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revue 17 - Institut Alcor

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ÉDITORIALÉDITORIAL[Roger DURAND]Le mental et l’ouverturevers le cœurDans notre culture, le mot mentalfait automatiquement référence aumental-intellect et à ses capacités devolonté et d’intelligence, d’activitécréatrice, mais aussi à ses tendances àréduire le réel à sa vision et à manifesterun esprit critique systématique. Dans cenuméro du SON BLEU, Delphine Bonnissola raison de dire qu’il est « le malaimé ». Il y a ceux qui l’idolâtrent et ceuxqui le rejettent, lui reprochant de tuerle réel et de se comporter comme unebarrière vis-à-vis de l’Esprit. Nous voudrions,dans ce numéro du SON BLEU,lui rendre toute sa noblesse, et montrer,qu’au-delà de ses errances (qui fontpartie du plan divin), le mental-intellectest le grand relais de l’énergie d’Amour-Sagesse venant de l’Ame spirituelle etde l’énergie du « Cœur ». Par ailleurs, sanature et les métamorphoses qu’il subitau cours de l’évolution, ne peuvent seconcevoir que dans une vision élargiede la notion de mental.La Sagesse Immémoriale voit eneffet les choses en profondeur. Il y a,nous dit-elle, à l’origine des mondesmanifestés, une « Pensée divineaimante » où Dessein , Volonté divine,Amour intelligent coopèrent pour laréalisation des choses. La philosophiehindouiste parle d’un feu, MANAS, quiest tout ce que nous venons de décrire.Le mot de « Pensée » est essentiel danscette approche. Un jour, le physicienquantique Bernard d’ESPAGNAT, devantla beauté des lois de la physique pourexpliquer le monde, a écrit : « on nepeut pas s’empêcher de penser que cemonde a été pensé ».La vie, nous le savons, nait de la rencontrede l’Esprit et de la Matière. LaPensée divine irradie, à des degrés trèsdifférents, et l’un et l’autre. Prenons lecas de l’apparition de l’Homme sur notreplanète. Le Penseur divin est ici notreLogos planétaire, « l’Ancien des jours »de la Bible. L’émergence de l’Hommeà partir du règne animal porte le nomd’individualisation. Elle est le fruit dela rencontre de petites unités de vieappartenant à notre Logos, nos étincellesdivines, avec l’émotionnel faiblementmentalisé de l’Homme-animal (lesAustralopithèques, les grands singes).Ces étincelles divines sont porteuses detrois énergies : Volonté divine « Amour-Sagesse » Mental abstrait ou Manassupérieur. L’Homme-animal manifestelégèrement du mental-intellect ouManas inférieur.De la rencontre de ces deux pôles(Manas supérieur, le Père, et Manasinférieur, la Mère) va naître le Fils duMental, l’Ame spirituelle humaine, l’expressionde l’Amour-Sagesse universel,l’enfant-Christ dans l’Homme : c’est ainsique se réalise le plan mental avec sestrois énergies : Mental-abstrait « Amespirituelle » Mental-intellect. Ce mentalindividualisé que représente l’Ame spirituelle,confère à l’Homme la consciencede soi et la conscience des autres soisdans son environnement. Il faut bienon ne peut pass’empêcher de penser quece monde a été pensécomprendre que ce que nous appelonsl’Homme, cela n’existe que dans l’incarnation.H.P. Blavatski disait que lesétincelles divines humaines sont spirituellementplus avancées lorsqu’ellessont incarnées que dans leur état initialsur leur propre plan.Puis, vie après vie, cet homme individualiséva fortifier ce mental-intellect,même si son activité est essentiellementphysique, émotionnelle. Il est totalementinconscient de cette âme spirituelleque les expériences et les acquisde chacune de ses vies vont contribuerà enrichir. Le mental-intellect va devenirde plus en plus sensible à ce qui vientde l’environnement (signaux envoyéspar les sens, toutes sortes de stimuliprovenant des autres sois) ou de l’intérieurde lui-même (désirs, fantasmes,imagination). Il envoie des pensées danstoutes les directions et s’identifie deplus en plus à la forme des choses.Pendant de longues périodes de vie,l’Etre humain vit une double évolutiondont il n’est pas conscient. D’une partune amélioration de la qualité de sesenveloppes (physique, émotionnelle,intellectuelle), d’autre part un épanouissementdes énergies de l’âmespirituelle, portées par une formesubtile, le corps causal. Ce dernier aune histoire. A l’individualisation il estreprésenté symboliquement par un boutonde lotus fermé. Au plus fort de sondéploiement, il devient le vecteur desénergies portées par l’étincelle divine,et tout particulièrement de l’énergied’Amour-Sagesse.Conjointement à cet épanouissementde l’âme, la personnalité traverseune crise profonde. Le mental-intellectprend conscience de l’âme en mettanten œuvre une de ses qualités essentielles: le discernement. Il prend conscienceaussi de son véritable dessein : devenirle relais de ce qui vient de l’âme pourle transmettre au cerveau physique.Connaissance propre à l’âme, donc audelàde la forme, et énergie du secondaspect divin deviennent accessibles aumonde physique. C’est cette réalisationque propose le Raja Yoga.Mental (au sens large) et énergie du« Cœur » sont indissociables :- Le Mental est le creuset dans lequelémerge l’âme lors du processusd’individualisation.- Au plus fort de son épanouissement,l’âme est le vecteur del’énergie d’Amour. On dit que lemental est le véhicule de Budhi.- Le mental-intellect, d’abord polarisépar l’extérieur, devient le grandmedia de l’intériorité.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 1


Partie 1 : le mental révélateur de l’amourRoger DURANDMental et amour-sagesseLa Sagesse Immémoriale enseigneque Mental et Amour-Sagessesont indissolublement liés : c’estdans le creuset du Mental ques’épanouit l’Ame 1 .Mental intellectuel et Amour ne font pas bon ménage dans notre civilisationactuelle. La Sagesse Immémoriale a une toute autre vision deschoses. A l’origine il y a un Feu une « pensée (Dessein, Volonté) divineaimante » que la philosophie hindouiste appelle MANAS, une fusiondes trois aspects divins. Issu du soleil Sirius, ce Feu illumine le plan mentalcosmique et notre plan mental solaire.Quand le divin se manifeste, il a besoin de l’Ame universelle pourjoindre l’Esprit et la Matière. C’est ce Feu qui vient précisément éclairerl’obscurité de la matière et créer l’Ame. Le mental est ainsi le creuset oùs’épanouit l’Ame. Mental et Amour-Sagesse sont indissolublement liés.Toutes ces transformations sont gouvernées par le Grand Seigneur duRayon 5.Et pourtant, le corps mental estsouvent mal aimé parce que malcompris. L’appropriation progressivede toutes ses facultés passepar l’expérimentation, au fil denos incarnations, tantôt de la lignedu cœur, tantôt de celle de laconnaissance, jusqu’à ce que nousparvenions à transcender leur dualité2 .C’est le Rayon 5 de la Connaissanceconcrète qui qualifie etstructure le corps mental. Il estle « Bien-Aimé du Logos », celuidont l’énergie peut pénétrer dansle mental de Dieu, pour y recueillirles Idées porteuses des améliorationsdont l’humanité a besoin,afin de se libérer pour son travailintérieur 3 .1 Roger Durand : Mental et Amour-Sagesse2 Delphine Bonnissol : Le Mal-Aimé3 Marie-Agnès Frémont : Le Bien-Aimé duLogosNotre société matérialiste a deces deux mots, Mental et Amour, unevision, pour le moins, réductrice. L’activitémentale se confond avec la volontépersonnelle et est réduite à l’intellect.C’est l’homme neuronal. Sa capacitécréatrice sur le plan matériel est considérable.On lui doit les sciences, lesdivers développements technologiques,et, sur un plan plus conceptuel,la Raison chère au siècle des Lumières.Quant à l’énergie d’Amour, elle selimite le plus souvent aux aléas de lapaire d’opposés amour-haine, le lienavec le mental étant relativementténu.La Sagesse Immémoriale a unevision infiniment plus large fondée surla manifestation divine, en l’occurrenceles rapports entre Esprit et Matière.Ces rapports ne peuvent survenir ques’il y a un attracteur pour unir les deuxpôles. Cet attracteur c’est l’Ame universelle.Comment naît cette Ame aucontact de la Matière ?ESPRIT peut se traduire, pour reprendrel’expression de Pierre Teilhard deChardin, par « pensée divine aimante ».Pensée aimante, cela veut dire Dessein,Volonté divine de le mettre en œuvreavec amour. La philosophie hindouisteappelle cela MANAS dont elle nousdit qu’il vient de Sirius, passe par leplan mental cosmique, et arrive jusqu’ànotre plan mental systémique. C’estce Feu qui génère l’Ame tout près dela matière. Le Seigneur de Rayon quile gouverne est le Rayon 5 de Scienceconcrète.Un point essentiel pour nous, estl’apparition de l’homme dans la manifestationdivine sur notre planète.On la doit à la « pensée aimante » denotre Logos planétaire qui provoquace que l’on appelle l’individualisationou passage de l’Homme-animal aurègne humain, il y a dix-huit millionsd’années. Par cette divine action, ilfit émerger notre âme spirituelle ausein du plan mental humain. Ainsinotre plan mental servit de véhicule àl’énergie d’Amour-Sagesse comme nousle verrons plus en détail. Dans cettetransmutation de la matière animale,le Seigneur de Rayon 5 et la planèteVénus (vecteur de ce Rayon) jouèrentun rôle très important.Mental et Amour-Sagesse sont doncinséparables, indissociables. Ils coopèrentpour accomplir le grand Desseindivin, la Rédemption de la matière.LE MENTALLa Sagesse Immémoriale nousenseigne que le mental est un état deconscience complexe, qui, relié à notrecerveau physique, s’étend bien au-delàde l’être humain pour se déployer surnotre planète Terre et notre systèmesolaire, issu de ce que nous avonsappelé, une Pensée divine aimante.Revenons à l’homme (voir la figure 1).Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 2


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourPlan christiqueMentalEmotionnelPhysiqueVolontéspirituelleManasEtincelle divineAme spirituelleBudhiFigure 1 - Les 7 états de conscienceOn distingue l’essence divine humaine (étincelle divine et Triade spirituelle),l’Ame spirituelle et la personnalité.TriadespirituelleTriade de lapersonnalitéb) Le Fils du mental ou AmespirituelleQuand on parle de conscience del’âme, il ne s’agit pas de la perceptionde l’âme par la personnalité « mais del’enregistrement par l’âme elle-mêmede ce qu’elle perçoit » 1 . Seule l’âme ala compréhension directe et claire dudessein créateur et du plan divin. L’âmeseule dont la nature est Amour intelligentest capable d’agir dans les troismondes (intellectuel, émotionnel, physique)tout en restant détachée, donckarmiquement libre des résultats dece travail. Seule l’âme a la consciencede groupe et est mue par des motifspurement désintéressés. Seule l’âme,dotée de la vision intérieure, peut voirdu commencement à la fin et maintenirfermement l’image fidèle du travailaccompli.Le plan mental est une interface entreson essence spirituelle, l’étincelle divineet la Triade spirituelle, et la forme quila porte, notre personnalité. Le pointfocal de cette rencontre entre le spirituelet le matériel étant l’âme spirituelle.Ces trois éléments expriment enfait les trois aspects divins, nous allonsles retrouver dans les trois parties duplan mental : mental abstrait pour lepremier aspect divin – âme spirituellepour le second – mental concret pourle troisième. Le plan mental est Volontédivine, s’exprimant par l’Amour-Sagesse pour agir concrètement parl’Intelligence active.Le tableau 1 donne quelques unesdes caractéristiques de chacune de cestrois parties allant dans le sens du spirituelvers le matériel.a) Mental « abstrait »Le mot « abstrait » ne doit pas nousinduire en erreur. Il ne s’agit pas del’abstraction telle que nous l’entendonsdans le domaine des mathématiqueset qui relève du mental concret. Ici cemot doit être pris dans le sens où nousdisons par exemple, qu’à la mort, leRayon 1 (Dessein divin) abstrait, retirel’âme des enveloppes qui la retenaientprisonnière pendant la vie. Dans le casprésent, le mental abstrait est celui quifait descendre « les idées » venant desplans spirituels pour qu’elles soientconverties par l’Ame en formes-pensées.C’est aussi ce mental-là qui per-çoit les idées cachées derrière chaqueforme. Toute forme a une apparencematérielle, une partie éthérique ouâme et un dessein où « idée offerte »pour reprendre l’expression de Patanjali.Le mental abstrait est le relais dupremier aspect divin, de la volontédivine. Il est donc dans ce plan mentall’émergence du Plan divin. Il estla source d’un Feu (Notre Dieu est unfeu dévorant) qui brûle à un momentdonné de notre évolution spirituelle,toutes les caractéristiques indésirablesde la personnalité.MENTAL ABSTRAITouPENSEE PUREMENTAL INDIVIDUALISEouFILS DU MENTALMENTAL CONCRETouINTELLECT(corps mental)Tableau Ic) Le mental concret ou corpsmentalDans le processus de création, l’âmespirituelle est l’artisan qui reçoit lesintuitions du mental abstrait et lesconvertit en formes-pensées avecl’aide des matières apportées par lemental concret. Ce dernier est donc legrand outil de la connaissance transmiseau cerveau physique. La situationque nous venons de décrire est unesituation idéale que seuls des Etresspirituellement très avancés peuventmettre en œuvre.1 A.A. BAILEY – Les Rayons et les Initiations,p. 463 de l’édition anglaiseLe transmetteur de Budhi (plan christique)Le reflet de la nature divineL’amour intuitif, la compréhension aimante,l’inclusivitéLe centre de la têteLe sacrifice (Don et Renonciation)L’âme spirituelle portée par le corps causalLe principe médianLe reflet de l’étincelle divine dans la substancementaleLe centre du cœurL’AmourLe sens commun réceptifL’aspect le plus élevé de la nature de la formeLe reflet de la volonté spirituelleLe centre de la gorgeLa connaissanceLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 3


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourL’homme qui évolue suit un chemininverse. Après avoir plus ou moins maîtriséle monde physique et le mondeémotionnel, il aborde et découvre lemonde mental concret ou intellect.Doté d’un certain libre-arbitre, il meten œuvre sa puissance créatrice. En selaissant entraîner par tous les désirsmatériels, son mental concret s’investitcomplètement dans cette tâche,ignorant encore que son destin est deservir l’âme spirituelle et la Triade spirituelle.C’est un des moments les plusdifficiles de l’évolution humaine (voirà cet égard l’article sur le Raja Yogadans ce même numéro).LA GENESE ETL’EVOLUTION DEL’AME SPIRITUELLELes mots pour le direDes mots reviennent à plusieursreprises sous notre plume. Quel sensprécis voilent-ils ?« Essence divine de l’homme » : ladéfinition de l’Homme avant l’Hommesi l’on peut dire. C’est l’étincelle divinesur son propre plan et sa projection,la Triade spirituelle. L’homme du 4 erègne n’existe que lorsque cette partPLANMENTALR 1R 2R 3R 5R 4R 5R 6R 7divine s’est jointe aux enveloppes dela personnalité par l’intermédiaire del’âme spirituelle (voir la figure 1).« Ame spirituelle » : ce terme recouvredeux choses. D’une part une formesphérique, le « corps causal » faite dematière des sous-plans 2 et 3 du planmental, aux stades avancés uniquementde matière 2 en relation avecle Rayon 2 (voir la figure 2). D’autrepart, des « énergies » se développantdans le corps causal au cours de l’évolutionet qui au point ultime de cetteévolution seront celles de la Triade spirituelle.Le corps causal a une histoire :il apparaît, se développe et disparaît.Les énergies de la Triade spirituellesont éternelles.« Le lotus égoïque » : le corps causalen tant que sphère d’énergies est uneréalité vivante. C’est le centre du cœurde l’étincelle divine. Le lotus égoïqueest une représentation symbolique dece corps causal. On y retrouve l’histoireévoquée ci-dessus : un bouton qui peuà peu va déployer neuf énergies ouneuf pétales, en termes de Connaissance,Amour, Sacrifice et qui enserrentle joyau dans le lotus, la projectionde l’étincelle divine. Au voisinage setrouvent les trois atomes permanentsou mémoires des plans physique, émotionnel,intellectuel.Mental abstraitCorpsCausalCORPS MENTALFigure 2 - Le plan mental et les 7 sous-planscolorés par les 7 Rayons (R 1Dessein, Volonté / R 2Amour-sagesse / R 3Intelligence active /R 4Harmonie par le conflit / R 5science concrète / R 6Idéalisme, Religion /R 7Rythme, construction des formes.symbole des 3 aspects divins dans le corps causalles trois atomes permanentsNous avons vu que le plan mentalest trinitaire dans sa réalité. Dans sapartie médiane, celle de l’âme et del’Amour divin, on retrouve la présencedes trois aspects divins : le joyau (1 eraspect) – les pétales (2 e aspect) et lesatomes permanents (3 e aspect).Comment apparaît l’âme spirituelle?L’âme est le second aspect divinou Amour-Sagesse. C’est l’interface,le médiateur universel entre Esprit etMatière. Toute manifestation divine,met en contact Esprit et Matière. L’âmedoit donc apparaître à proximité dela matière.La Sagesse Immémoriale nous ditqu’il y a un feu cosmique ou manas(mot sanscrit qui veut dire mental,mental qui est bien autre chose quenotre mental – intellect habituel).« Qu’est-ce que ce Feu qui descenden flots pour animer l’obscurité de lamatière ? » 2 . Manas vient du soleil Siriusqui irradie ainsi le plan mental cosmiquede notre Logos solaire. La planèteVénus en est un vecteur privilégié pournotre planète Terre.Manas est la rencontre des deuxfacteurs Esprit et Matière au moyend’un 3 e facteur la volonté intelligente,le dessein d’une grande Entité (voirla figure 3A). De là naissent lumière,chaleur, radiation ou Ame universelle.C’est la rencontre d’une haute tension(l’Esprit) avec une basse tension (lamatière) sous l’impulsion de la volontéet de l’Amour d’une grande Entité,exactement comme la différence devoltage d’une ampoule électrique créede la lumière.A l’origine des choses, Manas estl’expression des trois aspects divins(Volonté, Amour, Activité) qui ne fontqu’UN. C’est ce que nous avons déjàappelé « Pensée divine aimante ».C’est ce processus, qui, dans notresystème solaire actuel, est à l’originede l’individualisation (voir la figure 3B).L’individualisation est le passage del’Homme –animal au 4 e règne humain.L’entité spirituelle est notre Logosplanétaire. L’énergie (+) ou Esprit estl’essence spirituelle des étincelles divineshumaines et de leur émanation, laTriade spirituelle, dont l’énergie la plus2 A.A. BAILEY – Traité par le Feu cosmique,p. 344 de l’édition anglaiseP. 4 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourDESSEINVOLONTÉ+PèreEsprit(Grands Devas)basse est le mental abstrait. L’énergie(-) est l’Homme-animal dans sa matièreémotionnelle faiblement mentalisée.L’étincelle va jaillir et donner naissanceau corps causal qui est réellement leFils du mental, puisque son Père estle mental abstrait, sa Mère le mentalembryonnaire de l’Homme-animal. Ilnous est dit que lors de cet événement,il y a 18 millions d’années (début dela civilisation lémurienne) la planèteVénus apporta une aide à la Terre.MANASAMOURINTELLIGENTLogosPlanétaireAAMOURINTELLIGENTB–+–Matière(Elémentaux)Mère(Triade spirituelle)Mental abstrait+–+–Mental concret embryonnaire(Homme animal)Figure 3A - Le principe de l’émergence de l’AmeB L’emergence de l’Ame humaineLumièreChaleurRadiationAmeFILSduMentalFILSAMEIndividualisation et constructiondu « pont de lumière » ouAntahkaranaCes deux événements sont complémentaires(voir la figure 5). L’individualisationc’est l’essence divinehumaine qui descend au contact de lamatière élémentale de l’homme-animalpour faire apparaître l’Homme du 4 erègne de la nature. C’est un processusinvolutif qui porte l’énergie d’Amouraux confins de la matière pour la faireévoluer.Sur le chemin du retour à la maisondu Père, l’Etre humain va rencontrerde nombreuses difficultés. Il seraégaré par le monde émotionnel et parle mental-intellect qui lui apporterontmirages, illusions, maya. Mais un jouravec l’aide de l’âme spirituelle pleinementépanouie, il pourra construire unpont de matière mentale qui reliera sapersonnalité à la Triade spirituelle, savéritable nature. « Le plan mental quidoit être franchi est comme un grandcourant de conscience et de substanceconsciente et l’antahkarana doit êtreconstruit par-dessus ce courant » 3 .L’antahkarana est une liaison directeentre le mental-intellect et le mentalabstrait.L’évolution de l’âmeAu début, le corps causal est unbouton refermé sur lui-même quidonne à l’être humain la conscience desoi et le sentiment d’être différent desautres sois. C’est une petite lumière qui« brillera toujours davantage jusqu’aujour parfait ». Les vies passent avecleurs expériences, leurs douleurs etleurs joies.A la troisième initiation (Transfiguration)une merveilleuse transfor-3 A.A. BAILEY – Les Rayons et les Initiations,p. 465 de l’édition anglaiseLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 5


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourTriade de lapersonnalitéTriadespirituelleCorpsCausalFigure 4Le symbole de l’Ame spirituelle en sa plénitudel’Epée qui diviseLe pentagramme est le symbolegéométrique du Rayon 5 (voir figure 6).L’épée qui divise se retrouve dans lesdeux éléments inférieurs de l’étoile etillustre le phénomène de séparationinhérent au mental concret livré à luimations’est effectuée. Les couleurssont celles de l’arc-en-ciel teintant lescourants d’énergie qui s’échappent etressemblent à des rayons de soleil. Les9 pétales sont complètement ouvertset sertissent harmonieusement lejoyau central. Les atomes permanents,mémoires des enveloppes physique,émotionnelle et intellectuelle, brillentde toute leur lumière. A ce momentprécis, le corps causal est le centred’équilibre entre les énergies de laTriade spirituelle et de la personnalité,représenté symboliquement parl’étoile à six branches (figure 4).A la quatrième initiation (la Renonciation)le corps causal éclate sous lapression des énergies spirituelles. Il y aséparation de la vie (les énergies de laTriade spirituelle) et de la forme qui disparaît.Le Fils du mental est libéré destrois mondes et fonctionne consciemmentdans le plan budhique.en raison de l’effet dynamique qu’ellepouvait apporter au matérialisme.Néanmoins, indépendamment deces faits, le Rayon 5 demeure d’uneextrême importance pour notre évolution.Nous entrons dans le signe duVerseau, porteur du Rayon 5. Noussommes dans un cycle mondial oùnous traversons la 5 e civilisation, celledu mental, celle où mental et Amourdoivent se révéler mutuellement. Al’intérieur de cette 5 e civilisation nousvivons la transition entre la périodepurement mentale-intellectuelle et unepériode de compréhension aimante quiest la caractéristique du Rayon 5.Pour parler de ce Rayon, nousavons choisi d’évoquer certains desnoms donnés à ce grand Seigneur. Nousles avons classés en suivant le sens del’évolution humaine qui va du matérielau plus spirituel. En l’occurrence nouscommencerons par l’« Epée qui divise »symbole du mental-intellect séparateur,pour aller au final vers « l’Ange àl’épée flamboyante » symbole du Feumanasique dans le mental abstrait.AmespirituelleMentalabstraitmême comme c’est le cas aujourd’huipour une majorité des hommes. Il enrésulte tout un comportement faitd’ignorance, de critique destructrice,du désir de connaissance conduisant àune activité matérielle.C’est aussi le souci des détails, l’adhésion à un matérialisme intense, ladévotion envers les formes, la négationde ce que représentent le spirituel etle divin (c’est le sens de la barre dansl’étoile de la figure 6). C’est le grandclivage caractéristique de notre époque.Mais derrière ces attitudes déformantesdu mental (car en fait, il estdestiné à être un pur canal pour l’âmed’abord et la Triade spirituelle ensuite),il y a aussi la manifestation d’un instinctde recherche et de progrès que ladémarche scientifique illustre bien. Cetinstinct constitue en dernière analysel’impulsion à évoluer. Malgré tous sessuccès quant à la connaissance de laforme, la science sent plus ou moinsconsciemment qu’il lui manque quelquechose d’essentiel.Dans un texte très ancien 4 le désespoirdu chercheur est raconté en cestermes :« …il utilisait avec adresse seséprouvettes et ses appareils délicats.4 A.A. BAILEY – Psychologie ésotériquevol. II, p. 169 de l’édition anglaiseAmespirituelleMentalabstraitRAYON 5 (SCIENCECONCRETE) ETTRANSFORMATIONDU PLAN MENTALUn cycle particulier du Rayon 5a commencé en <strong>17</strong>75. Au début dux x e siècle, notre Logos planétaire etle Seigneur du Rayon 5, d’un communaccord, mirent fin à cette impulsionINDIVIDUALISATIONMentalconcretMentalconcretPONT DE LUMIERE(ANTAHKARANA)Figure 5 - La complémentarité individualisation-construction du pont de lumière(A l’individualisation l’âme est un bouton refermé sur lui-même. Lors de la construction du pont c’estun lotus pleinement épanoui.)P. 6 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


LA FUSION NUCLEAIRE : UNE SOURCE D’ENERGIE INEPUISABLEIl y a deux méthodes pour obtenir de l’énergie à partir dunoyau des atomes : la fission et la fusion nucléaires. Le SON BLEUa déjà attiré l’attention de nos lecteurs sur la différence entre lesdeux processus. 1 La fission est le principe sur lequel fonctionnentnos centrales nucléaires. On part d’Uranium, un gros noyau ; onle casse. Beaucoup d’énergie est récupérée sous forme de chaleurconvertie en électricité. Mais il se forme beaucoup de déchetsradioactifs. La fusion, en revanche, part de noyaux légers commecelui de l’hydrogène (formé d’un seul proton). On fait réagir cesnoyaux entre eux, on les fusionne. Il en résulte beaucoup d’énergieet peu de déchets radioactifs. C’est le type de réaction quis’effectue dans les étoiles comme notre soleil.Sur notre planète, les recherches sur la fusion sont abordéesde deux façons : la fusion chaude, très chaude, ou fusion thermonucléaire,et la fusion froide.1/la Fusion chaudeC’est la voie des physiciens des « plasmas », celle de l’énergiebleue 2 . Le principe de la méthode a été donné dans les années1930 par le physicien quantique Niels BOHR. Un gaz, commel’hydrogène, est neutre à la température ordinaire. Chauffé fortement(à environ 100 millions de degrés) il s’ionise : il apparaîtdes protons chargés (+) et des électrons chargés (-) en quantitéségales. C’est un plasma où les protons fusionnent et dégagent unequantité d’énergie encore plus grande. Il en résulte un bénéficeénergétique considérable qui pourrait répondre à des besoinsindustriels importants.C’est le choix fait par ITER (Iter est un mot latin qui veut dire« le chemin », mais aussi International Thermonuclear ExperimentalReactor). ITER est né de la collaboration de l’Union Européenne, dela Russie, du Japon et du Canada. Le Tokamak (nom de la premièrecentrale expérimentale à fusion chaude) sera construit à Cadarache,non loin d’Aix-en-Provence. Les matériaux de départ seront duDeuterium et du Tritium, tous deux proches de l’hydrogène.2/La Fusion froideOn désigne sous ce nom un ensemble de résultats substantielsobtenus par de nombreux chercheurs, et appelés « réactionsnucléaires chimiquement assistées » ou encore « réactions nucléairesà faible énergie ». On y ajoute aussi les réactions nucléairesrencontrées chez les êtres vivants. 3, 4Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourC’est en 1989 que deux physiciens FLEISCHMANN et PONS ontutilisé un processus électrochimique pour insuffler de grandesquantités de Deuterium à l’intérieur des barres de Palladium, etont enregistré un grand dégagement de chaleur.En 1994 des levures cultivées en absence de Fer, mais en présencede Manganèse et de Deuterium ont été capables de synthétiserle Fer qui leur faisait défaut (transmutation du Manganèseen Fer).Ces dernières années plusieurs publications scientifiques sontsorties dans des <strong>revue</strong>s de haut niveau, concernant la productionde chaleur par un système à base de Nickel et d’Hydrogène. Descomptes-rendus simplifiés en ont été publiés 5, 6Cet état des choses appelle quelques commentaires :- Nous sommes à la veille de découvertes scientifiques d’un trèshaut intérêt dans le domaine des plasmas et des interactions, àl’intérieur des atomes, entre électrons et noyau. Ces découvertesnous font pénétrer un peu plus dans la connaissance de l’éther 4(celui qui est directement en relation avec l’air) et laisse augurerd’applications qui bouleverseront notre vie quotidienne.- La France, qui est en pointe dans les applications de la fission,devrait jouer un rôle essentiel à propos de la fusion. La contestationdu nucléaire, développée après les évènements du Japonau printemps 2011, tend à tout balayer. Le projet ITER soutenupar les gouvernements français est contesté par les écologistes,certains milieux scientifiques, une partie de la population de larégion Provence - Alpes - Côte d’Azur. Quant à la fusion froide,hormis quelques <strong>revue</strong>s confidentielles, personne n’en parle etles physiciens nucléaires français semblent ignorer cette voie derecherche.- Il va de soi que ces perspectives de développement ne peuventêtre conçues dans un cadre de compétition économique agressive.Seul le service de l’Humanité devrait guider la mise en œuvre d’untel champ de recherche et d’applications. Quand verrons-nous unegouvernance mondiale du nucléaire ?1 Laurent Dapoigny : Le Son Bleu N°12, p.392 Guy Laval : L’énergie bleue, histoire de la fusion nucléaire, Ed. OdileJacob, 20073 Edmond STORMS : Que devient la fusion froide ? Revue Fusion, 2001,N°88, p. 264 Jonatham TENNENBAUM : La découverte des réactions nucléaires à basseénergie, Revue Fusion, 2005, N°107, p. 505 E-cat : se chauffer pour 20 euros par an dès 2013, publié dans Agora Vox,le media citoyen6 Effervescience N° 80, 2012 : p. 31 « Fusion froide, où en est-on ? »Pour accompagner ce numéro « Le Mental, ouverture sur le cœur », nous vous proposons cette méditation recueilliedans Etat de disciple dans le Nouvel Age, vol.1, p. 658, §573-574Méditation1- Prononcez le mot sacré « OM » de manière audible l’exhalantde la tête au cœur.2- Ensuite visualiser un soleil d’or montant lentement vers l’horizon.Voyez-vous, vous-même, vous tenant devant lui, absorbédans ses rayons. Puis, imaginez que vous agissez comme unelentille à travers laquelle la « lumière de ce Soleil radieux quiest la lumière de l’Amour » peut se déverser sur tous ceux quevous rencontrez.3- Méditer sur les mots suivants :- premier et deuxième mois : la lumière de l’amour.- troisième et quatrième mois : le pouvoir de la compréhensionaimante.4- Faites là tout le travail d’intercession ou de service idéalisteque vous désirez accomplir.5- Terminez par la consécration de tout ce que vous êtes et avez,au service, et essentiellement au service du Nouveau Groupedes Serviteurs du Monde.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 7


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourCOEURrévèle l’Unique. Le mental peut fondreet fusionner la forme et la vie ». 6Aspect divin 1Aspect divin 2Aspect divin 3Des rangées et des rangées de cornuespour la fusion, pour le mélange, pourla cristallisation et pour ce qui doit êtrefissionné, s’alignaient… ». Et pourtantrien ne sortait de ses travaux. Une cléd’or tomba à ses pieds, porteuse d’unmessage en lettres bleues« Détruis ce que tu as construit etconstruis de nouveau… construis enpartant des hauteurs et ainsi, montrela valeur des profondeurs. ».Le message est clair. Il faut partir duplus haut… partir de l’âme, de la Triadespirituelle pour avoir la clé des choses.Dans le texte cité ci-dessus, nous avonssouligné les mots de fusion et de fissionqui ont une curieuse résonance avecle nucléaire tel que nous le concevonsaujourd’hui. N’y aurait-il pas un avertissementconcernant notre attitudedevant le nucléaire ? Prenons-nous leschoses avec suffisamment de hauteuret de profondeur ? La réponse est évidemmentnégative. D’où les peurs, lerejet éventuel des recherches sur lafusion. Quelle erreur ! (Voir l’encartci-joint)Nous devons apprendre à travailleren intégrant Amour et Mental. Nousdevons apprendre à travailler desniveaux de l’âme. Nous devons « choisirl’Amour pour motiver notre mental,pour assujettir les sentiments de lapersonnalité à l’Amour universel eten le faisant d’une manière pratiqueet non théorique. »P. 8 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012COEUREMOTIONNELMental abstrait(intuition)Ame spirituelleMental intellect(corps causal)Figure 6 - Le pentagramme est le symbole géométrique du Rayon 5 (science concrète)(l’âme spirituelle est le récepteur privilégié de l’énergie du cœur.)Le nuage sur le sommet de lamontagneQue le sommet de la montagneémerge de l’épais brouillard humide.Nuage, brouillard font référence aumélange d’émotionnel et d’intellectou d’eau et de feu.« Caché derrière le nuage, il y al’amour, et sur la terre il y a l’amour,et dans les cieux il y a l’amour et ceci,l’amour qui renouvelle toute chose,doit être révélé. C’est le dessein de cegrand Seigneur. » 5« L’Amour de la forme ne doitjamais cacher la vie qui se tient derrière,l’Unique qui a amené la forme àla lumière du jour… Détache ta penséede la forme et trouve-Moi… Le mental5 A.A. BAILEY – Psychologie ésotériquevol I, p. 75 de l’édition anglaiseR 2R 1R 4 R 5R 3R 7Le divin intermédiaire. Laporte vers la pensée de DieuLe Seigneur de Rayon 5 est le révélateurdu chemin qui conduit à l’Angede la Présence, à l’âme spirituelle.L’outil pour avancer sur ce chemin,le discernement. « Discernez et choisissez,disséquez et analysez, tous leschemins sont UN ». Ce chemin mèneà la reconnaissance de l’âme et de sespotentialités. Car dans l’âme le Planprend forme. Le Plan est forme et sonbut est la révélation de la Pensée deDieu. Le mental révèle l’Ange de laPrésence et la porte.Le Penseur tripleLe révélateur de véritéLe terme de Penseur triple fait échoà la parole du Seigneur de Rayon 5.« Les trois aspects du mental fusionnent». Ces trois aspects apportent àl’Etre trois formes de connaissance :- Le mental concret délivre laconnaissance de la forme, ce que l’onappelle le vêtement de Dieu.- Le Fils du mental nous porte aucontact du second aspect dans toutesles formes et de la connaissance proprede l’âme.- Le mental abstrait nous met encontact avec la Pensée de Dieu, le SONqui a donné naissance aux formes.6 A.A. BAILEY – Psychologie ésotériquevol. II, p. 368 de l’édition anglaiseAMOUR MENTAL R 2R 1R 3Figure 7 - Le Rayon 5 est en connection avectous les autres Rayons et l’expression de laSAGESSER 5Figure 8 - Le Rayon 5 a une relation privilégiéavec les trois aspects divins


