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Revue 10 - Institut Alcor

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LA CRÉATIVITÉ[Roger DURAND]ÉDITORIALLa créativitéLe thème choisi pour cenuméro <strong>10</strong> du SON BLEUnous porte au cœur d’undébat d’idées d’une grandeimportance pour l’évolutionde notre civilisation.Nous voulons parler de l’oppositionparfois violente entre les tenants dudarwinisme pour qui tout résulte duhasard et les créationnistes fondamentalistespour qui Dieu a tout créé 4004ans avant Jésus-Christ. Il n’est pas dansnotre propos de remettre en cause lesacquis scientifiques du darwinisme.Nous sommes le résultat d’une histoirebiologiquement commencée il y a quatremilliards d’années sur notre planèteet précédée d’une évolution physicochimiqued’environ onze milliardsd’années. Ne voir aucun sens à cetteévolution, l’attribuer au seul hasardest une gageure qui, même scientifiquement,est indéfendable commele montre le calcul des probabilités.Quant à la position des créationnistesfondamentalistes elle ne résiste pas àl’accumulation des faits scientifiquementprouvés de l’évolution.Des scientifiques ont tenté de résoudrecette contradiction. D’abord PierreTeilhard de Chardin pour qui une « penséedivine aimante » dans un processusinvolutif d’ordre non expérimental,est à l’origine des formes apparaissantet disparaissant sur notre Terre. A lamême époque Albert Einstein disait defaçon plus générale et en s’inspirant deSpinoza, que derrière les choses il y aun ordre rationnel. Plus près de nousle physicien et philosophe Bernardd’Espagnat déclare, devant les lois dela physique qui expliquent l’évolutiondu monde et qui sont bien antérieuresà l’esprit humain les découvrant, « cemonde a été pensé ». Et maintenantd’autres auteurs (nous reprendrons cethème dans le numéro 12 sur l’Evolution)font une synthèse entre penséephilosophique et données scientifiquesdonnant du sens à l’évolution.C’est lorsque science, philosophie etreligion s’allient qu’un élément devérité jaillit.Il est intéressant de préciser ce quenous apprend la Sagesse Immémorialeà propos de la créativité et à notreéchelle humaine. Qu’est-ce que la pensée? Qui pense en nous ? Le Penseur,nous est-il enseigné, est l’Ame spirituelle.Elle fait preuve de créativitéà deux niveaux. D’abord lorsqu’elles’incarne et construit une personnalitépour la durée d’une vie en réponse auxdonnées karmiques de son dessein. Puistout au long d’une vie où l’hommene cesse de créer, parfois à tort et àtravers, parfois de manière très noblequand il fait émerger le Bien, le Beau etle Vrai dans notre monde physique.Mais nous dira-t-on, comment sefait-il que cette Ame qui est le divinen nous, s’égare dans la création dumal, du laid et de l’erreur. C’est l’undes grands mystères de la manifestationdivine. L’âme humaine suit uneévolution faite d’involution vers lamatière puis d’évolution vers l’esprit.Cela couvre des vies mais se retrouveaussi au sein d’une même vie. Au coursde cette involution elle s’identifie avecla matière des enveloppes de notrepersonnalité (physique, émotionnelle,intellectuelle). Elle se complait dansle désir inhérent à sa matière émotionnelle.Elle s’excite au contact de laséparativité de la matière intellectuelle.Les impulsions de sa créativité seront,disent les orientaux, kama-manasiques(désir - mental).Peu à peu l’âme prend conscienced’elle-même et du plan divin qu’elledoit manifester dans notre mondephysique. Elle entre dans un processusd’évolution où les sources de la créativitése situent dans les plans spirituelsen termes d’intuitions génératrices duBien, du Beau, du Vrai. Elle comprendque créer c’est capter les « idées » dansle plan du cœur, les enrober de matièreintellectuelle adéquate, les vitaliser parl’énergie d’Amour du plan émotionnel,puis les précipiter dans l’éthérique duplan physique avant qu’elles ne jaillissentsous formes de paroles, écrits, formesdiverses. L’âme comprend alorsqu’elle est le relais de la Pensée divinepour qu’elle entre en contact avec cesmatières et facilite leur évolution, leurRédemption.Nous venons d’évoquer la premièredonnée fondamentale concernantla créativité : l’Ame spirituelleest le Penseur et il y a deux types decréativité selon le degré d’avancementde l’Ame (involution ou évolution).Quand la créativité est verticale,noble, l’Ame est le relais de la Penséedivine venant du Mental universel.La seconde donnée essentielle estle fait que nous ne créons pas seul.Quand l’Ame construit une personnalitéou des formes-pensées, elleenrobe une « idée » de matières intellectuelle,émotionnelle, éthérique,physique tangible. Mais qu’est-ce quela matière ? Un ensemble d’agrégatsinertes ? Non. Des êtres vivants (Anges,Devas, Elémentaux) qui se sacrifientpour construire les formes dont la viea besoin pour son évolution, exactementcomme la Mère donne sa chair etson sang pour enfanter. Il est dit dansla Bible que le Christ est le Maître desHommes et des Anges. Il y a donc surnotre Terre deux évolutions, celle deshommes qui, lorsqu’ils ont atteint leurréalisation spirituelle, sont les messagersdu Dessein et de l’Amour divinset celle de toutes ces entités invisiblesqui représentent l’Intelligence activeà l’œuvre dans la construction de toutce qui existe.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 1


LA CRÉATIVITÉI ère PARTIE - Un processus créateur immuableRésultat ? Eh bien il nous suffit deregarder autour de nous le fonctionnementactuel des humains pour le voir :les petits sont, dans leur ensemble,encore bien petits !Pourtant, un jour, l’œil uniqueouvert au front de l’homme lui permettrade saisir le projet divin et enl’incarnant de devenir, à son image,un véritable créateur.La créativitévue du cielLe processus créateur suit un schémainvariable. En ce qui nous concerne,l’Idée est émise depuis les plans spirituelset elle traverse successivementnos trois corps matériels.Plan 4 Intuitionnel Emission de l’IdéePlan 5 Causal ou plan de l’Ame IntuitionPour incarner les Idées qui noussont transmises, nous devons toutd’abord pouvoir les capter : le mentalen attente, correctement orienté etcontemplatif reçoit les informationsémises depuis le plan de l’âme au coursde la méditation (qui permet de contacterle plan de l’intuition). « Il reprendalors son activité, devient l’interprèteet l’instrument de l’âme et peut appliquerles plans perçus au cours de lacontemplation. La nature émotive estpoussée par le désir de rendre objectifsles plans que le mental réorientécherche à colorer de son expérience et,ensuite, le cerveau reçoit l’impressiontransmise ; la vie sur le plan physiqueest alors adaptée de sorte que ces planspeuvent se matérialiser » 3 .Si l’on comptabilise les marquesqu’à travers l’espace et le tempsl’homme a laissées dans son sillage,embellissant ou défigurant la planèteou la pensée, on ne peut que constaterqu’il est drôlement créateur et inventifcet animal « doué de raison » !Mais… au fait… QUI crée quandil crée ?Evidemment l’âme est l’agent créateuret nous l’avons vu, le principe estsimple : toute Idée émise doit s’incarner« à condition que l’homme gardeconstamment la juste orientation,la pureté des motifs et de la vie, uncorps affectif équilibré et réceptif, etque l’alignement intérieur fasse deVoile entre les plans spirituels et les plans matérielsPlan 5 Intellect S’empare de l’Idée reçue et créeavec la matière mentaleune Forme-PenséePlan 6 Emotionnel plan de l’Imaginaire :la Forme-pensée devient attractiveet se revêt de matière astralequi la vitalisePlan 7 Physique La forme-pensée est revêtuede matière éthérique et précipitéedans le cerveau qui l’émetSchéma 1 : le processus créateur. Se lit de haut en bassa personnalité le fidèle véhicule deson âme ». 4Ah ! Voilà qui change la donne !Est-ce à dire que ce que nous créonsn’a rien à voir avec la créativité vue duciel, et n’est qu’un simple reflet d’uneémission divine dont nous sommesincapables de capter la pureté ?3 A.A.Bailey Traité sur la Magie Blanche(TMB) p. française 384, anglaise 5134 A.A.Bailey. TMB p. française 382, anglaise512La créativitévue de la TerreNous voici donc, pauvre âme quenous sommes, engloutis dans notrecercueil de chair, pourvus d’un corpsmental, d’un corps émotionnel et d’uncorps physique qui sont la copie exactede ce que nos expériences ont fait denous. Nous voici, constitués d’enveloppesque de petits êtres, les dévas, ontbâties pour nous 5 . Ces êtres qui collaborentavec nous afin de construire nosdifférents corps, qui leur donnent leursubstance, sont à l’image de ce quenotre âme a acquis de conscience aucours de son évolution. Pendant trèslongtemps, ce sont des entités involutivesqui correspondent chez l’hommeà un état de conscience ego-centré,fasciné par une matière que le désirrend extrêmement attractive : l’êtrehumain est un prisonnier de lui-mêmequi renforce sans cesse les barreauxde sa prison jusqu’à l’overdose qui lepoussera à la détruire.Les expériences de vie accumuléesau fil des différentes incarnations ontalors pour but exclusif de servir unepersonnalité avide de richesses, derelations qui la sécurisent et lui fontplaisir, de connaissances qui lui permettentde dominer son environnement.L’âme incarnée a bien du mal à se libérerde ces élémentaux qui l’enserrentdans le chant des sirènes, à émergerde ce désir qui l’attire invinciblementet l’englue pendant des vies dans uneombre épaisse.Le processus créateur au servicede cette personnalité continue de semanifester selon le même principeimmuable : en respectant les lois dece principe, on peut créer de l’ombrecomme de la lumière et ce qui fait ladifférence entre celui qu’on appelle« le magicien blanc » et celui qu’onnomme « le magicien noir » ne relèvepas du processus mais de l’intention :« le magicien blanc agit du plan del’âme jusque dans le monde manifestéet il cherche à mettre en œuvre le plandivin, le magicien noir agit du niveauintellectuel et cherche à atteindre sesbuts personnels et séparateurs ». 65 Voir l’article de Roger Durand sur le Entitésinvisibles dans ce même N°6 A.A.B TMB p 388 ou 519Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 3


LA CRÉATIVITÉI ère PARTIE - Un processus créateur immuableL’émission de l’énergie créatricene part plus du même plan. L’énergieémettrice de l’âme est « récupérée » :l’intellect crée depuis son propre plandes formes-pensées qui ne sont pas lefruit d’une réceptivité intuitive maisd’une émission dynamique colorée parle plan émotionnel et dont l’objectif,à l’image de la motivation, n’estque personnel : illusions et miragesenvahissent allègrement le champ deconscience et les actes posés n’en sontqu’une tragique illustration. (Voir leschéma 2)Ce que nous appelons créativité n’estalors qu’une répétition parfois longuementremâchée d’expériences anciennes,d’illusions rances et de mirages aussitenaces que stériles. On se remémore, onfait du copier – coller, on plagie. On ne« crée » pas au sens spirituel du terme,mais comme on a tout oublié, on y croitet l’imaginaire est assez puissant pourmaintenir l’illusion.Et pourtant, le paradoxe est que,sans ces expériences répétées, aucunecréativité ne serait possible.Toute forme créée renferme unepart de vie qui ne peut s’exprimer queparce qu’elle est canalisée, focaliséedans cette forme : c’est par la contrainteque la vie Une peut s’exprimer dans lesmyriades de formes.Sans contact avec la matière, l’Amen’aurait aucune possibilité d’emmagasinerau fil des expériences lesconnaissances qui lui permettent d’encomprendre les limites.Sans cette limitation, elle ne pourraitaccomplir son service qui est derédempter, c’est-à-dire de permettrele développement de la conscience aucœur même de cette matière.Que faire ?Se taire – Observer– Connaître – AgirPuisque c’est d’en haut que part leprocessus, la première chose est de faireen sorte de grimper le plus haut possiblepour capter la lumière. En effet,c’est seulement lorsque l’âme contactele dessein du groupe d’âmes auquelelle appartient qu’elle échappe à l’attractiondu désir matériel : elle répondP. 4 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009alors à ce dessein et participe ainsi à lacréation divine. Il ne faut pas oublierque c’est l’âme qui est « le Penseur ».Etre créateur implique de se mettreen position de « crever le plafond »pour faire descendre quelque chose quiest de l’ordre du dessein pour autantque nous puissions le capter. Commentl’homme peut-il contacter le divin ?Cette quête universellement répanduenous semble parfois bien ardue, c’estpourtant l’unique moyen de devenirun créateur conscient au service duPlan. Les grands Enseignements spirituelssont là pour nous guider et nousaurions tort d’en négliger l’étude. Maisnous pouvons aussi, simplement, être àl’écoute du Dessein qui se déroule sousnos yeux en permanence, dans l’organisationnaturelle des choses, et développerune observation aiguë, humbleet pleine de gratitude des mondes quinous entourent. Le cycle des saisons,l’adaptabilité infinie de l’espèce végétale,les habitudes comportementalesdes animaux, les mouvements desmarées, du vent, l’impact du soleil etde la lumière sur la vie de la planète,l’ouverture vertigineuse de la voûteétoilée… que d’enseignements pourqui sait ouvrir les yeux !Dans nos trois mondes, c’est lemental qui est créateur parce qu’àl’instar de l’Esprit, il est dynamique.Mais s’il n’est pas récepteur avantd’émettre, il ne créera que ses propresfantasmes, déformation d’une réalitéqu’il a mal ou pas perçue. C’est par lesilence intérieur et la méditation quele mental pourra être correctementorienté et devenir le réceptacle desIdées transmises par l’âme. Ensuite,une pensée claire, un objectif unique,de la persévérance et de la fermetéquant à la valeur du projet (qui peuts’accompagner d’une souplesse danssa forme) sont les garants au niveaumental, d’une créativité réussiePuis ces Idées seront transmises aucorps émotionnel : on comprend aisémentl’importance d’un travail personnelde purification afin de clarifier lesmotivations souvent multiples de l’actecréateur. C’est un désir aimant, porteurd’enthousiasme qui redonne toute sonimportance, dans le processus créateur,à un corps astral clair comme une eaude source. La véritable créativité est enrelation avec la conscience de groupeet c’est l’énergie du cœur qui vitalisela pensée.Enfin la dernière étape a toute sonimportance : cette pensée, il faut l’incarner.Combien de projets extraordinaireslamentablement avortés parceque la mise en application ne se faisaitpas ? Comme toujours, les énergies trinitairessont à l’œuvre. Et le dernierécueil reste à franchir : attention à lacohérence de nos actes qui doiventêtre en accord avec notre pensée… Etnous savons bien comme il est difficileparfois de dire ou de ne pas dire ceque nous pensons, de faire ou de nepas faire ce que nous croyons. Se comporteren permanence au plus près deson état d’être ici et maintenant n’estpas une gageure si facile à tenir : neserait-ce pas, pourtant, ce qui nous rapprochele plus de ce que nous pouvonsappréhender en termes de vérité ? Etce qui nous permet de garder ouvert lecanal qui nous relie aux informationsdonnées par notre âme ?DésiraimantPensée pure et claireLa créativité ne peut exister sil’un de ces trois pôles manque. Là setrouve peut-être une clé pour pallierles difficultés que nous rencontronsdans la mise en place de certains denos projets…Dès lors que nous nous approchonsle plus possible de cette procédure,non seulement nos actes deviennentvraiment créateurs, mais nous nousouvrons à une dimension qui leurdonne leur sens profond : nous devenonsun « sauveur ».La libérationdes prisonniersQui sont ces « prisonniers » ? Ils sontde deux sortes 7 et « la ligne de démarcationse trouve entièrement dans lasphère de la conscience. Certaines vies7 A.A.B TMB p 389 à 400 ou 521 à 535Réalisationcohérente


LA CRÉATIVITÉI ère PARTIE - Un processus créateur immuabletiellement créateurs, nous en sommesplutôt au stade d’apprentis-créateursavec la détermination, la joie et aussiles difficultés des apprentis.C’est pourquoi, nous vous proposonsde suivre ensemble les mille etune péripéties du parcours du « petitcréateur » que nous sommes.ETAPE PRELIMINAIRE :idée, objectifBien avant le départ officiel, il nousfaut traverser une étape primordiale :« Est-ce que je connais vraiment monobjectif ? ».Le choix :C’est la première embûche : Avantmême de débuter le parcours, il va falloirchoisir et souvent nous n’arrivonspas à choisir parce que nous voudrionstout. Or, vous connaissez l’adage : Quicourt après deux lièvres à la fois, n’enattrape aucun ! Ce dicton populaireillustre en fait une loi de l’âme (l’ArtistePenseur) qui est la loi de sacrifice.Pour être créateur à partir des niveauxles plus élevés de nous-mêmes, pourque notre champ de service puisses’ouvrir, nous devons d’abord accepterde nous limiter.En fait, si nous n’arrivons pas à choisir,c’est que nous ne sommes pas assezau cœur de ce qui est important pournous. Alors, restons assis au point dedépart ; « qu’est-ce qui est vraiment leplus important » ?Ne pas confondre l’idée-objectifavec sa forme réaliséePour nous « petits créateurs »,c’est là une seconde embûche ; nousne mettons pas l’objectif au bon niveauparce que nous avons tendance à leconfondre tout de suite avec la formequ’il pourrait prendre. Par exemple :convoquer telle ou telle personne pourune réunion, ce n’est pas un objectif,c’est déjà une mise en forme. Quelleest l’idée-objectif ? Par exemple ; « jevoudrais que les gens puissent coopérerdans tel domaine » Nous voilàplus proches de l’idée, mais peut-êtreque la réunion n’est pas la meilleureforme pour la mettre en œuvre, peutêtrequ’il y a d’autres choses à faireavant ?P. 8 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009Il est souvent difficile pour l’apprenti-créateurde préciser son idéeobjectifcar c’est exprimer ce qui estvraiment à la source de son être. C’estpourquoi, cette idée-objectif va souventse clarifier quand nous recherchonsles valeurs essentielles qui nousguident.Nos valeurs essentiellesCes valeurs essentielles sont cellesde notre âme, l’Artiste Penseur.Prenons un nouvel exemple : « Jeveux faire telle profession avec telniveau de salaire » n’est pas un véritableobjectif. C’est déjà une mise enforme.Alors, quelles sont mes valeursquand je cherche ce travail ?> Je cherche un travail où je vaispouvoir utiliser et partager mesvaleurs d’ingéniosité, d’organisationet de contact humain.Ou encore> Je cherche un travail où je vaisgagner de quoi faire vivre mafamille car pour l’instant mavaleur essentielle est de contribuerà la vie des miens. Je peuxfaire des concessions sur ce travail,j’en trouverai ensuite un plusadapté.Pourquoi ces valeurs sont-elles siimportantes pour notre « petit créateur» ? Parce qu’elles nous relient à lagrande puissance créatrice dont nousfaisons partie et en même temps, ellesnous ramènent à notre essence, à notrespécificité. Quand nous sommes encontact avec elles, nous sommes forts,performants et joyeux si bien que lespetits désagréments passent inaperçus.Elles sont notre moteur.Attention àla précipitation !Patience ! souvent, quand nousavons une idée qui touche à nosvaleurs, ça nous fait une telle décharged’énergie, une telle envie de la réaliserque nous fonçons tout de suitealors que nous n’avons encore qu’uneidée très vague de notre objectif. Il vanous falloir retourner l’idée au moinssept fois dans notre pensée avant dedémarrer ! L’idée d’un créateur, grandou petit, a besoin de tout un tempsde maturation pour se préciser et serenforcer, comme le petit hommequi a besoin de 9 mois bien à l’abriin utero, avant de se risquer à naître.Un « petit créateur » lancé trop vitesur le parcours, perdra vite sa directioncar l’idée n’est pas assez forte danssa tête et dans son cœur. Il aura dumal à affronter les obstacles car il nesera pas vraiment en contact avec sasource profonde. Son moteur aura desratés !Cette étape de construction del’idée est longue mais primordiale.L’idée grandit dans l’invisible stimuléepar notre vie intérieure. Aprèsavoir surmonté victorieusement tousces écueils, c’est le moment de commencerà extérioriser. Voici donc notreapprenti-créateur dans les startingblocks.C’est parti !ETAPE DU DOUTEEvidemment, le « petit créateur »va devoir déjouer de nouvelles embûches…Maintenant qu’il voit clair, il a vraimenttrès envie de réaliser son objectif.Il avance sur la route et il est attentifà tout ce qui va pouvoir l’aider pouratteindre son but. Il rencontre des gensà qui il explique ce qu’il veut faire.Certains vont vouloir faire route aveclui, enrichir son projet ou lui proposerd’autres choses. C’est très sympathique,mais attention aux pièges !Le risque de se laisser influencerC’est une embûche très fréquente.Notre « petit créateur » rencontre desgens très bien intentionnés qui luidisent : « C’est bien ce que tu cherchesà faire, beau projet ! Mais es-tu sûrque tu vas être capable de faire ça ?Tu crois que ça va intéresser et quetu pourras en vivre ? Tu sais, dans lasituation économique actuelle… » Ohlà là là là ! Le poison est petit à petit entrain de s’infiltrer. Il vient activer nosdoutes et nos peurs et nous sommesprêts à capituler.Ou encore, un ami s’intéresse aumême projet et fait route avec lui. Etpuis, cet ami décide de s’arrêter car leprojet ne lui convient plus. Il le trouvesans intérêt, voire stupide. Devant cequ’il ressent comme une trahison,notre apprenti-créateur est bien prêt


LA CRÉATIVITÉI ère PARTIE - Un processus créateur immuablede capituler. Il se sent inutile, incompris,sans force.Comment se sortir de là ? C’est là oùnous commençons à percevoir combienil était important de bien construire letravail préliminaire. A ce stade, il estessentiel de revenir à l’idée-objectif.Au fait, quelle est mon idée ? Quellessont les valeurs que je cherche à mettreen œuvre ? Mais oui ! Au fur et àmesure où nous reprenons contact avecl’idée et ses valeurs, la force revientet en même temps, la peur, le doute,l’amertume et les critiques s’estompent.Parce que nous sommes dans nosvaleurs essentielles, l’énergie revient etavec cette force nouvelle, nous allonspouvoir mieux considérer ce que lesautres nous disent.Mieux considérerl’avis des autresAprès tout, ils ont peut-être en partieraison ? Il y a peut-être des chosesà reconsidérer ou certains points quin’avaient pas été vus. Mais tout cela neconcerne que la forme et ce n’est paspour autant que le projet doit chuter.Au contraire, il va peut-être pouvoirêtre renforcé par une vision plus réaliste.Le « petit créateur » peut continuerà avancer.ETAPE DES DESIRSET DES ENVIESC’est une autre péripétie de taillesur la route ! Les désirs sont des moteursindispensables pour réaliser le projetmais ils peuvent aussi dévier notredirection !Les bonnes aubainesmatériellesNous pouvons nous laisser captiverpar le chant des sirènes et particulièrementpar les bonnes aubainesmatérielles.Prenons un exemple. Notre « petitcréateur » a au démarrage un objectifsimple et clair : Il a besoin de se reposerdans un lieu calme qui le régénère.Il se dit qu’un coin tranquille enmoyenne montagne lui conviendraitparfaitement parce que la montagnele ressource. Il appelle donc agenceset syndicats d’initiative. Là, il s’entenddire qu’il n’y a rien de disponible enmoyenne montagne, par contre, il y aune affaire exceptionnelle à saisir, à unprix défiant toute concurrence ; c’est aubord de la mer, mais la montagne n’estqu’à <strong>10</strong>0 km. C’est vraiment exceptionnel! Pour notre « petit créateur », c’esttrès tentant ; un prix inégalable avec lamer et la montagne à la fois !Mais au fait, quelle était son idée ?Il voulait un lieu calme pour se régénérer.Or, l’atmosphère de la mer lerend amorphe et il va y avoir foule. Ilest donc en train de partir à l’opposéde ce qu’il cherche.Là encore, c’est le retour à l’idéeet aux valeurs qui va lui permettre dereprendre la bonne route.Un guet-apens : l’égoïsmeL’égoïsme est un obstacle fondamentalcar il est malheureusementnaturel chez l’être humain. Si nousoublions de prendre nos relations enconsidération, nous allons inévitablementattirer conflits et réactions quivont faire déjouer notre projet.Il peut être tentant à un momentdonné de se laisser emporter par l’idéede briller en se mettant en avant oude se tailler financièrement la part dulion !C’est là encore le retour aux valeursimpliquées dans le projet qui va nouspermettre de déjouer les pièges del’égoïsme car les valeurs de notre âmerendent sensible au bien commun desautres et de l’humanité.Après avoir déjoué tous ces piègesle « petit créateur » entre maintenanten phase de réalisation. Le projet vas’incarner. Et bien sûr, il y a encore desembûches au détour du chemin.ETAPE DELA REALISATIONLes embûches s’appellent alors ;facteurs environnants, crise, absenced’argent, autant d’éléments que nousconnaissons bien.Par exemple, notre « petit créateur »veut créer un produit avec telles qualitéspour répondre à tel besoin et il saitque ce produit va rendre un réel service.Pour s’équilibrer financièrement, il doitvendre sa prestation à un certain prix.Or, avec les contraintes financières liéesà la crise, l’étude de marché montreque vraisemblablement il n’aura pasd’acheteur pour ce montant. Que faire ?Va-t-il renoncer à la qualité et alors sonproduit pourra être vendu moins cher ?Mais attention, s’il baisse la qualité ilne va plus remplir le besoin !Nous voyons que jusqu’au derniermoment, le risque est que la réalisationne réponde plus à l’idée du début.De justes compromis, mais pasde compromission !Le « petit créateur » va devoir fairedes compromis. Pour cela, il a besoind’être souple par rapport à la formeque son produit va prendre, mais fermepar rapport à l’idée et aux valeurs qu’ilcherche à faire passer. La question estalors : « Qu’est-ce que je peux faire pourque ma réalisation soit viable et le plusprès possible de mon idée et de mesvaleurs ? »Et là, avec patience et persévérance,la solution émerge. C’est laborieux,mais quelle satisfaction quand le projetprend forme !Voilà le « petit créateur » arrivé, saréalisation est vivante. Est-ce terminé ?Pas encore…ETAPE DU BILANEn tant que créateurs, nous sommesresponsables de terminer ce que nousavons commencé. « Terminer », c’est,quand le moment est venu, accompagnerla mort du projet car n’importequelle réalisation s’arrête un jour, soitparce qu’elle n’est pas assez opérantepour rendre le service attendu, soitparce qu’elle a joué son rôle et doitmaintenant laisser la place à autrechose. C’est le processus normal de vieet de mort d’un projet, à l’identique dela vie et de la mort d’un être humain.C’est alors l’étape du bilan.Les situations inachevées nousempêchent d’être créateursL’absence de bilan est une erreurfréquente et grave car elle nous empêched’être créateurs. Nous ne pouvonspas nous lancer dans du nouveau avantd’avoir fait la synthèse de ce qui a étéréussi et de ce qui a été raté dans laréalisation précédente.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 9


LA CRÉATIVITÉI ère PARTIE - Un processus créateur immuableQuand nous laissons pourrir unesituation, quand nous arrêtons de mettrenotre attention sur un projet quenous laissons mourir de lui-même, notrepuissance créatrice n’est plus disponible.Si nous relançons quelque chose,ce sera vite dévitalisé ou bien nous risquonsde répéter les mêmes erreurs.Voici le témoignage d’une femmequi avait créé, avec une amie, un lieu devie où l’idée de base était de favoriserles échanges avec les parents à proposde l’éducation des enfants. C’étaitun très beau projet, mais la difficultéétait que les deux partenaires n’avaientpas pris assez de temps pour construirel’idée en commun et pour s’accordersur les valeurs qu’elles cherchaient ày mettre en œuvre. Au bout d’un and’exercice, une incompréhension s’estinstallée entre les deux amies, débouchanttrès vite sur des difficultés relationnelleset beaucoup de non-dits,pour aboutir finalement à la fermeturedu lieu.Or, plusieurs années après, cettefemme souffrait de ne plus réussir àmettre en route un nouveau projet.Quand elle essayait, elle retombait surson ancienne réalisation et réactualisaittoute son amertume et sa rancœurvis-à-vis de son amie. En fait, elle nepouvait pas être disponible pour autrechose car son ancien projet n’était pasbouclé, le bilan n’avait pas été fait etson idée et ses valeurs restaient emprisonnéesdans la vieille forme qui n’enfinissait pas de mourir.Après s’en être rendue compte, elleest retournée sur les lieux, elle a rencontréson amie et elles ont pu parlerde leur différents points de vue et ausside ce que cette expérience leur avaitapporté en positif et en négatif.Elle a pu ensuite démarrer une nouvelleentreprise à partir d’une idée plusclaire et de valeurs mieux définies.Ce témoignage est important aussicar il démontre comment nos valeurset nos objectifs s’éclaircissent et s’affermissentau fur et à mesure où nousessayons de les mettre en œuvre.C’est en créant que nous apprenonsà être créateurs !« L’être humain créateurperçoit qu’il est un sujetvivant doué du pouvoir dechoisir, d’établir des relations,d’opérer des changementsdans sa personnalité,dans ses rapportsavec les autres et d’agirsur les circonstances. »Assagioli, psychiatre et psychothérapeuteitalien, disciple duTibétain.Cet article est la transcription d’une conférence créée pour un large public, étranger aux concepts énergétiquesque nous avons l’habitude d’utiliser dans cette revue. Néanmoins, le parcours du créateur qui y est illustré reprendles étapes du processus créateur tel qu’il est décrit dans cette revue et notamment par Delphine Bonnissol dansl’article« Les prisonniers de la planète ». Le schéma ci-dessous montre les étapes de la construction de l’idée et sonincarnation progressive avec les embûches rencontrées:ENERGIE INTUITIONNELLEMENTAL SUPERIEURAME- LE PENSEURINTELLECTETAPE PRELIMINAIREIDEE - VALEURSVoile entre l’âme et la personnalitéLe choixETAPE DU DOUTEEMOTIONNELETAPE DES DESIRS ET DESENVIESETAPE DU BILANPHYSIQUEETAPE DE LA REALISATIONP. <strong>10</strong> - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉI ère PARTIE - Un processus créateur immuable[Chrystèle RANDAG]VISITE A LA NATION ARC-EN-CIELEn Afrique du Sud, la création de la Nation Arc-en-Ciel est un très belexemple de créativité à l’échelle d’une nation. Desmond Tutu, NelsonMandela et leurs proches ont médité sur la Réconciliation pendanttrente ans avant que l’idée puisse s’incarner à travers la présidence deNelson Mandela et la création des Commissions de la Vérité et de laRéconciliation.Chers amis,Dans cette lettre, je voudrais vousfaire partager le cadeau que j’ai reçude la Nation Sud-Africaine. Depuis denombreuses années, le Tibétain à traversRoger Durand, les enseignantsd’<strong>Alcor</strong> et autres, nous apprend àméditer à la recherche de l’« Idéefondamentale », celle qui doit être, laPensée créatrice qui inspirera notre servicesur cette Terre. Or, à 12 h d’aviond’ici, l’Afrique du Sud nous montre àl’échelle d’une Nation que cela « fonctionne». 1 La transformation de ce paysdepuis près de 20 ans, nous propose,malgré des imperfections encore flagrantes,la voie à suivre.Comme beaucoup, j’avais suivil’épopée sud-africaine de loin, sansjamais entrer dans les détails. Or, désma descente d’avion, je fus interpelléepar ce « Bienvenue dans la Nation Arcen-ciel». Dans cette lettre, j’aimeraisvous rendre compte de ma rencontreavec cet Arc-en-ciel et commentMandela et Desmond Tutu, le facétieuxarchevêque anglican, en mettant finà l’Apartheid 2 , ont créé cette NationArc-en-ciel avec le Président, blanc, DeKlerk. Ils sont tous les trois Prix Nobelde la Paix. En effet, aujourd’hui, toutesles couleurs de l’arc-en-ciel humain –blancs, noirs, indiens et métis de tou-1 Pour mémoire, une nation est constituéelorsque plusieurs peuples décident devivre ensemble sur un même territoireet sous une législation commune.2 Apartheid-ségrégation, (séparation),entre les noirs et les blancs dans tous lesdomaines de la vie sociale et politiqueSud- africaine .tes origines sont reconnues commeégaux dans la Constitution de l’AFS(Afrique du Sud). Comme si tous les« rayons » pouvaient enfin s’y exprimerlibrement.Dès le lendemain de mon arrivée,pour répondre à mes questions, macousine me conduisit au Musée del’Apartheid, le voyage dans l’histoired’une Idée commençait.Faire descendrel’idéeMon attention fut rapidementattirée par un tout « petit » article dejournal encadré, dans un « petit » coinà peine éclairé ; on y voyait le visagesouriant de l’archevêque DesmondTutu sous le titre : « Comment avezvousfait ? »« J’ai médité et fait méditer pendant30 ans sur l’Amour qui amène laRéconciliation 3 . » répondait-il. C’étaittout.Je crois que pour beaucoup deslecteurs de la revue d’<strong>Alcor</strong>, ma lettrepourrait s’arrêter là, tout est dit dansces deux lignes. Mais je ne résiste pasau plaisir de développer un peu le sujetpour ceux qui, comme moi, n’avaientpas suivi l’histoire de près.D’abord, il est intéressant, astrologiquementparlant, de remarquer que30 ans est le temps d’une révolution3 « Reconciliating Love » le leitmotive deDesmond Tutu.Saturnienne, un cycle complet. Saturne,de R3, nous pose la question « qu’estcequ’il est intelligent de faire ? »….Desmond Tutu l’a compris, suivi parMandela.Ensuite, je vous conseille de visionnerles vidéos de Desmond Tutu sur« Google vidéo » ou « You Tube ». Tutuy explique que même au plus fort dela lutte et de la violence entre les deuxcommunautés, jamais il n’a perdu l’Espoiret la Confiance.Pour lui, « Jamais le Mal n’auraitle dernier mot » 4 . Et pendant 30 ans,sans relâche, il a médité… Il insistesur le fait qu’il ne savait pas s’il verraitcette réconciliation avant sa mortmais jamais il n’a perdu confiance, celaserait… un jour !Il parle même de sa surprise faceau changement « si puissant, si invincible».De son côté, Nelson Mandela avaitabandonné dès 1960, la stratégie nonviolentede l’ANC 5 après les massacresde Sharpeville 6 . Il fonde même uneorganisation militaire et en 1962,capturé, il est condamné à 5 ans detravaux forcés, puis en 1963, il est ànouveau jugé pour sabotage, trahisonet complot. A l’occasion de ce dernierprocès, Mandela, avocat de formation,fait un discours où il indique sa vision« arc-en-ciel » de la future ASF, celled’aujourd’hui…, 30 ans en avance ! Ilconclut ce discours en disant pourtant,4 “Evil can’t have the last word”5 Congrès National Africain6 Ghetto noir ou Township comme ill’appelle en AFS.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 11


