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Mise en page 1 - Institut Béarnais Gascon

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8 La létre de l’<strong>Institut</strong> Biarnés e Gascoû 200822In Archivo g<strong>en</strong>eral de Navarra (1349-1387). II. Docum<strong>en</strong>tacion real de Carlos II(1364-1365), éd. T. Ruiz San Pedro,Fu<strong>en</strong>tes docum<strong>en</strong>tales medievales delPais Vasco 92, Saint-Sébasti<strong>en</strong>, 1999,p 291, n°1295 : le messager Sancho Lópezde Uriz se déplaça « … de Nauarre aBourdeaux, et <strong>en</strong> Bearn et <strong>en</strong> aultres partiesde Gascoigne plusiers foys ».23Durrieu (P.), Les <strong>Gascon</strong>s <strong>en</strong> Italie, Auch,1885, p 138, n.2 : « Bertherandus deOrthes in <strong>Gascon</strong>ia », donation de 1382confirmée par le roi Ladislas de Durazzo le18 juillet 1393, Archives de Naples,Registre Angevin n°363, fol. 131v°.24Les troupes françaises m<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t alorsdans les Landes une off<strong>en</strong>sive contrel’Aquitaine anglo-gasconne, ce quiexplique ce siège et cette prise de Dax. Lecomte de Foix-vicomte de Béarn, Marsanet Gabardan Gaston IV (Gaston XI <strong>en</strong> tantque vicomte de Béarn) (1436-1472) luttaitavec ses troupes au sein de l’armée française,alors que beaucoup de <strong>Béarnais</strong>gardai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core une attitude de neutralitébi<strong>en</strong>veillante <strong>en</strong> faveur des <strong>Gascon</strong>s duparti « anglais ».25Chroniques romanes des comtes deFoix composées au XV e siècle par ArnaudEsquerrier et Miégeville, éd. F. Pasquier etH. Courteault, Foix-Toulouse-Paris-Pau,1895, pp. 69-70 (<strong>en</strong> languedoci<strong>en</strong> du Paysde Foix) : « Quand Dax se r<strong>en</strong>dec,Blanquafort et sas g<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tr<strong>en</strong> <strong>en</strong> Bearn ;los Bearnes se lev<strong>en</strong> contra lor et àMespleda foc la batalha oun los Bearnesmorin […]. Aquy se complic la professia dela gran batalha, que se devia fer <strong>en</strong>Gascogna ».26Le capitaine catholique Jean d’Antras deSamazan, originaire de l’actuel départem<strong>en</strong>tdu Gers, distinguait continuellem<strong>en</strong>tles <strong>Béarnais</strong> des <strong>Gascon</strong>s dans son récitdes guerres de religion <strong>en</strong> Gascogne (écritvers 1590-1600). En effet, les <strong>Béarnais</strong>v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t alors d’une principauté indép<strong>en</strong>dantedu royaume de France qui admettaitofficiellem<strong>en</strong>t le protestantisme commereligion. Voir Mémoires de Jean d’Antrasde Samazan, seigneur de Cornac, éd.J. Carsalade-du-Pont et Ph. Tamizey deLarroque, Sauveterre-de-Guy<strong>en</strong>ne, 1880,passim.27Pourtant les textes béarnais contemporainsétablissai<strong>en</strong>t déjà une distinction<strong>en</strong>tre le Béarn et la Gascogne. En fait, il nefaut pas s’y tromper : la Gascogne <strong>en</strong>question était la Gascogne dite« anglaise » ce qui signalait que l’on indiquaitici le duché d’Aquitaine ou deGui<strong>en</strong>ne uni avec l’Angleterre et non laGascogne « humaine », culturelle et linguistique.Voir Tucoo-Chala (P.), « Auxfrontières du Béarn, de la Navarre et de laGascogne (XII e – XVI e siècles) », Bulletin dela société de Borda, 1962, pp 235-250.28En 1562, dans une affaire de successionintéressant la Maison de Foix, un arrêt duParlem<strong>en</strong>t de Paris du 22 mai m<strong>en</strong>tionnedes « pièces vieilles et anti<strong>en</strong>nes estans <strong>en</strong>langaige byernois et gascon » qui ontété traduites <strong>en</strong> « langaige vulgaire françois». Plus loin, les mêmes docum<strong>en</strong>tssont <strong>en</strong> « langaige gascon et byernois ».Archives Nationales. Parlem<strong>en</strong>t de ParisX1a 1602, f° 285 v°, copie de M. H<strong>en</strong>riCourteault publiée par les Reclams deBiarn e Gascougne, 1 er juin 1910, pp 118-119. De même, le <strong>Béarnais</strong> Nicolas deBord<strong>en</strong>ave, pasteur (‘ministre’) de Nay de1565 à 1601, attesté comme historiographedu roi de Navarre <strong>en</strong> 1577-1578,indiquait dans son Histoire de Béarn et deNavarre, terminée après 1591, que Jeanned’Albret avait fait v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> Béarn <strong>en</strong> 1563Jean-Raymond Merlin, un ministre del’église calviniste de G<strong>en</strong>ève, ainsi que« plusieurs autres savans personnages, laplus part de la langue gasconne et béarnoise,pour prescher au peuple <strong>en</strong> sonlangage », in Bord<strong>en</strong>ave (N.), Histoire deBéarn et de Navarre, éd. P. Raymond,Paris, 1873 p 116.29Los Psalmes de David metuts <strong>en</strong> rimabernesa, par Arnaud de Salette, éd.Darrigrand (R.), Orthez, 1983, p XLI. Cetouvrage publié <strong>en</strong> 1583 était <strong>en</strong> faitterminé <strong>en</strong> 1571.30Il n’y a qu’à lire la déclaration de Pè deColom, un représ<strong>en</strong>tant des Etats duBéarn, contre le projet d’annexion duBéarn par la France (février 1617) : « Etvoici cette petite nation de Béarn, cettepoignée de g<strong>en</strong>s, pygmées <strong>en</strong> puissance,vermisseaux de terre, Sybarites [= g<strong>en</strong>smous] <strong>en</strong> leur démarche, vous regard<strong>en</strong>t[Français] d’un visage assuré, vous font lanique et se mainti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> terre souveraineséparés de votre royaume florissant,lèv<strong>en</strong>t la crête, élèv<strong>en</strong>t leurs sourcils,hauss<strong>en</strong>t de leurs corps et sort<strong>en</strong>t desflancs de leur mère avec cette devise surleur front : De la liberté ou la mort », inTucoo-Chala (P.), La vicomté de Béarn et leproblème de…, op. cit., p 131. Après avoirm<strong>en</strong>é sans r<strong>en</strong>contrer de résistance uneexpédition militaire <strong>en</strong> Béarn, le roi LouisXIII fit <strong>en</strong>registrer un édit proclamant l’unitédu Béarn à la France (20 octobre 1620)faisant suite à l’édit rétablissant complètem<strong>en</strong>tle culte catholique (16 octobre 1620).ADHÉSIONS 2009Que de chemin parcouru par l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong>depuis sa création <strong>en</strong> 2002. Les dizaines d’adhér<strong>en</strong>ts dudébut, tous très passionnés et jamais résolus à accepterl’intégration de leur langue à un <strong>en</strong>semble linguistique quelconque,sont maint<strong>en</strong>ant des c<strong>en</strong>taines à sout<strong>en</strong>ir notreaction et à nous apporter <strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>ts et souti<strong>en</strong>s.Que de chemin parcouru aussi depuis les travaux de VastinLespy qui établit la première grammaire de la langue béarnaise,c’était <strong>en</strong> 1858 et nous fêtons cette année le 150 èmeanniversaire de cette publication. Les études de l’EscòleGastoû Fébus qui suivir<strong>en</strong>t et complétèr<strong>en</strong>t ce travail,aboutir<strong>en</strong>t il y a maint<strong>en</strong>ant plus de 100 ans à la mise <strong>en</strong>place de la « graphie moderne » appelée égalem<strong>en</strong>t «graphie Palay ». Des professeurs de r<strong>en</strong>om ont contribuéà son élaboration, MM. Bourciez, Bouzet et bi<strong>en</strong> d’autres<strong>en</strong>core, leur compét<strong>en</strong>ce atteste du sérieux de leurdémarche. L’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong> rev<strong>en</strong>dique cethéritage. IL adopte cette graphie dans les ouvrages qu’ilédite, et il le fait sans s’interdire les aménagem<strong>en</strong>ts possibles(qui exist<strong>en</strong>t dans toutes les langues vivantes). Cerapide rappel des faits expliquera les origines de nos positionsactuelles et précisera nos att<strong>en</strong>tes et nos ambitionspour l’av<strong>en</strong>ir. Nous voulons donner à la langue gasconneune place à part <strong>en</strong>tière parmi les langues régionales de laFrance. Cette place nous la reconnaissons aussi aux autreslangues régionales du domaine linguistique d’O : le prov<strong>en</strong>çal,l’auvergnat, le languedoci<strong>en</strong>, etc… Nous sommesconvaincus que l’unification de la graphie sur cet <strong>en</strong>semblemènera à l’unification de la langue… et nous nous y opposons.Nous voulons donner à la langue gasconne-béarnaisesa place bi<strong>en</strong> distincte, pour cela nous souhaitonsque son <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t se fasse <strong>en</strong> « graphie moderne »,dans le respect des formes grammaticales et syntaxiquesqui lui sont propres. Voilà unes de nos grandes préoccupationspour les années à v<strong>en</strong>ir.De quels moy<strong>en</strong>s bénéficions-nous pour aboutir à cesrev<strong>en</strong>dications ? Notre plus grande force nous la t<strong>en</strong>onsde nos adhér<strong>en</strong>ts eux-mêmes. Une association dequelques dizaines de personnes n’influera pas sur la politiquem<strong>en</strong>ée depuis maint<strong>en</strong>ant une quarantaine d’année.Mais fort de plusieurs c<strong>en</strong>taines ou même plusieurs milliersnous serons écoutés. Pr<strong>en</strong>ons consci<strong>en</strong>ce que nul ne peutdicter ce que sera la langue régionale de nos provincessans une reconnaissance préalable et l’accord de la population.Les locuteurs sont les seuls propriétaires de leurlangue et doiv<strong>en</strong>t être les gardi<strong>en</strong>s vigilants de son av<strong>en</strong>ir.Si vous partagez ces idées, si vous estimez qu’elles sontjustes et fondées, nous espérons vous compter parmi nosadhér<strong>en</strong>ts pour l’année 2009. Nous croyons égalem<strong>en</strong>tque vous nous aiderez activem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> participant à larecherche de nouveaux sympathisants. La contributiondemandée reste modeste, l’adhésion 2009 est maint<strong>en</strong>ueà 8 euros.Dès maint<strong>en</strong>ant découpez ou recopiez le bulletind’adhésion <strong>page</strong> 12 et retournez-le accompagné duchèque de règlem<strong>en</strong>t à l’adresse suivante :INSTITUT BEARNAIS ET GASCON,29 rue Emile Guich<strong>en</strong>né, 64000 PAU

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