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourLe grand ConnecteurL’UN célesteLe Rayon de Science concrète està l’interface des rayons impairs et desrayons pairs (voir la figure 7). R 1, R 3, R 7sont en relation avec la forme, avec leprocessus évolutionnaire, le fonctionnementintelligent du système, les loiscontrôlant la vie dans toutes les formesde tous les règnes de la nature. R 2, R 4,R 6sont en rapport avec la vie intérieures’épanouissant à travers les formes, ilsmanifestent l’intention, l’aspiration, lesacrifice, la qualité, ils ont à faire avecles choses abstraites, avec l’expressionspirituelle. Le Rayon 5 est au cœur deséchanges entre le mental et l’énergied’amour. Il est Sagesse.« L’énergie mentale est profondémentsensible à l’énergie d’Amour-Sagesse. Sa fusion avec l’aspect Amourest appelée « Sagesse » car toutesagesse est de la connaissance apprisepar l’expérience et mise en œuvre parl’amour. » 7Nous voudrions insister plus spécifiquementsur les relations du Rayon5 avec les trois Rayons majeurs R 1, R 2,R 3(voir la figure 8), la relation avec leRayon 2 étant prépondérante. Il rassembleen lui les trois aspects divinsd’une manière dont aucun autre rayonn’est capable.la re l at i o n a v e c le Ray o n 1 :l e u r s po i n t s co m m u n s (voir leTableau II)la re l at i o n a v e c le Ray o n 2Il y a une relation numérologiqueentre le 5 et le 2. Le 5 est destiné à être7 A.A. BAILEY – Les Rayons et les Initiations,p. 590 de l’édition anglaisel’instrument, le véhicule ou le facteurd’exécution au service du 2. C’est ainsiqu’il y a une affinité particulière entrele 5 e plan du mental et le 2 e plan (voirla figure 1) où se trouvent les étincellesdivines humaines (Notre Père dans lescieux). Cela est en rapport avec la 3 einitiation ou Transfiguration, initiationsous la gouverne du Rayon 5. C’est aumoment de la Transfiguration que l’onentend la voix du Père. La Transfigurationest la seule initiation où il y aun alignement conscient personnalité– Ame – Etincelle divine.Relation particulière aussi entrenotre système solaire II, dont le desseinest de manifester l’énergie d’Amour-Sagesse, et la 5 e civilisation, celle dumental. Après le Rayon 2, le Rayon 5est d’une importance essentielle dansce système solaire. C’est pour celaqu’il est nommé « Le Bien aimé duLogos ».la re l at i o n a v e c le Ray o n 3On retrouve dans le Rayon d’Intelligenceactive des noms très voisinsde ceux donnés au Rayon 5 : le Divinséparateur, la Vie essentielle de discrimination,Celui qui voile et cependantrévèle, le Mental universel. Des qualitéstrès voisines aussi : l’illuminationmentale, l’investigation scientifique(le Rayon 3 témoigne de la robe dudivin, le Rayon 5 de son vêtement :toute forme est composée du vêtementde Dieu, de la forme de Dieu,l’éthérique ou Ame, et de l’essencedivine, soit les 3 aspects divins). Quantau comportement de la personnalité,il révèle les mêmes défauts : l’orgueilintellectuel, la froideur, l’égoïsme, lacritique exagérée d’autrui. Songeonsà la France où cette critique est pratiquementsystématique (Rayon d’âmele Rayon 5, Rayon de personnalité leRayon 3)Le frère de SiriusSirius, le soleil générateur du FeuManas (Dessein, Amour). Ce Feu relaye,par le mental cosmique, la planèteVénus qui vient illuminer non seulementle plan mental systémique(celui qui nous est familier) mais aussitoutes les matières des cinq plans del’évolution humaine (physique, émotionnel,mental, budhique et volontéspirituelle).L’épée flamboyanteCelle qui transmet ce Feu au mentalabstrait et qui est un véritable canalpour la volonté divine. C’est ce Feuqui provoque l’odeur s’élevant duterrain brûlant de l’homme. « Laissezbrûler le Feu. Que le Feu accomplisseson œuvre. Attirez l’homme dans lafournaise et qu’il laisse tomber dansle centre rouge-rose, la nature quiretarde ». Le Feu qui dans les matièresdes cinq plans créera discernement,activité, adaptabilité et transmutation.« C’est la vie inhérente à la matière etla volonté de travailler intelligemment.C’est quelque chose de vivant qui n’apas de nom et qui est le produit dupremier système solaire. » 8 ■8 A.A. BAILEY – Astrologie ésotérique,p. 600 de l’édition anglaiseTableau IIR 1R 5Le cristallisateur de la formeCelui qui ouvre la porteL’élément Feu engendrant la destructionLa volonté d’initierLa volonté spirituelle ou aiguillon divin dans la matièreLa libération par la mortLe cristallisateur des formesLe gardien de la porteLe Feu purificateur de ManasL’énergie initianteLa volonté inhérente à la substanceLa libération par la mort ou l’initiationLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 9


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amour[Delphine Bonnissol]LE MAL-AIMETrop souvent dénigré, le corps mental est avant tout un grand méconnu.Tenter de lui redonner sa juste place de véhicule d'amour et de serviteurdu Dessein divin, passe par la connaissance des énergies qui le constituentet la compréhension de leur interrelation.Totalement vilipendé par les uns,encensé par les autres, pour des raisonstout aussi ambiguës des deux côtés, leMental, ou du moins ce que communémentnous appelons le Mental, estun drôle qui n’a pas fini de faire parlerde lui, voire de nous faire tourner enbourrique. Du petit vélo dans la têteà l’araignée dans le plafond, cetteénergie qui semble se complaire dansles définitions imagées plus ou moinsscabreuses, mérite, quoiqu’il en soit,qu’on se penche sérieusement sur soncas, au risque de découvrir qu’elle estpassée maître dans l’art d’entretenirles dialogues de sourd…C’est qu’en effet, ce mot uniquerecouvre une notion triple 1 , et de cetteentité tricéphale, comment savoirquelle partie est concernée lorsquece mot « Mental » est prononcé ? Peutêtre serait-il bon que nous prenionsl’habitude de préciser le vocable afind’éviter une incompréhension trop fréquentedans des échanges qui tournenten rond ou se brisent tout net, parcequ’on ne sait pas qui parle de quoi !de conscience complexe, issu de ceque nous pouvons appeler une Penséedivine aimante, porteuse d’unprojet, d’un Dessein, qui s’étend bienau-delà de l’être humain, et se déploiesur notre Terre et dans notre systèmesolaire. » 2Nous voyons donc que circonscrirecette notion de mental à notre simpleorgane humain de pensée, est infinimentréducteur par rapport à la réalité.Il n’en demeure pas moins, qu’utilisanten permanence cette énergie, il seraitbon de savoir comment elle fonctionne,en ce qui nous concerne, de façon àéviter, autant que possible, d’amplifierles confusions et de brouiller davantagel’éthérique planétaire.Notre propre expérience, soutenuepar les enseignements qui sont mis ànotre disposition, en particulier celuid’Alice A. Bailey, peut être un moyend’approcher un peu plus l’essence de2 Voir l'article de R.Durand « Mental etAmour-Sagesse » dans ce même n°cette énergie, qui est celle qui nousdistingue des mondes sub-humains(animal, végétal et minéral)1 / Nous savons, cela a souvent étédéveloppé dans ces pages, que noussommes constitués de trois corps organisésselon un schéma trinitaire (basde page) :Autrement dit, nous disposonsde :• Un organe de pensée : le CorpsMental (1) véhiculant notrevolonté• Un organe d’expression, de matérialisationde cette pensée : leCorps Physique (3)• Entre les deux, un organe quidésire, sent et réagit à l’impactde 1 sur 3 permettant la mise enplace et le développement de laconscience : le Corps EmotionnelQu’est-ce quele Mental ?Première question importantepuisqu’elle est la source de bien desconfusions« La Sagesse immémoriale nousenseigne que le mental est un état1 Voir l'article de M.A Frémont « Le Bien-Aimé du Logos » dans ce même n°.P. 10 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012➋ Corps EmotionnelDésir - sentiments➊ Corps MentalPensée - projet - direction➌ Corps PhysiqueExpression - manifestation


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourESPRITINTERMEDIAIREVOILEMATIERENotre Corps mental, réduit à l’intellect,est donc, hiérarchiquement parlant,l’énergie la plus haute puisqu’elleest la source qui impacte les deuxautres corps. Cette vision, qui limitenotre corps mental à son seul aspectmatériel, prévaut pendant longtempssur le chemin de l’évolution, et resteencore, pour de très nombreux humainsaujourd’hui, la réalité quotidienne.2 / Il arrive un moment cependant,où nous comprenons que nous sommesautre chose, et que nous sommes enrelation avec des mondes, dits spirituels,qui échappent à notre consciencecérébrale, mais dont nous concevonsde plus en plus la réalité.Notre corps mental prend alors savéritable place d’intermédiaire, à l’interfaceentre le Haut et le Bas, entrenotre essence spirituelle, l’étincelledivine, et notre personnalité qui estla forme chargée de l’exprimer.Cette position d’intermédiaire enfait un outil privilégié de communicationentre les mondes visibles et lesmondes invisibles, une voie qu’il nousappartiendra d’ouvrir et de maintenirouverte, afin que puisse s’exprimerdans les mondes de la matière, le Desseindivin, que nous serons en chargede manifester, puisque nous sommesles seuls, sur cette planète, à disposerde cet outil.Cette position suppose que, selonla loi de résonance, ce plan mentalsoit en affinité avec les deux espaces,spirituel et matériel.Il est donc composé d’une partiespirituelle, d’une partie matérielle, etMENTAL ABSTRAIT ou supérieurle + haut du Mental en relation avec la VOLONTE divineet le monde des IDEESAMEAMOUR - SAGESSEConnaissance acquise par l’expérienceet illuminée par l’AmourAccès par l’intuitionentre les mondes de la Matière et les mondes SpirituelsMENTAL CONCRET ou inférieurINTELLECTCaractérisé par l’adaptibilitéSe maîtrise par la CONCENTRATIONFig 1 Le Plan Mental a une constitution trinitaire qui en fait un intermédiaireentre l’Esprit et la Matièreentre les deux d’un point de rencontrequi est notre âme spirituelle. (Fig 1)Et c’est exactement la source detous nos problèmes : il a un pied d’uncôté, un pied de l’autre, mais les deuxvont en sens inverse !!! Et, comme chacunsait, on ne peut servir deux maîtresà la fois…Comment parvenons-nous à articulerces contradictions ?Quelle est la place respective de cesplans dans notre vie ?Comment utilisons-nous ces énergies? Comment passer de l’une àl’autre, et comment les articuler afinde les utiliser du mieux possible ?La réponse à ces questions vadépendre de notre niveau d’évolution :les humains n’ont pas tous le mêmeâge évolutif et ceci explique les différences,parfois extrêmes, que l’onpeut voir dans les comportements desindividus.Energie mentaleet EvolutionNous avons une assez bonne illustrationde l’évolution humaine enregardant nos enfants grandir. D’abord,évidence qu’il nous arrive bien souventd’oublier, il y faut du temps ! Et bizarrement,plus nous devenons un être« pensant », plus nous avons tendanceà nous comporter comme des gaminsqui trépignent en clamant « suis grand,moi ! » et à vouloir enfiler des bottesde sept lieues… qui nous ramènentillico à la marche sautée. La premièreleçon à retenir donc, c’est que noussommes tout petit avant de devenirgrand, et que chausser les talons hautsde maman, ou prendre la place de papaau volant n’a jamais fait grandir lespieds plus vite !Force est de constater que ce n’estpas parce que les êtres disposent dulangage et ont atteint l’âge adulte,qu’ils ont à leur disposition le mêmeoutil. Pendant longtemps l’homme seraessentiellement centré sur lui-mêmeet tourné vers la satisfaction de sesdésirs, et c’est très juste. Comment,en effet, appréhender le monde, si cen’est d’abord à partir de soi-même ? Etquoi de plus moteur, pour développerl’intelligence, que l’envie de se faireplaisir ? Encore une fois, regardonsles enfants… Quelle malignité pourprendre la meilleure part, la meilleureplace, obtenir ce que les parents refusent,contourner les règles (hum… lesenfants, vraiment ?), échapper aux corvées…Rusés, angéliques, boudeurs,faussement obéissants, retors… Quelmerveilleux terrain d’apprentissagepour une énergie mentale qui doitapprendre à résister, à s’infléchir, às’adapter, bref à devenir l’instrumentperformant dont le divin a besoin pourincarner son Dessein. Manipulation ?Bien sûr, et Dieu merci ! Il est tempsde redonner à ce mot ses lettres denoblesse. La manipulation est inhérenteau développement du mental,c’est un apprentissage, une capacitéà transformer les choses, comme onforge un métal en le chauffant, en lepliant pour lui donner une forme. Cen’est pas la manipulation en elle-mêmequi pose problème, mais bien l’intentionà l’arrière-plan de l’action ou dela pensée.La séduction pour obtenir un posteconvoité par exemple, ou le chantagepour éviter l'abandon, l'humour pourdémolir son patron, le discours étincelantpour être reconnu, tout cela relèveévidemment d'une utilisation erronée,que l'on juge sévèrement, d'un intellectqui se met au service des émotions,des désirs personnels mais n'est-ce passimplement l'harmonique supérieurede la ruse déployée par nos ancêtrespour canaliser les aurochs dans unefosse, pour attirer l'ennemi dans uneembuscade, pour convaincre un tribunald'acquitter un coupable ?Et y a-t-il une différence fondamentale,sinon encore une fois, de niveau,Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 11


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourTableau : Les 7 sous-plans du mentalavec l’exercice du discernement éclairé,qui évalue, qui jauge, qui pèse avantl’action ? Tout n’est que manipulation,c’est-à-dire adaptabilité intelligente dela matière afin d’incarner un projet.Seules diffèrent, selon l’âge évolutif,les motivations : le corps mental sedéveloppe progressivement, intégrantpeu à peu des niveaux vibratoires deplus en plus raffinés qui s’exprimentpar des états de conscience de plus enplus lumineux.Nous avons acquis, au fil du temps,des savoir-faire et la capacité d’utilisernotre pensée pour diriger et créernotre vie, et une partie de l’humanitéa atteint aujourd’hui un niveau deconscience qui la pousse à jouer sonvéritable rôle dans le Plan divin.Les différentsétages du MentalNous appartenons à un groupehumain dont la conscience commenceà s’identifier au divin, et nous nousefforçons d’en incarner, peu ou prou,les qualités dans nos vies. Et pourtant…Combien de fois nous arrive-t-il d’êtretraversés par des « états d’âme » quin’ont rien de lumineux, et d’être surprispar nos propres pensées : nous pouvonsêtre secoués par un sentiment d’enviepar exemple, ou par le schéma aussiclair que fugace d’une entourloupequi, ma foi, servirait bien nos désirs–oh ! nous ne la mettrons pas en actebien sûr, mais, un peu honteux, « commentai-je pu penser çà ? » -- et quedire de la critique qui fuse comme unpétard de 14 juillet et rêve d’exploserla voiture de celui qui vient de nouspiquer sous le nez la dernière place deparking ? Et combien de fois pourtant,dans le même temps ou presque, sommes-nouscapables d’être exaltés pardes idées beaucoup plus nobles ou desintuitions fulgurantes.Comment deux états de conscienceaussi différents peuvent-ils coexisterdans le même individu pratiquementen même temps ?C’est qu’au fil des vies et des expériencesmultiples, nous nous approprionssuccessivement la substancedes sept sous-plans du Mental (VoirTableau) nous élevant progressivementdes étages les plus matériels quicomposent notre intellect, à ceux quiappartiennent à notre Ame spirituelle,PERCEPTION del’essence divinePERCEPTION de ÉTHÉRIQUE de l’ÂME(la forme du Divin)CONNAISSANCE de la FORME(le vêtement du Divin)Sousplan 1Sousplan 2Sousplan 3Sousplan 4Sousplan 5Sousplan 6Sousplan 7Etat de conscience appartenant à la Triade spirituelle(manifestation inférieure de la Triade).C’est la véritable Intuition qui met toujours en contact avecla Réalité. Idées pures, sans forme. Relations de cause àeffet complètement clarifiées.État de conscience de l’Unité.Saisit en un éclair les causes de tous les phénomènesPouvoir de penser abstraitement à l’ échelle des grandsAMOURsystèmes dans tous les niveaux :horizontal / verticalIntérieur / extérieurRien n’est isolé, tout est inclus INTELLIGENCEC’est le plus bas niveau d’expression de l’intuitionAnalogie : on voit le lien entre les différents systèmes. Onperçoit l’Unité derrière les différences. La pensée saisitglobalement les ensembles, les idées générales (ex : on litle système trinitaire partout), les symboles.C’est le monde de la synthèse. C’est le plan à développerpour contacter l’Âme : intermédiaire, résonne avec Plan 4d’Amour, Intuitionnel ou de Raison pure.Niveau des Principes. On relativise. On pense enperspective : capacité à inverser les points de vue et à lesaccepter : on comprend que les vérités diffèrent selon lesangles de vision, ce qui amène la tolérance.Intelligentia : idées philosophiques et scientifiques les plusouvertes.L’imaginaire : inspiration inconsciente venant des planssubtils pour les artistes (musiciens, poètes, peintres)voire certains scientifiques (Einstein, grands physiciensquantiques). Siège de l’inspiration pour tout un chacun parles mythes.On trouve dans ce plan un mélange d’orientationmatérielle et d’orientation spirituelle.VOILEMax. de puissance du Mental inf : c’est là que se crée lebarrage à l’âmeGens intelligents qui « pensent » très rigoureusement etrationnellement mais refusent catégoriquement l’idée dudivin et critiquent tout ce qui est « spirituel ». Leur penséepeut être très claire et en même temps, ils ont souvent desœillères et repoussent catégoriquement tout ce qui leurparaît abscons. Par excellence le siège de l’esprit critiquedestructeurPlan des concepts. Goût pour les idées. Pensée orthodoxe,fixée : « c’est comme çà et pas autrement ». dogmatisme.95% des Humains sont làRaisonnement déductif concret ( ex: l’enquête policière). Onprocède par cause à effet, par analyse, par segmentationdes causes physiques objectives (ex : doigt + encre = tache)Niveau très proche du Corps Emotionnel : siège del’imagination, mixture entre l’émotionnel et le mental.Les croyances : aucune réflexion ne les guide. C’est global,instantané, réactionnel, irréfléchi, automatique.Le comportement des animaux domestiques est au niveaule plus bas de ce planMENTALSUPAtomeManasiquepermanentCORPSCAUSALUNITÉMENTALEINTELLECTPANORAMA EVOLUTIF DU MENTAL : LES 7 SOUS-PLANS DU MENTALL’Intellect est constitué à partir de la substance des sous-plans 7 / 6 / 5Le corps causal ou corps de l'Ame est constitué à partir de la substance des sous-plans 3 / 2Le Mental supérieur est constitué à partir de la substance des sous-plans 1 2 et 3Le sous-plan 4 est constitué d'un mélange de substances à la fois matérielle et spirituelle. Il est le lieu du conflitmajeur entre les deux mondes.L’Antahkarana est le pont Arc-en-ciel que nous construisons peu à peu en nous appropriant progressivement lasubstance du sous-plan 4, puis 3, ce qui permet l'accès à l'âme et donc la construction de la première partie dupont. Ensuite, il nous faut repartir du sous-plan 4 (unité mentale) pour aller directement au sous-plan 1 (atomemanasique) avec l'aide de l'Ame et atteindre ainsi le niveau le plus bas de la Triade Spirituelle pour terminerla seconde arche du pont.P. 12 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourpour enfin atteindre au sommet del’échelle les barreaux du Mental supérieurqui nous ouvre la porte du pland’Amour.« Tous les stades doivent être acquissystématiquement et chacun d’eux doitêtre surmonté pas à pas… Le lieu oùl’expansion se produit, et où la réalisationdoit être finalement trouvée,réside dans la conscience pensante etéveillée… L’homme doit expérimenterces stades dans sa conscience physique,connaître expérimentalement etnon seulement théoriquement… Toutela matière se transforme dans l’expansiondu mental… cela implique de fairede vos plus hautes théories et de vosidéaux des faits démontrables. » 3Mais d’une part les choses se chevauchent,c’est-à-dire qu’un sous-plancommence à se développer lorsquecelui qui le précède n’est pas encoretotalement intégré, ce qui ne rendpas le repérage très facile, et d’autrepart, évidemment, nous ne semons pasen chemin ce que nous avons acquis !Ce qui est intégré passe en dessousdu seuil de conscience, prêt à ressurgirselon la nécessité, comme un bonoutil à disposition, ou bien au gré desmémoires qui se réveillent, par résonanceavec des évènements ou des êtresqui font revibrer en nous des espacespas encore purifiés, et que nous avonsainsi l’opportunité de réexaminer etde corriger.Nous comprenons mieux l’importancede développer une neutralitébienveillante et vis-à-vis de nousmêmes,et vis-à-vis des autres. Laconquête de cette énergie mentale estune rude tâche et nous nous y consacronsdepuis extrêmement longtemps.Tant que l’Antahkarana 4 n’est passuffisamment construit, nous n’avonsaucune chance de contacter l’énergiede notre Ame, donc aucune possibilitéd’exprimer autre chose dans notre viequ’une vision centrée sur nous-mêmeset dans laquelle les autres n’ont, pendantlongtemps, d’autre rôle à jouerque de répondre à nos désirs. L’utilisationinconsciente de nos relations oudes évènements à des fins personnelles,est la normalité tant que cette porten’est pas ouverte. Il est donc bien vainde juger les êtres qui nous apparaissent3 A.A Bailey. Lettres sur la Méditation occulte(LMO) p. franç. 1524 Voir article de R.Durand « Mental etAmour-Sagesse »comme d’égoïstes manipulateurs : s’ilsagissent ainsi, c’est qu’ils sont en trainde s’approprier l’étage du mental quicorrespond à leur évolution et que,pour l’instant, leur état de consciencene leur permet pas d’agir autrement.En revanche, si nous sommes capablesde remarquer leur comportement, c’estd’une part qu’il nous rappelle quelquechose de bien connu, une vieille peauencore bien chevillée à nos basques,à laquelle il conviendrait peut-êtrede rendre visite ! Et d’autre part quela porte s’est pour nous légèremententrouverte…Peut-être alors serait-il importantd’essayer de l’ouvrir davantage enbalayant notre jardin, et en développantà l’égard des autres une compréhensionaimante qui accueillesimplement les limites de leur étatévolutif, plutôt que de laisser notreintellect critique et plus soucieux de« brillance » que de véritable lumière,la claquer au nez de notre âme !« Tels nos désirs et lanature de nos âmes,tels nous devenons »Interrelationentre les étagesdu MentalAu fur et à mesure de notre avancéesur le Sentier, nous exprimerons, parnos pensées et nos actes, les différentssous-plans que nous avons intégrés :les connaissances acquises seront unvivier dans lequel la conscience pourrapuiser.C’est ainsi que les trois étages dumental peu à peu seront utilisés, chacundans leur spécificité, au servicedu Plan et de l’Humanité : le Mentalsupérieur, qui ouvre la porte au plande l’Amour divin, n’étant accessiblequ’après l’achèvement de la premièrepartie de l’Antahkarana entre l’intellectet l’Ame. Notre propos étant d’apporterdes éléments qui permettent d’aiderconcrètement à la reconnaissance et àla manifestation de l’énergie de l’Ame,nous nous attacherons essentiellementaux deux premiers étages.1/ L’intellectInstrument docile d’acquisitionde connaissances et outil de discrimination,cet intellect permet toutd’abord à « l’homme moyen [d’être]simplement conscient de la différenciationou de la séparation de tous lesautres membres de la famille humaine,formant ainsi en lui-même une unitéparmi d’autres unités. Il le reconnaitet reconnaît à toutes les autres unitésséparées le droit de se considérer ainsielles-mêmes. » 5Il est le siège de la volonté personnelleet de l’activité créatrice de l’êtrehumain, mais celle-ci est longtempsune simple réaction à l’impact de l’environnement,tant physique, par lessens, que psychique. C’est le mondeextérieur qui l’impressionne et guideson activité. L’intelligence se développe,devient pour cet homme qui« se regarde du point de vue purementisolé, et travaille pour obtenir ce quiest bon pour lui-même » 6 un brillantinstrument. Pendant longtemps, ellesera au service de son corps émotionnelqui en fait un serviteur particulièrementagile et efficace de ses désirsd’abord puis de ses aspirations.Mais un jour, « Il y ajoute une reconnaissanceque quelque part dans l’Univers,il existe une Conscience suprêmequ’il appelle théoriquement Dieu ouNature ». 7Et c’est alors que les choses deviennentplus complexes.2/ Contact avec l’AmeEntre le point de vue précédent et« la théorie nébuleuse de Dieu immanent,il existe de nombreux stades àchacun desquels se produit une expansionde conscience ou un élargissementdu point de vue. Celui-ci amène pas àpas, de la Soi reconnaissance à la reconnaissancedes Sois supérieurs, à l’ajustementpour être également reconnucomme un Soi supérieur, et finalementà reconnaître son Soi supérieur [Ame]comme son véritable Soi, puis à passerdans le stade de la conscience degroupe ». 8Dans un premier temps, lorsquel’intellect est pris en otage par la partie5 A A Bailey : LMO p.f 1506 LMO p.f 1527 A A Bailey : LMO p.f 1508 LMO p.f.151Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 13


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amour« Le premier pas en avant pour ceux qui sontsur le Sentier de Probation ne s'accomplitpas en donnant simplement trente minutespar jour à certaines formes de méditation.Il implique une participation de toutes lesheures, tout le jour et chaque jour, afin demaintenir la conscience aussi près que possibledu point élevé atteint dans la méditationmatinale. Cela présume une déterminationà se considérer à tout moment comme l'Ego(l’Ame) et non comme une Personnalitédifférenciée. »(Lettres sur la Méditation occulte pf.151supérieure du corps émotionnel, etque la construction de pont Arc-en-cieln’est pas achevée, il contribue à entretenirles mirages liés à l’aspiration, àenfler les idéaux, et, devenant un centrede volonté de plus en plus puissant,il pousse l’individu à imposer sa proprevision aux autres. Il devient alors unredoutable instrument de pouvoir personnel,d’autant plus dangereux queles motivations conscientes de l’êtresont de servir, d’aider, de « sauver »…à sa manière. Le Rayon 6 d’Idéalisme etde Dévotion, en résonance avec notrecorps émotionnel, et qui a dominé lascène pendant 2 000 ans, est évidemmentle terrain de prédilection de cetteénergie d’aspiration qui, selon le sousplande l’intellect auquel elle est associée,peut donner de doux illuminés,des gourous intolérants, des intégristesdévastateurs, ou de véritables guidessusceptibles d’accompagner ceux quin’ont pas encore suffisamment développéleur propre lien intérieur.Le glissement de l’un à l’autre estsubtil et l’on peut voir se côtoyer chezun même individu un réel sens du service,une grande aptitude à aider sonprochain, d’évidents « flashes » d’intuition,en même temps qu’une utilisationde ces qualités pour tenir d’une mainferme « ses » ouailles dans la directionqui parait « juste »… à son propreregard ! Le seul problème, c’est quetout autre cheminement est déclaréhors la loi, et que l’autorité puissantede ce gourou est souvent masquée parun réel charisme qui maintient dans untotal lien de dépendance dévotionnelleceux qui le suivent. Et ce, inconsciemment,et avec la plus grande sincéritédu monde ! Comme nous sommes icidans le plan régi par la loi d’Attractionmagnétique, de très nombreuses expériencesseront nécessaires avant quele regard se dessille et que lâche cetattachement au gourou ou au Maîtrequi caractérise la ligne mystique 9 .C’est en effet en explorant deuxlignes d’énergie que l’aspirant va progressivementconstruire le pont qui lerelie à son Ame et lui permettra un jourde « saisir » qui il est réellement.Ligne mystiqueLe mystique se concentre sur le lienavec le Dieu intérieur, sur l’aspect vieplutôt que sur les choses concrètes.Il parcourt le Sentier en construisantun lien avec un être bien-aiméqui représente pour lui l’incarnationde la conscience supérieure et qu’ilentoure de soin, d’amour et d’attention.Il s’efforce de s’élancer du plandes émotions au plan de l’intuition ets’élève ainsi, par l’aspiration et par uneintense dévotion, vers le Dieu intérieurou le Maître qu’il reconnait… ouqu’il croit reconnaître ! En effet, rêveur,visionnaire, émotionnel, intuitif, enclin9 Voir encart Ligne mystique / ligne occulte.Toutes les informations concernantces deux lignes sont tirées de A.A.Bailey, Lettres sur la Méditation Occulteau martyre et au sacrifice personnel, lemystique s’efforce d’éliminer le mentalconcret qui lui parait être l’obstacleessentiel à son entrée dans le royaumede Dieu. Il se coupe ainsi de la qualitéessentielle de l’intellect, la discrimination,qui lui permettrait de faire ladifférence entre les paillettes de l’astralet la véritable lumière. Inutile de diredonc, à quel point l’individu est enclinau mirage, et combien il s’accroche detoutes ses forces aux manifestations« exceptionnelles », « miraculeuses »,qu’il recherche avec avidité et qui colorentsa vie d’une brume singulièrementséduisante. Infiniment plus séduisanteque les courses au super-marché, larougeole du petit dernier ou la lignerouge sur le compte bancaire : leprincipe de réalité est considéré avecmépris comme quelque chose « quitire vers le bas », et dont il faut s’abstraireautant que faire se peut. Quantà l’intellect, c’est l’énergie à mettreau placard, l’empêcheur de tourneren rond de mystère en merveille, de« révélation » en extase, bref, le diableen personne !C’est pourtant en travaillant avecson énergie mentale et en développantle contact avec ce concret qu’il a tendanceà fuir, qu’il pourra réellementétablir le lien avec son Ame, et exprimerl’énergie d’amour qui est l’objetde sa quête profonde.Ligne occulte« Le lieu où l’expansion se produit,et où la réalisation doit êtrefinalement trouvée, réside dans laconscience pensante et éveillée…L’homme doit expérimenter ces stadesdans sa conscience physique, connaîtreexpérimentalement et non seulementthéoriquement… Toute la matière setransforme dans l’expansion du mentaljusqu’à ce qu’elle domine l’inférieur…dans la manifestation sur le plan physique». 10Une chose est donc soulignée avecinsistance : c’est dans le plan mentalque la transmutation de la matière alieu et cette transmutation n’est effectiveque lorsqu’elle est manifestée surle plan physique, dans nos actes.Contrairement au mystique, « l’occultisteest d’abord plus occupé parla forme à travers laquelle la Déité10 LMO p.f 151 / 152P. 14 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourse manifeste que par la Déité ellemême»Rationnel, poussé par une curiositéinsatiable à la recherche de preuvesobjectives, l’occultiste peut paradoxalements’enfermer dans ses dogmes, cequi l’amène, dans un premier temps,à renier l’existence même de cetteDéité et à chercher au plus profondde la forme le sens de la vie : c’est l’attitudedéveloppée par la plupart desscientifiques aujourd’hui, et amplifiéepar l’impact actuel du Rayon 7 de laForme et du Rituel. Cela peut donnerune attitude fermée, parfois violemment,à l’encontre de tout ce qui est« spirituel » et qui est considéré commeappartenant à un passé rétrograde ouassimilé à une religiosité enfantine etfrileuse basée sur la peur.Manifestant cependant un « intérêtintelligent pour les formes qui voilentle Soi… l’occultiste reconnait peu à peules enveloppes qui voilent, il s’appliqueà l’étude des lois qui régissent le systèmesolaire manifesté. Il se concentresur l’objectif et dédaigne de temps entemps la valeur du subjectif »C’est par « la reconnaissance de laloi en action et par le maniement dela loi qui unit la matière et la rendconforme aux nécessités de la vie intérieure» que l’occultiste accède à laréalité du Dieu intérieur.Le mystique pratiqueLe mystique a appris à employer laligne d’Amour et du coeur, l’occultistecelle de la Volonté et du mental… Letemps est à présent venu d’unir lesacquisitions et de marier les deux lignesafin de manifester cet amour en actionqu’on appelle la Sagesse et de servirle Dessein divin. La construction de lapremière partie de l’Antahkarana n’estpas achevée, mais elle est suffisammentavancée pour que l’énergie de Volontédivine commence à effleurer l’individuet ébauche la construction de ladeuxième partie du pont en directiondu Mental supérieur.Commence alors un joyeux charivarià l’intérieur de l’être qui entenddes sons discordants aussi bien que ladouce musique des sphères, et qui,bien qu’il ne perde jamais le nord, sesurprend parfois à trouver le sentierun peu ardu !Le Mystique et l’Occultiste« Le mystique n’est pas nécessairement un occultiste,mais l’occultiste contient le mystique. »Quelques éléments pour les différencier 13 :LE MYSTIQUETraite avec la vie évoluante, avec le DieuintérieurIl travaille du centre à la périphérieIl monte par l'aspiration et une intensedévotion vers le Dieu intérieur ou leMaître qu'il reconnaitIl oeuvre par les Rayons d'Amour (R2)d'Harmonie (R4) ou de Dévotion (R6)Il cherche à travailler de l'émotionnel àl'intuitionnel et de là, à l'EspritIl emploie la ligne de l’AmourIl trouve le royaume de Dieu en luimêmeet par l'étude des lois de son être,et comprend ainsi les lois qui gouvernentl'Univers dont il est une partieIl doit étudier les lois occultes, deveniroccultiste, travailler avec la matière,maîtriser toutes les formes inférieuresde la manifestationLe mystique échouera dans le desseinde son être, celui de l'amour en action,à moins qu'il ne coordonne le tout parl'emploi de la volonté intelligente.13 A.A Bailey : Lettres sur la Méditation occulte pf.155 / 156« Plus tard, quand l'Ego contrôlerade plus en plus, cela nécessite,à chaque heure du jour, une vigilanceconstante pour éviter de tomber dansla vibration inférieure. Cela occasionneune bataille continuelle avec le Soiinférieur qui essaye de freiner ; c'estun combat incessant pour maintenirla plus haute vibration. » 11La purification des différents corpsde la personnalité n’est pas achevée,même si elle est bien avancée, et l’affluxd’énergie va faire flamber toutce qui s’y trouve : l’ombre comme lalumière !11 LMO p.f 153L’OCCULTISTETraite avec la forme, avec Dieu dansla manifestation extérieureIl travaille de la périphérie au centreIl monte par la reconnaissance de laloi en action et par le maniement dela loi qui unit la matière et la rendconforme aux nécessités de la vieintérieureIl œuvre par les Rayons de Pouvoir(R1), d'Activité (R3) et de Loicérémonielle (R7)Il travaille du physique au mental, etde là à l'EspritIl emploie la ligne de la volonté Ilreconnait le royaume de Dieu dansla nature ou le système, il se regardecomme une petite partie de ce grandTout, gouverné par les mêmes loisIl doit maîtriser les lois qui gouvernentle microcosme et trouver le Dieu àl'intérieur de son êtreL'occultiste échoue et devientseulement un représentant égoïste dupouvoir travaillant par l'intelligence,à moins qu'il ne trouve un but pourcette volonté et cette connaissance,par la stimulation d'un amour qui luidonnera un mobile suffisant pourtout ce qu'il recherche.Et qui va regarder tout çà d’un œilaiguisé, croyez-vous ? Ben… L’intellect,évidemment ! Un intellect intelligent,discriminant qui analyse tout, reconnaittout, voit toutes les déviations…enfin un certain nombre… et passe lebébé au corps émotionnel qui grelotteencore un peu dans ses vieilles chaussesde Bien et de Mal… et renvoie laballe à l’intellect. Et le verdict tombecomme un couperet : coupable votreHonneur !Heureusement l’Ame est là, quiveille au grain, et envoie ses troupes :la discrimination devient discernement12 , le regard scrutateur devient12 Voir l'article de Patricia Verhaeghe dansce même n°.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 15