LA CRÉATIVITÉI ère PARTIE - Un processus créateur immuableIl a donc été pratiqué une « justicede rétribution » (retributive justice12 ) pour punir les exactions maisaussi une « justice de pardon et deréhabilitation » (restorative justice 13 )dont l’objet n’est pas la punition. Elles’adresse à l’humanité de celui qui aperpétré l’acte, elle s’adresse à « l’enfantde Dieu en chacun de nous quipeut devenir meilleur, celui qui peutêtre réhabilité et réintégré dans lacommunauté ».La « restorative justice » s’appuiesur le fait que l’équilibre énergétiquede la société a été rompu, il doit êtrerestauré pour que la blessure guérisse,comme pour un corps malade ; quandla victime et l’agresseur peuvent êtreréconciliés, la Paix est restaurée. L’énergiere-circule. « La Paix, dit Tutu, C’estla Réconciliation ».Cette justice est basée sur unvieux principe Zoulou de consciencede masse : L ‘UBUNTU « une personneest une personne à travers une autrepersonne, l’individu solitaire est unecontradiction, j’ai besoin des autresêtres humains pour être humain. »« Quand je vous déshumanise, jeme déshumanise aussi. Pour vivre monhumanité, j’ai besoin de votre humanité». 14En lisant cette description del’Ubuntu, j’ai eu l’impression que Tutufaisait passer directement les sud-africainsde la Conscience de masse à laConscience de groupe, en ajoutant leprincipe christique d’Amour, de Raisonpure à ce principe Zoulou. En effet,sans pardon et sans réhabilitation,on reste dans l’action-réaction, laVendetta, « l’œil pour œil. ». Enfin lamotivation profonde de MonseigneurTutu réside dans sa confiance dans le« BON » qui est, selon lui, la normepour l’être humain et il rajoute que« nous sommes faits pour le « Bien »et la « transcendance ».Diffusion de l’idéeAprès avoir contacté l’Idée deRéconciliation et l’avoir incarnée, laroute de Monseigneur Tutu se poursuitdans la diffusion de cette Idée.12 terme anglais.13 idem14 Tutu dans la même conférence.Il rendit visite aux Israéliens, à leurdemande. 15En conférence en Israël, DesmondTutu prêche l’Amour (R2) au peuplede la religion du R3 avec ses proprestextes bibliques. Il fait un clair parallèleentre la situation des Palestiniens etcelle de l’AFS sous apartheid : checkpoint, ghetto, humiliation… etc. maissouligne t-il : « la seule différence estqu’on n’a pas connu en AFS de punitionscollectives.(sic.) »Tutu se présente comme un descendantdes Hébreux et il demande auxIsraéliens « d’entendre le cri du cœur »,d’entendre le cri de leurs écritures !« Souvenez-vous de l’Egypte, del’Allemagne nazie, si vous rejetez l’Appel,vous vivrez peut-être longtemps,mais tout cela est corrosif pour l’intérieur,vous imploserez » leur prédit-il,sans ménagement. Il cite le modèle deson pays qui poursuit son expérience del’Idée de Réconciliation incarnée depuispresque vingt ans maintenant, maisdit-il « les deux parties ont négocié de« Bonne FOI » - « in Good Faith » 16Tutu conclut son intervention par« C’est arrivé en Afrique du Sud, pourquoipas au Moyen Orient ?Les juifs sont indispensables pourun monde de justice et de compassion…(il reprend son souffle)… et lesPalestiniens aussi ! »Tutu est allé plusieurs fois en Israël,il a été mal reçu par certains, d’autreslui ont carrément fermé la porte… LaVolonté (R 1) et l’Amour (R 2) manqueraient-ilspour que l’expérience soittransposable ?Je referme cette longue lettre devoyage avec un réel sentiment de joieet de gratitude pour le message reçu,applicable dans nos vies comme danscelles des nations ou au niveau planétaire: c’est la Paix des hommes deBonne Volonté.J’ai rencontré « mentalement » ceshommes d’exception qui n’ont jamais15 Google vidéo-« the Apartheid paradigmin Palestine-Israel » -Democracy now-16 Good Faith, ce principe chez les anglosaxonsest très fort, cela marquehonneur, respect et confiance entre lesdeux parties, c’est un terme que l’onretrouve très souvent dans les contratsjuridiques.perdu leur direction et leur vision clairede ce qui devait être pour le Bien(R 1)et le Bon (R 2) de cette partie de l’Humanité(R 3). Qu’ils soient salués avecrespect pour leur « Humanité Créatrice17 ».PS :Je remercie Armelle et Henri deVilleneuve, résidents sud-africainsdepuis dix ans, qui m’ont accueillieen ASF. Nos discussions et le partagede leurs lectures et expériences surle sujet, m’ont permis de vous écrireaujourd’hui simplement.17 Clin d’oeil à Patrice Brasseur dont c’estle thème de conférences depuis plus de20 ans.Si vous parlez à unhomme un langagequ’il comprend cela va àsa tête, si vous lui parlezsa propre langue, celava à son cœur.Nelson MandelaEtre libre, ce n’est passeulement se débarrasserde ses chaînes, c’estvivre d’une façon quirespecte et renforce laliberté des autres ».Nelson MandelaLe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 13


II e partie : Un ordre intrinsèque à l’arrière plande la diversité des formes[Christian POST]LA CREATIVITE©Andreas Fisher- Fotolia.com« L’observation et la connaissance du monde physique dans lequel nousvivons nous permet de constater l’existence de myriades de « formes ».Toutes ces formes qui nous entourent se répartissent en plusieursrègnes (minéral, végétal, animal) auxquels il faut ajouter toutes les formescréées et construites par l’homme depuis la nuit des temps ».Les myriades de formes dumonde physique révèlent un ordreintrinsèque qui contribue à leurélaboration. Cet ordre intrinsèquequi émane du grand Architecte del’univers concerne totalement lepetit architecte humain. 1 La proportionphi du nombre d’or découvertpar des mathématiciens inspirés,est présente au sein des formesnaturelles. Les créations humainesconstruites selon le nombre d’orexpriment la Beauté. 2 Il appartientégalement au petit architecte humainde construire son écosystèmeen harmonie avec les écosystèmesdes autres règnes de la nature.Les tracés régulateurs s’appuyantsur l’organisation triangulaire dumaillage éthérique en sont un belexemple. 3Depuis longtemps, la sciences’est intéressée au processus deconstruction des formes. Elle montreque leur formation a lieu parune succession de ruptures qui vade l’unité à la diversité. 4 La Nouvellephysique fait actuellementdes hypothèses qui concordentavec la science ésotérique qui posel’existence d’un plan éthériquecréateur à l’arrière-plan des formes.51 « La créativité » par Christian Post2 « Le nombre d’or » par Christian Post3 « Tracés régulateurs et organisationtriangulaire du maillage éthérique » parBernar-Yves Capelle4 « De l’unité à la diversité des formes parla brisure de symétrie » par Laurent Dapoigny5 « L’élaboration des formes dans la nature» par Laurent DapoignyTout d’abord qu’est ce qu’une « forme » ?Toute forme a une constitution TERNAIRE.1 - Etincelle de vie2 - Ame3 - Apparence physiqueCe schéma très simple donne une vision de l’ensemble du processus créateur. Processus incluanttous les niveaux de la réalité, des plus subtils de l’Esprit aux plus denses de la Matière.LA CREATIONDe tout temps le Mystère de la Créationa intrigué et fasciné l’Homme. Cedernier a tenté au cours de nombreusescultures et civilisations, de représentercette Création à travers les Mythes,Cosmogonies et autres Genèses. LePanthéon des Dieux créateurs étaitriche et parlait de façon très imagée àl’humanité de l’époque qui n’était pasencore polarisée sur la conscience et lacompréhension mentale.Depuis quelques siècles l’humanitéa quitté le Panthéon des Dieux pourpénétrer dans le Laboratoire de laScience. Elle est tombée du Nuage desCieux éthérés dans le nuage des Particulesatomiques. Ainsi elle a pénétréau plus profond de la matière, jusqu’àVIE Créateur DesseinQualité Création PlanApparence Créature Formela plus intime partie, l’atome et sescomposants : le secret de la matière asemble-t-il été dévoilé.Le secret de la matière peut-être,mais le secret de la Vie ?Car la méthode scientifique quia permis cet aboutissement est uneméthode analytique qui se sert principalementdu mental concret, del’intellect ; cet intellect dissèque lamatière en ses moindres parties tel unmédecin légiste en oubliant la Vie quianime cette matière. Bref, avec cetteméthode, le Créateur est oublié, laCréation est devenue « procréation »,la Forme a perdu son Ame et sa Vie ;le Dessein est devenu hasard, nécessitéou combat du plus fort dans la visionnéo-darwinesque. La Matière se suffità elle-même.Le Son Bleu - N° 9 - Décembre 2009- P. 14


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesCeci est certes un peu caricatural etprovocateur car aujourd’hui de nombreuxscientifiques ne se satisfont plusde ce modèle.Cependant nous pensons qu’il s’agitd’une étape nécessaire pour se libérerdes dogmes religieux et retrouver unevision globale de la Vie en y incluantle monde de l’Esprit.La religion a privilégié le monde del’Esprit, la science celui de la Matière.Il est temps aujourd’hui, après biendes conflits, de réconcilier ces deuxpôles de la Vie dans une Harmoniecréatrice.LE PROCESSUSDressons un tableau de ce processuscréateur en nous inspirant biensûr des enseignements de la SagesseImmémoriale mais aussi de notre propreexpérience.Le processus comme vu plus hautest ternaire : Le Créateur, la Création,la Créature.La créativité est présente à tous lesniveaux de l’Univers, niveaux cosmique,planétaire et humain.Ainsi nous avons- Le Créateur de tout ce qui EST- Le Créateur en tant queLogos solaire- Le Créateur en tant queLogos planétaire- Le Créateur en tant queMonade HumaineL’humanité incarne ainsi l’Intelligencedu Logos planétaire qui s’exprimepar la créativité.Le déroulement des phases de l’évolutiongénérale engendre la créationde formes de plus en plus parfaites etpermet une manifestation plus complètede l’Esprit dans la matière.Nous pouvons illustrer le mouvementde l’Esprit dans sa descente versla matière et son déploiement dansl’espace en termes géométriques pourles 3 phases :1. Le Point. Le Créateur, l’Idée, leDessein. Tout est inclus dans cepoint sans dimension, abstrait,tout est potentiel. C’est à partirde ce point que commencel’impulsion créatrice, le débutdu processus.2. La Surface La CréationL’idée est développée enforme-pensée par la créativitémentale.C’est le PLAN avec le choixdes différentes substances oumatières qui vont composerla forme.3. Le Volume La Créature Laforme physiqueUn autre symbole exprime dansla forme créée la synthèse de ces 3phasesUn point central, le noyau ; uneexpansion dans l’espace par les rayons ;un cercle qui représente la limite de laforme, le cercle infranchissable.C’est ainsi que le Grand Architectede l’Univers conçoit et construit lesmondes.Toutes les formes des règnes de lanature sont l’expression de la créativitédu Grand Architecte de notre planèteet de ses ouvriers.L’ARCHITECTUREPour mieux comprendre le travaildu Grand Architecte, penchons-noussur le travail du « petit Architecte ».La création d’une MAISON est uneanalogie qui illustre concrètement lestrois étapes du processus de créativité.Etape 1. Le CréateurLe futur habitant met en route leprocessus par une volonté de nouvellemaison, il donne l’impulsion initialepar cette décision. Il a une idée de sesbesoins, du lieu, de son DESSEIN.Etape 2. La CréationIntervention de l’Architecte. Leprogramme du projet est développé,défini, détaillé, le Dessein se transformeen Dessin. Définition précisede l’esthétique, des volumes, des matériaux,des techniques.Etape 3. La CréatureIntervention des différents ouvrierspour la construction de la maison.Utilisation des matériaux et mise enœuvre selon les règles de l’Art.L’architecte dirige et contrôle laconstruction pour que celle-ci soitconforme au Dessein et aux Dessins.Enfin, l’habitant, Ame de la maisonprend possession de l’habitat pour uncycle de VieTémoignage personnel.Au cours de ma vie professionnellede créateur en architecture, j’ai pumieux comprendre l’attitude à adopterpour optimiser ce processus. Carla créativité est avant tout un « étatd’être », un état intérieur qui ressemblebeaucoup à l’état méditatif.Je m‘explique :Il est pour moi important de prendreconscience que ce n’est pas « ma »maison que je vais concevoir mais unlieu de vie pour des personnes, unefamille, qui me sont le plus souventétrangères. Je dois malgré tout être àl’écoute pour bien percevoir le « dessein», les vrais besoins des futurs habitants.Pour bien définir ces besoinsje leur demande de me remplir undocument-programme par écrit, danslequel ils vont exprimer leurs désirs,leurs moyens, leurs façons de vivre, cequ’ils aiment ou n’aiment pas.La plupart du temps les futurs habitantssont un couple. Ce document permetau couple d’échanger et de définirles éléments du programme de façon àdégager une certaine cohérence entreeux. Car j’ai souvent remarqué quel’homme et la femme n’ont pas toujoursla même idée de la maison qu’ilsveulent habiter ensemble. Ceci a parfoiseu des conséquences douloureusespour la vie du couple dans une maisonqui ne convient pas complètement àl’une des parties.Pour ma part, avant de faire lemoindre dessin, je réunis le maximumd’informations non seulement venantdu document-programme mais aussivenant du lieu sur lequel la maison vavivre. Le terrain par sa configuration(accès, pente, végétation, voisinage),son orientation, son environnement,Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 15


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesses énergies donne de nombreusesinformations qu’il faut intégrer. Lapratique de la géobiologie permetd’affiner la structure des différentesénergies et réseaux présents sur leterrain.Donc j’intègre toutes ces informationssans émettre aucune penséeprécise ou de jugement, je suis dansun état de réceptivité qui permet derentrer toutes ces données dans mon« logiciel intérieur ». Lorsque je mesens prêt, devant la feuille blanche, jeme mets dans un état méditatif au plushaut de ma conscience et laisse venir lespensées et les images. L’esquisse prendforme, tout d’abord sur l’organisationfonctionnelle des différentes parties dela maison, son intégration au terrain,son volume général. L’utilisation desTracés régulateurs et du Nombre d’Orpermet de donner à la forme des proportionsjustes. L’apparence extérieureintervient en dernier.J’ai, au cours de cette pratique,essayé de la vivre de plus en plusconsciemment pour améliorer laméthode et mieux diriger le processus.Car ce n’est pas une mécaniqueinfaillible, il faut peu de choses pourperturber l’efficacité du processus.Par exemple, il suffit que les personnes,en plus du programme écrit,me donnent une esquisse, un bout deplan de leur maison qu’ils ont griffonnépour que mon processus créatif se bloque.Ayant vu ce plan je ne peux plusen concevoir un autre « créativement ».Je peux bien sûr mettre en forme l’esquissequi m’a été donnée et réalisercette maison mais il manque quelquechose.Pour conclure je pense que ladémarche architecturale est uneparfaite illustration de la CréativitéUniverselle. Car par l’architecture,l’homme crée sur la planète des formesqui deviennent son « habitat ». Ilfaut comprendre habitat dans le sensde « écosystème ». La maison, la villesont notre écosystème.La question que l’on se pose : notreécosystème est il en harmonie avecles écosystèmes des autres règnes dela nature avec qui nous partageons lamaison commune, la Terre ?P. 16 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009LA CREATIVITEDE L’ETRE HUMAINL’humanité est partie intégrante duDessein de notre Logos planétaire. Parcontre ce qui nous différencie des troisrègnes de la nature est notre LIBRE-ARBITRE et notre niveau d’EVOLUTION.Ceci a une importance capitale dans lamise en œuvre de notre créativité.C’est pour cette raison qu’il convientde bien différencier :- Les formes de la nature qui sontl’expression juste dans le temps et l’espacedes directives du Grand Architecte,sans se poser de questions. Lesouvriers font leur travail selon la loi.(voir l’article de Roger DURAND sur lesentités invisibles)Les formes créées par l’homme.La qualité de ces formes dépend duniveau d’évolution de l’individu oudu groupe.Ce qu’il faut savoir concernant unecréativité supérieure :La créativité est essentiellementune activité du Penseur, de l’Ame.La créativité est la conséquenced’un état particulier du mental, c’està-direque la pensée progresse sur lesniveaux purement « abstraits ». Ainsigrâce à la construction du pont deLumière, l’antahkarana, la personnalitéutilise dans son activité créatrice lesénergies supérieures du plan budhiqueet devient un CREATEUR CONSCIENT.« Ceci implique :- Une compréhension du planarchétype- Une compréhension des lois gouvernantles processus de constructiondans la nature- Un processus conscient et vouluafin que l’homme coopère avecl’idéal, travaille selon la loi, produisece qui est dans la ligne duplan planétaire et tende à favoriserles intérêts supérieurs de larace.- Une compréhension de la naturede l’énergie, la faculté de dirigerles courants d’énergie, de désintégrer(ou retirer l’énergie) detoutes les formes dans les troismondes.- Une connaissance de la nature desdévas, de leur constitution, de leurplace en tant que constructeurset des mots et sons par lesquelsils peuvent être dirigés et maîtrisés.»Traité sur le feu cosmique.Page 952 anglaise.- Les travailleurs conscients s’efforcentd’exprimer le Plan tel qu’ilspeuvent le saisir à un momentdonné.- La visualisation est une pratiquecréatrice.- Le karma est toujours l’instrumentde l’Ame déterminant la qualitéde la créativité sur le plan physique.Tant que l’être humain n’a pasatteint le niveau d’évolution tel quedécrit ci-dessus, son travail créateurn’est que l’expression de ses désirs, del’activité de son intellect aujourd’huitrès actif. Le développement accélérédu mental au sein de l’humanité a pourconséquence certes une créativité qui apermis des découvertes essentielles etimportantes dans de nombreux domaines,mais également l’invention et laproduction, grâce à la technologie,d’une multitude de formes et d’objetsqui ne remplissent pas toujoursles objectifs du Plan.L’orientation juste de la créativitépasse par l’attention permanente dela qualité de nos pensées que nouscréons, car ce sont ces formes-penséesqui vont diriger l’énergie et ainsi attirerles dévas constructeurs des différentessubstances dont sont constituées lesformes.Avant d’être créatif dans le mondeextérieur l’être humain a intérêt à êtrecréatif dans son monde intérieur. Lapensée est son outil principal qui luipermet de construire pierre par pierreson Temple sacré, le corps causal.Ainsi l’Ame pourra jouer son rôlede créativité.


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formes[Christian POST]Maître d’œuvre en architecture écologique et géobiologuecontact@habitatsain74.comLE NOMBRE D’OR« Quel que soit le Créateur, les formes manifestées sur le plan physique,de l’infime à l’infini de l’Univers, vont avoir des dimensions, ‘des mesures’quiorganisent les substances et matières dans l’espace ; d’une part,entre les différentes formes et d’autre part entre les parties de chaqueforme. Ces dimensions, quelle que soit l’unité de mesure, seront expriméesà l’aide des nombres, mais quels nombres ? »Las anciens avaient du nombreune approche assez différente de lanôtre.Pythagore est bien connu pour sonfameux théorème qui a donné biendu souci à nos études primaires, maisceci n’est qu’une infime partie desconnaissances qu’il a transmises à sesdisciples.PLATON a transmis dans ses écritsde façon plus ou moins voilée unepartie du savoir pythagoricien. AinsiPLATON distingue deux types de nombres: le Nombre-Idée et le Nombrescientifique.L’étude des nombres est ainsi diviséeen deux disciplines :- L’Arithmologie : Philosophie etmystique du Nombre Pur.- L’Arithmétique : Nombre scientifiqueabstrait ou théorie desNombres.Une troisième catégorie est leCalcul, utilisation des nombres concretspour le commerce et les affaires dumonde quotidien.Ainsi l’approche des nombres estprincipalement philosophique et spirituelledans une recherche globalede la compréhension des Mystères dela Vie.Une des caractéristiques fondamentalesde la Vie est le Mouvement. DuPoint abstrait d’origine de la création,l’Oeuf cosmique, une expansion estimpulsée dans l’espace. Du 1 nous passonsau 2 : première division de l’oeufcelluleet ainsi de suite jusqu’à la formecomplète.Comment se fait cette expansioncréatrice ? Citons NICOMAQUE deGérase dans son Introduction à l’Arithmétique: (Nicomaque : professeur etessayiste pythagoricien, né à Gérasedans la Jordanie actuelle vers 200 aprèsJ.C.)« Les Anciens, qui sous la conduitespirituelle de Pythagore donnèrentles premiers à la science une formesystématique, ont défini la philosophiecomme l’amour de la Connaissance…Les choses incorporelles – comme lesqualités, les configurations, l’égalité…les relations, les arrangements… leslieux, les temps… – sont par essenceimmuables et inchangeables, mais peuventaccidentellement participer auxvicissitudes des corps auxquels ellessont affectées.Et si accidentellement la Connaissances’occupe aussi des corps, supportsmatériels des choses incorporelles, c’estcependant à celles-ci qu’elle s’attacheraspécialement. Car ces choses immatérielles,éternelles, constituent la vraievérité. Mais ce qui est sujet à la formationet à la destruction (la matière,les corps) n’est pas actuellement réelpar essence.Tout ce que la nature a arrangé systématiquementdans l’Univers paraît,dans ses parties comme dans l’ensemble,avoir été déterminé et mis enordre en accord avec le Nombre, parla prévoyance et la pensée de Celui quicréa toutes choses ; car le modèle étaitfixé, comme une esquisse préliminaire,par la domination du Nombre préexistantdans l’esprit du Dieu créateurdu monde, nombre- idée purementimmatériel sous tous rapports, maisen même temps la vraie et éternelleessence, de sorte que d’accord avec leNombre, comme d’après un plan artistique,furent créées toutes ces choses,et le Temps, le mouvement, les cieux,les astres et tous les cycles de touteschoses. »Extrait de l’ouvrage : « Le Nombred’or » de Matila C. Ghyka. EditioçnsGallimard. 1931.Nous comprenons mieux la fonctiondu Nombre. Ces nombres exprimentaussi les relations ou rapport des partiesavec le Tout ou les parties entreelles. Euclide nous en donne une explicationtrès précise :« Le rapport est la relation qualitativeen ce qui est de la dimensionentre deux grandeurs homogènes. Laproportion est l’équivalence des rapports.»Nous n’oublierons pas à partir deces fonctions et fractions algébriques,d’évoquer les interprétations philosophiqueset symboliques. Car il peut êtreparfois difficile de passer du chiffre auNombre, du quantitatif au qualitatif ;pour cela, cessons de compter pourcommencer à RACONTER… la beautéde la Vie.Donc, un peu de maths !!Le rapport entre deux nombresas’exprime par la fraction :b Uneproportion donne les relations entre4 grandeurs différentes : a b = c d . IlLe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 17


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formes€€faut au moins 3 termes pour établirune proportion. Mais il est possibled’établir une proportion avec 2 termeset leur somme étant le 3° terme, nousa + b aaurons l’équation : =a bNous obtenons ce qu’Euclideappelle une médiété : soit : Le partaged’une longueur en moyenne etextrême raison. C’est-à-dire que le rapport entre € la €somme des deux grandeurs et la plusa + bgrande est le même qu’entreaala plus grande et la plus petiteb . En€simplifiant l’équation nous obtenons €x 2 = x + 11+ 5 ou = 1,618.2Cette proportion permet de relierle Tout, la grande partie et la petitedans le même rapport. Il n’y a pas derupture entre tous les éléments maisune « continuité dynamique » car cerapport peut se prolonger à l’infini.Une des expressions de cette continuitése trouve dans la géométrie desfractales.Pour mieux illustrer ces équationsprenons une droite quelconque(fig.1) :Sur cette droite il n’y a qu’un seulpoint qui divise la droite selon cette1+ 5proportion = 1,618.2Ce résultat est le NOMBRE D’OR ouPhi -ϕ - ΦPhi vient de Phidias, célèbre sculpteur grec qui participa à la constructionFig. 1du Parthénon avec les architectes Ictinoset Callicrates et utilisa cette proportiond’Or.Ce nombre d’or, 1,618, a quelquechose de très particulier, des particularitésqu’aucun autre nombre nepossède. Ainsi :Pour élever ce nombre au carré, ilsuffit de lui rajouter l’Unité :ϕ 2 = ϕ + 1 = 2,618Pour l’inverse de ϕ soit1ϕil suffit de retrancher l’Unité :1ϕ = ϕ€ - 1 = 0,618€Ceci peut nous amener à quelquesréflexions !!!CONSTRUCTION Géométrique dePhi à partir du double carré.Le Nombre d’Or est égalementprésent dans la géométrie du Pentagrammeou Etoile à 5 branches.Figure n°2 : l’homme de Léonard de VinciLe Nombre d’Or est donc un nombredécimal, ce qui pour les Anciens nepermettait pas une utilisation aisée.Léonard de Pise (1170-1250) ditFIBONACCI publia dans un de ses ouvragesune suite de nombres qui porte sonnom – Série de Fibonacci – et qui esten relation avec le Nombre d’Or.1+1 = 2+ 1 = 3+ 2 = 5+ 3 = 8+ 5 = 13+ 8 = 21+ 13 = 34+ 21 = 55Ce qui nous donne une série desnombres : 1 – 1 – 2 – 3 – 5 – 8 – 13 – 21– 34 – 55 – 89 etc.Chaque nombre de la série est lerésultat de la somme des deux nombresqui précèdent en commençant parl’Unité qui s’additionne elle-même.En plus, le rapport entre deux nombrescontigus se rapproche de plus enplus du Nombre d’Or 1,618Exemple : 3/2 = 1,5 - 8/5 = 1,600 – 34/21 = 1,619 – 89/55 = 1,6181818 –P. 18 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesLa représentation de cette progressionde nombres peut aussi se faire engéométrie:Il y aurait encore beaucoup de chosesà dire sur les aspects arithmétiqueet géométrique du Nombre d’Or.Il faut prendre conscience quece nombre n’est pas seulement unecréation de mathématiciens inspirésmais que ce rapport Phi est présentau sein de formes naturelles qu’ellessoient minérales, chimiques ou biologiques,comme par exemple dansl’enroulement des compartiments dunautilus ou des graines du tournesol,dans la proportion entre les phalangessuccessives d’un doigt ou dans l’emplacementdu nombril de l’hommepar rapport à l’ensemble du corps 1 .De même, la répartition géométriquedes feuilles autour des tiges suit la suitede Fibonacci qui est aussi en relationavec le nombre d’or. Ce nombre, ϕ ,est la solution de l’équation x 2 + 1 = x.Comme le nombre π, il fait partie desnombres transcendants. Il est infini eton le retrouve dans les constructions€humaines comme au cœur même duvivant.Si seul le hasard gérait tous lesévénements au sein de l’ADN, moléculed’information par excellence aucœur du vivant, la proportion entreles quatre lettres de l’alphabet génétique,les différentes bases A, T, G etC devraient être égale. Or, ce n’estpas le cas. Le hasard seul n’agit pas auniveau de la répartition des bases (A,T, G, C) de l’ADN. Mais, plus étonnant,la répartition des bases au sein de lamolécule d’ADN montre que d’autresfacteurs que le hasard sont à prendreen compte pour expliquer ce que l’onobserve dans cette suite alphabétique.Jean-Pierre Perez a montré que la proportionentre le nombre de bases T-Cet A-G tendait vers le nombre d’or. Lerapport A-T/ G-C au sein de l’ADN totalse rapproche d’autant plus du nombred’or que le génome de l’espèce étudiéeest ancien. Il semble ainsi, qu’avec letemps, un équilibre harmonique ausein de la molécule d’ADN s’établissetraduisant l’équilibre entre l’espèce etson environnement. Cet équilibre seraitpermis par un échange d’informationentre l’ADN et l’environnement.L’humanité a utilisé dans plusieursdomaines artistiques cette proportionPhi : sculpture, peinture, architecture.Les formes ainsi créées exprimaient laBeauté.Mais il est un art qui a une relationégalement avec le Nombre en général: il s’agit de la Musique. Pythagorelà encore lui donna les règles de lagamme occidentale à partir de rapportsimple :L’octave 1 / 2La quinte 1 / 3La quarte 3 / 4Ces nombres expriment la divisiond’une corde selon ces rapports, cordesde l’instrument qui produit ainsila note juste.Cette relation de la musique avecles nombres nous permet également derelier la musique et l’architecture.Les proportions des dimensionsdonnées à la construction architecturaleont une relation directe avec labonne ou mauvaise vibration émisepar l’édifice.Cette construction émet des« notes » qui sont justes ou désaccordées.Ceci a une influence directe surl’énergie des habitants de la construction,mettant ceux-ci en « désaccord »en discordance. Pouvez-vous supporterlongtemps un morceau de musique quiest joué faux ? Nos oreilles qui en généralsont assez fines ne le supportentpas longtemps. Les vibrations émisesExemples d’organisation selonle nombre d’or : la pomme depin et le tournesol ; le chouxromanesco est l’image parfaitedu fractal selon une structurationdépendante du nombre d’or.1Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 19


