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Un drame algérien - Alger de ma jeunesse

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UN DRAME ALGERIENUN DRAME ALGERIENPlusieurs centaines d'indigènes sont venus, armés, <strong>de</strong>s douarsBéni Ahmed (Jem<strong>ma</strong>pes mixte), Sounlia (Oued­Zenati ­ P. E. ) etKhanguet­ Sabath (Oued Cherf) jusqu'à <strong>de</strong>ux kilomètres duvillage. Ils ont encerclé la ferme Mottaz, laissant leurs monturespaître dans les champs <strong>de</strong> céréales <strong>de</strong> ce colon, qui ont étésysté<strong>ma</strong>tiquement ravagés. Des menaces ont été proférées, nonsuivies d'effets.MOUVEMENT GENERALISEPour avoir le récit complet <strong>de</strong>s événements qui ont bouleverséle département <strong>de</strong> Constantine dans la première quinzaine <strong>de</strong> <strong>ma</strong>i1945, il faudrait citer tous les villages habités par <strong>de</strong>s Français.Partout se sont affirmés <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts démontrant une hostilitéconcertée préparant <strong>de</strong>s événements graves, qui <strong>de</strong>vaient segénéraliser sur tout le territoire <strong>algérien</strong>.Nous avons parlé <strong>de</strong>s centres principaux <strong>de</strong> la région <strong>de</strong>Guel<strong>ma</strong>, où la situation a brusquement pris un caractère tragique ;sur d'autres points, cette situation a été plus que tendue. Nouspouvons citer encore, toujours dans la région <strong>de</strong> Guel<strong>ma</strong> :BORDJ SABATHLà était installé, dès le 8 <strong>ma</strong>i, le Comité local <strong>de</strong>s « Amis duManifeste », siégeant en per<strong>ma</strong>nence, distribuant <strong>de</strong>s mots d'ordre.220A ROKNIACe centre a été investi, pendant plusieurs heures par leshabitants du douar Taya, qui, finalement, faute sans doute <strong>de</strong>sdirectives attendues, ne sont pas passés à l'action.A GOUNODLa première <strong>ma</strong>nifestation se traduit par la rupture <strong>de</strong>s relationstéléphoniques avec Guel<strong>ma</strong>.Le 10 <strong>ma</strong>i au <strong>ma</strong>tin, le courrier Gounod­Guel<strong>ma</strong> avait pris laroute. L'autocar a dû rebrousser chemin du P.K. 17. Les <strong>de</strong>uxEuropéens qu'il transportait ont été menacés <strong>de</strong> mort. Des équipesd'indigènes abattent les poteaux téléphoniques et démolissent laroute à coups <strong>de</strong> pioches. Le village est encerclé par <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>sarmées.Vers 11 heures, un colon, rentrant du travail, est l'objet d'uneagression à <strong>ma</strong>in armée et échappe <strong>de</strong> justesse à la mort. Lapopulation se replie sur la gendarmerie.<strong>Un</strong>e réunion <strong>de</strong> dirigeants indigènes et <strong>de</strong> notables européens alieu, Les émeutiers se déclarent en mesure <strong>de</strong> garantir la sécurité àla population française si celle­ci dépose les armes. Lesattroupements <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en plus menaçants. Des cavaliers221

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