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourcompréhension, la vision s’élargit, l’œilse tourne vers le Plan à servir, cessede se focaliser sur les enveloppes etleurs limites. Avec le temps, le mystiquese fond dans l’occultiste ; devenu unétudiant des lois occultes, il travailleavec la matière, apprend à maîtriser lesformes inférieures de la manifestation.Quant à l’occultiste, lui, il incorporeles caractéristiques du mystique quistimulent en lui un amour qui orienteradéfinitivement ses connaissances etsa volonté vers la Déité à servir, et lareconnaissance du principe universelde Fraternité.« Etudier sans méditer est vain,méditer sans étudier est périlleux »Nous voyons donc combien le Mentalest un carrefour où confluent desénergies très différentes. Incontournable,il est sur le Sentier la voie depassage obligatoire qui donne accès àun monde de l’intériorité dans lequelune « conscience pensante et éveillée »peut se réaliser. Les trois aspects duMental expliquent les opinions contradictoiresqui sont émises à son propos.Elles sont toutes justes et signent simplementl’étage qui les émet :- L’intellect seul, récuse, au nom dela loi de la forme et de la manifestation,toute existence des mondesinvisibles.- L’intellect coloré par l’énergieémotionnelle, rejette tout ce quiest concret, logique, et se voueinconditionnellement à la magiedu ressenti.- L’intellect adhombré par l’énergiede l’Ame unit les deux visions enutilisant les qualités de chacuneafin de les orienter vers leur véritabledestination qui est de servirle Dessein divin et de faire del’Humanité le centre énergétiquede manifestation de son Plan.Notre contribution consiste à utiliserau mieux notre intellect en ledressant pour qu’il devienne habileet qu’il puisse rendre la matière apteà recevoir les Idées divines : cela passepar l’acquisition des connaissances,l’apprentissage de la manipulationintelligente, lacapacité à faire des choixde plus en plus respon-(Confucius)sables et autonomes. Cela passe égalementpar le développement, inhérentà ces qualités, d’une volonté qui puisseentrer en résonance avec la Volontédivine. Oui, bien sûr, cette volonté,nous l’exerçons souvent et longtemps àmauvais escient. Comment faire autrementtant que nous sommes immergésdans un monde qui ignore le divin,tant que nous sommes construits avecune substance qui répond aux lois derésistance de la matière ? Comprendreque notre terrain d’apprentissage nousconduit immanquablement à orienternotre regard vers le monde d’en basafin justement que nous puissions enétudier le fonctionnementet y agiren toute connaissancede cause, estle premier pas quenous ayons à faire.C r i t i q u e r c e t t ematière qui nous permet d’être, la rejeter,alors précisément que notre rôled’Ame incarnée est de la transformer,signe simplement une étape que nousdépasserons un jour. Accueillir toutesles manifestations de ce corps mentalsi riche en énergies diverses sansen critiquer les aspects enfermants,mais en s’efforçant d’exprimer danssa vie, au regard des autres, toutes lesbeautés qui se révèlent peu à peu à laconscience, n’est-ce pas un moyen dele faire grandir, de lui donner la placequi lui a été impartie, celle d’un beloutil d’amour, et d’en faire, enfin, leBien-Aimé ? ■LIVRE de la VIE(Elisabeth Warnon)Edition le HierachLa fonction du cœurLa suprême fonction du cœur, c'estd'aimer! Mais lorsque l'énergiede l'amour est sous tension, parl'accumulation des forces vitales,elle s'élève vers le cerveau et réagità son impact. C'est la raison pourlaquelle il est nécessaire de garderses pensées pures, désintéressées,et de les diriger vers le monde etses besoins ! L'énergie de l'amourpeut rencontrer des obstacles dansson expansion, lorsqu'elle est dirigéevers ce qui est inférieur. Maislorsqu'elle est dirigée vers le haut,vers le noble, elle s'écoule librementpar le canal de la pensée créatrice.Elle régénère de l'amour, l'hommedevient le maître de son royaume !Enseignement de RamanaMaharshiEdition Albin Michel,Spiritualités vivantes(23) Par nature, le mental neconnait pas le repos. Commencezdonc par le libérer de son activité.Donnez-lui la paix; détournez-ledes distractions; apprenez-lui àse tourner vers l'intérieur; faitesqu'il en prenne l'habitude. Vous yparviendrez en ignorant l'existencedu monde extérieur et en supprimantce qui fait obstacle à la paixmentale. (…) Le mental s'améliorepar la pratique de l'introversion etdevient de plus en plus subtil; ils'affine comme la lame du rasoirque l'on aiguise à force de la repasser.Le mental devient ainsi mieuxà même d'aborder les problèmesextérieurs et intérieurs.P. 16 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amour[Marie-Agnès FREMONT]LE BIEN AIME DU LOGOSLe Rayon 5, Rayon de la connaissance concrète et de la science, estl’énergie qui qualifie et structure le corps mental. Il est aussi le rayonde la personnalité de l’humanité. Pourquoi porte-t-il le nom de « Bien-Aimé du Logos » ? Est-ce que les valeurs de ce rayon ainsi que les étapesnécessaires à son intégration, peuvent éclairer certains défis actuels del’humanité ?« Le bien aimé du Logos », tel estun des noms du Rayon 5, rayon de laConnaissance concrète et de la Science.Voilà qui peut surprendre de la partde cette grande énergie qui soustendet qualifie le plan mental et parconséquent la substance du corps mentaldes êtres humains 1 . Le mental seraitilaimé ?… Voire aimant ?… Dans cettemême <strong>revue</strong>, Delphine Bonnissol développeau contraire l’idée du « mental,mal-aimé » ? Cette énergie mentale quis’incarne à travers le Rayon 5 serait-ellebien-aimée du Logos et mal-aimée deshommes ? Quels sont donc les rapportsentre l’énergie mentale et l’amour ?En quoi le Rayon 5 participe-t-il à laréalisation du Plan divin ? Et en quoigrâce à son mental, l’être humain est-ill’agent de construction de ce Plan ? Ilest donc important de nous intéresserà cette grande énergie du Rayon de laConnaissance Concrète d’autant plusque c’est elle qui qualifie la personnalitéde l’Humanité 2 .LE RAYON CINQET LA NAISSANCEDE L’HUMANITELes enseignements de la Sagesseénoncent que c’est ce grand rayon dumental qui a présidé à la naissance del’humanité, le quatrième règne de lanature. Les textes anciens racontent lacrise prodigieuse qui a donné naissanceà la famille humaine. Il a fallu pour celale sacrifice des Anges Solaires qui « descendirenten enfer et prirent leur placeen prison » pour donner naissance àl’âme spirituelle humaine. La penséeet la soi-conscience étaient désormaispossibles à l’être humain. Ainsi, « unnouveau règne d’expression fut créé etles trois plans supérieurs furent amenésà un scintillant échange avec les troisplans inférieurs » 3 .Ce nouveau règne d’expression,c’est le règne humain, règne intermédiairedont la tâche est de permettreles échanges entre les trois règnesinférieurs (minéral, végétal et animal)et les trois règnes supérieurs (Ames,Vies planétaires et Vies solaires). C’estpour cela que, tout comme le Rayon4, le Rayon 5 est également appelé le« Divin intermédiaire ».3 A.A BAILEY, Psychologie Esotérique I,§ 78, pf. 97En quoi cette grande énergie,organisatrice du mental permet-ellece « scintillant échange » ?« LA PORTE VERS LAPENSEE DE DIEU »Ce scintillant échange est rendupossible car le Rayon 5, « Le Bien-Aimédu Logos » appelé aussi « La Porte versla Pensée de Dieu », a le pouvoir dedépasser le clivage qui dans le planMental sépare Esprit et Matière. Eneffet, la sphère d’activité majeure decette grande énergie est celle du planmental et sa parole et son symboleaffirment son grand dessein :Sa parole affirme : « Les trois aspectsdu mental fusionnent »Son symbole est une étoile à cinqbranches, pointe en haut, sur fondindigo. Les pointes sont à trois niveaux :en bas, c’est la séparation, au milieuune ligne horizontale et en haut, un5 1Un point unique : l’Esprit, la Vie Une5 2Une ligne horizontale : L’ouverture dela conscience qui embrasse le monde, lesautres, le Soi1 Le Rayon 5, est en relation étroite avecle plan mental qui est le sous-plan 5 duplan physique cosmique.2 Nous avons vu dans Le Son Bleu N°16que c’est le Rayon 4, d’Harmonie et deBeauté qui qualifie l’âme de l’humanité.«Les trois aspects du mental fusionnent»Figure 15 3Deux pointes orientées vers le bas,vers la matière, l’incarnation dans la forme.C’est aussi, la distance, la séparation, ladifférenciation qui va de pair avec l’incarnationdans la forme.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. <strong>17</strong>


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourpoint unique. Observons plus précisémentla structure de ce symbole.C’est donc en faisant agir de concertles trois aspects du mental qu’il apportesa contribution à l’œuvre commune enpermettant notamment de créer ce« scintillant échange » entre les règnesspirituels (la pointe unique du haut)et les règnes matériels (les deux pointesdu bas). Le rayon 5 apporte doncau corps mental de l’être humain, lastructure triple qui a déjà été abondammentdécrite dans les différentsnuméros de cette <strong>revue</strong>. C’est ce quemontre la figure 2 ; aux trois niveauxdes branches de l’étoile, correspondentles trois niveaux du mental (5 1, 5 2et5 3). Le niveau intermédiaire est celui del’Ame, appelée aussi le Fils du Mentalcar par la Conscience et l’Amour qui lacaractérisent, elle est à la fois le fruitde l’union entre le mental inférieuret le mental supérieur, et celle quipermet de dépasser le grand clivagefondamental.Ce tableau met en évidence commentle Rayon 5 et par conséquent lecorps mental de l’être humain sont, parla fusion des trois aspects du mental,« la porte vers la Pensée de Dieu » :- Le mental supérieur, appelé aussimental abstrait est « un canalpur pour la volonté divine » 4 . Ilaccueille la Vie Une et les Idéesporteuses du Dessein qui constituent« le nuage de pluie des chosesconnaissables ».- Le mental inférieur, appelé aussimental concret ou intellect est l’aspectle plus élevé du soi inférieur.Il se doit d’être un canal pour lepur influx de l’énergie du mentalsupérieur. Il est donc l’outil majeurde la personnalité pour mettreen forme les Idées émanant dumental supérieur en les traduisantselon les besoins du mondeet en les rendant suffisammentconcrètes pour qu’elles puissentêtre incarnées.- Quant à l’âme, ou Ange solaire,elle est le point d’unification,exprimant l’intelligence tant defaçon abstraite que concrète.Mais il ne faut surtout pas omettreque l’énergie mentale de l’être humainest d’abord éveillée et rendue activepar l’action des cinq sens qui à partir4 A.A BAILEY, Psychologie Esotérique I, §77, p. 961 Plan Logoïque PENSEE CREATRICE DU LOGOS2 Plan Monadique Monade – Etincelle divine3 Plan Atmique Volonté Spirituelle4 Plan Boudhique5 Niveau MentalLes trois aspectsdu Mental doiventœuvrer à leurfusion6 NiveauEmotionnel7 Niveau Physiquedes mondes de la forme, transmettentl’information au plan mental. Les écritsde la Sagesse décrivent ainsi l’ensembledes informations parvenant aumental :- Cinq courants d’énergie informatriceémanant du plan physique etdu plan émotionnel, exercent leurimpact sur le mental concret.- Un courant d’énergie émanant del’âme fait aussi impression sur lemental concret.Plus tard au cours du processusd’évolution, un troisième courantd’énergie émanant du plan Bouddhiqueet de l’étincelle divine, entre égalementen contact avec le mental.La fusion des trois aspect du mentalpermet une synthèse entre ces différentsimpacts d’énergie. Le mental est« illuminé » quand les contacts supérieursexistent et viennent éclairer lesinformations issues des plans inférieurs.L’énergie du Rayon 5 fait alors pénétrerl’humanité dans le Mental de Dieului-même.Substance de l’Âme Spirituelle donnée grâceau sacrifice de l’Ange Solaire - Intuition5 1- Mental Supérieur, accueillant dans sapartie supérieure le plus bas niveau de laMonade humaine ou Etincelle divine. C’est leplan des Idées, là où se trouve « le nuage deschoses connaissables »5 2– Corps CausalAnge Solaire, Âme, Fils du Mental5 3- Intellect, ou mental inférieur. Il reçoit lesinformations provenant des niveaux physiqueset émotionnels par l’intermédiaire des cinqsens. Quand il est illuminé, il recoit aussi lesinformations émanant de l’âme et du mentalsupérieur. Dans les deux cas, il se tourne versles mondes de la Forme pour mettre le Plan enœuvre.Le désir vient donner chair au projets conçusdans le mentalLes idées soutenues par le désir s’incarnent. LePlan prend forme.Figure 2IdéesPures✹FormespenséesDésirsémotionnelsInformationsémanant descinq sensManifestationconcrèteD’une part les idées divines sonttransformées en formes-pensées et enidéaux, d’autre part les connaissanceset les sciences développées par l’êtrehumain sont reliées à ces idéaux et larelation entre ces deux courants produitdes facteurs qui vont contribuerà l’évolution. 5C’est ainsi que le plan prend formerévélant et incarnant la pensée deDieu.AMOUR ET MENTALSE REVELENT L’UNL’AUTRERevenons à notre question initiale ;quels sont les rapports entre Mentalet Amour ? C’est aussi le titre de cenuméro du Son Bleu : « Le mental,5 A.A BAILEY, Psychologie Esotérique V, §592, p. 477P. 18 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourouverture vers le Cœur ». Les textessacrés affirment même que le Desseindu Rayon de la Connaissance concrèteest de révéler l’Amour qui se trouve àl’arrière-plan de toute chose.« La Connaissance de Dieu et lafaçon dont Il se voile trouve sa consommationdans les pensées de l’homme.[…] Le grand parchemin peut maintenantêtre lu. Le dessein de Dieu etSes plans sont fixés, et l’homme peutlire la forme.Ce qui est en route arrive commeun nuage qui voile le soleil. Mais cachéderrière ce nuage d’immanence il y al’amour, et sur la terre il y a l’amour,et dans les cieux il y a l’amour et ceci,l’amour qui renouvelle toutes choses,doit être révélé. Ceci est le desseinqui se trouve derrière tous les actesde ce grand Seigneur de la Connaissance.» 6Sur le schéma 2, nous voyons quec’est à partir du plan Bouddhique, aussiappelé le Plan du Cœur, que l’AngeSolaire s’est sacrifié pour entrer dansles plans inférieurs et donner naissanceà l’Âme Spirituelle. La substance del’Âme est issue de ce plan alors que soncorps, le corps causal, se construit dansles sous-plans supérieurs du Mental. Parla fusion des trois aspects du mental,la substance de l’Âme issue du plandu Cœur, irradie les trois niveaux dumental ainsi que les plans inférieurs.L’intellect ainsi éclairé peut à son tourrévéler Sa présence dans les confins detoute forme.De surcroît, le Rayon 5 est profondémentsensible à l’énergie d’Amour-Sagesse. Le Tibétain précise que c’estsa fusion avec l’aspect amour qui estappelée sagesse, « car toute sagesse estde la connaissance acquise par l’expérience,et mise en œuvre par l’amour. » 7C’est ainsi que « l’amour et le mentaldoivent finalement et mutuellementse révéler l’un à l’autre ». 8Mais cet aboutissement ne va pasde soi ! Amour et mental ont souventdu mal à se révéler mutuellement carpar nature, ce grand rayon du mentalmet en œuvre le principe du clivage.6 A.A BAILEY, Psychologie Esotérique I, §75, p. 957 A.A BAILEY, Psychologie Esotérique V, §591, p. 4768 A.A BAILEY, Psychologie Esotérique I, §77, p. 96SORTIR DU CLIVAGEENTRE ESPRIT ETMATIERELe paradoxe est que l’énergie qui apour dessein de réaliser la fusion, estaussi celle qui instaure le clivage.Le rayon 5 etla loi des clivagesLe Rayon 5 de la connaissanceconcrète opère toujours avec la Loi desClivages et il est par nature séparateur !Il est l’énergie mentale qui sépare etdivise pour mieux connaître et mieuxcomprendre : de discrimination endiscernement pour enfin seulementaboutir à la vision unifiée, tel est ledessein de la loi des clivages.René Descartes, mathématicien,physicien et grand philosophe français(1596-1650) considéré comme l’un desfondateurs de la philosophie moderne,a sans conteste fortement incarné lerayon 5 et il nous donne un très belexemple du processus inhérent à laloi des clivages. En partant du célèbre« Cogito, ergo sum » « Je pense doncje suis » 9 , il aspire à fonder une scienceuniverselle en étendant la certitudemathématique à l’ensemble du savoir 10 .Sa grande préoccupation est d’atteindrela certitude « en distinguant leschoses bonnes d’avec les mauvaises » 11Il se méfie des connaissances qui viennentdes sens et des livres, car ce nesont là que des certitudes paresseuses.Il propose au contraire de raisonnerà partir des intuitions des principes.On retient souvent de sa philosophiele concept de dualisme cartésien caril affirme une nette différence entrel’âme, substance pensante (res cogitans)et le corps, substance étendue (resextensa). Il a même refusé d’accorder lapensée à l’animal, le concevant commeune « machine » 12 . Mais une interprétationtrop radicale de ce dualisme seraitune erreur car pour Descartes, cettedistinction forte entre le corps et l’âmene s’oppose pas à leur union ; le dua-9 R. DESCARTES, Les Principes de la philosophie,§ 710 C’est l’objet du Discours de la méthode(1637)11 R. DESCARTES, Recherche de la véritépar les méthodes naturelles, X12 Voir dans ce même numéro, le textede Guy Roux : « Les animaux ont-ils uneâme ? »lisme cartésien ne signifie pas qu’âmeet corps soient complètement séparés.Il écrit : il y a « certaines choses quenous expérimentons en nous-mêmes,qui ne doivent pas être attribuées àl’âme seule, ni au corps seul, mais àl’étroite union qui est entre eux […] 13 .Jusqu’à nos jours, l’affirmation de cedualisme entre l’âme et le corps continueà susciter le questionnement età faire avancer la réflexion, c’est cequ’observe note John Cottingham :« La division cartésienne dualiste dela réalité […] a légué à la philosophieune énigme majeure à laquelle noussommes toujours confrontés encoreaujourd’hui […] Tous les philosophesmodernes conviennent que le problèmedes relations entre l’esprit etle corps, est un casse-tête philosophicoscientifiqued’une importance énorme,et que les idées émises par Descartesont influé d’une façon extraordinairesur les approches ultérieures de ceproblème, pour le meilleur et pour lepire. » 14 En effet, les recherches initiéespar Descartes continuent à stimuler lapensée des chercheurs. C’est à notresens une belle illustration du processusde la loi des clivages qui organise lamise en œuvre du dessein du rayon 5,celui de la résolution du clivage entreEsprit et Matière grâce à l’Ame quipermet leur fusion.Expression enfermanteComme pour toute énergie derayon, l’être humain ne parvient queprogressivement à sa juste expression.Il en fait d’abord un usage personnelet donc limité et enfermant qui leconduira plus tard à une crise d’évolutionà partir de laquelle il en apprendrala juste utilisation.En ce qui concerne le rayon 5, leclivage consiste en une grande disjonctionentre l’intellect et les niveauxspirituels que sont l’Ame et le mentalsupérieur. C’est un grand ravinqu’il nous appartient de combler enconstruisant le pont arc-en-ciel appeléAnthakarana. Quand les trois niveauxdu mental ne fusionnent pas, l’intellectnon éclairé par l’âme, reste obstinémenttourné vers le monde de la formeet l’énergie du rayon 5 est expriméedans son aspect enfermant. Elle produitdes failles, failles intérieures chez13 R. DESCARTES, Principes de la philosophie,I, 48.14 J.COTTINGHAM, Descartes, Points.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 19


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourl’individu, ou failles entre l’individu etson groupe qui le rendent antisocial. Lediscernement, qualité essentielle de cerayon, n’est que critique destructrice,séparation mentale. L’analyse est tellementdétaillée que le sens disparaît.Le désir de connaissance ne conduitqu’au matérialisme et à la négationde la Déité.Et pourtant, la Loi des Clivages associéeau Rayon 5 est une loi divine 15 . Elleengendre les multiples différenciationset produira à terme le discernemententre le Soi et le non-Soi.Le questionnement inlassable envue de distinguer le vrai du faux, larecherche sincère des méthodes quipeuvent produire le véritable discernement,entraînent l’individu Rayon 5à l’art de la Recherche. Effectivement,quel que soit son champ d’application(médecine, philosophie ou psychologie),l’énergie de la Connaissanceconcrète et de la Science est celle dela recherche.L’ART DELA RECHERCHENous avons vu que l’être Rayon 5est sensible à toutes les informationsqui lui viennent du monde de la formepar l’intermédiaire de ses cinq sens.Il observe, il sent, il goûte, il entend,il expérimente, il analyse, autant decapacités à son actif. Le principe dela connaissance incorporé en lui, lepousse en chercher le sens, la cause, lesprincipes de fonctionnement. Il chercheà découvrir les lois qui ont présidé à lacréation du vivant pour ensuite pouvoiren reproduire le principe et créerà son tour. Nous reconnaissons là unedes grandes approches de la démarchescientifique 16 : le raisonnement inductif.La méthode inductive propose de chercherdes lois générales à partir de l’observationrépétée de faits particuliers :en partant d’une situation concrète, lechercheur déduit un principe globalqui sera ensuite confronté à une autresituation afin d’être validé ou réfuté.L’œuvre de l’anatomiste françaisGeorges Cuvier (<strong>17</strong>69-1832) en est15 A.A BAILEY, Psychologie Esotérique I, §376-377, p. 36616 Voir l’encart sur la démarche scientifiquedans ce même article.P. 20 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012une illustration. Pendant son enfancedans le Pays de Caux en Normandie,il observe la nature autour de lui. Ilconsacre ses loisirs à l’étude de l’histoirenaturelle, à la récolte des fossiles,à la comparaison des espèces. Cesobservations l’amèneront plus tard àdéduire la loi de corrélation des formesqui débouchera sur une nouvelle classificationdu monde animal par l’anatomiecomparée des animaux suivant leprincipe de subordination des organeset de la corrélation des formes. C’estce qui lui permettra la reconstitutiond’un squelette à partir de seulementquelques fragments et un classementméthodique des diverses espèces.Tout comme Cuvier, l’individu Rayon5 possède effectivement les qualitésd’un chercheur. On lui reconnaît uneintelligence claire, une grande précisiondans le détail, il fournit d’inlassablesefforts pour remonter à la sourcedu plus petit fait, et pour vérifierchaque théorie. Il apporte de clairesexplications des faits jusqu’à devenirparfois pédant et ennuyeux tellementil insiste sur des détails insignifiantset inutiles.Certes, depuis le début de l’influencede l’énergie du Rayon 5, en<strong>17</strong>75, la science a apporté une contributionmajeure pour révéler les lois quigouvernent le vivant dans les formes.Mais dans cette quête infatigable etremarquable, si le mental reste clivéde ses aspects supérieurs, il se perddans les méandres de la forme et ilimpose indûment ses seules idées.Ce dernier point par exemple, est unreproche fait unanimement à GeorgesCuvier. Partisan de la fixité des espèces,il s’opposa violemment au transformismede Lamarck et il utilisa tous lespouvoirs que lui donnaient sa positionpour entraver la diffusion des idéestransformistes. Il bloqua l’accès deleurs partisans vers les carrières académiques,il leur interdit l’accès auxcollections du Muséum et aux colonnesdes <strong>revue</strong>s scientifiques dont il avait lecontrôle, allant même jusqu’à tourneren ridicule les idées contraires aux siennes.Ses travaux de recherche sur lesNoirs africains ont également « appuyéscientifiquement » les préjugés racistesde son époque. Nous voyons bien là,jouxtant l’expression juste de l’énergiede la connaissance concrète, les pouvoirsdévastateurs de son expressionenfermante.C’est cette mise en garde que chantentles textes anciens :L’amour de la forme est bien, maisseulement dans la mesure ou la formeest connue pour ce qu’elle est, le vasequi dissimule la vie. L’amour de laforme ne doit jamais cacher la Vie quise tient derrière, l’Unique qui a amenéla forme à la lumière du jour […].Pour trouver le chemin vers la Vie,ses frères Rayons l’invitent pourtant àdépasser la séparativité qui l’affecte etdans laquelle il perd le sens :« Que toute expérience arrive. Quetous les chemins apparaissent. Discernezet choisissez, disséquez et analysez.Tous les chemins sont Un. »Et l’âme fait entendre sa parole :Derrière cette forme, je suis. […]Que les formes de la nature, leursprocessus et leurs pouvoirs ne t’empêchentpas de chercher le Mystèrequi t’apporta les mystères. Connaisbien la forme mais laisse-la avec joieet cherche-Moi.[…] Ne te laisse pas tromper.Trouve-moi. Connais-Moi. Et ensuite,utilise les formes qui alors ne voilerontni ne cacheront le Soi mais permettrontà la nature du Soi de pénétrerles voiles de la vie, révélant ainsi toutela splendeur de Dieu, Son pouvoir etSon magnétisme, révélant tout ce quiexiste de forme, de vie de beauté etd’utilité. » <strong>17</strong>Puisse une majorité de chercheursdans tous domaines entendre la parolede l’âme ! Son indication est la suivante:« Construis en partant des hauteurset ainsi, montre la valeur des profondeurs».Dans la démarche scientifique, cetteinjonction incite à valoriser l’approchehypothético-déductive, celle quiconsiste d’abord à formuler intuitivementdes hypothèses afin d’en déduiredes conséquences observables qui permettentd’en vérifier la validité. Nousavons vu que c’était la démarche deDescartes qui se méfiait des informationsdonnées par les cinq sens. L’injonctiondonnée par l’Âme va encoreau-delà. Il s’agit pour le chercheur des’appuyer d’abord sur les lois intérieu-<strong>17</strong> A.A.BAILEY, Traité 7 Rayons, II, § 368-369, p. 343


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourres, celles de l’Âme et de l’Esprit, et àpartir de là de montrer la valeur dela forme animée par la Vie qui l’interpénètre.Le scientifique du x x i e siècle pourrat-ilbientôt clairement poser l’hypothèsede l’existence des états subtils dela matière que nous appelons ici corpséthérique ou corps vital, la mettre àl’épreuve et en tirer les conséquences ?Le psychologue pourra-t-il de son côtéposer l’hypothèse de l’existence del’âme et vérifier scientifiquement sonimpact sur la psyché humaine ? Outreles enjeux matérialistes et les conflitsd’écoles, la crainte des chercheurs sincèresest souvent de lâcher le rationnelqui étaie solidement leur processus depensée mais qui leur donne aussi lesœillères d’une vision limitée. L’enjeupour l’individu Rayon 5 est de reconnaîtreles lois de l’Esprit pour ensuitevérifier comment elles déterminentcelles de la matière.Pourrons-nous au-delà du rationnel,nous ouvrir au supra-rationnel ?Des champs prodigieux de recherchesfécondes s’ouvrent devant l’humanitéau fur et à mesure de l’épanouissementde « La Rose de Dieu ».LA SCIENCE DE L’AMEL’expression juste du « Bien-Aimédu Logos » ouvre indubitablement versle Cœur. Sans doute est-ce pour celaque ce rayon est aussi appelé « La Rosede Dieu ». Quand cette Rose parvientà son épanouissement, l’être n’orienteplus sa quête vers le seul monde de laforme, mais il cherche à connaître lemonde de l’âme et de la Vie intérieure.C’est pourquoi le Rayon 5, rayon de lascience trouve un champ d’expressionmajeur dans la science de l’âme.Dans les recherches relatives à lapsyché humaine, fusionner les troisaspects du mental implique postulerl’existence de l’âme spirituelle au-delàde la personnalité. La nation françaiseest particulièrement concernée parl’instauration de la science de l’âmecar le rayon 5 est précisément le rayonqui qualifie son âme. Bien plus, selonle maître Djwal Khul, la France a pourtâche de révéler scientifiquement, laréalité de l’âme spirituelle !« Si l’énergie du cinquième rayon,qui est le rayon de l’âme de la nationfrançaise, parvient à faire sentir sa puis-sance au milieu de la tension et de ladétresse mondiales présentes, alorsl’opportunité de prouver au monde lefait de l’âme et de faire la démonstrationdu contrôle de l’âme sera la gloiresuprême de la France. Le modèle del’âme pourra être traduit par le géniede l’intellect français en termes compréhensiblespour l’humanité, ce quipourrait donner naissance à une véritablepsychologie de l’âme. » 18Or, incroyable paradoxe, la Franceest championne du monde pour laconsommation de drogues psychotropes! Dès 1996, un livre-rapport dupsychiatre Edouard Zarifian 19 dénonçaitla médicalisation systématique dumoindre « vague à l’âme » et établissaitque la France consomme de deux àquatre fois plus d’anxiolytiques, hypnotiques,antidépresseurs et autresneuroleptiques que n’importe quelautre pays européen. Ces résultats ontété confirmés depuis, notamment parles Enquêtes sur la Santé et la Consommation(ESCAPAD en 2008)Ces résultats signifient que les françaisimputent beaucoup plus que lesautres nations, la cause de leur malêtre,à un dérèglement biologique deleur fonctionnement neuronal, (d’où letraitement médicamenteux), en négligeantla cause inhérente à la psychéet notamment aux crises générées parla tension et la friction entre l’âme etla personnalité.Or l’enseignement du Maître DjwalKhul, énonce ainsi la loi fondamentalede toute guérison :« Toute maladie résulte d’une inhibitiondans la vie de l’âme, et ceci estvrai de toutes les formes et dans tousles règnes. L’art du guérisseur consisteà libérer l’âme, afin que sa vie puisses’épandre à travers l’agrégat d’organismesqui compose toute forme particulière.» 20Ce serait donc une aberration, deréduire nos états de conscience à laconséquence du fonctionnement biologiquede notre cerveau en ignoranttotalement les causes provenant de noscorps subtils (éthérique, astral, mental)et encore plus de notre âme. Il ne18 A.A. Bailey, La destinée des Nations, §58, p. 5719 E. Zarifian, Le prix du Bien-Etre, OdileJacob, 1996.20 A.A.Bailey, La guérison ésotérique, § 5,p. 4, éd. Lucis Trust.s’agit certes pas de nier la nécessité desmédicaments qui sont une aide réellepour traverser la grande souffrancepsychique. Mais ces constats indiquentla propension française, nettementsupérieure aux autres pays occidentaux,à voir la cause du mal-être psychiqueen priorité dans la matière, c’est-à-diredans les cellules du cerveau.Nous sommes en fait en présenced’une lutte entre deux champs d’applicationde l’énergie du rayon 5 : biologieet psychologie s’opposent dansla recherche des causes des maladiesmentales. Mais toutes deux résistentencore à la reconnaissance de l’âmespirituelle, ce qui entraînerait des bouleversementsfondamentaux dans larecherche sur les processus de guérison.Quand ensemble, biologistes, psychologues,industrie pharmaceutiqueset autres acteurs de la santé lèveront-ilsleur regard vers l’âme ? Enorme paradoxeet formidable défi pour la Francequi a pour mission de révéler la réalitéde l’âme spirituelle !Mais cet aboutissement passe parune crise au cours de laquelle, l’êtrerayon 5 apprendra à reconnaître l’âmeet le mental supérieur pour enfinfusionner les trois niveaux.LA CRISE DU RAYON 5Comment se présente cette crise ?Lui, qui cherche le Sens, la Cause, laConnaissance, Il vit le doute, la pertede tout sens.« L’Etre Béni 21 s’avançait dansl’ignorance. Il errait en une profondeobscurité d’esprit. Il ne voyait aucuneraison pour ce chemin de vie. […] Il seperdit. La crainte pénétra en lui. » 22Et pourtant, travailleur acharné, ilne ménageait pas sa peine, explorantinlassablement le monde de la formepour trouver à l’intérieur même de laforme, la clé de sa création.« Il travaillait et peinait. […] Parfois,il trouvait la chose qu’il cherchait, etparfois il n’y parvenait pas, mais jamaisil ne trouva ce qui pouvait lui fournirla clé de tout le reste…21 Le Rayon 5 incarné par l’humanité22 A.A BAILEY, Psychologie Esotérique II, §42, p. 47Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 21


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourAlors, perdu dans les ténèbres dunon-sens, lui qui croyait à l’aide de sonseul intellect expliquer toute chose,finit par se retourner vers les niveauxsupérieurs en appelant à l’aide.« Dans un profond désespoir, ils’exclama au Dieu qu’il avait oublié :Donne-moi la clé. Seul, je ne peux rienfaire d’autre de bon. Donne-moi laclé. »Après un long silence, la réponselui parvient :« Construis en partant des hauteurset ainsi, montre la valeur des profondeurs.» 23 .Cette crise est donc une crise dediscernement et de choix entre l’aspectVie (le monde spirituel des hauteurs) etl’aspect forme (les profondeurs), entrele Soi et le non-Soi, entre les lois del’Esprit et celles de la Forme.Mais quand la crise est surmontée,quand les trois niveaux du mentalcommencent enfin à coopérer puis àfusionner, la qualité mentale du cinquièmerayon, critique, analytique,séparative et exagérément discriminative,conduit à la connaissance de laRéalité, à la compréhension de l’âme etde ses potentialités, à la réceptivité auSupérieur et à la Sagesse. De la mêmefaçon, l’être transcende la loi des Clivageset commence à répondre à la loi deCompréhension Aimante, loi qui mettrafinalement en évidence l’éternellefraternité de l’homme et qui « aboutiraau transfert de la conscience humainehors du monde des choses matérielles,vers le monde plus purement psychique,et plus tard au spirituel. » 24Mais la traversée inévitable dela crise est une expérience aride quinécessite une grande Sagesse et beaucoupde détachement. Actuellementpar exemple, un intellectuel qui postuledans sa recherche l’existence demondes immatériels s’expose sûrementà l’invalidation de ses pairs, voire à l’exclusionde l’intelligentsia des « vrais »chercheurs… C’est de notre point devue, la dure épreuve à laquelle le scientifiqueBenveniste s’est confronté.23 A.A.BAILEY, Traité 7 Rayons, II, § 169, p.163-16424 A.A.BAILEY, Traité 7 Rayons, I, § 378-380, p. 368-369P. 22 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012Jacques Benveniste (1935-2004),médecin immunologiste, a été un desscientifiques français les plus appréciéset les plus publiés. En 1971, sa découverted’un facteur activateur des plaquettessanguines l’avait même faitporter sur la liste des nobélisables. De1981 à 1983, il est conseiller du Ministrede la Recherche. Toutefois pour le publicprofane, il est surtout connu pour sestravaux de recherche sur la « mémoirede l’eau », travaux qui ont donné lieuà une grande controverse.En travaillant à partir de hautes dilutionsil a mis en évidence la persistancede transmission d’information alors qu’iln’y avait plus aucune molécule effectricequi aurait pu transmettre l’information.Du pont de vue de la chimie classique, ily a contradiction complète. La réponsebiologique observée est interprétéepar Benveniste et son équipe comme ladémonstration que l’eau avait conservéles propriétés d’une substance qui nes’y trouvait plus. Ce résultat pouvaitêtre vu, entre autres comme validantpartiellement le modèle de la dilutionen homéopathie. La publication de cesrésultats déclenche de fortes réactionsde la communauté scientifique internationale.Il est accusé de falsification. Deplus, sa démarche va à l’encontre d’unestratégie de profit puisque sa pharmacologieserait quasi frappée du sceau dela gratuité. L’industrie pharmaceutiqueest donc également contre lui. Refusantd’abdiquer, il finit par être discréditécomme chercheur. En 1995, mis à laporte de l’INSERM et des 200 mètrescarrés de son laboratoire, il s’installedans des baraquements Algeco dans lacour de son ancien labo. Il y poursuivrason travail, en créant sa propre société,sans moyens de recherche jusqu’à samort en 2004 25 . Jusqu’au bout, il a continuéinlassablement ses investigations,s’épuisant en sus, à chercher les créditsqui lui faisaient cruellement défaut.Et pourtant, trois ans après samort, Luc Montagnier, Prix Nobel demédecine, découvreur du virus HIV, areconnu publiquement le bien-fondédes travaux sur la mémoire de l’eau endéclarant : « La biologie moléculaire[…] a atteint des limites et elle n’expliquepas tout. Certains phénomènescomme l’homéopathie restent mystérieux.Je fais allusion à certaines idées25 Le laboratoire qu’il a créé poursuit sestravaux après sa mort : http://www.digibio.comDEMARCHE SCIENTIFIQUEMéthodes déductive et inductiveMéthode inductiveLa méthode inductive est définiecomme l’opération par laquelle l’espritpart des faits particuliers pour s’élever àune loi générale. A partir d’une observationconcrète, le chercheur déduitun principe global qui sera ensuiteconfronté à une autre situation pourêtre validé ou réfuté. Cette méthodede connaissance par l’expérience a étéfondée par Roger Bacon en 1268.Méthode hypothético-déductiveElle consiste à formuler une hypothèseafin d’en déduire des conséquencesobservables qui permettent d’en déterminerla validité. Elle implique donc defaire appel à l’intuition. Elle fait partiede la démarche théorisée par FrancisBacon en 16231. Reprenant les principesd’une méthode inductive et expérimentale,ce dernier refusa l’empirismespontané tout autant que le rationalismeabstrait.En effet, ces méthodes souvent opposées,peuvent tout à fait être complémentaires:La démarche inductive a pour pointde départ des situations concrètes etaccessibles à l’observateur et a pour butd’amener à dégager des concepts, desprincipes ou des règles applicables.Alors que la démarche déductive procèded’une démarche inverse. Elle apour point de départ des concepts, desdéfinitions, des principes, des règles àappliquer et a pour but de les vérifier etles mettre en pratique par des applicationsconcrètes.1 Selon les écrits du Maître Djwal Khul, FrancisBacon (1561-1626) a été la réincarnationde Roger Bacon (1214-1294) (Initiation humaineet solaire, p.61). Certains reconnaissentdans Francis Bacon le fondateur dela démarche scientifique et d’autres attribuentce titre à Roger Bacon, trois sièclesauparavant. De ce point de vue, il est trèsintéressant de noter la continuité de l’œuvrede fondation de la science moderne,par le même Etre.


