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Brochure AKTC - Aga Khan Development Network

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LE TRUST AGA KHAN POUR LA CULTURE1AGENCE CULTURELLE DU RÉSEAU AGA KHAN POUR LE DÉVELOPPEMENT


C ULTURETABLE DES MATIÈRES«Le besoin d’une meilleurecompréhension interculturellen’a jamais été plus grandni plus pressant. Nous devonsreconnaître, accorder de la valeuret protéger ce qui est le plusimportant dans notre patrimoinecommun. Insuffler une nouvelle viedans l’héritage des civilisationspassées fait appel à des initiativesculturelles qui démontrent unecréativité, une imagination, une tolérance,une compréhension et unesagesse bien au-delà de l’ordinaire.»Son Altesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>351123303132Trust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la culturePrix <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> d’architectureProgramme de soutien aux villes historiquesProgramme pour l’éducation et la cultureInformations de contactPartenariatsLe Réseau <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> de développement1


<strong>AKTC</strong>TRUST AGA KHAN POUR LA CULTUREINTRODUCTIONMettre en évidence l’excellencearchitecturale et s’occuperde problèmes de développementcommunautaires et de larestauration de villes historiques,ainsi que de l’éducation etde la conscience responsable sontquelques-uns des buts les plusimportants qui guident lesprogrammes du Trust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>pour la culture.Une illustration musicaledu manuscrit d’Akhlaq-i Nasirean,un traité de philosophieen trois discours sur l’éthique,la justice sociale et la politique.Fait partie d’une collectionqui doit être exposée au Musée<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> à Toronto.Le Trust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la culture (<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> Trust for Culture, <strong>AKTC</strong>)est l’agence culturelle du Réseau <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> de développement.Officiellement fondée en 1988 à Genève, cette fondationphilanthropique privée est chargée d’unifier et de coordonner lesdiverses initiatives de Son Altesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> visant à améliorer la vieculturelle – en particulier le patrimoine bâti qui constitue l’expressionla plus complexe et la plus tangible du développement culturel – dansles sociétés à forte présence musulmane.L’<strong>AKTC</strong> regroupe trois programmes:• Précurseur du Trust, le Prix <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> d’architecture, instauréen 1977, est le plus grand prix au monde dans le domaine del’architecture. Décerné tous les trois ans, il ne se contente pas derécompenser des individus pour l’exemplarité de leur œuvre, maisvise également des projets qui font appel d’une manière novatrice auxressources locales et aux techniques appropriées, suscitant ailleurs desinitiatives similaires.• Le Programme de soutien aux villes historiques a été mis surpied en 1991 en vue de mettre en œuvre des projets de conservation etde revitalisation urbaines – réhabilitation des espaces et édifices urbains– sur des sites de grande importance culturelle dans le mondeislamique. Ces projets alliant des composantes environnementales,socio-économiques et relatives à la conservation urbaine prouvent queces différents intérêts peuvent se soutenir mutuellement.• Le Programme pour l’éducation et la culture est lui-mêmecomposé de cinq principaux projets et initiatives: le Programme <strong>Aga</strong><strong>Khan</strong> d’architecture islamique à l’Université Harvard et au MassachusettsInstitute of Technology, fondé en 1979; ArchNet (www. archnet.org),une ressource électronique sur Internet; l’Initiative <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour lamusique en Asie centrale, dont l’objectif est la revitalisation des musiquestraditionnelles; le Programme des sciences humaines, qui soutient lepluralisme des idées, des cultures et des peuples en encourageant ledéveloppement et la mise en œuvre de programmes d’études novateursdans le domaine des sciences humaines; et enfin le Programme desmusées, qui concerne la conceptualisation, l’élaboration et la mise enœuvre des projets de musées lancés par le Trust.3


AKAAPRIX AGA KHAN D’ARCHITECTURERECONNAISSANCE PROFESSIONNELLEReconnaître les exemplesd’excellence architecturalecomprenant le designcontemporain, le logementsocial, les améliorations et ledéveloppement communautaires,la restauration, la réutilisationet la conservation de zones,aussi bien que les questionsd’aménagement paysageret d’environnement.Institut du Monde Arabe,ParisLauréat du Prix <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>d’architecture 1989 avecla mention suivante du Jury:un «pont réussi entreles cultures arabe et française».Instauré en 1977, le Prix permet d’améliorer la compréhension etl’appréciation de la culture islamique telle qu’elle se manifeste dansl’architecture. Il reconnaît les exemples marquants d’excellencearchitecturale, tout en incluant des intérêts aussi variés que le designcontemporain, le logement social, les améliorations et le développementcommunautaires, les travaux de restauration architecturale, dereconversion de bâtiments, de conservation de sites et de quartiershistoriques, ainsi que les aménagements paysagers et les questionsenvironnementales. Il encourage la conservation de l’architectureislamique et du patrimoine urbain et met en relief le rôle capital quel’architecture est appelée à jouer dans la vie des communautés.Le Prix cherche également à identifier et à encourager des conceptsarchitecturaux susceptibles d’apporter une réponse aux besoins et auxaspirations de sociétés dans lesquelles les musulmans ont une présencesignificative. Le Prix <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> occupe une place unique parmi les grandsprix d’architecture, car il ne se contente pas de récompenser desindividus pour l’exemplarité de leur œuvre mais récompense aussi desprojets à la fois novateurs et susceptibles de contribuer à la solution deproblèmes de développement social.Le Prix met l’accent sur une architecture qui ne répond pas seulementaux besoins matériels, sociaux et économiques des gens, mais qui stimuleet satisfait également leurs aspirations culturelles et spirituelles. Ilrecherche l’éventail le plus large possible d’œuvres architecturales.La restauration et les efforts sociaux sont considérés tout autant que lesprojets de design contemporain ou ceux qui démontrent l’utilisationde technologies appropriées. A ce jour, quatre-vingt-quatre projets ontété primés. Les projets gagnants incluaient des développements delogements sociaux, la restauration de bâtiments individuels, des projetsde conservation de sites et quartiers historiques, des aménagementspaysagers innovants et des programmes d’aménagement del’environnement urbain. Le Prix a été décerné à des municipalités, àdes maîtres d’ouvrages, à des professionnels du bâtiment et à des maîtresmaçons. Le Prix Spécial du Président a été décerné par trois fois à desarchitectes qui ont consacré leur vie à une œuvre de qualité éminente:MM. Hassan Fathy (Egypte), Rifat Chadirji (Irak) et Geoffrey Bawa(Sri Lanka).5