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formes(suite Le nombre d’or)[Bernard-Yves CAPELLE]Architecte-géobiologuebyc.archi@wanadoo.frTRACES REGULATEURS ET ORGANISATIONTRIANGULAIRE DU MAILLAGE ETHERIQUEJe suis architecte-géobiologue et j’utilisece que l’on appelle les tracés régulateurs: il s’agit d’une trame géométrique quisous-tend la composition architecturale.Dans le cas relaté ici, cette trame esten relation avec les caractéristiques géométriquesdu lieu, celles données par lalatitude du lieu notamment ; l’intérêt estde concevoir, à l’aide de cette trame, unearchitecture qui soit en rapport, en concordance,avec l’énergie du lieu, qui soit doncen harmonie, par la mesure, avec le lieudonné. Les bâtiments anciens sont presquesystématiquement en rapport avec les mesuresdu lieu, d’où l’harmonie qui s’en dégageet cette impression de justesse qui nous faitdéfaut aujourd’hui dans notre société quiconstruit contre l’environnement !J’ai eu l’occasion de l’expérimenterdans un grand projet d’urbanisme dontla modélisation couvre 600 km 2 .La première étape est donc de mettreen place cette trame géométrique ; pource faire quelques calculs trigonométriquessont nécessaires à partir de la latitude dulieu considéré ; la latitude va induire unemesure de base et également une proportion.Par ailleurs, comme l’annonce le tibétain1 , la structure de base sur trame orthogonale(un maillage sur base carrée, orientéEst-Ouest, Nord-Sud) va changer et passersur une base triangulaire ; j’ai pu observerces mailles diagonales sur des sites mégalithiqueset découvert le moyen de passer dela maille orthogonale à la maille triangulaireou doublement diagonales (Nord-Est/Sud-Ouest et Nord-Ouest/Sud-Est)Une fois la trame du lieu construite(pouvant être constituée de plusieurs trames),il faudra la superposer au terrain1 Le Tibétain précise que les énergies s’entrecroisantdans le corps éthérique de laplanète, constituent à notre époque, unréseau de carrés. C’est l’héritage du systèmesolaire précédent. Dans notre systèmesolaire, le but évolutif est de transformerce réseau de carrés en un réseaude triangles. – Télépathie et corps éthérique,p. anglaise 163, p. française 167.et l’accrocher à un point soigneusementchoisi soit pour sa valeur géographique(point d’intérêt du site donné) soit énergétique,soit symbolique, voire les troisréunies, et l’orienter avec les mêmes préoccupations.Ensuite la création proprement ditepeut commencer et c’est là que la magieopère ! Si la trame (les trames) est correctementmise en place, la création coule sansaucun effort à une vitesse hallucinante !En fait, la création n’est pas de nous ; maispasse par nous ! Il suffit d’être un bon canalet elle n’a plus qu’à couler, c’est le cas dele dire, par ce canal !La création s’impose sans aucune correctioncomme une évidence et tout unchacun est saisi par cette beauté qui nepeut venir que d’en Haut ! Plus questionde laborieux essais, d’enfantement dansla douleur et le doute.Une stagiaire me demandait la genèsede ces créations ; je n’ai pu lui montrer quedeux feuilles A4 contenant à la fois le principeurbanistique et les bases de plusieursbâtiments dont les surfaces se comptenten milliers de m 2 !La trame donne tous les points deconstruction possibles sur lesquels s’accrocherou non ; tout est en germe ! Avechumilité, il s’agit de se mettre au service deLa Création ! et peut-être alors, pourronsnousretrouver notre juste place dans notreenvironnement. NORDOUESTSUDPassage de la maille orthogonaleà la maille triangulaire.ESTpar un bâtiment ont des fréquencesque notre oreille ne peut capter maisces vibrations ont une action directesur notre corps éthérique.Nous savons que les sons, les fréquencesont une influence sur lamatière.Il serait temps de mettre en oeuvreune architecture qui soit « juste » etobéisse aux lois du Nombre, des proportionsdu Vivant et de la Musiquedu Nombre d’Or.Le concept de Musique des Sphèressi cher à Pythagore et Platon nousdonne une idée de l’harmonie universelledans lequel nous sommes, nousavons notre vie, notre mouvement etnotre être.Nous terminerons par quelques citationsde Pythagore et d’autres auteursanciens sur ce thème.Jamblique : « Le Nombre est la clédu monde ; tout mouvement est soumisà une loi, or, tout est mouvement. Lemonde dans son unité est un Nombre.Le Kosmos est une harmonie et parconséquent, un nombre. Le nombreest à la fois la substance, la matière, leprincipe de la forme et du mouvementde toute chose. »Anonyme : « Il existe un ordre, uneharmonie universelle, dont le Nombreest l’expression sensible. Tout est réductibleà un nombre. » L’homme est unpetit monde dans le grand, un microcosmedans le macrocosme ; il peuts’exprimer, lui aussi, par un nombre.Nicomaque de Gérase : « Tout êtrea sa place dans l’ordre universel : toutêtre a en lui un élément de perfection ;il en résulte que le mal n’est qu’unechose relative car l’harmonie universellen’est troublée par aucune dissonance,toute dissonance éventuelleétant couverte par l’harmonie de l’ensemble.Tout être est composé de finiet d’infini ; car il procède de l’Unitéet est composé de pair et d’impair ;de limité et d’illimité ; il est donc uneharmonie des contraires et cela expliquel’imperfection humaine. »Théophraste : « Au-delà du mondeorganisé, existe un élément sans forme,infini, sans détermination, sans limiteet sans nombre : c’est là que puise lamatière quand elle prend forme etdevient un espace plein, limité, déterminéet distinct du vide. »P. 20 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesPhilolaüs : « Le monde est éternel ;il est un être vivant, il respire, il aspire,il se meut de lui-même et ne peut doncpérir. »Jamblique : « Le monde est un instrumentharmonieux, c’est la lyre deDieu dont Il joue, dont Il tire les accentsdivins, qui forme la céleste harmoniedes sphères, entendue par Pythagorede son vivant et par tous les élus, ravisen esprit sur le plan divin. »Photius : « La Musique harmonieusevitalise l’homme. Celle qui est nonharmonieuse le contrarie, le blesse,l’excite. Toute maladie modifie lesactivités du corps de façon à en léserl’harmonie. Aussi peut-on guérir lesmalades par des chants accompagnésde musique. »Aristote : « Les plus importants desastres donnent les diverses notes de cetorchestre extraordinaire ; l’ensembledes astres donne la gamme entièredans un accord d’une suavité indicible.La musique est à la fois un hommageaux Dieux, une purification de l’âmeet une stimulation du corps. »Bibliographie :Le Nombre d’or – Matila C. GhykaEditions Gallimard 1931Le nombre d’or Clé du monde vivantDon NEROMAN - Dervy-livres 1981Le Code Secret - Priya HemenwayEd. Evergreen 2008[Laurent DAPOIGNY]De l’unité à la diversitédes formes par labrisure de symétrieLe moteur principal de l’élaboration des formes dans la nature est labrisure de symétrie. Depuis la création de l’univers où tout était UN, lemonde va, de brisure de symétrie en brisure de symétrie, de l’universelà l’unique, de l’unité à la diversité.Qu’est-ce que la brisure de symétrie? L’exemple du miroir fêlé montrede quoi il s’agit : avant la brisure, il n’yavait qu’une image sur le miroir ; aprèsla cassure, deux images déforméesapparaissent sur chacun des morceaux.La brisure fragmente ainsi le monde etcrée des nouvelles unités. Elle ne peutavoir lieu que s’il y a une instabilité,un déséquilibre. Imaginons les deuxplateaux d’une balance en équilibre.Il y a une symétrie. Si un léger apporten matière a lieu sur l’un des plateaux,l’équilibre, instable, disparaît. Les plateauxbasculent dans des sens opposésrompant la symétrie. Ainsi, en plus dela fragmentation du monde, créatricede formes, que la brisure de symétriecause, elle a aussi la particularité dediminuer le nombre de symétrie desformes créées par rapport à l’imageinitiale. Prenons l’exemple de quelquessymboles de rayon pour illustrer notrepropos.Le symbole du rayon 1 : un cercleet un point au centre. C’est l’unité parfaite.Et le nombre de droites symétriquespassant par le centre est infini.Quelle que soit la droite passant enson centre, les deux parties du cercle depart et d’autre de la droite symétriquesont identiques. Et si l’on fait tournerle cercle sur lui-même, le résultat finalobservé est invariant. En effet, quelque soit l’angle de rotation effectué, lerésultat est identique au stade initial :le cercle lui-même.Le symbole du rayon 2 : une croixà branches égales. Ici, le nombre dedroites symétriques a fortement diminuépar rapport au rayon 1. Il n’existeplus que quatre droites symétriquespossibles. Chacune des droites de lacroix a apporté une brisure de symétrie.Quand vous tracez ces droites, ellesdivisent le symbole en deux partieségales, images l’une de l’autre dans unmiroir. Si l’on fait tourner le symbole dela croix sur lui-même, seuls les anglesmultiples de 90 degrés donneront unrésultat invariant.Pour le symbole du rayon 3, untriangle, il existe trois droites symétriqueset une rotation multiple de120 degrés (360 divisé par 3) permetl’invariance.La géométrie nous fait comprendreun autre aspect de la brisure de symétrie.La division du monde en deux faces.Chaque brisure multiplie par deux lesformes et, tout en fragmentant l’unitéinitiale, la symétrie diminue. Depuis lacréation de l’univers où tout était UN,nous allons ainsi, de brisure de symétrieen brisure de symétrie, de l’universel àl’unique, de l’unité à la diversité. Ellespermettent le passage d’un mondeinstable à un monde plus stable énergétiquement.L’instabilité initiale créeun monde en évolution, créateur etproducteur de formes.Aujourd’hui, les scientifiques étudientle monde en fonction des brisuresde symétrie. Elles sont pour euxun repère et un moyen de recherchepour comprendre, pour les physicienspar exemple, comment les familles departicules s’organisent ou commentles quatre forces (gravitation, électromagnétisme,force faible, force forte)peuvent avoir une origine commune.Citons ici simplement quelques domainesde recherche où la symétrie et labrisure de symétrie sont entrées en jeupour créer les formes.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 21


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesPositif et négatif : en physique desparticules, à tout corpuscule correspondun corpuscule de charge électriqueopposée. C’est l’antimatière. Unélectron a une charge négative. Sonantimatière, le positron, a la mêmecharge électrique mais en positif.Matière et antimatière : Si le mondeétait parfaitement symétrique, l’antimatièreet la matière s’annihileraient.Toute matière disparaîtrait etle monde, vide, ne serait qu’énergiepure. Une violation de symétrie des loisde la physique en faveur de la matièrea permis, au tout début de l’univers,à notre matière de subsister. La quasimajorité de l’antimatière a disparu etnotre matière aujourd’hui est le reliquatde la quantité de matière initialeprésente et qui n’a pas été annihiléavec elle.Les particules : les nucléons sontles particules présentes dans le noyaudes atomes. On y distingue les protonset les neutrons. Ces deux particulesse ressemblent beaucoup. Elles ont lamême masse et la même valeur de spin(1/2), valeur caractérisant leur « rotation». Bien que différentes dans notremonde, ces deux particules sont enfait symétriques. Elles reflètent deuxaspects d’une seule et même réalité.Elles peuvent ainsi se transformer enl’une, et vice versa. En fait, de nombreuxphénomènes possèdent ainsides symétries dans des espaces plusabstraits que l’espace ordinaire. Avantla brisure de symétrie, il y avait uneunité totale entre ces deux particules ;mais après la brisure, elles peuvent sedifférencier et construire le mondephysique tel qu’on le connaît.Le temps, passé, présent, futur : sil’expérience quotidienne nous montreque l’on vieillit irrémédiablementet que jamais homme n’est rentré ànouveau bébé dans le ventre de samère, les équations en physique nepermettent pas de distinguer un sensprivilégié au temps. Dans les équations,il y a une symétrie entre passé et futur.Dans notre expérience, il y a une asymétrie.Le temps symétrique de la physiquen’est pas le même que le tempsasymétrique psychologique. L’universcependant, subit aussi cette asymétriedu temps. Ainsi, il y a évolution. Lamatière peut alors se structurer, donnerdes formes et permettre à la conscienced’aller de l’avant.Les cristaux : la formation descristaux, du prisme des gemmes auxflocons de neige, se crée par des brisuresde symétrie.Les sept types de prismes (fig. 1)constituent les polyèdres élémentairesdes sept systèmes cristallins.Droite ou gauche ? La chimie nes’engage pas alors que la vie tend versla gauche ou la droite.Entre le monde chimique et lemonde vivant, une brisure de symétriea eu lieu.En chimie, la forme a son importance.Elle influe en effet sur les propriétésdes molécules. Il s’avère que laformule chimique d’une molécule peutcorrespondre à plusieurs formes dansl’espace. Si quatre éléments différentssont liés à un atome comme le carbone,par exemple, la molécule résultanteest dite asymétrique. La molécule présentealors, pour une même compositionatomique, différentes formesdans l’espace et, comme lorsque vousinvitez quatre personnes à dîner, différentsplans de table sont possiblesselon l’endroit où vous les placez. Unmême dîner se déroulera différemmentselon l’identité de votre voisin de table.Il en est de même en chimie. Pour unemême formule, la molécule aura despropriétés différentes selon l’emplacementde ses radicaux chimiques dansl’espace. On parle alors d’isomères.Comme nos mains gauche et droite,elles se ressemblent beaucoup maiselles ne sont pas identiques. Imagesl’une de l’autre dans un miroir (on lesnomme des énantiomères), elles sontnon superposables et ont des propriétésoptiques différentes se caractérisantpar une isomérie optique :- l’une des formes fera dévier lalumière à droite (on l’appelleradextrogyre)- l’autre fera dévier la lumière àgauche (elle est dite lévogyre).Fig. 1 LES SEPT SYSTEMES CRISTALLINSPour une population de telles moléculesdites asymétriques, la répartitionquantitative entre ces isomèresest statistique et énergétique. Elle sefait de façon homogène sans privilégiertelle ou telle forme particulière.Entre la droite ou la gauche, entre leyin et le yang, la chimie ne s’engagepas. Elle respecte les équilibres statistiqueset suit une répartition homogènedes formes en fonction de leur niveauénergétique. Les mélanges chimiquespossèdent une égale répartition entreles différentes formes spatiales de lamolécule. Ils sont dits racémiques. Leslois de la statistique et de l’aléatoireinterviennent ainsi de façon prépondéranteà ce niveau d’organisation dela matière.Chez les molécules de taille plusimportante ayant plusieurs atomes decarbone, comme chez les sucres ou lesacides aminés, il existe d’autres typesd’asymétries. Les acides aminés aurontdes formes appelées D ou L selon laposition droite ou gauche des radicaux.Bien qu’ayant une formule chimiqueidentique, les isomères peuventavoir des propriétés physiques et chimiquesdifférentes. Un isomère pourra secaractériser par des propriétés odorantesou gustatives alors que l’autre n’enaura aucune. Mais là nous touchonsaux sens et donc aux phénomènes duvivant où nous verrons justement quesi en chimie les lois de la statistiquesont respectées, la vie a tendance àprivilégier certaines formes au détrimentdes autres.Si, la chimie opte de façon équitablepour une forme moléculaire géométriquedroite ou gauche, la vie secaractérise en effet par une préférencenette soit pour la gauche, soit pour ladroite. Ainsi, les phénomènes biologiquesprivilégient un sens, une directionau niveau des formes moléculaires. Il ya donc une brisure de symétrie. L’ADNqui a la forme d’une double hélice n’yfait pas exception. Elle présente unsens de rotation gauche. Ce qui estP. 22 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesvrai pour « la molécule de vie » l’estégalement pour les molécules de pluspetite taille. Ainsi, les acides aminésdu monde vivant sont de type L, préférantune chiralité gauche, commed’ailleurs ceux découverts dans lesnuages interstellaires 1 , et les sucrespréférentiellement de type D, alorsqu’en chimie, aucune des deux formesL et D n’est privilégiée.Si la chimie est indécise et ne s’engagepas, respectant une répartitionéquilibrée entre les différentes formes,la vie fait son choix. Elle synthétise uneforme privilégiée et orientée de moléculesparmi les différentes conformationsexistantes. Ce choix de la vie a desconséquences importantes sur notreperception du monde. Selon la formedroite ou gauche des molécules, ellesseront perçues ou non par nos sens.Ainsi, bien qu’ayant une même compositionchimique, l’une des formes seraodorante, les autres non, l’une aura du1 Est-ce le signe que l’origine de la vie est extraterrestreou bien que la vie soit universelledans l’univers ?goût et les autres seront sans saveur.Cela a une importance aussi au seindes processus vitaux. Telle moléculesera active au sein du métabolisme(vitamines, par exemple) alors que sesconsœurs chimiques n’auront aucuneffet sur l’organisme.L’embryogénèse : le premier stadede l’embryogénèse, ou segmentation,est caractérisé par une série de divisionscellulaires, sans augmentation detaille. L’œuf initial est scindé en deuxpar des brisures de symétrie successivesaboutissant à la formation d’unemorula, un amas de 32 cellules.Les hélices dans le vivant : L’ADN,nous l’avons vu, tourne vers la gauche.Le chèvrefeuille et la vigne s’enroulentvers le gauche tandis que le liseron etle houblon vers la droite ; les escargots,sauf à de rares exceptions, s’enroulentvers la droite.Les visages : si notre visage devenaittout d’un coup symétrique, nousne nous reconnaîtrions pas en nousregardant dans le miroir. En effet, ilexiste une asymétrie gauche-droiteau niveau de notre visage. Si elle faitde l’imperfection en géométrie, elleengendre la diversité et la beauté dela vie.La science nous montre que la créationdes formes a lieu par une successionde ruptures que va de l’unité à ladiversité. La diversité des formes quel’on observe possède un ordre intrinsèquequ’il est possible de déchiffreren essayant de chercher les traces desymétrie dans la nature. Du début del’univers, avec ses températures incommensurables,à notre univers relativementfroid, cette série d’événementsa eu lieu, des énergies les plus hautesaux énergies les plus basses. L’énergies’est ainsi densifiée en matière. Cettedernière s’est ensuite organisée selondes plans de clivage permettant lamultiplication des formes et l’apparitiondes motifs créatifs, lesquels sontle reflet d’une harmonie indéniable,d’une unité intrinsèque. N’exprimentilspas la perfection et la beauté initialedu monde ?[Laurent DAPOIGNY]L’élaboration des formesdans la natureCet article traite de l’explication scientifique des formes dans la nature.Après avoir vu comment la matière apparaît, ainsi que le rôle des mathématiqueset des contraintes physiques dans l’élaboration des formes,des développements scientifiques nouveaux sont abordés : les fractals,l’auto-organisation, puis les gènes hox. Dans tous les cas, une informationen amont semble à l’œuvre. L’hypothèse des champs morphogénétiquesde Rupert Sheldrake propose l’existence d’un champ immatérielresponsable des formes. La science propose en fait des hypothèsesconcordant avec la science ésotérique laquelle pose l’existence d’unplan éthérique, invisible, à l’origine et à l’arrière des formes.L’homme réfléchit à la manière dontles formes s’élaborent depuis longtemps.Et dès l’antiquité, deux écolesprincipales s’affrontaient sur l’originedes formes. Celle de Platon tournéevers les Idées, lesquelles sont pour luil’origine première. Le monde n’est alorsque le reflet d’images archétypales éternellesqui s’incarnent dans toutes lesformes de la nature. Elles sont le refletdu Vrai que tout homme devrait chercher.L’autre école est celle d’Aristote,son élève. Pour lui, pour comprendrecomment la matière s’édifie selon desformes précises, il est nécessaire nonpas de regarder vers le monde immatérieldes idées, mais plutôt vers la substanceelle-même. Cette substance, quiest matière et forme, se caractérise parses attributs. Et c’est en définissant cesattributs que l’on comprendra commentla forme s’élabore. Il posa ainsi le fondementde l’investigation scientifique 1 .Une science bien loin cependant dela nôtre, car Aristote acceptait l’existenced’une cause finale qui oriente leprocessus de construction des formesvers un but, ce que la science récuse.1 Mais non pas de la science expérimentalequi, elle, ne viendra que bien plus tardgrâce entre autres à Galilée (1564-1642)et René Descartes (1596-1650).Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 23


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesToute notion de but ou de finalismeau sein de la nature est pour elle unehérésie. Pour la science académique,il n’y a pas d’intelligence dirigeant lemonde, aucun dessein caché derrièreles formes.Mais que dit justement la scienceaujourd’hui sur l’élaboration des formes? La construction des formes oumorphogénèse est un domaine quiintéresse toute science. Le mathématicien,le physicien, l’astronome, lechimiste aussi bien que le biologiste s’ypenchent. Et l’élaboration des formesest même centrale car elle nécessitesouvent d’associer le développementet la croissance des systèmes.Au cours de cet article, différentsaspects de la forme en science serontabordés aussi bien en physique, qu’enchimie ou en biologie. Notre but sera dedéterminer si, aux vues des connaissancesscientifiques actuelles, la substanceseule, avec ses interactions avec sonenvironnement, se suffit à elle-mêmepour comprendre l’élaboration desformes, ou bien s’il est nécessaire defaire appel à un principe organisateur,à la lumière de ce que proposait Platonet Aristote, et qui correspondrait à ceque la science ésotérique appelle lamatière éthérique. Un tel point de vueserait en opposition flagrante avec ladomination du Dieu hasard en scienceet serait en accord avec le point de vuefinaliste tant décrié par les scientifiques.La créativité des formes au seinde la nature sera bien sûr présente enfiligrane tout au long de cet article.Apports de la NouvellephysiqueUn champ immatériel à l’originedes particulesPour comprendre comment lamatière s’élabore en forme, il semblelogique de partir des fondementsmême de la matière, éléments de basede la construction de notre monde.Et la physique quantique, vieille deplus de cent ans, montre un étrangeparadoxe : notre matière est faite d’immatérialité.Le corpuscule de matièreest à la fois onde et particule. Commeune onde, il se trouve étendu danstout l’espace et, comme particule, ilest pourtant situé dans un point précisde l’espace.P. 24 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009La nouvelle physique va mêmeencore plus loin dans l’étrangelorsqu’elle introduit la notion dechamp pour comprendre l’origine desparticules. Un champ immatériel saturéd’énergie et remplissant tout l’universest à la source de la création des particules.Ainsi, de l’invisible naît le visible.Sans doute qu’aujourd’hui, malgré despoints de vue semblant les opposer,Platon et Aristote arriveraient facilementà s’entendre avec les nouveauxacquis de la science. Remarquons que siPlaton regardait vers le haut, Aristote,lui, regardait vers le bas.La physique quantique utilise lanotion de champ pour proposer l’émergencedes particules. Si nous voyons,c’est parce que nous baignons dans unchamp électromagnétique qui permetaux particules de lumière, les photons,de se mouvoir. Un aimant, par exemple,dégage un champ de forces électromagnétiquesautour de lui, lequel vainfluencer la position des particules delimaille de fer situées aux alentours.Essayez-vous-même. Jetez de la limaillede fer sur une feuille de papier souslaquelle vous avez placé un aimant.Les particules de fer ne vont pas sedisposer au hasard, mais s’ordonnerselon les lignes de forces magnétiquesqui émanent de l’aimant. La matièreva matérialiser des champs de forcesinvisibles à nos yeux. La matière prendalors une forme prédéterminée.De l’étendue de la notion dechampCette notion de champ a été étendueà chaque type de particules. Ondeet champ, particule et champ, sontainsi les deux faces indissociables d’uneréalité où chaque type de particule ason champ associé, son champ propre.Un champ invisible, présent partout,source d’énergie et donnant corps auxparticules. Imperceptible à nos sens,ils sont les grands ordonnateurs del’univers et rien ne peut se faire sanseux. Ce sont des champs créateurs d’oùémerge le monde. Ainsi, le mondeexiste d’abord dans l’immatériel.Espace courbe et création del’univers : du rien à La TrinitéCes champs créateurs de particuless’étendent dans tout l’espace, et donctout l’univers. Or la théorie de la relativitégénérale d’Einstein fait l’hypothèseque l’espace n’était pas galiléen (unespace « carré » dans lequel on pouvaitinsérer des objets) mais riemannien(Bernhard Riemann (1826-1866) étaitun mathématicien allemand). Dans cetespace riemannien, matière et espacesont interdépendants. L’un ne peut pasexister sans l’autre, et l’un influencel’autre. En effet, la matière, par samasse, déforme l’espace autour d’elle,ce qui crée la gravité par courbure del’espace-temps. La gravitation et, enconséquence, le mouvement des objetsselon leur masse, sont causés par la géométriede l’espace-temps. La matièreest indissociable de l’espace-temps quil’environne et réciproquement l’espacene peut exister sans matière. Aussi,l’espace vide n’existe pas. L’espace secrée avec la matière qui émerge de sonchamp créateur lequel s’étend danstout l’espace. C’est le serpent qui semord la queue. La création se fait doncipso facto avec apparition d’un champétendu dans un espace-temps indissociabled’une matière qui est embrasséepar cet espace-temps. Avec la création,on passe ainsi directement du zéro autrois, du rien, hors espace-temps, à unetrinité indissociable : Champ –Espacetemps– Matière. Ce n’est qu’alors quela créativité pourra s’exprimer et lamatière prendre forme.Lois mathématiqueset lois de laphysiqueEt la créativité des formes danstout ça ? Justement, elle commenceavec la création, après que l’espaceet la matière ont été créés. Les formespeuvent alors se développer entoute créativité suivant les processusde morphogénèse. La diversité des formesdans le monde inanimé commedans le monde du vivant a toujoursémerveillé l’homme. Nous savonsmaintenant qu’aucun flocon de neigen’est identique à un autre, ni aucuneempreinte digitale similaire. Pourtant,dans ces deux cas, un même schémade base se répète, comme un modèlesur lequel l’inanimé et le vivant joueraientdes variations. Ici, une diversités’observe dans l’unité.De même, la diversité du mondevivant avec ses dizaines de millions


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesFigure n° 1 : variété des formes dans le monde unicellulaire des diatomées. 3d’espèces 2 ne risque pas de nous 3 fairedouter que l’on vit dans un mondede matière qui utilise sans limite sestalents de créativité. Là, l’unité de lavie s’exprime par la diversité foisonnantedes espèces et des formes.Pourtant, la matière, qu’elle participeau règne minéral, végétal ouanimal, ne fait que suivre les lois de laphysique. Et les lois physiques suiventles lois mathématiques.Avant que de nouveaux outilsmathématiques ne se développentpour mieux comprendre la morphogénèse,un chercheur écossais, D’ArcyThompson (1860-1948) publia en 1917un livre On growth and Form (Croissanceet forme) qui allait révolutionnernotre façon de voir la genèse des formeset leur évolution au sein du mondevivant. Il y mentionna le rôle essentielet primordial des mathématiques et dela physique sur l’aspect proprementbiologique 4 . Il montra qu’une approchemathématique était indispensableà la compréhension et à l’étudede la forme et de la croissance dans lemonde du vivant. La forme est imposée2 Le nombre d’espèces vivantes sur notreplanète est estimé à 20 à 30 millions,avec une fourchette allant selon les estimationsde 5 à <strong>10</strong>0 millions.3 Pour les images : http://abcmaths.free.fr/blog/2008/05/mathematiques-et-naturel.html4 Galilée avait déjà noté l’importancedes mathématiques : « la nature est ungrand livre ouvert devant nos yeux, etil est écrit en caractères mathématiques,les mots en sont le triangle, le rectangle,le cercle, la sphère, la pyramide,ect.. ». L’apport de D’Arcy Thompsonest d’avoir proposé des séries de transformationsmathématiques permettantde passer d’une forme d’espèces à uneautre ainsi que d’avoir explicité le rôledes forces physiques (tension superficielle,gravité..) dans l’élaboration desformes.par l’action des forces physiques (tensionsuperficielle, viscosité, élasticité,diffusion…). Et bien sûr, derrière cesforces s’expriment les lois physiques.Précisons que parmi ces lois, il y a leprincipe de moindre action proposépar Maupertuis et Leibniz. La matièrerépond au principe d’économie desmoyens. Elle utilise l’énergie minimalenécessaire aux transformations. Ainsi,les formes auront tendance à avoirune surface minimale pour un volumedonné. Et la forme qui répond parfaitementà cette exigence est la sphère.Pour D’Arcy Thompson, toute l’harmoniedu monde transparaît dansla forme et le nombre. Ce sont lescontraintes du monde physique quilimitent et dirigent l’élaboration desformes. La créativité s’exprime ainsidans un cadre modélisé par des mathématiquesmais modulé dans sa concrétisationpar les limitations physiques. Cescontraintes mécaniques sont communesau monde inanimé et au monde vivant,et c’est pourquoi on y retrouve desschémas d’organisations identiques :cercle, sphère, spirale. Dans sa compréhensiondu rôle des mathématiquesdans l’élaboration des formes, D’ArcyThompson rejoint les idées de Platon,tandis que pour le rôle des contraintesphysiques, il rejoint Aristote.Les objets fractalsDepuis les années 70, la créativitédes mathématiciens a permis de découvrirde nouveaux aspects de notremonde matériel. L’esprit inventif etcréatif des mathématiciens permetainsi aux physiciens puis aux biologistes(qui le veulent bien) de mieuxexplorer et de mieux comprendre lamatière et ses formes. L’apparition desfractals, objets mathématiques ayantune dimension non entière, a permisde mieux comprendre comment lamatière s’organisait. Et les mathématiquesfractales sont d’une étonnantecréativité que l’on peut même caractériserd’artistique.Qu’est-ce qu’un fractal ? Au départ,un objet mathématique découvertpar le mathématicien français BenoîtMandelbrot à la fin des années 70. Cesnouveaux objets mathématiques, quel’on découvre partout dans la naturedepuis, n’ont pas de dimensions entièrescomme en géométrie classique, mais desdimensions intermédiaires, non entières5 . La côte bretonne qui est fractaledans sa structure a une dimension d’environ1,26 alors que les nuages ont unedimension comprise entre 2 et 3.Les fractals présentent la particularitéd’avoir une structure identiqueà plusieurs niveaux hiérarchiques destructure. On parle d’autosimilaritéou d’invariance d’échelle. L’exemplele plus frappant est celui du chouxfleurfait d’une multitude de « petitschoux-fleurs », eux-mêmes faits d’unemultitude de petits choux-fleurs dedimensions plus petites, et ainsi desuite. Quelle que soit l’échelle de l’observation,la même structure d’organisationde base se présente à un niveauhiérarchique différent. 6Beaucoup de formes dans la naturesont des fractals dont la structure peutêtre décrite par une équation mathématique: de la structure de l’universà celle de nos poumons, des fleuves etde leurs cours d’eau, de l’architecturedes plantes, de la fougère à la structuredes arbres, de la structure du givre auxflocons de neige et même aux massifsmontagneux. Cela permet la modélisationdes formes et aujourd’hui, les imagesde synthèse utilisent ces modèlesmathématiques en toute créativité.Si les formes au sein de la matièresuivent un plan et une évolutionstructurés mathématiquement, ellesjouent également avec la créativité dela nature grâce aux processus aléatoiresde construction ou d’évolution, car5 En géométrie classique, les dimensionssont discontinues (on pourraitdire de nature quantique) : unpoint a une dimension nulle tandisqu’une ligne, un plan et un objet,ont respectivement une, deux ettrois dimensions.6 Les graphes viennent du site : http://framy.free.fr/fibonacci%20dans%20mandelbrot.htmLe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 25


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesFigure n° 2 : exploration au sein de l’ensemble de Mandelbrot par zoom successifs montrant ainsi la structure fractale et artistique de cet ensemble. 6rien n’est déterminé dans le détail. Ilexiste un modèle mathématique debase prédisant de multiples possibilités.Et parmi elles, seule l’une seraactualisée en fonction des contraintesmatérielles. La création des formes sefait ainsi par le passage de l’idéal à lacontingence, d’un modèle universel àl’unique. La matière adapte le modèledans l’espace et le temps en fonctionde la réalité du terrain.Ces objets fractals étaient sous nosyeux, mais nous ne les voyions pas. Ila fallu attendre les années 80 pourqu’une nouvelle vision se développegrâce à l’utilisation des ordinateursqui ont permis des calculs impossibles.L’exploration des mondes fractals aalors pu être initiée (figure n° 2).Les mathématiques sont ainsi àl’origine de formes complexes et toutà la fois esthétiques. Elles permettentde représenter les systèmes dans leurentier, où la structure globale est enrelation intime avec ses parties. Eneffet, avec l’invariance d’échelle, lapartie est faite à l’image du tout.La dynamique en chimie, àl’origine de la formation demotifs créatifsAlan Turing (1912-1954), l’un desconcepteurs de l’ordinateur était passionnépar la morphogénèse. Il proposaun modèle mathématique de diffusionréactionde produits chimiques montrantque des formes auto-organiséespouvaient apparaître spontanémentd’un milieu au départ homogène.Selon la concentration des réactifs etla surface du système étudié, des motifsP. 26 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009tels que des zébrures ou des tachesde léopard apparaissent. Le modèlede Turing a été appliqué aux motifsprésents sur la peau ou la fourrure desanimaux. Il explique parfaitement laprésence des taches pigmentées surles animaux moyens (guépard, zèbre,girafe) et même l’absence généraliséede motifs sur les petits (souris) ougrands animaux (éléphant). Ce modèles’applique également très bien auxmotifs présents sur l’émail des coquillages.Dans la nature, la créativité des formessemble être à l’œuvre de façonspontanée dès le niveau moléculairede la matière ; et ce niveau a une répercussiondirecte sur les motifs utilisésdans le vivant.78L’auto-organisation, créatricede formeLe système passe ainsi d’une organisationhomogène à une structurehétérogène organisée. Du chaos initialet homogène, fait du mélange aléatoiredes réactifs chimiques, l’ordreapparaît et les molécules s’agencentselon un plan géométrique précis. Laforme d’une telle structure naît d’undéséquilibre et ce déséquilibre permetl’auto-organisation de la matière.7 Pour les images de réactions chimiques,voir le site : http://www.espci.fr/esp/CONF/2008/C08_03/conf03_2008.htm8 Pour les images de réactions chimiques,voir le site : http://www.espci.fr/esp/CONF/2008/C08_03/conf03_2008.htmDe tels systèmes auto-organiséssont permis grâce à leur ouverture surle monde par des échanges d’énergieet de matière. Ils sont en déséquilibrethermodynamique, ce qui leur permetd’être insérés dans une dynamique dechangement. De telles structures stableset organisées sont appelées desstructures dissipatives. Elles sont permisespar un flux continu d’élémentsou d’énergie maintenant le systèmeloin de l’équilibre thermodynamiquefinal, lequel est en fait la mort du système.Découvertes vers les années 1970et théorisées par Ilya Prigogine, ellesconstituent une véritable révolutionscientifique pour la compréhensiondes phénomènes. Et elles interviennentde façon prépondérante dans lesprocessus d’élaboration des formes.C’est ainsi que des systèmes simpleset ouverts, faits du mélange de quelquesmolécules ont la particularité des’auto-organiser à partir du mélangehomogène initial selon une répartitionstructurée laissant apparaître desmotifs créatifs.Il existe ainsi un comportementglobal au niveau du système lequelintègre de fait la notion de tout. L’organisationde la partie se fait en intégrantle tout. Cette auto-organisationse retrouve aussi bien en physique, enchimie qu’en biologie.Elargissement aux systèmescomplexesCette capacité d’auto-organisationse retrouve dans les systèmes dits complexeslesquels sont caractérisés par ungrand nombre d’éléments constitutifs