Le mental et l’ouverture vers le cœur1 ère PARTIE - Le mental révélateur de l’amourde Jacques Benveniste (le scientifiquequi a inventé la « mémoire de l’eau »)car j’ai récemment rencontré des phénomènesque seules ses théories semblentpouvoir expliquer. […] Certaineschoses nous échappent encore, mais jesuis convaincu qu’on saura les expliquerde la manière la plus rigoureuse.Encore faut-il mener des recherches àce sujet ! Si l’on commence par nierl’existence de ces phénomènes, il nese passera rien. » 26Jacques Benveniste a été un « foude recherche ». Il n’a pas voulu céderà la pression des thèses dominantes nià celle du profit financier. Il a sacrifiéà l’honnêteté scientifique une carrièrequi s’annonçait brillante. Il tenait àgarder une interprétation strictementmatérialiste de sa découverte, et réfutaitfarouchement une interprétationspirituelle. Néanmoins, de notre pointde vue, ses travaux commençaient àmettre en évidence les rapports entrel’immatériel et le matériel et peutêtredes propriétés de l’éthérique. Unjour vraisemblalement, il sera reconnucomme un précurseur.LE SERVICEDU RAYON 5Quel est le service des êtres ou desnations porteuses du Rayon 5 ? Quelleest leur contribution au Tout ?Comme nous l’avons vu, ils portentfondamentalement en eux l’esprit derecherche :« Les travailleurs se trouvant sur cerayon […] font les recherches relativesà la forme afin d’y trouver l’idée cachéeet le pouvoir qui l’anime. A cette finils travaillent avec les idées, démontrantqu’elles sont vraies ou fausses.Ils assemblent dans leurs rangs ceuxdont la personnalité se trouve sur cerayon et ils les forment à l’art de larecherche scientifique. »Par contre, certaines affirmationsdu Tibétain peuvent nous laisser quelquepeu perplexes !« Les disciples travaillant selonces lignes dans chaque pays sontaujourd’hui plus actifs qu’à aucunautre moment de l’histoire humaine.26 L. MONTAGNIER, Les combats de la vie,Lattès.[…] finalement leurs découvertesmettront un terme à la présente èrede chômage. Leurs inventions et lesaméliorations qu’ils apporteront, […]amélioreront finalement les conditionshumaines à un tel point qu’une ère depaix et de loisirs puisse survenir. »Ce texte écrit aux environs de 1940,peut nous laisser dubitatifs…Outre ses effets sur le plan mental(idées, concepts, philosophie, idéologies),l’énergie du rayon 5 a certesproduit la création de millions d’objetsmatériels, que les hommes en touslieux considèrent comme essentiels àleur bien-être. Sans nier la valeur decette extraordinaire impulsion créatricesur le plan physique, il nous fautbien reconnaître qu’elle a intensifié lematérialisme et augmenté le clivageentre les riches et les pauvres, individusou nations.Ceci s’explique par le fait que lafusion des trois aspects du mental resteà réaliser. Le mental concret de l’humanité,actif, vif, intelligent et trèsproductif est pour l’instant coupé desinflux supérieurs de l’âme et de laMonade, d’où son inévitable séparativitéet le matérialisme qu’il engendre.La disparition du chômage, la survenued’une ère de loisirs nous paraissent deplus en plus lointaines…En effet, quand nous essayons deréfléchir « aux découvertes qui mettraientfin au chômage et à l’améliorationdes conditions humainesqui produirait une ère de loisirs »,les objections inhérentes aux vieillesformes-pensées du système matérialistereviennent en force dans notrepensée :• Ces améliorations vont immanquablementsupprimer du travail etencore augmenter le chômage !• Que veut dire une ère de loisirs ?Si certains s’adonnent aux loisirs,cela voudrait inévitablement direque d’autres travaillent à leurplace !!!Autant d’opinions et bien d’autresencore qui montrent notre difficulté àpenser au-delà du matérialisme, de ladualité et de la séparativité. Car c’estune vision totalement nouvelle de lavie qui nous est suggérée par l’aspectsupérieur de l’énergie de la connaissance.Et pourtant, les textes sacrés nousdisent que quand la fusion des troisaspects commencera à être effective,la lumière révèlera les rapports entrel’âme et la forme « qui apparaîtrontalors comme ne faisant qu’un dans unsens jamais compris jusque-là ». Les disciplesappliqueront alors l’injonctiondéjà donnée : « Construis en partant deshauteurs et ainsi montre la valeur desprofondeurs ». Ils feront l’hypothèse dusupérieur et de ses lois pour construirel’inférieur qui alors manifestera l’unitéintérieure et non la séparativité car leslois intérieures et les lois extérieuresseront fusionnées.« Partant des idées spirituelles perçueset qui se trouvent derrière le côtéforme de la manifestation ; partantdes nombreuses découvertes faitesrelativement aux voies de Dieu avecl’homme et la nature ; partant desinventions (qui ne sont autre choseque des idées qui se matérialisent) ;[…] ils préparent le nouveau mondedans lequel les hommes travaillerontet vivront une vie plus profondémentconsciente et spirituelle. »C’est le grand défi de notre civilisationmentale et le moment est venude le relever.Est-ce que les découvertes 27 sur lafusion nucléaire chaude ou froide sontles prémisses des découvertes scientifiquesqui préparent ce nouveaumonde ?ConclusionLe rayon de la connaissanceconcrète est particulièrement importantcar il est celui de la personnalitéde l’humanité. En tant qu’individu, ilpeut qualifier notre corps mental, notrepersonnalité et aussi notre âme. Nouspouvons donc reconnaître sa dynamiqueen nous ou chez les autres. Et sichez l’autre (ou en nous), nous voyonsd’abord les défauts du « mal-aimé »,il est urgent d’en reconnaître aussi lesvaleurs. Car au-delà de la critique, dela rigueur et du trop grand sérieux, secachent le discernement et la sagessedu « Bien-aimé du Logos ». ■27 Nous parlons ici de fusion à la différencede la fission. Voir dans cette même<strong>revue</strong>, le texte de Roger Durand : « lafusion nucléaire : une source d’énergieinépuisable ».Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 23


Partie 2 : D’ou vient la conscience ?[Laurent Dapoigny]LE CERVEAU, LACONSCIENCE ET LE MENTALQue dit la science ? Quels liens avec l’enseignementésotérique ?La conscience est-elle le produitdu cerveau comme le pense lascience matérialiste ? Provient-elledes niveaux intérieurs comme l’affirmel’approche spirituelle ? Laphysique quantique nous permettrait-elled’envisager une approcheoù matière et conscience nefonctionnent pas de manière séparéemais sont les deux faces indissociablesd’une même unité ? 1Mais alors qu’en est-il pourles animaux ? Quelle différenceentre la conscience animale et laconscience humaine ? 21 Laurent Dapoigny : Le cerveau, laconscience et le mental2 Guy Roux : Les animaux ont-ils uneâme ?Pour les neurosciences, la conscience, le mental sont les produits ducerveau. S'il existe une théorie de la conscience, les avancées de la recherchesur ces concepts flous, pour une science matérialiste, ne donnentpas de réponses concrètes. Le fonctionnement du cerveau montrecependant une tripartition du cerveau que l'on peut mettre en relationavec les enseignements ésotériques et les trois aspects de la personnalité.Si le Tibétain nous dit que le cerveau a pour vocation d'être untransmetteur des intentions de l'âme, y a-t-il antagonisme avec la visionscientifique ? Non, car une révolution a eu lieu en physique. Pour avancersignificativement dans ces découvertes, il faudra que la biologieintègre les nouveaux concepts de la physique quantique. La consciencepourra alors être dissociée du cerveau car elle semble inhérente à toutematière. Le cerveau ne pourrait-il pas être, à l’image d’un poste radio,un récepteur des plans supérieurs ?En biologique, la science officielleest toujours centrée sur la matière, etcomme telle, elle reste très matérialiste.La position de référence des neurosciencesest celle d’un Jean-Pierre Changeuxqui a écrit en 1983 « l’Hommeneuronal « 1 ou celle d’un Jean-DidierVincent 2 avec sa « Biologie des passions» publiée en 1986. Le mental etla conscience sont vus comme étantles produits du cerveau. Ils émergent àpartir d’un certain niveau d’analyse etd’intégration des données au sein ducerveau. La science a ainsi une visionmoniste, c’est-à-dire qu’elle ne voitpas de différence de nature entre lecerveau et l’esprit alors que pour lavision dualiste qui est celle de la plupartdes spiritualistes, ils font partiede deux mondes distincts.1 Jean-Pierre Changeux, «L’homme neuronal»;Ed Pluriel 1998.2 Jean-Didier Vincent, «Biologie des passions»;Ed Odile Jacob poches 2002.La conscience,le mental et lapenséeDans les recherches en neurobiologie,les concepts de conscience etde mental sont parfois interchangeableSet la définition même de ces motsvarie selon les auteurs. La recherchesur des concepts flous et changeantsn’est pas aisée. De plus, il y a plusieurstypes conscience et plusieurs types depensée. Il s’agit donc d’une recherchecomplexe. Pour Marc Jeannerod 3 , parexemple, la pensée représente les fluxde notre activité mentale et elle peutêtre inconsciente. Pensée et consciencesont donc deux activités différentesdu cerveau. La conscience cognitiveest distincte de la conscience phénoménale.La première concerne laconnaissance consciente se rapportantà quelque chose, objet réel ou imaginaireprésent dans notre environnement,la seconde concerne la réactionsubjective et intime que l’individu peut3 Marc Jeannerod, Le cerveau intime, Ed.Odile Jacob 2005.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 24


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ère PARTIE -en avoir. Il existe une conscience deveille et une conscience de rêve. Ondistingue une pensée logique et unepensée intuitive qui fonctionnerontselon des règles différentes, une penséeverbale associée au langage et liéeau cerveau gauche, et une pensée nonverbale, associée aux images et auxperceptions et liée au cerveau droit. Siles états de conscience peuvent durerdans le temps plusieurs heures, les penséessont changeantes et fugaces. Toutcela ne simplifie pas l’analyse.Avant d’entrer dans le sujet, précisonsque « le monde que nous observonset l’interprétation que l’on s’enfait nous proviennent de ce filtre spécifiquementhumain fourni par nos gènesqu’est le cerveau et ses extensions, lessens. (…) Les cinq sens sont nos outilsbiologiques de connaissance du monde.Ils nous mettent en interaction avec lesforces électromagnétiques de l’universet c’est bien par eux et grâce à euxque nous voyons le monde tel qu’ilest, ou plutôt tel qu’il nous apparaîtou paraît être, car chacun de nos sensn’a accès qu’à une infime partie de« cet avant », partie qui est codée ettransformée selon les calculs complexesdu cerveau. Si nos sens nous mettenten relation avec le monde, inévitablement,ils nous limitent aussi. Il faut bienreconnaître que notre connaissance dumonde est très partielle. Mais grâce ànotre cerveau d’humain fait de prèsde 100 milliards de neurones, cetteapproche est sans aucun doute pluscomplète que si nous avions été chat,moineau ou chimpanzé. Changeonsd’outils, de cerveau ou de sens, et lemonde nous paraîtra tout autre. (…)Ainsi, le monde que nous appréhendonsse crée par l’intermédiaire notrecerveau. Et le cerveau est un décodeurde notre environnement. Ce que nousvoyons est le résultat de son décodage.Son but évolutif est a priori de nouspermettre de mieux survivre dans lemonde en nous donnant la meilleureadaptation et non de nous dire de quoile monde est fait. Alors ? Que dire dela Réalité ? De cette réalité qui existeavant le remaniement qu’en fait lecerveau, avant que notre cerveau necrée sa propre réalité ? Qu’en est-il dumonde de l’avant et de ce que perçoiventréellement nos sens ? Avant queles informations électromagnétiquesne viennent aux sens, puis au cerveaupour être transformées en son, odeur,vision, goût et toucher. Si le cerveausemble nous montrer le monde, peut-on vraiment s’y fier ? (…) Il y a unevérité sur laquelle il faut insister : ceque nous voyons, sentons et touchonssont les fruits des capacités créatricesde notre cerveau. C’est en lui que semblese construire le monde dans lequelnous nous mouvons, avons la vie etl’être. Le monde antérieur est-il unmonde sans forme se rapprochant dece que nous en dit la mécanique quantiqueou de ce que nous proposentles derniers modèles de l’univers ? Unmonde de vibrations vibrant de toutesses cordes jusqu’à l’infini de l’universet ayant de multiples dimensions ? L’illusionserait alors reine à notre niveaude perception.Ce cerveau est l’intermédiaire entreun monde réel qui nous est au départinconnu et le monde que nous nouscréons. » 4Le scientifique est conscient que lecerveau est en interaction constanteavec son environnement. Ainsi, la penséene peut être une production isoléedu cerveau 5 . Elle provient d’un échangecerveau-environnement où la culture etl’éducation ont un rôle prépondérant.Ainsi, à même cerveau, mais à environnementdifférent, la pensée seradifférente. Son origine de productionreste cependant le cerveau. Et Jean-Pierre Changeux nous dit qu’»il estnaturel de considérer le mental commel’équivalent du cérébral ». Pour cettevision, Il n’y a donc pas de pensées nide conscience hors du cerveau.Une théoriede la conscienceLe prix Nobel de médecine, GeraldM. Edelman 6 a proposé une théorieglobale de la conscience. Selon cettethéorie, la conscience se crée à partirdes interactions complexes existantentre les différents groupes neuronauxdu cerveau. Le cerveau, organisateurcentral de l’organisme, gère le corpsphysique. Il lui permet d’optimiser soninsertion et son évolution dans l’environnementen fournissant une représentationélaborée de l’environnement.4 Extraits de «Ces liens qui nous unissent»de Laurent Dapoigny; Ed Alphée.5 Patrick Dupouey, «Est-ce que le cerveauqui pense ?»; Editions Pleins Feux.6 Gerald M. Edelman, Biologie de laconscience; Poches Odile Jacob 1992Il reçoit des informations grâce auxsens et aux hormones, les analyse, ettransmet des comportements adaptéspour l’action. L’organisme s’adapte etl’espèce évolue.La circulation de ces informations,leurs traitements au sein du cerveauà différents niveaux d’analyse et desynthèse, suit un circuit ayant plusieursniveaux d’intégration. Il est proposéque ce soit cette connectivité complexeau sein du cerveau, qui, se retournantsur elle-même, crée la conscience.Celle-ci s’élaborerait grâce à des processusinternes : des signaux entrent,sont traités puis ressortent des cartesneuronales permettant la catégorisationdes données et, in fine l’actionappropriée. La sortie puis la nouvelleentrée des signaux dans le groupe neuronalpermet une nouvelle analyse, laconscience émerge de cette activitéréentrante, boucle de rétroaction dutraitement de l’information.Gerald M. Edelman distingue uneconscience primaire présente chezles animaux, et sans doute apparueil y a 300 millions d’années, et uneconscience secondaire ou consciencesupérieure. Il est donc aujourd’huiadmis que l’homme n’a pas l’apanagede la conscience. Les animauxpossèdent une conscience primaireet même, pour certains, un débutde conscience supérieure avec uneconscience de soi rudimentaire. Ainsi,les gorilles, les éléphants, les dauphinsont une conscience d’eux-mêmes, cequi est la base nécessaire pour pouvoirdévelopper un début de stratégieconsciente.Alors que la conscience primairen’a conscience que du présent, laconscience secondaire élabore des scénarioset les intègre dans une visionincluant le passé et pronostiquant dufutur. La conscience secondaire ousupérieure apparaît avec un niveausupplémentaire de traitements : la particularitéde pouvoir classer par catégoriesles processus de la conscienceprimaire elle-même. La conscience desoi apparaît alors. Elle s’accompagnede la capacité de modéliser le mondeet de s’y insérer au mieux.Ceci, c’était pour la théorie. Lesnouvelles techniques d’imageriecérébrale permettent aujourd’huide visualiser le fonctionnement ducerveau. L’imagerie cérébrale et sesdifférentes techniques (tomographieLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 25


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ème PARTIE - D’ou vient la conscience ?Citations tirées de l'œuvrede A.A BaileyLes quatre centres mineurs du cerveau fonctionnent à une vibration élevée dansl’homme dont la personnalité est hautement ordonnée ; quand l’Ego est proche del’alignement avec les corps inférieurs, la glande pinéale et le corps pituitaire sont enprocessus de développementpar émission de positrons TEP, magnétoencéphalographieMEG, imagerie parrésonance magnétique fonctionnelleIRMF) nous éclairent sur le fonctionnementdu cerveau afin d’essayer decomprendre le phénomène même dela conscience. Mais, malgré les progrèstechniques et les observations endirect du fonctionnement normal oupathologique du cerveau, la sciencene permet pas d’approcher l’originedes mécanismes fins de la conscience.Rien, dans ces images montrant le cerveauen action, ne nous dit comment(Initiation humaine et solaire P.f 22)A mesure que le temps passe, et que l’homme atteint un niveau d’évolution assezbon, le mental se développe rapidement, et un nouveau facteur entre progressivementen jeu. Petit à petit l’intuition, ou mental transcendantal, commence à fonctionner, etfinit par remplacer le mental inférieur ou concret. Il utilise alors le cerveau physiquecomme plaque sensible, et développe en même temps certains centres de la tête,transférant ainsi le champ de son activité du cerveau physique aux centres supérieursde la tête, qui existent en matière éthériqueLa maîtrise du mental.(Traité sur le Feu Cosmique, p.f. 244)Ceci implique certaines choses importantes : Une compréhension, par la concentration,de la nature du mental et du cerveau, de la relation qui devrait exister entrele cerveau physique et l’Homme, le vrai Penseur du plan physique(Traité sur le Feu Cosmique, p.f. 806)Le corps pituitaire (épiphyse) (dans tous les cas de développement normal etcorrect) forme le centre qui reçoit la vitalisation triple se déversant par le sutratmadu plan mental inférieur, astral et éthérique.La glande pinéale (hypophyse) entre en activité quand cette action est renforcéepar l’arrivée d’énergie venant de l’Ego sur son propre plan.Quand l’antahkarana est en voie d’utilisation, le centre alta-major est de mêmeemployé et les trois centres physiques de la tête commencent à travailler comme uneunité, formant ainsi une sorte de triangle. Quand on atteint la troisième Initiation,ce triangle est pleinement éveillé et le feu (ou énergie) circule librement.Il apparaît donc que l’aptitude de l’homme à créer en matière mentale augmenteà mesure qu’il foule le Sentier.(Traité sur le Feu Cosmique, p.f. 811)La glande Pinéale est une masse de matière nerveuse grise, grosse comme un petitpois, fixée à l’arrière du troisième ventricule du cerveau]la conscience s’élabore. La techniquene nous a pas encore apporté le trésorque l’homme cherche sur la nature deson être conscient. Les théories sontplus aisées à faire que leur vérificationexpérimentale. En avoir la confirmationpar l’expérimentation est une toutautre affaire. Il faut avouer que l’approched’une compréhension généraledu fonctionnement du cerveau restetrès théorique devant la complexitéd’un tel organe. Connaître ce qui sepasse réellement au sein de ces réseauxde neurones hyper-connectés, resteun défi malgré les progrès technologiques.Si les progrès dans notre compréhensiondu fonctionnement intimedu cerveau ont été considérables,ceux-ci restent cantonnés essentiellementau niveau moléculaire ou bienau niveau des modules du cerveau. Ilest difficile d’avoir une vision un tantsoit peu précise sur le fonctionnementhiérarchique du cerveau. Et ce sont cesmultiples niveaux hiérarchiques quipermettent le traitement, l’analyseet la synthèse de l’information. Entrele fonctionnement local, moléculaireet synaptique, et le fonctionnementglobal qui permet la transformation etl’association des informations reçues,il existe toute une série de hiérarchiesintermédiaires de réseaux de neuronesqu’il est difficile d’individualiser. Etfaire la corrélation entre la pensée, lemental, la conscience, et une activitéspécifique du cerveau n’a pas de valeurexplicative. L’écologie du cerveau estencore balbutiante. Et comme l’écritsi bien Jean-Didier Vincent, la biologiedes passions et de nos états d’êtren’est pas réductible, de loin, à quelqueséquilibres hormonaux.L’activité ducerveau précèdel’action décisionnelleconscienteEn 1983, le neurophysiologiste américainBenjamin Libet (1916-2007) amontré que l’action consciente, commecelle de bouger sa main pour prendreune fourchette par exemple, était précédéepar une activité neuronale. Ainsi,le cerveau s’active avant même quel’on prenne une décision conscienteet volontaire. Si la décision conscienteprécède le mouvement, l’activité électriquedu cerveau précède cette sensationde prise de décision. Mais si lecerveau décide avant nous, où est lelibre-arbitre ? Pour les neurobiologistes,la liberté est ainsi illusoire etnous serions comme des robots suivantles injonctions issues des activitésélectriques et hormonales de notrecerveau. Ceci pour la préservation denotre organisme et la perpétuationde l’espèce. Nous serions ainsi le jouetde la matière, de l’activité électriqueet hormonale de notre cerveau, sanslibre-arbitre et sans choix véritable.P. 26 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ère PARTIE - D’ou vient la conscience ?La tripartition ducerveau humain 7Si le cerveau peut être divisé endeux par rapport à sa structure anatomiqueexterne, les fameux cerveaugauche et cerveau droit, on peut lediviser en trois par rapport à sa structureinterne et a des types de comportementset des fonctions précises(Paul D MacLean, 1971). Au cours del’évolution biologique, le cerveau s’estcomplexifié et trois parties se sontmises en place de façon successive aucours du temps : le reptilien (cerveauarchaïque), le paléomammalien (systèmelimbique) et le néomammalien(néocortex).Ces trois parties ont été acquisesà différentes époques au cours del’évolution :1/ L’organe du cerveau est apparuil y a plus de 500 millions d’annéeschez les poissons. Sortis des eaux,certains ont évolués en reptiles aveclesquels nous partageons la partie laplus archaïque de notre cerveau (troncrachidien, mésencéphale). Cette partiedu cerveau contrôle les fonctionsinternes automatiques et inconscientesde notre corps, comme le rythmecardiaque, l’instinct de survie et larégulation des fonctions basiques ducorps, les fonctions neurovégétatives.Siège de la mémoire à court terme,il ne permet aucune adaptation descomportements. Ces derniers sont stéréotypéset invariables.2/ Au cours de l’évolution, les mammifèresont acquis des structures supplémentaires: un ensemble appelé lesystème limbique ou rhinencéphale.Cet ensemble complexe agit sur nosémotions et nos motivations. Siègede la mémoire à long terme, les comportementsse font en fonction desexpériences passées. Les expériencestraumatisantes laisseront leur tracecomme une marque au fer rouge. Lesmodifications de comportement sontcependant possibles. Elles demanderontun effort conscient et persistantde la part de l’individu et faisant appelà la troisième partie du cerveau.3/ La partie la plus externe et laplus moderne est le néocortex. Présentà l’état d’ébauche chez les reptiles,7 Extrait de «Ces liens qui nous unissent»,Laurent Dapoigny; Ed Alphée.le cortex prend de l’ampleur chez lesmammifères et atteint une proportionrecord chez l’homme. Les trois-quartsde nos neurones en font partie. Leshémisphères cérébraux droit et gauche,et leurs nombreuses circonvolutions enfont partie. Il est le siège des activitéscomplexes et inclut, chez l’homme,l’intellect, la raison, l’imagination etle langage élaboré. Siège de la penséeconsciente, il est caractérisé par deslobes frontaux proéminents.La surface du cortex a été diviséeen 47 aires aux propriétés spécifiques.Aires primaires, secondaires ou associativesse répartissent tout autourdu cerveau sur les lobes temporaux,pariétaux, frontaux ou occipitaux. Ellessont spécifiques à une activité donnée(langage, traitements visuels, compréhension…).Ces aires représentent deszones d’activité présidant à la collectedes informations tant internes qu’externes,puis à leur traitement. Tellezone traite les données primaires reçuspar les sens avec une prépondérancepour les aires visuelles chez les primates,telle autre en fera le traitement,et telle autre, les associations avec cequi est connu, afin de définir des axesd’actions et de réactions de l’organismeface à son environnement changeant.Notons que la moitié de ces surfaces estchez l’homme consacrée à la vision.Chacune de ces trois parties est ainsiimpliquée dans des fonctions spécifiqueset elles peuvent entrer en concurrence.Ainsi, certaines situations nousmettent face à des processus de choixoù l’un des cerveaux sortira vainqueur.Faut-il fuir devant le danger ou aidernotre voisin en danger de mort ? Lafuite est typiquement sous l’influencedu cerveau reptilien tandis que lesecours sous la pression du danger seratypiquement celle du cortex.Et les enseignementsésotériques?Les enseignements nous apprennentque l’aspect subjectif ou l’aspectconscience se trouve derrière l’aspectforme. Les citations du Tibétain quisuivent montrent que le cerveau physiquea pour vocation finale d’être unrécepteur des intentions de l’âme : « lafonction du cerveau physique » estd’être un « transmetteur de l’intentionégoïque » 8 . (Traité sur le Feu Cosmique,p.f. 685). Et de préciser que « Lacompréhension exacte par le cerveauphysique de ce que l’Ego cherche àtransmettre au sujet du travail qui doitêtre fait devient possible uniquementquand deux choses sont réalisées :- L’alignement direct.- La transmission de l’énergie égoïqueou volonté à l’un des trois centresphysiques de la tête : la glande pinéale(épiphyse), le corps pituitaire (hypophyse)ou le centre alta-major, ce centrenerveux au sommet de la colonne vertébrale,à l’endroit où le crâne rejointpresque la colonne vertébrale. ». Cetaccomplissement n’est pas une choseaisée et demande beaucoup d’effortsau cours de plusieurs vies : « chaque vietend à une plus grande stabilité, maisrarement encore la triple personnalitése trouve alignée, si je peux m’exprimerainsi, avec la conscience Causale. Il y ades moments où ceci est le cas, dans lesinstants d’aspiration très élevée et pourdes buts désintéressés, où le supérieuret l’inférieur forment une ligne directe.Ordinairement par des vibrations deviolentes émotions ou d’inquiétudes, lecorps émotionnel est continuellementen dehors de l’alignement. Quand ilpeut, momentanément, être aligné, lecorps mental fait obstruction, empêchantla filtration du supérieur à l’inférieurvers le cerveau physique. Celademande bien des vies d’efforts énergiqueset persévérants, avant que lecorps émotionnel puisse être stabiliséet un corps mental édifié qui puisseagir comme un filtre et non commeune entrave. Même quand ceci a étéaccompli dans une certaine mesure,que le corps émotionnel stabilisé estdevenu un pur réflecteur, que le corpsmental sert le dessein comme un clichésensible et judicieux, et comme un commentateurintelligent de la plus hautevérité communiquée ; même alors, jele dis, cela nécessite beaucoup de disciplineet plusieurs vies d’efforts, pouraligner les deux corps en même temps.Lorsque cela se produit, le contrôle ducerveau physique et son alignementfinal restent à effectuer, afin qu’il8 A.A Bailey :Traité sur le feu cosmiquePf. 811.Dans la terminologie utilisée parle Maitre D.K, rappelons que le terme«égoïque» se rapporte à l’Âme. Lire lelexique «Soi, moi, âme, je, ego» Revue«Le Son Bleu» N°13 «La spiritualité auquotidien, Présence du divin».Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 27


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ème PARTIE - D’ou vient la conscience ?Ensuite, la tradition ésotériqueaffirme la tripartition de la personnalité,ce qui est à mettre en parallèleavec la tripartition du cerveau découvertrécemment. L’homme inférieurest triple à l’image de son âme, et soncerveau présente trois grandes partiesgérant des comportements très diffépuisseagir comme un récepteur et untransmetteur directs de l’enseignementcommuniqué, et refléter avec précisionla plus haute conscience. » 9La méditation est un moyen efficacepour arriver à cet alignement : « (…)le corps mental est, pour l’étudiantde la méditation, le centre de soneffort, et celui qui contrôle les deuxcorps inférieurs. L’étudiant sincèrecherche à attirer sa conscience horsde son corps physique et de son corpsémotionnel, pour la faire pénétrer dansles domaines de la pensée, ou dans lecorps mental inférieur. Ayant accompliceci, il cherche alors à surpasser cemental inférieur et à se polariser dansle corps Causal, en employant l’Antahkaranacomme le canal de communicationentre le supérieur et l’inférieur ; lecerveau physique n’étant alors que letranquille récepteur de ce qui est transmisde l’Ego ou Soi supérieur et plustard de l’Esprit triple, la Triade. » 10Le Tibétain nous précise que lecerveau doit être utilisé consciemment.C’est un outil que l’âme doitapprendre à connaître, afin que le VraiPenseur puisse incarner son service. Leschéma suivant montre comment sestructure cet alignement âme, mental,cerveau.Est-il possible de concilier la positiondes neurobiologistes et des ésotéristes ?Il existe quelques notions communes.Tout d’abord, la tradition ésotériqueannonce que l’esprit est de la matièreà son niveau le plus haut, et que lamatière est de l’esprit à son niveau leplus bas. C’est donc une vision unitairequi est présentée, loin du dualismehabituel des spiritualistes qui séparentles deux. Cette position est donccommune. Pour expliquer le mentalou la conscience, les scientifiques necherchent pas une substance distincte.Ils essaient d’expliquer l’esprit à partirdes phénomènes naturels. Leur erreurvient du fait qu’ils font de la matièrephysique dense, un principe. Or, pourl’ésotérique, ce principe est une matièreplus subtile, la matière éthérique quiest le réceptacle des énergies des planssupérieurs.Il leur manque donc la cause, l’originequi chez l’homme, vient du corpscausal, le corps de l’Âme.9 A.A Bailey : Lettres sur la Méditation occulteP.f 2510 Id. Initiation Humaine et solaire P.f 109P. 28 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 20121234567123456712345671234567Plan bouddhiquePlan mentalAntahkaranaPlan émotionnelPlan physiqueEnergies spirituellesMonde des idéesMental supérieurou abstraitCorps causal ou corps de l’ÂmeAntahkaranaElévation de la conscienceMental concret4 plans éthériquesimpression ? Réceptions ?Cerveauavec ses 7 centres dans la têteSchéma 1 : Alignement des différents corps.Pour une descente des idées de l'Âme auniveau du cerveau, il faut une purification descorps ainsi que leur alignement. Les idées sonttransformées en pensées dans le corps mental.Elles peuvent ensuite descendre si l’alignementest correct, faut-il ensuite que le cerveau puisseêtre réceptif et conscient.rents. Le néocortex, le cerveau limbiqueet le cerveau reptilien sont à mettreen relation avec les trois parties de lapersonnalité, corps physique, corpsémotionnel et corps mental. L’hommeintégré gère ces trois parties de façonharmonieuse et non conflictuelle. Ilsait ce qu’il pense, il dit ce qu’il penseet il fait ce qu’il dit. L’alignement destrois corps effectué, la conscience peuts’élever encore et prendre contact avecl’âme, puis avec le mental supérieuret les plans spirituels. Chez l’initié, denouveaux centres entrent en action :l’hypophyse (glande pituitaire) etl’épiphyse (glande pinéale) auxquelless’ajoute le centre alta-major. Ce n’estqu’alors que le cerveau pourra servirde réceptacle aux idées de l’âme, etla personnalité servir d’outil efficacepour incarner le service et le plan del’âme.Mais comment concilier cettevision avec les données actuelles dela science ? Il existe une révolution desconnaissances en physique que la biologien’a pas encore intégrée : celle dela physique quantique. Et là, il existedes pistes sérieuses de jonction.La physiquequantique, unenouvelle visiondu monde et dela matièreAu début du x x e siècle, la représentationclassique de notre réalitéphysique a volé en éclat. La matièreque l’on pensait solide s’est diluéedans un océan d’onde. La matière s’estrévélée avant tout comme étant uneonde, avant de se matérialiser sous laforme d’un corpuscule ou d’une particule.L’énergie à l’origine des particules,est immatérielle et inhérente àtoute l’étendue de l’espace, avant depouvoir produire des effets matérielset ponctuels localisés dans l’espace etdans le temps.Le monde macroscopique que nousabordons et percevons par nos sensdans notre vie de tous les jours et quidétermine le sens commun, est issud’un monde microscopique qui défienotre imagination et dans lequel letemps et l’espace, tels que nous lesconcevons, sont abolis. Et pourtant,


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ère PARTIE - D’ou vient la conscience ?c’est bien ce monde microscopique issudes champs d’énergie qui est à la basede tout. La vérité est à chercher dansce monde immatériel, créateur d’unmonde macroscopique où la division etla séparation semble régner en maîtrealors que tout cela n’est qu’apparence.Une Unité sous-jacente est à la basede tout.La neurobiologie s’est développéesans l’apport de cette physique quantique.Pour comprendre réellementcomment s’articule la conscience etcomment s’élaborent les pensées, ilparaît indispensable aujourd’hui d’intégrercette vision énergétique dématérialisée.De nouvelles approches en biologieont été tentées. Certaines théories,comme celle de John Eccles 11 , proposentle rapprochement des mécanismesmoléculaires fins ayant lieu au niveaudes synapses, avec les phénomènesquantiques. Le cerveau serait une interfaceentre une réalité quantique et satraduction en un monde tangible. Amoins que le champ électromagnétiquedégagé par l’activité électrique ducerveau ne forme, comme le proposeJMc Fadden, un champ de consciencepouvant agir en retour sur le cerveaului-même. En incluant des donnéesphysiques et en ayant un regard plusvaste sur le monde phénoménal, cesmodèles ont l’avantage de proposerdes explications moins réductionnistessur l’origine de la conscience, lesquellessont compatibles avec la physique, et àmême d’en comprendre l’aspect désincarnéou transcendant. Elles centrentcependant toujours la conscience auniveau du cerveau.La matièreconscienteDans les années 70, Jean Charon(1920-1998), un physicien français, adéveloppé une théorie originale etaudacieuse : la théorie complexe 12 quiest une prolongation de la théoriegénérale d’Einstein. Les particules ysont représentées comme étant despoints de jonction, des interfaces entre11 Evolution du cerveau et création de laconscience; Eccles, Ed Champs Flammarion,1994.12 Jean Charon, Le Tout, l’Esprit et la Matière;Ed Albin Michel.deux mondes ; le monde imaginaire(i) et le monde réel (R), imaginaire etréel étant pris sous leur sens mathématiquedes termes. Le monde réel estissu et produit par le monde imaginairedans lequel il trouve son origine. Être,conscience et mémoire caractérisent lesparticules qui évoluent en fonction deleur expérience. La particule est le liende passage entre les deux mondes. Onpeut dire que l’un des aspects de laparticule est matériel quand l’autre estspirituel. Le corpuscule est tributaire del’onde de probabilité de la particule,de la même façon que la matière esttributaire de l’esprit que la façonne.Le corpuscule est localisé en un endroitbien précis, alors que l’onde qui luidonne naissance s’étend à l’universtout entier avec lequel il est en contact.La matière est le lieu d’expression, dansle monde phénoménal, d’un esprit enrelation directe avec le tout 13 .Ainsi, il n’y a pas de matière et deconscience qui fonctionnent de façonséparée, mais deux faces indissociablesd’une même unité. Elles sont les deuxfaces d’un monde immatériel et matérielà la fois, fait d’ondes de probabilitéet de particules, d’essence et d’existence,de potentialité et d’actualisation,de probabilité et de réalisation.Selon cette hypothèse, la consciencebaigne donc dans l’univers. Elle n’estpas l’apanage du cerveau mais unecaractéristique essentielle de l’universmanifesté. En fonction de l’évolutionet le la complexification des formes,cette conscience s’intensifie. Ainsi,l’évolution de la matière et l’évolutionbiologique sont concomitantes à uneévolution de la conscience.L’homme est pour la science à unsommet. Mais le spiritualiste sait que cemouvement continue pour nous faireentrer dans les mondes spirituels. Laconscience ainsi s’intensifie et découvrede nouveaux plans d’existence etd’expérience.13 Emmanuel Ransford est un épistémologuequi propose une théorie qui s’approchedans les idées de celle de JeanCharon. Il fait l’hypothèse d’une psychomatièrequi est avant tout onde et quise matérialise quand elle est soumise àla mesure. Lire de Tom Atham et EmmanuelRansford, «Les racines physiques del’esprit, le mystère des quanta et de laconscience»; Ed Quintessence.Plusieursconsciences :Qui est le maître ?Ou l’illusion de lalibertéConnaissant la tripartition de la personnalité,l’existence de plusieurs plansfait de matières différentes en qualité,on comprendra qu’il existera corrélativementplusieurs types consciences.On peut ainsi parler d’une consciencephysique et de consciences émotionnelleet mentale. Celles-ci sont à maîtriserpour devenir des outils utilesau plan de l’âme. Sans cette maîtrise,nous serions comme des robots ou deszombies 14 , les jouets d’un programmene nous appartenant pas et issu de cesmatières non contrôlées. Pour l’ésotériste,nous sommes tous, jusqu’à uncertain niveau d’évolution, le jouetdes élémentaux 15 , expérimentant dansla sensation, et s’identifiant aux différentesmatières, au lieu d’avoir lavision du plan et la volonté de le suivre.N’est-ce pas un peu ce que disent lesneuroscientifiques qui pensent quel’on a l’illusion d’être libre ? Mais quidonc agit en nous ? Les élementauxdes trois mondes ? Une personnalitéforte décidant du chemin de vie qu’ellesouhaite mettre en place pour elle ? Oubien une Ame agissant pour le groupeet permettant de sortir des conditionnementsdes trois mondes ? Là aussi,malgré des divergences de point devue entre les scientifiques et les spiritualistes,un point de commun apparaît.Oui, les neurophysiologistes ontraison lorsqu’ils disent que nous avonsl’illusion d’être libre en croyant quenous décidons de nous-mêmes. Maisceci est vrai jusqu’à un certain niveaude conscience et d’évolution. Au-delà,il y a des mondes de conscience quidemandent à être explorés. La questionen fait, revient à savoir quelle matièrenous dirige et quelle conscience noushabite. Plus on montera en consciencepour aller vers le mental supérieur et14 Lire in Les dossiers de La Recherche «Laconscience» de Axel Cleeremans, «Ceszombies qui nous gouvernent».15 Les élémentaux sont les petites vies quiconstituent nos différentes matièresphysique, émotionnelle et mentale. Lirel’article de Roger Durand, «Créativité etentités invisibles» dans Le Son Bleu N°9«La Créativité».Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 29


