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AMIENS-2014

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4/L’EXPRESSL’entretienPrésident des Restos du cœur depuis 2003, Olivier Berthe est un homme engagé. Il a faitses premiers pas associatifs en Picardie, région qu’il a quittée pour rejoindre le groupe MMA,au Mans. C’est dans les locaux de Sup de Co Amiens, dont il est diplômé, qu’il a répondu àl’appel de Coluche, en 1986, en prenant en charge un Resto dans la Somme. Une juste causequ’il défend sans compter et pour laquelle il n’hésite pas à payer de sa personne. OlivierBerthe revient sur son parcours et raconte Amiens, sa ville de cœur.Propos recueillis par Thomas Boulay, Lucie Drouvin et Lionel GbikpiOLIVIER BERTHE« Amiens a de trèsforts atouts »Avez-vous de bons souvenirs d’Amiens ?↦ Oui ! Je suis Picard, mais ça fait maintenant plus devingt ans que je n’habite plus en Picardie. Je suis né dansl’Oise, en 1966, à Vendeuil-Caply. Puis j’ai vécu jusqu’àl’âge de 25 ans à Amiens, rue Fafet, au Pigeonnier. Je suisissu d’une famille modeste. Mon père a commencé commefraiseur chez Ferodo, en même temps que Maxime Gremetz.Ma mère était secrétaire. J’ai fait mes études à Amiens, j’yai eu mon premier boulot. J’ai forcément une attache trèsforte avec cette ville, et ma famille habite toujours la Somme.La ville a changé depuis que vous y avez obtenuvotre diplôme, en 1989. Vous avez contribué à cechangement en tant que conseiller municipal…↦ J’ai été élu, de 1989 à 1995, dans la première équipe deGilles de Robien (UDF). A ce titre, j’ai été au cœur de pasmal de lancements de programmes : la piétonisation, le Coliseum,la rénovation de la maison de la culture, le parc Saint-Pierre. J’ai vu tous ces projets sortir des cartons, puis de terre.Ce qui m’a beaucoup marqué, même si je ne l’ai pas personnellementvécu, c’est l’arrivée des autoroutes. Elles ont énormémentraccourci les distances entre Amiens et Paris, lacôte et les autres villes. Je pense que le visage d’Amiens aujourd’huiest dû en très grande partie à cette période, qui représenteun vrai virage dans l’histoire de la ville.Que vous a apporté Amiens ?↦ J’y ai vécu toute ma scolarité! J’ai été éduqué ici, j’aipassé le bac à la cité scolaire, au lycée Louis-Thuillier, etj’ai toujours vécu dans les quartiers populaires. Je doisbeaucoup de choses à Amiens. Mon caractère picard, quine s’attache pas à la superficialité des choses, mais aux plusprofondes, plus durables, a été forgé ici. Je crois que lesPicards sont sans doute peu démonstratifs mais très fidèlesen amitié. C’est un trait de personnalité que j’ai conservé.La ville est-elle le véritable point de départ devotre engagement associatif ?↦ Clairement, oui. J’ai débuté dans une association sportiveen tant que trésorier, j’étais responsable du volley-ball. C’estensuite là que j’ai fait mes débuts aux Restos du cœur! Ilsont démarré ici. Coluche a lancé l’appel en septembre 1985,et en janvier 1986, les Restos fonctionnaient. Etudiant àl’ESC en septembre 1986, je suis devenu bénévole auxRestos. A l’époque, les équipes essayaient de mobiliser denouveaux bénévoles pour venir les renforcer et j’ai réponduprésent à la première réunion d’information qui s’est tenuedans les locaux de l’école avec les étudiants. J’ai proposéde donner un coup de main et je me suis engagé. J’étais responsablede la gestion des stocks et des équipes de bénévolesafin d’ouvrir des centres dans la Somme. La première annéeil y avait cinq centres de distribution dans le département,à la fin de la troisième année, on en avait dix-neuf! Puis j’aiété président pour la Somme de 1988 à 1991.Comment voyez-vous l’avenir d’Amiens ?↦ Pour être honnête, je ne m’estime pas habilité à m’exprimersur l’avenir d’Amiens en raison de mon •••N° 3273/26 mars <strong>2014</strong>

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