</strong> M. Pierre André et plusieurs <strong>de</strong> ses collèguesorganisant les structures ministérielles <strong>de</strong> <strong>la</strong> défensenationale.M. Pierre André a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi (n° 10731) portant organisation générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> défensenationale.JUSTICE ET LÉGISLATIONM. Malbout a été nommé rapporteur do <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi(n° iOiffl) <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Léo<strong>la</strong>rd et plusieurs <strong>de</strong> ses r collèguestendant A adapter certaines dispositions du décret n* 53-000rég<strong>la</strong>nt les rapnoris entre bailleurs et locataires aux contritsportant concession du droit d'extraction <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> carrière.M. Girard a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi(n° 10554) <strong>de</strong> M. Bricout re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> régtemenfalion ducontrôle (les réceptions bcttoravtttes.M, ils Mero-Giafferrf a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi (n* 10647) <strong>de</strong> M. Gau tendant A modifier certains articlesdu co<strong>de</strong> d'instruction criminelle ainsi que l'article 4 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loidu 8 décembre 1807 en vue d'une réorganisation <strong>de</strong> l'instruction.M. Mauriee Grima*! a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi (n* 10679) <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> Baudry d'Asson et MauriceGrimaud re<strong>la</strong>tive A <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong> <strong>la</strong> ^commission consultative<strong>de</strong>s annonces judiciaires et légales.M* Mauriee Grimaud a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi (n* 10689) (le M. La combe et plusieurs <strong>de</strong> sescollègues tendant A garantir aux garagiste*, subroges A l'administration,<strong>la</strong> récupération <strong>de</strong>s impôts et taxes sur le3 produitspétroliers payés pour le compte-d'un débiteur failli.MOTBHS OS. COMMUNICATION ET TOURISMEM. Nanti Noël a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>loi (n* 10564) <strong>de</strong> M. Valle et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues tendantA accor<strong>de</strong>r aux familles nombreuses <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong>- réductionsur les chemins <strong>de</strong> fer en ce qui concerne les enfants <strong>de</strong>18 A 21 ans continuant leur! étu<strong>de</strong>*.M. tMcay a été nommé rapj>orteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution(n? 10724) <strong>de</strong> M* Nigay et plusieurs <strong>de</strong> ses collèguestondant A Inviter lé Gouvernement A prendre toutes mesuresutiles pour permettre <strong>la</strong> réouverture au public du musée <strong>de</strong>l>ir.MfltiTOUtsft p'ouxap-MiKHM. Mollnattl a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>résolution (n* 10612) <strong>de</strong> M. Ninlne et plusieurs <strong>de</strong> ses collèguestendant A Inviter le Gouvernement A prendre toutes mesures<strong>de</strong>stinées A protéger les producteurs <strong>de</strong> calé <strong>de</strong>s territoiresd'outre-mer contre l'effondrement <strong>de</strong>s cours consécutif A' certainesmanœuvres mouétaires do pays étranger*.TRAVAIL BT SACURITA SOCIAL!Mme Lefebvre a été nommée rapporteur do <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>loi (n* 9926) <strong>de</strong> M. Couion tendant A prohiber l'usage <strong>de</strong> <strong>la</strong>c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> non-concurrence postérieure au contrat do travail<strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> commerce.M. Renard a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> lot(n• 10347) <strong>de</strong> M. Charret tendant A compléter l'article Sig éalinéa U, du livre 111 du co<strong>de</strong> du travail.M. Boutbion a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>loi (n« 10118) <strong>de</strong> M. Guis<strong>la</strong>in et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues tendantÀ modifier <strong>la</strong> loi du 30 octobre 1946 sur ia prévention et iaréparation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts du travail et <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies professionnellesréglementées par les décrets du 31 décembre 1946 etsuivants.M. Bouxom a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>loi (n* fOfôi) <strong>de</strong> Mme <strong>de</strong> Lipkowski tendant a améliorer lerégime <strong>de</strong>s prestations familiales.M. Arbeitler a été nommé rapporteur du projet <strong>de</strong> loi(n* 10531) modifiant et complétant le livre I er du co<strong>de</strong> dutravail, en ce qui concerne les frais d'introduction <strong>de</strong> main*d'oeuvre par l'office national d'immigration et les agissementsies intermédiaires entre les travailleurs étrangers et les ser«vices <strong>de</strong> main-d'œuvre.M. Boutblsn a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>loi (n 9 10537) <strong>de</strong> M. André Denis tendant à conférer le droit<strong>de</strong> vote et d éligibilité aux femmes n'exerçant pas d'activitésprofessionnelles et mariées avec un conjoint assujetti A Usécurité sociale et aux allocations familiales.Mme Lefebvre a été nommée rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi (n° 105G9) <strong>de</strong> M. Jean-Paul David tendant A exclure ducalcul <strong>de</strong>s ressources pour l'attribution <strong>de</strong> l'allocation auxvieux travailleurs sa<strong>la</strong>riés les pensions servies aux veuves <strong>de</strong>guerre.M. Metk a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi(n* 10574) do M. Guérard tenuant à accor<strong>de</strong>r à certains assurésAgés <strong>de</strong> plus do soixante ans le i" avril 1016 une liquidationou une révision <strong>de</strong> leur rente vieillesse, tenant compte <strong>de</strong>scotisations versées aux assurances sociales après l'Age, dosoixante ans.M. Patinaud a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi(n- 9 10589) <strong>de</strong> M. Musmeaux et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues tendantà l'abrogation <strong>de</strong> L'article 7 du décret du 3t décembre1954 concernant <strong>la</strong> surcompensation <strong>de</strong>s prestations familialesagricoles.M. Meek a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> lot(n® 10607) <strong>de</strong> M. Siofridt tenuant à réformer l'ordonnance du19 octobre 1945 en ce qui concerne l'assurance vieillesse.M. Titeux a. été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition. <strong>de</strong>résolution (ti« 10609) <strong>de</strong> MM. Gaubert et Dronne tendant Ainviter le Gouvernement A modifier, dans certaines communes<strong>de</strong> ia banlieue du Mans, le taux d'abattement utilisé pour lecalcul <strong>de</strong>s allocations familiales. , ,M. Meek a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution(n* 10629) <strong>de</strong> M. Marcel Massot tendant A inviter leGouvernement A relever le taux <strong>de</strong> l'allocation <strong>de</strong>s économiquementfaibles.ML Musmeaux a été nommé rapporteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong>loi (n* 10616) <strong>de</strong> M. Frédéric-Dupont ayant pour objet <strong>de</strong> releverle p<strong>la</strong>fond permettant aux vieux travailleurs <strong>de</strong> toucher lesIn<strong>de</strong>mnités spéciales et <strong>la</strong> rente <strong>de</strong>s vieux travailleurs sa<strong>la</strong>riés.M. Boutblen a été nommé rapporteur pour avis du rapportffi° 9234) sur: 1. — Le projet <strong>de</strong> loi. —11. — Les proposition* <strong>de</strong>loi: 1* <strong>de</strong>;M. Jean-Paul Palewskl; 2* <strong>de</strong> Mme Rabafé; 3* <strong>de</strong>M./Jean Guittoh; 4» <strong>de</strong> M. Bernard Lafay; 5» <strong>de</strong> M. KlocJt:6® <strong>de</strong> Mme Francine Lefebvre; 7° <strong>de</strong> M. Mazuez, tendant Amodifier les ariicles 67g à 725 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique(hôpitaux et hospices publics) (n* 2825, 81, 245, 363. 406, 850,4099, 7196), dont l'examen su fond a été renvoyé A <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique.


ASSEMBLBB NATIONALE — » SBANCK DU M MA! 1950Dans sa première séance du mardi 24 mai 1955, l'Assemblée 'nationale a nommé:1* MM. Jaquet (Gérard) (Seine) et Gouin (Félix) membres <strong>de</strong><strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s affaires étrangères, en remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>MM. Delxonne et Faraud ;2* M. Gulssou (Henri) membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s terri*toiies d'outre-mer, en remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> M. Conombo.aMMtatflofi aux lietee éleetoraleeéM memferee <strong>de</strong>e ffretif^e*GnOlTK DUS RÉPUBLICAINS IND^PENDAUTSAppartnlét aux termes <strong>de</strong> J'flrffcfe 16 âu règlement.(7 membres au lieu <strong>de</strong> 0.)Ajouter le nom <strong>de</strong> M. Crouan.QUESTIONSECRITESREMISES A LA PRESIDENCE DE L'AS.SEMBLEE NATIONALELE 21 MAI 1955(Application <strong>de</strong>s articles H et 97 du règlement.)• Art. 9L — r .m les questions doivent être très sommairement tédigêès ti necontenir aucune imputation d'ardue personnel A l'égard <strong>de</strong> tiersnommément désignés. •« Art. 97. — Les questions écrites sont publiées à <strong>la</strong> suite ducompte rendu in extenso, dans le moi t qui suit cette publication,les ré mars <strong>de</strong> s ministres douent vgaUment y être publicc,m les ministres ont toutefois <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rer par êctil queVtnté'ét pultltc leur interdit <strong>de</strong> répondre ou, à titre e*ce/>tlonntl,qu'ils réetement un dé<strong>la</strong>i supplémentaire pour rassembler les élé•ments <strong>de</strong> leur réponse i ce dé<strong>la</strong>i supplémentaire ne peut excé<strong>de</strong>r,un mou. mPltSSIMNOS DU CONSULtasse. - 24 mat 1&3. - M. Berthet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 4 M. te' sociétaire#Stat a ta préeMenoe du ooneeil: k quelle date ont paru ouiaraltront les instruction* re<strong>la</strong>tUes à l'application <strong>de</strong> l'article 29 <strong>de</strong>fÏ loi <strong>de</strong>s charges coinpimies comportant <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> rétablissement<strong>de</strong> situation en <strong>la</strong>veur <strong>de</strong> certaines catégories <strong>de</strong> fonctlonnakesou agents victimes d«9 lois d'exoepllon du régime <strong>de</strong> Vichy;2* si, étant donné <strong>la</strong> brièveté du dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> trois mois a dater du1 avril 1955. déjà amputé d'un mois, <strong>la</strong>issé aux Intéressés pourfaire valoir leurs droits, il ne conviendrait pas d'inviter les administrationspubliques à publier d'urgençe ce texte dans leurs bulle*lins administratifs respectifs; 3« quels sont les textes visés parl'article 29 précité qui ont complété l'ordonnance du 29 novembre4941 et sous quelles formes les droits acquis en vue ée l'avancementpar ces Iontlionnaires, <strong>de</strong>puis leur nouvelle éviction, seront-ilssauvegardés.ie«1. - 24 mai 1955. - M. éun Cayeux expose à M. le eeorétalred'Stat a <strong>la</strong> Msdsnoe eenesll qu'une interprétation <strong>de</strong> l'article 7,<strong>de</strong>rnier alinéa, du décret n« 46-2M3 du 27 novembre 1910, différentesuivant que les secrétaires d'administration pouvant s'en prévaloirsont issus <strong>de</strong> concoure interministériels antérieurs ou postécieurs austatut éu 20 février 1900. aboutirait 4 reporter à <strong>la</strong> date <strong>de</strong> parutiondé ce <strong>de</strong>rnier les effets <strong>de</strong> l'arrêté du 4 août ifôl, mettant Unà 1'appllrstlon <strong>de</strong> l'ordonnance du 15 juin 1945, en ce qui concernele recrutement <strong>de</strong>s secrétaires d'administration. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'ilest conforme à l'esprit et 4 <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong> cette ordonnance — qui(<strong>la</strong>çait rétroactivement tous les « empéchés • d'un même corpsdans <strong>de</strong>s conditions i<strong>de</strong>ntiques <strong>de</strong> rec<strong>la</strong>ssement, à l'époque <strong>de</strong> iaeréaUon <strong>de</strong> ce corps «t qu'un secrétaire d'administration, admis àSl'un <strong>de</strong>s concours postérieurs 4 1950. éneieri combattant, totalisantrès 6e huit ans <strong>de</strong> services militaires consécutifs, dont plus <strong>de</strong>uatre «ns d'empêchement (captivité), doive subir le Barrage <strong>de</strong> Par*Icle 22 du statut du 20 février 1950 (<strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> services effectifsdans le 8* échelon <strong>de</strong> le 2* c<strong>la</strong>sse) et ne puisse bénéficier du mêmejégime que tes collègues <strong>de</strong>s concours* intérieurs à 1959 qui, 4dgaîllé <strong>de</strong> services militaires et d'empêchement, ont été définitivejneiijrec<strong>la</strong>ssés en l" liasse lors <strong>de</strong> leurflMaflRtioq'.teeet, - 21 mat 1955. - St. ftèlxe*«» signale 4 M, te ectrétaireffftat i <strong>la</strong> t*éeH


ASSEMBLBB NATIONALE -r >' SBÀKC8 Pli â^ MAIAWHWflLTtJNff1 mt, — 94 mal 1955. — M. Mena»* expose à II. U mkW <strong>de</strong>l'a*ri**t»c» que le décret n« 5i-93i du 14 septembre 1951 e suspenduU perception <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe <strong>de</strong>* statistique et <strong>de</strong> contrôle douanier surles importations et les exportations, dont le produit assurait pour80 p. 100 le montant <strong>de</strong>s recettes nécessaires au payement <strong>de</strong> l'eUoealionvieillesse agricole et <strong>de</strong> l'allocation temporaire, ot lut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:dans quelles conditions le financement <strong>de</strong> ces dépenses est ociuel«lement assuré; *» dans l'éventualité d'absence <strong>de</strong> recettes affectées Ace financement/à combleu s'élèvent, à co jour, Us avances duïfdsbr.1IKS. - 24 mai 1955. - M. MeneuH exposa I M. le ministre <strong>de</strong>l'acvlouiUire que les lois du 10 Juillet 1952 et du 5 Janvier i m surl'aiwcation vieillesse agrioole ont soulevé les vives protestations quel'on connaît, dont les conséquences ont le refus ae paver les coUsalionsafférentes, et lot <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, à <strong>la</strong> date du 1« avril 1955: 1* quelest ie montant total <strong>de</strong>s cotisations échues <strong>de</strong>puis le 10 Juillet 1952;2* quel est <strong>la</strong> montant' <strong>de</strong>s cotisations payées, ces chiffres s'ente n*dont par département; 3® étant donné le retard considérable constatdans les versements en maints départements, le Gouvernementest-il d'accord pour accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> longs dé<strong>la</strong>is <strong>de</strong> payement aux assit*jettis et <strong>de</strong> quel ordre seront ceux-ci; 4* le Gouvernement envi*sage-t-l! ie Je pas pénaliser les retahls dans le payement dos cotisations7lS»6t. - 21 mai 1955. — M. <strong>de</strong> Mensafcert <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le mtnfctreda Vêârimtiwêi 1' si un pécheur qui a pris une carte <strong>de</strong> pêche à uneassocis'^n <strong>de</strong> pécha et qui a acquitté, en môme temps, sa cotisationh j'associe t ton et sa cotisation à <strong>la</strong> fédération départementale<strong>4e</strong> «cil? relève cette association, doit, s'it prend ia carte d'uno*ui;e * re<strong>la</strong>tion, relevant <strong>de</strong> <strong>la</strong> ntfme fédération départementale,une secon<strong>de</strong> fois sa cotisation à <strong>la</strong>dito fédération départe*mentale; 2» si, ies associations do pèche étant régies par <strong>la</strong> loi dui v juillet 1001 qui impose à tous leurs membres l'unité <strong>de</strong> cotisation,une associai,ton do pèche est fondée â établir trois sortes <strong>de</strong> cotisation*:uns >our les plcheurs <strong>de</strong> polsso b<strong>la</strong>nc, une plus élevée pourles pècheuu <strong>de</strong> truite, une encore plus Olevéc pour los pécheurs <strong>de</strong>saumons.ANCIENS COMBATTANT! BT VIOTIMBi MQVVIIRI, l«ee. — 21 mal 105$. - M. QaMle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le ministre <strong>de</strong>aMoletts oemfcittants et viottma» <strong>de</strong> guerr* si l'article h 4SI du co<strong>de</strong><strong>de</strong>s pensions militaires d'invalidité publié au Journal officiel du27 août U"Ul 1953 t page l>W|S« 7579, IViW, V31 est applicable «fl'IK nuiu aux au* candidat* à un emploiHéicrvê. au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1S Juillet 1924.1*0*1. — 2* mat 1955. — M. Vil<strong>la</strong>rd expose à M. le ministre daaanciens eembettante et vlotlmes <strong>de</strong> guerre que <strong>la</strong> Société hatlonale<strong>de</strong>s. chemins <strong>de</strong> fer français, dans l'obligation <strong>de</strong> supprimer les lignessecondaires, s'entend généralement avec <strong>de</strong>s entreprises privéos pourassurer le transport <strong>de</strong>s voyageurs et <strong>de</strong>s marchandises. C'est ainsique <strong>la</strong> Stur s'est vue coniler cette mission sur <strong>la</strong> ligne l'Arbresie*Montbrison, Mais les anciens combattants pensionnés <strong>de</strong> guerre, quifcénéJlciaient à juste titre, d'une réduction sur cette ligne, se voientmaintenant re<strong>la</strong>ser cet avantage. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne pense pasque les entreprises bénéficiaires <strong>de</strong>s accords passés avec <strong>la</strong> Sociéténationale <strong>de</strong>s chémlns <strong>de</strong> fer français <strong>de</strong>vraient consentir les mômesavantages.HBfBNBB NATIONAL! KT POROU AftMBBS— U mal 1955. — M. Jnr roa»on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> Sa défense natlenale et <strong>de</strong>e terne armées s'il est exact: 1« que<strong>de</strong>s officiers français connus pour leurs opinions communistes aientété fait prisonniers en Indochine, parfois dans <strong>de</strong>s conditions douteusespour leur honneur; qu'une fois en captivité Ils se soienttait ;es propagandistes <strong>de</strong>s idées, <strong>de</strong>s formules et <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause Viet*Mtah; que certains aient été libérés par anUcipation; 4* que cesanciens prisonniers libérés, ayant eu une conduite indigne d'offl*clers français, aient été à nouveau incorporés dans <strong>de</strong>s corpl détroupes où lçur présence indésirable est péniblement ressentie parleurs camara<strong>de</strong>s et par leurs amis. SI ces faits sont exacts» pour*quoi ces officiers n'ont pas été traduits <strong>de</strong>vant un conseil d'enquête.taeei. - 21 mal 1955. - M. Motout <strong>de</strong>man<strong>de</strong> k M . <strong>la</strong> mlnletre<strong>de</strong> Ii défense natlenale et <strong>de</strong>e tereea armées t l« quel est le nombre<strong>de</strong> dossiers déjà examiné par <strong>la</strong> commission militaire chargée d'étudieries dossiers <strong>de</strong>s officiers ayant <strong>de</strong>mandé à bénéficier <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> là loi du 20 septembre 1961 accordant <strong>de</strong>s majorationsd'ancienneté, aux personnels ayant pris une part acUve et continueà <strong>la</strong> Résistance, en faisant une distinction pour chacune <strong>de</strong>scatégories suivantes (armée <strong>de</strong> terrp, <strong>de</strong> mer et <strong>de</strong> l'air): a) dos-«iei* reçus: b}, examinés; C) ayant reçu un avis favorable; d) rejetés;e) restant à examiner; 2® dans quel *é<strong>la</strong>i les intéressés serontavisés <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise * leur égara.«MIPATIPN NATIONAMIMe*. - 21 mal - M. Pierre ÉMartnt <strong>de</strong>man<strong>de</strong> I M. leministre <strong>de</strong> i'édwesttefl iteUema* si les dispositions qui existentactuellement en <strong>la</strong>veur <strong>de</strong>s candidats au bam<strong>la</strong>uréat (section mo*>tferns) seront maintenues tors <strong>de</strong>s sessions dé 1^0. La règlementtalion en vigueur dispense cet candidats <strong>de</strong> subir réprouve orale<strong>de</strong> secon<strong>de</strong> <strong>la</strong>ngue vivante. .1*#M. - mal 1965. — M. Deetors <strong>de</strong>mamfo k M. le mlriiti*<strong>de</strong> l'éduoetleN naUeftalet i» si un règlement administratif fixe <strong>la</strong>date d'ouverture <strong>de</strong>s sessions du certificat d'étu<strong>de</strong>s primaires, eten quels termes; 2* si, dans <strong>la</strong> négative, Il ne serait pas opportunûe fixer les dates limites, comme ce<strong>la</strong> se pratique pour le bacca<strong>la</strong>uréat,le fi. E. P. C. et le B. E.; cette mesure étant <strong>de</strong>stinée àempêche? une date prématurée du C. E. P., à prolonger le pluspossible <strong>la</strong> durée d'un travail profitable, et à abréger è l'extrême,celle où <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> fin d'étu<strong>de</strong>s primaires ne correspond plus qu'àune simple gar<strong>de</strong>rie d'écoUers, qui se croient déjà en vacances,- 21 mal 1905. — M. tdhmitttein <strong>de</strong>mando k M.- le ministreîle Pédiioatlen natlenale t i* si <strong>la</strong> soutenance d'une thèse <strong>de</strong>