PROCÉDURES ET ÉVALUATION DU PRIXPROCÉDURESLe Prix <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> d’architecture est organisé selon un cycle de trois ans,et géré par un Comité directeur présidé par son Altesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>.Une somme de 500 000 dollars US, qui en fait le prix d’architecture leplus important au monde, est accordée tous les trois ans. Depuis 1977,le Prix a vu se dérouler huit cycles; le neuvième, en cours, couvre lapériode allant de 2002 à 2004.La maison Hassan Fathy,EgypteConstruite en 1971 à Sidi Krier,sur la côte méditerranéenne,à l’ouest d’Alexandrie.Le bâtiment de FederationIndustries, IraqConçu par Rifat Chadirjiet terminé en 1966, Bagdad.L’examen des projets et la sélection des lauréats relèvent de laresponsabilité d’un Jury indépendant spécialement choisi pour chaquecycle du Prix. Le Jury comprend des architectes en activité et desurbanistes, ainsi que des experts dans des domaines tels que la sociologie,l’histoire, la philosophie, la conservation architecturale, l’archéologieet les arts contemporains.Le Prix se distingue par un processus de sélection rigoureux. Chaquecycle de trois ans implique une série intensive de nominations, dedocumentations sur les projets et l’inspection in situ des projets retenus.Ainsi, plusieurs centaines de projets pouvant porter sur desconstructions contemporaines ou sur des travaux achevés deconservation, de restauration ou de réhabilitation identifiés par lesnominateurs sont présentés au Jury.Le processus de sélection met l’accent sur l’utilisation des ressourceslocales dans l’architecture et les plans de construction. Une attentionparticulière est portée à l’utilisation novatrice de la technologieappropriée et aux projets susceptibles d’inspirer des efforts similaires.Même s’il n’existe pas de critères fixes quant au type, à la nature, à lalocalisation ou au coût des projets à prendre en considération, les projetséligibles doivent être conçus ou utilisés par des communautésmusulmanes, dans leur totalité ou en partie, où qu’il soient situés. Aucours des derniers cycles, l’accent a été mis sur les nouveaux typesd’architecture qui émergent dans tout le monde musulman – des projetsà grande échelle ou modestes dans leur étendue mais qui montrent denouvelles directions pour l’architecture, la planification etl’aménagement de l’environnement aussi bien dans des contextesurbains que ruraux. De nombreux projets ne trouveront peut-être pas6


facilement leur place dans une catégorie particulière, mais englobentune variété de programmes et de types de construction. Le Juryencourage les projets de jeunes architectes.Les catégories de l’infrastructure, de l’aménagement del’environnement, du développement communautaire et des espacespubliques méritent une exploration plus approfondie. Les projetsrépondant à la pénurie croissante de logements dans de nombreusessociétés musulmanes, ainsi que ceux qui mettent l’accent surl’architecture et l’environnement de bâtiments industriels, tels quefabriques, usines et installations de traitement, forment également uncentre d’intérêts. De nouveaux types de projets sont égalementconsidérés tels que les territoires productifs ou les projets en cours deréaménagement de territoires et de terrains. Le Prix a fait preuve d’unintérêt particulier pour les lieux géographiques et les conditionscontemporaines, ainsi que pour l’architecture qui reflète les valeurs depluralité et de tolérance.L’un des buts du Prix est de conserver la documentation de projets deconstruction qui ont été pris en considération. Depuis 1977, date àlaquelle le Prix a été institué, les dossiers de plus de 7000 réalisationsarchitecturales situées dans le monde entier ont été établis etdocumentés. Cette documentation forme la majeure partie de labibliothèque et des collections visuelles du Trust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour laculture.CÉRÉMONIESLes cérémonies organisées en l’honneur des projets gagnants et destinéesà marquer la fin de chaque cycle de trois ans sont célébrées dans dessites historiques choisis pour leur importance dans la culture etl’architecture islamiques, tels que les Jardins de Shalimar à Lahore(1980), le Palais de Topkapi à Istanbul (1983), le Palais Badi’ à Marrakech(1986), la Citadelle de Saladin au Caire (1989), la Place du Réghistan àSamarcande (1992), le Karaton de Surakarta à Solo (1995), l’Alhambraà Grenade (1998) et la Citadelle d’Alep (2001). Après chaquecérémonie, un séminaire est organisé afin de présenter le projet gagnantà un public plus large et de fournir un forum permettant aux participantsde débattre de questions d’architecture contemporaine.Le Prix du Président honoreles accomplissementsd’architectes distinguésqui leur ont consacré leurvie. Il a été décernéà trois occasions: en 1980,à l’architecte et urbanisteégyptien Hassan Fathy;en 1986, à Rifat Chadirji,un architecte et enseignantirakien; et en 2001,à l’architecte sri-lankaisGeoffrey Bawa.La maison ParadeepJayawardene, Sri LankaConçue en 1997 parGeoffrey Bawa, qui a reçule prestigieux Prix Spécial duPrésident en 2001 pour sacapacité à créer une architecturequi est un mélange subtilde modernité et de tradition.7