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ème PARTIE - D’ou vient la conscience ?les plans spirituels, moins nous seronsle jouet des trois matières. Plus nousaurons le choix d’exprimer notreliberté, plus nous nous abandonneronsparadoxalement à un plan préétablisuivant les idées de l’Âme.Expérience demort imminenteDans ses fondements mêmes, laconscience est donc extérieure au cerveaupuisqu’elle est inhérente à toutematière. Et la pensée ? Peut-elle fonctionnersans cerveau ? La réponse vanous être donnée par des expériencesde mort imminente réalisées souscontrôle clinique. Avec le développementdes techniques médicales assistantles malades à l’hôpital, de plus enplus de personnes décèdent avec desappareils de mesure branchés sur leurcorps, dont le cerveau 16 . Il existe ainsile cas d’une personne qui fut opérée dutronc cérébral et fut mise dans un comaartificiel <strong>17</strong> . La température de son corpsfût baissée jusqu’à 15,5 °C pour pouvoireffectuer cette opération délicate.Son cerveau ralenti, endormi, avaitalors un électroencéphalogramme plat.Lors de l’opération, sous anesthésiegénérale et sous coma artificiel, cettepersonne fit une expérience proche dela mort (tunnel, êtres de Lumière…).Elle vit également tout le déroulementde l’opération qu’elle put raconter àl’équipe soignante en précisant lemoment d’intervention des médecins etles instruments utilisés. « Et tout cela,alors que son cerveau ne fonctionnaitplus. Elle a entendu avec autre choseque ses oreilles. Elle a vu avec autrechose que ses yeux. Elle a intégré etcompris la situation dans laquelle ellese trouvait avec autre chose que soncerveau. » 18 Sa conscience d’être étaitnon seulement présente et persistante,mais elle avait de plus, des perceptionsvisuelles et auditives qui fonctionnaienttrès bien.Ces faits montrent que sans activitéélectrique du cerveau décelable, des16 Dr Jean-Jacques Charbonier, Les Preuvesscientifiques d’une Vie après la vie;Ed Exergue.<strong>17</strong> idem, p.: 33. Pamela Reynolds, opéréedu tronc cérébral par le Dr Spetzler àl’hôpital de St-Joseph de Phoenix, enArizona.18 idem.P. 30 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012personnes en état de mort clinique,peuvent voir et entendre. Ces faitsmontrent que lorsque l’on se trouvesur des plans subtils, le cerveau n’estpas nécessaire pour percevoir et avoirconscience. Si la conscience est universelleà toute matière, il existe doncégalement une pensée indépendantedu cerveau.Alors la visionspiritualiste estellela bonne ?Comme l’écrit Jean-Jacques Charbonnier,« l’absence de preuve n’est pasla preuve de l’absence » 19 . L’ésotéristen’a pas besoin d’attendre le résultatet les analyses de ces expériences auxfrontières de la mort pour se représenterles liens entre cerveau, conscienceet mental. Cependant, nous sommesheureux de constater que des expériencesmontrent les faiblesses dessystèmes explicatifs actuels. Ces faitssont-ils une première étape vers unedémonstration de la réalité de l’âmeet des mondes spirituels qu’elle implique? Les décennies qui viennent serontsans doute l’occasion de voir le voilese lever et d’avoir une réponse lumineuse.Beaucoup d’expérimentationssont faites actuellement en suivant lesmodifications du cerveau de personnesen extase mystique ou en méditation.Cependant, est-ce bien en observant lecerveau que l’on découvrira les réponsesquant aux réalités spirituelles ?Observer des modifications au cœurdu cerveau de méditants, et faire descorrélations, ne nous apporte en soipas de valeurs explicatives.Comme le proposent amplementles articles de la Revue, la conscienceet le mental sont indépendants ducerveau. Celui-ci n’est que le supportphysique, le réceptacle, permettantd’agir dans le monde physique manifesté.Et si le cerveau est altéré, alorsnotre conscience, voire notre penséedans les trois mondes, en seront altéréesnous limitant dans notre action.Pour découvrir les vraies relations entrecerveau, conscience, mental et pensée,il faudra se décentrer du cerveau etprendre des horizons plus larges.19 Par exemple : l’absence de preuve del’âme n’est pas la preuve de l’absence del’âme.Le cerveau,un récepteur àl’image d’un posteradioLa vision matérialiste n’est pasfigée. Elle comprendra que les réponsesauxquelles elle n’a pas répondudemandent d’intégrer les nouveauxconcepts de la physique et les nouvellesapproches délocalisées, la réalitéétant avant tout immatérielle, commele montre maintenant la physiquequantique.Le cerveau bien sûr est un organeessentiel pour notre organisme et notreévolution matérielle et spirituelle. Il estle lieu d’une activité intense commenos scientifiques le découvrent. Affirmerque la conscience, qui échappepour le moment à toute objectivationconcrète et explicative se trouve audelàdu cerveau est-il raisonnable auvu des progrès scientifiques ? Oui, etpour le comprendre, l’analogie avecla technologie vient à notre rescousse.Imaginons qu’un scientifique endormidepuis 150 ans s’éveille et découvreun téléphone portable et une radiosans fil. Ebahi par ces objets magiquesmais visiblement issus de la technologie,il essayera d’en comprendre lesmécanismes et de chercher l’originedes musiques et des voix entendues. Ilaura beau étudier l’électronique de cesappareils, il ne trouvera aucune informationsur leur origine. Nul orchestredans la radio, nul interlocuteur dans letéléphone portable. On le sait bien, lesmusiciens et les correspondants peuventse situer à des milliers de kilomètresou même être décédés depuislongtemps. L’étude d’un poste radiova nous indiquer son fonctionnement,mais elle ne nous donnera aucune indicationsur l’origine des voix qu’ellecapte et sur leur élaboration. Il faudraque notre scientifique découvre queles ondes peuvent transporter de l’information,des images, des mots, dessons… Ce qui est certain, c’est que sile poste radio ne fonctionne plus, ilne sera plus possible d’entendre de lamusique et de converser avec des interlocuteurs.Il en est bien sûr de mêmepour notre cerveau. Cette analogiepermet de comprendre que tout unpan de la réalité reste inaccessible àceux qui restent obnubilés par l’aspecttechnique et matériel des choses. Etce n’est pas en centrant son attention


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ère PARTIE - D’ou vient la conscience ?sur une vision réductionniste du cerveauque l’on pourra répondre aux nombreusesquestions restées sans réponse pour le neurobiologiste.Si l’électronique du cerveaucommence à être bien connue aujourd’huipar les neurophysiologistes, il est tempsque ceux-ci se mettent à chercher commentfonctionne le cerveau quantique,ce cerveau « antenne », véritablementrécepteur des autres plans de l’Univers quiseront découverts alors, ouvrant ainsi toutun nouveau champ infini de recherche àde nouveaux chercheurs de l’Ame. ■LIVRE de la VIE (Elisabeth Warnon)Edition le HierachContrôle du mentalLe mental de l'homme moyen est assez développé et concentrépour entreprendre l'exercice ou la pratique de la contemplation.La méditation ouvre le champ de la pensée à uneconscience plus vaste. Elle peut développer le mental, ellepeut l'élever dans la raréfaction. Elle peut faire communieravec la vision de l'âme. Lorsque le mental ne parvient plus àse taire, lorsqu'il ne peut plus atteindre la Lumière, il devientson propre destructeur et il détruit tout autour de lui. C'estpourquoi il faut pouvoir commander à son cerveau et en faireun instrument capable de percevoir l'infini.Soumission du MentalO mental, mental destructeur du réel! Pourquoi t'acharner àséparer, à diviser? Pourquoi ne peux-tu rentrer en toi-même?Pourquoi ne peux-tu contempler l'unité du Tout? Tu veuxtrôner au-dessus de tes servants! Et tu n'es toi-même qu'unservant! Cherche en toi, en toi seulement le secret du Divin!En toi sont le pouvoir, l'amour, l'activité! En toi sont le mot,la lumière, l'électricité! Mental, tu es ton propre sauveur, Tues ton propre maître et libérateur, Libère-toi afin de pouvoirlibérer les autres !« Reviens en toi-même et regarde : si tu ne vois pas encorela beauté en toi, fais comme le sculpteur d’une statue quidoit devenir belle : il enlève une partie, il gratte, il polit, ilessuie jusqu’à ce qu’il montre un beau visage dans la statue ;comme lui, enlève le superflu, redresse ce qui est oblique,nettoie ce qui est sombre pour le rendre brillant, et ne cessepas de sculpter ta propre statue jusqu’à ce que l’éclat divinde la vertu se manifeste.Es-tu devenu cela ? Est-ce que tu vois cela ? Est-ce que tu asavec toi-même un commerce pur, sans que rien d’autre soitmélangé intérieurement avec toi-même ?… Te vois-tu danscet état ? Tu es alors devenu une vision ; aie confiance entoi ; même en restant ici, tu as monté ; et tu n’as plus besoinde guide ; fixe ton regard et vois. »(Plotin)Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 31


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ème PARTIE - D’ou vient la conscience ?[Guy Roux]LES ANIMAUXONT-ILS UNE AME ?Les sociétés civiles traditionnelles ou modernes ont des rapports avecl’animal qui caractérisent, ou même identifient, leurs cultures, leurs éthiqueset même leurs religions et leurs civilisations, tant du point de vuedes pratiques que du symbolisme : rapports marchands ou foires et salonsanimaliers, élevages industriels, viandes halal… En se posant la questionde l’âme, il y a, implicitement posée, la question du mental, moyen d’expressionet berceau de l’âme. Y a-t-il une âme spécifiquement animale ? …et sans mental suffisamment développé, comment se manifeste-t-elle ?A travers les formes d’instinctsgrégaires les éthologistes nous ontdétaillé les comportements de la psychédes animaux, c’est-à-dire de leurémotionnel dominant ; ils ont en celacomplété et amendé les observationsdes naturalistes, des philosophes etdes théologiens. Qu’en disent lesenseignements du Tibétain dans leurvision spirituelle de la vie incarnée surTerre ? Cette curiosité légitime vis-à-visde nos amies les bêtes présente diversintérêts pratiques pour le dressagedes animaux domestiques, pour l’aménagementdes territoires en parcs etréserves, pour tisser un lien juste avecnos animaux de compagnie… et aussipour se poser des questions d’éthique,d’économie et de diététique, parexemple vis-à-vis de la consommationde viande ; on peut aussi ajouter quecette curiosité apporte des explicationstrop occultées à des faits historiquescomme les tueries d’Indiens aux 16 e –x v i i e siècles en Amérique ou comme lecommerce des esclaves en Afrique.Comportementsde foule et intelligenceanimaleIl est de plus en plus admis quel’Homme a la singularité d’être dotéd’une âme individuelle à un certainstade d’involution-évolution ; celle-cis’exprime par la personnalité de chacunet l’ensemble âme - personna-P. 32 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012lité fusionnées, forment ce que l’onnomme « l’Ame-Homme » ou « personnehumaine » chez les chrétiens :cela a été une prise de conscience progressiveet consciente qui se veut êtrela source de tous nos humanismes etle fondement de nos politiques, denos actions sociales et économiqueset peut-être même de nos sciences dela vie. Nous pouvons personnellementréfléchir en partant de cette idée àsavoir comment en sommes-nous arrivésà cette conception idéale et idéologique: par quels rituels et ascèses,par quelles dérives accidentelles ouinstitutionnelles, par quelles moraleset comportements quotidiens.Les animaux constituent le 3 e règnesur lequel l’Homme a reçu mission degouvernance (Genèse) c’est-à-dirediriger et prendre soin. Ce sont deuxaspects, les deux faces de la définitionde gouvernance qui ne supportentplus d’être confondus, avec domineret exploiter, avec la liberté illimitéesur la vie et la mort des animaux. Maisà l’inverse est-il sain et juste, commeen compensation, de considérer lesanimaux comme des êtres humains…à qui il ne manquerait que la parole ?Dans les deux cas, quels commerces !Nous pourrions aussi réfléchir à toutesles formes d’animisme qui ontimprégné l’histoire de l’humanité : duchamanisme à un certain écologismeactuel en passant par le christianismefranciscain… trop vaste chantier pourcet article ! Cependant nous pouvonspenser que l’âme des animaux est uneâme-groupe qui se manifeste par lesinstincts grégaires spécifiques : troupeaux,vols d’oiseaux, bancs de poissons,insectes sociaux…Il existe chez l’homme des ressemblancesou des analogies avec lestroupes d’animaux…, insectes sociaux :esprit « moutons de Panurge », ambiancesde mouvements de foule, solidaritéethniques, engouements d’opinion ;mais aussi plus « noblement » : sensexagéré de la famille, corporatismesde métiers, exclusions de l’étranger,racisme… ; et plus « subtilement »encore un « entre-soi » des classessociales, clubs, patriotismes d’entreprises…Serait-ce là des traces archaïques,dévitalisées ou dégénérées denos origines animales ? Ne serait-cepas plutôt que l’intelligence de groupedes animaux se manifeste par leur instinctgrégaire ? Ne serait-ce pas là uneexpression de leur âme, entité qui programmeet formate leurs organisationset leurs comportements ? La consciencede masse des humains ne serait-ellepas, elle, l’expression désordonnéede leurs personnalités ? A considérerles choses de ce point de vue, l’instinctgrégaire des bandes organiséesd’animaux serait un stade d’évolutionsupérieure à la conscience de massedes humains.C’est l’âme groupe-animal quitransforme une bande d’individusen un organisme, c’est-à-dire en uneentité organisée : la ruche d’abeilles,le troupeau de bovins en liberté, les


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ère PARTIE - D’ou vient la conscience ?bancs de poissons… on se sent obligéde penser que ces organismes sont« dirigés » par une sorte de plan virtuel,une intelligence en filigrane àtous les instincts grégaires. D’ailleursc’est un plan qui peut se détraquersous l’effet de divers stress ; des stressviolents ou trop répétés perturbent etdésorganisent cette sorte d’intelligencegrégaire qui elle, pendant un certaintemps, n’a de cesse que de reformeret reformater l’organisme animal. Parexemple l’enfumage des abeilles, lesprédateurs de troupeaux, des parasitagesdivers… Les révolutions de palaisou les révoltes de rues contre un autocratismequelconque, ont tendance àrevenir sous une autre forme avec uneautre équipe et un autre chef, malgrédes variantes (pensons également auxélections dans les pays qui se réclamentd’être des démocraties avancées). Si lestress perdure il entraîne l’impossibilitéde réinstaurer un ordre intelligent etinstinctif, par exemple le harcèlementhivernal des mésanges sur les abeilles.A ce stade, il y a soit des tentatives trèshasardeuses d’adaptation de quelquesindividus, soit mort de l’entité animéeet animatrice, c’est-à-dire de l’âme del’organisme animal. C’est égalementcomparable aux situations de guerresou à certaines techniques de managementchez les humains (bashing) 1 .Les individus et les organismes qu’ilsforment perdent leurs repaires et sansvision se laissent mourir.De la terreur animaleà l’animal decompagnieQuestion de rangs : cela va de« nos amies les bêtes » à la viande.Chaque culture, civilisation humaines’est distinguée entre autres critèrespar ses relations aux animaux : c’estun indicateur de leur évolution, deleur considération vis-à-vis du 3 e règne,mais c’est aussi le reflet de la partd’animalité dans l’humain. L’Homme-1 Le bashing est une technique de management,formatée par les anglo-saxons,qui consiste à humilier émotionnellement,de façon imprévue et préméditée,à provoquer de petits chocs qui, répétés,sont susceptibles de briser les résistancesde la personnalité, afin d’entrainersoit davantage de rendement, soit uneauto-exclusion.personnalité est issu d’une évolution« récente » de l’animal dont il gardedes empreintes plus ou moins fortes.Il nous reste une appréhension instinctive,parfois devenue culturelle, parexemple dans nos jugements imagésde certains tempéraments humains ;ne dit-on pas : « c’est un ours, ou unrequin, ou un aigle, ou un âne… ». Demême, et a contrario, des caractèreshumains simplifiés sont attribués auxanimaux dans les fables.Il y a un inventaire et une hiérarchiequi classe les animaux en féroces, sauvages,domestiques, de zoo, de cirque,de compagnie… Aux ères secondaireet tertiaire le petit « homo erectus »était la proie des animaux ; puis vintNemrod demi-dieu des chasseurs chezles Atlantes qui développèrent les régimesalimentaires carnés et l’expressionbrute du corps émotionnel chez l’êtrehumain. Les animaux, de prédateurs,deviennent des proies qui furent traquéeset massacrées jusqu’à l’extinctionde certaines espèces, que l’on essaiede sauver aujourd’hui par des misesen Réserves. La chasse n’a jamais étéuniquement une nécessité alimentaire,ce fut aussi une guerre, c’est devenuun sport, une tradition addictive, unloisir, un jeu ; elle reste aussi fondéesur une pulsion meurtrière héritée del’époque atlante, transmise par descastes (noblesse et droits de chasse)puis acquise par les couches populaireset cela dans chaque région du monde.Elle évolue actuellement vers une techniquede régulation écologique despopulations animales ; la relation detype « viandard » vis-à-vis des animauxsauvages en liberté, est en train des’atténuer, donc nos sociétés sont enmutation vis-à-vis de ce 3 e règne etvis-à-vis duquel l’homme a une responsabilitéd’évolution spirituelle.A l’autre extrême, actuellement,il y a une anthropisation des animauxde compagnie qui s’exprime par unecompassion troublante et parfois dedérive : « veux-tu un petit frère ouun chien ? » demandait une mère àsa petite fille de 7 ans. Tout est dit !Bien sûr cette anthropisation a généréun marché florissant : aliments, litières,habitats, garderies et pensions…(7 à 10 % en moyenne des budgetsfamiliaux consacrés aux animaux decompagnie, en France, 14 millions dechiens…). Ce marché crée des emplois,des productions de biens et services :toilettages, écoles de dressage, vétérinaires,SAMU-chiens…Entre les tueurs et les « nounous »,il y a la place des animaux domestiques,c’est-à-dire ceux qui sont assez évoluéspour effectuer un travail, rendre unservice en compagnie de l’Homme :chevaux de traits, chiens de berger,d’avalanche, de gardiennage, d’aveugleou de recherche de drogues… Il ya aussi les animaux à usage alimentaire: poules, lapins, veaux, vaches,cochons, ceux qui subissent depuisl’ère industrielle, éclairée, une vieconcentrationnaire : batteries, élevageshors-sol, maltraitances physiqueset pharmaceutiques… au point qu’ila paru nécessaire d’élaborer un droitdes animaux, c’est un agro-systèmedénoncé depuis cinquante ans, etce n’est pas le lieu ici d’en faire undiagnostique ou un procès, mais ceserait nécessaire et urgent de trouverdes sorties innovantes, d’avenirde cet agro-holocauste. Ces pratiquesagro-industrielles dans lesquelles noussommes tous impliqués nous ont rendusdépendants et pour les justifier etretarder d’autres solutions nous invoquonsla gestion du temps, l’humanitarisme,l’emploi… etc. comme pour lasortie du nucléaire, de la spéculationfinancière ravageuse… etc.Par ce bref survol et incompletpanorama sur la place et le rang desanimaux, nous constatons que l’Hommen’a pas encore conscience de sa missionspirituelle vis-à-vis du 3 e règne, doncil n’a pas encore trouvé une relationplus juste avec l’animal. Disons aussidans cet esprit, que probablement, lamaltraitance, les abattages en sérieou les massacres des animaux d’unepart, mais aussi les débordements desentimentalité d’autre part, nuisentà la part d’humanité fraternelle quenous devrions nous prodiguer entrenous humains. Quand l’animal seraconsidéré spirituellement, la sociétédes Hommes ira mieux. Nos amies lesbêtes en paient le prix fort.La psyché animaleinstrumentaliséeDepuis toujours les comportementsanimaux ont intrigué les Hommes,comme s’ils leur rappelaient une partde leur personnalité. De fait notre partieanimale civilisée ou quelque peuLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 33


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ème PARTIE - D’ou vient la conscience ?maîtrisée sert de fondations au templequ’est notre corps. Il ne faut jamaisignorer ou mépriser l’importance desfondations : la connaissance, l’acceptationde notre animalité nous permetde consciemment mieux nous comprendre,de mieux nous estimer (donnerune valeur), de mieux nous pardonnerou de nous responsabiliser vis-à-vis denous-mêmes et des autres ; c’est uneétape de conscience individuée, unindicateur de l’évolution générale quiest propre à l’état actuel de l’Homme.Les études sur notre comportementanimal se sont intensifiées et passionnentle grand public, mais aussi tousles marchands et autres professionnelsdu marketing, de la publicité, du leadershipdes foules… Il suffit de voircomment, des grands centres commerciauxaux personnages publics, on saitutiliser les trouvailles de l’éthologie etles mettre à profit par manipulations,instrumentalisations… avec le consentementet au contentement de tout unchacun. Si l’on souhaite être rebelleà ces conditionnements, à ces appelsaux couches profondes de la psychéhumaine qui souvent ne diffèrent quetrès peu des instincts animaux, alors ilest nécessaire d’acquérir une modesteculture sur notre relation aux animauxet sur notre rapport à notre animalitéacceptable.En sus de tous les films animaliers, ily a les écrits récents (parfois austères)des éthologistes, de Konrad Lorenz àJean-Marie Pelt, en passant par RobertHainard. Nous pouvons appréhenderdes scènes d’agression, des sortes depardon, des scènes d’habitudes et derituels, des scènes de bandes anonymeset de coopérations… Malgré ces analogies,le « ecce homo » sonne une autredimension, un saut qualitatif dont ona dit qu’il y avait immensément plusd’écart entre l’âme humaine et l’âmeanimale qu’entre les structures physiqueset psychiques des Hommes etdes animaux.A titre d’illustration, pourquoi,et surtout comment, une poignée deconquistadors ont-ils pu réussir à massacrerdes millions d’Indiens ? Pourquoices très catholiques conquistadors sontilsallés poser la question à l’Eglise desavoir si les Indiens avaient une âme ?On peut imaginer que les Indiens, reliquatsde peuples de la race Atlante,vivant nus, manifestant des mœursjugées sauvages et barbares (naïveté,peur, cruauté…) aient été considérésP. 34 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012comme une espèce de grands singes.On est en droit de supposer égalementqu’il y avait une bonne part decynisme, de cupidité, de défoulement,de violence gratuite de la part desconquistadors : c’est l’aspect dominantqu’en ont retenu les historiens les plusinfluents, dominant mais peut-être partrop exclusif.A partir du moment où l’autoritédu tribunal ecclésiastique a attribuéune âme aux Indiens, les massacres sesont trouvés éthiquement injustifiables; même si cet arrêt ne les a pas faitcesser immédiatement, ces massacresétaient qualifiés de crimes et sanctionnablescomme tels. Un embryon dela notion de « crimes contre l’humanité» et de TPI (Tribunal Pénal International)!? Cet arrêt a conforté lesactions de réparation-évangélisation,notamment les fameuses « Missions »instiguées et pilotées par les Jésuites,refuges pour les Indiens. Nous pourrionsnous poser les mêmes questionspour la Traite des Nègres, deux sièclesplus tard : pourquoi a-t-elle pu prendreces proportions ? Et pourquoi n’a-telleaboutit à l’abolition de l’esclavagequ’en 1848-1865 ? Nous pourrions nousposer le même type de questions ence qui concerne les « esclaves » quiont construit la civilisation égyptiennejusqu’à l’Exode des Hébreux… et duprolétariat de l’époque des Misérableset de Marx… etc.Animalité dans lestextes de SagessePresque tous les maîtres de Sagesseou les Initiés ont parlé du 3 e règne,même si leur préoccupation principalefut le 4 e règne, humain : Rudolph Steiner– Goethe, Gurdjieff – Ouspensky,Powel-Leadbeater pour ne citer que lesplus proches de nous. Mais qu’en a ditl’enseignement du Tibétain à traversles écrits d’A.A. BAILEY ? Ce sera notreconclusion à travers citations, synthèseset interprétations pour stimuler votreréflexion personnalisée en fonction devos connaissances, de votre vision, devotre état de conscience.- Le Rayon 5 de la Connaissanceconcrète et de la Science manifesterason pouvoir dans le règne animalet ainsi une relation de plus en plusétroite s’établira entre les Hommes etles animaux.- L’Homme peut souffrir mentalementmais la souffrance des animauxest entièrement physique et sensitive…Chez certains animaux on peut voir lapremière et faible indication de la tristesseet de la peine : cela les conduiraau processus d’individualisation.➔ Les deux problèmes immédiats de larelation Homme-animal sont :• Le problème des relations avecles humains et de leur responsabilité.• Le problème de l’individuationanimale qui ne peut s’accomplirqu’avec l’Homme.➔ Les animaux sur le sentier de l’individualisation,à notre époque, sonttoujours les animaux domestiqués telsle cheval R 6, le chien R 2, le chat R 3, l’éléphantR 1…➔ L’individualisation des animaux nepeut s’opérer que par l’intermédiairede l’Homme ; elle s’appuie :• Sur la nature instinctive de l’animalpar rapport à l’atmosphèrementale des humains qui l’entourent.• Sur l’amour (Philia) et l’intérêt desgens à qui l’animal est attaché parles liens d’affection ou de service.L’animal est toujours en quête del’affection de son maître.➔ La tâche de l’homme quant aurègne animal, consiste à stimuler soninstinct jusqu’à ce que l’individualisationdevienne possible.➔ Il y a dans le développement humain,une étape Homme-animal… et en cequi concerne l’individualisation elleétait si peu réalisée que la différenceentre l’animal (sans mental) et l’humanitéen enfance était négligeable.➔ Au milieu de l’époque lémurienne,les animaux très puissants opérèrentune véritable dévastation sur les humanoïdesnaissants ; il fallut des milliersd’années, pendant l’époque Atlante,pour que l’adresse et l’intelligencede l’Homme puisse émerger et s’affirmer.C’est pendant cette époque ques’opéra la domestication animale. L’Humanitédevint plus puissante et durantl’époque caucasienne, à son tour, elledévasta le règne animal : un karmainévitable que paie le règne animal.➔ L’Humanité est une expression dedeux aspects de l’Ame : l’âme animaleet l’âme divine ; ces deux aspects


Le mental et l’ouverture vers le cœurII ère PARTIE - D’ou vient la conscience ?fusionnés et unis dans l’Homme constituentl’âme humaine… la libération del’âme divine s’opère par la sublimationde l’âme animale c’est le secret ou le« mystère » de l’âme animale.➔ Les énergies de rayon, agissantactuellement à travers le règne humain,élèvent également les règnes subhumainsde la nature, à la Vie et à lacompréhension consciente. La relationde l’Homme avec les animaux est physique,émotionnelle et progressivementmentale.➔ L’incarnation du 1 er règne, minéral,matière physique dense et compacte,a dominé l’ère primaire ; l’incarnationdu 2 e règne, végétal, matière éthériqueet énergétique, a dominé l’ère secondaire; l’incarnation du 3 e règne, animal,matière astrale et émotionnelle,a dominé l’ère tertiaire ; l’incarnationdu 4 e règne, humain, matière mentaleconcrète et supérieure, finira dedominer l’ère quaternaire… le 5 e règnedes âmes fera l’apport de la matièrespirituelle… et ainsi jusqu’au 7 e règne,à venir. Tous ces règnes sont la sourceles uns des autres et se nourrissent lesuns des autres.Le Règne animal et règne humain :La différence entre eux réside dans la faculté qu’a l’homme de se souvenirconsciemment, de percevoir consciemment, de prévoir, et d’utiliser les fruitsdes expériences passées, influençant ainsi le présent et préparant l’avenir. C’estle cerveau physique qu’il emploie à cet effet. L’animal a aussi une mémoireinstinctive, une perception et une possibilité embryonnaire de prévision mais,étant privé de mental, il ne peut pas les adapter aux circonstances sous formede prévision, et il lui manque la faculté d’utiliser consciemment les événementsdu passé donc d’en tirer profit, et aussi d’apprendre par l’expérience,ainsi que l’homme. L’animal utilise le plexus solaire comme l’homme utiliseson cerveau : c’est l’organe de l’instinct.Tout ce qui peut être acquis par l’instinct et au moyen du mental concret(intellect) fonctionnant par l’intermédiaire du cerveau, peut être considérécomme appartenant à ce que nous appelons exotérique. Il est donc évidentque le champ des faits connus variera selon :- l’âge de l’âme- l’expérience acquise et utilisée- l’état du cerveau et du corps physique- les circonstances et l’environnementA mesure que le temps passe et que l’homme atteint un niveau d’évolutionassez bon, le mental se développe rapidement et un nouveau facteur entreprogressivement en jeu. Petit à petit l’intuition, ou mental transcendantalcommence à fonctionner et finit par remplacer le mental inférieur ou concret.Il utilise alors le cerveau physique comme plaque sensible, et développe enmême temps certains centres de la tête, transférant ainsi le champ de sonactivité du cerveau physique aux centres supérieurs de la tête, qui existenten matière éthérique ».A.A.Bailey : Traité sur le Feu Cosmique pf 244, § 286Un soir, un vieil Amérindien Cherokee parlait à sonpetit-fils du combat qui se livre à l’intérieur de chacunde nous.Il l’expliquait comme suit :Il y a deux loups en chacun de nous.Le loup sombre qui est la colère, l’envie, la jalousie, latristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, l’apitoiement,la culpabilité, le ressentiment, l’infériorité, le mensonge,l’orgueil, la supériorité et l’ego.Le loup blanc qui est la joie, la paix, l’amour, la sérénité,l’humilité, la bonté, la bienveillance, l’empathie, lagénérosité, la vérité, la compassion.Après y avoir réfléchi pendant un instant, le petit-filsdemande : “Grand-papa, quel loup gagne ?”Le grand-papa lui répond simplement : “Celui que tunourris”.Auteur : Un vieil Amérindien CherokeeLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 35


Partie 3 : Mental et processus créateurDOSSIER[Patricia Verhaeghe et Corinne Post]TRAVAIL DE CREATIONEN MATIERE MENTALEDOSSIERD’après les textes du Maître Djwal KhulL'enseignement d'Alice A.Bailey décrit longuement l'implicationdu Mental dans le processuscréateur mis en œuvre par l'êtrehumain. 1Les formes-pensées sont construites pour incarner des idées. Mais quel estle processus qui permet à ces idées de se manifester jusqu’au plan physique? Comment fonctionne notre mental ? Pensons-nous réellement parnous-mêmes ou y a-t-il une autre réalité sous-jacente ? Cette compilationdes différents écrits du Maître Tibétain a pour objectif de répondre enpartie à ces différentes questions. Nous allons voir ensemble les Lois quirégissent le fonctionnement de notre corps mental et l’usage juste qu’ilconvient d’en faire.A la source de toute créationse trouvent les nombres : selon Pythagore,ils sont les principes deschoses. L'approche symboliquedu nombre 5, nombre du Mental,nous entraine à interroger cetteintelligence qui relie les mystèresde l'Esprit et de la Matière. 2Déjà, 10 000 ans Avant-Jésus-Christ, le Raja Yoga ou Yoga duMental, enseignait comment unirAme – Corps mental – Cerveauphysique, en surmontant les obstaclesliés à la spécificité de l'énergiementale. 3Le discernement et la capacitéà se désidentifier des enveloppesphysique, émotionnelle et intellectuelle,permettent de se libérerdes illusions et de l'écueil de ladualité Esprit-Matière. 4Et nous comment pensonsnous? 51 Compilation de textes de A.A. Bailey surle Processus créateur :Travail de créationen matière mentale. Corinne Postet Patricia Verhaeghe2 Christian Post : le Nombre 5 et le Pentagramme3 Roger Durand : Introduction au RajaYoga (1° Partie)4 Patricia Verhaeghe : Se Libérer de sesIllusions5 Article Collectif : Et nous comment pensons-nous?RÔLE DE L’HUMANITE DANSL’INCARNATION PROGRESSIVEDU DESSEIN DIVINOu comment les informationsdescendent du Logos Planétairevers l’humanité.Dans notre culture contemporaine, lapensée et la créativité demeurent un profondmystère. Pour le neurobiologiste, lapensée est le produit du fonctionnementneuronal. Or pour la Sagesse Immémoriale,il en est tout autre. La pensée dansle cerveau n’est que l’effet de causessubtiles intervenant dans le mental.Ces germes de vie vont s’envelopper dematières-énergies qui vont les précipitertrès rapidement vers le cerveau, lerécepteur indispensable pour les actualiserdans l’espace-temps. Voici donc cequ’explique Maître D.K :« Les formes-pensées sont construitespour incarner des idées ; puis ellesarrivent en contact avec le mental desdisciples qui …sont responsables de l’exécutiondu Plan… Ainsi, habitués à développerla réceptivité et la maîtrise de leurcorps mental, ils prennent conscience desidées que les Maîtres émettent du Plandu Mental Universel et sont capables decollaborer intelligemment.A leur tour, les disciples créent lesformes-pensées à partir des idées reçueset les utilisent…Leur principal travail surle plan mental consiste donc à :- être réceptif au mental du Maître.- Cultiver une compréhension intuitivecorrecte des pensées que le Maîtreenvoie.- Incarner les idées reçues dans uneforme adaptée au mental de ceux dontil s’occupe.- Rendre active sa forme-pensée parle son, la vibration… » 1« La matérialisation de tout aspectde la vision sur le plan physique n’estjamais l’œuvre d’un seul homme. Ellen’est possible qu’après avoir été perçuepar beaucoup et après que ceux-ciauront travaillé à sa forme matérielle.Leurs efforts réunis pourront la porteren manifestation. » 2DESCRIPTIONDU PROCESSUS CREATEURLes Lois de la pensée« Les lois de la pensée sont les loisde la création et tout le travail créateurse fait sur le plan éthérique…Dès quel’homme devient un penseur, formulesa pensée, désire sa manifestation etcommunique l’énergie par « la reconnaissance» aux quatre éthers, la manifestationsur le plan physique dense estinévitable. Par son énergie pranique,il attirera, colorée par le désir (élevéou bas) animée par la puissance de sapensée, autant de matière réactive dans1 Traité sur la Magie Blanche p. 141 angl.et 106 p.f2 Traité sur la Magie Blanche p. 368 angl.et 276 p.fLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 36


Le mental et l’ouverture vers le cœurDOSSIERl’espace qu’il en faut pour donner corpsà sa forme. » 3«…l’une des principales responsabilitésde l’homme est la direction descourants d’énergie à partir du plan mentalet la création de ce qui est désiré surdes niveaux supérieurs… » 4Les Lois de création« Le Mental Universel peut êtremieux compris de l’homme, par le mentalconcret, le mental abstrait et l’intuitionencore appelée raison pure.Le mental concret est la faculté deconstruire des formes. Les pensées sontdes choses.Le mental abstrait est la facultéd’édifier des structures qui serviront demodèles sur lesquels le mental concretconstruit des formes-pensées.L’intuition ou raison pure est lafaculté qui permet à l’homme de prendrecontact avec le mental Universel etde comprendre synthétiquement le Plan,de saisir les idées divines, de percevoirquelques vérités fondamentales.Le but de tout aspirant est de comprendreles aspects du mental avec lesquelsil doit apprendre à travailler. Sontravail se résume donc comme suit :1- Il doit apprendre à penser, àdécouvrir qu’il a un mental et àen connaître les capacités et lespouvoirs. (Référence aux sutrasde Pantajali).2- Il doit ensuite apprendre à remonterà l’origine de ses processus mentauxet de la tendance à construiredes formes et à découvrir les idéessous-jacentes à la forme-penséedivine, le processus de tout ce quise passe dans le monde et à subordonnerla construction de ses propresformes-pensées à ces idées.Il doit apprendre à pénétrer dansle monde de ces idées divines… Ildevient alors un étudiant des symboleset devient un divin idéalistedans le vrai sens du terme.3- De l’idéalisme ainsi développé,il doit aller encore plus profondjusque dans le règne de l’intuitionpure. Il peut alors puiser à la sourcemême de la vérité. Il entre alorsdans le mental de Dieu. Il fait jouerson intuition en même temps qu’il3 Traité sur la Magie Blanche p. 554 angl.et 416 p.f4 Traité sur le Feu cosmique p. 952 angl.et 802 p.fsidéalise, il est sensible à la penséedivine qui fertilise son mental. Plustard, en les appliquant, il donneraà ces intuitions le nom d’idées etd’idéaux et il basera tout son travailet sa conduite sur elles.4- Vient ensuite le travail de constructionconsciente des formes-penséesbasées sur ces idées divines,émanant comme intuition du MentalUniversel. Tout cela se poursuitpar la méditation.Tout étudiant sérieux sait combien laconcentration est nécessaire pour orienterle mental inférieur vers le supérieur.…La méditation est le pouvoir du mentalde se maintenir dans la lumière et dedevenir conscient du Plan.Par la contemplation, il entre dansle silence qui lui permettra d’entrer encontact avec le mental divin, de prendrela pensée divine de la conscience divineet de savoir. C’est là tout le travail del’aspirant ». 5Nous voyons donc que l’idée est enveloppéede matière intellectuelle ce qui valui conférer un statut de forme-pensée.Puis il faut une phase de vitalisation oùl’énergie de désir du plan émotionnelpermettra la précipitation de la formepenséedans le plan éthérique. Il ne luirestera plus qu’à être manifestée dansle monde physique tangible.COMMENT PEUT-ON DEVENIRUN CONSTRUCTEUR ?« …Le penseur manie une forcepuissante. Seule la pensée juste, forteet constante, et la compréhension del’utilisation correcte de l’énergie mentalepeuvent permettre l’évolution dansles directions voulues. La pensée justedépend de beaucoup de facteurs telsque :1- La capacité de vision c’est-à-direla capacité de percevoir, mêmevaguement, l’archétype à l’arrièreplan…Cela implique le développementde la pensée abstraite aussibien que synthétique, l’éclair del’intuition. En effet l’intuitionapporte des plans supérieurs unenotion du plan idéal latent dans lemental du Logos. En développantcette capacité, les hommes puiserontà des sources qui ne sont passur le niveau mental mais qui sont5 Traité sur la Magie Blanche p. 365-366angl. et 273-274 p.fcelles d’où le mental lui-même tiresa substance.2- Après avoir perçu la vision etobtenu un fragment de la beauté,l’occasion vous est offerte de vousapproprier autant du Plan qu’ilvous est possible de saisir. Votrecompréhension sera tout d’abordvague et faible, puis augmenterapeu à peu. Vous ne pourrez querarement arriver à la vision, carelle vient par le corps causal etrares sont ceux qui peuvent maintenircette conscience supérieurelongtemps… Peu à peu l’idée filtrerajusqu’au niveau du mentalinférieur où elle deviendra unepensée concrète, capable d’êtrevisualisée » 6Ce processus demande du temps etrequiert de la maîtrise. Mais avant d’yarriver, il nous faudra nous y exercer afinque de plus en plus le penseur devienneconscient du processus qui agit en lui.« Une période de gestation pendantlaquelle vous construisez votre formepensée,tenant compte de la quantité devision que vous pouvez vous approprier.Ce processus est lent car il est nécessairede créer une vibration stable et uneforme bien construite… A mesure que laconstruction progresse,…vous vitalisez laforme-pensée à l’aide de votre pouvoirde volonté cherchant à la faire exister.Le rythme devient plus lent, car pourhabiller la forme-pensée de votre vision,vous attirez de la matière du plan mentalet du plan astral ». 7« Dans toute construction de lapensée d’un ordre élevé, voici ce qu’ilconvient de faire :1- Purifier les désirs inférieurs afind’être capable de voir clairementau sens occulte du terme. Aucunhomme ne peut avoir une visionclaire s’il est obsédé par ses propresbesoins, actions et intérêtspersonnels, et inconscient de cequi est supérieur… Cette visionclaire engendre l’aptitude à perdrede vue son intérêt personnel…2- Ensuite assurer la maîtrise du mental.Ceci implique certaines chosesimportantes :•- une compréhension, par laconcentration, de la nature du6 Traité sur la Magie Blanche p. 366-368angl. et 274 –276 p.f7 Traité sur la Magie Blanche p. 368 angl.et 276 p.fDOSSIERLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 37