ftttO ASSEMBLER NATIONAL* — 8* SKAÏ1CB faU 24 Ukt 195$11971* - n mal 1955. — M* Jeeejh Denale <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. <strong>la</strong> min:*tre in HtuMMi «t <strong>de</strong>* affakee eeoitomMHiee à que lit révu pour <strong>la</strong> raison qu'il ne peut élre considéré comme un emploiS Je début) constitue une exclusion absolue; B° si, malgré celte exclusion,<strong>la</strong> préférence peut ou doit quand même être donnée en casdé concurrence entre <strong>de</strong>ux candidats, A ce;u| qui pourrait, s'ils'agissait d'un emploi <strong>de</strong> début, faire valoir <strong>de</strong>s droits au titre <strong>de</strong>mutilé (ancien combattant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux guerres, médaille militaire,croix <strong>de</strong> guerre avec <strong>de</strong>ux citations, blessé avec pension <strong>de</strong> mutilé<strong>de</strong> 15 p. 100, ancien prisonnier <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre 193Ô-M5, rapatrié eni9H comme ancien combattant <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre I914-J918, ancien mUbtaire <strong>de</strong> carrière sorti <strong>de</strong>s cadres en 1935 après 18 ans <strong>de</strong> services) )4* si cette candidature peut être posée par l'intéressé, même dansle cas où le moire a déj* nommé dans remploi, à titre <strong>de</strong> stagiaire,un candidat dépourvu <strong>de</strong> titres et <strong>de</strong> connaissances professionnels;5* dons raffirmntlvo, <strong>de</strong> quelr moyens disposerait ce candidat réservatairepour obtenir satisfaction A rencontre <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomination faitepar le maire.JUSTSOK16SSI. — 21 mal 1955. — M. Sabler signale k M. te minletre <strong>de</strong> IffJustice que. bien que l'article 9 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi da 1C avril c 1946, modifiéjwir <strong>la</strong> loi du 7 décembre 1951. rendue applicable A l'Algérie par <strong>la</strong>loi du 2 décembre 1953, précise qu'en cas <strong>de</strong> contestation sur <strong>la</strong>régu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s élections <strong>de</strong>s délégués du personnel: « le juge <strong>de</strong>paix statue dans les dix jours, sans frais... », les greffiers <strong>de</strong>3 jus*lices <strong>de</strong> paix d'A'gérlo exigent, en pareille circonstance^ pour enre»gislrcr <strong>la</strong> requête <strong>de</strong>s travailleurs Intéressés <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> millenéuf cenfs francs. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>* si cette exigence est légitime et, dansl'affirmative, quelles mesures peuv'cnt être prfses pour que les sa<strong>la</strong>riéspuissent se faire rendre justice dans les conditions <strong>de</strong> gratuitévoulues par le légis<strong>la</strong>teur.tMSS - 21 mai 1955. - M. Itey expose A M. le ministre <strong>de</strong> MJustice qu'un parquet avant été régulièrement saisi du procès-verbald'un inspecteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> repression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s constatant r usage délictueux»d'ailleurs reconnu, d'une oppeliation d'origine en infractionA l'article 1" <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1« août 1905 et A l'article 8 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loidu 0 mais 1919, c»<strong>la</strong>l*cl c<strong>la</strong>sse sans suite estimant que les poursuitesont paru Inopportune*, sur avis conforme d'un Inspecteur généraldu service <strong>de</strong> <strong>la</strong> répression dès frau<strong>de</strong>s. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> fui précisersi: 1° un prorcs-verbal <strong>de</strong> délit émané d'un inspecteur du se r-


vire le <strong>la</strong> répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s constatant <strong>de</strong>s Infractions non près*crues 4 <strong>de</strong>s lois en vigueur est un acte do uoursullo s'Imposa rit«u ministère publie comme susceptible d'snirsftier l'application <strong>de</strong>speines du droit commun français*, en présence d'un procès-verbalrécidler constatant <strong>de</strong>s Infractions non prescrites, lo parquet peutilretenir <strong>la</strong> mise en mouvement <strong>de</strong> l'action publique en considération<strong>de</strong> l'opportunité qui se réfère h l'état <strong>de</strong>s personnes verbalises.L'Interruption du cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> Justice qui résulte <strong>de</strong> ces conitérationsd'opportunité i^t-11 con .i fable: avec l'universalité <strong>de</strong> <strong>la</strong>lu: pénale, avec U* rOle traditionnel du parquet, avec le pouvoir d'appréciationsouverain do <strong>la</strong> magistrature assise; 3* l'avis défavorableaux poursuites judiciaires formulé par écrit ou verbalement, ledépét an dossier d'uno note autographlée, d'une circu<strong>la</strong>ire dérogeanth <strong>la</strong> loi en vigueur ou to érant les pratiques Illégales émanes <strong>de</strong>fonctionnaires étranger* h l'admlrtlstratlon <strong>de</strong> ia Justice, s'Imposentilsau parquet. Peuvent-ils fntre échec aux sanctions dont le ministèrepublic a 1a chorgo do requérir l'application <strong>de</strong>vant les tribunaux.Au contraire, les parquets doivent-Ils obligatoirement rejeteret ignorer ies avis, tolérances, circu<strong>la</strong>ires, défavorables aux poursuitesou dérogeant k <strong>la</strong> loi; 4* l'Inspecteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> répression <strong>de</strong>sfrau<strong>de</strong>s dont en a c<strong>la</strong>ssé le procès-verbal pour <strong>de</strong>s rniso.ïs d'opportunitéavalisées ou suggérées par son supérieur, doit-il s'abstenir<strong>de</strong> verbalher dans un esprit d'obélssunco hiérarchique ou continuer<strong>de</strong> verbaliser en vue <strong>de</strong> l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi. Cet inspecteur doit ils ériger, k son tour, en Juge <strong>de</strong> l'opportunité <strong>de</strong>s constatation: s'abstenirA l'égard do telle personne, selon les circonstances, è l'égarddo telle ou telle infraction susceptible d'être relevée dans le chainnd'application <strong>de</strong> 1a loi du 6 mai 1919, <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1" no fit nxti.et tous autres textes répressifs. Son appréciation <strong>de</strong> l'opportunitéserait-elle conforme aux prescriptions légales et réglementaires <strong>de</strong>son service, et plus généralement au respect que tout fonctionnairedoit avo r pour <strong>la</strong> légalité et <strong>la</strong> souveraineté d'appréciation dol'administration Judiciaire; f.o <strong>la</strong> procédure dénoncée plus haut etl'attitu<strong>de</strong> d'expectative dos agents <strong>de</strong> contrôle qui peut en résultern'étant pas do nature à garantir aux Français : d'une part, <strong>la</strong> « protectiondo <strong>la</strong> santé » aifirméo par !c préambule <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution,& l'heure ofi les falsifications Innombrables justiciables do <strong>la</strong> loi dol'.W» sévissent sur tout le territoire do l'Union française; d'autrepart, un minimum do loyauté dans !es transactions h l'heure où lestromperies ?e généralisent sur tous les produrs mis en vente, nuseul profit <strong>de</strong>s trafiquants, quelles sont les mesures qu'il compteprendre pour mettre ua terme k <strong>de</strong> si regrettables ingérences.POSTES, TILKQRAPHIS ET TELBPHONIS1SSSÔ. - 21 mal 1955. — M. Oel<strong>la</strong>une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le ministredté postes, téégrapfiet et téléphone»* 1° s'il est eXact, qu'en casd'avarie survenue a un coite en cours <strong>de</strong> transport, l'administration<strong>de</strong>s postes, télégraphes et téléphones n'est pas responsable du dégAtou du manquant comme les outres transporteurs. Dans ce cas, quieM le responsable; 2® si <strong>de</strong>s employas <strong>de</strong>s postes, télégraphes ettéléphones ont lo droit <strong>de</strong> refaire l'emballngo d'un colis, trompantainsi lo <strong>de</strong>stinataire sur l'Importance du dégât, l'enveloppe extérieurese trouvant intacte.RECONSTRUCTION ET LOQBMINT1G9S7. - mai I955. — M. Aloi<strong>de</strong> Benoit <strong>de</strong>man<strong>de</strong> .1 M. ls minisire<strong>de</strong> <strong>la</strong> reoonitrucllon el eu logement ©i le bénéficiaire d'in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong>dommages <strong>de</strong> guerre mobiliers par héritage <strong>de</strong> ses parents peutobtenir: o) le transfert <strong>de</strong>sdlls dommages en vue- <strong>de</strong> compléter <strong>la</strong>roconé truc lion d'un immeuble dont 11 est propriétaire; 6) leur règlementdans le cadre <strong>de</strong>s dispositions adoptées par les dommage* immobilierssans attendre le moment oti l'ordre <strong>de</strong> priorité pour les dommagesmobiliers lui permettrait <strong>de</strong> percevoir lo montant <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnitésauxquelles il a droit.1S9SS. — 21 mai 1955. - M. Oalllsrd <strong>de</strong>man<strong>de</strong> k M. le ministre ds<strong>la</strong> reconstruction et du logement: i® quel dé<strong>la</strong>i e.*t imparti h l'autoritéchargée d'aulorfcer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> déposée par un sinistré, pourobtenir lo transfert <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité '.'un bien sinistré pour sa reconstitutionà un autre emp<strong>la</strong>cement, pour lui notifier sa dérision;2« passé ce dé<strong>la</strong>i, si le pétitionnaire n'ayant pas reçu <strong>de</strong> décision,a le droit <strong>de</strong> considérer le silence <strong>de</strong> 1 administration commiB unacquiscement k sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.10910. — 2i mai 1955. — M. Hsnneguelle expose fc M. ls mlnlMre<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement qu'aux termes <strong>de</strong> l'article 31du paragraphe 2 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre 4916, le sinistré peut, s'il estautorisé por le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, affecter son in<strong>de</strong>mniték <strong>la</strong> reconstitution <strong>de</strong> son bien à un autre empiacement. Le ministrea doni lo faculté d'accor<strong>de</strong>r l'autorisation ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> refuser. Le <strong>de</strong>rnierparagraphe <strong>de</strong> l'article 31 prévoit une exception k ce principe: nucas ofj les prescriptions <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion d'urbanisme font obstacleè <strong>la</strong> reconstitution du bien détruit, le transfert envisagé par le paragraphe2 susvisé est do droit. Il résulte <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rniér paragraphe quofe légis<strong>la</strong>teur a voulu accor<strong>de</strong>r un avantage au sinistré qui se trouve


?TIAVAIL IV atiMMIV MMMA&A1«t*. - 24 mal KTsV - li. Adfcifts AU£MM <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. Is mfcOHn»Ai travail et d* Va vtotniié tssiate si un représentait <strong>de</strong> commercei taries nriuMIples doH être considéré comme sa<strong>la</strong>rié, toroijiiil estIré avec les malsons qu'il représente par <strong>de</strong>s eonï/tihs <strong>de</strong> louage <strong>de</strong>lervlce en verfu d'une convention dans <strong>la</strong>quelle ne figure «aennec<strong>la</strong>use 1 autorisent à effectuer <strong>de</strong>» actes us commerce pour so**compte personnel, remplissant toute» les conditions exigées par <strong>la</strong>légis<strong>la</strong>tion en vigueur: assujettissement k <strong>la</strong> sécurité sociale, cadres,versement forfaitaire <strong>de</strong> 5 p. 100 par les employeurs, mais possé*dont un dépét <strong>de</strong> marchandises Appartenant & ses liant»,<strong>de</strong>stiné h foire <strong>de</strong> petites livraisons pour <strong>de</strong>s dépannages urgents(les comman<strong>de</strong>s Importantes étant livrées par le siège). Ce rcpré*sentant n'e*t pas patenté personnellement f <strong>la</strong> patente étant peséepar ses employeurs.16SSS. - 2k mai 1955. — M. ùoulmvâ expose I M. <strong>la</strong> riïnMr* dutravail da <strong>la</strong> séemMé social* que l'arrêté du 23 décembre 1951,qui a fixé <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong> It part <strong>de</strong>s cotteatlon* d'aflocattoDS famU1 <strong>la</strong>ies affectées à l'action sanitaire et sociale, a élevé <strong>la</strong> pourcentagedévolu à <strong>la</strong> caisse nattante «ans, pour autant, donner <strong>de</strong>s avantagescorré<strong>la</strong>tifs au* organsmes locaux. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne luisemble pas souhaitable <strong>de</strong> modifier, en faveur do ces damiers, lespourcentages ééSfils- por l'arrété susviné, <strong>la</strong> solution actuelle, arrêtessans consultation préa<strong>la</strong>ble ni du Parlement, ru <strong>de</strong> <strong>la</strong> commissionsupérieure, ni <strong>de</strong> fanion oitionale <strong>de</strong>» caisses d'all^catious familiales,ne pouvant que porter atteinte à l'activa tieureuéfr menéesur le pian local, notamment en matière <strong>de</strong> prêts & <strong>la</strong> eoruiiucltonpar les oiî?oai«msuiM«t ntt oo*emMINISTRESnm. - M. Maaisf expose à M* Is scorétatos «cf c<strong>la</strong>sses coremondanted <strong>de</strong>tsoy«.irbefs do action et Àttacbé* é'administra fie it {dénommés pré*cé<strong>de</strong>mment egents adniniaU'atiEs prlnclimux et agent* administratifs)«énii qu 7 )i résuMe du tableau comparait ci aprCs:ACMBLOftS• m » > t§ a*3601 29? 250 225£ous


IUpome. — les «<strong>la</strong>joraitoQi prévues aux lois <strong>de</strong>s 6 août 49*8,8»« septembre 1951 et 19 Juillet 1952 sout, aux termes mômes dos Sis*positions qui les instituent, va<strong>la</strong>bles uniquement pour l'avancement;aux termes <strong>de</strong> l'article 18 du codo <strong>de</strong>s pensions civiles et raill*tairtv, ici bénéfices <strong>de</strong> campagne* sont pris en compte dans <strong>la</strong> liquidation<strong>de</strong>s ^«niions dès lors quo les intéressés se sont trouvés pendantun Jour au moin» dans une situation <strong>de</strong> nature h leur ouvrirdroit au bénéllee <strong>de</strong>là campagne double* S« les servloes figurant surl'attesta t 1 **! délivrée en application du dïcret du 21 mars 1950, déslors quTs ont élé régulièrement homologués, et les services mHIt/«trèsaccomplis par les évadas do guerre figurent sur l'état signa*léllque et <strong>de</strong>s services <strong>de</strong>s hitérewés. Par ailleurs, conformémentaux dispositions Su décret 2 sont accordées aux évadés do guerretitu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>la</strong> médaille <strong>de</strong>s évadés.10445. ~ M. Raymond Va<strong>la</strong>bregu* <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le secrétaired'état A <strong>la</strong> pidiMwi d» coma*, «fearg* du «a**** #veo le« assemblées»si uu fonctionnaire uynnl changé <strong>de</strong> cadre peut prétendre,dans «'>11 nouveau cadre, au report dus bonifications el maioraUonsd'ancienneté auxquelles lui donnent droit: 1° le temps légal <strong>de</strong> sesserviras militaire*; 2° le temps <strong>de</strong> sloge obligatoire dans Vorgnrrfmtk»ndite chantier* <strong>de</strong> jeunesse française, visé par t'ordonnance t\« 45-.11213 du 1« octobre 1045; 3 g <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> durant <strong>la</strong>quelle, étant Téfracttire. 11 A dft vivre en hors <strong>la</strong> foi (article 11 <strong>de</strong> fa loi n® 50-1627-du22 août ; 4» le temps <strong>de</strong>s services militaires accomplis pondant<strong>la</strong> tfoerre 1939-1945; le temps


allocations familiales, sont versées avec un retard très Important.Or, ces assujettis étant généralement <strong>de</strong> condition mo<strong>de</strong>ste, cemanque à toucher aggrave leur situation. Elle lut <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'ilne serait pas possible d'exiger <strong>de</strong>s caisses agricole* une meilleurecompréhension <strong>de</strong> leurs obligations envers leurs ressortissants. (0ueiliondu 3 moi 19Ô5.)Réponse. — Aux termes <strong>de</strong> l'article 69, J 1", du décret n* 50-1225du 21 septembre 1050, les prestations dues uu titre do J'assnrancema<strong>la</strong>die, longue ma<strong>la</strong>die, maternité, doivent être payéesA l'assuré par <strong>la</strong> ce.lsse mutuelle d'assurances sociale» agricole*dont 11 relève dans tes quinze Jours .qui suivent <strong>la</strong> réception <strong>de</strong>«feuilles <strong>de</strong> ma<strong>la</strong>die, sauf en cas.<strong>de</strong> contestation. Il résulte <strong>de</strong>»contrôles régulièrement effectués par l'administration au siège <strong>de</strong>seaissA* mutuelle» d'assurances sociales agricoles que <strong>la</strong> liquidation<strong>de</strong>s dossiers s'effectue normalement dans <strong>la</strong> limite ci-<strong>de</strong>ssus ranpelée<strong>de</strong> 15 Jours en ce qui concerne les dossiers régulièrementconstitués ne donnant pas lieu à contestation. Les services dol'inspection <strong>de</strong>s lois sociales en agriculture sont d'ailleurs prélsà effectuer tous contrôles utiles sur les cas précis qui pourraientftie slenalés par l'honorable parlementaire. V.n ce qui concernapension Î et rentes d'assurances sociales agricoles, le payementd


mont auprès <strong>de</strong>s autorités britanniques, afin <strong>de</strong> les amener à prendre ?les dispositions qui auraient permis <strong>4e</strong> sauvegar<strong>de</strong>r les droits .<strong>de</strong>sporteurs. Msis, Jusqu'A présent, ies autorités britanniques n'ont pascontenu à prenare les mesures légis<strong>la</strong>tives nécessaires. Dans ce<strong>de</strong>rnier cas. les propriétaires, aussi bien nationaux qu'étrangers, <strong>de</strong>valeurs mobilières peidues ou volées tendant <strong>la</strong> guerre n'ont d'autrerecours que <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong>s sociétés émeltricos <strong>la</strong> réintégration dansleurs droits; mais ces sociétés sont libres d'accepter ou <strong>de</strong> rejeterles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s qui lour sont soumises. Compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité<strong>de</strong>s légis<strong>la</strong>tions nationales. Il n'est pas possible d'indiquer, d'unomanière générale, les coiidlUoiis dans lesquelles les propriétaires <strong>de</strong>titres étrangers perdus ou volés pendant ia guerre peuvent en obtenirle remp<strong>la</strong>cement, il appartient aux intéressés <strong>de</strong> s'adresser auxcollectivités émettrices pour leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r quelles formalités lisdoivent accomplir, et quelles preuves ils doivent apporter, pourobtenir <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong> nouveaux titres so suUsUtuanJ aux valeursperdues ou volées.15640. - M. Meck <strong>de</strong>man<strong>de</strong> A M. ie ministre *es finanças et OsaMaires éoenomtquse s'il est équitable, en présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> revalorisation<strong>de</strong>e lover* (sur<strong>la</strong>re corrigée, payement <strong>de</strong>s fermages sur <strong>la</strong> base