AIDE À LA PLANIFICATION ET ASSISTANCE ARCHITECTURALELe Trust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la culture a fourni une assistance pour laconception architecturale et urbanistique aux agences extérieureslorsqu’elles ont eu besoin de compétences spécifiques développéespar l’<strong>AKTC</strong>. De telles consultations ont concerné des projets noncommerciaux qui avaient une importance substantielle pour ledéveloppement de la vie culturelle.LA REVITALISATION DE SAMARCANDEET LE CONCOURS POUR LE CENTRE CULTURELULUG BEG EN OUZBÉKISTANEn 1990-1991, l’<strong>AKTC</strong>, en collaboration avec l’Union internationaledes architectes, a organisé un concours international afin de développerdes idées pour un site occupant la place située entre le complexe duRéghistan et la vieille ville d’une part, et la ville moderne d’autre part,dans la Samarcande historique. Les données de ce concours, quiconcernait un complexe culturel devant être situé sur le site, permirentde soulever les problèmes et de développer des approches aux donnéesde revitalisation des vieilles villes; cela provoqua aussi une prise deconscience internationale de l’héritage bâti de Samarcande. Ce concoursconnut un nombre record d’inscriptions (1800) et de soumissions(872), et un jury international sélectionna cinq projets qui furentprésentés au gouvernement ouzbek nouvellement formé et auxautorités locales.Place du Réghistan,OuzbékistanUn concours organiséà Samarcande en 1992aida à sensibiliser la consciencepublique, à fournir des solutionspour la modernisation età préserver les monumentshistoriques et le patrimoine.PROJETS À DOHA AU QATARA la demande du gouvernement du Qatar, l’<strong>AKTC</strong> a apporté uneassistance à la fondation du musée d’art islamique (1997) ainsi qu’auxprogrammes d’aménagement environnemental et urbain de la Cornichede Doha (2003). Pour les deux projets, l’<strong>AKTC</strong> a fourni des dossiersde planification ainsi que des critères de développement conformesaux normes internationales les plus élevées afin de sélectionner ungroupe d’architectes. Les soumissions ont été évaluées par un Juryhautement expérimenté et respecté mis en place par le Trust. Aprèsl’achèvement couronné de succès de ces entreprises, le gouvernementdu Qatar a demandé une implication plus importante de l’<strong>AKTC</strong> dansd’autres projets à grande échelle qui étaient d’une importanceinternationale pour ce qui est de l’architecture et de la conceptionurbaine.8


DÉVELOPPEMENT DE LA ZONE ABDALIÀ AMMAN, JORDANIEUne grande zone urbaine sous-exploitée dans le centre d’Amman seradéveloppée afin de pouvoir accueillir des activités culturelles et autres.L’objectif pour le développement du site est de créer un environnementdiversifié vivant et unifié. L’<strong>AKTC</strong> apporte une assistance dans les aspectsculturels du projet au gouvernement de Jordanie, en introduisant uncampus universitaire, la bibliothèque commémorative en l’honneurdu roi Hussein, un centre de technologie de l’information et une grandplace.Des conseils sont fournis à l’agence jordanienne MAWARED.SÉMINAIRES INTERNATIONAUX ET RÉGIONAUXDans le but d’atteindre une audience plus large, des séminairesinternationaux et régionaux sont organisés durant chaque cycle du Prix.Les séminaires internationaux examinent les tendances et lesimplications des transformations architecturales dans le mondeislamique, tandis que les séminaires régionaux explorent l’architecturedans les cultures islamiques de lieux spécifiques. Les séminairesréunissent des fonctionnaires, des architectes, des universitaires, desurbanistes, des spécialistes des sciences sociales, des concepteurs etdes théoriciens de l’architecture.Depuis la création du Prix, vingt-deux séminaires ont été organisésdans différentes parties du monde, à savoir Paris: Vers une architecturedans l’esprit de l’Islam; Istanbul: La conservation en tant que survie culturelle;Fez: L’architecture en tant que symbole et identité de soi; Jakarta: Logements:Processus et forme physique; Amman: Les endroits de rassemblement publicdans l’Islam; Beijing: Changer le logement rural; Dakar: Lire la ville africainecontemporaine; Sana’a: Métamorphose et développement urbains; KualaLumpur: Architecture et identité; Le Caire: La métropole en expansion; Dhaka:Le régionalisme dans l’architecture; Grenade: Education architecturale dansle monde islamique; Malte: Critique en architecture; Zanzibar: Architecturedu logement; Yogyakarta: Expression de l’Islam dans les bâtiments; Almaty,Bakou, Amman, Beyrouth, Moscou, Yazd et plus récemment Téhéran:L’architecture pour les sociétés en mutation.Corniche de Doha, QatarLe concept du lauréatJean Nouvel inclut sept pharesautour de la zone de la baie.Plan du site du centre civique,Amman, JordanieUn projet urbain de restaurationdans le cœur de la ville.99