Le mental et l’ouverture vers le cœurDOSSIERc. Vitalisé par la puissance de sondésir et la force de sa penséevivante.d. Maintenu dans la forme aussilongtemps qu’il le faut pourremplir sa propre tâche.e. Lié à soi-même par un fil magnétique,le fil de son dessein vivantet la force de sa volonté dominante.• Elle a un dessein, revêtu de substancementale, astrale et vitale,puissant sur le plan physique, aussilongtemps qu’elle :a. Demeure consciemment dans lapensée de son créateur.b. « Garde ses distances » occultementavec son créateur.Beaucoup de formes-penséesdemeurent vaines parce qu’ellessont « trop proches » de leurcréateur.c. Peut être envoyée dans toutedirection désirée et, selon la loide moindre résistance, elle peuttrouver sa propre place, remplissantainsi sa fonction et réalisantle dessein pour lequel elle a étécréée ». 10Nous avons évoqué l’acte créateurdu point de vue de l’âme et avons vucomment cette dernière agit à traverssa personnalité. Trois facteurs retiennentl’attention de l’agent créateur avant quela forme physique n’apparaisse sur leplan extérieur. Il s’agit :- de la condition des eaux- de la sécurité de celui qui crée- de la contemplation constante.Nous traiterons brièvement de cestrois points, puis nous examinerons lestrois facteurs auxquels le disciple doitprêter attention.LA CONDITION DES EAUX« L’homme, agent créateur, sousl’impulsion d’un but coordonné, d’uneprofonde méditation et d’une activitécréatrice, a construit la forme-penséequ’il cherche à animer par sa proprevitalité et à diriger par sa volonté. Lemoment est venu pour cette forme-penséed’accomplir sa mission… Lorsque lebut de la forme créée est défini mentalement; elle est aussi dotée d’énergie,de vie et d’activité indépendante.10 Traité sur la Magie Blanche p. 455 angl.ou p.f 340Le premier obstacle à la réussite de cetravail vient de l’incapacité du disciple àmener simultanément ces activités.Le deuxième obstacle vient de lanégligence dans l’étude de la conditiondes eaux, c’est-à-dire de l’état dela substance émotive dans laquelle laforme mentale doit puiser la matièredu plan astral pour devenir une entitéagissante sur ce plan sinon elle reste uneforme morte sur le plan mental, privéedu pouvoir moteur du désir, nécessairepour l’accomplissement sur le plan physique.Il est important de se rappeler que sila forme-pensée envoyée dans le mondeémotif pour se revêtir d’un corps de désir,se trouve immergée dans une « conditiondes eaux » purement égoïste, ellese perd, absorbée par le corps astral dudisciple qui représente le point focal detoute l’énergie astrale employée par lui.Elle est entraînée dans un tourbillon dontle corps astral est le centre et elle perd lapossibilité d’existence séparée. La comparaisonavec le tourbillon est utile. Lepenseur peut être comparé à celui qui,de la rive, lance un petit bateau dansle courant. Si le petit bateau est attirédans un tourbillon, il disparaît bien vite.Beaucoup de formes-pensées construitespendant la méditation sont ainsi perduesà cause de l’état chaotique et tumultueuxde son corps émotif. Ainsi les bonnesintentions n’arrivent à rien… parcequ’en passant sur le plan du désir et desémotions, la forme-pensée ne rencontreque les eaux troublées de la peur, dusoupçon, de la haine, du désir purementphysique. Les flots plus puissants que lapetite forme, la font disparaître ; ellecesse d’exister…Il se peut que la condition des eauxne présente pas l’aspect d’un tourbillonengendré par soi-même mais celle d’unemare dont l’eau est agitée sous l’effet desactivités d’autrui… Les disciples ne sontplus victimes des désirs et des ambitionspersonnelles… mais leur corps astral estencore fréquemment en état d’agitationdu groupe dans lequel ils travaillent…Leur capacité d’action est perdue, car ilssont encore trop attachés à la réussitede leur travail…Il existe encore d’autres conditionsdes eaux que chacun peut concevoirlui-même… Le corps émotif du disciplequi doit nourrir et alimenter la petiteforme-pensée, avec son noyau mental,fait nécessairement partie de la formeémotive planétaire et vibre à l’unissonavec elle. Il faut bien le prendre en considération,car le corps émotif est mis enactivité par les conditions générales desémotions…Or trois sentiments dominentaujourd’hui dans la forme planétaire etla famille humaine :• la peur,• l’incertitude• le désir exaspéré.L’aspirant qui chercher à servir auniveau mental doit comprendre, expérimenteret dépasser ces trois sentiments:• à la peur il doit substituer la paix,• à l’incertitude, il doit substituerl’assurance de l’objectif ultime quinaît de la vision du plan divin• le désir des biens matériels doit êtreremplacé par l’aspiration aux biensqui sont la joie de l’âme : Sagesse,Amour et Pouvoir de servir.Paix, confiance et juste aspirationsont les trois mots qui, appliqués dansla vie quotidienne produiront la justecondition des eaux qui garantira la surviede toute forme-pensée justement engendréedans la méditation par l’homme quifonctionne comme âme » 11 .LA SECURITE DE CELUI QUI CREELa pensée est puissante et plus le discipleagit en conscience et plus sa formepenséesera énergétiquement forte etsa responsabilité importante. Il ne s’agitdonc pas de faire n’importe quoi. AussiMaître D.K nous met en garde. Il ditnotamment : « Il faut insister ici sur lefait que beaucoup de personnes sontfréquemment tuées (au sens occulte duterme) par leurs propres formes-pensées.La création de formes-pensées parla concentration et la méditation estquelque chose de très dangereux. Nel’oublions pas. Il y a en effet des formes-penséesqui, n’étant pas revêtuesde matière émotive, ne réussissent pas àdescendre au niveau de la manifestationet empoisonnent l’homme au niveaumental : ceci de deux manières :- Elles deviennent si puissantes auniveau mental que l’homme devientla victime de ce qu’il crée. C’est« l’idée fixe » selon le langage despsychiatres, l’obsession qui conduità la folie, la persistance d’une penséesur un unique sujet qui terroriseson créateur.- En se multipliant si rapidement quel’aura de l’homme devient comme11 Traité sur la Magie Blanche p. 159 à 162angl. ou p.f 120 à 122DOSSIERLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 39


Le mental et l’ouverture vers le cœurDOSSIERDOSSIER…Y-a-t-il des règles simples que l’aspirantsincère et sérieux puisse appliquerà cette science de la constructionde formes-pensées, règles qui soient siclaires et si concises qu’elles produisentl’effet nécessaire ? Ces règles existent etje les formulerai simplement afin que ledébutant puisse s’y conformer…S’il suitces règles, il évitera le problème comunnuage épais à travers lequel lalumière de l’âme ne peut pénétrer.Ne réussissent non plus à pénétrerl’affection des êtres humains, lesactivités plaisantes, belles et réconfortantesde la nature et de la viedans les trois mondes. L’homme estétouffé, suffoqué par ses propresformes-pensées et il succombe auxmiasmes qu’il a lui-même engendrés.Il y a outre des pensées qui provoquent,dans le corps émotif, une réactionde nature toxique. Par exemple, il y aune certaine attitude mentale à l’égardde ses semblables qui engendre la haine,la jalousie et l’envie et qui a, sur le planphysique, des conséquences mortellespour leur créateur.Cela se vérifie dans le cas de délit oude maladie, résultat d’une intention cristallisée.La pensée pure, le motif juste etle désir aimant sont les vrais remèdes à lamaladie. Chaque fois que le désir s’élèveà une activité constructive, la maladieest graduellement éliminée. Beaucoupd’hommes le désirent, mais peu sont ceuxqui pensent. Il ne faut pas oublier que lesGrands Etres ne cherchent pas ceux quine font que désirer et aspirer, mais ceuxqui, au désir et à l’aspiration, unissent ladétermination d’apprendre à employerleur corps mental et à devenir créateurs,et qui travaillent constructivement pouratteindre ces buts.Voilà pourquoi, dans tous les systèmeset méthodes de véritable entraînementocculte, l’accent est mis sur lapensée juste, le désir aimant et la viepure. Seulement ainsi on peut se livrerà un travail constructeur ; seulementainsi la forme-pensée peut passer surle plan de l’objectivité et devenir unagent constructif sur le plan de la viehumaine ». 12LES LOIS DE LA PENSEE : COM-MENT FAIRE AU QUOTIDIEN ?« Toute forme de vie est créée par uncréateur ; elle croît, de stade en stade,selon la loi d’Accroissement qui est unaspect de la loi d’attraction ou loi devie. Cette loi agit de concert avec la loide Cause et d’Effet qui, nous le savons,gouverne la matière. Cause, attractionou désir, accroissement et effet gouvernentla construction de n’importe quelleforme-pensée qui est devenue une entitécomplète…12 Traité sur la Magie Blanche p. 163 – 164angl. et 122 - 123 p.fL’humanité a maintenant évolué aupoint qu’elle peut penser aux effets surtouten termes de qualité plutôt qu’entermes de matière. Une forme-penséeexiste dans le but de produire un effet.La raison d’être de toutes les formes est,pour nous, d’exprimer une certaine qualitésubjective…Réfléchissez bien à ces mots. Ainsi,il est dit, que le but du mot prononcéest de dire aux vies qui constituent laforme « ce qu’il y a à faire et où doit êtreporté ce qui est fait ». Nous trouvonsainsi l’idée du dessein, de l’activité etdu terme ou fin.… Nous pouvons donc nous occuperdes formes-pensées que nous commençonsà créer quotidiennement, en apprenantà penser… Celui qui crée avec lamatière mentale doit :1- apprendre à construire intelligemment.2- donner l’impulsion, par des parolesjustes qui animeront ce qu’il a crééafin que la forme-pensée exprimel’idée projetée3- envoyer la forme-pensée, correctementorientée, vers son but,afin qu’elle atteigne l’objectif etaccomplisse le dessein préétabli.La nécessité de penser clairementet d’éliminer toute pensée inutile, destructiveet négative se révèle de plusen plus urgente à mesure que l’on progressesur le sentier. Quand le pouvoirmental de l’aspirant s’accroît, quand ildifférencie mieux sa pensée de la penséede la masse, il construit des formes avecla substance mentale. Il ne peut s’empêcherde le faire et, heureusement pour lafamille humaine, les formes construitessont si faibles qu’elles ne nuisent pas, ouelles sont si peu différentes des penséesde la masse qu’elles ont un effet négligeable.Mais à mesure que l’homme évolue,son pouvoir et sa capacité de nuireou d’aider augmentent ; à moins qu’iln’apprenne à construire correctement età purifier le mobile de ses constructions,il ne sera qu’un agent de destruction ouun centre de force maléfique qui détruitou cause du mal non seulement à soimême,mais aussi à ceux qui vibrent àl’unisson avec lui.pliqué qu’il s’est lui-même posé et quicacherait la lumière du jour, assombriraitson monde et l’emprisonnerait dans unemuraille de formes qui incorporeraientpour lui sa propre grande illusion.… Ces règles seront un guide sûr.Certaines règles sont rédigées en termessymboliques, d’autres font illusioncachant la vraie signification, d’autresencore expriment la vérité telle qu’elleest »13. (Voir l’encart)CONCLUSIONNous voyons, au travers de tout ce quiprécède, que dans ce processus d’élaborationde la pensée il y a deux voies :• Tout d’abord la pensée élaborée parla masse des individus sur la planète etsouvent entretenue par les médias quiimpulsent et nourrissent leur intellect.Leur corps émotionnel est souvent suscitépar des désirs de toutes sortes que l’onfait miroiter au travers des publicités, cequi permet ensuite d’orienter et de manipulerdans le sens souhaité, les désirssouvent les plus matériels des personnesqui s’imbibent de ces publicités. Nousconstatons également que l’imaginationest de plus en plus débridée. Tout ceciforme les germes autour desquels s’élaborela pensée chez les personnes le plussouvent inconscientes des mécanismesqui la sous-tendent.•L’autre voie est la voie royale. Lamotivation étant de faire cheminer lesidées nobles issues des plans spirituelsvers notre monde d’incarnation physique.L’âme, le vrai Penseur, en est le relais,c’est elle qui, inspirée, va consciemmentdéclencher le processus d’incarnation del’idée. D’abord le vêtement intellectueldans la matière mentale qui convient,puis la vitalisation par l’énergie d’amouret la précipitation dans le monde physique.Cette voie est suivie consciemmentou inconsciemment par certains grandsartistes, philosophes, scientifiques.La majeure partie de la détresse mondialeactuelle a pour cause la mauvaisemanipulation par l’homme de la matièrementale et la création de formes-penséesdisharmonieuses. Nous pouvons leconstater dans la plupart des domainesreligieux, scientifiques, politiques où lesidéologies de cette nature abondent. Cecireprésente pour l’humanité « le Gardiendu Seuil ». Cette gigantesque entité est leproduit de l’ignorance et de l’égoïsme de13 Traité sur la Magie Blanche p. 471 –475 angl. et 352 - 355 p.fP. 40 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœurDOSSIERl’homme, et elle est maintenue vivanteet vitalisée par :- l’accumulation de désirs erronés,pervertis sous-tendus par des intentionsnon justes et des desseins égoïstesd’une majorité d’individus.- Par ceux qui, dans l’ombre, impulsentces idées.Or la fonction de toute forme-penséeest d’un tout autre ordre. En effet, cettefonction est triple. Elle a pour but de :• Répondre à la vibration• Fournir un corps à l’idée• Exécuter un dessein spécifique.« A l’heure actuelle une grande partiede la manipulation de la matière mentaleet sa direction vers des formes d’unesorte ou d’une autre émane des niveauxinférieurs et résulte d’un puissant désir…Le corps de désir et non le corps mentalde la majorité des hommes est le pluspuissant…Cette direction de l’énergiesuit la ligne de moindre résistance. L’undes rôles primordiaux de l’Ego 14 , nousle savons bien, est d’imposer un rythmenouveau à son ombre et reflet, l’hommeinférieur. C’est ce rythme imposé qui, à lalongue, détourne l’énergie de la créationdéformée de l’homme...…Les hommes dans leur ensemblesont soumis au développement évolutifafin qu’ils puissent devenir des créateursconscients dans la matière. Ceciimplique :- Une compréhension du plan archétype.- Une compréhension des lois gouvernantles processus de constructiondans la nature.- Un processus conscient et voulu afinque l’homme coopère avec l’idéal,travaille selon la loi, produise cequi est dans la ligne du plan planétaire…- Une compréhension de la naturede l’énergie, la faculté de dirigerles courants d’énergie…- Une connaissance de la nature desdévas, de leur constitution, de leurplace en tant que constructeurs etdes mots et sons par lesquels ils peuventêtre dirigés et maîtrisés » 15 .Il est par conséquent essentiel deretenir et de ne jamais oublier que noussommes toujours responsables des Formes-penséesque nous créons. ■14 L’Ame15 Traité sur le Feu cosmique p. 952 angl.et 802 - 803 p.fLes Lois de la pensée : Les 15 points1) Observez le monde de la pensée et séparezle faux du vrai2) Apprenez le sens de l’illusion et découvrezen elle le fil d’or de la vérité3) Dominez le corps des émotions, car lesvagues qui s’élèvent sur la mer orageusede la vie engloutissent le nageur, obscurcissentle soleil et rendent futilestous les projets.4) Découvrez que vous avez un mental etapprenez-en le double usage.5) Concentrez le principe de la pensée etsoyez maître de votre monde mental.6) Apprenez que le penseur, la penséeet l’instrument de la pensée sont denature diverse, mais « un » dans la réalitéultime.7) Agissez comme le penseur et apprenezqu’il n’est pas juste d’asservir sa penséeà la bassesse d’un désir séparateur.8) L’énergie de la pensée doit êtreemployée pour le bien de tous et pourcollaborer à l’accomplissement du plande Dieu. Ne l’utilisez donc pas à desfins égoïstes.9) Avant de construire une forme-pensée,envisagez son dessein, soyez sûrs de sonbut et vérifiez-en le mobile.10) Pour l’aspirant sur la voie de la Vie,la construction consciente n’est pasencore le but. Le travail de purifierl’atmosphère de la pensée, de fermerles portes de la pensée contre la haineet la douleur, la jalousie et les désirsbas doit précéder le travail conscientde construire. Veillez à votre aura, ôpèlerins sur la voie.11) Surveillez de près les portes de la pensée.Placez une sentinelle devant ledésir. Rejetez toute peur, toute haine,toute cupidité. Visez haut et loin.12) Si votre vie est centrée surtout sur leplan de la manifestation concrète,vos paroles indiqueront votre pensée.Accordez-leur donc une grandeattention.13) Les paroles sont de trois sortes. Lesparoles oiseuses produisent leur effet.Si elles sont bonnes et bienveillantes,inutiles de s’en soucier. Sinon le paiementne saurait se faire attendre.Les paroles égoïstes prononcées avecintention dressent un mur de séparation.Il faut beaucoup de temps pourdémolir un tel mur, pour libérer le desseinsecret et égoïste. Veillez sur vosmotifs et cherchez à ne prononcer quedes paroles qui unissent votre petitevie au grand dessein de la volonté deDieu.Les paroles de haine, les paroles cruellesruinent ceux qui succombent à leurcharme et les potins empoisonnésqu’on admet parce qu’ils sont parfoisamusants tuent les impulsions vacillantesde l’âme, coupent les racines de lavie et ainsi produisent la mort.Prononcées au grand jour, elles aurontleur juste rétribution. Si elles sont mensongères,elles renforcent le mondeillusoire dans lequel vit celui qui lesa prononcées et le retiennent loin dela libération.Si elles sont dites dans l’intentionde nuire, de blesser ou de tuer, ellesretournent à celui qui les a prononcéeset c’est lui qu’elles blessent ou tuent.14) La pensée oiseuse, égoïste, cruelle ouhaineuse, traduite en paroles, construitune prison, empoisonne les sourcesde la vie, conduit à la maladie, causele désastre et retarde le moment dela libération. Soyez donc aimables,bienveillants et bons dans la mesureoù vous le pouvez. Gardez le silenceet la lumière entrera en vous.15) Ne parlez pas de vous. Ne vous apitoyezpas sur votre destin. Les pensées tournéesvers le soi et son humble destinéeempêchent la voix de l’âme d’atteindrevotre oreille. Parlez de l’âme, du plandivin ; oubliez-vous en construisantpour le monde. Ainsi la loi de l’amourpourra s’établir dans le monde.Ces simples règles poseront le justefondement pour l’exécution du travail…et rendront le corps mental si clair etsi fort que le juste mobile dominera etqu’un travail véritablement constructifsera possible.Traité sur la Magie Blanche,p. angl. 473 à 475et françaises. p. 354 à 355DOSSIERLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 41


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateur[Christian POST]Le Nombre 5et le PentagrammeLorsque nous voulons étudier les nombres, il est nécessaire de biendiscerner les deux aspects de tout nombre :Soit l’aspect quantitatif : le nombre sert à compter, à déterminer desmesures, des dimensions physiques, des repères chronologiques.Soit l’aspect qualitatif : cet aspect nous est moins familier. Il nous fautconsidérer le Nombre dans son aspect symbolique et représentatifd’une Idée abstraite, d’un Principe Universel, d’une fonction du Vivant.Etudier le symbolisme des Nombres c’est rechercher l’essence de laMatière et de l’Esprit dans cette grande Vie.En cela le Nombre 5 et le Rayon 5 sont bien l’expression de cette Intelligencequi relie les Mystères de l’Esprit et de la Matière.Pour Pythagore « Les Nombres sontles principes des choses »C’est donc dans cette approchesymbolique et mystérieuse que nousallons découvrir le Nombre 5.Pour cela, il me paraît utile de situerce Nombre 5 dans sa relation avec lesautres nombres qui le précèdent pourmieux se représenter le processus deGenèse de la série des nombres.Cette Genèse est figurée par legraphique qui va nous servir à mieuxcomprendre les relations entre cesnombres. Le graphique s’arrête auNombre 5 mais il peut être prolongéà l’infini…Donc nous commençons, bienentendu, par le Nombre 1.Le UNCe Un est difficile à cerner, bien qu’ilnous apparaisse dans toute sa simplicitéunitaire ; c’est certainement le nombrele plus mystérieux. Il est l’Origine, laSource, le Principe fondamental, l’abstractioncomplète. Cet état où rien n’aencore été manifesté.C’est l’Esprit Créateur avant la Création.Il a en lui tout le potentiel dela future création, mais il est dans unétat de repos.L’Absolu est avant le Un. Le Un estl’Unité qui veut devenir multiple.C’est ce que l’on appelle aussi laMonade.1Le DEUX123Lorsque le Un décide d’exister,c’est-à-dire de sortir de lui-même, lapremière phase du processus de manifestationest le 2, la Dyade.L’unité s’est additionnée à ellemême,car le 1 qui se multiplie ou sedivise ne change pas : 1 x 1 = 1 et 1divisé par 1 = 1, mais 1 + 1 = 2.Cette addition a créé toutes lesdualités : Esprit – Matière, Bien – Mal,Lumière – Ténèbres, Masculin – Féminin…etc.Nous pouvons voir dans la figure 1,la position du Ce 2 est dominé par le 1 qui reste detoute façon présent à l’arrière-plan car12345Figure 11234567123456789c’est lui qui a et qui est le programme,le plan de la manifestation qui vientde commencer.En contrepartie du 1, en reflet surla ligne du 2, nous avons le 3 qui esten projet de manifestation. Le 1 vadonc s’exprimer par le 3, le Ternaire, letriangle, la première figure à 2 dimensions.Nous pouvons ainsi dessiner le premiertriangle avec les nombres quenous connaissons.C’est un triangle rectangle dontun côté a comme valeur 1 : l’esprit quidescend sur la substance 2. Ce qui relieces deux côtés, l’hypoténuse, a commevaleur racine de 5.P. 42 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ère PARTIE - Mental et processus créateur1Tiens tiens, nous voilà déjà en relationavec le nombre 5. Ou, au moins sonébauche.Mais continuons notre aventure numérique.Nous sommes ici au tout début du processusde la Pensée, de l’Idée en actioncar comme a dit Plotin : « Il faut quel’Intelligence, quand elle pense, soitdouble »123Avec cette figure nous pouvonsaussi citer la Table d’Emeraude1 :“Ce qui est en bas est commece qui est en haut, et inversement,pour les miracles dela chose Unique”Ce qui est en bas, le 3, estcomme ce qui est en haut, le 1.Ces trois nombres constituenten eux-mêmes une Unité.Le Un, en se démultipliant, créedes Unités de plus en plus complexeset diversifiées.Le TROIS2Figure 2√5Lorsque nous passons au Nombre3 dans la figure 1, nous voyons que le1 et le 2 de la phase précédente sontbien présents. Ainsi nous sommes enprésence d’une nouvelle Unité dont lecœur est 3, l’expérience passée le 1 et2, le projet futur le 4 et 5.Le Ternaire représente bien lePrincipe , le Un en action car le Uns’épanouit dans le 3.Ce ternaire est très présent danstoutes les Trinités des cultures et religions.Et aussi dans les 3 couleurs fondamentales: rouge, bleu, jauneDans les 3 notes de l’accord parfaitDO – MI – SOLLe QUATRECe nombre exprime la formeconcrète, aboutissement dans le tempset l’espace.L’intelligence du 3 se manifestedans le 4 de façon objective.Le 4 est très présent dans les différentscycles de la nature :- le cycle des 4 saisons- le cycle des 4 phases de la journée- le cycle de la Vie de toute formePour les Pythagoriciens, 4 est unnombre Sacré ; “le quaternaire tendà représenter la dignité agissant surle monde des créatures et prenant laforme des Lois de la Nature.”Sur la figure 1 nous voyons que le4 est au cœur d’un système de 7.L’expression géométrique du 4 estle carré. Ce qui caractérise le carré parrapport aux autres polygones géométriques,c’est qu’il est le seul avec sesdiagonales qui lui permet d’atteindrele point central, le Un, laSource. C’est de ce point central quele Un s’est expansé pour créer le carrécomme le montre la figure 3.Explication : les polygones s’exprimentselon deux types :1 - La figure extérieure ou convexe :le triangle, le carré, le pentagone,l’hexagone2 - La figure étoilée ou concave :le pentagramme, les sommetsdu pentagone sont reliés deuxpar deux.Avec le triangle, il n’y a pas defigure étoilée et, avec le carré, pouravoir les deux diagonales, il faut changerde sommet, ce qui donne la croix.C’est cette croix qui permet d’atteindrele point central. Ainsi le triangle et lecarré apparaissent bien comme desfigures qui se distinguent des autrespolygones.Si le nombre peut s’écrire avec leslettres ou les chiffres il peut se représenteraussi avec des points •Ainsi le carré peut se représenteravec 4 points réguliers • •• •Si le triangle est la première figureen deux dimensions, 4 points dans l’espaceforment le premier volume, letétraèdre qui a 4 faces triangulaires.Si avec le 3 nous avons l’Esprit enaction et avec le 4 la forme manifestée,pour l’instant l’homme, la consciencen’apparaît pas. Donc il nous faut continuerdans notre quête.Nous allons mettre en relation le 3et le 4 avec le triangle rectangle.Nous obtenons ainsi le fameuxtriangle de Pythagore ou triangleégyptien : le premier triangle dont les3 côtés sont des nombres entiers.Le 3, l’Esprit en relation avec le 4,la Matière sont reliés par le 5, l’Ame,l’Intelligence dans une relation deMariage.Ce triangle est une prolongationplus “matérialisée” du triangle de lafigure 2.1 La Table d’Emeraude : la Table est untexte assez court attribué à HermèsTrismégiste. Ce personnage légendaireserait le fondateur de l’Alchimie et duGrand Œuvre. La Table d’Emeraude ou« Tabula Smaragdina » ferait partied’un traité nommé « Le livre secret dela création et technique de la Nature »rédigé sous le règne du Khalife Ma Mûnen 833Figure 3354Figure 4Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 43


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateur1212 341 2 3 4125115116109 8 7610 9 8 7912 11121038 7 6 541091181271256Figure 5341 21 233445598987766101110 11121213La cordeCe triangle 3-4-5 a été beaucouputilisé par les anciens. A la fois sousl’aspect symbolique et aussi dans sonapplication concrète.En effet 3 + 4 + 5 = 12. Ce nombre12 a été mis en œuvre dans la corde à12 nœuds qui a été longtemps utiliséepar les Corporations de Bâtisseurs.En effet cette corde permet de tracerun angle droit de façon très simpleet précise. Sur cette corde la mesureutilisée (coudée, pied, empan) étaitmarquée par un nœud, mesure répétée12 fois dans une boucle, ou 13 fois dansune corde aux deux bouts non reliés.Cette corde à 12 nœuds permettaitaussi de tracer un carré de côté 3, unrectangle, que l’on appelle aussi carrélong, au double carré, côtés 2 et 4,un triangle isocèle à 3 côtés de 4 etun cercle divisé en 12 segments. Voirfigure 5.LE CINQMaintenant exprimons le 5 avecdes points suivants les deux additionspossibles.• •3 + 2 = 5 • • • + •• = • • •• • • •4 + 1 = 5 • • + • = • • •P. 44 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012La représentation sous cette forme,très utilisée par les anciens, donne lecarré • •• •que nous avons vu plus haut(figure 3) dont le point central s’étaitexpansé dans les quatre directions.Avec le nombre 5, le point central estprésent. Il représente le 5 e élément,l’éther vital, l’Unité de Vie, l’Ame dela forme, pour ainsi dire la Quintessence.La “quinta essentia” se situe aucœur de l’espace formé par le carré.C’est là où le 5, en tant que principevital, va jouer la fonction d’animer lamatière. La matière réduite à 4 élémentsn’est pas viable. Il faut unecinquième essence qui permet auxquatre de s’agréger, de s’unir par laLoi d’Attraction , la Loi d’Amour.Ceci est l’éther dont parle Platondans le Timée.La matière ne subsiste que grâce àl’action de la cause créatrice dispensatricede Vie, d’Energie, comme le soleilau centre de son système.Dans la manifestation, pas de Viesans Matière et pas de Matière qui necontienne la Vie.Peut-on imaginer l’être humainavec ses 2 bras et ses 2 jambes = 4, sansla tête ou le cœur pour faire 5 ?Pour les Pythagoriciens 5 est le“nombre nuptial”.Pour Plutarque 5 est le “nombredu mariage”.Pour les Grecs en général, 5 est lenombre de l’Amour, Amour générateur,donneur de Vie, germe de Vie. 5était aussi pour eux le Signe de Vénusou d’Aphrodite. Vénus étant liée nonpas à l’aspect sentimental de l’amour,mais à l’Amour supérieur, à la Connaissance,à l’Ame intelligente.N’oublions pas que Vénus en tantque planète est porteuse du Rayon 5.Ce Rayon 5 dont certains noms symboliquessont très parlants :- Le Révélateur de Vérité- Le Divin Intermédiaire- Le Cristallisateur des Formes- Le Précipitant de la Croix- La Rose de Dieu- La Porte vers la Pensée de Dieu- Le Dispensateur de la Connaissance- Le Gardien de la PorteMais revenons à notre triangle 3 –4 – 5 (voir figure 6)


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ère PARTIE - Mental et processus créateurSi nous prolongeons lescôtés 3 et 4 par des droitesde valeurs 4 et 3 (figure 6-1)et que nous continuonscette succession à angledroit et de nouveau à angledroit (fig. 6-2), nous obtenonsun carré dont les côtésont comme valeur 7 et quiest constitué par 4 triangles3 – 4 – 5. (fig. 6-3)La surface de ce carré peut doncêtre divisée en 7 x 7 = 49 parties. Cecinous donne les 49 sous rayons des 7rayons.Le périmètre est de 7 x 4 = 28, quinous donne d’une part le cycle de laLune – 28 jours – Lune planète de laforme.D’autre part 28 en réduction théosophique: 2 + 8 = 1010 est le Nombre qui exprime laDécade pythagoricienne ou la manifestationparfaite.Nous remarquons également avecces 4 triangles 3 – 4 – 5 disposés encarré, un autre carré intérieur de valeur5 x 5. (fig. 7-2)Intéressant ce carré de côté 5,non ?Du carré 7 x 7 de surface 49, nousdéduisons la surface du carré intérieur-5 x 5 = 25 – il nous reste 24, lasomme des 4 triangles de surface 6.(voir figure 8)Nous avons aussi à l’intérieur ducarré 5 x 5, 4 triangles de côtés 3 –4 – 5 et donc de surface totale = 24.Ceci nous permet de trouver le pointcentral dans le carré 5 x 5. Point centralqui a son importance, il faut toujoursêtre centré, n’est ce pas, pour êtrepleinement soi-même dans le tempset l’espace. C’est de ce point centralque nous pourrons planter la pointe ducompas qui nous permettra de tracerles futures formes dont nous auronsbesoin pour évoluer. (fig. 8)Ce qui est aussi significatif, c’estque ce petit carré central est aussi lecentre du carré 7x 7. Si nous appliquonsdans ce carré 7x 7 = 49, les rayons etleurs sous rayons, ce carré central est leSOUS RAYON 4 du RAYON 4. ou 4 /4.N’oublions pas que l’humanité estle quatrième règne avec une Ame deRayon 4.4321321541 2 3 43211 2 31 2 3Nous pouvons nous situer sur l’échiquierde la Vie !!!Concentrons-nous sur ce carré 5 x5 et laissons s’exprimer Hildegarde deBingen sur l’harmonie du corps humain.(voir figure 9)“L’homme se divise, dans la longueur,du sommet de la tête aux pieds,en cinq parties égales ; dans la largeurformée par les bras étendus d’uneextrémité des mains à l’autre, en cinqparties égales. En tenant compte deces mesures égales dans sa longueuret des cinq mesures égales dans sa largeur,l’homme peut s’inscrire dans uncarré parfait.”C’est une bonne approche maisnous restons dans la représentationdu corps qui est celle du carré. C’estl’homme matière12345Figure 6-1, Figure 6-2 Figure 6-3123454321Figure 7-1 Figure 7-2Figure 8 Figure 9Par contre, à partir de ce carré il estpossible de construire simplement avecla règle et le compas un pentagone,polygone à 5 côtés. Voir la constructionavec la figure 10.Ce que je trouve significatif danscette construction, c’est que, d’unepart, nous partons du carré, l’aspectmatière, pour aller vers un aspect plusspirituel. D’autre part, dans la construction,il faut déterminer le centre ducarré, le point créé par les diagonales,et diviser ensuite le carré en deux “carréslongs”. Ensuite tracer la diagonalepour trouver un point. Cette diagonalenous ramène à notre premier trianglede valeur 1 – 2 – racine de 5. Il n’y apas de hasard.Ainsi nous avons pu construire cepentagone et à partir de lui le Pentagramme,encore appelé pentagoneétoilé.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 451122 3 4345123


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateurCEB- Le carré, l’angle droit a disparu- La figure dominante est le triangle,au nombre de cinq- Au centre de ces 5 triangles estformé un pentagone, dans lequelnous pouvons tracer un pentagrammequi lui, a la pointe enbas, au centre duquel nous avonsencore un pentagone qui génèreun pentagramme avec la pointeen bas… nous pourrions continuerainsi à l’infini aussi bien dans lesens d’intériorisation que d’exy1Figure 10 - La construction du pentagoneA partir du carré de valeur 2, le divisé en 2 horizontalet vertical. Soit 4 carrés de 1. Tracer lecercle, prendre le double carré de 1-2, tracer ladiagonale YZ qui à valeur 5, définir le point A.De ce point, tracer l'axe du cercle AY qui donnele point B. Du point Y, l'arc de cercle YB qui coupele cercle Cet D YC et YD = valeur des côtés dupentagone que l'on reporte en E et F.Joindre les points Y-C-E-F-D pour dessiner lepentagone. A partir de ce pentagone, on peutdessiner le pentagramme que l'on appelle aussiPentagone Etoilé.Nous pouvons voir dans la figure 11ce pentagramme et nous constatonsplusieurs caractéristiques.Figure 11P. 46 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012AFD2ztériorisation. Les pentagones– pentagrammes se génèrenteux-mêmes dès que le premierest construit.En voyant ces pentagrammes s’emboîterles uns dans les autres, nousremarquons qu’ils s’inversent à chaquefois. Une fois la pointe en haut, unefois la pointe en bas.Ceci devrait nous amener à réfléchirsur l’aspect négatif du pentagrammeavec la pointe en bas. Il a été porteurde toutes les diableries et sataneriespossibles.Selon Pythagore, toujours lui, laPentade ou Nombre 5 est la moitiéde la Décade, l’image reflétée de laDécade.Ne faut-il pas voir dans ces deuxpositions du Pentagramme, deuxaspects complémentaires, un évolutif– pointe en haut – l’autre involutif –pointe en bas.Involutif dans le sens que, ce quereprésente le 5 – le feu, le mental,l’âme est tourné vers la matière pourlui apporter sa Lumière comme l’a faitLucifer ?C’est une grande question qui estposée.Il nous faut maintenant placer leNouvel Homme dans sa figure Pentagonale.L’évolution du 4 au 5 nécessite quel’homme n’ait plus la même attitude, lamême position vis-à-vis de la matière.Si nous regardons les figures 12 quireprésentent cet Homme Nouveau,nous pouvons voir la différence avec laposition qu’il avait dans la figure 9.L’homme a été représenté parLéonard de Vinci dans le dessin de“L’Homme de Vitruve”. (fig. 12/1) Dansce dessin nous retrouvons l’homme-4 identique à celui de Hildegarde deBingen, mais en plus la position del’Homme-5. Les jambes se sont écartées,les bras se sont levés. Par contrecette position ne dessine pas précisémentun pentagramme.Il faut se rapprocher du savant ésotéristeHenri Cornélius Agrippa de Nettesheim(1486–1535) pour voir l’Hommedessiné dans un pentagramme parfait(fig. 12/2)Je vous laisse réfléchir à ce qu’il fautchanger… chez chacun de nous pourêtre une Etoile rayonnante dans cemonde physique qui a tant besoin denotre Lumière.Ce qui caractérise aussi le pentagramme,et donc l’Homme Nouveau, cesont ses proportions. Le rapport entreles différents segments de droite quiconstituent le pentagramme sont tousen relation avec le Nombre d’Or, ceNombre d’Or - 1,618 - aux propriétéstrès particulières dont nous avons déjàparlé dans la Revue.Le Nombre 5 est aussi au cœur dela suite des neuf premiers nombres.(Voir figure 1)Proclus, philosophe grec néoplatonicienoriginaire de Byzance (412-485 Après JC) a écrit : “la Pentade estle symbole sacré de la justice commeétant la seule qui divise en parties égalesles nombres de 1 à 9“1 2 3 4 5 6 7 8 954321Figure 12/11 2 3 4 5Figure 12/2