16190. — M. Petlersy expose A M. It mlnlstrs <strong>de</strong>s fnanete et <strong>de</strong>*affaires économiques quo, selon tes principes détlnls par ia caissenationale d'assurances sur <strong>la</strong> Me, ies capitaux versés A cet organismesous condition <strong>de</strong> léserve, pour <strong>la</strong> constitution d'un contratdo rento imméd<strong>la</strong>to, peuvent être aliénés en vuo <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitutiond'une rente supplémentaire mais que, dans cette hypothèse, pourle service <strong>de</strong> <strong>la</strong> rento supplémentaire, <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s capitaux n'estappréciée qu'A <strong>la</strong> date <strong>de</strong> l'aliénation. Il lui <strong>de</strong>rnando si, en envi-«ageavtt, te cas échéant, <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>s textes correspondants,.11 ne pourrait être adopté une solution différente, les capitaux Initialo/neutdéposés et conservés par <strong>la</strong> caisse ayant été revalorisés dans<strong>de</strong>s proportions supérieures aux rentes servies, ce qui permet Al'organisme considéré <strong>de</strong> bénéficier d'une telle situation alors que,cependant, il ne juge pas possible d'admettre les remboursementspartiels. (Question au 18 inan 1955.)Réponse. — L'opération d'abandon <strong>de</strong>s versements effectués A <strong>la</strong>ca<strong>la</strong>s© nationale d'assurances sur <strong>la</strong> vie sous condition <strong>de</strong> réservo• en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution d'une rente viagère consiste A Affecter A<strong>la</strong> constitution d'une rente complémentaire les versements capitalisésaul avaient été mis en réserve pour élre un Jour restitués:c'est donc bien <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s capitaux au jour <strong>de</strong> l'abandon qui doitélre retenue pour le calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> rente complémentaire. ContrairementA ce que pense l'honorable parlementaire, les versementsreçus par <strong>la</strong> caisse nationale d'assurances sur <strong>la</strong> vie n'ont pas étérevalorisés et cet établissement n'a par suite aucun moyen <strong>de</strong> majorerles capitaux qui font l'objet d'abandon.1S179. — M. Thamler <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le ministre <strong>de</strong>e Unenes* et<strong>de</strong>s affaires éoenemlques: 1° quelles sont les Inci<strong>de</strong>nces financières.<strong>de</strong> l'application du paragraphe 1« do l'article 2i ouater du projet<strong>de</strong> loi <strong>de</strong>3 comptes spéciaux du Trésor portant oxtenslon <strong>de</strong> <strong>la</strong> loiii° 51-11 îO du 28 septeinbro 1951; 2° quelles sont les inci<strong>de</strong>nces financières<strong>de</strong> l'application du tioislème paragraphe <strong>de</strong> l'article.24 ouater;;{« quelles sommes restent affectées à <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> <strong>la</strong>it dansb


titres nominatifs. Or, aux termes <strong>de</strong> rartlcle 19 du second <strong>de</strong> cesdécrets, tout certificat <strong>de</strong> propriété dressé par un notaire doit contenirle visa et l'analyse <strong>de</strong>s actes qui ont trait à <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong>stitres (en l'espèce, l'acte <strong>de</strong> notoriété) et dont le cerllficoteur détientIn minute ou l'un <strong>de</strong>s originaux déposé pour minute. Le texte enquestion ne prévoyant aucune dérogation s'applique, par conséquent,même si le fltre considéré constitue le seul élément <strong>de</strong> l'actif d'unesuccession. Par ailleurs, toujours en vertu du même article in fine,l'intervention dé témoins rvesi admise que dans les certificats <strong>de</strong>propriété drossés par les juges <strong>de</strong> paix.ISSU. — M. Prédérle-Dupont <strong>de</strong>man<strong>de</strong> A M. le ministre <strong>de</strong>e flnaneeset <strong>de</strong>s affairee économiques en vertu <strong>de</strong> quels textes <strong>la</strong> paierie générale<strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine, cnvovont une circu<strong>la</strong>ire re<strong>la</strong>tive aux règles <strong>de</strong>cumul aux pensionnés, les menace <strong>de</strong> suspension <strong>de</strong> payement dansles termes suivants: * Je vous signale que tout retard dans lerenvoi <strong>de</strong> votre déc<strong>la</strong>ration est susceptible d'entraîner <strong>la</strong> suspensiondu payement <strong>de</strong> <strong>la</strong> prochaine échéance <strong>de</strong> votre pension ». (Questiondu 3 mai 1955.). Réponse. — Conformément aux. dispositions <strong>de</strong> l'article 19 dudécroWol du 29 octobre 1936 re<strong>la</strong>tif aux cumuls <strong>de</strong> retraites <strong>de</strong>rémunérations et <strong>de</strong> fonctions, codifié à l'artlclo L 127 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>spensions civiles et militaires <strong>de</strong> retraite, aucun pensionné ne peutrecevoir les arrérages <strong>de</strong> sa pension s'il n'a souscrit h <strong>la</strong> caissedu comptable assignatalre une déc<strong>la</strong>ration faisant connaître Qu'ilest ou n'est pas au service d'une <strong>de</strong>s collectivités ou entreprisesvisées à l'article I e1 <strong>de</strong> ce décret loi (art. L 124 du co<strong>de</strong>).186ît. - M. Vincent Badie <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le ministre <strong>de</strong>s flnanoeeet <strong>de</strong>s affaires éoonom4qu** quels sont les droits à <strong>la</strong> relraite d'unancicn employé <strong>de</strong> banque qui a 23 ans <strong>de</strong> service et plus <strong>de</strong> 00 ansd'â^e ot, dans l'affirmative, quels sont les textes en vigueur dont ilpeut exelper pour faire valoir ses droits. (Question du 3 mai 1955.)ftlponse. — Le régime <strong>de</strong>s retraites <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> banque estfixé par une convention collective <strong>de</strong> travail conclue le 20 août 1917entre, les organisations syndicales <strong>de</strong> <strong>la</strong> banque et l'association professionnelle<strong>de</strong>s banques et homologuée par le ministre du travail et<strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale. Sous réserve <strong>de</strong> l'examen du cas d'espèceenvisagé, un ancien employé <strong>de</strong> banque qui a 23 ans <strong>de</strong> serviceset plus <strong>de</strong> 60 ans d'âge peut obtenir le bénéfice d'une retraiteproportionnelle.16531. « M. Joseph Denals <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le ministre <strong>de</strong>s financeset d«s affaires économiques si <strong>la</strong> mention portée sur les titres <strong>de</strong> <strong>la</strong>rente franco-suisse 1939 « propriété française » — ceci en 1912 —a supprimé le libre choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> remboursement. (Questiondu 3 mai 1955.)Réponse. — L'apposition <strong>de</strong> l'estampille « propriété française » surles titres et coupons <strong>de</strong>s emprunts extérieurs émis ou garantis parl'Etat, qui avait été décidée en 1912 pour faciliter l'applicati >n <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi du 8 février 10il a été supprimée par l'avis <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong>s changesn® 314 en date du 18 avril 1918. Même à l'époque où elle était envigueur, cette estampille n'a jamais modifié les droits <strong>de</strong>s porteursrési<strong>de</strong>nls français. En revanche, en application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 8 févrierdt>it dont les dispositions ont été reprises par <strong>la</strong> loi n® 48178 du2 février 1013. les porteurs rési<strong>de</strong>nts français <strong>de</strong> l'emprunt extérieurfrançais 4 p. 100 1939 libellé en florins hol<strong>la</strong>ndais et francs suisses neicuvent obtenir que le service en francs français sur <strong>la</strong> base duInox <strong>de</strong> change en vigueur le jour <strong>de</strong> l'échéance <strong>de</strong>s titres et <strong>de</strong>scoupons.16604. — M. Oeshors expose & M. le ministre <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>saffaires économiques que certaines banques privées, malgré <strong>la</strong> réductiondu taux do l'escompte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque <strong>de</strong> France et l'effortconsenti par l'Etat pour diminuer le loyer <strong>de</strong> l'argent, en renonçantà répercuter sur les bénéficiaires <strong>de</strong>s concours bancaires <strong>la</strong> taxe <strong>de</strong>prestations do services, pratiquent <strong>de</strong>s taux d'intérét abusifs sous lecouvert d'interventions ou <strong>de</strong> manipu<strong>la</strong>tions inexistantes; et il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ces pratiques sont légales et, dans <strong>la</strong> négative, quels .sontlfM moyens mis & <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s clients pour les faire cesser.(Question du 5 mal 1955.)Réi»onse. — Pour répondre utilement à l'honorable parlementaire,II serait nécessaire <strong>de</strong> connoltrc le détail <strong>de</strong>s commissions perçuesdans les cas d'espèce envisagés.INDUîWfiBT COMMERCEIW06. — M. Je Léotard expose & M. le ministre <strong>de</strong> l'Industrie eldu eommeroe que, jusqu'en 1915 et <strong>de</strong>puis quarante ans, le goudronbrut était traite par les sociétés gazlôres dites « distil<strong>la</strong>teurs Tïroducleurs» et par les « distil<strong>la</strong>teurs acheteurs » <strong>de</strong> <strong>la</strong> région parisienne,les premières étant remp<strong>la</strong>cées, <strong>de</strong>puis ta nationalisation du gaz, en1VJ5, par <strong>la</strong> société Gaz <strong>de</strong> «France qui. <strong>de</strong>puis cetto date, traite lecoudron brut dans <strong>la</strong> nouvelle distillerie qu'elle a montée à Saint-I»enls. il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° pour quelle raison Gaz <strong>de</strong> France vient <strong>de</strong>construire et <strong>de</strong> mettre en service h Saint-Denis une <strong>de</strong>uxièmecolonne h distiller qui a coûté près d'un milliard <strong>de</strong> francs, alorsquo <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>s distilleries privées en servlco dans <strong>la</strong> régionparisienne permettait d'absotiber <strong>la</strong> totalité du goudron 4>rut produit*lpns colle région; 2» Gaz <strong>de</strong> Franco est en droit dq procédoi k<strong>la</strong> distil<strong>la</strong>tion du goudron <strong>de</strong> houille produit dans ses usines pour enextraire les sous-produits et en faire le commerce et si cette activitéest prévue dans le cadro <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> nationalisation; 3« si Gai <strong>de</strong>Franco est qualifié pour fabriquer et vendre <strong>de</strong>s produits tels quele goudron préparé pour routes, <strong>la</strong> créosote pour <strong>la</strong> Société, nationale<strong>de</strong>s chomlns <strong>de</strong> fer français et les postes, télégraphes et téléphones*les peintures bitumineuses, etc. (Questtâh du 15 mars 1955.)Réponse. — Avant <strong>la</strong> nationalisation, los entreprises gazlèree,notamment dam <strong>la</strong> région parisienne, possédaient <strong>de</strong>s Instal<strong>la</strong>tions<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s goudrons qui ont été transférées I Go? <strong>de</strong> Franceen mCms temps nue l'ensemble <strong>de</strong> leurs biens. Il n'est pas douteuxque ces Instal<strong>la</strong>tions, très vétustés, <strong>de</strong>vaient être mo<strong>de</strong>rnisées étconcentrées. En effet, Gaz <strong>de</strong> France, établissement industriel etcommercial doté <strong>de</strong> l'autonomie financière, est tenu d assurer l'équilibre<strong>de</strong> son budget et, par suite, <strong>de</strong> valoriser au maximum lessous-produits qui décou<strong>la</strong>it <strong>de</strong> <strong>la</strong> technique même <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabricationdu gaz en vue <strong>de</strong> se procurer <strong>de</strong>s ressources, C'est & ce souci quecorrespond <strong>la</strong> construction <strong>de</strong>s nouvelles instal<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> distil<strong>la</strong>tiondu Cornlllojt. construction approuvée par le Parlement dans le cadredu p<strong>la</strong>n d'équlpemont <strong>de</strong> l'industrie gailèrt pour <strong>la</strong> réalisationduquel <strong>de</strong>s crédits ont été régulièrement votés; 2* les auteurs <strong>de</strong><strong>la</strong> loi du 8 avril 1916, portant nationalisation <strong>de</strong> l'électricité et dugaz, n'ont nullement entendu limiter l'activité <strong>de</strong> Gaz <strong>de</strong> France ence qui concerne les goudrons. SI l'on se reporte aux débats auxquelsa donné lieu, <strong>de</strong>vant l'Assemblée nationale, <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s dispositionsre<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong>s activités commerciales et Industrlelles<strong>de</strong> Gaz <strong>de</strong> France en matière d'appareils ménagers et d'instal<strong>la</strong>tionsintérieures, on constate que le Parlement a expressémentrappelé qu'il appartenait à Gaz <strong>de</strong> France, « non seulement <strong>de</strong> produireet <strong>de</strong> distribuer du gaz. mais aussi <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong> nombreux. produits dérivés <strong>de</strong> <strong>la</strong> distil<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> ia houille tels que le coke etle goudron ». Pour éviter toute équivoque A cet égard, l'Assembléenationale a modifié <strong>la</strong> rédaction du texte qui lui était soumis dans<strong>la</strong> crainte que cette rédaction ne puisse être interprétée commerestreignant « <strong>la</strong> possibilité pour Gaz <strong>de</strong> France <strong>de</strong> vendre son cokoet ses goudrons ». Dès lors que l'Assemblée natlonalé a cru <strong>de</strong>voirpréciser ses intentions sur ce point, on ne peut qu'en déduire qu'ellea entendu viser <strong>la</strong> venté <strong>de</strong>s goudrons traités, en effet, <strong>la</strong> production<strong>de</strong>s goudrons t)ruts décou<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> technique mémo <strong>de</strong> <strong>la</strong>Jatoricition du gaz, <strong>la</strong> question <strong>de</strong> retirpr <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s goudronsbruts à Gaz <strong>de</strong> France ne peut pas se poser; 3° Gaz <strong>de</strong> fronce étanthabilité à traiter ses goudrons, les fabrications visées par l'honorableparlementaire n'excè<strong>de</strong>nt pas son champ d'activité. En effet,le goudron routier est obtenu par distil<strong>la</strong>tion partielle <strong>de</strong>s coudronsbruts, arrétée avant dégacoment d'huiles lour<strong>de</strong>s et do lirais: <strong>la</strong>créosote est un produit <strong>de</strong> <strong>la</strong> distil<strong>la</strong>tion primaire, et <strong>la</strong> fabrication<strong>de</strong>s peintures bitumineuses est une activité accessoire normale <strong>de</strong><strong>la</strong> distil<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s goudrons*1S3t0. — M. Joseph Dumas appelle l'attention <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>l'industris et du oommoroo sur l'importance <strong>de</strong>s sommes réc<strong>la</strong>méesaux abonnés <strong>de</strong> C'a/ <strong>de</strong> France au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance fixe journalière,importance telle que pour les petits consommateurs l'inci<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> celte re<strong>de</strong>vance aboutit & doubler pratiquement le prix <strong>de</strong> ventedu mètre cube <strong>de</strong> gaz. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1» si les tarifs <strong>de</strong> cette re<strong>de</strong>vanceont bien été fixés par une délibération du syndicat <strong>de</strong>s communes<strong>de</strong> <strong>la</strong> banlieue <strong>de</strong> Paris, en date du 17 décembre 1951,approuvée par M. lo "préfet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine le 29 décembre 1951 ; 2° commentil se fait quo Gaz <strong>de</strong> France jouit, & cet égard, d'un privilègequi n'existe pas en ce qui concerne Electricité <strong>de</strong> France et <strong>la</strong>Compagnie générale <strong>de</strong>s eaux, ces sociétés ne réc<strong>la</strong>mant qu'un prix<strong>de</strong> location du compteur; 3° s'il ne lui semble pas opportun <strong>de</strong>prendre toutes dispositions utiles afin que soit supprimée <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vancefixe Journalière réc<strong>la</strong>mée par Gaz <strong>de</strong> France qui constitueune lour<strong>de</strong> charge pour les petits consommateurs môme s), encontrepartie, l'on doit majorer légèrement le prix <strong>de</strong> vente actuel dumètre cube <strong>de</strong> gaz, celte réforme ne pouvant que favoriser ceux quiconsomment peu <strong>de</strong> gaz, puisque ies dépenses seraient alofé répartiesproportionnellement l <strong>la</strong> consommation. (Question du 31 mars 1955.)Réponse. — La re<strong>de</strong>vance journalière correspond à <strong>la</strong> part <strong>de</strong> fraisfixes supportés par le distributeur du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge d'unabonné Indépendamment du volume <strong>de</strong> sa consommation. Le montant<strong>de</strong> celte re<strong>de</strong>vance représente <strong>la</strong> contribution <strong>de</strong> l'abonné à <strong>la</strong>rémunération <strong>de</strong>s capitaux engagée pour l'entretien du compteur etdu branchement et aux charges invariables <strong>de</strong> l'exploitation. 1° Pourles abonnés <strong>de</strong>s communes faisant partie du syndicat intercommunal<strong>de</strong> <strong>la</strong> banlieue <strong>de</strong> Paris, le tarif <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance quotidienne a bienété fixé par uno délibération du syndicat du 17 décembre 1951approuvée par le préfet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine le 29 décembre 1951; 2® <strong>la</strong> perceptiond'une re<strong>de</strong>vance fixe est d'une pratique courante dans diversservices publics (téléphone, distribution d'eau) ; 3° les abonnée titu<strong>la</strong>iresdo <strong>la</strong> carte d'économiquement faible sont exonérés <strong>de</strong> toutere<strong>de</strong>vance fixe : è Paris, s'ils ne consomment pas plus <strong>de</strong> 200 mètrescubes <strong>de</strong> gaz par an (250 mètres cubes si une secon<strong>de</strong> personne, ellemêmeéconomiquement faible, vit au foyer <strong>de</strong> l'intéressé ou se trouvett sa charge) ; en banlieue, quel que soft le montant <strong>de</strong> leur consommation.16602. — M. <strong>de</strong> Chsvfgné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> è M. Is ministre <strong>de</strong> l'industrieet du commerce quel est le nombre <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> télévisionenregistrées par l'adminkstralion. (Question du 3 mai 1955.)Réponse. — Au 30 avril 1955, le nombre <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong> postes<strong>de</strong> télévision enregistrées par <strong>la</strong> radiodiffusion-télévision françaises élevait ù 183.810.