HCSPPROGRAMME DE SOUTIEN AUX VILLES HISTORIQUESDESCRIPTION DU PROGRAMMELes activités principales duProgramme de soutien aux villeshistoriques se concentrent surla revitalisation matérielle,sociale et économique de siteshistoriques dans le mondemusulman. Le Programmecherche à démontrer que lesquestions culturelles et lesinitiatives socio-économiquespeuvent se soutenir mutuellement.Le fort Baltit, Hunza, PakistanTerminé en 1996 par le Programmede soutien aux villes historiquesen tant qu’élément d’une stratégieglobale pour la revitalisationdes zones Nord.Le Programme de soutien aux villes historiques (Historic Cities SupportProgramme, HCSP) a été créé en 1991 afin de permettre au Trust depoursuivre un rôle actif dans la revitalisation du patrimoine architecturalet des sites culturels sélectionnés dans les zones où les musulmans ontune présence significative. Son objectif est d’entreprendre la restaurationde structures historiques, l’amélioration des espaces publics et laréhabilitation d’agglomérations urbaines de manière à encourager ledéveloppement social, économique et culturel au sein descommunautés locales respectives.Le Programme, au-delà de la simple restauration de monuments,poursuit diverses activités liées à la reconversion de bâtiments, àl’urbanisme contextuel, à l’amélioration de l’habitat, des infrastructureset des espaces publics; il mène aussi plusieurs projets de développementsocio-économique dont le but est l’amélioration des conditions de vielocales. Les projets du Programme tentent de révéler et de mobiliserles ressources et les potentiels locaux inexploités afin de garantir laviabilité des entreprises du HCSP en termes de revenus d’exploitation,de ressources humaines et de capacité de gestion institutionnelle. Parcette approche intégrée, le Programme cherche à démontrer que lerenforcement des identités culturelles peut aller de pair avec le progrèssocio-économique.Les investissements dans des lieux ou des régions relevant d’un mêmeprojet sont conçus de manière coordonnée et se renforcentmutuellement; si l’on constate que l’environnement réagit de manièrefavorable, ces investissements ont tendance à augmenter afin deconstituer une masse critique permettant d’amener un changementpositif. La participation communautaire et la formation de professionnelslocaux sont des composantes essentielles de chaque projet. Dansplusieurs pays, des compagnies locales du Service Culturel <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>ont été établies afin de gérer la réalisation de projets sous la direction dupersonnel du HCSP à Genève. La majorité des projets du HCSP sontencore financés par l’<strong>AKTC</strong>, mais beaucoup d’autres institutions (tellesque le World Monuments Fund, la Ford Foundation, le Getty GrantProgram, les organisations d’aide bilatérale suisse, suédoise etnorvégienne et la Banque Mondiale) ont également parrainé et cofinancédes activités du HCSP.11


PAKISTAN: LES ZONES NORDHUNZA ET BALTISTANDans les zones du nord du Pakistan, les activités du HCSP sontconcentrées sur les hautes vallées du Hunza et du Baltistan, dans lachaîne du Karakorum. Autrefois, toute cette région, à l’exception del’ancienne Route de la soie, était inaccessible au trafic routier jusqu’à laconstruction de l’autoroute du Karakorum en 1978. Cette facilitéd’accès accrue, associée à l’impact du tourisme, a produit une rapidetransformation des coutumes locales et des modèles économiques, cequi exige de nouvelles visions de développement stratégique et desprocédures adaptées capables de guider les changements rapides en cours.Les projets du Hunza et du Baltistan comportent la restauration deplusieurs forts historiques et anciens palais, ainsi que d’autres bâtimentsd’intérêt culturel important. Les travaux de restauration sont associésà la réhabilitation en cours de villages traditionnels et à la promotiondes techniques de construction. Le fort Baltit de Hunza (terminé en1996) est devenu un musée d’histoire et un centre culturel, tandis quele fort Shigar (terminé en 2004) servira exclusivement de petit hôtel.Les forts Khapulo et Altit devraient suivre dans un futur proche.Les villages et alentours des forts qui risquaient d’être désertés pourdes constructions modernes dispersées dans les champs, sontmaintenant réhabilités grâce aux efforts actifs des résidents. Cettenouvelle tendance non seulement stimule la fierté culturelle, maispermet également de réduire les coûts de construction des routes etdes infrastructures et aussi de sauver les précieuses cultures en terrassesdes constructions non maîtrisées. La préservation des valeurs indigèneset l’introduction simultanée de normes de vie contemporaines (ce quiinclut les réseaux d’assainissement) ont été la clé des processus dedéveloppement en cours, entrepris avec l’implication active descommunautés locales.Hunza et Baltistan, PakistanLa réhabilitation de bâtimentsdivers, comme la mosquéeShigar Amburiqu (ci-dessus),a été entreprise avec les effortsdéployés par des résidents.La participation et l’implicationdes communautés localesest la clé des processus dedéveloppement culturel en cours.Les principes de la planification stratégique, afin de protéger et de tireravantage des atouts environnementaux et culturels existants qui sontmis en évidence par le développement touristique, sont en train d’êtreimplantés grâce à des institutions locales récemment créées, telles quedes sociétés de direction urbaine et les fonds pour le patrimoineculturel. De nouvelles ONG sont prêtes à faire revivre et àcommercialiser les artisanats locaux, tels que le tissage, la broderie, lasculpture sur bois ou la production de pierres précieuses.12