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formeset de relations. De ces relations, entreles éléments constitutifs du systèmeet entre cet ensemble et son environnement,et de leur dynamiqued’échange, vont dépendre la structureet l’évolution du système, sa forme etsa croissance.Le complexe touche à tous lesdomaines. Il concerne les systèmesphysiques, chimiques, biologiques etécologiques. On le retrouve aussi bienau niveau de la structure des systèmeset de l’émergence de leur formepar l’agencement de leurs élémentsconstitutifs dans l’espace, que dansleur dynamique et leur évolution dansle temps.Des comportements types ou desmotifs élaborés apparaissent selonla nature des réseaux de relationsexistant entre les éléments du système.N’est-ce pas une informationqui circule ? N’est-ce pas une directiond’évolution qui est privilégiée ? Ce quiapparaît en tout cas, c’est une nouvellevision du monde ou le local etle global sont intrinsèquement liés, etoù la partie et le tout se rassemblentet se ressemblent. Les éléments enjeu ont peu d’importance car seulescomptent les relations existant entreeux et leurs évolutions globales. Physique,chimie, biologie se retrouventunis selon des règles d’organisationqui n’ont que faire de nos compartimentationsétroites.Qu’est-ce qui permet l’apparitionde telles structures ? Quelles sontles forces en action qui permettentces organisations complexes ? Pourles systèmes physiques ou chimiquessimples, ce sont les relations avecl’environnement qui permettent auxstructures dissipatives d’apparaître àpartir de certaines valeurs seuils deflux, de matière ou d’énergie. Ellesnaissent et se nourrissent en quelquesorte de leur environnement commele tourbillon qui se forme lorsque labaignoire se vide, grâce aux rapportsde relations existant entre le volumed’eau, la forme de la baignoire et lesiphon.Ainsi, dans la dynamique des systèmes,le mouvement et la vie modifientla forme. C’est la raison pour laquelle,par exemple, notre planète n’est pasune sphère parfaite, mais une sphèreaplatie aux pôles. La rotation de laTerre modifie sa forme de par les forcescentrifuges. Parce qu’elle tourne3a Exemple de structures de Turing observées lors de la réaction du dioxyde dechlore avec l’iode-acide malonique à deux concentrations différentes des réactifs 73b Motifs de la réaction de Belousov-Zhabotinsky provoqués par la diffusion des produits de la réactionchimique selon l’état d’oxydation d’un complexe de fer 8Figure n° 3 : formes géométriques obtenues au cours de réactions chimiquesde diffusion entre deux éléments.sur elle-même, l’équateur s’élargit etles pôles s’aplatissent. La dynamique,le mouvement, la croissance participentainsi, aussi, à la création desformes.L’importance de la forme desprotéinesL’importance de la forme dans levivant est essentielle dès le niveaumoléculaire. Selon sa forme, une moléculechimique pourra faire dévier lalumière soit à droite, soit à gauche 9 . Ausein des processus vitaux, la réactivitédes protéines ainsi que leur spécificitédépendent non seulement du codagede leur gène, mais aussi de leur formetridimensionnelle.Les protéines synthétisées sont faitesd’une suite bien spécifique d’acidesaminés déterminée par la séquence desbases (A, T, G, C) de l’ADN. La séquenced’acides aminés qui en résulte sereplie sur elle-même pour donner, en9 Voir « De l’unité à la diversité des formespar la brisure de symétrie » dans cemême numéro.fonction des liaisons chimiques entreacides aminés, une forme tridimensionnelledans l’espace à l’origine dela fonction de la protéine. Cette formetridimensionnelle est essentielle. Pourune même formule, plusieurs formesdans l’espace sont possibles. Avec unemême suite d’acides aminés liés les unsaux autres pour former une protéine,plusieurs formes seront possibles, maisseule l’une d’elle est active ou biologiquementefficace. Ainsi, ce n’estpas la suite linéaire des acides aminésqui fait en soi la spécificité fonctionnellede la protéine, mais la formespatiale qui en résulte. Le rôle de laprotéine au sein du vivant dépend decette troisième dimension qui permetles liens avec les autres molécules ousubstrats. Ses propriétés et donc safonction, émergent grâce à sa formeissue des liaisons entre acides aminés.Elle n’est pas inscrite dans le gène dela protéine, lequel ne donne par salecture aucune information directesur la forme tridimensionnelle. Il y aainsi émergence d’une forme et d’unefonction qui ne sont pas directementprésentes au sein du gène.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 27


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesLe rôle de l’information dansl’origine des formesOn sait qu’il existe des protéinesspécialisées, les protéines chaperons,qui aident les protéines à prendre,parmi les différentes possibilités existantes,la forme tridimensionnellecorrecte permettant ainsi d’éviter lesmauvaises « postures » et des dégâts ausein de la cellule (comme la maladie dela vache folle ou de Creutzfeldt-Jakob).Si elles accélèrent de façon spectaculairece processus de formation protéine,elles ne suffisent par à expliquerl’extrême rapidité du processus d’élaborationde la forme tridimensionnelledes protéines. Une autre informationdoit donc intervenir pour la mise enforme de la protéine. L’informationgénétique n’est ainsi pas à la base detout dans l’organisme. La forme estla conséquence d’une informationà ne pas négliger au sein du vivant.Cette information formelle organise lamatière selon une structure donnée etl’informe sur la forme à prendre. Si laforme ne provient pas de la séquencegénétique, d’où provient-elle ? Laquestion reste ouverte. Les conditionscellulaires autour de la molécule (pH,pression osmotique, température…)de même que les liaisons entre acidesaminés sont connues pour avoir un rôleimportant. Elles n’expliquent cependantpas tout, entre autres, la rapiditéà laquelle les protéines trouventla bonne conformation. Cela reste uneénigme qui est toujours à élucider.La morphogenèseAvec les organismes, l’élaborationdes formes acquiert une autre dimensionfaite de niveaux hiérarchiquessupplémentaires. Les molécules etmacromolécules s’assemblent pourformer les organites et la cellule. Etles cellules s’organisent dessinant laforme de l’organisme qu’elles composent.C’est tout un art. Celui de lamorphogenèse où l’on découvre queles cellules ont le choix entre différentsparcours de différenciation pours’organiser ensemble en tissus et enorganes. La cellule s’insère dans untout auquel elle est subordonnée. Onretrouve le lien indispensable entre lapartie et le tout. Quelle informationcircule ? Comment la cellule « saitelle» où elle se trouve et ce qu’elledoit faire sachant qu’il existe, chez unorganisme supérieur, plus de 200 typescellulaires différents ?P. 28 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009Au milieu des années 80, les biologistesmoléculaires ont découvertles gènes hox. Ces derniers ont la particularitéde diriger le devenir globaldes cellules au sein de l’organisme. Lamutation d’un seul de ces gènes aurades conséquences importantes sur laforme de l’organisme : le remplacementd’une antenne par une patte chez ladrosophile (la mouche du vinaigre), oubien la présence d’une patte à la placed’une aile. Comment un gène peut-ilcontrôler à lui seul le remplacementd’un membre par un autre ? Parce qu’ilcontrôle l’expression ou la répressiond’un ensemble de gènes. Il est commeun capitaine ayant sous ses ordres ungroupe de gènes, ces derniers étantalors de simples soldats exécutant lesordres donnés en amont. Le gène hoxest ainsi un gène organisateur contrôlantune partie du développement del’organisme. Il en existe plusieurs,organisés en groupement de gèneset, comme des musiciens au cœur d’unorchestre, ils entrent en jeu l’un aprèsl’autre selon un ordre chronologiqueprécis.Un des gènes hox génère, au débutdu développement embryonnaire del’organisme, la production d’une protéinequi se répartit de façon progressiveselon un gradient de concentrationen suivant un axe avant-arrière ou hautbasdu corps. Ces gradients fournissentune information sur la position spatialedes cellules par rapport à l’ensemblede l’organisme. Il est alors possible dedéfinir un haut et un bas, un avant etun arrière selon la concentration desprotéines hox en jeu. Et selon cetteconcentration, certains gènes spécifiquesvont pouvoir s’activer. Le corpsva alors pouvoir être segmenté : tête,tronc avant avec membre antérieur,tronc central avec ses organes, troncpostérieur avec membres postérieurs…Le corps de la drosophile est segmentépar exemple en 14 parties. Selon laposition dans ce tableau de coordonnéesmoléculaires, ou au cœur de cequadrillage spatial, la concentrationdifférentielle des protéines hox activeou désactive des gènes. Selon leur position,les cellules en développementdonneront alors une patte avant ouune patte arrière, une aile gauche oubien une droite.Ces gènes hox contrôlent dans letemps le rythme de l’expression desgènes qu’ils supervisent. Par exemple,pour la formation des membres, del’avant-bras aux doigts, on sait maintenantque 13 gènes hox sont impliqués<strong>10</strong> , lesquels entrent en scène defaçon successive. D’abord l’avant-bras,le bras puis la main. Cependant, cesgènes n’ont pas de spécificité spatiale,puisqu’ils ne sont pas uniquementcantonnés à une partie spécifiquedu développement embryonnaire.Ils interviennent en effet aussi dansd’autres parties du corps comme l’apparitiondes intestins ou de l’appareiluro-génital.En activant le gène contrôlant laformation de l’œil, des scientifiques ontréussi à créer un œil là où ils l’avaientdécidé 11 . Cela a été réalisé sur la drosophilegrâce au gène hox de l’œil desouris, lequel produit non pas un œilde souris, mais un œil de drosophile carles gènes exécutants sont ceux de ladrosophile. Cela montre que ces gènesde développement déterminent bienla position des organes. Toute l’élaborationde la forme se fait ensuiteautomatiquement en suivant le déroulementdes processus hiérarchiquesde niveaux inférieurs mis en jeu. Ici,une information, associée à un gène,permet l’élaboration et la constructionde formes précises. Le capitaine(le gène hox) a dit, l’information passe(diffusion de la protéine dans le corps),les soldats exécutent l’ordre (différenciationcellulaire par l’activation desgènes en fonction de l’emplacementdes cellules dans le corps).Les champsmorphogénétiquesCertaines théories biologiques n’hésitentpas à utiliser des concepts venantde la physique pour proposer une visioncohérente des phénomènes. Quoi deplus naturel d’ailleurs puisque la physiqueest à la base de la chimie et de labiologie ? C’est le cas de la théorie deschamps morphogénétiques proposéepar Rupert Sheldrake 12 . Elle utilise lanotion de champ que nous avons vue àpropos des particules : chaque particule<strong>10</strong> Yann Hérault et Denis Duboule,Comment se construisent les doigts ?In La Recherche n°305, L’origine desformes11 John Maynard Smith, La constructiondu vivant ; gènes, embryons etévolution, Editions Cassini, Coll. Lesel et le fer12 Rupert Sheldrake, Une nouvellescience de la vie, Editions du Rocher


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesest associée à un champ immatérielsans matière, mais source d’énergie,de matière et d’information. Elargi àla vie, chaque organisme est associéà un champ spécifique à son espèce.Ce champ immatériel et intemporelconditionnerait alors le développementdes organismes les dirigeant au coursde leur ontogenèse. La forme seraitconditionnée par de tels champs. L’individud’une espèce est, sans doute parson ADN, branché sur le champ de sonespèce. L’organisme n’a alors plus qu’àsuivre les informations qui l’informentde la forme à prendre. Les individuscependant peuvent modifier par unphénomène de rétroaction le champ,ceci en fonction de leurs acquis et deleurs expériences. Bien qu’intemporels,ces champs subissent en apparencela loi universelle de l’évolution paraddition des nouvelles expériences desorganismes liés au champ. Il s’agit, enfait, d’effets cumulatifs. La répétitiond’un même phénomène influence lechamp morphogénétique qui lui estassocié en augmentant son action surles mêmes phénomènes qui auront lieudans le futur. La probabilité de cet événements’en trouvera alors renforcée.Le champ morphogénétique est unchamp organisateur de la matière dela même façon que le champ magnétiqued’un aimant structure la limaillede fer située sur une feuille au-dessusde l’aimant selon des lignes concentriques.L’attracteurLa théorie des champs morphogénétiquesfait appel à des notions nouvellespour les biologistes qui n’aimentpas manipuler l’immatériel bien que lesfondements de notre monde se trouventdans ces champs immatériels. Ilfaut cependant définir la nature exactede ces champs ainsi que leurs modalitésd’action sur les organismes. Par quelsmoyens sommes-nous liés à ceux-ci ?Par notre ADN et son aspect ondulatoire?Peut-être y a-t-il ici un lien entrechamp et attracteur. L’attracteur estun objet mathématique qui décritl’ensemble des états possibles du systèmevers lequel le système tend. Ilcorrespond aux futurs probables dusystème. Il donne la direction évolutiveet la dynamique au système. Le champmorphogénétique ne serait-il pas toutsimplement un attracteur ? Si cela étaitconfirmé ce serait proposer une visionplatonicienne et pythagoricienne dumonde dans laquelle les mathématiquesne seraient pas une invention del’homme trouvant son origine dans soncerveau, mais une réalité au-delà desapparences, grande organisatrice duMonde et lui donnant une direction.Et donc un but ? Le grand Architectede l’Univers n’est alors pas loin et saréalité se profile en filigrane derrièrela création. Le débat à propos de l’intelligentdesign n’est ainsi pas anodin,ceci bien sûr, sans remettre en causel’évolution qui est un phénomène universelde la matière et de la vie.Cette notion de champ morphogénétiquen’est pas limitée à l’élaborationdes formes chez les organismes vivants.Elle peut être appliquée à la psychologie,à l’apprentissage et même aux loisphysiques. Tout évènement se retrouveraitautomatiquement connecté auchamp qui lui correspond. Il bénéficieainsi de l’expérience passée de tous lesévènements antécédents auxquels il estautomatiquement relié. Nous n’allonspas développer plus loin cette théorie.Notons simplement que nous avonslà une théorie ambitieuse qui a desprolongements dans tous les domaines,de la physique à de la réactionchimique et de l’apprentissage humainou animal à l’évolution du vivant. Elleest prometteuse et a l’avantage d’êtrevérifiable par l’expérience et la répétitionpuisqu’elle intervient directementsur les phénomènes. L’exemple de lacristallisation de nouveaux matériauxest l’un des cas le plus cité. Pendantplusieurs années, différents laboratoiresà travers le monde essaientd’inventer un nouveau type de matériausans succès. Mais, dès lors qu’unlaboratoire a réussi, plusieurs autreslaboratoires situés aux quatre coins duglobe y arrivent soudainement. Pourquoi? Parce que lors de la premièreformation du nouveau matériau, il ya eu création d’un champ morphogénétiquespécifique à l’élaboration dece matériau, et que les expériencessuivantes bénéficient, grâce à ce champmorphogénétique nouvellement créé,de l’acquis de cette expérience puisdes suivantes.L’éthérique derrièreles apparencesConnaissant la tradition ésotérique,il est facile de reconnaître ici l’influencedu corps éthérique lequel est sousjacentà l’élaboration des formes. Eneffet, selon les enseignements ésotériques,pour créer des formes, la matièrene fait que suivre un moule, celui ducorps éthérique lequel est invisible. LeMaitre DK précise 13 : « Le corps éthériqueest décrit comme un lacis pénétréde feu, ou un réseau animé de lumièredorée. Il est composé de matière éthériqueet sa forme est obtenue par undélicat entrecroisement de fils de cettematière, construit par les Bâtisseursinférieurs 14 selon un modèle, et qui plustard servira à mouler le corps physiquedense. Les deux formes, éthérique etdense, ne constituent alors plus qu’uneseule unité où le corps éthérique représentele plan archétypal par rapportau corps physique dense. »Les recherches scientifiques nuancentl’analogie du moule pour se centrerplutôt sur la notion d’informationet de symétrie. Il semble bien, en effet,qu’il s’agisse plus d’une informationqui donne forme à la matière qued’un moule proprement-dit, puisque lamodification d’un gène hox (une information)peut causer le changemententier d’un membre ou l’apparitiond’un nouvel organe. De plus, l’apparitionde malformations congénitaleschez les organismes se fait souventpar duplication ou doublement. Il y acomme une altération de l’informationau niveau des plans de symétrie 15 del’organisme. Avoir six doigts de mainn’est pas causé par l’altération d’unmoule, mais par la duplication d’uneinformation : deux doigts formés à laplace d’un doigt. Le cas de l’apparitiondes frères siamois est un autre exemplespectaculaire de duplication d’uneinformation.Le Maitre DK précise encore :« l’éthérique est cette substance uniquequi constitue la véritable forme àlaquelle répondent tous les corps physiques,dans chaque règne de la nature.Il n’y a rien dans l’univers manifesté quine possède une forme énergétique,subtile et intangible, quoique substantielle,qui contrôle, gouverne et conditionnele corps physique extérieur.L’énergie est le facteur dominant danstoute expression des formes. Et toutes13 Alice Bailey, Un traité sur le Feu cosmique,Ed Lucy Trust (page 68-70)14 Travaillant avec les Dévas : voir l’articlede Roger Durant dans ce numéro, Créativitéet entités invisibles.15 Lire dans ce numéro l’article : De l’unitéà la diversité des formes par la brisurede symétrie.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 29


LA CRÉATIVITÉII ème PARTIE - Un ordre intrinsèque à l’arrière plan de la diversité des formesles formes sont reliées, interreliées etinterdépendantes ; le corps éthériqueplanétaire les maintient ensemble, detelle sorte qu’un tout cohésif, cohérent,expressif s’offre à l’oeil de l’homme.Des cordons de lumière passent deforme à forme ; tous sont constammenten mouvement ; la circulation estincessante. Tous ces fils enveloppent,pénètrent et traversent ; il n’y a pas unseul atome dans le corps qui ne soit leréceptacle de cette énergie vivante etmouvante ; il n’y a pas une seule formequi ne soit « maintenue en place et enexistence » par cet influx et cet écoulementdéterminés 16 . »Et enfin : « l’existence de tous setrouve dans l’espace ; la nature del’Espace est éthérique et l’Espace estune Entité. Une forme est un centrede vie dans quelque aspect du corpséthérique de l’Entité Espace.Ces affirmations peuvent expliquerbeaucoup de phénomènes non encoretotalement compris par les scientifiques.Elles sont d’ailleurs en accordavec beaucoup de faits que nous avonsvus précédemment :1) tout est énergie2) l’espace et la matière sont coexistants; les deux apparaissentensemble.3) le monde existe d’abord dansl’immatérialité des champs créateursde particules,4) la matière prend une forme quicorrespond à des champs de forcesinvisibles5) les formes suivent un modèlemathématique (l’archétype dela forme ?)6) la forme, l’organisation naîtd’une tension, d’un déséquilibre(entre Esprit et Matière pourl’enseignement ésotérique…)7) la partie au sein de la forme està l’image du toutDe plus l’élaboration de la formedes grosses molécules comme les protéinesreste une énigme.Les scientifiques reculent toujoursplus loin l’origine des formes, passantd’un niveau d’intégration à un autre,16 Alice Bailey, La télépathie et le corpséthérique, Ed Lucis Trust (page française145-155)P. 30 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009mais il manque toujours l’origine première.La physique quantique nousmontre que la réalité n’a rien à voiravec ce que nos sens appréhendent. Ilexiste des champs immatériels qui sontà l’origine de la matière. Ils émergentavec l’espace, et ils sont intimementliés à l’espace où la matière est alorsengendrée. Et cette matière y prendinévitablement forme. En définitive,on se retrouve face à une informationqui informe la matière pour lui donnerune forme. L’information est à l’originede la forme. Mais, d’où provient cetteinformation ? La science ésotériqueparlera des plans spirituels, du mondedes idées. Les scientifiques arguerontqu’il s’agit d’un hasard, lequel est pourtantbien ordonné. Mais n’y a-t-il pasplus aveugle que celui qui ne veut pasvoir ?En conclusionSi Platon regardait vers le haut,Aristote regardait vers le bas. Platonavait compris qu’une informationspirituelle venant du haut, du mondedes Idées, était nécessaire et indispensablepour que la matière et donc laforme soient. Aristote avait comprisque la forme dépendait de contraintesphysiques, de lois mécaniques qui nepermettaient pas toutes les combinaisonspossibles. Il prenait en compte larésistance de la matière. La créativitédes formes dans la nature est causéepar les contraintes physiques limitantles potentialités existantes d’un modèlemathématique. Cette mathématiqueest une information, un modèle surlequel le contingent joue des variations.Cette information mathématiqueva ordonner la matière.Esprit et Matière entrent ainsi entension, dans un dialogue permettantl’adéquation de la forme, de lamatière au dessein caché venant desplans spirituels (ce qui explique quele hasard soit miraculeusement bienordonné…). Et le plan éthérique estun intermédiaire entre les deux. Il ya alors un flux, un dynamisme au seindes formes, un changement continuel.Lorsque l’équilibre final est atteint,lorsque l’Esprit a réussi son dessein, laforme a joué son rôle d’intermédiaireet peut alors disparaître. C’est l’abstractionC’est la mort qui est vie dansl’invisible. C’est le retour à la Source,sans forme, là où la création n’a pluslieu d’être.Information Forme MatièreEsprit Ame CorpsIdée Substance matièreDirection Ethérique Matièrecitation« Un être est une partiedu tout que nousappelons un univers,une partie limitée parl’espace et le temps. Ils’expérimente commeséparé du reste, unesorte d’illusion d’optiquede sa conscience,une forme de prison.Notre tâche doit êtrede nous libérer de cetteprison en élargissantnotre cercle de compassionpour embrasser,dans leur beauté, toutesles créatures vivanteset l’ensemble de lanature. »Albert Einstein


III E PARTIE : Coopération avec les devas constructeursdes formes[Roger DURAND]Créativitéet Entités invisibles©Pascal Perinelle - Fotolia.comToute matière est de la matière vivante,constituée d’entités invisibles,les dévas, qui donnent leur substancepour construire les formes. 1 Dans lanature, un travail conscient de coopérationavec les entités invisibles,fait grandir la conscience de celui quicrée et génère des résultats débordantsde vitalité 2 y compris dans unenvironnement très défavorable 3 .La substance du corps humain estégalement constituée par ces entitésinvisibles ; les dévas sont récepteursde l’impulsion émanant de l’âmealors que les élémentaux sont l’héritageinvolutif du précédent systèmesolaire. Certaines approches thérapeutiquesmettent en évidence laprésence de l’âme au plus profond dela substance sensible du corps denseet le travail de construction de Soipour distinguer le Soi et le non Soi. 4Ces entités invisibles obéissent àl’ordre intrinsèque de la Nature età son horloge biologique. Chez lafemme, le processus physiologiquede la ménopause, en mettant fin àla fécondité, libère l’énergie jusquelà mobilisée pour la construction deformes de chair et offre une opportunitéde construire sur des niveauxplus subtils. 51 « Créativité et entités invisibles » par RogerDurand2 « La créativité naturelle » par Pierre Lamole3 « Les jardins de Findhorn » par CatherineMorlat4 « La parole, le sens et la création de soi »par Catherine Pichard5 «Quand la physiologie nous parle du cheminénergétique : histoire de la ménopause» par Caroline LouvelNotre système solaire actuel est celui de l’incarnation du Fils, le Christcosmique, la manifestation de l’Esprit-Matière. Qu’y-a-t-il derrière cesdeux mots ? Esprit peut être exprimé par Amour-Sagesse. La matière,nous croyons bien la connaître au travers de la quête scientifiquecontemporaine. N’est-elle pas bien plus que cela ? N’est-elle pas vivanteet représentée par ces entités (Anges, Dévas) que nous ne voyons pas ?Ne sommes-nous pas en présence d’une double évolution, celle del’Homme qui dans sa réalisation spirituelle est porteur du Dessein et del’Amour divin, celle des Dévas qui construisent les formes permettantl’évolution de la vie et sont les vecteurs de cette intelligence active àl’oeuvre dans l’évolution ?IntroductionLa connaissance des entités invisibles(Anges ou Dévas) qui sont àl’arrière-plan des choses peut semblerrelever d’un aimable folklore. Iln’en est rien. Nous verrons que cetteconnaissance est un point central dela réponse à la question « Qu’est-cequ’un Homme ? »Cela passe par une compréhensionplus profonde de la nature de lamatière. La science nous a livré unesomme d’informations considérablesur la nature de cette substance quinous est si familière, sur ses structures,leur organisation en forme, les énergiesqui la traversent. Mais pousséepar une impulsion qui vient d’un lointainpassé elle a fait de cette matièreune masse inerte, non vivante, commedans le règne minéral. Elle a fondé àpartir de ce postulat l’un des miragesles plus puissants à l’heure actuelle,le matérialisme. Or, comme nous leverrons, cette matière est vivante. Elleest le produit d’entités invisibles quipeuplent en nombre considérable les7 états de conscience qui nous sonthabituels.Nous évoquons souvent le faitque nous traversons une ère qui estEsprit-Matière. Mais que signifientces deux mots ? Comment comprendreleur relation pour saisir la créationdes formes qui nous entourent. Nefaut-il pas admettre qu’ils exprimentdeux énergies universelles l’une positive,l’Esprit, énergie d’impulsion quiféconde l’autre, la Matière, la mère,énergie réceptive, négative. De cetteunion naissent toutes les formes, cequi nous ouvre la compréhension dela créativité universelle, de la sexualitéuniverselle.Enfin, dernière remarque introductive,comment ressentir cettecréation universelle, cette successionde myriades de formes. Deux attitudessont possibles devant cet étatde chose. Soit, cela est le produit duhasard, attitude difficilement défendablecomme le montre, sur un planstrictement scientifique, le calcul desprobabilités. Soit cet enchaînementde formes de plus en plus complexesa du sens. Une intelligence a guidéce processus. Le physicien quantiqueBernard d’Espagnat déclarait un jour :« ce monde a été pensé ». Les lois quiexpliquent son évolution physique sontbien antérieures à l’esprit humain quiles a découvertes depuis trois siècles.D’où viennent ces lois, d’où vient cetteintelligence ? (tous les éléments de cetexte sont tirés de A.A. BAILEY Le Traitésur le Feu cosmique, Lucis Trust ed.)Notre systèmesolaireLa Sagesse Immémoriale nous enseigneque notre Logos Solaire (NotreDieu) se manifeste au travers de troisformes, trois systèmes solaires, lestrois corps de sa personnalité dans letemps et l’espace (voir le tableau I).Dans le premier système, celui qui aLe Son Bleu - N° 9 - Décembre 2009- P. 31


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesTableau ILes trois incarnations de notre logos solaireSystème solaire IMATIÈREMÈRECONNAISSANCEFeu par frictionESPRIT PÈRE ( – )MATIÈRE MÈRE +Système solaire IIESPRIT-MATIÈREFILSAMOUR-SAGESSEFeu solairea) b) c)a) = connaissanceb) = discernementc) = illuminationSystème solaire IIIESPRITPÈREVOLONTÉFeu de l'Espritfruit de la conjonction d’une énergiepositive (Esprit, Père) avec une énergienégative (Matière, Mère) pour donnerune énergie bipolaire, le Fils, le Christcosmique. Ces trois énergies vivantes(+, -, +-) vont ainsi se retrouver danstoutes les formes.Cette énergie bipolaire est l’énergieradiante lumineuse, la lumière d’unsoleil. A l’échelle de l’Homme, elle naîtde la rencontre d’une étincelle divine(le Père) avec les matières de l’Hommeanimal (la Mère) pour donner l’Amespirituelle qui s’épanouira en énergiechristique ou budhique, l’énergied’Amour-Sagesse.précédé le système actuel où nous évoluons,il s’est polarisé dans son corpsphysique : nos 7 états de consciencehabituels qui portent le nom de planphysique cosmique. Dans le système II,il est polarisé dans le plan émotionnelcosmique dans le prochain il le seradans le plan mental cosmique.Dans le système I l’évolution concernantla matière (les matières physique,émotionnelle, intellectuelle essentiellementen ce qui concerne notre petiteunité humaine, petite cellule dans lecorps de notre Logos solaire), la matièreet la connaissance de cette substancefurent portées à la perfection. L’Etrehumain n’était pas conscient du rôledynamique joué par l’Esprit.Que se passe-t-il dans le systèmesolaire actuel ?Nous n’évoquerons que les effets àl’échelle de l’âme humaine, les effetsressentis à notre petite échelle ne sontpas sans résonance avec les évolutionsde notre Logos planétaire, de notreLogos solaire. Trois étapes vont marquercette alchimie de l’âme humainequi vont la faire passer de la fascinationde la matière à l’émergence del’Amour-Sagesse. Alchimie du Rayon 5ou de cette intelligence (MANAS) quenous verrons ultérieurement. (a) b) c)du Tableau I).a) Comme dans toute évolution(souvenez-vous de ce qui se passedans l’évolution biologique où l’embryonhumain, dans son développement,récapitule les grandes étapesdu développement animal) on commenceà répéter le cycle précédent.L’âme humaine s’identifie avec l’aspectmatière ou substance. Cela a, entreautres conséquences, deux résultatsimportants :P. 32 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- lors de son incarnation, pourconstruire une personnalité, l’âme estfascinée par la matière émotionnelledont la qualité est sensation. Le désir etla sensualité s’installent. Cela n’a riend’étonnant eu égard à la polarisationémotionnelle de notre Logos solaireet de notre Logos planétaire.- le mental-intellect fait feu de toutbois dans la connaissance de l’aspectmatériel des choses. Il n’est pas surprenantque notre civilisation occidentalesoit aussi matérialiste et ait engendrécette idéologie désastreuse : le matérialisme.b) L’âme spirituelle humaine commenceà se libérer de la phase involutiveprécédente, en s’identifiant de plusen plus à elle-même. Cela a plusieursconséquences :- Lors de l’incarnation le désir pourla substance fait place à une compréhensionmentale. L’incarnation est liéeau Dessein du groupe d’âmes à laquelleelle appartient. Elle comprend la nécessitéde tuer le désir et de se détacherde la sensation. La réalisation se faitpar absence de passion.- L’âme commence à discernerentre Esprit et Matière, entre le Soi(Etincelle divine-Ame spirituelle) et leNON-Soi (les enveloppes de matièreindispensables à la construction de lapersonnalité.- La vie lui apparaît comme un phénomèneuniversel. L’esprit est la viedynamique à l’origine des choses. Lamatière vivante résulte du sacrificed’entités invisibles.c) L’Ame spirituelle perçoit lagenèse des choses. La création est leFils+ -Père+leSt Esprit-MèreFigure 1 Père, Mère, FilsLe Saint Esprit est l’ultime caresse du Père pourla Mère. La Mère protège, nourrit, entretient legerme de la pensée divine jusqu’à ce que leFils soit indépendant. Quand “Lui et son Pèrene font qu’UN”, il devient le christ cosmique, l’intermédiaireentre le Père et la Mère et de ce fait“l’Epoux de sa Mère”.Le Fils, énergie bipolaire (+-), est l’énergie équilibranteentre l’impulsion du Père (+) et la réceptivitéde la Mère (-) : l’Unité peut ainsi être réalisée.Intelligenceet manifestationNous abordons cette question autravers de la spiritualité chrétienne(voir la figure I).La création provientdes échanges entre le Père et la Mère.L’existence objective, le Fils, les myriadesde formes naissent de cette immensesexualité (voir le Tableau II).« Les formes ne sont que les modesd’expression de certaines Entités(Grands Dévas, Dévas mineurs), qui lesoccupent pendant des cycles de durée