NN7. — H. «M^MMl <strong>de</strong>man<strong>de</strong> IM.li mlntolve do VtmMemit* en vertu <strong>de</strong> quelle lot, décret ou règ ement on e exigé <strong>de</strong>iFrançais musulmans en Algérlo et principalement dans le département<strong>de</strong> Constanllnc, <strong>la</strong> restitution et le dépôt <strong>de</strong>s armes détenuespar ces <strong>de</strong>rniers, armes principalement constituée! par <strong>de</strong>s fusilsae chasse généralement régulièrement détenues e| servent 4 <strong>la</strong> gar<strong>de</strong>personnelle dans tes campagnes; 2* dans quelles conditions ont étéeffectuées ces restitutions et les autorités administratives qui lesont reçues ont elles délivré <strong>de</strong>s récépissés aux déposants; S* quelcontrôle e été exercé sur ces restitutions: 4» quel est le nombreet quelle est <strong>la</strong> variété <strong>de</strong>s armes restituées, par commune et pardouar, dans le département <strong>de</strong> Constantlne. (Question du*5 mon 1955.)Réponte. — Aucune autorité n'a prescrit, en Algérie et notammentdans le département <strong>de</strong> Cons<strong>la</strong>nûne, <strong>la</strong> restitution et le dépôt<strong>de</strong>s armes régulièrement détenues par tes français musulmans.Seuls ont été poursuivis les individus qui détenaient <strong>de</strong>s armessens avoir l'au toi Isa lion préfectorale formellement prescrite par lesdispositions du décret-loi du 20 Janvier 1997 et du décret du 28 avrilA9W; 2« si <strong>de</strong>s citoyen* ont remis volontairement, sans qu'aucuneprescription <strong>de</strong>s autorités les y oblige, les armes qu'ils détenaienten vertu d'autoi isation préfectorale, <strong>la</strong> p.'us gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>sremises faites sous le couvert <strong>de</strong> l'anonymat, concernaient <strong>de</strong>s•raws qui étaient Irrégulièrement détenues. Four les premières,êtes récépissés ont été délivrés aux propriétaires. Four ies secon<strong>de</strong>s,U remise a fait l'objet d'un procès-verbal <strong>de</strong> saisie mentionnant <strong>la</strong>date <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise et le type <strong>de</strong>s armes; 3 les opérations ont étécontrôlées par ies briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gendarmerie et par les autres autoritéslocales, maires ou administrateurs; 4* les renseignements<strong>de</strong>mandés par l'honorable parlementaire ne peuvent actuellementrdtre rendus publics.• HS* 4 * 7". VaJenUno.<strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le ministre <strong>de</strong> l'intérieursI# <strong>de</strong> préciser les textes légis<strong>la</strong>tifs ou réglementaires qui permettentd'accor<strong>de</strong>r les concessions <strong>de</strong> distribution d'énergie électrique dansles départements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane française et <strong>de</strong>IA Réunion; 2» <strong>de</strong> préciser l'autorité quali/lée pour accor<strong>de</strong>r, dansles mêmes départements: a) ies concessions <strong>de</strong> dlstribuUon aux servicespublics; b\ les concessions <strong>de</strong> distributions publiques; 3° siune concession <strong>de</strong> distribution au publié peut être accordée sur le.territoire d'une commune malgré <strong>la</strong> volonté du conseU municipal.[(GttCiHon du Zi mars 1955.) .Réponse. — Sur les <strong>de</strong>ux premiers points, bien que le ministèrene l'intérieur ne soit qu'indirectement compétent en matière <strong>de</strong>concessions <strong>de</strong> distribution d'énergie électrique et soas réserve <strong>de</strong><strong>la</strong> réponse oui sera faite 4 l'honorable parlementaire par M. leministre <strong>de</strong> l'Industrie et du commerce, a qui <strong>la</strong> question a été|>osée dans les mêmes termes, il est possible dindiquer que <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tionmétropolitaine n'ayant pas encore été étendue aux départementsd'outre-mer, <strong>la</strong> réglementation <strong>de</strong>s transmissions d'énergiedlectrique dans les départements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Martinique, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe•t <strong>de</strong> <strong>la</strong> Réunion est prévue par un texte spécial 4 ces départements:le décret du 13 octobre 1932L Aux termes <strong>de</strong> ce texte, les concessions•ont accordées soit par le conseil général, soit par le conseil muni*cipal, selon les prérogatives qu'ils tiennent ae <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion enRigueur (art. 6). Ces dispositions doivent se concilier avec celles<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi municipale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi départementale re<strong>la</strong>tives 4 l'approbation<strong>de</strong>s délibérations: l'actuel arUcle 115 (<strong>de</strong>rnier paragraphe)<strong>4e</strong> <strong>la</strong> loi du 5 avril 1884 prévoit que les traités portant concession<strong>de</strong>s services municipaux pubUcs, Industriels et commerciaux, sontapprouvés jpar décret en conseil d'Etat lorsque leur durée e& supérieure4 do ans — et par le préfet dons les autres cas. En vue <strong>de</strong>remédier aux <strong>la</strong>cunes et aux insuffisances du décret du 13 octobre4932Tle Gouvernement a déposé sur le bureau <strong>de</strong> l'Assemblée, au«ours <strong>de</strong> <strong>la</strong> session <strong>de</strong> 1954, sous le n» 8259, un projet <strong>de</strong> loi portantextension eux départements d'outre-mer, <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion métrolitalne.existant en matière <strong>de</strong> producUcn et <strong>de</strong> dlstribuUon <strong>de</strong>Klectricité. En ce qui concerne le troisième point <strong>de</strong> <strong>la</strong> quesUonposée, et sous réserve <strong>de</strong> l'approbation <strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> tutelle, leconseil municipal déot<strong>de</strong> souverainement <strong>de</strong> l'octroi <strong>de</strong>s cou essionid'énergie électrique relevant du domaine communal. Toutefois, ence qui concerne le cas <strong>de</strong>s départements d'outre-mer, et en partlculiercelui du déparlement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, il convient <strong>de</strong> tenircompte pour apprécier le caractère domanial <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>Uons, <strong>de</strong>sjtextes ayant procédé a <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> l'ancien domaineooton<strong>la</strong>l (décret n* 47.2222 du é novembre 1947 modifié par le décretn* 48-559 du 90 mars 1948, et arrété du 90 Juin 1918). il résulte <strong>de</strong>{Interprétation donnée <strong>de</strong> ces textes par le Conseil d'Etat, que lesnouveaux départements ont conservé <strong>la</strong> propriété du domaine publiaet privé <strong>de</strong>s anciennes colonies et quo les textes précités n T ayanteu pour objet et pour effet que <strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>r 4 <strong>la</strong> constatation^ustrle et du commerce ayant été déc<strong>la</strong>ré gestionnaire <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions<strong>de</strong> distribution d'énergie électrique du département <strong>de</strong> <strong>la</strong>Gua<strong>de</strong>loupe (arrété du 30 juin 1948 précité) ainsi que l'a d'ailleursrappelé ce département ministériel dan* <strong>la</strong> réponse 4 <strong>la</strong> questionécrite n» 9024 publiée eu Journal officiel du 25 novembre 19r>3 — 11appartient, semble-t-il, non plus 4 <strong>la</strong> commune mais 4 l'administrationgestionnaire du domaine, d'octroyer le* ponccsslons <strong>de</strong> distributiond'énergie électrique.v«•MO. - ML MalfeMtf <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a ai. le mimMr* d» l'Intérieur dansquelles conditions une femme <strong>de</strong> service employée dfeno une écolematernelle <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> cinq ans, 4 temps complet et payée parune municipalité, peut être titu<strong>la</strong>risée oomroe employé communalet inscrite 4 <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong> retraite <strong>de</strong>s agents. (Question du & malf19».)Réponse. — Aux termes <strong>de</strong> l'article 8 du décret éu 18 Janvier 1887modifié par celui du 15 Juillet 1931 les femmes <strong>de</strong> service <strong>de</strong>s éoolesmaternelles sont nommées par <strong>la</strong> directrice après agrément aumaire, et sont révoquées dans <strong>la</strong> même forme. Ces dispositions ueJont pas obstacle au fait, reconnu par.le conseil d'Etat,.que l'ejnpiol<strong>de</strong> femme <strong>de</strong> service d'école maternelle est bien un emploi ectmnunaLEn conséquence, toutes les dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 25 avril1952 leur sont applicables et notamment celles re<strong>la</strong>tives 4 <strong>la</strong> titu<strong>la</strong>risaUonaprès un stage d'an an et à l'offlUotlon a <strong>la</strong> caisse nationale<strong>de</strong>s retraites <strong>de</strong>s collectivités locales.10004. — M. Oagne signale 4 ai. le ministre <strong>de</strong> Hotérleart qu*le préfet du Hhtoe vient <strong>de</strong> refuser d'approuver les titu<strong>la</strong>risation!prononcées par plusieurs maires du BhOne en faveur d'agents auxiliaires,sous prétexte que les agents intéressés, bien qu'ayant effectuéune ou plusieurs années en qualité d'auxiliaires dans lesemplois où les maires se proposent <strong>de</strong> les titu<strong>la</strong>riser, n'ont paseffectué le « stage » d'un an prévu par le statut: 2» que le préfetdu BhOne vient <strong>de</strong> refuser d'approuver <strong>la</strong> nomination, par le maire<strong>de</strong> Villeurbanne, en qualité <strong>de</strong> commis d'ordre titu<strong>la</strong>ire, d'un éboueurdéjà titu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Villeurbanne ayant passé avec succès leconcours <strong>de</strong> commis, sous prétexte que le stage d'un an dans l emploi<strong>de</strong> commis n'a pas été effectué. a lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne s'agitpas 14 d'interprétations restrictives <strong>de</strong>s dispositions prérues 4 l'article21 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 2S avril 1952; eL d^s ïafllrmatlve, les instructionsqu'il entend donner as préfet du RhOna afin <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>riserles situations précitées. (Question du 3 mi 1955.)ttêponse. - !• Les Intéressés ayant été titu<strong>la</strong>risés après le 1» novembre1952, les dispositions <strong>de</strong> l'article 93 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 avril llttpouvant - « -Inférieur 4 celui <strong>de</strong> commis l'intéressé ne pouvait être titu<strong>la</strong>riséqu'à l'expiration du stage d'un an (arL 21, aUnéa e <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du2B avril 1952).Hm, - M. Le Sénéohal <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 4 «a. le ministre <strong>de</strong> I Nitérieiirs'il existe, indépendamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d'habillement <strong>de</strong> <strong>la</strong> préfecture<strong>de</strong> police, une In<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> chaussures pour le personnel «ntdnue. (Question du 10 mai 1955.)Réponse. — La question posée par l'honoraire parlementaire comporteune réponse négalife.MISTISI10140. — M. Molteout <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 4 M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Juettoesi un entrepreneur non réglé <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> reconstruction effectuésen <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute association syndicale ou coopérative <strong>de</strong> reconstructionpour un propriétaire sinistré a le droiHPasslgner en payementoe propriétaire lorsque le non-versement <strong>de</strong>s fonds par leministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement résulte d'une exécu»tton non conforme au p<strong>la</strong>n dudjt immeufcle. (Question du17 mars 1959.)y.lvlSIlv UUI«UV ov u vu r v ibuwuv) . w. » —pour le compte <strong>de</strong> ce propriétaire, <strong>de</strong>3 travaux <strong>de</strong> reconstruction atoujours <strong>la</strong> possibilité d'assigner ce <strong>de</strong>rnier en payement <strong>de</strong>s travauxexécutés. Le contrat qui se forme entre le sinistré et sonentrepreneur est en effet un contrat <strong>de</strong> droit privé. Les parties disposent<strong>de</strong>s voies ordinaires pour faire respecter leurs obligations;réciproques* _ _ _10186. - M. Miniex expose 4 M. le mHtiiftra <strong>de</strong> <strong>la</strong> Juotloe que lesorganismes <strong>de</strong> sécurité sociale peuvent, en vertu <strong>de</strong> l'article 40 <strong>de</strong>l'ordonnance du 4 octobre 1945, faire citer, par <strong>de</strong>vant le tribunal <strong>de</strong>simple police, les employeurs qui n'ont pas acquitté leurs chargessociales dans les dé<strong>la</strong>is légaux; que, par YOie <strong>de</strong> constitution <strong>de</strong>partie civile, Ils obtiennent <strong>la</strong> condamnation <strong>de</strong> leurs débiteurs aupavement <strong>de</strong>s cotisations et majorations <strong>de</strong> retard; et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:1° s'ils peuvent exercer <strong>la</strong> contrainte par corps pour le payement<strong>de</strong>sdites cotisations et majorations <strong>de</strong> retard; 2« si, dans ia négative,<strong>la</strong> contrainte par corps leur serait accordée si . les caisses<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt, 4 titre do dommages et intérêts, une somme correspondantau montant <strong>de</strong>s cotisations et majorations <strong>de</strong> retard, augmentéed'une in<strong>de</strong>mnité réparatrice du préjudice subi par le non-payementdans les dé<strong>la</strong>is légaux, et les fraJâ <strong>4e</strong> fiojitfiuAieux engagés. (Questiondu 23 novembre X^A


Deuxième réponse. — Se référant h sa réponse du 20 avril 1955, iear<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux précise que <strong>la</strong> loi du 22 juillet id07 sur <strong>la</strong> con-par eorps précise que seuls les arrêts, Jugements portantÎralntecondamnation à <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s, restitutions et dommages-intérêtspeuvent être exécutés par vole <strong>de</strong> contrainte par corps dans lesconditions définies par ce texte. L'action en recouvrement <strong>de</strong>s cot!-fatlons patronales arriérées et majorations <strong>de</strong> retard n'est pas, sousréserve <strong>de</strong> l'interprétation souveraine <strong>de</strong>s tribunaux, une action endommages-Intérêts et, en conséquence, ia contrainte par corps n'estpas applicable dans celte hypothèse. L'action en dommages-Intérêtsho peut être substituéo h l'action en recouvrement. Ces <strong>de</strong>ux actionson! une base Juridique dlfTérente et ne peuvent donc avoir les mêmeseffets (l'une répare le préjudice subi dont l'évaluation est faite parlos tribunaux. Vautre est fondée sur une <strong>de</strong>tte antérieure).10043. — M. iecaxe rappelle & M. le ministre <strong>de</strong> le Justice quel'alinéa 1 <strong>de</strong> l'article 125 du décret-loi du 29 juit.et 1939, re<strong>la</strong>tif à<strong>la</strong> famille et h <strong>la</strong> natalité françaises, a créé une commission spéciale<strong>de</strong>stinée a donner son avis, avant* toute poursuite, sur touteInfraction aux dispositions <strong>de</strong>s articles 119 k 125 du décret du29 Juillet 1939, commise par <strong>la</strong> voio <strong>de</strong> <strong>la</strong> presse et du livre; et lui<strong>de</strong>mon<strong>de</strong>, par année, et <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> création <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite commission4° le nomlve <strong>de</strong> ses réunions:'2* te nombre <strong>de</strong> dossiers qui lui ont*Jté soumis;3 le nombre d'avis qu'elle a donnés, favorables è <strong>de</strong>spoursuites. (Question du 3 mai 1955.)Réponse. — nepuls sa création, l'activité <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission consultalive prévue par l'alinéa 2 do l'article 125 du décret-loi du29 Juillet 1909 a été <strong>la</strong> suivante:industrielles. Il lui domsn<strong>de</strong>: l'administration est-elle totalementdésarmée <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s locations qui ont pour unique résultat, dansun avenir plu* ou moins prochain, <strong>de</strong> mettre à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> <strong>la</strong>nation <strong>de</strong> nouveaux tulfcrculeux et <strong>de</strong> nouveaux cancéreux; n'u«t-elte pas le droit d'interdire <strong>la</strong> location et l'occupation <strong>de</strong> logements,<strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce Insalubres, et <strong>de</strong> les taire évacuer; 2» unemunicipalité n'est-elle pas tenue d'assurer, dans <strong>de</strong>s cas semb<strong>la</strong>bles,uu abri temporaire, par exemple duns <strong>de</strong>s baraquements, aux expulsésJusqu'à co qu'ils aient pu trouver un nouveou logement; 3« radmtmstrallonne peut-elle pas. si le propriétaire <strong>de</strong> l'immeuble neveut pas ou ne peut pas effectuer tes réparations nécessaires, leréquisitionner pour le mettre à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> l'ofllco départemental<strong>de</strong>s logements k bon marché, qui assurerait les réparationsnécessaires et, pour amortir cotte dépense, encaisserait <strong>la</strong> location<strong>de</strong>s locaux désormais hygiéniques. Il va sans dire que le propriétaireou ses héritiers pourraient rentrer en possession <strong>de</strong> l'immeuble,k <strong>la</strong> condition que les dépenses faites par l'office soient ou bienremboursées ou bien amorties. (Question du 15 mars 1955.)Réponse. — Pans le cas où tes immeubles constituent un dingerpour ia santé <strong>de</strong>s occupants, l'autorité administrative dispose, pourremédier à cette situation, <strong>de</strong>s pouvoirs qui sont définis par lesarticles 12 et suivants <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 15 février 1902 r**odlQée re<strong>la</strong>tivok ia protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique. Ce texte prévoit, notamment,l'interdiction d'habiter ces immeubles, leur évacuation et, éventuellement,l'exécution do travaux s'il peut être remédié k l'insu<strong>la</strong>ritépar <strong>de</strong>s mesures appropriées. Aucune disposition légale n'impi*:*aux municipalités d'assurer le relogement <strong>de</strong>s occupants évincés,mais <strong>la</strong> loi du 15 Juillet 1951. en ce qui concerne les réquisitions, el,dons une certaine mesure, <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion sur les habitations è loyermodéré, leur offrent cependant toutes facilités pour y procé<strong>de</strong>r.A 3 X £ E 3RÉUNIONSNOMBRE AVIS FAVORABLES<strong>de</strong> livre»examiné*. 1 <strong>de</strong>* pourtuUei.2 7 111147 1 2 21918 1 887 132 1257 157 1171951 0 22 191>52 ï 7 63 153 1501951 2 83 K)1955 (cinq premiers mois).... 3 92 8*11 y a Heu <strong>de</strong> remarquer que <strong>la</strong> commission n'a pas fonctionnédo IJIO ù 1910.RECONSTRUCTION Et LOOEMCNT16715. — M. Poytel attire l'attention <strong>de</strong> M. te ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reoonstrttfilonet eu logement sur les disposition* ou sixième alinéa dol'article 2 du décret n® 53-'î01 du V août 1953. 11 résulte <strong>de</strong> ces dispositionsquo les investissements que doivent réaliser ies employeursdans le cadre <strong>de</strong> leur participation à l'effort do construction peuventconsister « ... en subventions ou préis <strong>de</strong>stinés,à compléter ceuxaccordés ù leurs sa<strong>la</strong>riés par <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> crédit iminol/iller oupar le Crédit foncier <strong>de</strong> France, à <strong>la</strong> condition que ces prêts complémentairesne soient pas remboursables dans uu dé<strong>la</strong>i inférieurù dix ans ». Or, les dispositions du paragraphe d) <strong>de</strong> l'arrêté du2 décembre 1953 semblent avoir considérablement restreint le champ<strong>de</strong>s possibilités ainsi ouvertes aux sa<strong>la</strong>riés, puisqu'elles ne prévoientque « ia participation k <strong>de</strong>s sociétés coopératives régies par<strong>la</strong> loi du 10 septembre 1917, et ayant pour objet <strong>la</strong> construction <strong>de</strong>logements ne dépassant pas les normes prévues pour les logementséconomiques et familiaux ou les habitations è loyer modéré L'arrêlé du i décembre 1953 n'a certes qu'un caractère interprétatif.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si on peut admettre qu'un prêt consenti à un sa<strong>la</strong>rié,ou une subvention, en vue <strong>de</strong> l'achat <strong>de</strong> parts ou d'actions d'unesociété immobilière, qu'elle qu'en soit <strong>la</strong> forme (société civile ouanonyme), et à <strong>la</strong> condition que les logements à construire correspon<strong>de</strong>ntaux normes prévues pour les habitations à loyer modéréou les logements économiques et familiaux, soit considéré commeun investissement régulièrement effectué par l'employeur, toutesautres conditions (durée du prêt, taux d'Intérêt, etc.) étant supposéesremplies. (Question du 18 février 1955.)Réponse. — La question posée par l'honorable parlementaireappelle une réponse affirmative.16103. — M. Jaoques Bardoux expose a M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstructionet du logement que le Journal La Liberté, <strong>de</strong> Ctermont-Fer-Tand. vient d'ouvrir une enquête, avec photographies k l'appui,sur les taudis <strong>de</strong> notre cité auvergnate. Cette enquête a provoquéune vive émotion et dicté <strong>de</strong>s initiatives généreuses. Il est certainquo <strong>de</strong>s cas aussi scandaleux et aussi fâcheux pour le prestigefrançais et pour paix sociale existent dans bien d'aujrcs cités16198. — M. Jacques Bardoux <strong>de</strong>manda à M. le ministre tfe <strong>la</strong>reconstruction et du logement, comme suite à sa question écriten° 10103, du 15 mars <strong>de</strong>rnier, si un locataire qui a transformé sonlogement, Jadis sain, par <strong>de</strong>s <strong>de</strong>structions, par le non-entretien, enun taudis dangereux pour <strong>la</strong> santé <strong>de</strong> ceux qui l'habitent et pour lesvoisins <strong>de</strong> co logis, ne doit pas, comme tout habitant d'un taudis,étro évacué, soit sur l'initiative do l'autorité administrative, soitk <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du propriétaire. (Question du 22 mars 1955.)Réinnse. — L'évacuation d'un logement constituant un dangerpour <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s occupants ou <strong>de</strong>s voisins no peut être poursuiviequ'après l'intervention d'un arrêté portant interdiction d'habiterpris par le préfet, en application oc l'article 12 do <strong>la</strong> loi du 15 février1902 re<strong>la</strong>tive k <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique. Toutefois,si <strong>la</strong> transformallon du logement en taudis insalubre est imputableau locataire, le propriétaire peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> résiliation <strong>de</strong> son bailet son expulsion h <strong>la</strong> juridiction compétente en application <strong>de</strong>sarticles 1728 et 1732 du co<strong>de</strong> civil.TRAVAUX PUBLICS, TRANSPORTS BT TOURISMK1SS10. — M. Frédéric-Dupont expose k M. lo ministre <strong>de</strong>s travauxiubllos, dos transports et du tourisme que l'ordonnance du 23 Jull-1945 a rendu les chemins <strong>de</strong> fer Justiciables <strong>de</strong> l'article 1 er duÏetdécret-loi du 30 Juin 1934 qui interdit <strong>la</strong> rémunération <strong>de</strong>s mêmesservices dans <strong>de</strong>ux pensions différentes, mais que l'article 6 <strong>de</strong> ce<strong>de</strong>rnier texte légis<strong>la</strong>tif apporte une dérogation au principe donts'agit au profit ae ceux qui sont entrés en fonctions à l'ancienréseau <strong>de</strong> l'Etat avant le 1*' Janvier 1911 et, comme tels, bénéficiaires<strong>de</strong> l'article 40 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 30 décembre 1913. Ne tenantaucun compte do cette dérogation, Ja caisse <strong>de</strong>s retraites <strong>de</strong> <strong>la</strong>Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> 1er français a appliqué indistinctementk ses agents et anciens agents provenant <strong>de</strong>s retraités proportionnelsmilitaires uno suspension partielle, sulvont lo cas, soitsur leur pension militaire, soit sur celle du chemin <strong>de</strong> fer. Plusieurs<strong>de</strong>s Intéressés ayant porté le différend <strong>de</strong>vant le Conseild'Etat, par décisions n°* 97592 du 27 Juillet 1919, 9059 et 11353 du27 Juillet 1951, <strong>la</strong> Haute Assemblée u souverainement tranché lelitige k leur profit, et l'administration <strong>de</strong>s finances a levé toutesles suspensions portant sur les pensions militaires relevont <strong>de</strong>sfinances et a restitué k tous les intéressés les sommes illégalementprécomptées à leur encontre <strong>de</strong>puis le 20 Juillet 1945. Mais l'administration<strong>de</strong>s travaux publics, profitant <strong>de</strong> ce qu'un autre intéressé,dont <strong>la</strong> suspension porte sur sa pension du cnemin <strong>de</strong> fer. avait,par erreur, formé un recours <strong>de</strong>vant le conseil d'Etat au lieu dosaisir les tribunaux ordinaires, s'est refusée à appliquer <strong>la</strong> Jurispru<strong>de</strong>ncedu conseil d'Etat instaurée par les trois arrêts intervenus,motif pris qu'un recours était encore en instance <strong>de</strong>vant celuici.Lo recours en question a été rejeté le 19 janvier 1955, commeporté <strong>de</strong>vant uno Juridiction incompétente pour en connattre, <strong>de</strong>sorte qu'actuellement <strong>de</strong>s retraités <strong>de</strong> <strong>la</strong> même administration,exactement dans <strong>la</strong> même situation au regard <strong>de</strong> l'ordonnance du23 juillet 1915. ceux dont <strong>la</strong> suspension portait sur leur pensionmilitaire, ont été intégralement remboursés, par l'administration <strong>de</strong>sfinances, <strong>de</strong>s sommes illégalement précomptées à leur encontre,alors que cette suspension est maintenue lorsqu'elle porte sur <strong>la</strong>pension dn chemin <strong>de</strong> fer. ce qui a pour conséquence <strong>de</strong> priverarbitrairement les intéresses, <strong>de</strong>puis près do dix ans, <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>25 p. 100 du montant .<strong>de</strong> <strong>la</strong>dite pension. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que'lfeâ sontles mesures qu'il compte prendre pour mettre un terme à celtesituation paradoxale el d'autant plus cruelle qu'elle concerne uneInfime minorité do personnes aont l'âge approche ou dépassequatre-vingts ans (Question du 23 février 19^5.)