ÉGYPTE: LE CAIRELA CONSERVATION, L’AMÉNAGEMENTPAYSAGER ET LE DÉVELOPPEMENT SOCIALLe Caire est non seulement la capitale de l’Egypte mais sans doute laplus importante ville historique du monde islamique. Alors qu’elle abeaucoup perdu de sa structure urbaine préindustrielle, sa richesse enmonuments provenant des différentes dynasties successives est sansconcurrence. Cependant, son noyau médiéval souffre des pressionsde la métropole croissante de 17-18 millions d’habitants qui l’entoure.La vieille ville a été appauvrie par les changements sociaux etdémographiques, aussi bien que par le manque d’investissements privéset publics. Alors qu’elle représente toujours un lieu vital de commerceet d’affaires, ses anciens quartiers résidentiels souffrent de déclinmatériel, de la pollution et du manque d’activités communautairesorganisées.L’implication du HCSP au Caire commença en 1997 par la reconversiond’un vaste terrain aride – un site vallonné recouvert de décombres,localisé entre la ville fortifiée et le cimetière mamelouk – en un parcurbain de 30 hectares comportant de nombreux aménagements pourles visiteurs. Ce grand projet d’aménagement de l’environnement,terminé en 2004, non seulement soulage la dense agglomérationmétropolitaine, mais a également commencé à transformer laperception et l’image de la vieille ville adjacente. En tant que partie del’effort massif destiné à reconvertir les pentes encombrées dedécombres, de nombreuses sections auparavant enterrées des enceintesfortifiées datant du XII e siècle de Salah ed-Din’s, comprenant des tours,des portails et des galeries intérieures, ont été remises à jour et sontmaintenant en train d’être restaurées. Une ancienne arrière-cour de lavieille ville a ainsi été transformée en un jardin attrayant, et la constructiondu parc agira comme un catalyseur pour la revitalisation physique etsocio-économique du quartier adjacent de Darb al-Ahmar qui jouxtele mur historique.LE PARC AL-AZHARLe nouveau parc de 30 hectares offre un aménagement exceptionnelnon seulement pour les résidents de la ville historique mais aussi pourtous les citoyens du Caire. Il met en valeur de vastes zones de loisirs quiinvitent les gens à se rencontrer, à se reposer et à pique-niquer sur leLe parc Al-AzharLe parc comporte de vastes réservoirspour l’approvisionnement eneau de la ville. La restauration demonuments majeurs agit commeun catalyseur pour la revitalisationmatérielle et socio-économique duquartier. Des pépinières spécialesont produit des boutures et dessemis dont 655 000 ont été plantéssur les 30 hectares du parc.13


ÉGYPTE: LE CAIREsol, mais également des aménagements plus sophistiqués tels qu’unrestaurant au sommet d’une colline et un café au bord d’un lac artificiel.La conception du parc associe les éléments géométriques traditionnelsdes jardins islamiques à des collines en pente douce et un petit lac. Unréseau informel de chemins entoure les zones de jardins et passe partous les niveaux et tous les coins du site. Tous ensemble, les diverscomposants du plan du parc et les murailles historiques donnent auvisiteur l’expérience d’une vue spectaculaire et riche, qu’il ne pourraitpas avoir dans une autre partie du Caire.La partie Nord du parc Al-Azhar fournit des connexions importantesentre le parc et l’artère commerciale de la rue Al-Azhar, proche dubazar de <strong>Khan</strong> al-Khalili. Selon une proposition de développementconvenue avec le gouvernorat du Caire, l’<strong>AKTC</strong> est en train dedévelopper un centre polyvalent à plusieurs étages, comportant unparking souterrain dans sa partie Nord afin de renforcer encore cesliens et de générer un revenu pour l’entretien du parc et pour poursuivreson amélioration.DARB AL-AHMARRestauration et formationA Darb al-Ahmar, des effortsont été faits pour restaurerles logements et les monumentsprès du quartier des fortificationshistoriques. En tant que partieprenante du programmed’amélioration, lesprofessionnels égyptiensont été encouragés à apprendrede nouvelles méthodologiespour la conservation ainsi quedes procédures opérationnelles.Les environs de Darb al-Ahmar, jouxtant directement les fortificationshistoriques et le parc, sont socialement et matériellement défavorisésmais représentent encore une communauté résidentielle vivante etrelativement cohérente. Plusieurs mosquées, anciens palais, bâtimentshistoriques et des espaces publiques ouverts sont en train d’êtreréhabilités dans un effort visant à les rendre accessibles pour lacommunauté locale et les visiteurs. Les plus importants sont lesmosquées Kheyr Bek du XVI e siècle et Sabil Kuttab et un bâtimentadjacent du XVIII e siècle, le palais Alin Aq du XIV e siècle, la mosquéeUmm Sultan Shaban et la madrasa (une école islamique) à la placeAslam. Ils représentent tous des atouts significatifs de la communautéDarb al-Ahmar. Quelques-uns d’entre eux jouxtent le parc. Denombreuses structures actuellement en restauration seront réutiliséespour des buts communautaires, de manière à accroître l’identificationet la solidarité des résidents avec les bâtiments historiques et leur district.En conjonction avec le programme de valorisation matérielle, une large14