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesTableau IIPEREImpulsionR1 Dessein intelligentGrands Dévas transmetteursdu motdéterminée, afin d’atteindre un butdonné et que chaque vie – petite ougrande – poursuive ses propres objectifs,tout en servant les objectifs plusgrands de l’Etre dans le corps duquelelle est partie intégrante ».Arrêtons-nous sur ce mot « intelligence» qui accompagne le Dessein duPère et se retrouve dans l’activité deconstruction de la forme de la Mère. Ilest le médiateur, le relais entre le Pèreet la Mère. Dans le système solaire Ique nous avons décrit précédemment,l’activité intelligente de la Mère étaitle produit de l’évolution de la matière.Dans notre système solaire actuel, etc’est la grande différence, l’activitéde la Mère résulte de la projection duPère. (Esprit Saint)Dans la culture indo-thibétainecette notion d’intelligence est expriméepar le terme de MANAS qui faitréférence au Mental universel ou Mentalcosmique dont nous ne savons rien.C’est un feu, nous est-il dit, qui descenden flots pour animer l’obscuritéde la matière. MANAS concerne spécifiquementles transformations de lamatière et va donc relever du travaildes Dévas.Sa source est dans le soleil Sirius,il entre dans le système solaire par laplanète Vénus. Sirius est l’entité spirituelleporteuse de la loi de Karma. Etprécisément tout dessein, que ce soitcelui de notre Logos solaire, celui denotre Logos planétaire, celui de notreétincelle divine, est la conséquenced’une forme de karma qu’enregistrentles grands Dévas au contact du Père,mais la concrétisation de ce karma dansles formes construites résulte du travaildévique de la Mère.A l’échelle humaine MANAS s’appliqueparticulièrement au plan mental. Ilest le 5ème principe porté par le Rayon5 et se développe par l’alchimie quenous avons précédemment décrite :accumulation de connaissances, discernement,illumination qui conduit àl’énergie du « coeur » : MANAS est leFILSFORME, EXISTENCEAMOUR manifestéMERERéceptionR3 Activité intelligenteDévas mineursrécepteurs des sonsvéhicule de BUDHI. Cependant MANASest bien plus universel, il affecte lescinq plans de l’évolution humaine : physique– émotionnel - mental - budhiqueet atmique. Il est la somme de cinqRayons : R7 R6 R5 R4 et R3 (les Rayonsde la MERE).Dans sa signature spécifique deRayons, MANAS est Rayon 1 – Rayon3.(Manas est en effet le mouvementde l’intelligence qui va du Desseind’une grande entité à sa manifestationconcrète dans l’espace et dans letemps). C’est le Dessein actif, l’idéedirectrice de quelque Entité provoquantl’Existence. C’est la Volontéintelligente qui affecte toutes les viesmineures de son corps. C’est le Feude l’intelligence animant un système.L’Homme par exemple, dans sa naturespirituelle, est le principe manasique, lefacteur d’animation et de discernementpour les petites unités de son corps, lesentraînant dans une coopération intelligente.L’Homme souffre ou prospère,selon qu’il agit avec amour-sagesse ouautrement. Ceci éclaire les notions deKarma, de libre-arbitre, de responsabilité.Le Karma agit par MANAS.ABCLes différentstypes de DévasToute matière est de la matièrevivante. Un plan par exemple (planphysique, plan émotionnel, etc.) estla forme matérielle, le véhicule, d’ungrand DEVA. Ce Déva est l’essencesous-jacente à la manifestation. Il estl’âme du plan.Toutes les formes sont bâties parles Dévas constructeurs dans la matièrede leur propre corps. Comme la Mèredonne la chair et l’énergie de son corpspour engendrer son enfant, un Déva estune entité invisible qui donne sa substancepour construire une forme.Toute forme est un équilibre entredes aspects spirituels (évolutifs) et deséléments matériels, les enveloppes(involutifs). Trois groupes de Dévasvont ainsi donner cohésion à cetteforme. Le Tableau III présente ces 3groupes tels qu’ils interviennent dansla manifestation.A – La transmission, des grands Dévasconstructeurs jusqu’aux Elémentaux, sefait par le SON. Ces grands Dévas perçoiventle Mot émanant d’une grandeEntité comme un Logos solaire, un Logosplanétaire. « Leur conscience connaît leplan du Logos solaire par exemple. Ilsont le pouvoir inhérent de l’exécuterdans le temps et dans l’espace, car ilssont les forces conscientes de l’évolution.Ils incarnent non seulement lapensée divine, mais c’est à travers euxqu’elle se manifeste et ils en sont l’activitédynamique ». Il faut se souvenirTableau III : Quelques propriétés des 3 grands groupes de DévasFonction Expression Energie ComportementTransmetteurs Recoivent le Feu voientde la volonté divine MOT ni ne touchentContructeurs et le convertissent ni ne manipulentmajeursen MANTRAManipulateurs Reçoivent les Polarité Touchent etTransmettent mantras Lumière manipulentl'impulsion et le convertissent ou mais ne voientaux essences en formules Energie pasélémentalesradianteEssences Réceptionnent Electricité Entendentélémentales inconsciemment mais ni nevies passives les formules voient,impliquées dans sonores ni ne touchentla concrétisationLe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 33


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesESPRITMATIÈREELEMENTAUXque tous les règnes de la nature sontdes formes de pensée envoyées par unevie plus grande soi-consciente.Ces grands Dévas sont plus avancésque l’Homme (voir la figure 2). Toutevie, en effet, de tout degré, depuis celled’un DIEU jusqu’au plus insignifiant desDévas ou constructeurs mineurs doit, àquelque moment, passer par la formehumaine. Dans les représentations decertains de ces grands Dévas (voir lesfigure 3 et 4) on distingue les traitsd’une forme humaine.B – Il s’agit là des Dévas faisant lelien entre les énergies positives desgrands Dévas et l’énergie négative desessences élémentales.Ils sont la base de l’activité sur tousles plans. Ils construisent le corps éthériquede toutes les formes. Ils sont lesrécepteurs du Prana au plan physique.Ce sont de puissants agents de transmutationqui accompagnent les processusévolutionnaires en reliant les quatrerègnes, construisant des « ponts » analoguesau pont de lumière ou Antahkarana.Ils sont réceptifs aux vibrationsdes 7 Rayons.Les moins évolués d’entre euxconstituent les Esprits de la Nature(gnomes, ondines, elfes, salamandres,etc.) (voir les figures 5 et 6).Tous les Dévas travaillent en groupe,soumis à une impulsion inhérente ouintelligence active latente, soumis auxordres des grands constructeurs ; soumisenfin aux rituels ou contraintesimposés par la couleur et le son.-INVOLUTION+HOMME- +DEVASÉVOLUTIONGRAND DEVAStransmetteurssoi-conscientsmanipulateursÉVOLUTIONDEVASSOLAIRESouPITRISSOLAIRESDEVASLUNAIRESouPITRISLUNAIRESFIG. 2 Les différents types de Devas présentés en terme d’évolution :Les élémentaux deviendront un jour des Devas manipulateurs lesquels passent par le stade humainvia le canal de l’évolution biologiques avant d’être des Entités plus évoluées que l’homme.C – Les essences élémentales involutives,héritage du précédent systèmesolaire. Elles acquièrent au sein desformes une imprégnation spirituellequi peu à peu les fera évoluer. Ellessont le point initial de la Rédemptionchristique. L’Assomption de la ViergeMarie symbolise ce processus évolutionnairede la Matière.Nous avons mentionné les troisgroupes majeurs d’Entités déviques.En fait c’est toute une cascade d’entitésqui se superposent en termes de Hiérarchiescréatrices manifestant l’énergiedes Rayons (l’Homme spirituel est la4ème Hiérarchie Créatrice). Ainsi « Lavie de Dieu passe cycliquement sousl’influence des différentes Hiérarchiesou forces qui toutes lui construisenttemporairement un véhicule, fontpasser cette vie dans leur substanceconférant à celle-ci une certaine qualitéou coloration, accroissant ainsi sacapacité vibratoire, jusqu’à ce que lavie soit libérée de la limitation hiérarchique.Elle revient alors à sa sourceéternelle »…Qu’est-ce quel’Homme ?a) Un créateur(la 4ème Hiérarchie créatrice)Les grandes Entités créatrices nesont pas légion eu égard aux myriadesd’entités manipulatrices et essences élémentaires.Créatrices veut dire capablesde « pensées » et donc soumises à la loide Karma. Il y a notre Logos solaire, lesLogos planétaires et les grandes Entitéssolaires, soi-conscientes et en mesurede relayer leur pensée. Et puisqu’il y al’Homme, indispensable relais de l’incarnationphysique du Logos solaireet des Logoï planétaires.L’Homme crée à deux niveaux :- en tant qu’âme spirituelle lorsdu processus d’incarnation. Un fragmentd’âme va s’entourer d’enveloppesmatérielles. Le processus suivi est universel: enveloppe mentale, émotionnelle,éthérique et physique, mettanten jeu de nombreux dévas mineurset essences élémentales commandéspar le son.incarné, dans la construction desformes-pensées. « Il devient créateurpar sa propre énergie positive. Il veut,il pense, il parle et les formes-penséesse produisent. La substance atomiqueest attirée par celui qui parle. Les viesmineures qui composent cette substancesont contraintes (par l’énergie dupenseur) de s’intégrer aux formes quisont elles-mêmes actives, vitalisées etpuissantes. Ce que l’Homme construitpeut être bienfaisant ou malfaisantselon le désir, le motif, le dessein quisous-tend sa création ».b) Un Dieu et dela substance dévique (H.P.Blavatski)Il est encore écrit que l’Homme estle tabernacle de son Dieu. La constitutionde l’Homme (voir la figure 7) montreque l’Homme dans son essence laplus profonde est une étincelle divine.Il n’est vraiment Homme que lorsquecette étincelle divine est revêtue desenveloppes faites d’essences élémentaleset d’une forme plus subtile quel’on appelle le corps causal ou véhiculede l’âme spirituelle. Ce qui nous amèneà la définition suivante : « L’Hommeest Esprit et substances déviques unispar l’activité de l’énergie de Dévasconscients, les Agnishvattas ».c) Qui sont ces Dévas solairesou Agnishvattas ?Des Anges solaires plus évolués quel’Homme, des Dévas du Feu sur le planmental, des sauveurs qui donnent leurvie pour le bien de l’Homme.P. 34 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesFig. 3 Devas Archangeliques (plus évolués que l’homme) du soleil.On distingue des formes humaines dans la partie supérieure e chacundes cercles.Fig. 4 Devas Archangélique de l’océanà proximité de la Nouvelle Zélande.Fig. 5 Devas lunaires objectives lors de l’audition d’une mélodie(Greensleeves)Fig. 6 Devas lunaires objectives lors de l’audition de Coriolande BeethovenLe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 35


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesEtincelledivine+Ils apportent à l’Homme :- un élément essentiel de sa nature,le corps causal- une caractéristique spécifique « leJE ou Soi-conscience »- son pouvoir créateurCe sont eux qui, au moment de l’individualisation,(passage de l’Hommeanimalà l’Homme) ont jeté un « pont »entre les trois principes inférieurs del’Homme-animal (Ethérique – Prana– Kama-manas) et les trois principesspirituels (Atma – Budhi – Manas)« Le Père dans les Cieux doit êtrerévélé par le Christ, le Fils, par laméthode d’incarnation rendue possiblepar le travail du Saint-Esprit. Tout ceciest rendu possible par le sacrifice decertaines Entités cosmiques qui « s’offrent» afin que l’Homme puisse être.Elles donnent de leur propre essencece qui est nécessaire pour produire leprincipe d’individualisation et ce quenous appelons la « Soi-conscience » permettantainsi à l’Esprit divin d’entrerdans une vie plus pleine au moyen dela limitation dans la forme, au moyendes leçons recueillies au cours d’unlong pèlerinage et par l’assimilationd’existences aux mille visages ».Evolutionhumaine, Evolutiondéviquea) Les deux évolutions jusqu’à leurrencontre au plan du Coeur (voir lafigure 8).Les deux évolutions sont parallèles,extrêmement proches (se rappeler laconstitution de l’Homme incarné), et,en même temps aussi, en conflit permanentplus ou moins conscient : tantôtles essences élémentales dominent,tantôt les Anges solaires prennent ledessus. Les deux évolutions progressentpar interaction réciproque. Leurs caractéristiquesévolutives sont donnéesdans le Tableau IV.b) Comment les Dévas peuvent-ilsévoluer vers la forme humaine ?A la surface de notre planète il y aen fait trois évolutions : celle des règnessubhumains, l’évolution des Dévas etl’évolution de l’Homme.P. 36 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009Corps causalvéhicule del'âmespirituellePersonnalité+-IntellectEmotionnelPhysiqueL’évolution des règnes subhumainsa été admirablement décrite par lascience contemporaine en termesd’évolution astrophysique (théorie duBig Bang) et d’évolution biologique,même si cette science ne voit aucunsens dans ce processus.A l’intérieur du monde déviquetoute une série d’évolutions sont possiblesPar exemple les essences élémentalespeuvent devenir des dévas des eaux.Ces derniers peuvent se transformer endévas gazeux puis en dévas du mental.Evolution qui correspond à une transformationdu désir en pensée.L’évolution humaine est essentiellementune évolution de conscience.Comment les dévas peuvent-ils larejoindre ? Au travers de l’évolutionbiologique : d’une part part le règnedes reptiles, d’autre part par le règnedes oiseaux. Le serpent est d’unegrande richesse symbolique. Lorsqu’ilsort de l’œuf, il symbolise le développementgraduel de la révélationdivine. Quand l’énergie du centre basalhumain monte dans la colonne vertébraleéthérique on parle du serpent dela matière. L’être humain qui atteintl’identification de sa conscience avecl’énergie de la Triade spirituelle estdit « serpent de sagesse ». Quant auxoiseaux, la représentation des Angesavec des ailes est un indice de cetteliaison Dévas-oiseaux.c) Que se passe-t-il à partir du plandu Coeur ?-Devas solairesSoi-conscientsDevas lunairesManipulateursEssencesélémentales sousla dépendance deDevas lunairesFig.7 La constitution de l’hommeL’étoile à cinq branches représente symboliquement la partie solaire du corps causal (aspect divin 2)entourant la projection de l’étincelle divine (aspect divin 1). Les trois atomes permanents qui font partiedu corps causal sont l’aspect divin 3.La matière et l’énergie apportées par les Devas solaires sont transmises aux Devas lunaires manipulateursdes atomes permanents. Ces derniers, par l’intermédiaire d’autres Devas lunaires vont construireles enveloppes (faites d’essences élémentales) de notre personnalité.Autant il est dangereux de chercherun contact avec les Dévas destrois plans de l’évolution humaine(physique, émotionnel, intellectuel),autant le contact est possible au plandu Coeur où la rencontre se fait d’essenceà essence.A l’échelle de la Triade spirituelle ily a une unité profonde entre étincelledivine humaine et étincelles déviques.On est dans le « divin hermaphrodite »(la première masculine, la secondeféminine).Dans les trois mondes de l’évolutionhumaine la séparation est celle de l’Espritet de la matière. A l’échelle de laTriade spirituelle et au-delà, l’unité estcelle de l’intime union Esprit-Matière,celle du sentier de l’évolution supé-ATMIQUECŒURMENTALEMOTIONNELPHYSIQUEEvolutionsupérieure3 mondes del'évolutionhumaineFig. 8 Evolution humaine (-)et évolution Devique (----)Le point de rencontre harmonieux entre les 2 évolutionsse situe au plan du cœur.Dans les 3 mondes de l’évolution humaine,lesdeux évolutions cohabitent en s’ignorant.Dans le monde de l’évolution supérieure, elles fusionnentdans l’unité de ESPRIT-MATIÈRE


Tableau IVEvolution humaine, Evolution déviqueLA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesHOMME « L’armée de la Voix »Dévas (jusqu’au stade humain)Manifeste les aspectsde la divinité (R1, R2, R3)Développela vision intérieurerieure que suit l’Adepte qui a franchile cap de la 5ème Initiation (plan atmique).C’est la résolution de la paired’opposés majeure.Il nous est dit qu’au-delà de toutcela et dans le cadre d’une évolutioncosmique, les étincelles divines humainesdeviennent des Anges solaires, lesAnges solaires des Rayons portés par unLogos planétaire. Où est la différenceentre Homme, Dévas et Rayons ?Les Dévas du planphysiqueManifestent les attributsde la divinité (R4, R5, R6, R7)Développent l'ouïe intérieureIls sont tous deux imparfaits d’où un monde imparfaitEvolue par interaction, contact(extérieurs, intérieurs) etl'expérience conduisant à l'expansionde conscience. L'Homme doit sedominer lui-même. L'Hommepleinement réalisé est Amour.Sa force est la cohésionEvoluent en réduisant le contact.Leur loi est la limitation. Ilsemprisonnent la vie dans la forme.Les Dévas se développent en étantdominés. Les Dévas pleinementréalisés sont intelligence.Leur force est l'activité.La Volonté, (aspect divin 1), doit jouer également sur les deuxEvolutions et les pénétrer entièrementCette Volonté se manifestesous forme de Soi-conscienceCette Volonté se manifestesous forme de vibration constructiveChez notre Logos planétaire, ces deux aspectsde la divinité sont également mêlés. Les étincellesdivines humaines et déviques constituent les centresénergétiques de son corps. Le reste de son corps estconstitué par les essences élémentales de l'Espritde la planète (involutives)Les plans de l’évolution humaine(physique, émotionnel, intellectuel)sont peuplés de très nombreuses entitésdéviques, en nombre infinimentplus grand que les unités humaines. Onpourrait penser que ce sont exclusivementdes entités moins évoluées quel’Homme, il n’en n’est rien. La densitédes entités solaires (plus évoluées quel’Homme) est très importante dans lesplans spirituels, ils sont aussi présentsdans les plans de l’évolution humaine.Dans le plan physique on peut citer :- le Seigneur du plan- les 7 Dévas qui travaillent sous lesordres et informent la matière des7 sous-plans- 14 représentants des Rayons quicycliquement entrent en actionou cessent d’agir selon que l’influencedu Rayon grandit ous’amenuise.- 4 Dévas qui sont les représentantsau niveau du plan des Seigneurs duKarma.Quant aux Dévas moins évolués quel’Homme et appartenant au groupedes Dévas manipulateurs (voir figure9) on peut citer :- Les 4 groupes de Dévas (lavandetranslucide, violet clair, pourpre plusclair, pourpre foncé) appartenant aux4 éthers et appelés les « Dévas de l’ombre». Ils sont à l’origine du doubleéthérique de toutes les formes.- les Dévas verts du monde végétal.Les plus grands veillent sur les lieuxmagnétiques de la terre, gardant lasolitude des forêts. Ils travaillent sousles ordres du Christ, le « Maître desHommes et des Anges »- les Dévas blancs de l’air et de l’eaude l’atmosphère de la Terre, les gardiensdes eaux et des mers, océans,rivières, ruisseaux.En principe ces Dévas existent uniquementen matière éthérique, mais ilspeuvent avoir aussi un corps de substancegazeuse et liquide. Ils protègentleur activité par le moyen de mirageset jettent ainsi un voile sur leur manifestationobjective.L’Homme peut-ilentrer en contactavec des Dévasmineurs ?A l’échelle des trois plans de l’évolutionhumaine la réponse est négative.« Les Dévas dans leur totalité sontl’aspect de la Mère et sont les grandsVêtement de Dieu++- -Etheriqueou formede DieuEssencedivineETHERSGazeuxLiquideSolideMOT++--Plan physiqueDevastransmetteursDevasmanipulateurs(le Saint Esprit)Elémentaux(la Mère)ASPECT DIVIN1ASPECT DIVIN2ASPECT DIVIN3Fig. 9 Une forme du plan physique résulte de l’activité des trois grands groupes de Devas.Quand on dit qu’un animal, une plante est un Deva on fait référence aux aspects divins 1 et 2.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 37


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesconstructeurs de la forme, les nourriciersde ce qui ne peut pas encore sedéfendre seul, tout retour de l’Hommeà une dépendance plus étroite vis àvis des Dévas correspond au retour del’Homme adulte à la Mère et à l’abandonde son indépendance en échanged’avantages matériels… L’Homme,unité soi-consciente, doit acquérir sonindépendance vis à vis de la forme, ildoit suivre le sentier de l’expressiondu soi et donc se séparer des essencesdéviques dans les trois mondes ».C’est seulement lorsqu’il atteint lapleine conscience du plan budhiquequ’il peut entrer en contact avec lesDévas mineurs et leur cohorte d’essencesélémentales. Mais là il le fait encoopération avec les grands constructeurssolaires et dans le respect du plandivin.De plus il faut ajouter que, en cequi concerne le plan physique, lesDévas des éthers (les « Dévas de l’ombre») sont très dangereux par le faitqu’ils transmettent le Prana et peuvent« brûler » l’imprudent. En outre cesDévas sont en contact avec les essencesélémentales involutives (provenantdu précédent système solaire) les plusdures, mettant l’Homme « à la mercides éléments » comme il est dit dansles textes alchimiques.Enfin dernière remarque, les Maîtresde Sagesse ne travaillent pas directementavec la substance du plan physique(ce dernier n’est pas un principe).Lorsqu’ils ont à intervenir sur ce planils le font en coopérant avec les Entitésnobles du plan émotionnel. Cela peutsurprendre. C’est oublier l’importancedu plan émotionnel dans notre systèmesolaire actuel. Notre Logos solairepolarisé dans l’émotionnel cosmiqueinduit, dans les plans 2 (monadique),4 (budhique) et 6 (émotionnel) unepuissante énergie d’amour.Cela n’est possible que lorsquel’Homme l’a purifié en détruisant lesmirages et en neutralisant les désirsou recherche de la sensation.[Pierre LAMOLE]LA CREATIVITE NATURELLENous vous proposons dans cet article d’ouvrir les yeux et le coeur, entoute simplicité, sur les merveilles de la Nature. Accompagnons-les etharmonisons-les avec générosité et intelligence, avec le sens de cettegrande Vie dans laquelle nous trouvons le mouvement et l’Etre…Quelques propositions à considérersans engagement devotre part !La Vie se révèle dans la Matière,grâce à la forme qu’elle peut lui donner,ou une idée ou un aspect de la Vies’exprime à travers la forme.Pour que la Vie puisse s’exprimerde manière progressive (bonne choseau vu de l’étroitesse de l’entendementhumain !) il est nécessaire et suffisantque les formes soient multiples et infinimentvariées, ou que les formes puissentsuccéder aux formes. Ainsi le discoursproposé se déroule comme une histoiresuivie, un message à déchiffrer.Toute forme révèle la présence d’uneénergie vivante à l’oeuvre, proclamantune idée. Les idées vont se succéder dansle discours et donc les formes vont serelayer dans des vies successives. De cetteréalité est sans doute sorti l’aphorisme :« la Vie est mouvement ».Ce que nous appelons Créativité neserait-il pas très lié à ce perpétuel renouvellementdes formes, à ce jaillissementd’idées toujours neuves ? Le mentalhumain, participant du mental universel,saisirait au vol quelques élémentsdans cette profusion d’idées, menantà la compréhension progressive de lanature et du sens de la Vie ?Applications de cesquelques propositions dans leconcret de la vied’un jardin !Un exemple éloquent de l’applicationde ces quelques idées, nous estfourni par la façon culturale appeléeaujourd’hui : « permaculture ou culturepermanente ». Soyons observateurs, etla créativité intense de la Vie en mouvementfera le reste ! Monsieur Fukuoka,reprenant l’exploitation agricole paternelle,après un temps assez long dejachère sans culture, visite ses terrainset observe… Une biodiversité étonnante(comparée aux idées reçues dans la traditionjaponaise courante) provoque saprofonde réflexion autant que son étonnement! Entre autre il constate que descéréales d’hiver poussent pêle-mêle avecdu riz d’été ?! Autre remise en questiondes croyances ancestrales des paysansjaponais : de la paille de riz couvrait pratiquementtout le sol, alors qu’elle étaithabituellement impitoyablement brûléecomme nuisible aux cultures ! Se fiantalors plus au spectacle insolite que luioffrait la créativité de la Vie naturelle,il va calquer ses prochaines culturessur ces suggestions et il obtiendra desrésultats positifs tout à fait surprenantset convaincants ! La « culture permanente» trouvait un adepte et un propagateur! Elle est aujourd’hui encorepeu pratiquée en France ! Cependantelle a fait l’objet d’études scientifiquestrès poussées et encourageantes. Elle esten démonstration chez des exploitantsheureux et convaincus…Autre exemple de la créativitéinépuisable de la Vie, l’expérience du« Jardin de Findhorn » Un couple de restaurateurs,Mr et Mme Caddy, envoyésen pionniers vers l’extrême nord de laplanète, vont découvrir avec le plusgrand étonnement, qu’en dialoguantintelligemment, sans préjugé avec lesénergies intelligentes de la Nature(appelées en orient dévas ou élémentauxchez nous) on peut faire pousseravec le plus grand succès, les plantesde tous les climats de la planète en unlieu des plus inhospitaliers, en un climathostile une grande partie de l’année.Nous pourrions également signalerles trouvailles étonnantes, toutefoisaujourd’hui assez connues et étudiéesavec grande précision, de ce que l’onappelle la Géobiologie. Les peuplesprimitifs du néolithique connaissaientdéjà très bien les lois des bienfaits et desnuisances de la grande vie souterraineP. 38 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesdes cours d’eau profonds et des faillesdans la croûte solide du sous-sol. Tousles lieux de culte anciens étaient édifiéssur ces endroits privilégiés, à très hautesvibrations canalisées par des mégalithesdisposés judicieusement. Les lieux duculte chrétien ont repris ces ancienssavoirs et se sont dressés sur ces mêmesemplacements. Vraiment, la créativitéde la Vie ne connaît que les limites dumonde créé, et surtout les limites del’entendement humain !…Certains pionniers du xx ème siècle,réinventant ce que l’Humanité d’autrefoisconnaissait, sans lui donner le mêmenom, ont mis en forme une culturesachant canaliser avec succès l’électricitéambiante : l’électroculture. Mais toutesces innovations, plus ou moins décriéespar le monde scientifique d’aujourd’hui,ne sont-elles pas que la suite des expériencesancestrales de l’Humanité avecnotre Mère Nature ?Pour notre part nous ne sommespas en train de recopier un article sur lesujet mais, bien au contraire, nous parlonsde notre expérience. Nous avons lu,certes, mais nous sommes aussi allés visiterdes exploitations-pilotes en pleineactivité. Depuis deux ans (période tropcourte pour prouver quoi que ce soit,bien sûr !) nous pratiquons dans notregrand jardin, à mille mètres d’altitude,une façon culturale faisant intervenirtous les aspects de la question brièvementévoqués dans cet article. Aussinous témoignons que tout cela existebel et bien et que tout fonctionne merveilleusement,les premiers résultatssont là. Nous cultivons sur buttes et nousobtiendrons, d’ici quelques années, unhumus vivant, qui se défendra tout seul,sur lequel pousseront des plantes biendéveloppées, résistantes aux prédateurset aux maladies, se protégeant les unesles autres, n’ayant besoin ni d’arrosageni d’engrais. Dès à présent, dans ce lieubéni on se sent bien, on est accueillidans un milieu homogène et vivant, oùtoutes les plantes et les micro-organismesparticipent.En forme de conclusion à cette simpleévocation (il faudrait aller voir surplace une exploitation de ce genre !),nous ferons remarquer que cette belleexpérience ne peut réussir qu’en accordavec une conscience claire, forte, del’unité de toute vie. Une vive sensibilitéà l’unité globale dans laquelle touteunité plus petite a sa place, son rôle etsa responsabilité, nous compris biensûr !!…[Rim ISHTAR]Les jardins de FindhornL’expérience des jardins de Findhorn permet l’exploration des aspectsspirituels des royaumes de la nature grâce à un travail conscient decoopération avec les dévas et les élémentaux, créateurs du monde dela forme. Sont développés dans cet article les principes appliqués, lesrésultats obtenus et l’expérience reçue sur le plan de la conscience pourceux qui ont vécu cette aventure.Les jardins de Findhorn ont été créésau milieu des années 1960, sur uneétroite péninsule de la mer du Nord,exposée en permanence aux vents duNord Est de l’Ecosse. C’est sur une dunestérile de sable marin calcifère, à peinemaintenue par une faible couche dechiendent, ou envahie de bruyère,genêts, ajoncs, qu’une communauté asu créer un extraordinaire jardin.Le jardinage et le travail avec lanature n’impliquent pas seulement l’applicationde méthodes biologiques et biodynamiques,mais aussi la communicationet la coopération avec les royaumes desplantes et des animaux, avec la vie quiexiste en chacun d’eux. Le fait de reconnaîtrel’existence des dévas et des espritsde la nature permet de communiqueravec eux, même si leur réponse n’est niverbale, ni visuelle ; il s’agit d’entrer enrésonance avec ces êtres invisibles. Letravail de ces esprits est de manifesterun dessein et une forme préétablie etde diriger l’énergie nécessaire à la manifestationde cette forme. En pensant entermes de lumière, le jardinier ajoute dela lumière à celle qui existe déjà, et ainsiaccélère la vitesse de croissance d’uneplante et rehausse sa beauté.Le travail, même s’il paraît dur et monotone,peut se réaliser dans l’amour et lajoie, à condition de l’exécuter avec unniveau de conscience différent ; il s’effectueavec la conscience que le divin se trouvepartout et en tout. Et ce sujet sur lequelon a travaillé, reflètera comme un miroirl’amour et la joie qu’on lui a infusés.Une autre caractéristique de Findhornest que toutes les activités se déroulent engroupe. Lorsque le niveau de consciencese modifie, il est alors possible de vivreet de travailler ensemble, tout en partageantune unité et une paix spontanées.Chaque membre apprend à suivre la voieindiquée par sa divinité intérieure etdevient capable de fondre cette directionpersonnelle dans une vision collectivepour le bien de tous.Peter Caddy et ses collaborateurs,fondateurs des jardins de Findhorn,ont pu contacter les esprits de la natureet les dévas et collaborer avec eux, etont obtenu des légumes plus gros et demeilleure qualité, des fleurs et des arbresextraordinaires, sans aucun engrais chimique,sur ce terrain stérile et peu productif.En trois mois, alors que tout était mortet desséché alentour, leur jardin devintvert et plein de vitalité, avec une grandevariété de légumes, fruits et aromates,résistant aux maladies et aux parasitessans traitement chimique.La deuxième année, la récolte futluxuriante, pleine de vitalité et en quantitéimpressionnante, avec par exempledes choux pesant jusqu’à 19 kg l’un, etdes brocolis presque trop lourds pourêtre soulevés.Au fil des années, Findhorn est devenueune grande communauté qui offre ladémonstration pratique d’une manièrede vivre et de travailler tournée versl’unité des manifestations de la vie. Apartir de ce jardin s’est développé unvillage-université possédant une organisationflexible et dynamique, avec desprogrammes éducatifs, une école Steiner,un département de la construction et dupaysage, un centre permanent de formationspirituelle. Des visiteurs, venantà la journée ou pour quelques semainespeuvent prendre connaissance d’une nouvelleattitude vis à vis du travail, grâceà une ré-orientation vers la conscienceintérieure.Comme le montre Findhorn et sonjardin, avec la participation des dévaset des esprits de la nature, le processusde croissance et de développement, processusde création consciente, relève dela nature de la vie elle-même et de larelation entre la matière et l’esprit.Références« Les jardins de Findhorn »Communauté de FindhornLe « Son Findhorn Bleu -; N° 30<strong>10</strong> ans - Décembre d’expérience 2009- » P. 39Carol Finddhell


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisibles[Catherine PICHARD]Psychothérapeute - cath_pichard@orange.frLA PAROLE, LE SENSET LA CRÉATION DE SOIDans le domaine de la psychothérapie, la recherche, alliée à la pratique,est en train de découvrir un niveau du psychisme humain encoreméconnu. Ce niveau n’est pas le corps émotionnel, même s’il contientdes émotions. Ce n’est pas non plus le corps physique, même s’il estressenti physiquement. Ce niveau, riche de potentialités qu’oncommence tout juste à découvrir, joue un rôle déterminant dans lacréation de soi. C’est le lieu où, lorsque la parole s’accorde exactementavec le ressenti, un processus d’évolution se met en marche.Depuis Freud et la psychanalyse,la parole est au cœur de l’activitéthérapeutique. Toutes ces paroles depatients, au fil des séances de psychanalyse,ont été comme des fenêtrespar lesquelles on a pu distinguer progressivementce qui se passait danscette maison du psychisme humain.Ce sont elles qui ont permis aux psychanalystes-chercheursde mieux comprendrel’histoire et la géographie dece monde subjectif. Longtemps, aucours de cette recherche, la parole etle sens ont été séparés. L’inconscientétant par définition non accessible àla conscience, le patient, aux prisesavec ses souffrances dont les causes luiéchappaient totalement, devait avoirrecours à la médiation de son analystepour accéder au sens qui se cachaitdans son discours.La personne a lacapacité d’accéderà son propre sensAvec l’Approche Centrée sur la Personne,Carl Rogers apporte une visiondifférente du travail et de la relationthérapeutiques. Il pose comme principeque le patient - que nous appelleronsmaintenant “la personne” pour resterfidèle à l’esprit de Rogers - est le mieuxplacé pour accéder à la compréhensionde lui-même. Ce qui change le rôle duthérapeute. Sa fonction n’est plus derecueillir la parole de la personne pourP. 40 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009en extraire le sens, mais d’écouter cetteparole avec un respect scrupuleux, puisde la reformuler. Cette reformulationa une double fonction : d’une part ellesignifie à la personne que ce qu’elledit d’elle-même est compréhensible etacceptable, ce qui le met en confiancepour poursuivre sa quête intérieure. Etd’autre part, elle lui donne cette occasionunique de ré-entendre sa propreparole et donc de préciser, de rectifier,d’approfondir la perception dece qui se passe en elle. À l’abri de latoxicité des jugements et des critiques,des conseils ou des évaluations, peuà peu la personne prend le risque des’aventurer de plus en plus profondémentdans son univers psychiquejusqu’à aller aborder des zones ultrasensibles des mémoires bannies. Ellese rend compte qu’elle a les capacitésd’accéder à son propre sens.Confiance enl’intelligence devie en chacunLe rôle du thérapeute est de créerun climat d’absolue sécurité psychologique.Il la suit scrupuleusement dansses méandres, ses tâtonnements, dansses impasses, évitant d’interférer avecle libre cheminement de la conscience.Cette écoute n’est pas seulement bienveillante,c’est plus que cela : c’est uneécoute qui fait confiance à la capacitéde la personne de se diriger ellemême,de se comprendre, de trouverses propres réponses et ses propressolutions. Si le thérapeute rogérien acette confiance, ce n’est pas parce qu’ilconsidère que son client est particulièrementintelligent ou doué, mais parcequ’il a devant lui une personne vivante.Cette confiance se fonde sur l’intelligencede l’énergie de vie qui animecette personne, comme elle anime toutêtre vivant. Rogers appelle ce courantde vie “la tendance actualisante”, qu’ildéfinit comme “la capacité innée detout être vivant d’évoluer vers le pleinépanouissement de son potentiel”.Et, de fait, dans cette qualitéd’accompagnement, un processus dechangement se met en action chezla personne, presque à son insu parfois.Elle est le témoin étonné d’unetransformation intérieure, comme lagraine qui, sous la chaleur du soleilactualise son potentiel de plante. Ellese rend compte par exemple qu’elle estdavantage capable de faire des choix,de faire le tri dans ses besoins et sesvaleurs, de mettre sa vie et ses actes enaccord avec les valeurs qu’elle reconnaîtcomme essentielles, d’assumer etd’affirmer ce qu’elle est vraiment.Mais il y a un problème : Rogers ditde la tendance actualisante que c’est“une capacité latente sinon manifeste”,ce que confirment les observations faitespar les psychothérapeutes. Cettecapacité, si elle est bien active chez certains,est et reste latente chez d’autres.Pour ceux-là, la thérapie n’apporte pas