«t*jwnwe. — Kit ôlé aslieinfs Tût reprise h <strong>la</strong> lois dans leur pension militaire -et«dans leur pension du chemin <strong>de</strong> fer. attendu que le règlement onvigueur & cette date, au réseau <strong>de</strong> TEtat, ne prévoyait -pas <strong>la</strong> validationrnour <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> ce -réseau <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> servicemlUtaire légal, cette validation ne résultant que d'une décisionministérielle on dale du 15 février 1947 applicable A -tous lesngonts <strong>de</strong> <strong>la</strong> S.N.C.F. Ils pouvaient, d'autre part, bénéficier <strong>de</strong>smimillés afférentes au temps <strong>de</strong> mobilisation dans leur pension dudhornin <strong>de</strong> 1er en vertu du môme règlement, mais, par oeriive,leur pension militaire étant déjà concédée loxs <strong>de</strong> leur mobilisation,Ils ne peuvent prétendre qu'ils avalent acquis le droit <strong>de</strong> fairevali<strong>de</strong>r les annuités dont il s'agit dans leur pension militaire proportionnelle,'cette «talldûtion ne résultant mie <strong>de</strong> l'article ,33, aleruioralinéa, <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 14 avril 1924 partant réforme du régime<strong>de</strong>s pensions civiles-et <strong>de</strong>s portions militaires. Les travaux orépaxatoiras<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi susvisée du 30 décembre 1913 confirment entièrementce point <strong>de</strong> YUO. Le légis<strong>la</strong>teur a entendu consacrer, par uneIon nu le <strong>de</strong> portée générale, l'exonération <strong>de</strong> <strong>la</strong> prohibition du .cumuloccordén, è titre transitoire, eux seuls egenis bénéficiaires « dosituations acquises ou <strong>de</strong> rtvé et queles autorisations accordées à celte un sont .essentiellement précaireset révocable*..& N n m m AU v n m m s - m n n M *m LAj* jtémm îfc» «MM* M mû ttM.wanmt** mt)Sur Vensemkte du projet Ûe loi <strong>de</strong> finances pow &W&{Cinquième tecUtre).Nombre <strong>de</strong>s votant^ . SISMajorité absoluem«Pour Ta<strong>de</strong>pUonContre£'Assemblée nationale a adopté,MILAbc Un.Alt AU (Ahmed).JLndrO X Adrien U"Vienne,André (Plerrev.Meurthe-et-Moselle.An thon lot,rtntter.Aplthj.Aubame.Aubin (Jean),Aubry (Paul).Aujou<strong>la</strong>t.Aumenm.Babet «(RaphoCi),Bacon.Hadie.BapstBarangé (Charles),Maine-et-Loire.Barbier.Bardon (AndréKBardoux (Jacques),Barraéhln.Barrés.Barrler.Barrot.Barry D<strong>la</strong>wadou.Bon dry d'Asson t<strong>de</strong>).Baylet.Bayrou.Bechlr Sow.BecquetBegouln.Bénard (Prancols).B6n


assembles n m m m — * wmmu m u *m vmlsorni.Jacquet (Mfercr„«Jeine-el-Mawie..Jacquet (Mleb*i), LotieJacq#unofttâmi*<strong>la</strong>rfosson;Jean-Moieaifc Bonnesîoly.JoubertJuges»Jules-Julien,tôt*Kauffmaw).KirKlock.Kccnig,Krieger (AUred)*Kuehn (ftsaé),Loborbe.La brousse.La jars (Uenrll*.La Chambre (Guy)*Lacumbe.Laîay (Bernard);,lùlomi.Lalli: 7La net (Jostph-Pierre);Seine.Lanfel (Joseph) wL


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$!î't-Montllloi ' / 'Montjou (<strong>de</strong>).Mora. " •Worève*»' ' *MortesMoro C<strong>la</strong>ffevH HeJ,Moucftet* 'Moustler (<strong>de</strong>).Mouton.lioynetMuflerWuimeaux,Mutter (André).Naroun Amat. »Nozl-Bom.Nlgoy.Noe (<strong>de</strong> IA).Noël (Léon), Tonne.Noël (Marcel)» AJH*.Olrol.Oopa Pouvonai.Ouedraogo MamadouOuld Cedl.Ou Rabab(Ab<strong>de</strong>imadlldl.Palewski (Gaston),Sctne.Palewski (Jean-tout),Seine-et-Oise.Pantalonl.Paquet.Paternot.Patinaud.Patria.Paul (Gabrleh.Pebeilier (Eugène).Pelleray.Peltre.Penoy.Perrin.Petit (Eugène-C<strong>la</strong>udius).Petit (Guy), Basset-Pyrénées.Mme GermainePeyroles.Peytel.Pflimltn.Plerrard.Picrrebourg (<strong>de</strong>).Pinay.Pinvidlc.P<strong>la</strong>ntevin.Pleven (René).Pluchet.Mme Polnso-Chapuls.Proche, "Prélot.Mme Prin.Prioo.Prontesu.ProtPupatPuy.ËuUle (Henri).UcL • .nson.e Habaté.Ra (tarin.Raingeard.Ramarony,Rsmonet,Ranalvo.RavalosonRaymond-LaurentReillc-SoulLRenard (Adrien),Aisne.Renaud (Jotepb),SaOne*et*Loire.Révillon (Tony).Reynaud (Paul),lUbère (Marcel),Alger.Ribevre (Paul),Ardèche.Rllzenlhaicr.Mme Roca.Rocncti Wal<strong>de</strong>ck).Rol<strong>la</strong>nd.Rosenb<strong>la</strong>tt.Roucaute (Gabriel)Rousseau.RousselotSatan (MenouarLSald Mohamed CbelkhSaint-Cyr.Saivre (<strong>de</strong>).Salliard du RivaultSamson.Sanogo SekotLSauerSauvageSauvajon.Savoie.Se ha ILSchmftl (Albert),Bas-Rhin,SonmittielnSchuman (Robert),Moselle.SchumannKerd.(Maurice)iront pas prit part m vote tMM. Ben Aly Chérit, Goubert et Herrlot (Edouard).MM.Bsauinont (<strong>de</strong>).BurlotI Secrétain*jfengber.Ser&nLsesmaiseos (<strong>de</strong>),Seynat.31a Lara.Sldl et Mokbtar.SiefrldtSignor.Simonnetàmafl.Soiinhac.Souâouquês (Pierre).SourbetMme Sportisse.Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>TTeitgen Alerte-Henri).Temple.Thamler.Thibault.Thlriet.Thorez (Maurice)*Tlllon (Charles).Tlnguy (<strong>de</strong>).Tirollen.Tou b<strong>la</strong>nc.Tourné.Tourtaud.Tracol.Tremoullhe.TribouleLTrtcart01 ver.Mme Vail<strong>la</strong>nt-Couturier.Va<strong>la</strong>brègue.Valie (Jules).Vassor.,Védrine*.Velonjara*Vendroux.Vergés.Mme VcimeerKtLVerneulLVigier. Viatte.Vil<strong>la</strong> •Villeneuve '<strong>de</strong>).Villon tPtefro'Maurice Vlollette,Wasmer.Wolfl.Zodl lkhlo.Zunino.Excusée ou absents par eongé tiPouques-Dupaxe.| Meck.Gor<strong>de</strong>y(Abel). INlsse.Mme <strong>de</strong> Lfpkowskl. ISoustelle.N'a pas pris part au vote:M. Pierre Schneiter, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>:Nombre <strong>de</strong>s votants 017Majorité absolue 909PourTadopUon 112contre ; mMais, après vérification, ces nombres ont élé rectifiés conformémentb <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scruUn ci-<strong>de</strong>ssus.Bans le présent scrutin:St. Bouret (Henri), porté comme ayant voté « pour », déc<strong>la</strong>reavoir voulu voter « contre »;M. Detos du Rau, porté comme ayant voté « pour ». déclii*avoir voulu « p'aostenfr ».— ... —MMmii (*« ms)8ur te • renvoi A <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. leecutiet du, sout-amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> il. BmUe Hugues -à Partiel* totiquad* ta proposition tendant à revuet le Constitution,Nombre <strong>de</strong>s votantsMajorité absoluePour l'adoption 111Contre ; mL'Assemblée nationale n'a pat adopté.MM.Arbcltier.Arnal.Astler <strong>de</strong> La Vlgerle (d').Au bal) ;Acbille).Au<strong>de</strong>guil,Bai<strong>la</strong>ng*r 'Robert),Seine-et-Oise.Barthélémy.^Bartotlnl.Baurcns.Béchasd (Paul).Bée ho i Emile*.Benbahmed Mostefa).Benolst ;Charles),Seine-et-Oise.Benoit tAlci<strong>de</strong>), MarneBerthet.BesseLBil<strong>la</strong>t.Bllloux,BlnotBissot.Bonté tPlorlmond).Bouhey fieani.Bouret (Henri;.BoutavantBoutbten.Brahlml (AU).Brault.Brlffod. •Hachln (Marcel),agne.Cap<strong>de</strong>vllle.Cartier (Marcel),Drftme.Casanovo.Castera.Cermolocce.Césalre.Chain brun <strong>de</strong>).Chariot (Jean).Chausson.Cherrier.Coffln.Cognlot.Conte.Costes fAlfrod), Seine.Pierre Cot.Coûtant (Robert)*Crtstofol.Dagaln.Da rauDassonvttle.David Marcel),Lan<strong>de</strong>s.Defferre.Defos du Rau.Mme Degrond.Deixonne.Celean.Dé<strong>la</strong>bré.Demusois.Denis rAtphonse),Haute-Vienne.Denis (Xndré;,DordogneDe preux ^Edouard).Desson.Dhko Haraadounl»DoutrellotDravcny.Dubois.Duclos (Jacques).Du cos.Du four.Dupuy {Marc).Durroux.Ont voté pour iMme Duvernots*Mme Rslscbf.Estradère.Evrard.Kajon Etienne).Faraud.Payet.Ktorond.Fourvel.Mme François.Mme Gabrlel Bérl(Mathtt<strong>de</strong>).Mrno GalicienGautier.Gazier.Gernez.Giovonl.Girard.Gosnat.Goudoux.Gouin .'Félix).GourdonGozard (Gilles).Mme Grappe.Gravoilte. .Grenier (Fernand).Mme Guérin (Rose).Gutauen.Guille.Guls<strong>la</strong>inGuitton Jeanv.Loire-Inférieure.Guyot ;Haymonrt),Ilenneguefle.iaquet (Gérard). Seine.Jean îLéom. HéraulLJoinvllle : AlfredMalloretlKrieget-VatrlroontLacoste.Mme Laissac.Lamarque-Caodo.Lambert .Lucien).Lamps.Laple Pierre-Olivier).Le HallLecœur.Le Cou<strong>la</strong> lier.Leenhardt fFranclsl.Lejeune Maxt.Mme Lempereur.Lenormand André).Le Sénéchal.Le Troquer (André).Levlnlrey.Ltnet.Liurette.LAUSUOLussy Charles.Mabrut.Mancoau Robertl,Sarîhe.Mancey (André),Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.Martel Jlenrb, Nord.Marly r André).Mlle Marzin.Ma ionMaurelleLMayer (Daniel), Seine.Marier.Mazuez rPierre-Fernand).Mercier (André). Oise.Métayer (Pierre).3leunter tJeam,Indre-et-Loire.MmMeunier fPierre),• COte-d'Or.Mldof.>1 in kir.M oc h filles).Mollet (Guy).Mon<strong>la</strong><strong>la</strong>t.Mon tel (Eugène),Haute-Garonne.Mora.\foulon.Muller.Musmeaux.Naeaelen (Marcel-Eamondf.Nenon.Mnino.NocherNoèl (Marcel), Aube»Notebart.Patinaud.Paul ;Gobriel>,Plerrard. ,Pineau.Pra<strong>de</strong>au.Prigent «Tanguy).Mme Prin. .Pronteau.Prot.Provo.Quenard.Mme Rabaté.(tabler.Reeb.ftegaudle.Itenard (Adrien),• Aisne.vRey,Rincent.Mme noca.Hochet (Wal<strong>de</strong>ck)/floscnb<strong>la</strong>tt.Houcaute (Gabriel),Sauer.Sa va ry.ichmitt René),Manche.Seuelle.Si hué.Signor.Silvandre.Slon.Hssoko :Fl!y-DaboJf,Mme Sportisse.Thamler.Thomas {Alexondrejf,COtes-du-Nord.Thomas fEugène), .Nord.Tftorez (Maurice).Tillon Charles).Titeux.Tourné.Tourtaud.Trlcart.Mme Vail<strong>la</strong>nt-Couturier.Vaientino.Vallon (Louis).Vais (Francis).Védrines.Verdler.VergésMme Vermeersch*Véry (Emmanuel).Villon (Pierre).Wagner.Zunino.