palette d’opérations de développement socio-économique en cours aété mise en route au début de l’année 2000. L’objectif est de donner denouvelles opportunités aux résidents, ce qui implique également laformation, l’emploi et des microcrédits pour de petites entreprises.Des programmes spéciaux s’attaquent à des problèmes de santé, auxquestions féminines et aux problèmes environnementaux. Lespropriétaires de bâtiments et les locataires reçoivent une assistancetechnique, des subventions et des microcrédits pour la valorisation deleurs locaux, et de nombreuses entreprises locales tirent actuellementun bénéfice des activités de réhabilitation matérielle.LES FORTIFICATIONS AYYOUBIDESLa découverte des fortifications ayyoubides de la ville, auparavantenterrées, avec leurs énormes portails, tours, chambres intérieures etgaleries, est en elle-même la plus importante des découvertesarchéologiques des dernières décennies concernant la période islamiqueen Egypte. Une section en particulier était couverte par une route etdes structures commerciales temporaires et a dû être dégagée in toto.Le mur de plus de 1300 mètres de long formera un troisième élémentdistinct entre le parc et Darb al-Ahmar, ce qui donne une enceinteintéressante et une toile de fond pour le parc, aussi bien qu’unmonument qui peut être visité. Il sépare matériellement le parc deDarb al-Ahmar et de la vieille ville, mais agit également comme uneconnexion visuelle et fonctionnelle attractive, offrant l’opportunité àdes visiteurs d’entrer dans la ville depuis le parc et vice versa.Constituant un élément architectural en elle-même, l’enceinte de laville n’a pas pu être matériellement ou intellectuellement dissociée dudistrict adjacent de Darb al-Ahmar. Durant des siècles, les bâtiments etles monuments construits contre l’enceinte de la ville sont devenusune partie intégrante de l’histoire urbaine et sociale du Caire.L’enlèvement sélectif d’éléments empiétant sur le mur a été pris enconsidération en tant que partie du processus de restauration.Parallèlement à ce processus, un site archéologique de valeur a été misau jour, amenant avec lui le développement d’un parc archéologiquemajeur et un centre pour les visiteurs.Implication de lacommunautéInterface perméable entre laville historique et le parc,les fortifications ayyoubides dela ville (avec leurs portails, tours,salles intérieures et galeries)sont une révélation archéologiquemajeure. Elles sont déjà devenuesun objet de fierté pour lesrésidents de la ville historique.15


ZANZIBAR: LA VILLE HISTORIQUEZanzibar, un ancien comptoir commercial sur les routes maritimes del’océan Indien, est resté un des rares sites culturels réellementcosmopolite en Afrique orientale. Dans son âge d’or, à la fin duXIX e siècle, il devint une fusion d’influences omanaise, indienne et,plus tard, européenne, puis il entra dans la culture swahilie. Lessoulèvements politiques des années 1960 ont eu pour résultat deschangements démographiques et socio-économiques majeurs qui onteu un impact sur la vieille ville. Nombre d’anciens hôtels de la périodeomanaise ont été divisés et ont souffert depuis de l’absence d’entretienconvenable. Le tourisme international a ouvert la voie à de nouvellesopportunités de développement, mais la conservation et ledéveloppement futurs de la ville historique comme principal centreurbain souleva nombre de questions complexes.Bordure de l’océan, ZanzibarDes bâtiments clés en bordurede l’océan ont été restaurés,dont le «Vieux Dispensaire»(ci-dessus), en tant que partied’un plan directeur complet.Des projets de réhabilitationbasés sur la communauté ainsiqu’un centre de conservationont donné à la population unemeilleure compréhension deson patrimoine architectural.L’assistance du HCSP apportée à l’Autorité de développement et deconservation de la ville historique eut pour résultat un plan deconservation stratégique. A l’intérieur de ce concept global, unprogramme d’entretien et de réparation de logements bon marchédans la vieille ville a été initié – un sujet clé pour la survie du patrimoinearchitectural existant. De plus, nombre de bâtiments en bordure del’océan ont été restaurés, tel l’«Ancien Dispensaire» qui domine lazone portuaire (inauguré en 1997 en tant que «Centre culturel de laville historique»), et l’ancien poste de douane. L’ancien bâtiment «Ex-Telecom», une structure désertée des années 1930, a été converti enhôtel par l’organisation jumelle d’<strong>AKTC</strong>, Tourism Promotion Services.Des plans d’aménagement de l’environnement ont été dressés etpartiellement réalisés afin d’améliorer les zones publiques autour dela ceinture de bâtiments historiques et publics en bordure de l’océan.LE FRONT DE MER DE ZANZIBARDe 2002 à 2003, un nouveau plan directeur unifié de développementpour le front de mer dans son ensemble a été proposé et comprend unnouveau terminal passagers dans le port, qui doit être réalisé avec legouvernement de Zanzibar et d’autres donateurs. Un Musée maritimede l’océan Indien est aussi en train d’être planifié, accroissant ainsi lesattractions culturelles de la ville et améliorant ses espaces publicsouverts.16