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesou peu de changement. Pourtant dansl’un et l’autre cas, les personnes dirontqu’elles parlent bien d’elles-mêmes.Qu’est-ce qui fait que chez l’une laparole sera porteuse de changementet chez l’autre, non ? C’est EugèneGendlin qui va contribuer à éclairercette question.Parole et ressentissimultanésEugène Gendlin est un philosophequi s’est formé à la psychothérapierogerienne. C’est à ce double titrequ’il collabore aux recherches menéespar Rogers sur cette tendance actualisanteactive chez certains et latentechez d’autres. Il va démontrer que,ce qui différencie les deux catégoriesde personnes, c’est un acte intérieurtrès spécifique que les unes saventfaire de façon naturelle, c’est à diresans qu’elles aient conscience de fairequelque chose de spécial. Alors que lesautres, non seulement ne savent pas lefaire, mais ne l’apprennent pas puisquecette aptitude est encore inconnue.Cet acte intérieur consiste à accorderune attention particulière à ce qu’ellessont en train de ressentir en mêmetemps qu’elles parlent, c’est à dire àce qui est en train de se vivre en elle.Or, c’est durant ce contact avec le ressentique le processus d’actualisation semanifeste avec le plus d’évidence : deséléments nouveaux émergent, des souvenirsoubliés resurgissent, des pointsde vue nouveaux se font jour.Puisque cette aptitude apparaissaitcomme cruciale dans la réussitede la thérapie, il était donc importantde trouver un moyen de l’enseigner àceux qui ne la possèdent pas naturellement.Mais pour définir précisémenten quoi consiste cet acte intérieur, ilfallait aussi entrer plus profondémentdans la compréhension de cette fonctionde “ressentir”.Cette fonction a longtemps étédévalorisée parce qu’on la réduisait àsa seule dimension émotionnelle. De cefait, on l’a si bien tenue à distance dela conscience que, non seulement on laconnaît très mal, mais on manque devocabulaire pour en parler et pour l’explorer.Ne serait-ce que pour désignercette fonction pour laquelle le langagecourant n’a pas trouvé mieux que “leressenti”. Pour en parler ici, j’adopterai(à tort ou à raison…) l’expressionempruntée au Tibétain de “système deréponse sensible”, faisant référenceau système nerveux 1 qui joue un rôleprépondérant dans cette fonction.Ce que Gendlin a démontré, c’estque ce système de réponse sensibleréagit de façon originale et nouvelleà chaque situation, à chaque penséequi vient à l’esprit, à chaque chose quinous arrive : en ouvrant les volets surun matin ensoleillé, en écoutant tellenouvelle à la radio, devant ce tableaude Renoir, en retrouvant au fond deson sac une lettre qui aurait dû absolumentpartir la semaine dernière.Ce système de réponse sensible estcontinuellement en activité, réagissantle plus souvent à bas bruits, à si basbruits qu’on ne l’entend pas. C’est unpeu comme s’il y avait un concert quise jouait en permanence en nous maisnous n’avons pas l’oreille assez finepour l’entendre, nous n’entendons queles coups de cymbales et les fortissimo -qui, le plus souvent, sont des émotions.Mais cette oreille ne demande qu’àêtre développée si on prend l’habitudede la tendre vers ce niveau sensible,sachant qu’il y a LÀ quelque chosed’intéressant à entendre.Le sens corporelChacune des réactions du systèmeest spécifique, comme par exemplele coup au cœur au moment où onretrouve cette lettre oubliée au fondde son sac : cette réaction du « coupau cœur » contient en condensé toutesles conséquences que cet oubli risqued’entraîner. Si vous deviez expliquer àquelqu’un la raison du coup au cœur, çademanderait beaucoup de mots, d’explicationssur tous les tenants et aboutissantsde cette situation, pourquoivous avez décidé de remplir le dossierqu’elle contenait, les conséquences que1 Dans la conception énergétique du Tibétain,il existe un corps éthérique quiest la partie immatérielle du corps physique.Ce corps éthérique constitue l’interfaceentre les corps subtils (dont lecorps émotionnel) et le corps dense. Aucorps éthérique constitué d’un réseaude nadis, correspond le système nerveuxdans le corps dense. La conscience quiémane des parties subtiles de la personne,informe le corps éthérique (le réseaudes nadis) qui lui même impressionne lesystème nerveux.le retard risque d’entraîner, la questionque vous vous posez du “Commentdiable ai-je pu oublier cette lettre ?”...etc. Au cours de vos explications, vouspourrez vous rendre compte qu’ellevous fait vivre un mélange d’émotionsdiverses. Cette banale sensationde coup au cœur contient en réalitétoute une histoire complexe, bien pluscomplexe qu’une simple émotion. Ilest évident que ce n’est pas non plusune simple sensation physique. Alors,comment l’appeler ? Gendlin lui donnele nom de sens corporel (felt sense). Lesens corporel est la réponse spécifiqueque le niveau sensible donne à unesituation particulière. Cette réactionglobale, synthétique qui contient enpotentiel une foule d’informations,est comme la pointe de l’iceberg d’untout organismique.La mémoireorganismique etle plan immanentUne autre de ses caractéristiques estla mémoire : il ne retient pas les mêmeschoses que la mémoire consciente. Enfait, il EST mémoire. Il est la sommede toutes les expériences accumuléesau cours de notre histoire : notreenfance, notre milieu familial, notrehérédité, nos rencontres, nos lectures,nos choix de vie, notre vie professionnelle,sociale, financière, les caractéristiquesphysiques qui sont les nôtresetc. Toutes ces données ne font pasque s’accumuler en nous, elles entrenten synergie les unes avec les autreset constituent ce tout organismiquetotalement original qui fait de nous ceque nous sommes. C’est un tout organismiquesensible qui est la synthèsede notre histoire et qui réagit globalementà ce qui nous arrive.Il a la propriété de garder enmémoire les expériences dont le moiconscient a dû se couper (le refoulementfreudien). Tout ce qui a été vécucomme blessant, injuste, tout ce qui aporté atteinte à l’intégrité de l’être,tout ce qui, surtout dans l’enfance, afait obstacle au développement juste etharmonieux de la vie intérieure, resteinscrit dans une mémoire qui, en secoupant de la conscience et donc enperdant la parole, s’est somatisée. Toutse passe comme si, ce qui n’a pas étéconforme à ce qui aurait dû être, c’estLe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 41


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesprogressive de ce qui restait là, telquel, figé, comme dans les limbes,dans un espace qui ne connaît pas letemps, en attente. Maintenant, ellepeut toucher directement cette partied’elle effrayée par ce monde qui peutmordre et, la touchant directement,reconnaît que cette partie d’elle estbonne. Il y a un moment crucial dansce dialogue entre les deux niveaux,c’est le silence de trois minutes quiprécède la révélation de la « partietotalement bonne ». Dans ce contact àla fois patient et confiant, la consciencearrive à se frayer un chemin jusqu’aucœur du problème : le déploiement dusens se poursuit. C’est la perceptiondirecte de la façon dont le traumatismes’est engrammé dans le psychisme etcomment le processus de vie a dû “sedébrouiller” pour protéger l’essentiel :cette partie d’elle totalement bonnequi ne pouvait plus prendre le risqued’être trahie ou mal jugée parce quec’était l’intégrité même de son êtrequi était mise en danger.L’acte de focaliser son attention surle sens corporel permet d’objectiver leblocage énergétique. Autrement dit,il facilite la désidentification : peu àpeu l’observateur se désidentifie dela chose observée. L’ayant vue, l’ayantreconnue, l’ayant comprise, l’observateurretrouve sa liberté de choix. Àla fin de l’entretien, la personne dit :“C’est sûr que ce n’est plus du tout lamême chose maintenant”.La recréation desoiLa révélation de la bonne partien’est pas la fin du processus, ce n’estqu’un pas qui vient de s’accomplir, il yen a d’autres à venir. Plus spécifiquement,la phase suivante consistera àenraciner cette nouvelle énergie dansla conscience parce que la reconnaîtrene suffit pas. Bien souvent, les personnesqui contactent pour la premièrefois une énergie positive, ont peur queça ne dure pas, elles ont peur de perdrele contact. Et là encore, la faculté deressentir a un rôle déterminant. De lamême façon qu’il y a un sens corporelde ce qui fait mal, il y a aussi un senscorporel de ce qui est bon et juste. Etce n’est pas la moindre des fonctionsde ce système de réponse sensible quede donner vie aux énergies positivesqu’on veut cultiver.[Caroline Louvel]MédecinQuand la physiologienous parle du cheminénergétique :Histoire de la ménopauseLa ménopause ou comment hormones, glandes et centres d’énergieparlent des chemins de la conscienceMoment de transition, de bouleversementparfois, de nouveaux regards sur soi,sur sa place, ses rôles, octave supérieur de lapériode pubertaire, la ménopause (arrêt desmenstrues) signe la fin du cycle reproductifde la femme. Nouveau cycle sans flux, retiréde l’influence lunaire.Une nouvelle féconditéDe la petite fille à la femme mère, l’êtres’inscrit dans une nouvelle temporalité avecune nécessaire clarification de ce qui n’a pasété intégré dans le passé, et un lâcher prisedes automatismes « du pôle mère ».Il est peut-être significatif de notreregard sociétal de nommer cette périodepar l’arrêt d’une fonction, plutôt que parle devenir du nouveau cycle qui s’engageà ce moment là.L’énergie quitte le centre sacré et cetteénergie créatrice libérée de la reproductiondes corps pour des âmes qui s’incarnent,devient disponible pour s’acheminer versle centre créateur du « haut », le centrelaryngé.Ce processus de transfert d’énergien’est pas spécifique de ce moment de laménopause bien sûr. On pourrait dire quece moment en est une opportunité.A la ménopause le corps de la femmecesse de répondre aux besoins de la terre, ilpeut s’affranchir du désir (généré par cettedemande). Or, socialement, on demande à(Schémas extraits de « L’Impatient » hors série n° 13et du livre de Théodore Schwenk le Chaos sensible »la femme de continuer à être désirable. Elleest enchaînée à la terre, sans que la terre aitalors besoin d’elle ni que la femme puisselui apporter quelque chose.La femme libérée de la nécessité dereproduction peut se consacrer à la production: passer des enfants de la terre auxenfants du ciel (les idées), s’ouvrir à de nouvellesfécondités, le verbe fait chair.Il est merveilleux de comparer une plancheanatomique de l’appareil génital fémininet du larynx -organe d’expression du centrelaryngé où se concentre créativementl’aspect intelligence de l’être humain- etde remarquer la similitude matricielle ! (Cf.Figures)PhysiologieLes glandes sont l’expression du fonctionnementdes centres éthériques. Lesbouleversements hormonaux qui se jouentau moment de la ménopause nous révèlentles changements de conscience qui peuventexister alors.L’hypothalamus est une partie instinctivedu cerveau en lien avec les émotions et lesaffects, c’est-à-dire avec le centre solaire etle désir : les bouffées de chaleur de la ménopausesont l’expression de la stimulationaveugle de l’axe hypothalamo-hypophysairequi ne tient pas compte de l’arrêt du fonctionnementovarien (la ménopause s’installequand le stock de follicules ovariens descenden dessous de mille). 1Or l’hypophyse, ou glande pinéale, estrégie par le centre frontal qui centralise1 Le capital ovarien maximum est de 6 à7 millions de cellules à la 20 e semainede la vie fœtale. Le nombre ne fera quedécroître jusqu’à la ménopause. A la pubertéle nombre d’ovocytes de l’ovaireest d’environ trois cent mille. A chaquecycle menstruel, pour chaque folliculequi donne lieu à ovulation, ce sont millefollicules qui disparaissent.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 43


LA CRÉATIVITÉIII ème PARTIE - Créativité et entités invisiblesl’intention de créer et combine les énergiescréatrices du larynx et les énergies subliméesdu désir. On peut penser que lorsque ceprocessus sera bien en place, la commandehormonale hypothalamo-hypophysaire fonctionneradifféremment, avec une prépondérancede l’hypophyse sur l’hypothalamus.D’autre part, en phase ménopausique etpost ménopausique, les glandes surrénalesprennent une part prévalente de la sécrétionhormonale : leurs sécrétions d’hormonesmâles se transforment en œstrogène, lasécrétion ovarienne se tarissant. La surrénaleest l’expression du centre coccygien qui« nourrit toutes les parties du de la structurehumaine en leur distribuant le principe donneurde vie, la volonté de vivre ». L’énergiede la volonté de bien, du dessein, est engerme dans cette impulsion de vie, cettevolonté de vivre.Centre cardiaqueAmour inconditionnelamour de Soi(Thymus)Centre solaireAmour de soi, désir(Pancréas)Centre coronalVolonté, dessein(glande pinéale)Ligne d'amourLigne de volontéLigne créatriceCentre coccygienVolonté de vivre(glandes surrénales)Centre laryngécréation au servicedu dessein(Thyroïde)Centre sacréCréation des formes(glandes sexuelles)Tout est présent dans le corps pourqu’une re-polarisation se fasse. Quitterla polarisation du désir pour l’énergie dedirection, mettre sa créativité au service dela volonté de bien.Nous terminerons par une citation duTibétain sur ce thème, nous invitant à laréflexion et à la méditation :« Le centre sacré est peut-être par-dessustout le centre par lequel il faudra que lesforces d’IMPERSONALITE finissent par s’exprimer,et que le problème total du dualismesoit résolu. Il faudra que cette solution etcette interprétation du symbole émanent dudomaine de la pensée, afin que la réactionphysique soit contrôlée et que l’hommes’occupe de desseins et non de désirs. Méditezcela. Lorsqu’on le comprendra de cettemanière, nous approcherons du point oùun grand transfert pourra s’effectuer dansle centre supérieur de la création, le centrelaryngé »(AAB, Guérison Esotérique, p. 177).P. 44 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009Le cycle menstruelEn période de fécondité, le cerveauassure le bon fonctionnement du cyclemenstruel dans une relation de feed backavec les ovaires.Il existe deux types d’hormones : cellesproduites par le cerveau, les gonadotrophines(FSH et LH), et celles produites par lesovaires, les œstrogènes et la progestérone.Point fondamental, ce sont les hormonesdu cerveau qui donnent aux ovaires l’ordrede produire des œstrogènes et la progestérone.Comment ? L’hypothalamus envoiedes messages hormonaux à l’hypophyse(petite glande située à la base du cerveau etdite endocrine, c’est-à-dire qui secrète deshormones) afin qu’elle produise d’abord lesgonadotrophines. Ces dernières vont gagnerles ovaires, via la circulation sanguine. L’hypophyseest sous le contrôle pulsatile gonadotrophinereleasing hormone secrétée parles neurones de l’hypothalamus selon desrythmes et fréquences variables en fonctiondes grandes étapes de la vie reproductive.Sa régulation intervient sur les hormonessexuelles, hypophysaires ainsi que sur lesneurotransmetteurs (endorphines, dopamines…)et sur le système nerveux central.La FSH, ensuite, domine la premièrephase du cycle. C’est elle qui déclenchele moment et la quantité d’œstrogènesqui vont permettre le développement dufollicule. La LH domine la deuxième phasedu cycle. Elle stimule la production de progestérone,qui va permettre à l’ovule dese nourrir. En résumé : les gonadotrophines(surtout la FSH), venues du cerveau,vont stimuler la croissance des folliculesqui se trouvent dans les ovaires. Au fur età mesure de leur maturation, ces folliculesvont sécréter leurs propres hormones, lesœstrogènes. Le taux d’œstrogènes dansle sang s’élève alors progressivement. Lesinformations transmises à leur tour par leshormones ovariennes vont entraîner unesérie de réactions dans l’ensemble de larégion génitale – à l’intérieur de l’ovaire,dans le transit de l’ovule par les trompesde Fallope, et au niveau de l’utérus qui seprépare à accueillir l’ovule.Au moment de la ménopause, la FSHet la LH vont continuer d’agir comme ellesl’ont toujours fait (voir ci-dessus), et mettreun certain temps à renoncer à stimuler lessécrétions hormonales des ovaires.Coté cerveau, justement, l’hypophysereçoit toujours les mêmes messages de l’hypothalamus,et se comporte comme si lesovaires disposaient encore de follicules enétat de fonctionner. Résultat, dès qu’elleenregistre un taux d’œstrogènes trop bas,l’hypophyse augmente la production deFSH.Mais il faut savoir qu’après la ménopause,l’organisme met en place des solutionsde remplacement et assure encore unecertaine production d’œstrogènes. D’abord,pendant une dizaine d’années, l’ovaire produitencore de l’œstradiol (E2). Ensuite, lesglandes surrénales assurent une certaineproduction d’hormones mâles (androgènes),qui circulent en petite quantité dansl’organisme. Ces androgènes sont transformésen œstrones, une forme d’œstrogènemoins active. Cette « mutation miracle »a lieu dans les tissus adipeux (voir schémaci-dessous).(Schémas extraits de « L’Impatienthors série n° 13, « La ménopause »)


IV E partie : L’ART REVELE LE BEAU EMANANTDES PLAN SPIRTUELS[Annie GAIDIER]L’ART NOURRI PARLE FEU DE L’ILLUMINATIONPar le moyen de son œuvre, l’artiste transmet son âme à la matière etcherche à refléter l’inexprimable qui émane d’elle. En retour, l’œuvre ale pouvoir de mettre l’âme humaine en vibration.©Isabelle Esselin - Fotolia.comLa création artistique met enforme le Beau émanant des plansspirituels. L’artiste chercherait-il àtrouver et exprimer le Beau à laracine de la création du monde ?Quand l’œuvre est nourrie parle feu de l’illumination, elle meten vibration l’âme de celui qui lacontemple. 1L’histoire de la musique en Occidentdu XV ème au XX ème siècle,montre que l’œuvre musicale estle résultat d’une synergie entrel’énergie et la sensibilité particulièredes rayons de l’âme et de lapersonnalité du compositeur, desrayons de sa nation et aussi desrayons influents à son époque. 21 « L’Art nourri par le feu de l’illumination» par Annie Gaidier2 Rayons et création musicale »par Roger DurandLe principe essentiel de toute créationartistique est le principe de nécessitéintérieure c’est-à-dire l’entrée encontact avec l’âme. C’est là où l’ampleurde l’art est proche de l’éveil.Donc une connaissance de la réalitéen soi, elle-même liée à la connaissancede l’esprit, se manifeste à traversl’artCe qui correspond à l’œuvre est enrelation avec le pouvoir de la penséeet la réalisation des formes-pensées.L’artiste créateur, sous l’impulsiond’une profonde concentration et decette activité créatrice, construit laforme-pensée qu’il cherche à animerpar sa propre vitalité et à diriger parsa volonté. Alors la forme-pensée, àun moment donné, va accomplir samission et atteindre son but.La forme-pensée est « pousséehors » de son créateur et la descente decette forme-pensée est revêtue d’émotion.Elle est aussi le résultat de la vitalisationpar son créateur, elle est dotéed’énergie que le mental a puisé dans lamatière du plan astral pour s’exprimersous cette forme. Le plan astral est eneffet particulièrement important pourla création artistique. Si l’artiste estinspiré à partir des plus hauts niveauxde l’âme, c’est néanmoins la substancedu plan astral qui va lui permettre dedéployer sa sensibilité en essayant derefléter cet inexprimable qui se trouveen-deçà.L’art transmet son âme à la matièreet par voie de conséquence, l’œuvre ale pouvoir de mettre l’âme humaineen vibration.Prenons l’exemple de trois peintres:ChagallIl a consacré beaucoup d’œuvres authème de la paix. La paix n’était paspour lui un simple motif artistique :toute sa vie fut une recherche inquièteet tourmentée de la paix.Au début du siècle, il arrive à Parisà l’école moderne et les audaces autorisées: c’est le choc libérateur ; il vadonner libre cours dans ses tableauxà tout ce qu’il porte en lui de rêve etde paix. L’univers est imaginaire, magique,enchanté, les amoureux flottentdans le ciel, les chèvres broutent surles toits, les maisons poussent commedes fleurs.En évoquant son séjour à Paris ilécrit : « j’étais très gai parce que jecherchais le bleu. »Dans le Chagall plus âgé, en 1976à l’âge de 89 ans, c’est une nouvellenaissance avec « le fils prodigue » : lui,l’enfant qui revient en rêve dans sonpays natal, avec ses coupoles d’or et uncoq qui s’envole dans l’éclat du soleil,et tous ceux de jadis qui sont là pourl’accueillir.Quelles émotions que ses retrouvailles,avec aussi beaucoup dedignité. « Le monde dans lequel jevis est fermé » écrivait-il en 1940 etil s’est battu toute sa vie pour ouvrirce monde.Van GoghIl fut un peintre spirituel sous desformes presque toujours profanes,un peintre surnaturel sous des formesnaturelles. Il n’a jamais cessé de rencontrerl’infini dans l’immédiat.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 45


LA CRÉATIVITÉVI ème PARTIE -L’art révèle le beau émanant des plans spirituelsDans ses derniers ciels de nuit, qu’ilpeint avec le mouvement giratoire dusoleil et des étoiles, il est presque dansle rêve, il est dans la vision, ces cielsinouïs sont les cieux qu’entrevoit l’esprit.La vie de Van Gogh fut celle d’unhomme simple, pauvre, toujours sansdésir d’être riche. Pour lui l’essentielétait ailleurs, au-delà, invisible, et sapeinture était la manifestation de cetinvisible même s’il ne songeait qu’àsaisir avec exactitude les apparencesdu monde.Sa peinture, qui fut le moyen deson chemin intérieur invisible, estpour nous une beauté, une œuvre degénie et nous conduit à ce dialogueavec l’âme.Lorsqu’il peint « la nuit étoilée surle Rhône » il écrit à son frère : « le cielest bleu vert, l’eau est bleue de roi, lesterrains sont mauves. la ville est bleueviolette… sur le champ bleu vert duciel, la Grande Ourse a un scintillementvert rose… deux amoureux à l’avantplan ».Dans une autre lettre à son frère :« c’est certes un étrange phénomèneque tous les artistes poètes, musiciens,peintres soient souvent des malheureux.Cela remue la question éternelle :la vie est-elle toute entière visible pournous ? »KandinskyInitiateur de l’art abstrait, tournantle dos à la figuration et à la représentationdu monde, il est déroutant.Son œuvre qui paraît inaccessibleest aussi provocatrice. Pour lui l’artabstrait est un engagement personneldont l’authenticité est impossible àmettre en doute. Il recherche la subjectivitétranscendantale, du point fragilede la rencontre entre l’individu etl’universel.Il en fait la raison de son combat.Il est d’avant-garde pour ouvrir lechemin comme dans « son triangle spirituel» dont il parle longuement : oùl’homme seul à la pointe du triangle vaassumer le progrès à accomplir. Il dit« l’art abstrait constitue un effortque l’humanité n’a pas accompli » Ils’élevait contre le plaisir de l’apparence,soucieux de restituer à la créationartistique sa mission fondamentalequi lui paraît être de dévoiler l’ordredes choses.Pour lui le principe essentiel detoute création artistique est le principede l’entrée en contact efficace avecl’âme humaine. Et la notion centraleest celle du temps : le temps de lecturedu tableau, non pas la temporalité irréversible,mais le temps de la libertépour le parcours de l’œil et le tempsde la recherche du sens.Kandinsky a pris une décision : rendreses tableaux hermétiques pour quele spectateur puisse les pénétrer petit àpetit. C’est aussi le temps de l’itinérairede l’humanité tout entière disait-il. Ouencore, « La source de l’art est projetmoral et à l’évidence il débouchera surune transformation du monde ».Il y a dans l’œuvre d’art la révélationd’une réalité supérieure inaccessibleau discours de la raison etelle devient par coïncidence dans lemême mouvement le support d’uneméditation métaphysique. A la foissupport de la méditation et image del’itinéraire.Composition VIII – Kandinskycitation« La musique est un exercice d’arithmétiquesecrète, et celui qui s’y livreignore qu’il manie les nombres. »LeibnizP. 46 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉIV ème PARTIE - L’art révèle le beau émanant des plans spirituels[Roger DURAND]RAYONSET CREATION MUSICALEL’âme du monde se révèle à nous par le Bien, le Beau et le Vrai quenous transmettent les plans spirituels. Nous nous intéressons à la musique,un élément majeur du Beau dans notre civilisation. Deux Rayonsdominent l’expression de cet Art : le Rayon 4 (Harmonie, Beauté) et leRayon 7 (Son et Rythme). On retrouve ces Rayons dans l’âme ou la personnalitédes compositeurs, dans l’âme ou la personnalité des Nationsoù ils sont nés, où ils ont travaillé. On les retrouve aussi avec d’autresRayons, dans les cycles particuliers qui ont marqué notre histoire dux v ème au x x e siècle. Tous ces Rayons fonctionnent en synergie et expliquentl’histoire de la musique en Occident pendant cette période.L’Ame du monde est l’intermédiaireentre le Dessein divin et son expressiondans la matière tout au long de l’espaceet du temps. Derrière chaque forme dumonde manifesté, il y a un fragment deDessein divin et une âme résultant d’unecombinaison harmonieuse de Rayons.L’œuvre musicale obéit à ces lois. Et plutôtque de la voir comme la productiondes neurones du compositeur, nous ladécrirons comme un transfert de Beautépure issue des plans spirituels, inspirée aucréateur et transmise au plan physiquepour que l’âme du monde pénètre unpeu plus notre planète.Nous verrons tout d’abord quelledominante de Rayons il est possible dedéceler derrière une œuvre musicale.Puis nous verrons quels paramètres psychologiqueset spirituels sont, de façon,générale, à l’arrière-plan de la créationmusicale (les Rayons personnelsdu créateur, son degré d’intériorité,les Rayons des nations où il est né, oùil a travaillé). Nous verrons enfin commentles cycles particuliers des Rayonscombinés aux données précédentes,rendent compte de l’histoirede la musique, de la Renaissanceau milieu du x x e siècle.dehors du Rayon 1, d’autres œuvrespouvaient être choisies. Il semble yavoir très peu de musique de Rayon1. SCRIABINE (1872-1915) était trèsinspiré par la théosophie et l’œuvrede H.P. Blavatski. Il a d’abord écrit celong poème de l’extase avant de lemettre en musique. Nous en donnonsles premières lignes :« L’espritEntraîné par la soif de vivre,Prend son essor,Jusqu’aux cimes du refus.Là, dans le rayon de son rêveSurgit un univers magiqueD’images et de sensationsmiraculeusesL’esprit-jeu,L’esprit-désir,L’esprit créant tout par le rêve,Se livre au bonheur de l’amour… ».Pour les autres œuvres mentionnées,l’écoute est suffisamment expressivepour saisir le Rayon dominant.Peut-être convient-il de faire un commentairesur l’œuvre de Maurice RAVELTableau Iet de sa correspondance avec R5. Cetteœuvre est un hommage à Couperin,écrite à la mémoire d’un ami mort à laguerre de 1914-18. C’est un modèle declarté. Chacun des six mouvements ressusciteune forme musicale ancienne.C’est une œuvre typique du R5 de laFrance, son Rayon d’âme.Etats deconscience etcréation musicaleIl y a les plans de l’évolutionhumaine (physique, émotionnel, mental)et les plans spirituels, la charnièreentre les deux mondes se situant dansla partie noble du plan mental avecl’âme spirituelle. Les plans spirituelssont la « source » des idées qui mènentle monde comme disait Platon. Lesidées que l’on peut exprimer par leBien, le Beau, le Vrai, en analogie avecles trois aspects divins. Le Bien recou-Rayon dominant Œuvre musicale CompositeurChaque œuvremusicale est coloréepar un rayonNous donnons dans le tableauI une liste d’œuvres musicales (quisont nos choix personnels) dont ladominante de Rayon s’impose. EnR1 – Dessein divinR2 – Amour – SagesseR3 – Intelligence ActiveR4 – Beauté, Harmoniepar le conflitR5 – Science concrèteR6 – Idéalisme, ReligionR7 – Rythme, constructiondes formesLe poème de l’extaseLe messieLa créationLes variations GoldbergLe tombeau de CouperinMissa BrevisLes nocesAlexandre SCRIABINEGeorg Friedrich HANDELFranz Joseph HAYDNJean-Sébastien BACHMaurice RAVELGiovanni Pierluigi PALESTRINAIgor STRAVINSKILe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 47


LA CRÉATIVITÉVI ème PARTIE -L’art révèle le beau émanant des plans spirituelsvre la politique, l’organisation sociale,l’économie. le Beau, l’art, les textessacrés, les symboles, les mythes. Le Vrai,la science, la philosophie mais aussi, làencore, les textes sacrés, les symboles,les mythes.Il y a deux types de créativité (voirla figure 1). L’élément moteur de lacréativité, le Penseur, est l’âme spirituelle.Dans la créativité noble, l’âmespirituelle capte, consciemment ouinconsciemment, les intuitions provenantdes plans spirituels et les transformeen formes-pensées ou idéaux.La créativité noble est relativementexceptionnelle dans notre civilisationet notre culture. La plupart des individusfonctionnent dans un processus decréativité personnelle où les impulsionscréatrices proviennent de l’environnementmental ou de l’émotionnel, ceque les orientaux appellent la créativitékama-manasique (désir-mental).Nous nous intéressons ici à lamusique dont l’inspiration se réfèreau 4 e plan marqué par le R4 (Beauté,Harmonie par le conflit). La transmissiondes intuitions musicales semblese faire sans altération par un canalCŒURMentalEmotionnelPhysiqueIntuitionLe BienLe Vrai(2)éthériqueLe Beau(1)Figure 1 – Etats de conscienceet créativité musicaleIl y a deux types créativité :1) La créativité noble ou verticale (voie 1) oùl’inspiration provient du plan intuitionnel (ouplan du cœur) et où l’âme spirituelle transformeles intuitions en formes-pensées (lesidéaux). Ce processus peut être conscient ouinconscient.2) La créativité propre à la personnalité (voie 2)où les impulsions proviennent de l’environnementmental ou de l’émotionnelP. 48 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009direct. Il n’en est pas de même pourla transmission du Bien et du Vrai oùillusions, mirages créent des « voiles »occultant la réalité. C’est un point quenous n’aborderons pas ici. La musiquecolorée par le R4, globalement parlant,n’en manifeste pas moins l’influence detous les Rayons (voir le tableau 1), leRayon 4 se subdivise en 7 sous-Rayons(voir la figure 1).La musique a sa source dans le 4 eplan, sous l’influence du R4 et sonaboutissement est le plan physique,sous l’influence du R7. La musique estpar essence son et rythme, une desgrandes caractéristiques du R7. R4 et R7reviendront souvent sous notre plumepour évoquer la création musicale.Création musicaleet Rayons descompositeursIl est difficile de savoir quels étaientles Rayons de la personnalité, lesRayons de l’âme d’un grand compositeurdu passé. Difficulté d’autant plusgrande que nous ignorons le point defocalisation de sa conscience. S’agit-ild’une personne centrée dans l’intellectde sa personnalité ? Y a-t-il déjà uncontact avec l’âme spirituelle ? Voireune percée plus ou moins conscientedans le plan du cœur ? Seule, noussemble-t-il, la psycho-morphologieénergétique peut nous apporter deséléments de réponse. Nous laissonsla parole à Marie-Agnès Frémont trèscompétente en la matière.Jean-Sébastien BACH(1685-1750)Son visage dilaté traduit une extraversionavec des récepteurs saillants etpairs (paupières lourdes, nez généreuxet charnu, bouche charnue) avec égalementun capiton atone et épais. Cesont autant d’indices d’une grandesensorialité quel que soit son niveaud’expression. Il se laisse impressionnerpar de multiples sensations et c’est ungourmand de la vie.Son étage cérébral est haut, marquépar une très haute zone intuitive (partiesupérieure du front) ce qui indiqueune grande capacité d’intuition et desynthèse. Son état instinctif (mâchoires)est très large. L’ensemble fait apparaîtreune mise en tension entre la penséeou l’intuition et le besoin d’incarnerou de mettre en forme.Le R4 domine : personnalité de R4et émotionnel de R6. La réceptivitéglobale et aussi l’intériorisation duregard (qui contraste avec l’extraversionde l’ensemble), laisse supposerune âme de R2.Georg Frederich HANDEL(1685-1759)Il y a beaucoup de points communsentre HANDEL et BACH : tous deux sontallemands, très contemporains, chefs defile du mouvement baroque. La psychomorphologie confirme ces données. Levisage de HANDEL (figure 3) frappe parson visage « lunaire » tout en réceptivitécomme si les limites entre luimêmeet son environnement, ou entreintérieur et extérieur, étaient floues. LeR2 semble dominer avec sa propensionà fusionner et à inclure. Sans douteune âme de R2. Son étage cérébral est


