<strong>La</strong> <strong>Terre</strong> creuse 22que le nôtre, mais capable d'émettre de la lumière et de contribuer au développement de la vie animale etvégétale. Nous montrerons aussi que l'aurore boréale est produite par ce soleil central dont les rayons brillentà travers le « trou » polaire.En résumé : la <strong>Terre</strong> était à l'origine une boule de feu et de métal en fusion ; une partie de cesmatières incandescentes resta en suspension au centre pour donner plus tard naissance à un soleil, tandisque la force centrifuge, créée par la rotation de la <strong>Terre</strong> sur son axe, poussait les matériaux solides vers lasurface où ils constituèrent une croûte compacte.Les pôles sont des fantômes.Le premier à avoir présenté la théorie de la <strong>Terre</strong> creuse avec des ouvertures aux pôles est le penseuraméricain William Reed, auteur du livre : Fantôme des pôles. Cet ouvrage, publié en 1906, fournit lepremier apport scientifique sur la question, et s'appuie sur les témoignages d'explorateurs arctiques.Reed estime que la croûte terrestre a une épaisseur de 1 300 kilomètres, et l'intérieur creux undiamètre de 10 000 kilomètres.Il résume ainsi sommairement sa théorie révolutionnaire« <strong>La</strong> <strong>Terre</strong> est creuse. Les pôles, si longtemps cherchés, sont des fantômes. Il y a des ouvertures auxextrémités Nord et Sud. A l'intérieur on trouve de vastes continents, des océans, des montagnes et desfleuves. Il existe une vie végétale et animale dans ce Nouveau Monde, et il est probablement peuplé par desraces inconnues des habitants de la surface. » Reed fait remarquer que la <strong>Terre</strong> n'est pas une vraie sphère,mais qu'elle est aplatie aux pôles, ou plus précisément qu'elle commence à s'aplatir lorsqu'on approche deces points hypothétiques. Les pôles, en réalité, se trouvent entre ciel et terre, au centre des ouverturespolaires, et non à la surface, comme le supposaient ceux qui ont cru les découvrir. Reed l'affirme, on n'a pudécouvrir ni le pôle Nord ni le pôle Sud pour la bonne raison que la <strong>Terre</strong> est creuse à ces endroits précis.Quand les explorateurs pensaient avoir atteint le pôle, ils avaient été trompés par le comportementfantaisiste de la boussole en hautes latitudes. Reed dit que ce fut le cas de Peary et de Cook qui, ni l'un nil'autre, n'atteignirent le pôle Nord.Quand on arrive à 70°-75° de latitude nord ou sud, la <strong>Terre</strong> commence à s'incurver vers l'intérieur. Lepôle est simplement la limite extérieure de l'ouverture polaire. On pensait autrefois que le pôle Nordmagnétique était un point dans l'archipel arctique. Les explorateurs soviétiques ont montré récemment quece n'était pas un point, mais une ligne longue approximativement de 1600 kilomètres. Cependant, commenous l'avons dit plus haut, nous pensons que cette ligne n'est pas droite, mais circulaire, et qu'elle délimiteles bords de l'ouverture polaire. Quand un explorateur parvient à cet endroit, il a atteint le pôle Nordmagnétique, mais pas le pôle Nord géographique.
<strong>La</strong> <strong>Terre</strong> creuse 23Croquis montrant que la <strong>Terre</strong> est une sphère creuse avec des ouvertures polaires et un soleilcentral. Les lettres indiquent les étapes successives d'un voyage imaginaire à l'intérieur de la planète.Au point marqué « D s c'est la première vision de la couronne du soleil central. Au point « E >, on peutvoir le soleil central complètement. (e Un voyage d l'intérieur de la <strong>Terre</strong> r, Gardner.)<strong>La</strong> <strong>Terre</strong> tourne sur son axe dans un mouvement gyroscopique qui ressemble à celui d'unetoupie. Le pôle gyroscopique externe peut être identifié au cercle magnétique dont nous venons deparler. Au-delà de ce cercle, la <strong>Terre</strong> s'aplatit et descend graduellement en pente douce versl'intérieur. Le vrai pôle est au centre exact du cercle, en plein milieu de l'ouverture polaire.Une découverte russe au pôle Nord.Un article très intéressant sur ce sujet a paru dans le numéro de mars 1962 de Soucoupesvolantes, sous la signature de son rédacteur en chef, Ray Palmer. L'article est intitulé : « Le pôleNord - Façon russe ». Il décrit les remarquables découvertes faites par les explorateurs russes dans