les possibilités de marquage au Fluor 18.

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Tomographie par Emission de Positons : les possibilités de marquage au Fluor 18Tomographie par Emission de Positons :les possibilités de marquage au Fluor 18.Didier Le BarsCERMEP Imagerie du Vivant- Lyon -RésuméPar sa demi-vie et ses caractéristiques physico-chimiques, le fluor 18 permet de marquerdes molécules d’intérêt biologique et d’obtenir des radiopharmaceutiques pour la Tomographiepar Emission de Positons. Le [ 18 F]FDG seul bénéficiaire d’une autorisation de mise sur le marchéest le plus utilisé, mais d’autres traceurs existent : diverses réactions chimiques permettentl’introduction de fluor 18 dans leur structure et de nombreuses molécules sont en développement.Tomographie par Emission de Positons / Fluor 18 / Radiopharmaceutique / Marquage / RadiochimieINTRODUCTION!Le fluor 18 est souvent considérécomme l’isotope émetteur de positonsde choix en radiochimie, en raisonde ses propriétés favorables:- Demi-vie 109 minutes, permettantsynthèses et imagerie pendant destemps relativement longs, et distributionlocorégionale des traceurs fluorés.- Faible parcours du β+ émis, permettanten théorie une imagerie à hauterésolution.- Présence fréquente d’un atome defluor dans les molécules d’intérêtbiologique (environ 30 % des moléculesutilisées en thérapeutique sontfluorées).- Possibilité d’introduire un atome defluor dans les molécules sans bouleverserla pharmacocinétique.- Progrès des réactions de fluorationet de radiosynthèse, automatisation.Le [ 18 F]fluorodésoxyglucose (FDG)est le seul traceur émetteur de positonpossédant une AMM à l’heureactuelle, pour son utilisation en oncologieet en neurologie (épilepsie). Ilexiste cependant de nombreusespossibilités de marquage par le fluor18 de molécules d’intérêt biologique.PRODUCTION DU FLUOR 18!A l’heure actuelle, les cyclotronsmédicaux classiques permettent deproduire le fluor sous deux formeschimiques possédant une réactivitétrès différente: le fluor dit "électrophile",[ 18 F]F 2et le fluor "nucléophile",en fait l’ion fluorure [ 18 F]F - [1]. Lesprincipales réactions nucléaires quiCorrespondance : Didier Le BarsCERMEP Imagerie du Vivant - 59 Bd Pinel - 69003 LyonTél.: 04 72 68 86 00 - Fax: 04 72 68 86 10 - E-mail: lebars@univ-lyon1.fr190 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4

Tomographie par Emission <strong>de</strong> Positons : <strong>les</strong> possibilités <strong>de</strong> <strong>marquage</strong> <strong>au</strong> <strong>Fluor</strong> 18Tomographie par Emission <strong>de</strong> Positons :<strong>les</strong> possibilités <strong>de</strong> <strong>marquage</strong> <strong>au</strong> <strong>Fluor</strong> <strong>18.</strong>Didier Le BarsCERMEP Imagerie du Vivant- Lyon -RésuméPar sa <strong>de</strong>mi-vie et ses caractéristiques physico-chimiques, le fluor 18 permet <strong>de</strong> marquer<strong>de</strong>s molécu<strong>les</strong> d’intérêt biologique et d’obtenir <strong>de</strong>s radiopharmaceutiques pour la Tomographiepar Emission <strong>de</strong> Positons. Le [ 18 F]FDG seul bénéficiaire d’une <strong>au</strong>torisation <strong>de</strong> mise sur le marchéest le plus utilisé, mais d’<strong>au</strong>tres traceurs existent : diverses réactions chimiques permettentl’introduction <strong>de</strong> fluor 18 dans leur structure et <strong>de</strong> nombreuses molécu<strong>les</strong> sont en développement.Tomographie par Emission <strong>de</strong> Positons / <strong>Fluor</strong> 18 / Radiopharmaceutique / Marquage / RadiochimieINTRODUCTION!Le fluor 18 est souvent considérécomme l’isotope émetteur <strong>de</strong> positons<strong>de</strong> choix en radiochimie, en raison<strong>de</strong> ses propriétés favorab<strong>les</strong>:- Demi-vie 109 minutes, permettantsynthèses et imagerie pendant <strong>de</strong>stemps relativement longs, et distributionlocorégionale <strong>de</strong>s traceurs fluorés.