LA CRÉATIVITÉIV ème PARTIE - L’art révèle le beau émanant des plans spirituelstellement marqué par sa rondeur lisse,indice d’une très grande réceptivitéintuitive qu’il fait penser à un mentalde R2 (ce qui est très exceptionnel).C’est probablement une personnalitéde R4 avec un émotionnel de R2.Richard WAGNER(1813 – 1883)Son visage frappe par sa dilatationet sa tonicité, sa projection enavant (marque de dynamisme), sesformes rétractées bossuées (à creuxet à bosses). L’ensemble indique untempérament de feu, de passion. Sonvisage est dominé par la puissance deson étage cérébral haut et très différencié,indice d’une pensée très richeet peu influençable.Son étage affectif est marqué parde la rétraction latéro-nasale (enfoncementde part et d’autre du nez). C’estl’indice d’un affectif conflictuel où secontredisent la méfiance et le besoinde relation.Tout ceci est la marque d’un caractèrepassionné, tourmenté, dont lesconflits intérieurs alimentent la penséeet tendent à s’y sublimer ; l’étagecérébral est nettement une zone derefuge.C’est probablement une personnalitéde R6 et une âme de R7. Son étagecérébral fait penser à un mental deR1, peut-être influencé par du R4. Sonémotionnel passionné et tourmentéest de R6.L’écoute musicaleElle met en jeu trois partenaires :le compositeur, l’interprète (soliste ouchef d’orchestre) et le mélomane. Lecompositeur a converti ses intuitionsen formes-pensées qui, concrètement,s’expriment par des notes sur un papier.L’interprète lit ces textes musicaux etles convertit en sons. Première question: est-il à la hauteur de l’inspirationdu composteur ? Partage-t-il le mêmedegré d’intériorité ? Ne risque-t-ilpas de colorer son interprétation parses propres Rayons de personnalité,d’âme ? Si une œuvre est inspirée parl’âme du compositeur et si son point defocalisation intérieure se situe dans lemental-intellect, ne risque-t-il pas d’endonner une lecture réductrice ?L’œuvre jouée est transmise au planphysique par des sons qui sont véhiculéspar le 3 e éther et l’air. Comment lemélomane va-t-il les ressentir ? Uniquementau plan physique ? ou aussi,simultanément, au plan émotionnel,au plan du mental-intellect, au plan del’âme, voire très exceptionnellement auplan du cœur ? Certains auteurs (nouspensons à Cyril Scott nourri de penséethéosophique) avancent l’idée que ladurée de l’oeuvre musicale dans lesplans subtils serait supérieure à celledu plan physique.Pour saisir les difficultés inhérentesaux rapports compositeur-interprètemélomanenous prendrons l’exemplede la dernière œuvre, magistrale, deRichard WAGNER, Parsifal. Le thèmecentral de cette œuvre de R6 est bienconnu. Le combat entre les forces dubien et les forces du mal. En l’occurrencele combat entre les chevaliersdu Graal et leur Roi Amfortas, et lemagicien noir Klingsor. Le Roi seragrièvement blessé et perdra sa lancemagique. Il sera sauvé par Parsifal, uninnocent au cœur pur. Un personnageféminin, Kundry, oscille tout au longde l’œuvre entre la vie de débauche etde pouvoir que lui octroie Klingsor etl’aspiration spirituelle que lui proposentles chevaliers du Graal. WAGNERla peint comme une « juive errante ».C’est une vision remarquable des difficultésque l’être humain rencontreau plan émotionnel où il oscille entreles désirs matériels et les aspirationsspirituelles. A un moment de notreévolution nous sommes tous des « juiveserrantes ».A l’acte iii de Parsifal, la lancerécupérée par Parsifal, guérit le RoiAmfortas. Richard WAGNER célèbrece moment par l’un des textes musicauxles plus profonds de l’histoirede la musique : « L’enchantement duvendredi Saint ». C’est une œuvre quinon seulement nous touche au plusprofond de l’âme, mais encore nousporte au plan d’Amour du 4 e plan. Elleexprime cette libération de la matière,cette renonciation aux élémentauxde la personnalité que représente lacrucifixion de Jésus-Christ. Elle fait duvendredi Saint une fête cosmique quenotre Logos planétaire et notre Logossolaire vivent, en ces temps difficiles,à leur échelle. Et nous les petites cellulesde leur corps partageons cettesouffrance.Peu d’interprétations ont été à lahauteur de l’œuvre. A notre connaissance,celles de Wilhem FURTWANGLER(le R4 de l’âme de l’Allemagne oblige)et de TOSCANINI témoignent de l’inspirationde Richard WAGNERLes Rayons d’âmeet de personnalitédes nationsLes nations ou les peuples sont desêtres vivants au même titre que lesindividus. Leur psyché sera coloréepar les Rayons de leur personnalité etde leur âme. (Nous travaillons en tantqu’hypothèses sur les données publiéespar A.A. Bailey dans la « Destinéedes Nations »). Les nations à l’heureactuelle sont largement colorées parle Rayon de leur personnalité, le Rayonde l’âme ne s’exprimera vraiment quele jour où un maximum d’individusaura atteint un contact d’âme fort.Cependant, à des moments particuliersde leur histoire, les nations dans leurquête du Bien, du Beau, du Vrai, manifestentl’énergie de leur âme.Rayon des NationsAllemagne R 4/R 1- Autriche R 4/R 5Italie R 6/R 4- Espagne R 6/R 7- Russie R 7 /R 6Grande Bretagne R 2/R 1France R 5/R3Tableau II – Ame/PersonnalitéNous ne pouvons dans le cadre decet article développer les faits psychologiques,historiques, artistiquesqui accréditent pour chaque nationl’affectation de tel ou tel rayon. NousLe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 49


LA CRÉATIVITÉVI ème PARTIE -L’art révèle le beau émanant des plans spirituelsnous contenterons de quelques commentairesen rapport avec l’histoire dela musique ou le contexte culturel.L’Allemagne et l’Autriche ont vunaître quelques-uns des plus grandscompositeurs. Georg Philipp TELE-MANN, Georg Friedrich HANDEL,Jean-Sébastien BACH pour la première.Franz Joseph HAYDN, Wolfgang AmadeusMOZART, Ludwig Van BEETHO-VEN (il était d’origine allemande maisil a travaillé essentiellement à Vienne)pour la seconde. Le R4 de ces deuxnations n’est-il pas à l’origine de l’unedes formes musicales les plus belles : lequatuor, si cher à ces compositeurs ?L’Allemagne dans sa quête du Vraia donné au monde une pléiade degrands philosophes, de Leibniz, Kantjusqu’à Husserl, Heidegger en passantpar Marx, Schopenhauer, Nietzsche.Le R5 de la personnalité de l’Autrichese retrouve dans l’expression, larigueur, la joie, la clarté de l’écrituremusicale des compositeurs cités précédemment.C’est ce même Rayon quifait de l’Autriche le pays fondateur dela psychologie avec Freud. Le musicologueCyril Scott a écrit que BEETHOVENétait le premier grand psychologueà avoir exprimé la richesse des sentimentshumains par la musique.Avec l’Italie, l’Espagne, la Russie,nous touchons au rôle créateur du R6.Ce Rayon est le grand rayon de l’Idéalismeou pouvoir de transformationdes « idées » en formes pensées auxfins de concrétisation. A l’échelle del’Ame, « il est désir de Bien, de Beau,de Vrai ».En Italie et en Espagne, ce R6(Rayon de l’âme) est non seulementsource de création artistique qui prendrades aspects différents en fonctiondu Rayon de la personnalité, mais aussila cause de la vocation religieuse deces deux nations. En Italie le R4 de lapersonnalité va engendrer ce courantde Beauté que l’on va retrouver dansla Renaissance, l’ère baroque sur leplan musical, les grands opéras dux i x e siècle.Pour l’Espagne, les choses sont radicalementdifférentes. Le R7 de la personnalitéest à l’origine du « chaos » del’histoire de ce peuple et du réalismede ses créations artistiques notammenten peinture (Gréco, Zurbaran, Vélasquez,Murillo, Goya). Quant à la musique,même dans ses manifestationsles plus nobles (ALBENIZ, GRANADOS,Manuel de FALLA) elle reste marquéepar le folklore, le concret, le tragiquede l’histoire de ce peuple.Avec la Russie, nous avons unecarte de Rayons inversée par rapportà celle de l’Espagne et cela changetout. Le R7 est le Rayon d’âme, ce quiexplique la beauté et la singularitédes compositeurs russes. Les thèmesse nourrissent des forces telluriquesde la terre mais font émerger la vie etatteignent à l’universel. Les « noces »de Igor STRAVINSKI sont à cet égardexemplaires. Le R7 que l’on retrouveaussi dans le domaine de la peintureavec l’œuvre de Kandinsky, peintreabstrait qui a cherché à exprimer lespirituel dans l’art. Le R6 rend comptede la mystique russe qui s’exprimedans la réalisation des icônes ou dansl’œuvre d’un Dostoievski, notammentdans les Frères Karamazov. Le R7 russeest à l’origine de la beauté des balletsrusses. Cette beauté du corps que l’Espagnea aussi montrée mais dans unsens plus réaliste et moins universel.L’âme de la Grande-Bretagne (R2)s’est peu exprimée dans le domainemusical, à l’exception de quelquesgrands compositeurs (Henry PURCELL,Benjamin BRITTEN). Son « génie » s’estbeaucoup plus manifesté dans la littérature(Shakespeare, Marlowe, Swift,William Blake) dans le pragmatismepolitique et économique fortementteinté de la rudesse du R1, le Rayonde sa personnalité (Thomas MoreBerkeley, David Hume, Adam Smith,Ricardo).Le R5 est le Rayon d’âme de laFrance. Dans son aspect involutif,enfermant, ce Rayon porte à l’espritRayonR 6Idéalisme, religionR 3Intelligence activeR 2Amour-SagesseR 7Rythme, constructiondes formesR 5Science concrèteTableau IIIcritique destructeur, à l’intellectualismeréducteur, au rationalisme étroit.Caractéristiques bien françaises etd’autant plus marquées quand ellessont renforcées par R3, Rayon de lapersonnalité.En revanche, quand ce R5 se manifestedans son aspect évolutif, ouvrant,qui est celui de l’âme, sa dynamiquechange radicalement. Il devient unRayon qui conduit à l’intuition, unRayon de libération avec un côté festif…et joyeux. A l’époque baroque,LULLY et RAMEAU, dans les années1850-1950, FAURE, RAVEL, DEBUSSY,SATIE, vont imprégner leurs œuvres decette poésie et cette joie de vivre.Le couple R5/R3 a apporté aumonde les grands philosophes, les plusgrands écrivains, les grands mathématicienset scientifiques de notrenation.Les cycles particuliersde RayonsTous les Rayons sont présents surnotre planète. Mais en des pointsprécis de l’histoire certains Rayonsapparaissent progressivement puisdisparaissent. C’est ce que nous appelonsles cycles particuliers. Ces cyclesvont amplifier tous les secteurs del’activité humaine. Nous verrons plusparticulièrement les incidences sur laculture et notamment sur l’histoirede la musique ; au passage nous noteronsquelques effets significatifs dansla politique, la science, l’histoire desidées (voir la figure 2).Cycle particulierToute l’ère chrétienne jusqu’à ladécroissance en 16251425 – 18751575 – 18251675 – en activité jusqu’en 4000 environ1775 – 2000P. 50 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉIV ème PARTIE - L’art révèle le beau émanant des plans spirituelsLes effets du Rayon 6 avant1425Le R6 est à l’origine de la grandedévotion religieuse qui a caractérisé leMoyen Age. Sur le plan de la création, ila marqué de son sceau l’art roman, l’artgothique que ce soit dans le domainede l’architecture ou de la peintureDans le domaine musical, il s’exprimepar le chant grégorien. C’est leplus ancien répertoire en Occident avecl’œuvre de St Ambroise de Milan auiv e siècle après J.-C. Le pape Grégoirele Grand le codifiera au v i i e siècle.La polyphonie ou chant à plusieursvoix n’apparaît qu’au ix e siècle avecles motets. Troubadours (langue d’oc)et trouvères (langues d’oil) créent leschants profanes. C’est le temps del’amour courtois.l’apparition du Rayon 3 en1425, la RenaissanceC’est le Rayon de l’affirmation dumental humain qui cherche à se libérerde l’emprise des dogmes religieux.De 1425 à 1875, il va accompagner ledéveloppement des idées, l’essor del’économie et de l’activité industrielle.Quelques éléments historiques marquentcette évolution :La période de la naissance de l’humanisme(Thomas More, Erasme aux v e siècle) suivie de la Réforme (Luther,Calvin, l’anglicanisme au x v i e siècle)et de la contre-Réforme à la fin dux v i e siècle.L’émergence du conflit sciencereligionau x v i i e siècle avec le procèsde Galilée (1635), le discours dela méthode de Descartes qui sépareapproche matérielle et perception spirituelle(1637).Le siècle des Lumières au x v i i i e siècleavec Voltaire, Montesquieu, Rousseau,Diderot.La Renaissance, ou l’art d’incarnerla beauté platonicienne naît en Italie(AmeR6/personnalité R4) avec l’inaugurationde la coupole de la cathédraleSte Marie de la Fleur à Florence en1436, ouvrant une période d’une exceptionnellerichesse dans le domaine del’architecture, de la sculpture, de lapeinture. Deux rayons sont présents :le Rayon 6 et le Rayon 3 ou dynamiquede l’incarnation de la Beauté et activitécréatrice.Sur le plan musical, alors que leMoyen Age était dominé par le chantchoral, la Renaissance ouvre la voieà l’art instrumental avec le luth, leclavier, la viole, la flûte, la guitare.En 1454 les premières partitions sontimprimées à Venise. Les catholiquesécoutent la musique, les protestantschantent.La Renaissance c’est aussi l’épanouissementdu chant d’amour avecle madrigal. On danse la pavane, lagaillarde. Un tableau flamand dux v i e siècle montre trois jeunes fillesjouant et chantant « Jouissance je vousdonnerai ».Quelques noms qui ont illustrécette époque : les flamands : GuillaumeDUFAY, Gilles BINCHOIS, Roland deLASSUS, les français Josquin des PRES,Clément JANEQUIN, l’Italien PALES-TRINA.L’entrée en lice du Rayon 2(1575) et du Rayon 7 (1675) :l’Ere baroque 1600-1750Le R2 est par excellence le Rayonde la Beauté, de la joie, de la volontéd’unifier. Toutes qualités qui vontimprégner l’émergence et l’épanouissementde la musique baroque. De plus,ce rayon amplifie les effets du Rayon6 et intensifie par son énergie d’attractionl’influence créatrice du Rayon3. Ces trois Rayons vont entraîner enEurope une atmosphère de grandecréativité :En Grande-Bretagne, le règne d’ElisabethI, à la charnière du 16 e et du 17 e ,(voir la figure 5) connaît un rayonnementculturel étonnant avec FrancisBacon, Shakespeare.L’Espagne, au travers de la peintureet de la littérature (Garciliano,St-Jean de la Croix, Lope de Vega, Quevedo,Cervantès, Calderon) apporte aumonde quelques chefs-d’œuvre. C’estl’époque du siècle d’or.En Italie, Claudio MONTEVERDI créeen 1606 avec « l’Orfeo » le premieropéra, art total où se retrouvent musique,chant, peinture avec les décors,théâtre, éventuellement danse.Le R7 (1675) imprime sa marquedans quelques grands domaines de laculture humaine :La naissance, reconnue par les historiens,de la science contemporaineavec en 1685 la publication par IsaacNewton des « Principes mathématiquesde la philosophie naturelle »En tant que Rayon du rituel il est àl’arrière-plan de la création de la Francmaçonnerieen 1717 à Londres.La Russie (Ame de Rayon 7) connaîtun développement territorial et culturelsans précédent avec Pierre le Grandet surtout Catherine II.Enfin autour des années 1675-1685,il accompagne la naissance des compositeursles plus brillants de l’ère baroque: VIVALDI, D. SCARLATI, TELEMANN,J.-S. BACH, RAMEAU, HANDEL.Les grands compositeurs de l’ère baroqueITALIE (R 6/R 4)Claude MONTEVERDIGregorio ALLEGRIGirolamo FRESCOBALDIFrancesco CAVALLIArcangelo CORELLIAlessandro SCARLATITomaso Giovanni ALBINONIAntonio VIVALDIDomenico SCARLATITableau IVALLEMAGNE (R 4/R 1)Henrich SCHUTZJohann PACHELBELGeorg Philipp TELEMANNJean-Sébastien BACHANGLETERRE (R 2/R 1)Henry PURCELLGeorg Friedrich HANDEL (Allemand)FRANCE (R 5/R 3)Jean-Baptiste LULLY (Italien)Marc Antoine CHARPENTIERFrançois COUPERINJean-Philippe RAMEAUMarin MARAISLe Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 51


LA CRÉATIVITÉVI ème PARTIE -L’art révèle le beau émanant des plans spirituelsR 3 Intelligence activeR 2 Amour-SagesseR 6 Idéalisme, dévotionR 7 Forme rythmeR 5 ScienceBAROQUECLASSIQUEROMANTIQUEECOLES NATIONALESRENAISSANCE1500 1600 1700 1800 1900 2000R 31425R 21575R 61625R 71675R 51775R 21825R 31875R 5Fig. 2 Rayons et histoire de la musiqueTous les rayons arrivent en activité et déclinent progressivement les tracés horizontaux représentés indiquent le point d’impact maximal.L’importance de l’Italie et de l’Allemagnedans le mouvement baroqueest considérable comme le montre letableau IV. Les compositeurs françaissont moins concernés, déjà remarquéspar un style plus classique, notammentLULLY et RAMEAUL’ère classique (1750-1820)et le rôle du Rayon 5à partir de 1775Le R5, avons-nous déjà écrit,apporte rigueur, clarté, mais aussiouverture d’esprit, intuition. Troiscompositeurs vont marquer de leurempreinte cette ère classique : HAYDN,MOZART et BEETHOVEN. Leur style decomposition est coloré de R5, il n’enreste pas moins que leur âme ou leurpersonnalité sont fortement marquéespar le rayon 4.Dans la période où apparaît leRayon 5 (1775) et où disparaît le R2(1825) (voir la figure 2) quatre rayonsse superposent : R 3 R2 R7 et R5. Cettepériode, à quelques années près, correspondà la durée de vie de BEETHO-VEN (1770-1827), l’un des plus grandsgénies de l’histoire de la musique. Il nefut pas seul à contribuer à la richessemusicale de ces années là. Pendantla même période HAYDN et MOZARTcomposèrent les 2/3 de leurs opéras etun certain nombre d’autres œuvres.SCHUBERT donna quelques-unes de sesplus belles pièces. BEETHOVEN écrivitsa IXe symphonie, intégrant l’hymne àP. 52 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009la joie de Schiller, en 1823. Juste avantque ne s’estompe l’influence du R2.Ces années là furent aussi le tempsdes écrits de l’idéalisme transcendantalallemand (Fichte, Schelling, Hegel) quidéveloppa l’idée que l’homme était,avant tout, pensée. C’est aussi le tempsdes écrits de Goethe, de Novalis.Quant à la France, ses préoccupationsétaient tout autres que musicalesà l’émergence du R5. Avec les travauxde Lavoisier (1785) sur la compositionde l’eau et les fondements physiologiquesde la respiration, où l’intuitionde ce savant fit merveille, elle jetait lesfondements de ce qui allait devenirla chimie du vivant. Et puis il y eut1789.La disparition du Rayon 2 etl’ère romantique (18<strong>10</strong> – 1920)Dans le domaine instrumental, l’èreromantique a débuté avec BEETHOVENet SCHUBERT, quoique BEETHOVENne cherchât point à exhiber sa souffranceet sa tristesse comme le ferontles romantiques du x i x e siècle. A quoiattribuer ce « mal du siècle »… Peutêtreà la disparition du R2 ?Ce x i x e siècle instrumental (où dominentles Rayons 3, 5 et 7, les Rayons dela construction des formes par excellence)montre là encore l’importancede l’Allemagne (Félix MANDELSSOHN– Robert SCHUMANN – JohannesBRAHMS – Richard STRAUSS) et del’Autriche (Franz SCHUBERT – AntonBRUCKNER et Gustav MAHLER), auxquelsil faut joindre Frédéric CHOPIN,Franz LISZT et César FRANCK.L’opéra romantique met encore enévidence l’Allemagne (Carl Maria VonWEBER Richard STRAUSS) mais aussil’Italie (Gioacchino ROSSINI, GaetanoDONIZETTI, Vincenzo BELLINI, GiuseppeVERDI et Giacomo PUCCINI) et la France(Hector BERLIOZ, Charles GOUNOD,Georges BIZET, Jacques OFFENBACHd’origine allemande).Le x i x e siècle sonne le déclin de lamusique religieuse même si des compositeursont affirmé une foi religieusesans faille. Charles GOUNOD préparela prêtrise en 1847, Franz LISZT entradans les ordres mineurs en 1865. CésarFRANCK ou Anton BRUCKNER font étatde leur foi inébranlable. Il y eut peud’œuvres religieuses écrites, MANDELS-SOHN donna cependant des musiquesprotestantes, BEETHOVEN apporta unoratorio sur « le Christ au Mont desOliviers » et deux messes.Les compositeurs du x i x e siècle prennentleur inspiration ailleurs : mysticisme,Franc-maçonnerie, Illuminés deBavière, Rose-Croix, Théosophie.Cyril SCOTT que nous avons cité àplusieurs reprises, souligne que l’èreromantique a été aussi pour la Hiérarchie,le moyen d’attirer l’attentionde l’humanité sur des évolutions d’ordrepsychologique. BEETHOVEN pourla psychologie des sentiments humains,SCHUMANN pour la psychologie des


LA CRÉATIVITÉIV ème PARTIE - L’art révèle le beau émanant des plans spirituelsenfants comme en témoignent beaucoupde ses œuvres, Frédéric CHOPINpour la sensibilité et la psychologieféminines.A la fin du x i x e siècle il n’y a plusque le Rayon 5 et le Rayon 7 : c’est l’èredes Ecoles NationalesLes deux plus riches sont celles dela France (Ame de R5) et de la Russie(Ame de R7). Il faudrait citer une vingtainede compositeurs français dont lesplus célèbres furent Gabriel FAURE,Claude DEBUSSY, Eric SATIE, MauriceRAVEL.Pour la Russie, Mikaël GLINKA, PiotrIlitch TCHAIKOVSKI, Alexandre BORO-DINE, Modes MOUSSORGSKI, NikolaïRIMSKI-KORSAKOV, Alexandre SCRIA-BINE, Igor STRAVINSKI, Serge PROKO-FIEV, etc… Il faudrait mentionner aussil’Ecole tchèque, l’Ecole espagnole.Une influence particulière duRayon 7 : comment la natureinspire les musiciensLes compositeurs, surtout ceux del’ère romantique, ont souvent évoquéla beauté de la nature sous toutes sesformes. Certains d’entre eux sont allésjusqu’à dire qu’ils étaient inspirés pardes entités invisibles (voir dans cemême numéro l’article « créativité etEntités invisibles ». Ces entités sont dedeux ordres :Les Esprits de la nature ou Devasmineurs moins évolués que l’hommeLes grands Devas ou grandes entitésspirituelles bien plus évoluées quel’homme et qui passèrent un jour parle stade humain.Ce phénomène est plus ou moinsconscient. MOZART avouait entendredes fragments de musique qu’il introduisaitdans ses compositions musicales.BRAHMS était lui aussi « inspiré »et avait demandé qu’on ne dévoilepas avant cinquante ans après sa mort,cette réalité.Le compositeur le plus éclairé souscet angle-là, fut probablement CésarFRANCK. Ces influences sont particulièrementsensibles dans le 2 e mouvementde la sonate pour violon, dansson œuvre pour l’orgue. Ce compositeurétait probablement inspiré pardes entités spirituelles de très hautniveau. En revanche le rapport avecdes Esprits de la nature (moins évoluésque l’homme) est sensible chez EdwardGRIEG (la danse des gnomes dans la2 e partie de Peer Gynt), chez FredericDELIUS (« on hearing the first cuckoo inspring), chez Claude DEBUSSY (Préludeà l’après-midi d’un faune – Nuages –Le jardin sous la pluie – Reflets dansl’eau), chez Maurice RAVEL (Ondine)Quelques conclusionsen termed’hypothèse detravail à venirLa Beauté est une des grandesmanifestations de l’âme du monde ettout particulièrement la musique quiest harmonie par les sons et le rythme(Rayon 4 et Rayon 7).Toute forme, et les formes musicalesn’échappent pas à cette règle,est un fragment de divinité enrobé dematière(s), les deux pôles étant réunispar de l’énergie d’attraction. LesRayons impairs (R1, R 3, R5, R7) étantplus engagés dans le fragment de penséedivine qui s’incarne et les matièresimpliquées dans la concrétisation, lesRayons pairs dans le processus d’attraction.Cette règle souffre quelquesexceptions. Le R6 est très impliqué dansle processus de transfert des idées etLETTRE DE MOZART A L’UN DE SES PROCHES.« Quand je suis, autant que faire se peut, complètement moi-même, entièrement seul, et debonne humeur - comme voyageant en fiacre, ou me promenant à pied après un bon repas, ou pendantla nuit quand je ne peux pas dormir - c’est dans de telles circonstances que mes idées abondentle mieux. Quand et comment elles me viennent, je ne le sais pas, pas plus que je ne peux les forcer.Ces moments qui me font plaisir, je les retiens dans ma mémoire, et j’ai pris l’habitude, à ce quel’on m’a dit, de les fredonner à moi-même. Quand ça se poursuit de cette façon, j’en viens bientôtà me demander comment je puis préparer ce morceau, afin d’en confectionner un bon plat c’est àdire, agréable aux règles du contre-point, aux particularités des divers instruments, etc... Tout cecim’embrase l’âme, et, pourvu que je ne sois pas dérangé, mon sujet s’élargit, devient méthodique etse définit, et l’ensemble, aussi long soit-il, se tient presqu’achevé en mon esprit afin que je puisseen avoir une vue d’ensemble, comme un beau tableau ou une magnifique statue, d’un seul coupd’œil. Non pas que j’entende en imagination les parties successives, mais je les entends, pour ainsidire, toutes d’un coup. Je ne puis dire le délice que cela me procure ! Toute cette invention, toutecette création, a lieu dans un rêve charmant et plein de vie. Pourtant l’écoute du tout ensemble estce qu’il y a de mieux. Ce qui a été ainsi produit, je ne puis l’oublier facilement, et c’est peut-être leplus beau présent dont je doive remercier mon Divin Créateur... Quand j’en viens à écrire mes idées,je sors du sac de ma mémoire, si je puis m’exprimer ainsi, ce qui y fut rassemblé de la façon que j’aidite. Pour cette raison la mise sur papier se fait assez rapidement, car tout est, comme je l’ai ditprécédemment, déjà achevé ; et cela diffère rarement sur le papier de mon imagination. A cetteoccupation je puis souffrir d’être dérangé ; car quoi que ce soit qui se produise autour de moi, j’écris,et je parle même, mais seulement de volailles et d’oies, ou bien de Gretel, ou encore de Barbel, etseulement de ce genre de sujets.»Voilà comment Mozart composait et était inspiré. Nous y voyons l’influence marquée du rayonde son pays (rayon 4) et de ses propres rayons.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 53


LA CRÉATIVITÉVI ème PARTIE -L’art révèle le beau émanant des plans spirituelsnous verrons que le R5, par son extrêmefluidité de contact avec tous les rayons,participe aux deux processus.Le Rayon d’âme des nations etl’équipement de Rayons des compositeurs(le R4 et le R7 paraissent êtreprédominants), semblent jouer un rôleessentiel dans la richesse des oeuvresmusicales. Lorsque le Rayon d’âme desnations est stimulé, le Rayon de leurpersonnalité est stimulé pour faciliterla créativité. Les cycles particuliers deRayon, soit influencent directement lacréativité, soit par un phénomène derésonance l’amplifient. Prenons desexemples : est-ce un hasard si l’Italie,l’Allemagne, l’Autriche sont parmiles nations les plus créatives dans ledomaine musical ?L’Italie (Ame R6/personnalité R4)voit sa créativité musicale exploser avecl’influence de R2 en 1575 qui par affinitéde Rayons pairs (R2, R4, R6) stimuleles Rayons italiens. D’où l’importancede l’Italie dans la musique religieusede la fin de la Renaissance (PALES-TRINA) et l’éclosion du mouvementbaroque avec Claudio MONTEVERDI.Même phénomène pour l’Allemagneet l’Autriche où le R4 se trouve stimulépar le Rayon 2.Mais alors, comment expliquer l’importancede ces nations à partir de1825 (où le R2 disparaît). La réponsese trouve dans le rôle du R5 en rapportavec les R3 et R7. Le R5 outre son affinitéavec le R2, à l’échelle de l’âme, estun Rayon qui est au cœur des échangesavec les différents Rayons et particulièrementavec R4 ; il est la porte versl’intuition :R 2R 4R 6R 1R 3R 5R 7C’est ce même R5 qui de concertavec R 3 va enrichir la création musicalede l’école française.LES DOUZE TRAVAUXD’HERCULECapture des bœufs de GeryonDouzième Travail réalisé dans le signe des PoissonsHercule arrive à la fin de son parcours.Pour nettoyer les Ecuries d’Augias,dans le signe précédent, il a utilisél’énergie la plus haute, réunissantles deux rivières de l’Amour et de laConnaissance en une rivière unique,celle de la Volonté de l’Esprit et donnantainsi la preuve qu’il est en contactavec l’énergie de la Monade, le Pèredans les Cieux. « Perdu et retrouvé,mort et cependant vibrant de Vie », lehéros a parcouru la totalité du Sentierdu Retour, la roue des réincarnationss’achève pour lui. Il lui reste une dernièretâche à accomplir, celle du Christ-Sauveur, pour échapper définitivementà l’attraction de la matière.Quel est le Travaildemandé ?Il doit ramener dans la Cité sacrée,la Maison du Père, le troupeau debœufs roux illégalement détenu parGéryon, seigneur et roi de l’Erythée,le pays de « la Grande Illusion »Les dangers sont multiples (le troupeauest gardé par le berger Eurytionet son féroce chien à deux têtes, Orthros.Géryon lui-même, est un monstreà trois têtes, trois corps et six mains)et l’Instructeur conseille à Hercule dese préparer et d’invoquer l’aide d’Hélios.Comment Hercules’y prend-il ?A. La capture du troupeau debœufs1/ Il commence, humblement, parméditer 7 jours dans le temple d’Hélios,le dieu solaire : Hercule a fusionné sapersonnalité et son âme et élevé saconscience au niveau de la Monadequi est symboliquement le 3° œil dela divinité dans les 7 sous-plans duPhysique cosmique. Il reçoit alors uncalice d’or qui lui permettra de rejoindresans danger l’Erythée. Ce caliceprotecteur, c’est son corps éthérique,transfiguré par les épreuves traverséeset la connaissance acquise, et radiantle feu solaire qu’il vient d’invoquer etdont il est désormais porteur.2/ Protégé par sa propre lumière,il traverse les mers (le plan astral) etdébarque sur la plage du plan physique.C’est là que tout va se jouerpuisque nous savons bien que seulel’incarnation sur la Terre, ce pays dela « Grande Illusion » où toute choseest inversée par rapport à la réalité,permet à la conscience d’évoluer. PourHercule, tout est accompli en ce quiconcerne sa propre évolution : ce travailest essentiellement une récapitulationgénérale qui lui permet, tout ensauvant ses frères, d’éliminer en lui, sitenté qu’il en reste, les dernières tracesd’ombre. Il va successivement rencontrerdes personnages symboliques desdifférents états de conscience qu’il alui-même traversés au cours de sonvoyage autour du Zodiaque.3/ Tout d’abord, Orthros, le chienféroce à deux têtes, qui, à l’approched’Hercule se jette sur lui : l’animal ennous (nos corps physique et émotionnel)réagit violemment et inconsciemmentà l’impact de la lumière de l’âme,mais notre mental (le berger, gardienet « tête » du troupeau) la reconnaît.Hercule détruit la forme instinctive quidoit changer mais préserve le bergermentalqui lui demande la vie sauve :comment en effet, sans notre mental,pourrions-nous développer un contactconscient avec l’âme ?4/ Puis, alors qu’il a récupéré letroupeau, Hercule voit arriver, fou derage et crachant feu et flammes le terribleGéryon. Pouvons-nous émettredes hypothèses quant à la symboliquede ce personnage ? Le monstre a :P. 54 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉ3 Corps : les 3 corps (physique, émotionnelet mental) de la personnalité3 Têtes : Tête = Mental : peut-êtreles 3 sous-plans du Mental inférieur6 Mains : la main (5 doigts = plan 5du Mental) est le symbole de l’actiondirigée par le mental, dont l’énergiedynamique s’exprime dans les 3 sousplansmatériels de l’intellect par laséparativité (3x2 = 6).Ce personnage, « seigneur et roi »détient à la fois le pouvoir temporel(« roi ») et spirituel (« seigneur ») deson territoire. C’est donc une personnalitéintégrée en contact avec l’âmemais qui retient « illégalement » letroupeau, c’est-à-dire qu’elle imposeencore une autorité personnelle quin’est pas celle de la loi divine. C’estla personnalité puissante qu’Herculea affrontée dans le lion de Némée etdont il aligne les trois corps avec laflèche brûlante de l’âme : le monstrepersonnalités’effondre, la fusion avecl’âme est consommée.En réalité, en « tuant », Herculerédempte. Il répond à la loi de sacrificequi veut que « le plus petit meurepour que le plus grand vive ». Herculele Sauveur permet à la Vie de s’incarnerau plus profond de la matière endétruisant les formes anciennes pourque les formes nouvelles puissent apparaître.B. Le RetourLe héros a rassemblé le troupeaude bœufs « roux », couleur de la terrerouge marquée par le feu telluriquede la matière : les hommes-bœufs rassembléspar le Sauveur doivent êtreramenés à la Maison du Père jusqu’audernier et ce n’est tâche facile. Ils s’égarentbien souvent en des territoiresdont la géographie pourrait paraîtreinvraisemblable si on la prenait au piedde la lettre : en fait, ce qui compte ici,c’est qu’Hercule n’est arrêté par aucunefrontière, par aucun obstacle : sur leSentier du Retour vers la Maison duPère, il récapitule les grandes expériencesqu’il a affrontées au fil de sesTravaux, et il les dépasse.1/ Avec le lutteur Eryx qu’il renvoieà terre, il renoue avec l’expérienced’Antée le serpent des Gémeaux etrécapitule sa maîtrise du plan physiqueet la 1° Initiation.2/ Avec Alcyone, le géant qui luilance à la tête un rocher d’une tonneque Hercule lui retourne d’un seulcoup de massue, nous sommes dansla maîtrise des plans du mirage et del’illusion. Le beau mirage en effet quece rocher d’une tonne qui vole dans lesairs, et qui nous rappelle le rocher souslequel Hercule cache la tête immortellede l’Hydre de Lerne. Symbole del’énergie 1 de volonté, le chiffre 1 nousindique qu’en combattant Alcyone,Hercule détruit en lui-même la dernièreillusion qui est de se prendre pour Dieuparce qu’on détient en soi la puissancede la volonté, et signe ici la récapitulationdes 2° et 3° Initiations (maîtrisedes plans astral et mental)Ni les limites géographiques, ni leslimites humaines ne peuvent s’opposerà la pénétration de la lumière lorsqu’ils’agit du feu de l’Esprit.Si Hercule n’est arrêté par aucunefrontière, c’est tout simplement parcequ’il n’y en a pas en lui : de tout, leSauveur fait Un Tout.Et nul ne peut être exclu de ceTout. Hercule devra donc aller à larecherche, en permanence, de ceux quis’échappent. Enfermée dans ses gainesmatérielles, pendant longtemps l’âmes’égare dans les mirages fascinants dela matière. Elle ère mais jamais n’estabandonnée : « celui qui s’est égarém’est plus cher que le troupeau ».Hercule lui-même n’échappe pas à larègle tant est puissante l’attraction dela matière : « il lui arriva de s’égarer,mais toujours il retournait en arrièreet reprenait son voyage… triomphantdes puissances du mal… et rétablissantl’équilibre en faveur de la justice ». Faisonsconfiance à la loi karmique pournous ramener sur les lieux de « noscrimes » et à la loi d’Amour pour nouspousser en avant et nous aider à fairetriompher la lumière !La leçon du mytheDans le Zodiaque, le signe desPoissons est le lieu du retournement.C’est une fin de cycle qui appelle lecycle suivant : arrivé à la fin d’un parcours,on entame la spire suivante etde « premier », on redevient « dernier». Le symbole astrologique dusigne retrace ce double mouvementde descente du Ciel vers la Terre etde remontée de la Terre vers le Ciel :les deux poissons de la matière et del’Esprit sont indissolublement liés. Lesacrifice de l’un entraîne, par les mortssuccessives des formes, la sacralisationde l’autre au travers d’une perpétuelleévolution de la conscience : « Je quittela maison du Père et, en revenant, jesauve ».Ce Travail de synthèse clôture lecycle du héros : « par ces 12 Travaux, tuas vaincu ce qui est humain et endosséle divin ». Hercule demi-homme, demidieuest « revenu à la demeure du Pèrepour ne plus la quitter ». Devenu unMaître de la Sagesse, son travail surTerre s’achève : le sacrifice de l’Angeest consommé, inscrivant dans les étoilesun modèle pour tous ceux qui lesuivront :« Sur le firmament étoilé tonnom sera inscrit, symbole de ladestinée immortelle des fils deshommes qui luttent ».Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 55