"TS? ASSEMBLÉE NAT SEÀMÊ tttf U 4ttt iMAbelin, • 'AU Alt (Ahmed).André :Adnen) v ...Vienne.André Pierre), Met*Anthonloa,Antier*Apithy.,.,Aubame.Aubin (Jean).Aubry Paul).Aujou<strong>la</strong>tAumeran.Babet »HapbaCl).Bacon.Badte.Bapst.Barangé .Charles), ,Maine-et-Loire-Barbier.Bardon (André).Bardoux (Jacques).Barrachin.Harrês.Barrier.Barrot.Barry Diawadou.BauJry d'Asson (<strong>de</strong>).Bayletbayr'/U.Bechlr iow,Bec que tBegouin.Bénard i François).Bendjelloul.Béné (Maurice). aBergaria (Mohamed).Benouvllte (<strong>de</strong>).Ben Tounès,Bergasse.Bernard,Ressac.Beltencourt' Blchet (Robert).. Bidault ;G*orges).Bignon.S llères.llicmatBHIotte.B<strong>la</strong>chelle.BogandaBoisdé (Raymond)..Edouard Bonnefous... Boscary-Monsservin.Bonr<strong>de</strong>ltès.Bourgeois. .Bourgès-Maunoury.• BduvIer-O'Gottêréail.Bouxom.BrtcouLBrlot. .. ^Brussef Max)»Briiyneel.Burmi.Cadi (Ail),rail<strong>la</strong> vct.Calllet (Francis),Caliot (Olivier),çarlinl.Cartier (Gilbert),Çeineet-Qise,Cassa gne,. Câtoirs.. Cl tries.Catroux.O vct 1er.Cayeux Jean).Chaban Delmas.Ohaocnat.CbamanLCluirpeniier.Çharret.• chassatag.Chastcl<strong>la</strong>Tn.Chatenay.Cneveiller (Jacques).Chevigné <strong>de</strong>),Chrlsl<strong>la</strong>çni.Lbupln. !Çlostermana.Cochsrt - •Coirre.Colin 'André),ministère.>*>«MCoHn :tves), Alsnè.comment ry.CohUat-Manamafi.Coaombo.Gornlgllon-Mollnler.Co»te-Floret Alfred),Haute-Garonne.Vtit*Cou<strong>de</strong>rt.Coudray.Couinaud.Coulon.Gourant Pierre),Cous ton .Paul).Crouan.Crouzler.Da<strong>la</strong>dlor Edouard).Dame t te.Dassault (Marcel).David Jesn-Paub,Seine-et-Oise.Deboudt .Lucien).Dégoutté.Oo<strong>la</strong>chenal.Delbez.Detbos ;Tvon).Delco?.Delinune.Delmotle.t Je nais .Joseph).pespranges.Deshors.DctccuLUcvcmy.,Devinât.Dewirnaulds.Mlle Dieneseh.Dix m 1er.Dorey.Doua<strong>la</strong>.Dronne.Dumas (Joseph).Duproz fJoannôs).Duquesne.DurbeLDuveau.Etaln.ErrecartEstèhe.Pabre.Fagg<strong>la</strong>nelll.Faure tEdgar), Jura.faure (Maurice), Lot.Febvay.Féilco i<strong>de</strong>).féllx-Tchlcaye.Ferrl (Pierre). ^ .F<strong>la</strong>ndin .'Jeun-Michel)Fonlupt-Esperaber.Forcinal.Fouehût.Foiirca<strong>de</strong> (Jacques).FouyetFrédéric-DupontFre<strong>de</strong>t (Maurice).Frugiér.Furcud.Gabelle.GaborltGail<strong>la</strong>rd.Galllemln.Galy-Gasparroo.Garavel.Garet Pierre).Garnler.Gau.Gaubert.Gaulle (Pierre <strong>de</strong>).Ga timon tGavini.GentonGeorges (Maurice).GltliotGodln.Golvan.Gosse t.Gracia (<strong>de</strong>).Grimaud :îlenrlî.Glimatkl (Maurice),LAIre-Inféricure.Grousseaud,Grunltrky.GuérnrdGueye Abbas.Guichard,GUIJSOU Henri).Guitton (Antoine)*Venrîée. 'Guthmulîer, 'Haklkl.Halboutl<strong>la</strong>umesser,llénault.railler <strong>de</strong> Bols<strong>la</strong>mbertHduphouet-Bolgny.Httsi.Hugues. (Emile),Alpes-Maritimes.Hugues (André)»Seine.Ilulln.itutin-Desgrées.Ihuei.Isornl.Jacquet (Ifarc),Solne-et-Marne.Jacquet (Michel*, Loire.Jaojulnot .Louis).Jarrossan.Jean-Moreau, Tonne.Joly.Joubertlu Rl a s.Jules-Julien.July.Kauffmann.Kir.Kfock.Koonig.Krteger (Alfred).Kuehn René)..Laborbe.La brousse.Lacaze Henri).La Chambre (Guy),Lacomhe.Lsfay .'Bernard).U for es t.Lalle.Lanet (Joseph-Pierre), ;Seine. -Lan ici (Joseph).La p<strong>la</strong>ce.Laurens (Camille)»CantalLaurens (Robert)»Aveyron.Lehon.LecanuetLecourt.Le CozannetMme Lefebvre(Francine), Seine.Letèvre (Raymond),Ar<strong>de</strong>nnes.Lefrane.Legaret.Legendre.Lemaire.Lenormand (Maurice).Léotard (<strong>de</strong>).Le Roy Ladurle.LetourneaaLevacher.Liautey (André).Uquard.Louvel.Lucas.Maga illubert).Magendie.rMaflhe.MalbrantMalles. -Mamadou Konaté.Mamba Sa no.Manceau (Bernard)»Maine-et-Loire.Marcel! In.Marie :André).Martel (Louis),lia ute-Sa vole.Martlnaud-Dép<strong>la</strong>tMasson (JeanhMassot (Marcel).Maurice-Bokanowskl,Mayer' (René),Constantine.MaxelMé<strong>de</strong>cin.Vtébaignorle.Mendès-France»••Menthon (<strong>de</strong>).Mercier tAndcé-*rràrtçolsj»De uj-Sèvres.Mercier (Michel),rtr-eUGherMlchaud (LouishVendée.Mignot .MMtorraiwLMoattt,Moisad.MollnettlMondoo.Monin.Monsabert (<strong>de</strong>).Monteil (Afidrd),Finistère.Monte! (Pierre),Rhône.Montgotflcr (<strong>de</strong>).Montfllot.Moritjou (<strong>de</strong>).Morèvo.Morice.Moro Giafferrl (<strong>de</strong>).MouchetMoustler ;<strong>de</strong>).MoynetMuttcr (André).Naroun Amar.Nazi-Boni.Nlgsy. #Nos ;<strong>de</strong> LaJ.Noël ;Léon), Yonne.Cîml.Oopa Pouvanaa.Ouedraogo Mamadou.Ould Cadi.Ou Rabah(Ab<strong>de</strong>lmadjld).Palewskl (Gaston),SeinePalexVskl (Jean-Paul),Seine-et-Olse.PantalonLPaquetPaternotPatrlà.Pebelliér (Eugène)?Peliera y.Peltre.Penoy.Pérrln. .Petit (Eugène* .Ctaudius).Petit ;ouy), Basses-Pyronées.Mme GermainePuyroles.Pcylel.PAimlinPicrrebourg (<strong>de</strong>).Pinoy.Plnvldle.P<strong>la</strong>ntevin.Pleven (René).PluchetMme Poinso-Chapuls.Pracho,PrétotPriotf.Pupat.Puy,' 4Queuille (Henri).Quillct .Quinson.H a (far in..Raingeard.Ramarony.Ramonptttanaivo.Raveloson.Raymond-Laurent.Reillp-SoultRenaud (Joseph),SaOne-et-Lotre.Révillon ;Tony).Reynaud (Paul),tllhère ;Marcel) fAlger.Rib«yre (Paul),Araèche. .Ritzonthaler.Rol<strong>la</strong>nd.Rousseau.Rousselot.Saïah .'Menoiiar).Saïd Mohamed CheikhSaint-Cyr.Salvre (<strong>de</strong>).SalHani du RivaultSamscm.Sanogo Sekotf.Sauvage.M'en! pm pris pert AU vote «MM. Ben Aly Cherif, Goubert et Herriat. (Edouard).MM.Reaumônt ;<strong>de</strong>)iBurlotSxeueée eu abeents par congé iI Fouques-Duparc.Gar<strong>de</strong> y (Abeli.IMme ds LlpkowskLM f a pM pris part au vote rSauvajon. • t 'Savaie.Schaff.Schmiu (Albert)»,Bas-Rhin. .Schmitt loli».Schuman (Robert),Moselle.Schumann (Maurice)»Nord. '<strong>de</strong>crétaln,?Senghor.SoraJinLtJesmalsons f<strong>de</strong>)»SeynatSid-Cara.SWi d Slekhtâf.Slefrldt;' '^imonnetSman.Solinhao.Sou.Souquès (Pierre),SourbetTail<strong>la</strong><strong>de</strong>.Teitgen (Pierre-Henri).Temple.ThibaultrhlrletTinguy (<strong>de</strong>)^Tirotlen.Toub<strong>la</strong>ne.Tracel.Tremoutlhe.TribouletTurjnes.Ulver.Vatabrègue.Vêlte Jules).Vessor.Ve Ion jars.Vendrou*.VemeulLViatte.VificfiîiVilleneuve (<strong>de</strong>).Maurice Viollelt#,Wasmer.Wolfl4odl lkhle.IMeck.Nisse.ISoustclle.M. Pierre Schneiter, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>:Nombre <strong>de</strong>s votants.,........>................... 610Majorité absolueao9Pour l'adoption 210Contre 406Mais, après vérification,.ces nombres ont été rectifiés conformémentà <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin cl-<strong>de</strong>ssu3.Dans le présent scrulln: . .M. Boiiret (Henri), porté comme ayant voté « poyr », déc<strong>la</strong>reavoir voulu voter ,» contre »Î , .M. Defos du ftau, porté comme ayant voté « pour déc<strong>la</strong>reavoir votalu n S'abstenir ».


i - vrvr-" TVASvSBMBLKB NATIONALE — 9» 8RAKCJ2 DO » MAI 1955WAMLWmUl (M* MM)Sut te soummen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Jf. Emile Hugues è l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>lié Leconrt à l'article unique <strong>de</strong> ta proposition re<strong>la</strong>tive A <strong>la</strong>revision constitutionnelle.' Nombre <strong>de</strong>s va<strong>la</strong>nts .« M. Majorité absolue ... f*PeuM'atfoptlon ..USContre .* .. SttL'Assemblée naUonole a adopté.MM.Abciin.André(Adrien)»Vienne.André (Pierre),Me urlbe-et-Moselle.Anthonloz.Anticr.Aplthy.AUbry (Paul).Aumeran.Babel (Raphaël).Bacon.BadieBarangé (Charles),Maine-et-Loire.Barbier.Pardon (André).Bardoux Uacquea).Rarrachlrt.Ihirrès.Barrler.Barry D<strong>la</strong>wadon.Baudry eAsson (<strong>de</strong>).fiaylct.Bayrou.Cccqucî.Begouln.Bénard (François).BendjcfloutBéné (Maurice).Bengana (Mohamed).Benouville f<strong>de</strong>),Ben Tounès.Bergasse.Bernard.Bcssac.Beltencourt.Blgnon.Biuères.Billotte.Bfacbeite.Boganda.Boisdé {Raymond)'.Edouard bonne tous.Boscfiry-Mensserv<strong>la</strong>Bour<strong>de</strong>ilès.Bourgeois.R)urgès-Maunoury.. Bouvier O'Cottereau,BrlcouLBriot.Rrusset (Max).Bruyneel.Cad! (AU).Cail<strong>la</strong>vetCaillet (Francis).Cal lot (Olivier).Carlini.Cassagne.Catroux.Caveîier.Chaban Dehnaa.(ftabenat.Chantant,Cnarret.Çhassainc.Chastel<strong>la</strong>ïïtChaienay.Chevallier {Jaequea).Chevlgné (<strong>de</strong>)/Chrisnaena.Chupln.CloslermanuLCochtrLColrra,Ont voté pour tColin (Yves), Aisne.Commcntry.CoïKiat-Mahaman.Gornlglion-Mouoicr.Cou<strong>de</strong>r!Coulnaud.Cou Ion.Courant (Pierre).Crouan.Crotizier.Oa<strong>la</strong>dier «Edouard)*Damelte.Dassault (Marcel),David (Jean-Paul),Sclne-el-Oise.Oeboudt (Lucien),Dégoutté.DeibchenaLDclbez.Delbos {Yvon).Delcos.DeliauneDenais (Josepb),Desgranges,Deshor».Dotocul.Devinât.Dezarnaulds.DJxmier.Dronne.Durbet.Duveau.Errecart.Estèbe.Fabre.Fagg<strong>la</strong>nelll.Faure (Edgar). Jura.Faure (Maurice)» LotFebvay.Féltce (<strong>de</strong>).Féhx-Tclucaya.Ferri (Pierre).F<strong>la</strong>ndin (Jean-MIcbei).Forclnal.Fou: bel.Fourca<strong>de</strong> (Jacques).Frédéric-Du pont.Fre<strong>de</strong>t (Maurice)»Frugler.Furaud.Gaborit.Gail<strong>la</strong>rd.Galllemln.Galy-Gasparrou.Garavel.Garet (Pierre).Garnler.Gaubert.Gaulle (Pierre dé).Gaumont.Gavlnl.Genton.Georges (Maurice).Gilliot.Godin.Gelvan.Gracia (da).Grlmaud (Maurice),Loire-inférieure.Grousseaud.Guérard.Gulchard.Guitton (Antoine).Vendée.Gulhmuller,BakikL'tfaumesser.llénauiLtlettler<strong>de</strong> Bots<strong>la</strong>m.virLHouptiouel-Boitftjj,lluel.Hugues «Emile).Alpcs-Maritlmc a.nugues (André)»Seine.Isornl./acquêt (Marc),Selne-ei-Morne.Jacquet (Mlerrt), Loireiacquinot (Louis).Jarrosson.Jean-Moreaa, Yonne.Joly.loubert.iua<strong>la</strong>s.Juîes-Julien.July.Kauffmann,Kir.Kœnlg.Krleger (Alfred).Kuehn mené).Laborbe.U brousse.U Chambre (Guy).Lacombe.Lafay (Bernard).Laforest.Utle.Unet (Joseph-Pierre),Seine.Lanlet (Joseph).La p<strong>la</strong>ce.Laurens iCamille),Cantal,Laurent (Robert),Aveywn.Lebon.Le Cozannet.Lefévre (Raymond)»Ar<strong>de</strong>nnei,Leîranc.Legaret.Legendre.Lemalra.Léotard (<strong>de</strong>).Le Boy Ladurle.Levacher.Liautey (André).Ltquard.Magendia.ManheMalbrantMatiez.Mamadou Konalé.Manceau (Bernard)»Maine-et-Loire.MaroelUn;Maria (André).Ma rtmaud-Dép<strong>la</strong>tMasson (Jean).Massot (Marcel).Maurtce-Bokanowskl.Mayer (René),Constaatlne.MaaeïMé<strong>de</strong>cinMçndôs-France.Mercier 'Michel),Lolret-Cher.ftfieSrand.Mcitli.MelInattL- Mondon.afenin.Monaabert «<strong>de</strong>).Monlell (André),FinistèreMonte» (Pierre)»IthOne,Moritgolfler t<strong>de</strong>).MonllHot.Monljou ><strong>de</strong>).Morève.Morlce.More G<strong>la</strong>ffcrrt (da).Mouiller A*uMoynet.Mufter (André),Naroutt Araar.Nlgay,Noe (<strong>de</strong> La),Koêl (Léoni, Yonne.OtmlOopa Pouvanaa.Ould CadiOu Rabah(Ab<strong>de</strong>lmadjid).Patewski (Gaston).9Seine.Patewski (Jean-Paul),Seine-et-Oise,PantaîonLPaquet.PatcrnotPatr<strong>la</strong>.Pë bel fier (Eugène).Polleray.MM.Arbeltler.ArnaiAilier <strong>de</strong> La Vigerle (d 1 ).Auban (Achille».Au<strong>de</strong>gull.Barthélémy,Bartolini.Baurcns.Bécbard (Paul).Bêche (Kmliei.Benbabmed (Mostefa).Benoist ;Cborle$),Seine-et-OJse.Benoit (Alci<strong>de</strong>;, MarneBerthet,Bessct.Bil<strong>la</strong>tBilloux.BinotBissoLBonté (Florimond).Bouhey (Jeam.Bouret (llenri).Bout avant.Bout bien.Brahlml (Ail).BraultBrlffod.Cachin (Marcel).Cagne.Cap<strong>de</strong>ville.Cartier (Marcel),DrOme.Casanova.Castera.Cermo<strong>la</strong>cce.Côsalrè.Chambrun (<strong>de</strong>)/Chariot (Jean).Chausson.Cherrier.Coflin.CogniotConte.Costes (Alfred), Seine.Pierre Cot.Coûtant (Robert).CristcfoLpagaln,DarouDasaonvlile,1Paître.Perrln, ,Peut (Eugène»C<strong>la</strong>udtui).Patft (Guy),Um*Pyrénées.Peytei.Pwrrcbcurg (da),Pinay.Pinvidic.P<strong>la</strong>ntavlnPleven tRanl).P.uchet,Pracne.PrétoLPriou.PupaLPuy.OueuJlle (llenrl).QuiliaOulnson.itaffarln.Ralngeaid.Ramarony.Ramonet.Raveloaon.Renaud «Joseph^Saône-et-Lofre.RéviUon (Tony).Reynaud (Paul).Ribeyre (Paul),Ardèche.mtzenthaler,Holiand.Rousseau. .RousselotSa T ah (Menouarl,Sard Mohamed ChelkbSaint-Cyr.Ont voté centraiDavid (Marcel) 0Lan<strong>de</strong>s.Defferre.Defos du Bau.Mme Degrond.Delxonne.uelean.Dé<strong>la</strong>bre.Ocmusois.Denis (Alphonse)-Haute-Vienne,Denis (André),. Dordogne.Depreux (Edouard),Desson.Dlcko (f<strong>la</strong>madoun).DoulreltotGrave ny.Dubois,Duclos fJacquei);DucosDufour.Dupuy (Mare).Durroux.Mme Duverno<strong>la</strong>.Mme Kstachy.Estradére.Evrard.Fajon (Etienne),Faraud.Payet.Ftorand.Faurvei.Mme François.Mme Gabrlel-Pérl(Molhil<strong>de</strong>).Mme Gallcler.Gaulier.Gazier.Qwoe?.,Glovcnl,Girard.GosnajtGoudoux.Gouin (Félix)',Gourdon.Gozard /Gilles),Mme Grappe.Gravollle.Grenier. (Feroand).Mme Guérin Utosa).Gulguen.Gutne.Guts<strong>la</strong>in.Salvre (<strong>de</strong>).SaUfert dd Rivait,Samson.Savate.Schmlttleip.Schuman (Robert),Moselle.SécrétaisSangbor.SeraOnl.Seamaiaona (<strong>de</strong>).SeynaiSiaCara.Sldt el Mokbtar. 'Smart.Seu.Scuquès (Pierre),SourbetTeltgen (Pierre*Benri).Temple.ThirietTlrollcn.Toubiane.Tracol.Tremouilbe,Tri boule t.Turinei,Ulver.Va<strong>la</strong>brégue.Val le (Juiea).Vassor.Velonjara.Vendroux.VcmeulLVlgier.Villeneuve (<strong>de</strong>).Maurice Violette.WollT.Guitton (Jean),Loire-Inférieure..Guyot (Raymond). ;Ifenneguefie.{aqflct (Gérant), Seln«Jean (Léon). IléraultTioinvlllo (AlfredMalteretlKriegel-Velrimont.Lacoste.Mme Uissac.Lamarque-Cando.Lambert (Lucien).Lampa.