- Faible parcours du β+ émis, permettanten théorie une imagerie à h<strong>au</strong>terésolution.- Présence fréquente d’un atome <strong>de</strong>fluor dans <strong>les</strong> molécu<strong>les</strong> d’intérêtbiologique (environ 30 % <strong>de</strong>s molécu<strong>les</strong>utilisées en thérapeutique sontfluorées).- Possibilité d’introduire un atome <strong>de</strong>fluor dans <strong>les</strong> molécu<strong>les</strong> sans bouleverserla pharmacocinétique.- Progrès <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong> fluorationet <strong>de</strong> radiosynthèse, <strong>au</strong>tomatisation.Le [ 18 F]fluorodésoxyglucose (FDG)est le seul traceur émetteur <strong>de</strong> positonpossédant une AMM à l’heureactuelle, pour son utilisation en oncologieet en neurologie (épilepsie). Ilexiste cependant <strong>de</strong> nombreusespossibilités <strong>de</strong> <strong>marquage</strong> par le fluor18 <strong>de</strong> molécu<strong>les</strong> d’intérêt biologique.PRODUCTION DU FLUOR 18!A l’heure actuelle, <strong>les</strong> cyclotronsmédic<strong>au</strong>x classiques permettent <strong>de</strong>produire le fluor sous <strong>de</strong>ux formeschimiques possédant une réactivitétrès différente: le fluor dit "électrophile",[ 18 F]F 2et le fluor "nucléophile",en fait l’ion fluorure [ 18 F]F - [1]. Lesprincipa<strong>les</strong> réactions nucléaires quiCorrespondance : Didier Le BarsCERMEP Imagerie du Vivant - 59 Bd Pinel - 69003 LyonTél.: 04 72 68 86 00 - Fax: 04 72 68 86 10 - E-mail: lebars@univ-lyon1.fr190 Mé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4


D. Le Barspermettent <strong>de</strong> produire le fluor 18sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types, utilisant <strong>de</strong>utons(noy<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>utérium, proton+ neutron)ou protons (noy<strong>au</strong> d’hydrogène).20Ne(d,α) 18 F!La réaction nucléaire 20 Ne(d,α) 18 Ffournit du fluor [ 18 F]F 2, formeélectrophile extrêmement réactive etqui est obtenue avec addition <strong>de</strong>fluor gazeux froid entraîneur dans lacible (ce qui diminue l’activité spécifique).Une irradiation d’une heureavec 20 µA <strong>de</strong> <strong>de</strong>utons <strong>de</strong> 8 MeV permetd’obtenir environ 7,5 GBq (200mCi) <strong>de</strong> [ 18 F]F 2. Lors <strong>de</strong> la radiosynthèse,seulement 50 % <strong>de</strong> la radioactivitéest disponible (un atome sur <strong>de</strong>ux<strong>de</strong> F 2est marqué) et l’on est souventconduit à modérer la réactivité <strong>de</strong>[ 18 F]F 2en le transformant en formesmoins agressives tel<strong>les</strong> que Xe 18 F 2ouAcO 18 F.18O(p,n) 18 F!C’est la réaction la plus utilisée: lacible est constituée d’e<strong>au</strong> enrichie enoxygène 18, isotope stable mais rare(abondance isotopique 0,1 %), et laréaction produit l’ion fluorure [ 18 F]Fensolution dans l’e<strong>au</strong> enrichie. Lepiégeage du fluor 18 sur une résineéchangeuse d’ions permet la séparationet la récupération <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> enrichieen vue <strong>de</strong> son recyclage. Uneirradiation d’une heure avec 20 µA<strong>de</strong> protons <strong>de</strong> 16 MeV permet, selonle volume <strong>de</strong> la cible d’e<strong>au</strong> enrichie,une production d’<strong>au</strong> moins 40 GBq(1 Ci) <strong>de</strong> 18 F. En tirant parti <strong>de</strong>s possibilités<strong>de</strong> double irradiation <strong>de</strong>s cyclotronsmédic<strong>au</strong>x récents sur <strong>de</strong>scib<strong>les</strong> grand