OUZBÉKISTAN:LA SAMARCANDE DE TIMOURVieux village le long de l’ancienne Route de la soie, Samarcande devintparticulièrement célèbre et importante après avoir d’abord été détruitepar les Mongols et ensuite rebâtie magnifiquement en quelques annéespour devenir la nouvelle capitale de Timour. Après des siècles de déclin,la ville timouride a dû endurer d’autres pertes durant la dominationsoviétique. Ses monuments clés (particulièrement les mosquées) ontété privés de leurs anciennes vies et fonctions, retirés de leur contexteurbain historique et ont souffert de reconstructions inappropriées.Le HCSP a aidé la municipalité de Samarcande à préparer un nouveauplan directeur pour la ville timouride dans un effort pour réhabiliter lastructure historique et pour la connecter à ses extensions plus récentes.Soumis aux autorités en 2000, les éléments du plan ont adapté lesschémas de rénovation non seulement pour le complexe de la placehistorique du Réghistan dans le cœur de la vieille ville mais aussi pourla zone de l’ancienne citadelle et pour les zones qui entourent Ghur-iEmir et le mausolée de Timour. Le plan contient également despropositions de planification urbaine pour la revitalisation d’autres zonesclés aussi bien dans le centre historique que dans la ville moderne, etdes concepts pour la réhabilitation de quartiers résidentiels et d’espacespublics ouverts choisis.RÉHABILITATION DES QUARTIERSAfin d’illustrer l’approche proposée de réhabilitation des quartiers, uncertain nombre de projets pilotes ont été mis à exécution en 1998-1999 en coopération avec les résidents locaux, démontrant ainsicomment des bâtiments historiques pouvaient être réparés, amélioréset adaptés afin de répondre à des normes contemporaines. Des petitesmosquées, des centres de mahalla et des maisons de thé ont égalementété pointés pour restauration, avec deux projets pilotes réalisés avecsuccès. Mais afin d’avancer avec les plans proposés, cet effort demicroréhabilitation basé sur la communauté a demandé un soutiengouvernemental approprié pour une réhabilitation urbaine sensible – àun moment où les règlements officiels en vigueur étaient encore trèsfixés sur la démolition systématique et le réaménagement de districtshistoriques comme le seul chemin vers la «modernisation».Formation à SamarcandePilotage des efforts demicroréhabilitation basés surla communauté pour unerevitalisation urbaine sensible.17


SYRIE: TROIS CITADELLESLe patrimoine islamique de la Syrie est riche et complexe car les Arabes,après leur conquête du Croissant fertile, eurent tendance à réutiliserles structures urbaines existantes ou les châteaux isolés d’origine grécoromaine,byzantine ou de l’époque des croisades. Des villes tellesqu’Alep et Damas ont de ce fait une tradition urbaine continuelleremontant à presque 5000 ans. La Syrie, en raison de circonstanceshistoriques et de sa topographie particulière, possède aussi un grandnombre de citadelles, dont certaines sont isolées alors que d’autressont situées dans le cœur de villes historiques.En 1999, la Direction générale des Antiquités de Syrie demanda auHCSP de lui fournir une assistance technique et une formation quantaux procédures de conservation et à la gestion des sites de trois citadellesd’une importance majeure à Alep, Masyaf et Qalat Salah ed-Din, lapremière au cœur d’une grande agglomération urbaine, la secondeformant le noyau d’une petite ville provinciale et la troisième bénéficiantd’un environnement naturel préservé. Achevé en 2003, le travail deconservation a été complété par la planification de centres pour lesvisiteurs et la reconversion de certains espaces en salles d’exposition.Des manuels sur l’histoire des citadelles sont également en train d’êtrepréparés.AMÉLIORATION DE L’ENVIRONNEMENTMasyaf, Salah ed-Din et AlepEn 1999, la Direction généraledes Antiquités de Syrie demandaau HCSP une assistancetechnique et une formationconcernant les procéduresinternationales de conservationet la gestion de sites de cesmonuments historiques.La conservation et l’amélioration de l’environnement de ces citadellessont devenues par la suite une préoccupation du HCSP. En conjonctionavec la restauration de la citadelle d’Alep, un programme d’action pourle site est en route avec l’idée d’améliorer la structure urbaine et lesgrands espaces publics ouverts qui entourent les fossés de la citadelle.Les projets envisagés comprennent le contrôle du trafic routier,l’embellissement des nouvelles zones pédestres à créer (y compris lesjardins), la réutilisation du «Nouveau Sérail» (l’ancien siège dugouvernorat), la reconversion d’un certain nombre de bâtiments videsappartenant au gouvernement en de petits hôtels spécialement conçuset des programmes de microcrédit pour soutenir les résidents et lesmarchands du site. Des améliorations similaires mais plus petites del’environnement urbain ont été réalisées à Masyaf, à commencer parl’amélioration d’un complexe marchand du centre (suq al-Saghir) etl’aménagement paysager de la pente Ouest de la citadelle.18