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ère PARTIE - Mental et processus créateurDans cette suite de nombres le 5 vajouer le rôle de Justice distributive etéquilibrante de la façon suivante : soustraireaux nombres les plus grands sapropre valeur et donner le résultat auxnombres les plus petits à gauche.Soit :9 – 5 = 4, attribué à 1 : 4 + 1 = 58 – 5 = 3, attribué à 2 : 3 + 2 = 57 – 5 = 2, attribué à 3 : 2 + 3 = 56 – 5 = 1, attribué à 4 : 1 + 4 = 5C e q u e n o u s a v o n s d o n n éaux “petits” nous l’enlevons aux“grands”.9 – 4 = 58 – 3 = 57 – 2 = 56 – 1 = 5Petit jeu numérique qui paraît“simpliste”, mais c’est avec ce genre decombinaison numérale que les Anciensdéveloppaient leurs conceptions duMonde.Ce que nous avons fait avec la lignedu nombre 5, nous pouvons le faireavec les autres lignes de la figure 1,nous aurons le même processus. Saufque le 5 est concerné par toute la sériedes nombres de 1 à 9.Ce symbole d’équilibre se retrouveaussi dans les chandeliers à 3, 5, 7 ou9 branches qui expriment le rôle dunombre qui se trouve au milieuPour terminer, je ferai référenceà la Franc Maçonnerie qui utilise cesymbole de l’Etoile Flamboyante et quiconcerne le grade de Compagnon, ou,si l’on se réfère au Tibétain, qui peutconcerner le disciple.Et pour conclure avec Pythagorequi nous a bien accompagné dans cetravail :“Le Pentagramme est le Signe deralliement et de reconnaissance de laconfrérie des Pythagoriciens“(2). ■La Confrérie pythagoriciennePythagore après ses voyages en Egypte et dans d’autres pays, revient dans sa terre natale,Samos, île de la mer Egée, après 34 ans d’absence dont 12 de captivité à Babylone.Il ne trouve dans son propre pays aucun intérêt de la part des citoyens pour ses recherchesphilosophiques. Samos pour lui était trop corrompue.Il quitte donc Samos pour rejoindre une terre nouvelle et plus accueillante, et arrive à Crotone,cité grecque sur le rivage du golfe de Tarente, dans la Calabre italienne actuelle.Il commence à faire des discours à la jeunesse qui sont bien accueillis. Puis aux parents deces jeunes, les dirigeants de la Cité. Ceux-ci, étonnés par ses propos, vont jusqu’à modifierleur constitution et appliquer certains principes émis par Pythagore.Ces dirigeants, tous des hommes, lui permirent même de s’adresser à leurs femmes,auxquelles il fait de nombreux discours d’enseignement. Il fut donc un des premiers penseursqui préconisa l’égalité homme-femme.A travers ses discours son enseignement rencontre un fort succès. Beaucoup le suiventdans sa communauté. C’est alors que commence la constitution de l’Ecole.Autant, dans ses discours, il est ouvert à tous ceux qui veulent l’écouter sans distinctiond’aucune sorte - c’est l’aspect exotérique de son enseignement – autant, pour son Ecole, lasélection est très sévère. Il sélectionne lui-même les futurs disciples et initiés. Etant donnéque l’Harmonie est la base de sa conception du Monde, du Cosmos, il ne peut accepter unélève qui puisse « désaccorder » le groupe. Il donne une grande importance à l’apparencephysique - pratiquant ainsi déjà la psychomorphologie ! -l’apparence étant le reflet del’âme. Une étude précise et complète du postulant à travers ses attitudes envers lui-mêmeet les autres, lui permet de dresser un portrait psychologique du candidat.Cette Ecole a tous les aspects d’une société secrète. C’est-à-dire que les membres decet Ordre pythagoricien ne doivent en aucun cas révéler au dehors ce qu’ils apprennent àl’intérieur, mais mettre en pratique leurs connaissances.L’enseignement a la particularité de traiter des deux aspects de la connaissance, ce quien fait quelque chose d’Universel. Ces deux aspects qui paraissent opposés sont traités àégalité entre :- Exotérisme et Esotérisme - Laïc et religieux- Sacré et profane - Physique et métaphysiqueC’est ainsi que les pensées du Maître à travers son enseignement qui se répandit largement,seront les graines de notre civilisation occidentale.L’Ecole accepte aussi bien les étrangers et les femmes.Dans son organisation, l’Ecole comporte plusieurs degrés, soit :- Le degré Préparatoire ou Exotérique- Le Maître donne des leçons publiques ouvertes à tous, ce qui lui permet de recruterde futurs disciples.- L’enseignement traite des Vérités morales, du respect de la Loi, de l’altruisme, del’amitié.Les degrés d’Initiation pour ceux qui font vraiment partie de l’Ordre, comprenant :1 – Le Noviciat. Ceux qui font partie de ce degré sont appelés les « Acousmatiques ».Ils ne peuvent qu’écouter le Maître, car soumis à la loi du silence. L’enseignement traitede la psychologie, de la méditation, du symbolisme.2 – La Maîtrise avec 3 degrés :2-A. Les Mathématicoï. Etude des lois de la manifestation physique, de la géométrie, desmathématiques et de la science des Nombres2 B. Les Hermétistes ou Sébastikoï. Après la physique, étude de la métaphysique et des connaissancesspirituelles. L’enseignement des Mystères est aussi donné ainsi que les connaissancessur l’Ame permettant d’être médiateur entre le visible et l’invisible.2 C. Les Politikoï. Après les connaissances du monde profane et du monde spirituel, commentmettre en pratique ces connaissances dans la société, la Justice, les lois, l’harmonie de lavie sociale et économique.Ces cinq degrés de l’Ecole sont représentés par le Pentagramme ou Etoile à 5 branches,ce qui en fait leur signe de reconnaissance et de ralliement, comme symbole de l’Ame duLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 47Groupe.


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateur[Roger DURAND]INTRODUCTIONAU RAJA YOGAPremière PartieNous nous inspirons de deux ouvragesdans cette introduction :A.A. BAILEY, la Lumière de l’âme, sascience, ses effets. Une paraphrase desYogas Sutras de PatanjaliE. KRISHNAMACHARYA, Leçons sur leyoga de Patanjali.(IPS, CP 128 CH 1211, GENEVE 20)Le Raja Yoga ou yoga du mental est particulièrement indiqué pournotre civilisation mentale d’autant plus que l’on y retrouve les grandstraits de l’esprit du christianisme. Dans cette première partie, nousabordons le processus de l’union de la personnalité et de l’âme. Unedifficulté essentielle apparaît avec la tendance de notre corps mental(mental-intellect) à se laisser perturber par l’extérieur, par l’environnement.Alors qu’il doit se mettre au service de l’âme pour que l’alignementAme - corps mental – cerveau physique soit parfait.On ne sait pas très exactement àquel moment a vécu Patanjali. Il esthautement probable que ces Sutrasreprésentent une tradition orale trèsancienne, peut-être 10 000 ans avantJésus-Christ.Les Sutras de Patanjali se répartissenten quatre livres (ouvrageA.A.Bailey).I - Le problème de l’union (de lapersonnalité et de l’âme)Thème : la nature psychiqueversatileII - Les degrés conduisant àl’unionThème : les 8 moyens de yogaconduisant à la réalisationIII - L’union réalisée et ses résultatsThème : les pouvoirs de l’âmeIV - L’illuminationThème : l’unité isoléeLes Sutras de Patanjali sont d’uneextrême richesse et constituent avecla Baghavad Gita et le Nouveau Testamentun tableau complet de l’âme etde son développement. Il était impossiblede donner un aperçu suffisammentlarge des Sutras en un seul texte.Nous en proposons trois. Le premiertexte portera sur le livre I de l’ouvragede A.A. Bailey. Le second traitera des8 moyens de yoga à partir des deuxouvrages cités plus haut. Le troisièmeprésentera une synthèse des livres III etIV de l’ouvrage de A.A. Bailey.P. 48 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012Ces trois textes ne sont qu’uneintroduction pour inciter le lecteur àse pencher sur ces ouvrages et à méditer,méditer, méditer pour atteindrefinalement, un jour, la réalisation.QU’EST-CE QUELE RAJA YOGA ?La signification du mot yoga estjoindre l’Esprit et la Matière. Il y a desdegrés dans cette jonction. C’est pourcela qu’historiquement on distinguetrois groupes de yoga :1. Le Karma yoga en relation particulièreavec l’activité du plan physique.Il fut le yoga de la civilisationLémurienne. Ses deux expressions lesplus connues sont :a) le Hatha yoga. Il a trait avec lecorps physique, son fonctionnementconscient ; il enseigne lespratiques donnant à l’homme lamaîtrise de ses différents organes.b) Le Laya yoga. Il concerne le corpséthérique, les chakras, la distributiondes courants d’énergie etl’éveil de la kundalini. Il conduità l’éveil des quatre centres situésau-dessous du diaphragme.2. Le Bhakti yoga est le yoga ducœur. Il est la sublimation de tout cequi est amour sur les plans inférieurs.Tous les désirs, toutes les ardeurs sontasservis dans une seule aspiration :connaître le Dieu d’amour et l’amourde Dieu. Ce fut la science royale de lacivilisation Atlante. Ce type de yogaprovoque la transmutation du centresacré vers le centre de la gorge, ducentre du plexus solaire vers le centredu cœur.3. Le Raja yoga est la science royale,la science de tous les autres yogas. Il estla science du mental et de la volontéqu’un dessein anime. « Il place sous ladomination du souverain intérieur laplus haute des gaines (le corps mental)et l’homme dans les trois mondes.L’Homme devient le véhicule de l’âmeou Dieu intérieur. Le Raja yoga conduitl’homme jusqu’au portail de la cinquièmeinitiation. Toutes les énergiesdu corps sont synthétisées dans le centrede la Tête. »Pour bien comprendre l’importancedu Raja yoga, il faut postuler que lesconnaissances que nous avons de laforme, fondées sur les apparences,constituent une connaissance fausseet mensongère. « Au stade actuel del’évolution, aucune forme d’aucunesorte n’est à la mesure de la viequi y réside, ni ne peut en être uneexpression adéquate. Le Raja yogadresse l’Homme à fonctionner dansson second aspect en rapport avecla « vraie nature » latente en touteforme. » Toute connaissance acquisesur la forme extérieure est incorrecte.« L’âme seule perçoit correctement. Ellea le pouvoir de prendre contact avec le


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ère PARTIE - Mental et processus créateurgerme ou principe Buddhi qu’on trouveau cœur de tout atome. »Raja yoga et Bhakti yoga correspondentà ce que nous appelons voie de latête et voie du cœur mais il va de soique l’être engagé dans la voie du Rajayoga a vécu, dans une vie précédente,la voie du Bhakti yoga.L’AME ENINCARNATIONPENDANT LA PHASED’INVOLUTIONCela concerne évidemment en premierles âmes « jeunes » dont le corpscausal en formation déploie, vie aprèsvie, les pétales du lotus. Cela concerneaussi les âmes beaucoup plus avancéesqui, au cours d’une existence, mettentun certain temps à prendre conscienced’elles-mêmes.Sutra I 4– Jusqu’ici l’Homme intérieurs’est identifié à ses formes et àleurs modifications actives.L’Homme intérieur est l’âme spirituelleincarnée dans des enveloppes,des gaines, des formes (physique, émotionnelle,intellectuelle). Les modificationsactives sont les transformationsque subissent ces formes au cours del’existence.Ce sont les choses extérieures quifont obstacle au rayonnement duDieu intérieur. Elles projettent uneombre sur la face du soleil (l’âme spirituelle).La nature inhérente des vies quiconstituent ces formes actives, versatiles,s’est jusqu’ici avérée trop fortepour l’âme. Ces vies (les unités élémentalesqui constituent la matière et quisont d’origine divine) sont des unitésintelligentes sur la courbe descendantede l’évolution (elles sont orientées versle bas, l’aspect matière, alors que l’âmeest orientée vers le haut, l’Esprit ; d’oùles difficultés, souffrances, conflits).Au début de toute incarnation, ellesdominent. On dit que l’âme spirituelles’empêtre dans leurs activités.L’homme intérieur ne peut atteindreà « la mesure de la pleine staturedu Christ (Eph. IV 13) » avant qu’aientdisparu toutes les modifications susceptiblesd’être ressenties et que les for-mes soient transformées, leurs activitésapaisées et leur agitation calmée.Les formes inférieures assumentindéfiniment les formes des désirsimpulsifs, les formes-pensées foisonnantesde toutes sortes. Quand cetteactivité protéiforme est subjuguée etque le tumulte de la nature inférieureest calmé, alors seulement devient-ilpossible à l’entité intérieure de s’affranchirde cet esclavage et d’imposersa propre vibration aux modificationsinférieures.C’est l’effort concentré de l’âmepour se fixer en une position d’observateur,de spectateur qui amène ladisparition des formes du désir et dela pensée inférieure.* Le chiffre en lettre romaine renvoieau numéro du livre, le chiffre enindice donne le numéro du Sutra.LES DIFFICULTESPLUS SPECIFIQUES DUCORPS MENTALLe corps mental (mental-intellect,la chitta de l’hindouisme) est modifiépar toute une série d’éléments dontles plus importants sont :a) Les informations provenant descinq sens (ouïe, toucher, vue, goût,odorat) et transmises par le cerveauphysique. La vue en rapport avec lemental joue un rôle prépondérantquant à l’attraction exercée par lesformes.b) Les formes-pensées de toutessortes :- Les formes-pensées construitespar l’Etre humain et qui ont unevie évanescente et dépendant dela qualité de ses désirs (penséeskama-manasiques). Elles sontnourries par les délires de sonimagination, les fantasmes- Les formes-pensées créées par lacivilisation, la nation, les groupesauxquels il se rattache dans différentsdomaines (religion, politique,etc…). Elles représentent« la grande illusion ».- Les formes-pensées constituantce que l’on appelle « le Gardiendu Seuil », et accumulées tout aulong des vies passées.c) Les différentes formes de mémoires:- Images-pensées de ce qui esttangible, objectif, liées au planphysique- Images-pensées de désirs passéset de leur assouvissement- Mémoires résultant de l’entraînementmental et qui sont les tracesde l’intérêt intellectuel.Sutra I 12- La maîtrise de ces modificationsdu corps mental doit être réaliséepar une tentative inlassable et parnon attachement.Nous sommes là au point essentieldu Raja yoga. Il faut renoncer à l’influencede tous les signaux extérieursissus du monde de la forme, par la maîtrisedu mental. De la même façon quele mental contrôle les modifications,l’âme spirituelle exercera un contrôlesur le mental. L’alignement âme-mentalintellectuel- cerveau sera atteint.Tentative inlassable veut dire exerciceconstant, répétition incessante eteffort réitéré en vue de substituer lenouveau rythme à l’ancien et d’effacer,en imprimant la marque de l’âme, leshabitudes et modifications profondémentenracinées. Ces tentativessont facilitées par un intense amourpour l’âme individuelle et pour l’âmesuprême. L’emploi correct de la volontéde l’âme permet de se maintenir en unétat continu d’Etre spirituel.Le non-attachement aux formes deconnaissance avec lesquelles les sensmettent l’Homme en contact, est essentiel.Cela n’est pas un refus des canauxde transmission que représentent lessens mais une maîtrise qui permet deles utiliser au gré de son choix pouraccroître l’efficacité dans le service,le travail de groupe et la coopérationau plan divin.Le non-attachement peut aussi êtredécrit comme étant absence de soif.Ce terme implique à la fois l’idée del’eau, symbole de l’existence matérielleet du désir qualité distinctive du planémotionnel dont le symbole est égalementl’eau.Le non-attachement porté à sonplus haut point provoque non seulementla libération de l’âme hors deslimitations des trois mondes, maisencore la libération de l’Homme spirituel(l’étincelle divine) hors de toutesLe Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 49


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateurles limitations, y compris celle de l’âmeelle-même.L’IMPORTANCE DELA MEDITATIONIl y a deux façons de méditer : laméditation avec semence ou conscienced’un objet, la méditation sans semenceou dénuée de ce qui pourrait êtrereconnu comme objet par le cerveauphysique.1/ Méditation avec semenceI <strong>17</strong>- La conscience d’un objet s’obtientpar la concentration sur sa naturequadruple : la forme par l’examen ;la qualité (ou guna) par la mise enœuvre du discernement ; le desseinpar l’inspiration (ou la grâce) et l’âmepar l’identification.Toute forme, de quelque sortequ’elle soit, a une âme et cette âme, ouprincipe conscient, est identique à cellequi se trouve en la forme humaine ;identique en nature, mais non quantà l’étendue ou au degré de son développement.a) Méditation sur la nature d’uneformeLa forme est soumise à la réflexionet on doit se rendre compte qu’ellen’est que le symbole d’une réalitéinterne, exprimant la vie d’une multituded’êtres sensiblesb) Méditation sur la qualitéCela revient à apprécier l’énergiesubjective de cette forme. Cela s’appelle« participation avec discernement». Les gunas sont les trois qualitésde la matière quand elle est imprégnéepar les trois aspects divins.c) Méditation sur le desseinC’est l’idée sous-jacente à toutemanifestation de forme. Cela conduità un contact avec le Tout. Il s’en suitune expansion de la conscience comportantfélicité ou joie.d) Méditation sur l’Ame, sur le UNqui utilise la forme, lui infuse l’énergiemenant à l’activité et travaille àl’unisson du plan. C’est un contact avecl’Ame suprême.2 / Méditation sans semenceElle est dénuée de ce qui pourraitêtre reconnu comme objet par le cerveauphysique.Les étapes de la méditation sontles suivantes :Aspiration/concentration/méditation/contemplation/illumination/inspiration.L’étudiant commence par aspirerà ce qui gît au-delà de son savoir etfinit par être inspiré. Il a tranquilliséles modifications de son corps mentalet il commence à prendre connaissancede ce qui se trouve au-delà des troismondes (physique, émotionnel, intellectuel)c’est-à-dire l’âme. Il devientconscient du « nuage de pluie des chosesconnaissables ».LA DEVOTION DUCHRIST COSMIQUELe Christ cosmique est Dieu incarné,le Fils, notre Logos solaire incarné dansun véhicule, le système solaire. Mais ilest aussi le Christ individuel, Sauveuren puissance dans chaque être humain.C’est la phrase de St-Paul « Christ envous, l’espérance de la gloire » (Cor.I-27).I 23– Par une dévotion intense àIshvara, la connaissance d’Ishvara estobtenue.Ishvara est le terme sanscrit pourChrist cosmique. Ishvara est le fils deDieu, le Christ cosmique resplendissantdans le cœur de chacun de nous.Le Raja yoga dit que lorsque le Christou Ishrava est connu en tant que roisur le trône du cœur, c’est alors qu’ilrévèle le Père à son dévot. Les qualitésde la tête et les qualités du cœurdoivent être également développées.Les qualités de la tête requièrent undéveloppement exceptionnel de lavolonté spirituelle. 1OM EST LE MOTDE LA GLOIREIl faut différencier le AUM du OM,ce dernier étant le véritable mot deGloire (voir les Rayons et les Initiationsde A.A. Bailey, pages 52 et 53 de l’éditionanglaise).AUM est le mot de l’involution del’Esprit-Ame dans la matière, donc dela manifestation des formes. (voir leschéma ci-joint). Il vivifie la forme, ilintensifie l’emprise de la matière surl’âme. Il construit une prison autourde l’âme, la « prison des sens ». C’estprécisément l’objectif du Raja yoga1 Voir Le Son Bleu N° 14, Lexique « voiemystique, voie occulte »Le SON(aspect 1)mSattva Père rythme ou vibration harmoniqueRajas Fils mobilité ou activitéA U M MTamas St-Esprit inertie (aspect 3)Le Mot fait chairLe Mot libéré(aspect 2)La FormeFigure 1 - La manifestation divineDu SON au AUM (involution), puis le OM, le motde l'âme libérée et le retour au SON (évolution)P. 50 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ère PARTIE - Mental et processus créateur- le désespoirIl provient de ce que l’on peutappeler « la nature mentale non régéderévéler l’esclavage de l’organe dumental par les sens, par tout ce qui estextérieur. En réorientant cet organe(alignement Ame-organe du mentalcerveauphysique) il amène la libérationde l’âme. L’AUM est le son del’enchantement, la source du mirageet de maya.L’OM libère l’âme du domaine dumirage et de l’enchantement. C’estla grande note de Résurrection duChrist en gloire, l’intérieur de chacunde nous. C’est un mot double (Esprit-Ame) alors que le AUM est triple(Esprit-Ame-Matière). C’est le motperdu de la Franc-maçonnerie, celuidu 2 ème aspect divin révélé. Et commele Fils cosmique conduit toujours au« Père dans les cieux » il révèle le SONoriginal du 1 er aspect divin d’où toutpart et où tout revient.Le SON est la seule expression duNom Ineffable, de l’appellation secrètede celui en qui nous avons la vie, lemouvement et l’être, notre Logos planétaire.LES OBSTACLES ALA CONNAISSANCEDE L’AME1. Invalidation du corpsIl est indispensable, pour palliercette invalidation, de fortifier etaffiner le corps éthérique en vue del’élever à un certain taux de vibration,de développer et réveiller les centresdu corps éthérique, de coordonnerles deux divisions du corps physique(physique tangible et éthérique) et deles aligner ensuite sur l’âme par la voiedu sutratma (fil magnétique reliant lecentre du cœur à l’étincelle divine).2. Inertie mentaleC’est l’inaptitude à fixer clairementla pensée sur le problème de laréalisation. L’inertie mentale est dueà une léthargie du « vêtement de laconscience » que nous appelons lecorps mental.3. Interrogation irrationnelleElle se base sur une perceptioninférieure et sur l’identification del’homme réel avec son instrumentillusoire, le corps mental. Ce qui lepousse à mettre en question les véritéséternelles, à douter de l’existence desréalités fondamentales et à chercherla solution de ses problèmes dans cequi est éphémère et transitoire, ainsique dans le domaine des sens.4. NégligenceC’est l’attitude mentale versatilequi rend l’attention et la concentrationsur un objectif unique difficile à réaliser.C’est la tendance du corps mentalà façonner des formes-pensées et àvoltiger d’une chose à l’autre.5. ParesseC’est l’indolence de l’Homme inférieurqui l’empêche de s’élever à unniveau de discernement suffisant.6. Attitude passionnéeCela est bien traduit par l’expression« attachement aux objets ». Ilfaut cultiver « l’absence de passion »c’est-à-dire l’attitude de celui qui nes’identifie jamais avec quelque formeque ce soit.7. Perception erronéeLes perceptions du penseur resteronterronées tant qu’il s’identifie àla forme, tant que les petites vies desenveloppes inférieures de la consciencepourront le garder captifLa méthode à suivre pour l’unionavec l’âme, ne doit pas seulement comporterla discipline de soi, qui consiste àsubjuguer les gaines, les enveloppes, nise borner à inclure le service ou l’identificationà la conscience de groupe, elledoit comprendre la maîtrise du corpsmental et la méditation, processus sansdéfaillance de réflexion profonde surce qui est entré en contact avec l’âmeet sur ce qu’elle sait.La présence des obstacles peutconduire à des difficultés dans lanature psychique inférieure :- la douleurElle est le fuit d’une incapacité àétablir correctement l’équilibre entreles paires d’opposés (Esprit-Matière,Bien-Mal, Plaisir-Douleur, etc..).nérée ». On est conscient de son échec,d’où un état de remords, de désespoiret d’accablement.- l’activité corporelle intenseC’est la caractéristique de notre civilisationmentale en relation avec lastimulation excessive du corps mental,par l’éducation notamment. Tout celafait partie du plan divin dont l’objectiffinal est le développement de l’âme.- la mauvaise direction des courantsvitauxC’est l’effet produit dans le corpséthérique par les tourments intérieurs.Il y a des désordres dans l’ajustementdes énergies praniques et vitales queseule la coordination des corps subtilsavec le corps physique d’une part etl’âme d’autre part, peut harmoniser.L’IMPORTANCE DE LAVOLONTE POUR SUR-MONTER LES OBSTA-CLESC’est une application intense dela volonté (personnelle au début puisrelayée par la volonté de l’âme) quipermet de neutraliser les obstacleset d’apporter la paix au corps mental(chitta). Il y a 7 méthodes données dansle tableau page suivant.Nous donnons le texte des sutrasci-dessus mentionnés :I 33La paix de la chitta (ou substancementale ou corps mental) peutêtre réalisée par l’exercice dela sympathie, de la tendresse,de la fermeté d’intention et del’absence de passion à l’égard duplaisir et de la douleur, commeenvers toutes formes de bien etde mal.I 34La paix de la chitta peut égalementêtre obtenue par la régulationdu prana ou souffle vitalI 35Le mental peut être exercé à lastabilité au moyen des modes deconcentration se rapportant auxperceptions des sens.I 36Par la méditation sur la lumière etle rayonnement, la connaissancede l’esprit peut être atteinte et lapaix peut par là être obtenue.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 51


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateurObstacles1. Invalidation2. Inertiementale3. InterrogationirrationnelleRemèdesMode de vie senséet sainMaîtrise de laforce vitaleCentresénergétiquesRayonsSutraPlexus solaire Idéalisme R 6 I 33Base de lacolonnevertébraleHarmonie R 4 I 34Fixité de la pensée Ajna Science concrète R 5 I 354. Négligence Méditation Tête Dessein divin R 1 I 365. Paresse Discipline de soi Sacré Morphogénèse R 7 I 376. Attitudepassionnée7. PerceptionerronéeAnalyse correcte Gorge Intelligence active R 3 I 38Illumination Cœur Amour-Sagesse R 2 I 39I 37La chitta est stabilisée et libéréede l’illusion lorsque la natureinférieure est purifiée et cessed’être prise en considération.I 38La paix (stabilité de la chitta)peut être atteinte par la méditationsur la connaissance quedonnent les rêves.( rêve, au sensoriental, correspond à l’état leplus profond dans lequel l’âmeest plongée lors de l’incarnationphysique).I 39La paix peut aussi être atteintepar la concentration sur ce quiest le plus cher au cœur.LES RESULTATSDU RAJA YOGAIl conduit à deux approches créatrices.a) La voie qui va de l’extérieur versl’intérieur.Elle part des formes pour aller versce qui est au-delà de la forme. Elle sedéroule en quatre étapes :- La recognitionL’emploi des organes des sens, ycompris le 6 ème sens le corps mental,pour l’appréciation de la forme et deses parties constituantes.- La concentrationUn acte de volonté par lequel laforme est répudiée par les sens, le sujetconnaissant passant derrière la formepour s’attacher à ce qui vibre à l’unissonde sa propre âme. Toutes les âmessont identiques à l’Ame suprême. Uneconnaissance parfaite de la qualité,de la tonalité, de la note d’une âmeparticulière (qu’il s’agisse d’un atomechimique, d’une rose, d’une perle, d’unhomme ou d’un ange) serait la révélationde toutes les âmes qui se trouventsur l’échelle de l’évolution.- La contemplationIdentification de celui qui connaîtavec ce qui, en lui, est identique àl’âme contenue dans la forme.- La réalisationLes deux (le connaissant et la forme)ne font plus qu’un.Cette approche conduit à une perceptionprécise des trois aspects divinsen soi et dans toutes les formes, et deleur unité.b) La voie qui va de l’intérieur versl’extérieurLa voie précédente (extérieur versl’intérieur) est un prolongement de laméditation avec semence. Celle quenous commentons maintenant est undéveloppement de méditation sansHommeFormesemence. Elle conduit l’Etre humainà la possibilité de s’abstraire des troismondes de la forme (physique, émotionnel,intellectuel) et d’entrer encontemplation dans les plans spirituelssupérieurs.Deux possibilités s’offrent à lui :Son corps mental a atteint un degréde perfection très poussé (il vibre dansl’état sattva ou imprégnation de lamatière mentale par le 1er aspectdivin). Il peut à volonté transmettreau cerveau physique des éléments dela pensée divine.Il peut devenir un créateur de formeà partir d’une idée en travaillant avecles mots qui commandent à l’Arméede la Voix et faire apparaître sur leplan physique les formes nouvelles correspondantau plan divin. Il devientainsi co-créateur de la manifestationdivine. ■Etincelle divine Ame PersonnalitéLe perçuCelui qui perçoit La perception Le champ du connuLe connaissant La connaissance Le mental (le cristal)Le penseurLa pensée reflétant la pensée dupenseurL’idée (la cause sousjacenteà la forme)Le mot (AUM)La forme objectiveP. 52 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ère PARTIE - Mental et processus créateurUTILISATION DE LA MATIERE MENTALENous sommes créateurs de nos pensées, et, comme de nombreux articles de ce numéro du Son Bleu l'indiquent, cen'est pas sans risque.Lorsque nous utilisons notre substance mentale pour créer des pensées, nous lançons dans l'univers une énergiedont la hauteur vibratoire dépend de la qualité de ce que nous pensons. Ce faisant, sommes-nous vraimentconscients de l'étage, en nous, qui est au pouvoir ? Savons-nous bien alors ce que nous faisons, ce que nous induisons?Le Maître tibétain dit que « c'est en étudiant la pensée que l'homme apprend les lois de l'être ». Suivons-le dans lequestionnement qu’il nous propose1, à un niveau très pratique, afin d’aiguiser notre vigilance :1. Dans quel type de matière formulai-je habituellement mes pensées ?2. Quelle est la qualité psychique de mes formes-pensées ?3. Dans quel dessein spécifique employai-je la matière mentale ?4. Est-ce que je travaille dans la matière mentale consciemment ou inconsciemment ?5. Est-ce que je vitalise mes formes-pensées avec des entités d'un degré élevé ou inférieur ?6. Est-ce que j'étudie les lois de la construction ?7. Est-ce que je comprends le pouvoir de la volonté pour vitaliser ?8. Est-ce que je détruis mes formes-pensées par un acte conscient de la volonté, lorsqu'elles ont accompli leurdessein ?Les formes-pensées que je construis entraînent-elles des effets karmiques ou contribuent-elles au bien du groupe ?Réfléchir à ces questions peut nous amener à ouvrir de plus en plus notre intellect à la lumière de notre âme.1 A.A Bailey : Traité sur le Feu cosmique P.f 481 / 482 § 567ET NOUS, COMMENT PENSONS - NOUS ?Voici quelques témoignages. Nous vous invitons à poursuivre cette réflexion pour vous-mêmeQuand j'utilise mon intellect seul demanière enfermanteJ'ai tendance à juger les autres surune première impressionJe suis sarcastique et dévitalisant visà-visdes projets des autresL'avis des autres est souventprépondérant sur le mien, je me laisseimpressionner passivement par leuropinionJe n'écoute vraiment que ce qui m'estfamilier, là où je connais les chosesDevant la profusion des informationsdifférentes qui me sont proposées, je« fais le mort », je refuse de penserJe ne change pas facilement d'opinionet je trouve plein d'arguments pour ladéfendreQuand j'utilise mon intellect seul demanière ouvranteJ'ai une grande capacité deconcentration sur un sujet au coursd'un travail intellectuelJ'ai une capacité d'analyse etde discrimination pour évaluerrapidement les situationsJe réfléchis pour trouver les mots quiexpriment le mieux mes idées et monopinionJe suis curieux et les nouvelles penséesm'intéressent même si elles medemandent un effort d'intégrationJ'aime approfondir mes connaissanceset étudier à fond un sujetJe peux exposer clairement un sujetou une situation… … …Quand mon intellect est éclairé parmon AmeJ’essaie de comprendre lesmotivations des autres, dans l’accueilde leurs limitesLorsque des pensées négatives sebousculent dans mon esprit, jem'efforce de les canaliser et de lesremplacer par des pensées calmes etpositivesJ'essaie de percevoir la part de véritécontenue dans la pensée de l'autre,et de la respecter, même si elle estéloignée de la mienneJ'essaie de découvrir mes propresvaleurs et de discerner, à la lumièrede ces valeurs, ce qui est juste ou paspour moiA vous maintenant de prendre la suite…Vous pouvez si vous le souhaitez, nous fairepart de vos témoignages. Ils pourront êtrepubliés, anonymement dans le courrier deslecteurs.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 53


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateur[Patricia Verhaeghe]SE LIBERERDE SES ILLUSIONSL’être humain est prisonnier de ses illusions, des mirages qu’il a créés aufil de ses incarnations ainsi que de ses croyances, et conditionnements.Il s’est enfermé dans les trois mondes. Nous allons voir le chemin qu’il aà parcourir pour retrouver sa liberté d’être et sa conscience d’être. Poury parvenir il lui faudra cultiver une auto-discipline rigoureuse, ainsiqu’une pratique assidue qui nécessitera discrimination et discernement.Cet article est surtout basé sur « la lumière de l’âme ou le yoga de Pantajali», livre dans lequel est expliquée la façon dont l’homme, victimede ses désirs et de sa nature inférieure, devient l’homme victorieux,triomphant du monde.LES ILLUSIONS NOUSEMPECHENT DE VOIRLA REALITECes illusions colorent La Réalitépour en faire notre réalité. Mais d’oùproviennent ces filtres ? Ils proviennentde notre éducation, des empreintesparentale et sociale, qui nous ontfaçonnés selon les attentes conscientesou inconscientes de notre milieu,sans oublier également les empreintesque nous amenons de nos vies antérieures.Ainsi et de manière générale,nous apprenons à être non pas ce quenous sommes, mais à nous conformerà ce que l’on attend de nous. En fait,commence là toute la problématiquede tout être humain qui finit pars’identifier à ce qu’il croit être et qu’iln’est pas.Toutefois, ces illusions, mises enplace dès l’enfance, nous ont permisde survivre et de supporter des événementstrop douloureux. Ainsi, dèsnotre plus tendre enfance, face à dessituations difficiles, nous nous sommescréé des scénarios que nous allonsensuite passer notre vie à reproduire,croyant qu’il s’agit de la réalité. Or ilne s’agit que de notre réponse à untype de situation, une réponse de survieen fait Les illusions naissent de ceque nous observons, de ce que nousentendons, de ce que nous ressentons,de ce que nous interprétons et croyonscomprendre. Nous nous sommes ainsipetit à petit éloignés de notre être véritable.La conséquence de tout ceci c’estP. 54 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012que nous finissons par ne plus savoir sice que nous voyons et ressentons estjuste ou pas. Or, vivre une illusion, c’estvivre un mensonge. Seulement nous neréalisons même pas que nous vivonsune illusion. C’est là tout le drame del’être humain. Il est englué dans unmonde qui ne correspond pas du toutau réel mais à ce qu’il croit être réel.A partir de ce constat, il pourra partiren quête, chercheur tout d’abord desa véritable identité, dans le but dedevenir conscient et libre d’être.Par conséquent, lorsque nous décidonsd’emprunter un chemin spirituel,afin de devenir qui nous sommes, unedes premières étapes du travail quenous avons à faire, est de mettre à jources mirages et ces illusions, de les voir,de les reconnaître. Ensuite, une foisces illusions devenues conscientes, ils’agit de nous mettre en marche afinque nous puissions avoir le choix dene plus nous laisser mener, emmener,leurrer, par elles. Retrouver le choixde nos actions nous demandera unecertaine pratique, appuyée par l’attention,l’intention, la vigilance, lapatience, la persévérance.PREMIERE ETAPE :DOMPTER ET MAITRI-SER NOTRE MENTALEn aucun cas il ne s’agit d’inhiberle mental – ainsi que le préconisentcertains auteurs – mais bien plutôt dele maîtriser et de le réorienter. Nousallons voir comment.« Pour commencer – écrit AliceBailey - deux choses sont à faire :1- acquérir la maîtrise de la « naturepsychique versatile »2- empêcher le mental d’endosserles nombreuses formes qu’ilengendre si facilement…Ces deux choses conduisent à lamaîtrise du corps émotif, donc dudésir, et à la maîtrise du corps mental,donc du manas inférieur ou facultémentale… Le désir incontrôlé et unmental désordonné interceptent lalumière de l’âme et sont la négationde la conscience spirituelle » 1Voici énoncées les deux barrièresprincipales. Il nous faudra donc petità petit :- premièrement maîtriser notresubstance mentale ou corpsmental – source de nos illusions– autrement dit il nous faudraapprendre à dissocier le Penseur,l’Observateur et nos processusmentaux-deuxièmement maîtriser notrenature psychique ou kama-manasique(désir – intellect) encoreappelée « corps émotif ou astral »légèrement teintée de mental. « Ilest le matériel de tous nos désirs etimpressions – ajoute encore Maître1 La lumière de l’âme d’AAB p.f n°28 et29