volume à h<strong>au</strong>t courant,une production <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> 200 à400 GBq sur <strong>de</strong>ux cib<strong>les</strong> est parfaitementenvisageable. Chimiquement, lefluorure doit être activé par un catalyseur<strong>de</strong> type cryptand (Kryptofix),qui va encager l’ion alcalin et dénu<strong>de</strong>rle fluorure, le rendant alors disponiblepour <strong>les</strong> réactionsradiochimiques.L’utilisation <strong>de</strong> cette même réactionnucléaire (p,n) sur une cible d’oxygène18 gazeux peut produire du[ 18 F]F 2, mais là encore une addition<strong>de</strong> fluor 19 froid entraineur va êtrenécessaire pour permettre la récupérationdu 18 F 2hors <strong>de</strong> la cible. Cettemétho<strong>de</strong> en cours <strong>de</strong> développementprésente l’avantage, par rapportà la réaction utilisant <strong>les</strong> <strong>de</strong>utons, <strong>de</strong>possé<strong>de</strong>r un bien meilleur ren<strong>de</strong>mentet une production <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 40GBq (1 Ci) <strong>de</strong> [ 18 F]F 2est possible.Si la relative facilité <strong>de</strong> production du[ 18 F]F- par <strong>les</strong> centres cyclotrons académiquesou industriels ouvre unepossibilité <strong>de</strong> distribution vers <strong>les</strong>centres <strong>de</strong> radiochimie (sous réservedu respect <strong>de</strong>s conditions léga<strong>les</strong> <strong>de</strong>cession <strong>de</strong> source et <strong>de</strong> transport),l’utilisation <strong>de</strong> fluor électro-philereste limitée <strong>au</strong>x centres producteurs.On notera également que par suite<strong>de</strong> l’introduction <strong>de</strong> fluor stableentraineur dans la cible <strong>de</strong> production<strong>de</strong> fluor F 2, l’activité spécifique<strong>de</strong> celui-ci est nécessairement be<strong>au</strong>coupplus faible que celle obtenuelors <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> fluorure.Cette basse activité spécifique est insuffisantepour l’exploitation biologique<strong>de</strong> ligands <strong>de</strong> récepteurs maispeut être acceptable pour <strong>de</strong>s traceursmétaboliques.REACTIONS DE MARQUAGE!Les réactions <strong>de</strong> radiosynthèse <strong>au</strong>fluor 18 se déroulent selon le schémagénéral suivant :-Production du fluor-Réaction <strong>de</strong> <strong>marquage</strong> sur précurseur-Hydrolyse (éventuelle)-Pré-purification (Extraction PhaseSoli<strong>de</strong>, (SPE))-HPLC préparative-Formulation-Contrôle <strong>de</strong> qualitéLa dualité <strong>de</strong> comportement F 2/F- estbien illustrée par <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux radiosynthèsesactuel<strong>les</strong> <strong>de</strong> <strong>Fluor</strong>oDOPA, traceurprésynaptique <strong>de</strong> la dopamineutilisée dans <strong>les</strong> étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dégénérescencecérébrale et d’oncologie :<strong>Fluor</strong> électrophile :production <strong>de</strong> FDOPA!Le fluor "électrophile" va permettre<strong>les</strong> réactions d’addition sur doub<strong>les</strong>liaisons, sur noy<strong>au</strong>x aromatiques;cependant ces <strong>de</strong>rnières ne sont pastoujours régio-sélectives et il est préférabled’utiliser <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong> démétallation,comme dans le cas <strong>de</strong> lasynthèse <strong>de</strong> la <strong>Fluor</strong>oDOPA(Figure 1).Cette métho<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong> [2] permet unbon ren<strong>de</strong>ment mais est handicapéepar la production faible <strong>de</strong> la réactionnucléaire 20 Ne(d,α) 18 F.