Mora.Mouton,pu lier. .* Hvwmfrvtraeooion (Marcel*Edraond).Menon.ninlne.Hoc bei.Noël (Marcel), AutoKotebart.Patinaud.PfliH (Gabriel),,Pineau.Pradsau.mSS&S?'Pronteau,Prot.Provofiuéaard.MM.Aubame.Aujou<strong>la</strong>t.Bechlr Soir,Conombo.Bouata.MM.Alt AU'(Ahmed).Aubin (Jean).Bapst.BairotBen Aly Cherlf.Biche t (Robert).Bidault (Georges).Billiemai.Bouxom.BaronCartier .CUbertJ,Seine-et-Oise.Catoire.Catrfce.Cayeui (Jetn)*Charpentier.Colin (Andréh1Flnlsftr».Costo-Ploret (Atfred),HauttHJaronrw.Coste-Floret (Paul),HéraultCoudray.Couston (Paul).DelmoUe.fcevemy.Mlle CHeneseft.Doréf.jmmat CJosepb).MMBeauraoot (<strong>de</strong>).BurlotMme Raboté,Rabier.Reeb. *Rogaudle.Benard f Adrien),Aline.ReyHlncantMme Roca.Rochet (Wal<strong>de</strong>ck).RosenblottRouoiWs (Gabriel).Sauer.Savory.Schmitt ;RcnéLManche. *Segelle.Sibud.Signer:Silvandre.Slon.Sissoko fFlîy-Dabo).Mme Sporusse.8a mit abstenus vrienteirementsGrunitzk?.Uueye Abbas.GUISJOU rHenrILLcnormand Maurice)Maga (Hubert).Mamba Sa no.N'ont pas prit part su votsiDopraz (Joannfis).Ifcigi^sne.K<strong>la</strong>mPonlupt-Ejperafcer.FouyetÊabeUa.Gau.Gosset.Goubert.Grimaud (Henri).HMboiu.Herrloi (Edouard).Hullû.H utin-Desgrée*,Ihuel.Klock.Lacaae .Henri).Lecaauet,


lâiize (Heurt).gLa Chambre (Guy).Lacorat*.rat ^Bernard).forestIle.Lanet -.Joseph Pierre).SeineLanlei (Joseph).Lap<strong>la</strong>coLaurens (Camille),Cantal.Laurent (Robert),Aveyron.Lebon.Lecanuet.Lecourt.Le CozannetMme Lefebvre(Francine). Seine.Lefèvre îRaytnoud),Ar<strong>de</strong>nnes.Lefrane.Legaret.Legendre «Lemaire.lenormand (Maurice),Léotard (ae).1* Roy Ladurle.litourneau.Levacher.Liautey ^André).Liquard.LouveiLucasMaga illubert).Magendie.Mflilhe.MalbrantM allezMomadon RonaldMamha Sano.Manceau (Bernard),Maine-et-Loire.MarcelllnMarie (André).Martel (Louis),Haute-Savoie.Martlnand Dép<strong>la</strong>tMaison (Jean).Massol Martel)Maurice Rok a no wskl.Marer ;René).Constantine.MazelMé<strong>de</strong>cinMéhalgnerle.Mendès-France.llenthon (<strong>de</strong>).Mercier (André "fancois).Deux-Sé?/es.Ilercier i Michel),Loir-et-CherMlchaud (Louis),Vendée.MignotMitterrand.Moattl.Molsan.MolinattLMondon.Monin.MM.ArbeJUer.Amal.Astier <strong>de</strong> La Vlgerle ;d f ).Auban .At-Mlte).Au<strong>de</strong>guil.Bal<strong>la</strong>nger (Robert),Seine-et-Oise,Barthélémy.BartoJinl.Baurens.Béchard (Paul).Bêche (Emile).Btnbahmed (Mostefa).Benclst (Chartes),(Seine-et-Oise).Benoit (Atci<strong>de</strong>),Marne,.Berthet.,BassetBlllsl.•WOUJLMonsabert f<strong>de</strong>>.Monteil (Anlré), .Finistère.Montel (Pierre).RhéneMontgoirter <strong>de</strong>).Montlllct.Montjou <strong>de</strong>).Morève.Morice.Moro-Gia(Terri (<strong>de</strong>).Mouchet.Moustier j<strong>de</strong>).Moynet.Multer (André).Naroun Amor.Nozi-Bom.Nigay.No» (<strong>de</strong> La).Noei Léon), Tonne.Olml.Oopj Pouvanaa.Ouedraogo Mamadou.Ould Cadi.Ou Rabab (Ab<strong>de</strong>lmadjkl).Palewski (Gaston),Seine.Palewskl (Jean Paul),. Seine-et-Oise,Pantoloul.Paquet,t'a le mot.Patr<strong>la</strong>.Pchclller (Eugène).Pelleray.PellrePenoy.Perr.n.Petit (EugèneCUudius).Petit (Guy), Basses-PyrénéesMme GermainePeyroles.Peytel.PfhmlinPierre bourg (<strong>de</strong>).Plnay?lnvldlc.P<strong>la</strong>ntevinPleven (René).Pluchet.Mme Poinso-Chapuls.Prache.Prélot.Prlou.PupatPuy.Quenllle (Henri),QuilinQulnson.Re (Tarin.Raingeard.Ramarony.RamonetRanalvu.ftavelosonRaymond^Laurent.Rellle-Soul t..Ont voté contresBinot.BissolBonté (Florlmond),Bouhey (Jean).Bouret (Henn;.BoutavantBoutbien.Brahlml (Ail).BraultBritfod.Cachin (Marcel).Cagne.Cap<strong>de</strong>vlile.Cartier (Marcel),DrOme.Casanova.Castera.Cermo<strong>la</strong>cce.Césalreenambrun (<strong>de</strong>),chariot fJean),ChaussonRenaud ,'Joseph),Sa One-et-Loire.Révillon (Tony).Reynaud (Paul).R ibère (Marcel), Alger,itlbeyre îPauij,Araèche.Ritzenthaler.Rol<strong>la</strong>nd .Rousseau.Housselot.Sa<strong>la</strong> h (Menouar).*tald Mohamed Cheikh.Saint-Cyr>aivre (<strong>de</strong>),bil<strong>la</strong>rd du RivaultSamsou.Sanogo Sekcu.Sauvage.Sauvajon.Sava'e.Schaff.Schmitt (Albert), Bat-Rhin.SchmitUeln.Schuman (Robert),Moselle.hum a nn (Maurice),Secrétain.Senghor.Seraflni.Sesmalson» (<strong>de</strong>).Seynat.Sid-Cara.Sidi et Mokhtsr.?iefridt.SimonnetSmart>olinhac.àou.Souqué.* .Pierre).Courbet.Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.reltgen (Pierre-Henri).Temple.ThibaultThlrlet.rtnguy <strong>de</strong>).Tirolienrouh<strong>la</strong>nc.rracoi.rremouilne.rrlbouietfur Inès.Cl ver.va<strong>la</strong>brèime.Va Ile (Jules).Vassor.Velonjsra.Vend roux.VerneulLviatte.Vigier.Vlllerd.Villeneuve (<strong>de</strong>).Maurice Vtoilette.Wasmer.Wolfî.Zodl Ikhia.Cherrler.IHnOogniot.lonte.testes (Alfred),Seine.Pierre Cot'Joutant (Robert).CristofoLDagain.Darou. .Oasson ville.David (Marcel),Lan<strong>de</strong>s.De fferre.Mme Degrond.Deixonne.Dejean.Dé<strong>la</strong>bré.Demusols.Denis (Alphonse),t Mauie vicnttOâPénis (André),Dordogne.Depreux tEdouart).Desson.Dicko (i<strong>la</strong>madoun).DoutreDoLDraveny.Dubois.Duclos (Jacques).Ducos.Du four.Dupuy (Marc).Durroux.Mm» Duvemols.Mme Estachy.Es tra<strong>de</strong>r©.Evrard.Fajon (EUenne).Faraud.FayetFiorand.Fourvel.SI me FrançoisMme Gabriel-Pért(Mathll<strong>de</strong>).Mme GalicienGautier.Gazier.Gernez.Clovoni.GirardGosnatGoudouxGouin Félix).Gourd onGozard (Gilles).Mm* Grappe,(ira vol! leGrenier (Fernand).Mme Guérin (Rose).Guiguen.G utilsGuls<strong>la</strong>lnGuitton (Jean).Loire-Inférieure.Cuyot (Rayinonû).Henneguelle.Jaquet (GérardV SeineJean (Léon). HéraultJomville (AlfredMalleret).Krlegei-ValrJmontLacosteMme talssne.Lamarque-Cando.Lambert (Lucien).LampsUple rpierre-Ollvtor)Le Bail.UcwurLe Coûtai 1er.Leenhardt (Francis).Lejeune iMsx).Mme LempereurLenormand, (Anoré),Le Sénéchal.Le Troquer (André).Levindrey.LineiLiurette.LoustauLus?y Charles.Mabrut.Mamcau (Robert),Sartho.Mancey (André), Pas<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.Martel (Henri), NordMarty (André).Mlle Marzln.MatonMaurellet.Mayer Daniel), SeineMazierMazuez Pierre-Fernand).Mercier (André), OiseMétayer (Pierrg).Meunier Jean).Indre-et-Loire.Meunier (Pierre),Côte-d'Or.MldolMinjoz.Moch (Jules).Mollet (Guy).Montait.Vlontel (Eugène),Haute-Garonne.MoraMouton. .Muller. *Musmeaux.Naegelen (Marcel-Edmond).NenonNlnine.NocherNoéi (Marcel), AubeNotebort.Patinaud.Paul (Gabriel).M'ont fMt prit part eu votesPierrard.Pineau.Pra<strong>de</strong>au.Prigent (Tanguy).Mme Prin.Pronteau.Prot.ProvotfuenardMme Rabat*.Rabier.Reeb.Regaudle.Renord (Adrien),Aisne.Rey.Rincent.Mme RocaRochet (Wai<strong>de</strong>ck).Rosenb<strong>la</strong>lt.Roucaule (Gabriel).Sauer.Savary.Schmitt (René),.Manche;Segelle.Slbué.Signor.Siivandre.^ion.Slssoko (Flly-Dobo)»Mme Sporusse.Tuamler.rhomos (Alexandre)Côtes-du-Nord.Thomas (Eugène)»NordThores (Maurice)»rillon (Charles).riteux.TournéTourtaud.Trieart.Mme Vail<strong>la</strong>nt-Couturier.Vatentino.Vallon, (Louis).Vais (Francis),Védrlnes.Verdler.VergésMine Vermeerscti.Véry (Emmanuel).Villon (Pierre).Wagner.Zunino..MM. Ben Aly Cherif, Defos du Rau, Goubert et Ilerriot (Edouard).MM.Beaumont ;<strong>de</strong>).Burbt.Excusée eu absenta par congé iIFouques-Duparc.Gar<strong>de</strong>? (Abel).IMeck.Misse.Mme <strong>de</strong> Llpkowskl. * UoustelJe.N'a pae prie part au vote sM. Pierre Schneiter, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Les nombres annoncés en séance avalent élé <strong>de</strong>:Nombre <strong>de</strong>s votants 616Majorité absolue 309Pour l'adoption 407Contre 200Mais, après vérification, ces .nombres ont été rectifiés conformémentI <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin ci-<strong>de</strong>ssus.Dans le présent scrutin, M. Bouret (Henri), porté comme ayantvoté « contre », déc<strong>la</strong>re avoir voulu voler « pour ».


soumn (M # m*)Sur le sautamenâtmtnt <strong>de</strong> M. Minjoz à Vamen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. lecourt ià rmtécte unique ée te proposUion ten<strong>de</strong>nt à miter ta CmM- >4fuUon.' 'Nombre <strong>de</strong>* votants «MMajorité aUoiuemPsui l'adoptionContreL'Assemblée nationale n'a pas adopté.MM.Arbeltier.AriiaLAstier <strong>de</strong> <strong>la</strong> YJgerfs |d').Auban (AchWs).Au<strong>de</strong>guil.Bàlianger (Robert),Seine-et-Ois*Barthélémy.BarteUoLBaurens.Béchard (Pani).Bdche (EroUel.Benbabœed (Mastefa).Benoist (Charles.Seine-et-Oise.Benoit (Alcl<strong>de</strong>).Marne.BerthetBessetBit<strong>la</strong>t.Ellloux.Bit'Ot.Blssol.Bonté (Flerfmand).Bouhej (Jean).Bouret (Henri).BoutavantBoutbien.Brahlmt (AU).Brault.Briffsd.Cachio (Marcel).Cagne.Cap<strong>de</strong>vtlleCartier (Marcel).DrOme.Casanova.Castera.Cermoiacce.Céaatre.(Uiambrun r<strong>de</strong>).Chariot (Jean),Chausson.Cherrler.Coffin,Cogniot.Conte.Costes (Alfred), SeinePierre Cot.Coûtant (Robert).Cristofol.Bagain.Barou.Basson ville.Bavld (Marcel)»Lan<strong>de</strong>s.DetferreMme Degront.Deixonne.Detean.rtDé<strong>la</strong>bréDemusois.Pénis (Alphonse)»Haute Vienne.Benls (André),Dordogne.Depreux (Edouard).Besson. . -Die ko (Hamadoqp).Boutrellot.Draveny.Dubois.Duclos (Jacques).Du cos.fhrieunDupuy fMarc) ADurroux.Ont volé peur tMme Duveatols.Mme EsUcfcy.Estradère.Evrard.Pajon tEtlenne).faraud.Fa y etFlorentFourni.Mm* François.Mme GatrteJ.pérl(Mathll<strong>de</strong>).Mme r.alickr.Gautier»Ga<strong>de</strong>r.Gernez.Gtovonl,Girard.Gosnat.Goudoux.Goum îFétix).Gountfon.Gozard fGBtes).Mme Grappe.Gra veille.Grenier (Fernand). .Mme cuéria UtoseLGuiautn.GuMle.Guis<strong>la</strong>ln.Guitton (Jean).Loirc-lnferieure.Gu.vot (Raymond).Hcnneguelfe.Jajuet (Gérard)»Seine.Jean (Léon). HéraultJolnvllle (AlfredMnlleret)Krleflei-ValrimoatLacoste.Mme Laissai.Lamarque-Cando.Lambert .Lucien).Lamps.Lapie Pierre-Olivier)Le te ILLecœnr.Le Coutelier.Leenhardt Francis).Lejeune .Max).Mme Lempereur.Lcnormand (André).Lo Sénéchal.Le Troquer (André).Levindrey.LlnetLlurette.Loustau.Lussy Charles»Mabrut.Manceau cRobertl,dartho.Mancey (André),Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.Martel (Henri), Nord.Mort? (André),Mlle Marzin.MatoisHaurelletMayer (Daniel), SeineMazler.Maxue* rPkrrs-Fernand).Mercier (André), OiseMétayer (Pierre).Meunier (Jean), Indre! et tol/e.mMeunier (Pleite),Cdtc-d'Or.Mktei.Miniez.Moch (Jules).Mollet (Guy).Monta<strong>la</strong>tMontel (Eugène).Haute-Garonne.Mora.Mouton.Muller.Musmeaux.Naegeien (Marcel-Edmondj.Menon.Ninlne.Nocher.Noét (Marcel), Aube,ttotetmrtP.itinou'tPaul (Gabriel).Plerrard.Pineau.Pradcsu.Prigent (Tanguy).Mme Prin.Pronteau.Prot.ProvoQuénardMme Babaté.(tabler. 'Reeb.Itegaudle.Renard (Adrien),Aisne.Rey.Rincent.Mme Roca.Hochet (Wal<strong>de</strong>ck).Uosenb<strong>la</strong>tt.Roucoule (Caferfef)»Sauer.Savary.Schmitt (René),Manche.Segellj.Sibué.ïlgnorSilvandre.Slon.Sissoko (Flly-Dabo).Mme Sportisse.Thamier.Thomas (Alexandre),COtes-


S4Maseft ..é<strong>de</strong>ctn. .;:ébalKnerié. \ ; 'éndês-France^llenthon (<strong>de</strong>).Mortier tAnaré'Uranf {çols), pétarSèv***Mercier (MichelLoIr-tt-Cher.Mlcbowt ILeuts),Vendée.MlgnotMitterrand.MoalttrMolsan.MolInattL ; rMondoo.Montn.Monsabeh (<strong>de</strong>).Monieil (AJMlié)» FtakStère.Montel (Pierre»,Rhône.Montgoiner (<strong>4e</strong>).M outillât.Montjou (<strong>de</strong>).Morève.Morice.Mord GiaJTerrf (<strong>de</strong>*. ,Moucbet.Moustler «Te).Moynet.Mutter (André).Narou* Atner.Nazi-Boni.Ni^iy. ,Koe (<strong>de</strong> La).Noël (Léonj, Ycnntf.Olml.0»pn Pou vannaOuedraogo M amadou.Ould CadLOu Rahah (Abd*i~madjid). -Palewskl (Gaston)» ,Seine.Palewskl (Jean-Paul),Seine-ft-QUaPantafenLPaquet,l'a ter net.Patrie.MM.Ben Aiy Cherif.MM.Reaumont (<strong>de</strong>UBurloLPebelller (iPelleray.Pcltre, ,Peuoy.Pwrta.Petit .EugèneCUUMIIUS».Petit (Guy),Pyrénées.,Mme Germain* :Peyroles.Peylcl.Pfllmlln.Pierrebourg (<strong>de</strong>).Pinoy. *tUtttolc* tPlsntevin.Pleven (Rcmé),Plucbet.Mme Polnso-Chepute.Pracbe.Prélot.Prlou.Pupat.Puy.Queullle (Henri).Quille). • -oui n son.Raftarin. 'Raingçafd.Ramarony.Ramone^Ranaivo. -iRavelesoa.Rayroon&U*rtnt«Rellle-Souli.Renaud (Joseph i,SaOne-et-Lofre.Révliton (TeoyhReynaud (Paul>.Ri tfcr» (Marcel) é AlgttRibeyre Paul), 'Araèche.RlUtnlbaltr. «'.«*-Rol<strong>la</strong>ndRousseett.Rousselot.Saïefr (Menouart.Sald Mohamed cheikhSaint-Cyr.Saivre (<strong>de</strong>).8»»ïl<strong>la</strong>rd du Btvautt.Samson. 'M'ont pas prie pert m votesI Defos du RAU.! Goubert.Sanogo Sekeu.Sauvage. «Sauv«m, , ySavais. » , . .fchaflf.fchmlttleinSchuman (Robert),MeKîle. /VSchumann (Ma^Hfg),NowSecrétoimSenghor.Sernfinl,Syoyisons (<strong>de</strong>).Sld-Cara.SW) el Mokhler.Siefrtdt.SimoimetS mail.Sollnbac.Sou v$ouqiiôs ;Plerre)»Sourbet. ?Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.teitgen {Pttiff-tfenrthTemple." :Thibault „Thlriet.tt 1^:: ,loublonc.Tracol.tremoulïbe.rrlboulet.(urines* :Ulver.îa<strong>la</strong>brègtw.Valle (Jules).Vassor.Velonjora.Vendroux.Verneull..Viatte.Vigier.Vllîard. -Villeneuve WebMaurice Vlolleit*Wasmer.Wolfflodl ikhia.jRcrriot (EdouardExcusés ou absente par eengétFouques-Dufarc. Meck.Gar<strong>de</strong>* tABetk JUisseIMme <strong>de</strong> Llpkowskt. Soustcile.N F a pas prie part au vote tM. Pierre Schneiter, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Les nombres annoncés en séance avoient été <strong>de</strong>:Nombre <strong>de</strong>s votants 616Majorité absolue 800Pour l'adoption 209Contre .../.. .......i.. 407Malt, ayrè* vérification, ces Rentres ont été rectifiés ee&ferna4*ment a <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin ci-<strong>de</strong>sstt*.Dans "le présent scrutin, M. Bouret (Henri), potté comme ayant^oté « pour », ééciar» avehr voBlti vetér * eontieBUT remefMtévAenS it J4. leeemri à rmiitPé knique ée tt»* ' |en<strong>de</strong>ijf'fc le révision <strong>de</strong> jfê constitution. •,. - VNombre,, dès topants, M 'Majorité eHohipPeur î'aéoptlon' ContreL'Assemblée neUooale a adopté.-MM.Abelin. •' Alt AlMAhmeil., André !*tf*i»»Vienne.: A MeuAhe^e?-iiosslle.Anihoniox.Antlc r.vov .Aptlhy.Aubaine.Aubin (iean). * >; Aubry iPauij.• Aujou<strong>la</strong>t.Aumeran.; Bahet Utaphaètl.; Bacon.1 Badie. - f' f<strong>la</strong>pst.Barangé (Charles^:Matntakâlie.Barbier.Bardon (AndréuBordoux (JacqueDwBarrachin. , 'RorrèsHarrler.Ho r rot. *Barry D<strong>la</strong>waécaBautiry d'Asson tfleKBsylel.BayrouBechlr Sow.Becquet.BesoumBénard (François).» BenJJelloui.Bènô (Maurice)., Bougons (Mnliamad).! Benouville (<strong>de</strong>),, Ben Tonnés.Bergasse.Bernard.Besioc.Eeltencourt.Blchet (Robert).Bidault (Georges).Bignon.. BiUères.Billiemaz.Billolte.. B<strong>la</strong>chetto.Rouanda.Bols dé (Raymond).Edouard Bonnolous.Boscary-Monssezvttt.; fiour<strong>de</strong>liês.BourgeoisBourpès-Maunourr.Bouvier ÔXollercaa.Bouxom.': BricouLBriotBrusset fM&x).BruyneeL, Buroa.Cad! (Att).Cell<strong>la</strong>vet.Caillot (FranciséCahot (Olivier).Cartlnt., Cartier (Gtthcrt),Seine et-Olse.Csssapne. .CaMse.CalTire:Catroux.Cavel<strong>la</strong>rcayeux ikon). •Cliar>an DeUttae»CbabeaauChamanL(JharpeuUcr.Charret.Chassa ing.Chastellun.Chauiuy.Chevallier (/acenas)Chevfgné î<strong>de</strong>).Chrisl<strong>la</strong>ens.Chupin.CtostermaaiuCocharL1Cote».Colin !Andr^,Finistère*Colin (Yvea>, Ain*..Commentry. /Condat-Mabamaa.1 ..... •.conombd.Corniglion-Mollnler.Coste-Floret (Aibredi.Haute-Garonne.Coste-Floret (Vaut>,1HéraultCmtoruCoudra y.Couinaud.Cou Ion.Courant (Pierre).Couston (Paul).Crouaa.Crouzler.Datadier (Edouard).Dumette.Dassautt (Marcel)»David (Jean-Pau^Solne-et-Olse.Deboudt (LucJén). •Dégoutté.De<strong>la</strong>chenaLDelbez.Delbos (Tvon).Delcos.Del<strong>la</strong>une.Pclmotte.Deeaks Mcoo^bKUesgranges.Dc3hors.Detœul.Devemy.Devinai.Dexarnaulds.Mile Dieneseh.Dlxmler.Dorey.Doua<strong>la</strong>.Dronne.Dumas tTpsepbLDupraz {TotnnèSLDuquesne.DurbeLDuveau.E<strong>la</strong>ln.Errecart.Estèbe.Fahre.Fagp<strong>la</strong>ncllLFaure (EdgarL JuraFaure (Maurice), LOI:Fobvay.félice '<strong>de</strong>t.Félix Tchicaya.Ferri ^Pierre).fïsmm 0eaa*MAcMLFoniuptEseenUMt.ForclnoL ,Fouchetfourcado (Jacooesl.1fouyet. .Frédéric-Dupontfre<strong>de</strong>t (Maurice).'frugier.furaud.Gabelle.Gaborlt «iÇaii<strong>la</strong>rd.Çîlllecnin. ' >Caiy-tsaspanouLOaravel.$arejt (Pietroi. •damier. -6ati. ^Gaubert. , -Gaulle (Pltire «ehGaumonLGavini.ÇentonW s d<strong>la</strong>«Hc«K «fodln.Golvan.GossotGracia (<strong>de</strong>).Grimaud UlenrltGrUbeol cMeuneeL• U#i*lnfértr*e.Grousseaud.Grunitsky.Cuérar^Gueye Abbis.Quicltardfiuissou (HentitGuitton (Antoine).Vendée.(Sutb muller.Bakikl.iûlbout.Bûumesser.Bénault.Hettier <strong>de</strong> Bois<strong>la</strong>mberLIlouphouet-Boigny.Iluel.Hugues (André),Seine.HufinIfu lin-Desgrées.IhueLteorni.Jacquet (tfarcLSelne-et'Merne.Jacquet (Micbeiî.Loire. *.Jacqumof (Leals).<strong>la</strong>rrosson.tean-Moroair, T sauf.loly.,loubertJug<strong>la</strong>stutes-Jullen.luty.Kauflnseasi.lir.Klock.lœnigKrieger (Alfredtuehn (René). •<strong>la</strong>borbe.iabrousse.Lacaze (HeoiiLLA Chambre (Guy).