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ère PARTIE - Mental et processus créateurD.K. – C’est par là qu’ils s’expriment». 2JUSQU’ICI L’HOMMEINTERIEUR S’ESTIDENTIFIE A SESENVELOPPESPendant une très longue période,et à travers maintes incarnations, l’âme- ou le penseur - s’identifie avec sesenveloppes physique, émotionnelle, etmentale. Elle considère le corps phénoménalqu’elle utilise, le corps physique,comme étant elle-même, ainsi qu’entémoignent les expressions “Je suisfatigué” ou “J’ai faim”. Elle s’identifieavec son corps de sensation ou dedésir et dit “Je suis en colère” ou “J’aibesoin d’argent”. Elle s’identifie avecle véhicule mental et, pensant ceci oucela, considère que c’est elle-même.C’est cette identification qui a pourrésultat les divergences philosophiqueset les diversités doctrinales sectairesque l’on trouve partout actuellement.Or aujourd’hui, cette identificationatteint son apogée. C’est l’ère du soipersonnel, non du Soi spirituel. Il n’y aqu’à observer toutes les publicités encours concernant le développementpersonnel. Or il s’agit de passer dupersonnel au trans-personnel.Cette prise de conscience de lanature inférieure fait partie du grandprocessus évolutif, mais doit à présentfaire place à la prise de conscience dupôle opposé, le Soi spirituel. Et celase réalise quand l’âme commence àpratiquer la discrimination, d’abordthéoriquement et intellectuellementd’où l’importance aujourd’hui de l’espritcritique et des polémiques, lesquelsfont partie du processus évolutif dela planète.« Les pouvoirs de l’âme n’ont pus’exprimer pleinement du fait de lanature inhérente des vies qui constituentces formes actives versatiles.Les forces instinctive de « l’âme animale»… emprisonnent l’homme réelet limitent ses forces… Quoi qu’il ensoit, leur objectif diffère de celui del’Homme intérieur et, en conséquence,elles font obstacle à ses progrès et àla réalisation de son être…Les formes inférieures sont continuellementet perpétuellement actives,assumant indéfiniment les formes desdésirs impulsifs ou des formes-penséesmentales dynamiques. Lorsquecette activité tumultueuse de la natureinférieure est calmée, alors seulementdevient-il possible à l’homme intérieurde s’affranchir de cet esclavage ». 3Cet esclavage, Guy Corneau le décrittrès bien dans son livre lorsqu’il parlede l’état de libération : «…Alors, vousserez réellement libre de jouir de toutce que vous possédez ou ne possédezpas, mais sans être possédé en retour.Car aujourd’hui, vous n’avez pas desobjets, ce sont les objets qui vous ont.Vous ne consommez pas des services, cesont les services qui vous consomment.Vous n’entretenez pas des relations, cesont les relations qui vous entretiennent.Vous n’avez pas des pensées, dessentiments ou des sensations, ce sontles pensées, les sentiments ou les sensationsqui vous possèdent et parfoisvous obsèdent. Bref, vous êtes devenuvictime et bourreau de vous-même…En prenant conscience de nos attaches,nous prenons également conscienceque nos désirs d’indépendance ne nousmènent qu’à plus de dépendance… Enrevanche, pour jouir véritablement dela vie, il faut développer une réelleautonomie qui ne peut venir que del’intérieur… Cette graine d’autonomierend les événements relatifs et nousaffranchit d’un esclavage assuré auxdemandes extérieures ». 4DU SAVOIR A LACONNAISSANCE3 La lumière de l’âme d’AAB p.f n° 314 Victime des autres, bourreau de soi-mêmede Guy Corneau collection « j’ai lu »Le mental concret constitue lemoyen permettant d’acquérir laconnaissance. Ce dernier est particulièrementdéveloppé en Occidentdepuis que les Grecs ont développéla philosophie et l’art de couper lescheveux en quatre.Pour accéder au plan intuitionnel,il nous faut y accéder par le mentalsupérieur mais, pour cela, le mentalconcret doit « lâcher son emprise » defaçon à se laisser adhombrer par l’âmerendant ainsi le mental plus discernant.En ce sens, la fonction intellectuelleconstitue aussi bien notre outil dediscrimination que d’intégration desconnaissances.Or Alice Bailey écrit : « le mental estdestiné à devenir un organe de perception…Voici le processus qui mèneà son développement :1- Maîtrise juste des modificationsdu principe pensant.2- Stabilisation du mental et emploisubséquent de celui-ci par l’âmeen tant qu’organe de vision – 6 esens – et synthèse globale descinq autres sens.3- Usage juste de la faculté de perception,afin que le nouveauchamp de connaissance, aveclequel le contact est maintenantétabli, soit vu tel qu’il est.4- Ce qui est perçu est interprétéavec justesse par l’acquiescementultérieur de l’intuition et de laraison5- La transmission juste au cerveauphysique de ce qui a étéperçu…Quand ce processus est pratiqué,l’homme sur le plan physique devientde plus en plus averti des mystères del’âme. »« Le mental en vérité, est pour les humains,l’instrument de l’esclavage comme de laDélivrance ; de l’esclavage s’il s’attache auxobjets, et de la Délivrance s’il s’en détache »(Maitri Upanishad, VI 34)2 La lumière de l’âme d’AAB p.f n° 29Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 55


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateurLA MAITRISEDU MENTALLe mental est un centre d’activité.Et le cerveau est « l’ombre », ou l’organeexterne, du mental.Pour acquérir une connaissance deplus en plus complète, l’être humainest doté de trois enveloppes ou corps,qui constituent pour lui un moyen decontact sur les trois plans :1. Ses trois enveloppesa) Le corps physique.b) Le corps émotionnel ou astral.c) Le corps mental.2. Sur le plan physique, ses cinq sens :ouïe, toucher, vue, goût et odorat.3. Le mental dont l’utilisation est triple.Jusqu’à présent, la majorité deshommes n’utilisent que sa vibrationinférieure, la fonction intellectuelle.Mais en dehors de cette fonction,le mental est également le siègede l’intuition et permet l’accès auMental Supérieur. C’est ce que l’onentend par « sixième sens ». A cemoment-là, l’âme peut adhombrerle mental inférieur. La maîtrise dumental demande donc beaucoup detemps ainsi qu’un état permanentde présence à soi et de non attachementà l’aspect forme.Au cours du processus d’incarnation,nous avons vu que l’âme est submergéepar la grande maya ou illusion. Elleest prisonnière de ses propres formespenséeset des créations de sa pensée,comme de celles des trois mondes. Ellese considère comme faisant partie dumonde phénoménal. Lorsque son expérienceet sa discrimination la mettentà même d’établir une distinction entreelle-même et ses formes, le processusde libération peut alors se poursuivreet atteindre finalement son pointculminant dans la grande renonciationqui libère définitivement l’homme del’emprise des trois mondes.« Mais pour atteindre ce but, l’exercicedoit être constant, la répétitionincessante et l’effort réitéré en vue desubstituer le nouveau rythme à l’ancienet d’effacer, en imprimant la marquede l’âme, les habitudes profondémentenracinées… Cet effort soutenu doitêtre basé sur l’appréciation intelligentedu travail à accomplir…P. 56 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012De plus, par le non attachementaux formes de connaissance avec lesquellesles sens mettent l’homme encontact, leur emprise sur lui se relâchede plus en plus et le temps vient enfinoù l’homme, libéré, devient le maîtrede ses sens et de tous les contacts sensoriels…Ainsi il pourra les utiliser augré de son choix pour accroître sonefficacité dans le service… » 5« Le non-attachement peut aussiêtre décrit comme étant l’absencede soif. L’idée de l’eau renvoyant ausymbole de l’existence matérielle, etdu désir, qualité distinctive du planastral, dont le symbole est égalementl’eau ». 6LA FUSIONDES DUALITESL’expérience (des couples de contraires)provient de l’inaptitude de l’âmeà distinguer entre le soi personnel etl’Esprit.Grâce à ce processus de fusion desdualités, l’âme, le penseur, en vientà comprendre sa nature propre etessentielle, la nature spirituelle, ainsique la nature du monde phénoménalqu’elle perçoit, avec lequel elle établitun contact, et qu’elle utilise. Le mentalet les cinq sens qui, du point de vue del’âme, ne forment qu’un seul instrument,constituent ensemble l’organede perception.La discrimination constitue laméthode majeure pour atteindre à lalibération, ou affranchissement horsdes trois mondes. Basée comme ellel’est sur la certitude consciente de ladualité essentielle de la nature, la discriminationest en premier lieu uneattitude du mental et doit être assidûmentcultivée. Les prémisses de ladualité sont admises en tant que baselogique en vue d’un travail ultérieur,et la théorie est ici mise à l’épreuve enun effort ayant pour but de démontrerla vérité. Il s’agit alors d’adopterdéfinitivement l’attitude de ce qui estle pôle le plus haut (celui de l’esprit semanifestant comme âme ou régentintérieur) cherchant, dans ses affairesquotidiennes, à établir une distinctionentre l’aspect forme et l’aspect5 La lumière de l’âme d’AAB p.f n° 416 La lumière de l’âme d’AAB p.f n° 43vie, entre l’âme et le corps, entre lasomme de la manifestation inférieure(l’homme physique, astral et mental)et le soi réel, cause de cette manifestation.Déroulement du processusde fusion des dualitésLes dualités sont en fait sur le mêmeplan. Leur fusion conduit à l’existenced’une substance primordiale sur unautre plan : le plan bouddhique.« On devient ce quel’on pense, voilàl’éternel mystère.Le mental doit êtreainsi gardé souscontrôle, jusqu’à sedissoudre dans lecœur. »(Maitri Upanishad VI, 34)Certains termes décrivent ce doubleprocessus :a. L’Aspiration.b. Discipline imposée au soi personnelpar l’âmec. Le Sentier de purification selonl’expression chrétienned. La pratique ou l’entraînementréguliere. L’Initiation ou les degrés successifsd’expansion de la consciencef. La Réalisation.g. L’Union.Ce processus est progressif et nepeut être accompli en une fois. Maisavant tout, chaque chercheur spirituel,au cours de ses activités quotidiennes,cherche à cultiver en lui la consciencedu réel et la négation de l’irréel, enconservant cette attitude à l’égard detoutes ses réactions et de toutes sesaffaires.Il s’entraîne, au moyen d’une pratiqued’observation ou de mise en situationque propose la vie quotidienne.Et afin de sortir de l’identification,il se place en tant qu’observateur etobserve ses réactions à la fois :- sur le plan physique


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ère PARTIE - Mental et processus créateur- sur le plan émotionnel- sur le plan mentalEt observant ses réactions, il peutalors s’en détacher et ne pas se laisserenvahir par un émotionnel débordantpar exemple, ou encore se détacherde ses pensées et observer combienelles peuvent être récurrentes etc… Aforce de voir comment nos réactionssont mécaniques, petit à petit, nouspouvons nous en éloigner en décidantd’entrer dans des attitudes plus nobleset bienveillantes.DISCRIMINATIONET DISCERNEMENT 7Ce nouveau chapitre demandeavant toute chose de définir ces deuxtermes. Au vu de ce qui a été explicitéprécédemment, la discrimination estdavantage une fonction de l’intellect.La discrimination se réfère donc à lacapacité de différencier et de classifierles choses selon les différentes sources.Quant au discernement, il s’agitdu mental illuminé par l’âme. Le dis-7 Voir dans le Son Bleu n°14 l’article deRoger Durand p. 5cernement permet d’éviter les actionserronées. Le discernement se produitgrâce à la lumière de l’âme.« La discipline exercée sur l’hommeinférieur triple, afin d’extirper l’impuretéde l’un ou l’autre des trois corps.A ce double travail, exercé avec persévérance,correspondent deux résultats,chacun subordonné à sa cause :1. La discrimination devient possible. Lapratique des moyens conduit l’êtreen recherche à la compréhensionscientifique de la différence existantentre le soi et le non-soi, entre l’espritet la matière. Cette connaissancen’est plus théorique et ne fait plusl’objet de l’aspiration de l’homme ;elle est, pour le chercheur, un faitd’expérience sur lequel il fondetoutes ses activités ultérieures. Laconnaissance intuitive se développepar l’usage de la faculté de discrimination.Cette connaissance intuitive,qui est la grande libératrice,est omniprésente et omnisciente, etinclut le passé, le présent et le futurdans l’Eternel Maintenant.2. Le discernement intervient. Tandisque se poursuit le processus de purification,les enveloppes ou corps quivoilent la réalité, s’amenuisent etne constituent plus des voiles épaisdissimulant l’âme et le monde oùl’âme évolue normalement. L’hommeprend conscience d’une partie de luimême,jusque-là cachée et inconnue.Il approche du cœur de son propremystère et s’avance plus près de“l’Ange de la Présence”,… Il discerneun facteur nouveau, un monde neuf,et cherche à les faire siens par uneexpérience consciente sur le planphysique. » 8La purification de la vie dans lestrois mondes entraîne (dans le cerveauphysique de l’homme) un pouvoir dediscrimination entre le réel et l’irréel,et de discernement à l’égard des chosesde l’esprit. Développer la visionconsiste à voir le sens profond c’est-àdirece qui est caché derrière l’aspectforme.« Et lorsque :1. La pratique.2. La purification.3. La discrimination.4. Le discernement.font tous quatre partie de la vie del’homme sur le plan physique, l’hommespirituel, l’Ego ou Penseur sur son propreplan, peut alors jouer son rôle dansle processus libérateur, et les deux stadesfinaux sont mis en jeu, allant duhaut vers le bas.Les deux stades de développementauxquels l’homme purifié et sérieux estconduit par l’âme, sont :1. La clarté. La lumière dans la têten’est au début qu’une étincelle qui,attisée, devient une flamme illuminanttoutes choses et constammentavivée par l’action d’en haut. Cetteréalisation est progressive et dépendde l’assiduité apportée à l’entraînement,à la méditation et au servicesérieusement accompli.2. L’illumination. Le flux croissantd’énergie ignée qui d’en hautse déverse, amplifie constamment la“lumière dans la tête”, ou l’éclat rayonnantqui se trouve dans le cerveau nonloin de la glande pinéale. C’est au systèmeréduit de l’homme triple en manifestation,ce qu’est le soleil physiqueau Système solaire. Cette lumière sedéveloppe enfin en un flamboiementde gloire et l’homme devient un “filsde lumière” ou un “soleil de justice”.8 La lumière de l’âme d’AAB p.f n°160Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 57


Le mental et l’ouverture vers le cœurIII ème PARTIE - Mental et processus créateurTels furent le Bouddha, le Christ ettous les grands Etres qui atteignirentla réalisation. La symétrie de la forme,la beauté de la couleur, la force et ladureté du diamant, constituent la perfectioncorporelle » 9 .CONCLUSIONNous avons vu que le sentier étroitoù l’on doit marcher entre les couplesde contraires (par la pratique de la discrimination)est le sentier de l’équilibreet de la pondération, le noble sentiermédian… Il s’en dégage les enseignementssuivants :Premièrement : que la raison quinous porte à affronter les couples decontraires, et à opter si souvent pourune ligne d’activité ou d’attitude mentalesuscitant en nous le plaisir ou lapeine, est le fait de notre incapacité àétablir une distinction entre les naturesinférieure et supérieure, entre le soipersonnel (fonctionnant comme uneunité physique, émotive et mentale) etl’esprit divin qui se trouve en chacunde nous. Nous nous identifions avecl’aspect forme et non avec l’esprit.Nous nous sommes, au cours d’âgessans nombre, considérés nous-mêmescomme étant le non-soi et nous avonsoublié notre filiation, notre unité avecle père, et le fait que nous sommes enréalité le soi, résidant à l’intérieur.Secondement : que le but de laforme consiste simplement à rendrele soi apte à prendre contact avec desmondes qui seraient autrement ferméspour lui, d’atteindre à la parfaiteconnaissance du royaume du Père entoutes ses parties constituantes, et dese manifester ainsi en tant que fils deDieu pleinement conscient. A traversla forme l’expérience s’acquiert, laconscience s’éveille, les facultés s’épanouissentet les pouvoirs se développent.Troisièmement : que si ce fait estintellectuellement saisi et intérieurementmédité, la conscience de sonidentité avec la nature spirituelle sedéveloppe chez l’homme, en mêmetemps qu’il établit une distinction entrelui et sa forme. Il se sait être, en vérité,non la forme, mais l’habitant intérieur,non le soi matériel, mais le soi spirituel; non les différents aspects, mais9 La lumière de l’âme d’AAB p.f n°15Contrôle de la Pensée (Elisabeth Warnon) 1Se contrôler est bien! Méditer est bien! Mais pouvoir diriger l'énergie de sespensées est mieux! Cependant, combien se laissent diriger par leurs penséeset sont incapables de les faire taire. L'obsession peut être amenée par despensées non contrôlées qui se nourrissent de la substance même de celui quiles génère. Pouvoir dominer ses pensées est une protection pour l'économiede l'énergie psychique. Dans la discipline de la méditation, devrait aussiintervenir l'arrêt de toute pensée.1 Elisabeth Warnon : Livre de la Connaissance. Ed Hierarch / Alain BrêtheEnseignement de Ramana MaharshiEdition Albin Michel,Spiritualités vivantes(84)-M. Ramachandar : Où se trouve le Cœur et qu'est-ce que la Réalisation? - Maharshi : Le Cœur (hridaya) n'est pas physique, il est spirituel. L'expressionhridaya (hrid + ayam) veut dire : "Ceci est le centre". C'est de làque jaillissent les pensées, c'est de cela qu'elles vivent et c'est là qu'elles serésorbent. Les pensées sont le contenu du mental et elles façonnent l'univers.Le Cœur est le centre de tout (…). Le Soi est autre chose (que le mental);c'est lui qui fait naître le mental, le soutient et le résorbe. Donc le Soiest le principe sous-jacent. L'homme est malheureux parce qu'il confond lemental et le corps avec le Soi. Cette confusion est due à une fausse connaissance.Seule l'élimination de cette fausse connaissance est nécessaire. Lerésultat de cette élimination, c'est la Réalisation. Le Soi, c'est le Cœur.Le Cœur est lumineux par lui-même. La lumière part du Cœur puis atteintle cerveau, qui est le siège du mental. Le monde est perçu par le mental,c'est-à-dire grâce à la lumière du Soi qui s'y réfléchit. Quand le mental estéclairé, il prend conscience du monde; quand il n'est pas éclairé, il n'a pasconscience du monde. Si le mental est orienté vers la source de la lumière,la connaissance objective s'abolit et le Soi seul demeure, en tant que Cœurresplendissant.l’Un unique ; et le grand processus delibération va ainsi de l’avant. L’hommedevient ce qu’il est et cette réalisationrésulte de la méditation sur l’âme intelligente,l’aspect médian, le principechristique qui relie le Père (l’esprit) àla Mère (la matière).Grâce à l’absence de passion et àl’établissement de l’équilibre entre lescontraires, l’homme s’est délivré dessautes d’humeur, des impressions, desdésirs, des convoitises et des réactionsémotives qui caractérisent la vie del’homme moyen. Il atteint l’état depaix… et les perspectives déforméesde l’intellect, sont par lui surmontées.Il se tient debout, libéré des trois mondes.Sa vie sur Terre est caractérisée parla nature de l’âme ; les qualités et lesactivités inhérentes à la nature aimantedu Fils de Dieu sont réunies à l’amouret à l’action (les deuxième et troisièmeaspects). Il peut alors dire comme leChrist : « Tout est accompli ». 10 ■10 La lumière de l’âme d’AAB p.f n°15P. 58 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012


Le mental et l’ouverture vers le cœurDES ECHOS… DES ECHOS« Notre avenir, une bonne nouvelle.Les douleurs d'accouchementdu monde nouveau »par Jean Blanchet.Ed. L’Harmattan 2011 (prix 15 euros)Jean Blanchet a déjà publié dans leN° 13 du Son Bleu un article intitulé « LesHommes de l'Avenir » qui s'inscrivait déjàdans le thème de l'ouvrage qu'il vient defaire paraître.Premier paradoxe, la bonne nouvellen'est pas d'aujourd'hui, elle date de plus de2000 ans : Jésus-Christ est venu nous dire quele règne de Dieu, sur cette Terre, est proche.Second paradoxe, les églises n'ont pas su letransmettre. « Elles l'ont transformé en unsystème d'affirmations et de pratiques ».Et, troisième paradoxe, la science, incrédule,redécouvre cette bonne nouvelle :physiciens, astrophysiciens, mathématiciensapportent des ouvertures qui laissent augurerd'un monde infiniment plus complexeque celui pensé au début du XX° siècle.Comment résumer cette bonne nouvelle? « Dieu a créé le monde, il l'a programmé» pour que l'amour puisse y régner.« Croyez-le, apprenez vous-même à vivrel'amour et cela arrivera bientôt ! ». Deuxtypes de foi nous habitent : la foi du cœuret la foi de l'intelligence. La foi du cœuraccueille ce qu'a senti le cœur intuitivementet indépendamment des préoccupationsde l'intelligence. « Elle refuse alors de selaisser contester par la raison. Elle perçoitquelque chose qui est vrai pour elle, et ellene connait pas le doute intellectuel »Foi de l'intelligence (nous disons volontiersdans Le Son Bleu, intellect de la personnalité),et Foi du cœur (nous disons Amespirituelle) doivent dialoguer pour atteindrece que Jean Blanchet appelle l'intelligencedu cœur, où Raison et Amour divin se fécondentmutuellement. Toute cette évolutionspirituelle passe par une étape essentiellequi va forger cette foi du cœur. Il s'agit dela « Nouvelle Naissance » racontée dans laBible au travers du dialogue entre Nicodèmeet Jésus-Christ. Si tu veux entrer dans monRoyaume, lui dit ce dernier, il faut naîtred'en Haut. Cette nouvelle naissance, nousdit l'auteur, est une étape incontournabledans l'aventure humaine.Une telle évolution ne peut se faire enune seule vie. La réincarnation apparait àl'auteur comme une hypothèse tout à faitrecevable mais difficile à faire comprendre.Elle ne prend tout son sens que si l'on admetque l'homme est un alliage entre du Divinet des matières (physique, émotionnelle,intellectuelle). A la mort, ces matières sontrendues à la Terre. Seul le Divin (Ame +étincelle divine) retourne à la maison duPère et se réincarnera dans une nouvellepersonnalité.L'Humanité se répartit en deux groupes: un groupe largement dominant dontla conscience s'identifie aux matières desenveloppes de leur personnalité. Pour cesindividus, dire « je me réincarne » n'a pasde sens puisque leur conscience s'identifie àquelque chose qui disparait au moment dela mort. Certains d'entre eux peuvent dire« croire à la réincarnation » sans plus. Celan'est pas vécu en conscience. En revanchel'autre groupe, largement minoritaire encoreà la surface de la planète, a vécu ce queJean Blanchet appelle « la naissance d'enHaut » (ce que nous appelons la PremièreInitiation). Pour ces êtres là, la consciencecommence à s'identifier au Divin qui est eneux, et la réincarnation devient peu à peuune évidence qui nourrit leur foi du cœur.Un jour l'évolution amènera chaque hommeau même degré de compréhension.L'ère qui vient est donc un nouveaumonde où le « Règne de Dieu » s'installerasur Terre. Changement radical s'il en est etqui sera, nous dit l'auteur, porté par ceux quisont « nés d'en Haut », et qui, avec Amour etIntelligence, matérialiseront le Plan divin.Nous recommandons très chaleureusementcet ouvrage.LivresL’eau et la VieRoger DURANDÉditions OPÉRA9 rue Hélène Boucher44115 Haute-GoulainePrix : 18,50 € + 3,80 € de portDisponible en librairieCŒUR ET ÉNERGÉTIQUEFace aux défis du XXI e siècleMichel BercotÉditions OPÉRA9 rue Hélène Boucher - 44115 Haute-GoulainePrix : 18,50 € + 3,80 € de portDisponible en librairieUN AUTRE REGARDSUR LA SEXUALITÉCollectif par les membres de l’<strong>Institut</strong> <strong>Alcor</strong>Éditions OPÉRA9 rue Hélène Boucher - 44115 Haute-GoulainePrix : 8 € + 3,80 € de portDisponible à l’<strong>Institut</strong> <strong>Alcor</strong>La Pierre des SagesHenry T. LaurencyÉditions OPÉRA9 rue Hélène Boucher - 44115 Haute-GoulainePrix : 30 € + 3,80 € de portUne présentation rationnelle de la pensée dePythagore. Une quête de l’unité et de la liberté.Un système mental concret inébranlable où sontprésentés dans une langue claire et précise leséléments essentiels de la Sagesse Immémoriale.Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012 - P. 59


Le mental et l’ouverture vers le cœurASSEMBLEE GENERALE DE L’INSTITUT ALCOR du Samedi 16 juin 2012Notre assemblée générale aura lieu de 9H30 à 10H45 au Cénacle, <strong>17</strong> promenade Charles Martin, CH 1208 GENEVE.- Rapport d’activités, rapport financier, projets, élection du comité de parrainage, questions diverses -L’assemblée Générale sera suivie par les « Rencontres de l’<strong>Institut</strong> ALCOR » de 11H15 à <strong>17</strong>H30.RENCONTRES 2012 DE L’INSTITUT ALCOR« L’ Âme humaine, de la prisonà la libération dans le groupe d’Âmes »PROGRAMME DES RENCONTRES 2012Samedi 16 Juin 2012« L’Âme humaine, de la prisonà la libération dans le groupe d’Âmes »Venez nombreux et invitez vos amis!Notre rencontre annuelle aura lieu lesamedi 16 juin 2012 au Centre «Le Cénacle»<strong>17</strong> Promenade Charles Martin CH1208 Genève. Cette année, notre thèmede réflexion sera « L’Âme humaine, de laprison à la libération dans le groupe d’Âmes.». Nous tenons beaucoup à votre présencepour avoir avec vous un débat aussi fécondque possible. Venez avec vos amis, ils sont lesbienvenus. Les « Rencontres de l’<strong>Institut</strong> »sont libres et ouvertes également à ceux quine sont pas membres de l’association. Ç’estune belle occasion pour un partage.Nous étudierons d’abord ensemble leparcours évolutif de l’âme, depuis l’Âmeemprisonnée dans les enveloppes de lapersonnalité jusqu’à la libération de cetteÂme dans le groupe d’Âmes auquel elleappartient.Puis nous nous demanderons commentcontribuer à la libération de l’Âmede Genève ainsi qu’à celle de l’Âme de laFrance. A quoi pourrions-nous reconnaîtrecette libération ? Quelle peut être notrerôle en tant que disciple ?Si vous venez de loin et avez besoind’un hébergement, plusieurs adhérents deGenève et de la région proposent de vousaccueillir chez eux. Faites-vous connaître surnotre site www.institut-alcor.org ou parmail contact@institut-alcor.org .Pour le midi, nous prévoyons sur placeun « repas canadien » : chacun apporte unplat de son choix, et nous partageons :VENEZ NOMBREUX !11H15-12H30Conférence :« L’Âme humaine, de la prison à la libérationdans le groupe d’Âmes ».repas canadien14H15-15H15Conférence-débat« Et si l’Âme de la France se libérait ? »pause15H45-16H45Conférence-débat« Et si l’Âme de Genève se libérait ? »<strong>17</strong>H30Méditation et clôture.ADHÉSION À L’INSTITUT ALCOR 2012Cette adhésion donne droit aux <strong>revue</strong>s de l’année 2012L’association ne vit que par ses membres.Adhérez et faites connaître votre association.Merci de joindre votre règlement avec cettefiche d’adhésion à renvoyer à :<strong>Institut</strong> ALCOR - Adresse administrativeBP 50182 - 63<strong>17</strong>4 AUBIERE Cedex FRANCEVirements bancaires :SUISSE :CRÉDIT SUISSE - Agence de MorgesCompte en monnaie Suisse :N° compte 138345-91IBAN CH05 0483 5013 8345 9100 0FRANCE :BFCC NEF - <strong>Institut</strong> ALCOR SuisseDomiciliation : CC Nantesm Je suis un nouvel adhérentm Je renouvelle mon adhésion pour 2012❏ Adhésion simple : 52 CHF (40 €)❏ Adhésion en tant que membre bienfaiteur : 78 CHF (60 €)❏ Adhésion en tant que membre donateur : librem J’offre un abonnement à :Nom (lettres capitales).....................................................................................................................................Prénom (lettres capitales)...............................................................................................................................Adresse (lettres capitales)...............................................................................................................................Code postal................................................... Ville..........................................................................................Pays.............................................................. E-mail..........................................................................................Tél./Fax/Mobile................................................................................................................................................P. 60 - Le Son Bleu - N° <strong>17</strong> - Avril 2012Renseignements : contact@institut-alcor.org


LEXIQUELe mental et l’ouverture vers le cœurLEXIQUEINSTINCT - INTELLECT - INTUITIONCes trois mots résonnent en leur partieinitiale par un même son « Un ». Ils sontcomme une spirale se déroulant le long d’uncône pour atteindre le sommet du cône,l’unité des choses. Ils sont comme des qualitésdivines inscrites au plus profond denotre être, qui, utilisées avec justesse, nouspermettent de retrouver le divin en nous.Ils sont des outils précieux qui nous libèrentde l’emprise séparative des matières dontnous sommes faits (physique, émotionnelle,intellectuelle) et de tous les clivages qu’ellesprovoquent tout au long de notre évolution.Ces mots nous sortent de la séparation pouraller vers l’unité.INSTINCTAu niveau de l’organisme humain,les instincts sont en dessous du niveau deconscience. Ils protègent et gouvernentune grande partie de la vie émotionnelle.Ils exercent leur contrôle par l’intermédiairedu plexus solaire et des centres inférieurs.Il est intéressant de voir comment cettenature instinctive se développe dans les troisrègnes : animal, humain et divin (voir leTableau I). C’est en réalité le développementd’une expansion graduelle des capacitésd’être conscient du milieu, quel que puisseêtre ce milieu.L’instinct du troupeau chez l’animal est,par exemple, le déploiement embryonnairede ce qui, plus tard, est reconnu par l’intellecten tant que conscience de groupe. Lesinstincts chez l’animal représentent les capacitésembryonnaires des propriétés de l’âme.Il y a des instincts divins qui sont destendances intérieures cachées. C’est le casdes 7 Règles pour amener le contrôle del’âme (voir l’article « Coopérer au plan divinet passage du règne humain [4°] au règnedes âmes [5°] » dans Le Son Bleu N° 8). Cesrègles sont rappelées dans le tableau IILa règle 1 ou tendance à la synthèse estun instinct inhérent à l’univers tout entier,et l’homme est en train de s’éveiller à sapuissance. C’est cet instinct qui rend l’hommepsychiquement grégaire et désireux de s’associerà ses compagnons. C’est cet instinctqui opère à travers la conscience humaineet a conduit à la formation de vastes cités,symbole d’une plus haute civilisation quenous appelons le Royaume de Dieu, et où lesrapports entre les hommes seront psychiquementtrès étroits. Cet instinct est encore à labase de l’immortalité et il est aussi le garantde l’union entre la personnalité et l’âme.INTELLECTIl n’est qu’une partie de notre plan mental(les deux autres étant l’âme spirituelleet le mental abstrait). Il est le siège de lavolonté personnelle, de l’intelligence, del’activité créatrice, guidant et dirigeant ainsil’activité de la personnalité intégrée, par levoie du mental et du cerveau opérant à traversle centre de la gorge et le centre Ajna.Dans le cadre de cette personnalitéintégrée, il appartient au Non-Soi (lesmatières physique, émotionnelle, intellectuelle).Chaque fois que l’homme reçoit desimpressions venant de son environnementphysique (les sens) ou psychique (désirs detoutes sortes, fantasmes, imagination), il enreçoit une image par son mental-intellect.Certains auteurs (E. Krishnamacharya) disentqu’il est du plâtre qui reçoit et conserve lesempreintes. Ce sont des milliers d’images quilui arrivent chaque jour et qui seront autantd’idées pour construire des formes-pensées.Cela part dans tous les sens. L’environnementen est perturbé, d’où de nouvelles impulsions.Le mental-intellect est en perpétuelleréaction. Cette hypervitalité intellectuellese répercute dans le corps physique. N’estcepas une des grandes caractéristiques denotre civilisation mentale ?Puis, peu à peu, l’intellect prendconscience de l’existence d’un pôle delumière, l’âme spirituelle, qui, bienentendu n’est pas étrangère à cette prisede conscience. L’intellect comprend qu’il doitANIMAL HOMME DIVIN (instincts transmués)Conservation de soi Conservation créatrice du soi ImmortalitéSexe Sexe. Amour humain AttractionInstinct du troupeau Instinct grégaire Conscience de groupeCuriosité Enquête - Analyse Impulsion évolutiveAffirmation du SoiMaîtrise du SoiTableau 11. La tendance innée indéracinable de fusion et de synthèse2. La qualité de la vision cachée3. L’instinct portant à formuler un plan4. Le besoin d’une vie créatrice au moyen de la faculté divine d’imagination5. Le facteur d’analyse6. La qualité innée dans l’homme d’idéaliser7. L’action réciproque des grandes dualitésTableau II : Les 7 Règlesmaîtriser cette activité extérieure qui n’estqu’une réflexion dans un miroir. Il perçoitqu’il a une activité à atteindre qui est savéritable finalité : être le relais entre l’âmespirituelle et le cerveau physique, et qui permettraà l’âme de rayonner par les sens, laparole, les pensées. Le mental-intellect n’estplus dans la réaction. Il est dans l’action. Iln’est plus le plâtre qui reflète l’extérieur,mais un cristal qui reflète la lumière de l’âmespirituelle.INTUITIONElle concerne de façon prédominantela conscience de groupe. Elle contrôle finalementtoutes nos relations avec les autres,dans la mesure où nous fonctionnons enunités de groupe. Elle opère au moyen descentres du cœur et de la tête.Elle conduit l’homme à une forme deconscience supra-humaine, l’illumination.Cet instinct divin permet à l’homme dereconnaître le Tout dont il est une partie.Elle inonde de lumière ou d’énergie tous lescentres, reliant ainsi en conscience l’hommeà toutes les parties correspondantes du divinTout.Nous donnons quelques définitions del’intuition :- « L’intuition est, littéralement, la compréhensionimmédiate et synthétique de lavérité, telle qu’elle existe essentiellement » 1- « L’intuition est la faculté grâce àlaquelle le Soi reconnait sa propre essencedans et sous toutes les formes L’intuitionconcerne l’unité : c’est la faculté qu’a le Soide prendre contact avec d’autres Sois et nonla faculté de contacter le Non-Soi. D’où sarareté à l’heure actuelle, à cause de l’intenseindividualisation de l’Ame, de son identificationavec la forme » 2- « L’intuition ou Raison Pure est lafaculté qui permet à l’homme de prendrecontact avec le Mental Universel, et de comprendresynthétiquement le Plan, de saisirles Idées divines, de percevoir quelque véritéfondamentale » 3- « L’intuition est une compréhensionintime du principe de l’universalité ;lorsqu’elle agit, le sentiment de séparationdisparait, du moins momentanément. A sonpoint le plus élevé, elle est l’Amour universelqui n’a aucun rapport avec le sentiment ou laréaction affective, mais est une identificationà tous les êtres » 41 A.A.Bailey : Psychologie ésotérique I §134, p.1502 A.A.Bailey : Traité sur le Feu cosmique §201, p.1693 A.A.Bailey : Traité sur la Magie Blanche§ 365, p.2734 A.A.Bailey : Le Mirage, problème mondial§ 3, p.2


CYCLES DE FORMATIONS• Science de l'âme (2 ans)• Psycho-Morphologieet Rayons (2 ans)• Rayons, approfondissementet application (8 séminaires)PUBLICATIONS• Revue• LivresN’oubliez pas de consulter notre sitewww.institut-alcor.orgGROUPES DE RECHERCHE• Astrologie de l'âmeACTIVITÉS• Séminaires• Colloques• ConférencesL’<strong>Institut</strong> <strong>Alcor</strong> doit son nom à une étoile de la GrandeOurse, vecteur en astronomie spirituelle du Rayon 2d’Amour-Sagesse.Le Son Bleu est inspiré par la vibration intérieure desRayons d’Amour-Sagesse et de Science concrète dontla couleur ésotérique est bleue.Groupe d’enseignement et de rechercheL’<strong>Institut</strong> ALCOR tire son inspiration de deux sources différentes:• d'un côté, la culture contemporaine dans laquelle noussommes engagés par nos activités professionnelles(architecture, psychologie, santé, science, sociologie, etc.)• de l'autre, les cultures religieuses et sacrées, qu'elles soientd’Orient ou d’Occident.Nous recherchons l’harmonie entre ces deux sourcesd’inspiration.• la première allant dans le sens de la Matière,• la seconde dans le sens de l'Esprit,de façon à ce qu’elles contribuent l’une et l’autre audéveloppement spirituel de l’humanité dans les différentsdomaines de la société.Notre objectif :• Participer à la reconnaissance de l’Ame Universelleet de sa manifestation.• Réaliser une évolution spirituelle de groupe.Renseignements et inscriptionswww.institut-alcor.orgL’<strong>Institut</strong> ALCOR est une association à but non lucratif.Le Son Bleu paraît 3 fois l’an.Réalisation et impression :Imprimerie Grand Large9 rue Hélène Boucher - 44115 HAUTE-GOULAINETél. 02 40 06 10 00 - www.grandlargeimprimerie.com■ RENCONTRES 2012DE L’INSTITUT ALCOR« L’Âme humaine, de la prison à lalibération dans le groupe d’Âmes »Samedi 16 Juin 2012 à GENEVEde 11H15 à <strong>17</strong>H30Le Cénacle, <strong>17</strong> promenade Charles MartinCH 1208 GENEVE(voir p. 60)■ FORMATIONLes 7 Rayons ou qualités de l’AmeuniverselleParis : début 26-27 janvier 2012Cursus de 12 séminaires, au rythme de un weekendtous les deux mois.Enseignants : Marie-Agnès FREMONTen co-animation avec Laurent Dapoignyet Patricia Verhaeghe.Renseignements :Laurent Dapoigny :Tel 06 99 15 85 55E-mail : homevert@free.frConception-impression : Grand Large Imprimerie - Crédits photos : Fotolia ©

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