<strong>Fluor</strong> nucléophile!La [ 18 F]<strong>Fluor</strong>oDopa peut être obtenuepar une synthèse nucléophile [3]:le F- est alors introduit sur le cyclearomatique en première étape parsubstitution d’un bon groupe partant,en ortho d’un aldéhy<strong>de</strong> activateur(Figure 2). Cette métho<strong>de</strong> est d’intérêtgénéral pour le <strong>marquage</strong> <strong>de</strong> molécu<strong>les</strong>par le fluor sur un cycle aromatique,si un groupe activateur estprésent en ortho ou para. La<strong>Fluor</strong>oDopa dans sa bonne configurationest ensuite construite à partirdu cycle (catalyse par transfert <strong>de</strong>phase).Figure 1. Synthèse éléctrophile <strong>de</strong> [ 18 F]<strong>Fluor</strong>oDOPAElectrophilic synthesis of [ 18 F]<strong>Fluor</strong>oDOPAMé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4 191


Tomographie par Emission <strong>de</strong> Positons : <strong>les</strong> possibilités <strong>de</strong> <strong>marquage</strong> <strong>au</strong> <strong>Fluor</strong> 18Figure 2. Synthèse nucléophile <strong>de</strong> [ 18 F]<strong>Fluor</strong>oDOPA / Nucleophilic synthesis of [ 18 F]<strong>Fluor</strong>oDOPAAutres réactions nucléophi<strong>les</strong>!La réaction la plus utilisée est sansdoute la réaction <strong>de</strong> substitution nucléophiled’un bon groupe partant, halogène,tosylate, triflate ou <strong>au</strong>tre. Elleest utilisée <strong>de</strong>puis maintenant 20 anspour la production <strong>de</strong> FDG et a étérécemment appliquée à la synthèse<strong>de</strong> la [ 18 F]<strong>Fluor</strong>othymidine (FLT) [4],base nucléique dont le métabolismepeut être suivi en oncologie(Figure 3).C’est également par cette voie <strong>de</strong> synthèseque l’on obtient le [ 18 F]<strong>Fluor</strong>omisonidazole,marqueur d’hypoxieutilisable dans l’imagerie oncologique(gliomes).Figure 3. Synthèse <strong>de</strong> [ 18 F]<strong>Fluor</strong>othymidine / [ 18 F]<strong>Fluor</strong>othymidine synthesis.Marquage en <strong>de</strong>ux temps!Dans certains cas, l’introduction directe<strong>de</strong> fluor 18 sur la molécule n’estpas possible. Il f<strong>au</strong>t alors faire appel àune métho<strong>de</strong> en <strong>de</strong>ux temps. Le fluorest introduit sur une petite moléculeréactive, par substitution nucléophilecatalysée (FCH 2Br, FCH 2CH 2Br,FCH 2CH 2OTos) et ce synthon intermédiaireva dans un <strong>de</strong>uxième tempsalkyler le précurseur. Cette voie <strong>de</strong>synthèse permet d’obtenir lafluorocholine [5] (Figurigure 4), et a étéappliquée à la synthèse <strong>de</strong> diprénorphinefluorée [6], ligand antagoniste<strong>de</strong>s récepteurs opiacés (Figure 5).192 Mé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4


D. Le BarsFigure 4. Synthèse <strong>de</strong> [ 18 F]<strong>Fluor</strong>ocholine / [ 18 F]<strong>Fluor</strong>ocholine synthesis.Figure 5. Synthèse <strong>de</strong> [ 18 F]<strong>Fluor</strong>odiprénorphine / [ 18 F]<strong>Fluor</strong>odiprénorphine synthesis.Enfin, pour <strong>les</strong> macromolécu<strong>les</strong> (protéines,oligodéoxynucléoti<strong>de</strong>s), uneintroduction directe <strong>de</strong> fluor étant impossible,on utilise une réactif <strong>de</strong> <strong>marquage</strong>intermédiaire, d’une manièretrès similaire à la réaction <strong>de</strong> Bolton-Hunter utilisée pour le <strong>marquage</strong> àl’io<strong>de</strong>. Le N-succinimidyl fluorobenzoatepeut être par exemple utilisépour marquer <strong>les</strong> protéines [7]. Cetteapproche intéressante (Figure 6)reste plus complexe à maîtriser, dufait du nombre d’étapes <strong>de</strong> purificationintermédiaires (SPE, HPLC):Figure 6. Marquage <strong>de</strong> protéines par