LA CRÉATIVITÉDES ECHOS… DES ECHOS…L’association AGNIYOGA propose descahiers d’entraînementà la méditationVers la source de conscience,une approche expérimentaleCet entraînement a pour but de percevoirl’Esprit en nous.Il propose exercices et pistes de réflexion.Le symbole ci-dessus indique les trois aspectsque développent les 3 cahiers, dans le cercledu Soi.1er Cahier : ContemplerIl s’agit de tourner notre attention versle monde extérieur, d’observer comment unobjet impressionne la conscience, les qualitésqu’il suscite en nous.2ème cahier : SagesseL’attention se tourne à présent vers lemonde intérieur, le monde que nous concevons.Nous intégrons la source de consciencedans notre vie et rayonnons vers le mondeen contribuant à l’évolution.3ème cahier : VouloirCes exercices s’intéressent au renouvellementde conscience, à la tension du flotde conscience.Note : Les cahiers se suivent, la pratiques’approfondit. Notre corps ne s’estpas construit en 3 jours, il est prudent des’entraîner progressivement; chacun choisitdans chaque cahier les exercices qui luiconviennent.Chaque cahier est disponible pour 15 Eà l’ass. Agni Yoga,33 rue Ch. De Gaulle 91330 YerresResultats de l’enquête sur le son bleuEn même temps que le numéro sur« Economie et Partage », vous avez reçu uneenquête-questionnaire destinée à recueillirvos impressions et suggestions sur le SONBLEU.Vous n’êtes pas nombreux à avoirrépondu mais c’est le cas pour toutes lesrevues qui se lancent dans la même opérationet nous tenons à remercier ceux quiont pris le temps de le faire. Nous espéronsnéanmoins que cet échantillonnage estsignificatif. Nous synthétisons vos réponsessur quelques points essentiels :Point 3.Les numéros les plus appréciés :Sur les 9 numéros publiés, presque toussont cités sauf le numéro sur « Le Symbole ».A notre grande surprise, le numéro sur « LaSynthèse » qui nous paraissait difficile, estcité 4 fois plus que tous les autres. Vientensuite dans ce classement, le numéro sur« Le Corps humain ».Point 4.Les thèmes qui sont souhaités :Vie quotidienne et spiritualitéLe chemin de l’éveil et la pratique dela spiritualitéLes maladies, la mort, l’accompagnementdes mourantsRéincarnation et mission individuellePensée créatriceSolidaritéComment préparer l’avenir des jeunesLa spiritualité au travers des différentesthérapiesLa géobiologieNous tenons à faire remarquer que certainsde ces thèmes ont déjà été abordésdans le Bulletin édité avant le SON BLEU, etdont les numéros sont encore disponibles.Evidemment, nous n’avons pas épuisé lesthèmes traités. C’est la raison du point 5.Point 5.Les thèmes à approfondir :Le PardonLa volonté d’évoluerMourir, le grand passageLa mort et le karmaLe ServiceRegards sur le XX° siècleLes jeunes, notre avenirMutation de la planète et des idéauxPoints 8, 9 et 12.Les points faibles du SON BLEU :Deux remarques sont retrouvées systématiquementdans les réponses : la difficultéde compréhension de certains articles et leurlongueur. C’est un fait dont les rédacteurs duSON BLEU sont parfaitement conscients.L’ensemble de ces remarques appelle denotre part quelques commentaires :- Il nous faut faire un effort pour faciliterla compréhension : lexique en référencepour expliciter certains mots, encarts pourpréciser des concepts particuliers doiventaccompagner des articles plus courts illustrantles différentes facettes du thèmeretenu. Peut-être même faut-il amplifier leLexique publié en fin de <strong>Revue</strong> dans chaquenuméro et le transformer en une leçon surles éléments majeurs de l’enseignement deA.A.Bailey. Ou encore faut-il prendre destextes tirés de cette œuvre et les expliciterde façon très claire.- Les prochains thèmes retenus (N°<strong>10</strong>Créativité et N° 11 L’Enfant) répondront àcertaines propositions du point 4.- Nous voudrions enfin attirer l’attentionde nos lecteurs sur la difficulté du Serviceque nous essayons de rendre au traversde cette <strong>Revue</strong>. L’objectif du groupe <strong>Alcor</strong>est d’amener la personnalité humaine aucontact de l’Ame spirituelle et de rendrecette dernière aussi vivante que possibledans l’activité humaine. Cela ne peut se fairequ’au travers d’ouvrages difficiles (Blavatsky– A.A.Bailey – H.T.Laureny – Schauberger …etc…) que nous essayons de rendre accessibles.Au contact de ces lectures, chacun saitpar expérience qu’on ne comprend pas toutà la première lecture et que ce qui est glanédépend de l’avancement spirituel de chacun,de l’attitude méditative que nous y mettons(car c’est l’âme qui lit). A une échelle beaucoupplus modeste, c’est la même difficultéqui ressurgit dans le SON BLEU. Un adhérentnous a dit un jour : « Je ne comprends pastout, mais lecture faite, il reste toujoursquelque chose ». Nous travaillons pour cela,pour qu’il reste quelque chose qui rendel’âme de chacun plus présente.P. 56 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉAssemblée Générale <strong>Alcor</strong> juin 2009L’Assemblée générale de l’<strong>Institut</strong> <strong>Alcor</strong> s’est tenue, comme d’habitude, au Cénacle à Genève le Samedi 20 Juin 2009.Le Comité de direction élu depuis l’assemblée en juin 2008 est présent :Présidente : Marie-Agnès FrémontVice-président : Christian PostTrésorière : Corinne PostSecrétaire : Delphine BonnissolLa présidente, Marie-Agnès Frémont, ouvre la séance, devant une trentaine de personnes avec le rapport moral.I - RAPPORT MORAL :Il concerne la vie de l’<strong>Institut</strong> pour l’exercice2008• Les adhésions restent stables avecenviron 200 adhérents• Lancement des séminaires d’initiationet de partage : nous nous sommesadaptés à la demande de nos adhérents: séminaire à thèmes à un coûtabordable soit 50€.• la revue « Le Son Bleu » avec la parutionde 3 numéros par année.• Le site internet www.institut-alcor.org : charte graphique terminée,maintenance régulière• La protection des noms « Son Bleu »et « <strong>Institut</strong> ALCOR » ont été faitesauprès de l’INPI, pour la Suisse et laFrance.II-RAPPORT D’ACTIVITES1- SEMINAIRES d’INITIATION et de PAR-TAGE :Les séminaires ont démarré à Aix en Provencedans le Sud de la France, avec environ40 personnes à chaque week-end.Thèmes déjà abordés :La Cosmogonie planétaire – juin 2008La Guérison de la Planète - décembre2008Une Economie de Partage – mars 20092- ENSEIGNEMENT SCIENCE DE L’AME :Le cycle des enseignements sur la Sciencede l’Ame à Paris est terminé depuis novembre2008.3- GROUPE D’APPROFONDISSEMENT SURLES RAYONS :Les séminaires d’approfondissementsur les rayons sont un prolongement de lascience de l’âme et sont proposés sous laforme de 1 séminaire par rayon donc 7 autotal: L’étude de textes traditionnels et desexercices adaptés permettent d’invoquerl’énergie de chaque rayon, de la reconnaîtreà travers son impact sur chacun. Cetapprentissage en groupe nous apporte unemeilleure compréhension de nous-même etdu monde. A l’issue de 7 premiers séminaires,trois autres sont proposés pour mieuxpercevoir le rayon de l’âme et sa relationavec le rayon de la personnalité, à traversles motivations, les crises et le service desrayons. Cet enseignement est actuellementen cours à Morges.4- GROUPES DE RECHERCHE :4-1 Psycho morphologie et rayonsAprès la formation initiale en 14 séminaires,les rencontres se poursuivent à Paris aurythme de une journée tous les deux mois.Un petit groupe de 6 personnes accueilleles volontaires pour réaliser leur portraitpsycho-morphologique et faire des hypothèsessur leur carte de rayons. Ce groupeest animé par Marie-Agnès FREMONT.4-2 Groupe Recherche Astrologie del’Ame Lémanique : le GRAALChristian POST, coordonne ce groupede recherche qui se réunit régulièrementdepuis 2006 une fois par mois.Ce groupe étudie l’astrologie ésotériqueselon l’oeuvre d’AA BAILEY ;C’est un travail long fait avec persévérance.Le groupe est ouvert à d’autresparticipants.4-3 Groupe CERES : Centre d’Etudes etde Réflexions sur les Energies Septuples àGENEVE : C’est un groupe de recherche etde méditation sur les rayons. Il est animépar des participantes au groupe d’approfondissementsur les rayons. Il se réunit unefois tous les 2 mois. Il est également ouvertà d’autres participants.4-4 Groupe LEF : Liberté Egalité Fraternitéà PARISAnnie GAIDIER, Marie-thérèse PEIGNE etJean AMBERT présents lors de cette assembléenous font part de leurs décisions prisesà la veille de cette assemblée :- clôturer les travaux de ce groupe pource qui a été achevé- laisser les travaux réalisés sur les thèmesde la bonne volonté, la compréhensioninternationale et l’éducation à la disponibilitéde ceux qui sont intéressés.4-5 Groupe TERRAPEUTE à GENEVEChristian POST en est le coordinateur.Ce groupe travaille sur la dissipation desmirages « personnel et collectif ». C’est unvéritable service planétaire qui demande demettre en place une conscience de groupeavec une bonne cohésion. Ce groupe a aussiun objectif de travail éthérique sur les lieuxet aussi sur la maya et sur les mirages. C’estun travail opératif qui nécessite « une préparationen conscience de groupe » .5- LA REVUE « LE SON BLEU »Source d’informations et de réflexionscontribuant à stimuler la bonne volonté,la compréhension internationale, l’éducationet les réalisations scientifiques. Nousessayons d’alterner des thèmes plus abstraitsavec d’autres plus proches de nos préoccupationsquotidiennes. La série sur « les Travauxd’Hercule » se termine et sera remplacéepar « la Saga des rayons ».Parole aux adhérents: Les adhérents présentsapprécient la revue dans son contenuet sa forme plus attrayante que celle dubulletin. Ils nous demandent de faire undocument pour mieux présenter l’<strong>Institut</strong><strong>Alcor</strong>, ses objectifs, son service.III-RAPPORT FINANCIER :Notre trésorière, Corinne Post, nous présenteles comptes de l’exercice 2008.Les comptes de gestion présentent unbénéfice de 5 4<strong>10</strong> e ou 6 386 Sfr (associationsuisse, les comptes sont tenus en double devisesvu nos activités aussi en France).COMPTES 2008 en e et en SfrNos donateurs nous aident une fois deplus à passer le cap et permettent un résultatbénéficiaire. Nos mécènes ont une placeprimordiale dans la vie de l’<strong>Institut</strong> <strong>Alcor</strong>.Leurs dons représentent 25% de nos recettes.Nous les en remercions vivement.L’activité principale de publication :notre revue Le Son Bleu tend vers l’équilibre.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 57


LA CRÉATIVITÉRENCONTRES DE L’INSTITUT ALCORCette année, nous avions choisi le thème « Economie et Partage ». Nous avons commeà l’ordinaire alterné petites conférences et discussions avec les personnes présentes. Nousavons essayé de tisser des liens entre la loi spirituelle d’Economie et son application actuelledans un monde encore orienté vers le matérialisme et nous avons réfléchi ensemble surdes perspectives de changement qui impliqueraient non seulement les instances économiqueset politiques mais aussi chacun de nous dans nos vies individuelles, notammentdans notre relation à l’argent.Nous avons terminé par une méditation et les Rencontres annuelles se sont clôturéesà 17H30.SEMINAIRES D’INITIATIONET DE PARTAGEIl nous faudrait atteindre les 220 adhérentspour que cette activité s’autogère.Les activités d’enseignement doiventcompter au minimum 15 étudiants pargroupe pour équilibrer les frais.Les efforts de communication sont àpoursuivre pour attirer nos adhérents etétudiants. Le site continue de s’améliorer :un nouveau web master doit être recruté.La maintenance quotidienne est réaliséepar Corinne Post.IV - PROJETS 2009Séminaires d’INITIATIONet de PARTAGEElargissement aux régions du Nord Est :Strasbourg et Annecy- Psychologie des Nations à Aix en Provence– décembre 2009- Une Economie de Partage à Strasbourg– février 20<strong>10</strong>- Créativité à Aix en Provence – mars20<strong>10</strong>- Psychologie des Nations à Strasbourg– octobre 20<strong>10</strong>IV – ELECTION du COMITE dePARRAINAGE 2009-2012Élection du comité de parrainage pour3 ans :Alice Boanaim-Schneider, Rudolph Schneider,Christiane Ballif, Francoise Caron,Jérôme Vincent, Pierre Lamole, Jean BernardAugier, Anne Marie Tupin-Bron, Marie ThérèsePeigné, Jean Ambert.Vote à l’unanimité à main libre.L’Assemblée générale se clôture à 11het laisse la place aux rencontres annuellesde l’<strong>Institut</strong>SEMINAIRES A VENIR…Guérison de la planète :STRASBOURG......................................... 27 et 28 février 20<strong>10</strong>Psychologie des nations :AIX EN PROVENCE................................. 27 et 28 mars 20<strong>10</strong>Psychologie des Nations :STRASBOURG......................................... 2 et 3 octobre 20<strong>10</strong>La créativité :AIX EN PROVENCE................................. date à définirMort et renaissanceAIX EN PROVENCE................................. date à définirPère, Mère, Fils ; les bases de l’ésotérisme chrétien :AIX EN PROVENCE................................. date à définirArgent et économie de partage :STRASBOURG......................................... date à définirSi vous réunissez un groupe de 20 participants,nous animerons le séminaire sur le thèmeque vous aurez choisi.Faites-vous connaître sur notre site :www.institut-alcor.orgou écrivez à notre adresse administrative :<strong>Institut</strong> ALCOR BP 5018263174 AUBIERE - Cedex FRANCEP. 58 - Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009


LA CRÉATIVITÉStrasbourgSéminaire des 27 et 28 février 20<strong>10</strong>Guérison de la planèteRoger DURAND - Christian POSTCatherine MORLATNotre planète est malade. Pollutionsdiverses, désordres climatiques,atteinte à la biodiversité, diminution durayonnement solaire, jamais la situationn’a été aussi critique pour l’Hommeet les règnes de la nature. Au planphysique, des solutions peuvent êtreapportées faisant suite à une prise deconscience de plus en plus large. Maisest-ce suffisant ? Nous ne le pensonspas. La Sagesse Immémoriale apporteun éclairage infiniment plus profond,et au constat, et aux remèdes qu’il fautapporter à cet état de choses.La Terre est un être vivant doté d’uncorps physique (support rocheux, eau,atmosphère, biosphère) mais aussi decorps subtils (éthérique, émotionnel,mental, spirituel) qu’elle partage avecl’Homme et les règnes sub-humains.La Terre et l’Homme obéissent auxmêmes lois. Ce qui se passe dans lecorps humain en terme de pathologiesn’est-il pas la conséquence de désordres,de perturbations dans ses corpsémotionnel, éthérique ? N’en est-il pasde même pour la Terre ?Guérison de la planète et guérisonde l’Homme ne vont-ils pas de pair ?Depuis des millénaires, le libre-arbitrehumain a largement contribué à dénaturerle mental-intellect et l’émotionnelplanétaires. Quelle est la nature deces illusions mentales et de ces miragesémotionnels ? Quelles conséquencesen est-il résulté dans l’éthérique planétaireempêchant le libre passagedes énergies spirituelles indispensablesau développement de la vie ? C’estun épais brouillard et des voiles quientourent la Terre.Comment percer ce brouillard,comment déchirer les voiles qui obscurcissentnotre planète ? Il faut évidemmentprendre conscience de toutcela, travailler sur soi avant de pouvoirtravailler à l’échelle de la planète.Visualisations, méditations, serontautant de chemins de lumière.Animateurs :Roger Durand – Christian PostCatherine MorlatModalités :14h à 18H le samedi<strong>10</strong>H à 17H le dimancheUne participation de 50 euros serademandée.Le repas du dimanche sera unpartage des apports de chacun.Lieu :A préciser, dans les environs deStrasbourgRenseignements :Patricia VERHAEGHETel : 06 08 40 16 80Email : pmetz@club-internet.frL’Homme est-il le seul responsablede cette triste situation ? Ne partaget-ilpas cette responsabilité avec la divinitéqui s’exprime sur notre planète.N’est-ce pas elle qui nous rend aveugleà elle-même ? Pour que, par la prisede conscience, l’effort, la recherche, leconflit, nous puissions mieux la retrouver.N’est-ce pas cet aveuglement quinous fait mieux découvrir la lumière ?C’est un message plein d’espoir.LivresL’eau et la VieRoger DURANDÉditions OPÉRA9 rue Hélène Boucher44115 Haute-GoulainePrix : 18,50 € + 3,80 € de portDisponible en librairieUN AUTRE REGARDSUR LA SEXUALITÉCollectif par les membres de l’<strong>Institut</strong> <strong>Alcor</strong>Éditions OPÉRA9 rue Hélène Boucher - 44115 Haute-GoulainePrix : 8 € + 3,80 € de portDisponible à l’<strong>Institut</strong> <strong>Alcor</strong>CŒUR ET ÉNERGÉTIQUEFace aux défis du XXI e siècleMichel BercotÉditions OPÉRA9 rue Hélène Boucher - 44115 Haute-GoulainePrix : 18,50 € + 3,80 € de portDisponible en librairieLa Pierre des SagesHenry T. LaurencyÉditions OPÉRA9 rue Hélène Boucher - 44115 Haute-GoulainePrix : 30 € + 3,80 € de portUne présentation rationnelle de la pensée dePythagore. Une quête de l’unité et de la liberté.Un système mental concret inébranlable où sontprésentés dans une langue claire et précise leséléments essentiels de la Sagesse Immémoriale.Le Son Bleu - N° <strong>10</strong> - Décembre 2009- P. 59


Economie et partageAix en ProvenceSéminaire des 27 et 28 mars 20<strong>10</strong>PSYCHOLOGIE des NATIONSRoger DURAND et Christian POSTDeux éléments majeurs prévalentdans la constitution humaine : lapersonnalité et l’âme spirituelle. Lapremière se révèle dans notre comportementphysique, émotionnel etintellectuel devant les aléas et les circonstancesde la vie ; la seconde quandcette même personnalité transmetquelques étincelles de Bien, de Beau,de Vrai. Il en est de même pour lesnations ou les peuples qui sont desêtres vivants. Alors comment appréhenderl’âme et la personnalité desnations et des peuples ?Comme toutes les formes spatialesou temporelles dans le monde, cesdeux éléments sont colorés, imprégnés,dynamisés par l’Ame du Monde quise manifeste au travers de 7 qualitésdivines ou Rayons. Ainsi pour chaquenation ou peuple un Rayon spécifiquesera présent d’une part pour la personnalitéavec ses côtés enfermants etinvolutifs (orientés vers l’aspect matériel)et d’autre part un Rayon de l’Amespirituelle avec des effets ouvrants etévolutifs (orientés vers l’aspect spirituel).Il faut par ailleurs, comme chezl’Homme, tenir compte des donnéesastronomiques (constellations vecteursde Rayons) qui accompagnentl’apparition d’une personnalité d’unenation ou l’émergence de son âme, etconditionnent leur psychologie. Il résulterade ces deux approches un tableausaisissant qu’il faudra prendre commeune hypothèse de travail à confronteravec les faits dans les domaines politique,sociologique et culturel. C’estaussi une nouvelle grille de lecture del’histoire.PROGRAMMEPrésentation des Rayons dans leurdifférenciation Ame / Personnalitéet leurs manifestations ouvrante etenfermante.Relations entre les Rayons et lesévènements sociologiques, politiques,culturels des Nations : l’étude s’appuierasur les données tirées de l’œuvre d’A.A.Bailey et portera essentiellement surl’Allemagne, l’Espagne, les Etats-Unis,la Grande-Bretagne, l’Italie, la Russie.Nous insisterons particulièrement surla France dont les Rayons sont ceux duMental. Pour chacun des pays, serontexaminées, en rapport avec les Rayons,la psychologie des individus, l’histoireAnimateurs :Roger DURANDChristian POSTModalités :14 h à 18 H le samediet <strong>10</strong> H à 17H le dimancheune participation de 50 eurossera demandée.Le repas du dimanche sera unpartage des apports de chacun.Lieu :Centre de Danse du Pays d’Aixen Provence.ZA Point de RencontreAv. Madeleine Bonnaud13770 VENELLESRenseignements :Delphine BonnissolTel : 09 52 37 50 73Port : 06 16 31 56 14Email :delphebonnissol@free.frdu pays et une projection vers un futurcoloré par l’Ere du Verseau.Des méditations permettront demieux saisir de « l’intérieur » l’Amedes NationsUne étude particulière sera consacréeà la musique : quels Rayons peutondéceler à l’arrière-plan des grandesœuvres musicales en fonction de lapsychologie de leurs auteurs et deleurs pays. Cette réflexion s’appuierasur l’écoute de fragments musicauxsignificatifs.ADHÉSION À L’INSTITUT ALCOR 20<strong>10</strong>Cette adhésion donne droit aux revues de l’année 20<strong>10</strong>L’association ne vit que par ses membres.Adhérez et faites connaître votre association.m Je suis un nouvel adhérentMerci de joindre votre règlement avec cettefiche d’adhésion à renvoyer à :<strong>Institut</strong> ALCOR - Adresse administrativeBP 50182 - 63174 AUBIERE Cedex FRANCEVirements bancaires :SUISSE :CRÉDIT SUISSE - Agence de MorgesCompte en monnaie Suisse :4507-138345-91Compte en monnaie Euro :4507-138345-92FRANCE :BFCC NEF - <strong>Institut</strong> ALCOR SuisseDomiciliation : CC Annecym Je renouvelle mon adhésion pour 20<strong>10</strong>m Adhésion simple : 56 CHF (35 €)m Adhésion en tant que membre donateur :au delà de 56 CHF ou de 35 € :m J’offre un abonnement à :Nom (lettres capitales).....................................................................................................................................Prénom (lettres capitales)...............................................................................................................................Adresse (lettres capitales)...............................................................................................................................Code postal................................................... Ville..........................................................................................Pays.............................................................. E-mail..........................................................................................Tél./Fax/Mobile................................................................................................................................................Renseignements : contact@institut-alcor.org ou 04 50 67 74 39


LexiqueImagination, imaginaire,imagination créatriceChacun connaît la volatilité de notremental-intellect. Les enseignements orientauxle décrivent comme un singe qui sautede branche en branche, un singe en perpétuelmouvement. Dans les travauxd’Hercule (premier travail, signe du Bélier),les cavales sauvages sont le symbole deces pensées désordonnées qu’il faut maîtriser.L’une des ruses favorites du mentalintellectconsiste à s’associer à l’imagination,cette faculté que possède notre psychéde se représenter des images.L’imagination relève nettement de l’émotionnelet se nourrit de désirs, sentiments,émotions. Les deux compères réunisconstituent ce que Malabranche (1638-1715) appelait « la folle du logis » (la voie1 du schéma ci-joint). C’est ainsi que nousessayons d’échapper à la platitude de la viequotidienne, que nous développons desconcepts superficiels dont se délecte notremental-intellect, que nous stimulons toutessortes de fantasmes qui sommeillent ennous.Comment contrôler cette imagination,comment l’employer puis l’écarter délibérément,comment apprendre à la manier, larendre créatrice au lieu de se laisser entraînerpar elle? C’est la voie 2 de notreschéma où l’imagination devient un élémentmajeur de la créativité qui prend sasource dans les plans spirituels et s’efforcede concrétiser les « idées » au plan physiquede notre existence.La maîtrise de l’imagination passe parla visualisation. Il est possible par exemplede visualiser un lieu paisible à la campagne,à la montagne. Pendant quelquesminutes on crée cette image, on esquissementalement chaque détail. Comme dansun rêve éveillé nous entrons dans ce paysage,nous ressentons la chaleur du soleil,sa lumière, nous entendons des sons, etc.Ce faisant nous apprenons à contrôler cetteimagination mais aussi le mental-intellect.Peu à peu nous éduquons notre volonté,volonté qui n’est pas le fort vouloir, l’obstinationde notre personnalité, mais lavolonté qui vient de l’intérieur de nous-La folledu logismême, de notre soi supérieur. Ainsi peu àpeu nous forgeons les outils qui vont nousconduire vers l’imagination créatrice, laméditation créatrice qui est un véritableservice spirituel.Précisons les étapes de cette méditationcréatrice. Tout ce qui peut servir l’évolutionde l’Humanité peut être pris commethème: un symbole, un mot, une qualité,une phrase, etc.1) AlignementLes corps physique, émotionnel etintellectuel sont coordonnés, harmoniséset alignés consciemment sur l’âme spirituelle.2) Méditation réfléchieLa pensée est dirigée sur le thèmechoisi. Le mental-intellect réunit toutes lesinformations qu’il est en mesure de glanersur le thème choisi. C’est un travail de typehorizontal.3) Méditation réceptiveLe mental est maintenu calme, silencieux.Sans être passif il se met à l’écoutede tout ce qui peut provenir de l’âme spirituelleet de ce qui est au-delà en termesd’intuition. C’est la voix qui parle dans lesilence du cœur. Le travail est de type vertical.4) Méditation créatriceIntellect(1)A l’aide de l’imagination focalisée et enrésonance avec les plans spirituels (voir lafigure) l’ensemble du potentiel reçu estAme spirituelle(2)ImaginationBudhi (Cœur)MentalEmotionnelLes 2 pôles extrêmes de l'imagination(1) La folle du logis(2) l'imagination créatrice :l'imagination entre en résonance avec le plan du “Cœur“ qui est la conscienceorganisatrice des trois plans de l'évolution humaine (physique, émotionnel,intellect).développé, enrichi, ciselé de façon àconstruire une forme-pensée lumineuse.Cette dernière est vitalisée par l’énergied’amour du plan émotionnel puis précipitéedans les éthers avant de répondre à sonobjectif concret dans le physique tangible.La méditation créatrice met donc enjeu toutes les formes de méditation. Elleallie le cœur, le mental, l’imagination, lavolonté ou intention focalisée. Elle chercheà connecter les vraies énergies spirituelleset leur sert de véhicule. Elle contribue àrenforcer ce qui vient des plans spirituelsafin d’accroître leur influence.Nous venons de décrire le processusde méditation mis en œuvre par ceux quisont engagés dans une quête spirituelle.Néanmoins, inconsciemment et avec desdegrés de réussite variés, des artistes, desphilosophes, voire tout un chacun, peuventau travers de leur inspiration, de leurs intuitions,participer à ce type de transmission.On parle alors d’imaginaire à l’arrière-plande leur découverte. Isaac Newton (1642-1727), l’inventeur de la gravitation, fut trèsinspiré par les écrits du mystique rhénanJacob Bohme (1575-1624) auteur d’unethéorie spirituelle de l’affinité. Plus près denous, Gaston Bachelard (1884-1962) parlaitde l’imaginaire des matières: il parlaitde la terre, de l’eau, de l’air et du feucomme un alchimiste.


CYCLES DE FORMATIONS• Science de l'âme (2 ans)• Psycho-Morphologieet Rayons (2 ans)• Rayons, approfondissementet application (8 séminaires)GROUPES DE RECHERCHE• Astrologie de l'âmePUBLICATIONS• <strong>Revue</strong>• LivresACTIVITÉS• Séminaires• Colloques• ConférencesSéminaire d’Initiationet de PartageLa Guérisonde la planèteles 27 et 28 FÉVRIER 20<strong>10</strong>à Strasbourgpar Roger Durand et Christian Post,cofondateurs de l’<strong>Institut</strong> ALCOR.(voir p. 59)L’<strong>Institut</strong> <strong>Alcor</strong> doit son nom à une étoile de la GrandeOurse, vecteur en astronomie spirituelle du Rayon 2d’Amour-Sagesse.Le Son Bleu est inspiré par la vibration intérieure desRayons d’Amour-Sagesse et de Science concrète dontla couleur ésotérique est bleue.Groupe d’enseignement et de rechercheL’<strong>Institut</strong> ALCOR tire son inspiration de deux sources différentes:• d'un côté, la culture contemporaine dans laquelle noussommes engagés par nos activités professionnelles(architecture, psychologie, santé, science, sociologie, etc.)• de l'autre, les cultures religieuses et sacrées, qu'elles soientd’Orient ou d’Occident.Nous recherchons l’harmonie entre ces deux sourcesd’inspiration.• la première allant dans le sens de la Matière,• la seconde dans le sens de l'Esprit,de façon à ce qu’elles contribuent l’une et l’autre audéveloppement spirituel de l’humanité dans les différentsdomaines de la société.Notre objectif :• Participer à la reconnaissance de l’Ame Universelleet de sa manifestation.• Réaliser une évolution spirituelle de groupe.Renseignements et inscriptionswww.institut-alcor.orgSéminaire d’Initiation etde PartagePsychologie desNationsles 27 et 28 MARS 20<strong>10</strong>à Aix en Provencepar Roger Durand et Christian Post,cofondateurs de l’<strong>Institut</strong> ALCOR.(voir p. 60)N’oubliez pas deconsulter notre site ›www.institut-alcor.orgL’<strong>Institut</strong> ALCOR est une association à but non lucratif.Le Son Bleu paraît 3 fois l’an.Réalisation et impression :Imprimerie Grand Large9 rue Hélène Boucher - 44115 HAUTE-GOULAINETél. 02 40 06 <strong>10</strong> 00 - www.grandlargeimprimerie.com

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