MMLaeombe.Lafay (borna*IKUfor*sLl^UJ^fc-Pfjrre),Lantel (Joseph).(Cvnnif),'Canlnl.Laurens (R$b*rt),.Arayron.Le Don.LecanucLLecourtU CozannetMme Lefebvre(Franclne), Seine.Leférre (Raymond),Ar<strong>de</strong>nne*.Lefranc.Legaret.Legendrt,Lomalrs.Lcnormand (Maurice)Léotard (<strong>de</strong>).Le Roy Ladurte.Letourneau.Levactier.L<strong>la</strong>utey ; André).Llquard.LouveLLucas.Maga (Hubert)*Magendie.Miulhe. ?MatbraatMaltox.Mamadou Konaté.Mamba Sano.Manceau (Bernard),Maino-et-Lolre.Marcellln.Marie (André).Martel (Louis)»Haute-SavoieMartlnaud-Dép<strong>la</strong>tMassoo (Jean).Massot Marcel).Maurice-Bokanowski.Mazel.Mé<strong>de</strong>cin.Méhatgncrle.Mendès-France.Mentbon (<strong>de</strong>).Mercier (André-Fran*co<strong>la</strong>), Deux-Sèvrea.Mercier 'Michel),LoIrctCher.Mlchaud (Louis),Vendée.Mignot.Mitterrand.Moattl.Moisan.MolinattLMondon.Monta.Monsabert ;da).MM'Astierdê La Vlgerte (d*).Bal<strong>la</strong>nger iRoin 'Selne-et-Olse,.artollntBenolst (Charles)»Selnè-et-Oise.tenait (Alcl<strong>de</strong>), -Marne.BassetBlitat.Bilieux.•issoL _Bonté (Florimond).Boutavant.BraulLCaehln (Marcel)»Cagna:Casanova. ,îastera,Carrao<strong>la</strong>cce,Césalre.£nambrun {<strong>de</strong>).t^ontell (André)»Finistère.Montel (Pierre)»Rhône,MonigolOer <strong>4e</strong>).Montmot. %Montjou t<strong>de</strong>k.Morève,MoriceMoro-Utafftrrl (<strong>de</strong>),MouchetMoustier (<strong>de</strong>). 'MoynetMutter (André).Naroun Amar.NaxI-bonLNigay.Noe (<strong>de</strong> ta).Noél (Léon). Yonne.otmt.Oopa Pouvonaa.OuedreogQ MamadouOuid uadv.Ou Rabab(Ab<strong>de</strong>lraadjld).Palewski (Gaston),Seine.Patcwskl (Jean-Paul),Seine-et-Oise.Pantaloni.Paquet.P*ternotPatria.Pehelller (Eugène).Pelleray.Peltre.Penoy.PerrtnPetit (EugèneC<strong>la</strong>udius).Petit (Guy), Basses-Pyrénées.Mme* GermainePoyroies.Peytel.IHimlin.Pierrebourg (<strong>de</strong>).Plnay. *Pinvidic.P<strong>la</strong>ntevinPleven (Hené).PluchetMme poinso-cfcapuisPrache.PrélotPrlou.PupatPuy.Gutullle (Henri).QuUtct.Ou.nson.Raffarin.Baingeard.Ramarony.RamonetRahslvo.Raveloson.Raymond-LaurentReiUe-SoultOnt voté aontra tChausson.Cherrler.lostes (Alfred), SeinePierre CotCristofoi.passonville.l)e rausoisDenis ;Alphonse),Haute-vienne.Duclos (Jacques).Dafour.pupuy (Marc).Mme Duvernols.Mme Estacby.Estradère.Fajon ;EHenne).FayeLFourvelMme Francol*Mme Gabriei-Péfi(Mathll<strong>de</strong>;.Mme Gallcier.Gautier. 9;ASSEMBLES NATIONALE T » SBA^CS Ml 34 MAt ,1658Renaud (Joleph),baene-et-Lolr%Revillon (Tony).Reynaud (Paul).Ri&ère (Man'eu, Alger.Ribeyre (Paul)»Ardéche.Ritxtnthaler*llol<strong>la</strong>nd.llbusiéau.Rousieiot.Satah (Menousrt,*aid Mohamed Cheikh.Saint-Cyr.ialvre (<strong>de</strong>).sall<strong>la</strong>rd du RlvauitSam son.Sanogo Sekeu.Sauvage.Sauvsjon.Savale.Schaff.Schmitt (Albert)»Bas-Rhin.SchmlttleinSchuman iBobert)» 'Moselle.Schumaitn (Maurice)»Nord.SécrétantSenghor.SeraflnLSesmalsons (<strong>de</strong>).Seynat.SW-Cara.Sldl el Mokhtar.StefrldtSlmonnet9m*n.Solinhao.louquès (Pierre)»Sourbettail<strong>la</strong><strong>de</strong>.teitgen (Pierre-Henri).TempleThibaultThirietWn. (<strong>de</strong>) -Tou b<strong>la</strong>nc.tracot.tremoullhe.Triboulet.Turlnes.Uiver.Va<strong>la</strong>brègue.Valle (Jules).Vassor.Velonjara.Vendroux.Verneuil.V<strong>la</strong>tte,Ylgler.Vll<strong>la</strong>rdVilleneuve (<strong>de</strong>).Maurice Viollettf.Waéraer.WoltZodi lkfc<strong>la</strong>.l'tovontGirard.tiosnat.Goudoux.Mme Grappe.Gravoille.Grenier (FernanU.Mme tiuérln Jtoie).Ouiguen.•Juyot (Raymond),lotnvilir (AlfredMallereti.Krlegei-ValrlmontLambert (Lucien).LampsLe cœur.Lenormand (André).LlnatManceau .Robert),Sarthè.M a net y (André)»Pas <strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>ls.Martel cllénrii» Nord.4«it| (André).Mlle Mattl*.Maton.Mercier (André), OiaeMeunier fPlerrej.« 2 T * • >Mora. •!Mouton.Mulïer.Musmcau*.' 1Noei (Marcel), Aube.Patinaud.Paul (Gabriel).MM.Arbeltier.ArnatAutan (Achille)iAu<strong>de</strong>gult. • ,Baurens.Béchard (Paul).Bâche (Emile).Ben Aly ChéritBenbahmed (Mostefa).BerthetBinot. ;. Bouhey (Jean)»• Bouret (Henri)., Bout bien.Brahlmi (Ail).Briffod.. Cap<strong>de</strong>ville. «Cartier (Marcel)»Brème.Chariot (Jean)»Coftln.Conte.' Coûtant (Robert}.Dagain.Baron.David (Marcel)»Lan<strong>de</strong>s.BefferreDefos du RattMme Degrond.Deixonne.Deiean.Dé<strong>la</strong>bré.Denis (André)»Dordogne.Depreux (Edouard).Dessoh.Dlcko (Hamadoun).DoutrellotDraveny.Dubo<strong>la</strong>.Du cos.Durroux.pietrard.Mme" pria.Pronleau.ProtMme Rabat*,.itènard (Adrien), Aisne,Mme Roca.Çochet (Wal<strong>de</strong>ck).Rosanb<strong>la</strong>ltRoucaule (Gabriel).i?auer.SignerMme Sport Use.r«at pae pria part an vote tThamier.fhoret (Maurice)» \ ,tltlon (Charles),fourné.Tourtaud. ^Tricart,.Mme Véll<strong>la</strong>irtfCouturier, «Védrine*Vergés.Mme V'ermeersch.Villon (Pierre).Zunino,' nEvrard.Faraud.Ftorand.Gaxier.Gernet.Goubevt.Goutn (Félix).CourdoQ,Goxard «Cilles).Guille.GuUîain.Guitton (Jean),Loire-Inférieure.Henneguelle.Herriot (Edouard). ,Hugues i Emile),Alpes-Marltlmes.Jaquat (Gérard)»5eine.Jean (Léon)» Hérault.Lacoste.Mme Lalssae.Lamarque-Cando.Lapie (Pierre-Olivier).Le Bail.Le Coutaller.Leenhardt (Froncis)/Lejeune (Max».Mme Lempereur.Le Sénéchal.Le Troquer (André).Lerlndrty.Liurette.Loustau.Ltissy Charles.Mabrut«MaurelletMayer ; Daniel), SaineMayer (René),Constanline.Marier.M&zuex (Plerra-Fernand).Métayer (Pierre),Bxauaéa ou absents par «songé iMeunier (Jean)»tndre-et'Loirs.MlnloxMoch (Jules),Mollet (Guy)»Monta<strong>la</strong>tMontel (Eugène)»Haute-Garonne.Naegeien (Marcel-Edmond).Nenon.Ninlne.Nocher.SotebartPineau.Pra<strong>de</strong>auPrigent (Tanguy),Frovo. kQuénard.Rabier;Reeb,Hegaud<strong>la</strong>,Rey.Rincent3avary.Schmitt (René)»Manche,iegelle.MM.Fouques-Dupare. | Meck.Beau mont (<strong>de</strong>). Car<strong>de</strong> y tAbel). I Misse.Burlot IMme <strong>de</strong> LlpkowskL | Sous tells.M'a pas pris part au vote iiilvandre.Slon.Slssoko (FUy-Babo).Thomas (Alexandre)»Cétos-du-Nord.Thomas (Eugène)»Nord,tlteux.Valentino.Vallon (Louis),vais (Francis).Verdler.Véry (Emmanuel),Wagner.M. Pierre Schnelter, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>:Nombre <strong>de</strong>s votants 50?Majorité absolue 254Pour l'adoption 407Contre ...»


. *>mnw(*m*)Sur Varticl0 unique <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution ten<strong>de</strong>nt, •à <strong>la</strong> révision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, {iémltàt du pointage.)* • *Nombre <strong>de</strong>s votantsMajorité requise t....Pour l'adoption ».ContreL'Assemblée nationale a adopté»MM.Âbeltri.Alt Ali (Ahmed),André (Adrien),Vienne.And.é (Pierre).Meurthe-eMtofeile.Anthontos,Antier.Apithy.Au ha me.Aubin (Jean).Aubry (Paul).AuJou<strong>la</strong>LAumeran.Babet (Raphaël).Bacon.Badie.Bapst.Barangé (Charles)»Maine-et-Loire.Barbier.Bardon (André).Bardoux (Jacques),Barrachin,Barrés.Barrier.Barrot.ltarry D<strong>la</strong>wadou.Baudry d'Asson (<strong>de</strong>)gayletBayrou.Bechlr Sow.BecquetPegouiu. .Banard (François).Bendjefloot.Béné (Maurice).Bengaaa (Mohamed).Benouviile (<strong>de</strong>).Ben Tounès,Bergasse.Bernard.Bessae.BettencourtBichet (Robert).Bidault (Georges)._—ires.ftUitemax.BUlotte.B<strong>la</strong>chette,BocandaBolsdé (Raymond)., Edouard Bonnelous.Boseary-Monsservin.Bour<strong>de</strong>llès.Bourgeois»Bourgès-Maunoury.Bouvier. O'Gotterea*.Bouxom.BrlcoutBriotBrusset (Max).Bruyneet.Buron.Cadi (AU).Call<strong>la</strong>vetCatfier (Francis).Caïlot (Olivier).CariipLCartier (Gilbert),Seine-et-Oise.Cassagne,C&toire.Ont voté pour»Catrice.Catroux.Cavelier.Cayeux (Jean). .Chaban-Oeimas. ,Chabenat :Chaînant.Charpentier.Ch arrêt.Chassai»*.Chastel<strong>la</strong>Tn.Chatenay.Chevallier (Jacques).Cher igné (<strong>de</strong>).Chris^aens.ChuplnClosterfhann.Cochait,


BassonvUta. 'David (Martel)»Laftte*. I, - fNUse.IMme <strong>de</strong> Upkowskt IsousteHë.- - ÉTâ pae pria pin nu yafeM. Pierre SphitfUer, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemble nationale.Dans <strong>la</strong> présent seruUn, M. Bouret (Henri), porté comme ayantvoté « contre », déc<strong>la</strong>re avoir voulu voter * pouf ».Bofitiioat<strong>la</strong>aa« compté rendu in extenso <strong>de</strong> ta 1» séance du mardi 17 mal lttft.[Journal officiai du 18 mat 1»».)Dans <strong>la</strong> scrutin (n® 3015) sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> disjonction du chapitra1000 du budget <strong>de</strong>^P. T. T. présentée par M. Tourtaud:M. Defos du RaU porté comme ayant voté « contre », déc<strong>la</strong>re avoirvoiilu roter * pour »."ii" '. "'*. „ iDans le scrutin (n* 3010) sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> disjonction du cha»; pitre* 1110 du budget dps P. T. T. présentée par M. Thamier:M. Defos du Rau porté comme ayant voté « contre », déc<strong>la</strong>re avoirvoulu* voter « pour »> * t • • '* Dans le scrutin (n« 3017) sur l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Coûtant tendant I<strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s crédits du chapitra 1110 du budget <strong>de</strong>s P. T. T.:; M. Defos du Rau porté comme ayant voté « contre », déc<strong>la</strong>re avoir• voulu voter « pour ».•Dans le scrutin (n° 3018) sur l'ensemble du projet <strong>de</strong> budget <strong>de</strong>sP. T. T» pour 19W (2® lecture) :,M. Defos du Batl porté comme ayant voté « pour », déc}afé avoirvoulu voter « contre t.RaeUfloaljonau compte rendu ln extenso <strong>de</strong> <strong>la</strong> 2» séance du mardi 17 mal 10&{Journal officiel du 18 mai 1955.)Dam le scrutin (n* 8022) sur les amen<strong>de</strong>ments do Mil. Verneuil elCharret à l'article 11 ter du projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances (2* leolure)(suppression <strong>de</strong> l'arUole) :M. Jacquluot, porté comme ayant voté « pour », déc<strong>la</strong>re avoir voûtavoter i contre ».MM. Baurens et Maurellet portés comme ayant Yoté « contre *déc<strong>la</strong>rent avoir voulu voter « pour ».M. Chamant porté comme ayant voté • pour », déc<strong>la</strong>re avoir vouln •voter « contre ».MM. Bignon et Max brusset portés comme « n'ayant pas pris partt au vote », déc<strong>la</strong>rent avoir voulu voter « pour ».MM. Barry-D<strong>la</strong>wadou, <strong>de</strong> Bénouvilie, Bourgeois, Bouvler-O'Coltereau»' Brtcout, Brlot, Carllni. Calroux, Chaban-Delmas, Chatenay, Clostermann,Comment!/, uaraette, Marcel Dassault, Del<strong>la</strong>une, Durbet,Pierre Ferri, Jean-Michel F<strong>la</strong>ndin, Fouchet, Fouques-Duparc, Garnier f: Pierre <strong>de</strong> Gaulle, Golvan, <strong>de</strong> Gracia, Guthmullçr, Iiaumesser, Hettiet «<strong>de</strong> Bois<strong>la</strong>mbert, Mare Jacquet. Alfred Krleger, Lemaire, Magendle, Mai*brant, Maurice-Bokanowsxt ce Monsabert, Jean-Paul Palewski, Peytel,; Prache, Prélot, Qulnsoti, Hitxenthaler, Sohmlttlein, Séraflnl, Seynat»;< sm el Mokhtar Sou, Tlrolien. Hiver, portés comme * n'ajant pas priapart au Vote », déc<strong>la</strong>rent avoir voulu voter « contre ». ^•'.• i 1"M mwtéré Msnpnrta <strong>la</strong> compta raMIu éM tm<strong>la</strong> aénnaaaêa mardi H mal 1066.1 M séance; page S0X7. — 2* séance : page — 3* séance i pageParts.Imprimerie <strong>de</strong>s Jonnutux off^cle<strong>la</strong>, M, quai Yottaim.

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