groupe prosthétique / Protein labelling with prosthetic group.PURIFICATION, FORMULATION,CONTRÔLE!Dans la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s cas,<strong>les</strong> synthèses vont nécessiter uneétape <strong>de</strong> chromatographie liqui<strong>de</strong>h<strong>au</strong>te performance (HPLC) pour séparerla molécule marquée du mélangeréactionnel. Il est souvent possible<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une première purificationpar SPE, petites cartouches<strong>de</strong> chromatographie liqui<strong>de</strong> à usageunique, avant la séparation chromatographiqueproprement dite: on fait leplus souvent appel à <strong>de</strong>s colonnesC18, en phases isocratiques, permettantune séparation en moins <strong>de</strong> 30minutes. Le pic d’intérêt est collectéet le radiophar-maceutique doit êtreformulé dans un solvant biologiquementcompatible, soit par fixation/extraction sur une cartouche SPEphase soli<strong>de</strong>, soit plus rarement parévaporation/resolubilisation. Une stérilisationpar filtration (0,22 µm) permettrad’obtenir le radiopharmaceutiquedans son flacon final.Le contrôle <strong>de</strong> qualité par radioHPLCs’assurera <strong>de</strong> la pureté chimique, radiochimique;<strong>de</strong>s tests complémentairespourront rechercher <strong>les</strong> solvantsrésiduels en chromatographieen phase gazeuse (CPG), avant unevérification <strong>de</strong> la stérilité et <strong>de</strong>s pyrogènes.RADIOPROTECTION,AUTOMATISATION ET STATUT!Si le problème <strong>de</strong> la disponibilitédu fluor radioactif est résolu (cyclotronsur site, possibilité <strong>de</strong> distribu-Mé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4 193


Tomographie par Emission <strong>de</strong> Positons : <strong>les</strong> possibilités <strong>de</strong> <strong>marquage</strong> <strong>au</strong> <strong>Fluor</strong> 18tion), <strong>les</strong> quantités <strong>de</strong> radioactivitéimportantes nécessaires pour compenserla décroissance et <strong>les</strong> ren<strong>de</strong>ments<strong>de</strong> <strong>marquage</strong> <strong>de</strong>s radiosynthèsesimposent la réalisation <strong>de</strong>s étapes<strong>de</strong> synthèse par <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tomates, dans<strong>de</strong>s enceintes blindées, dans <strong>de</strong>s laboratoiresadaptés (zone contrôlée).L’investissementpour un laboratoire<strong>de</strong> radiochimie fluor 18 estdonc très important, en comprenantcellule blindée (en atmosphère contrôlée),<strong>au</strong>tomate, dosimètres, lecteur<strong>de</strong> plaque CCM, chaîne radioHPLC <strong>de</strong>synthèse et <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> qualité. Lemarché actuel <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tomates <strong>de</strong> synthèseest dominé par General Electricqui propose le TracerLab Fx, présentécomme <strong>au</strong>tomate multifonction et leTracerLab Mx, à base <strong>de</strong> kits, à l’origineconçu pour une productionmaximale <strong>de</strong> FDG mais facilementreprogrammable pour d’<strong>au</strong>tres utilisations.Raytest propose le Synchrom,un <strong>au</strong>tomate du type du TracerLabFx, également multisynthèse. La disponibilité<strong>de</strong> ces <strong>au</strong>tomates ne doitcependant pas conduire à négliger lerôle du radiochimiste, qui restera toujoursindispensable. L’obtention duprécurseur <strong>de</strong> synthèse, molécu<strong>les</strong>ouvent complexe à synthétiser(groupes protecteurs, groupe partant)n’est pas toujours facile, et son statutpharmaceutique peut poser problème.En <strong>de</strong>hors du domaine industrielqui possè<strong>de</strong> ses propres contraintes<strong>de</strong> production, réservant ladisponibilité <strong>de</strong>s traceurs fluoréssous <strong>au</strong>torisation <strong>de</strong> mise sur le marché(AMM) <strong>au</strong> seul FDG, la radiosynthèse<strong>de</strong> ces traceurs fluorés pourl’utilisation chez l’homme relèved’une préparation magistrale <strong>de</strong> médicament,voire d’une préparationhospitalière (pour plusieurs patients)sous le contrôle d’un radiopharmacienexerçant dans <strong>de</strong>s loc<strong>au</strong>x adaptéset équipés d’une radiopharmacie<strong>de</strong> Pharmacie à Usage Intérieur. Enfin,on notera la présence à la pharmacopée<strong>de</strong> quelques monographiesconcernant le FDG, le fluorure <strong>de</strong>sodium (NaF) et la <strong>Fluor</strong>odopa (enpréparation); il est important que <strong>les</strong><strong>au</strong>tres molécu<strong>les</strong> cliniques puissentégalement bénéficier rapi<strong>de</strong>mentd’une monographie.En conclusion, l’introduction d’unatome <strong>de</strong> fluor 18 dans <strong>les</strong> molécu<strong>les</strong>est possible dans un grand nombre<strong>de</strong> cas, par <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong>radiosynthèse maintenant bien maîtrisées.L’investissement nécessaireest cependant très important, et lasource <strong>de</strong> fluor radioactif peut représenterbien sûr un paramètre limitantpour <strong>les</strong> chercheurs. Quelques traceursen développement ont ungrand potentiel clinique, en oncologie(FLT, fluorocholine (FCH)) comme enneurologie (marqueurs <strong>de</strong> maladied’Alzheimer).Positron Emission Tomography : labelling with fluorine 18<strong>Fluor</strong>ine 18 labelling of biological molecu<strong>les</strong> leads to radiopharmaceuticals for positronEmission Tomography. Besi<strong>de</strong>s [ 18 F]FDG, various chemical reactions enable <strong>de</strong>velopment ofnew tracers.PET, <strong>Fluor</strong>ine 18 / Radiopharmaceuticals / Labelling / RadiochemistryRÉFÉRENCES1. Crouzel C, Lasne MC, Le Bars D,Barré L, Dollé F. Emetteurs β+ etréactions avec <strong>les</strong> isotopes à courtedurée <strong>de</strong> vie in Radiopharmaceutiques,M. Comet et M. Vidal,Presses Universitaires <strong>de</strong> Grenoble,1998.2. Dollé F, Demphel S, Hinnen F, FournierD, V<strong>au</strong>frey F, Crouzel C. 6-[18F]<strong>Fluor</strong>o-L-DOPA by radiofluoro<strong>de</strong>stannylation:a short and simp<strong>les</strong>ynthesis of a new labelling precursor.J Label. Comp. & Radiopharm.1998;41:105–143. Lemaire C, Gillet S, Guillouet S,Plenev<strong>au</strong>x A, Aerts J and Luxen A.Highly enantioselective synthesis ofno-carrier-ad<strong>de</strong>d 6-[18f]fluoro-Ldopaby chiral phase-transfer alkylation.Eur J Org Chem 2004;13:2899-9044. Oh SJ, Mosdzianowski C, Chi DY,Kim JY, Kang SH, Ryu JS, Yeo JS,Moon DH. Fully <strong>au</strong>tomatedsynthesis system of 3'-<strong>de</strong>oxy-3'-[18F]fluorothymidine. Nucl MedBiol 2004;31(6):803-9.5. DeGrado T, Baldwin S, Wang S, OrrM, Liao R, Friedman H, Reiman R,Price D, Coleman E. Synthesis an<strong>de</strong>valuation of 18F-labelled cholineanalogs as oncologic PET tracers. JNucl Med 2001;42:1805-146. Wester HJ, Willoch F, Tolle TR, MunzF, Herz M, Oye I, Schadrack J,Schwaiger M, Bartenstein P. 6-O-(2-[18F]fluoroethyl)-6-O-<strong>de</strong>smethyldiprenorphine([18F]DPN): synthesis,biologic evaluation, and comparisonwith [11C]DPN in humans. JNucl Med 2000;41(7):1279-86.7. Toretsky J, Levenson A, Weinberg IN,Tait JF, Uren A, Mease RC. Preparationof F-18 labelled annexin V : apotential PET radiopharmaceuticalfor imaging cell <strong>de</strong>ath. Nucl Med Biol2004;31:747-52194 Mé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4

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