BOSNIE-HERZÉGOVINE: LA RECONSTRUCTION DE MOSTARLa ville de Mostar n’est pas seulement un rare cas de ville musulmanehistorique vivante en Europe, c’est aussi un exemple fascinant d’unelongue tradition d’échange interculturel et de coopération entre troiscommunautés ethniques et religieuses (Bosniaques, Croates et Serbes)qui se termina abruptement avec l’effondrement politique de l’ex-Yougoslavie. La guerre civile qui s’ensuivit n’a pas seulement infligé delourds dommages à l’une des villes historiques les plus attractives desBalkans mais a aussi mis fin à un modèle réussi de coexistence culturelleet de gestion urbaine.EFFORTS COOPÉRATIFSLes risques d’une ruée vers une reconstruction sauvage devenantapparents peu après la fin de la guerre, le HCSP, en coopération avec leWorld Monuments Fund (WMF), décida en 1999 d’aider la ville parun effort de conservation comprenant trois volets.Premièrement, un plan de conservation et de développement pour lenoyau historique a été établi afin de définir les utilisations appropriéesdes terrains et les différents types d’intervention. Deuxièmement, uninventaire pour les quinze bâtiments historiques les plus significatifs aété dressé, comprenant une enquête sur leur état et un projet derestauration et de réutilisation. Jusqu’à maintenant, l’<strong>AKTC</strong> et le WMFont pu restaurer sept bâtiments de cette liste grâce aux contributionsde différents donateurs. Enfin, un concept détaillé point par pointpour la réhabilitation des quartiers historiques les plus significatifs quientourent le vieux pont a été élaboré et réalisé avec la collaborationdes propriétaires et des résidents. Cette opération montrait que la partiela plus importante de la vieille ville pouvait être restaurée en mêmetemps que la reconstruction du célèbre vieux pont, entreprise parl’UNESCO et la Banque Mondiale.Un autre aspect important du travail de l’<strong>AKTC</strong> et du WMF à Mostara été l’étroite collaboration avec les autorités et les organisations localesainsi que la formation de jeunes architectes bosniaques. Cela permit enfin de compte le rétablissement d’un «Bureau technique de la vieilleville» qui sera impliqué dans l’entretien et la gestion des bâtimentsrestaurés, et tirera un revenu de leur location.Sites significatifs à MostarEn collaboration avec le WorldMonuments Fund, un plan deconservation et de développementpour le noyau historique a étéréalisé. De jeunes architectesbosniaques ont également reçu uneformation grâce à l’aide desautorités et des organisations locales.19


AFGHANISTAN: LA VILLE DE KABOULL’Afghanistan héberge un patrimoine culturel antique très divers, dontla dernière couche a une empreinte musulmane. Pour ce qui est del’architecture islamique, l’Afghanistan, ayant été une ramification de laculture perse et un tremplin pour les réalisations mogholes en Inde,occupe une position pivot.LE MAUSOLÉE DE TIMOUR SHAHAprès la fin de la guerre, un accord a été conclu par l’<strong>AKTC</strong> avecl’Administration provisoire pour restaurer, réhabiliter et moderniserun certain nombre de bâtiments historiques significatifs et d’espacespublics ouverts dans la ville de Kaboul. Le premier bâtiment choisi aété le mausolée de Timour Shah, se trouvant actuellement dans le cœurdu quartier animé des bazars. L’objectif était de restaurer la coupolecassée (travaux terminés en 2004), de consolider le bâtiment et dereconstituer et d’améliorer l’ancien jardin public situé devant, tout enfournissant des locaux de remplacement aux commerçants qui s’yétaient installés.LES JARDINS DE BABOURLe mausolée de TimourShah et «Bagh-i Babur»Dans la ville de Kaboul, uncertain nombre de bâtimentshistoriques significatifs etd’espaces publics ouvertsseront restaurés et améliorés,en même temps que certainescommunautés de quartier.Le deuxième site est le «Bagh-i Babur» (les jardins de Babour),originellement aménagé par le fondateur de la dynastie moghole. Cejardin est l’un des plus importants espaces publics ouverts de Kaboulet sa réhabilitation ne rétablira pas seulement le caractère historique dusite avec ses canaux aquatiques, ses terrasses plantées et ses pavillons,mais fournira aussi un espace très apprécié pour les loisirs, lesrencontres, les célébrations, les réceptions en plein air et les événementsculturels.LE QUARTIER ASHEQAN-I AREFANLe quartier Asheqan-i Arefan comporte encore un important groupede bâtiments historiques (certains datent de 200 à 300 ans) situés autourd’un sanctuaire soufi très connu. Les résidents sont aidés pour lesréparations urgentes de leurs maisons, des décombres ont été enlevésdes rues, un drainage a été rétabli et un certain nombre d’espacescommunautaires notables, tels que la mosquée Uzbeka, ont étérestaurés.20


INDE: UN JARDIN POUR DELHILa ville de Delhi comporte encore des sites et des monumentsimportants datant de la période islamique, parmi lesquels la tombe etles jardins de Humayun, lesquels font actuellement partie d’un quartierrésidentiel construit dense de la capitale indienne. A l’occasion du50 e anniversaire de l’Inde, l’<strong>AKTC</strong> a décidé de parrainer la réhabilitationdu jardin de Humayun, un jardin du paradis en quatre parties (chahar-bagh),le plus ancien exemple existant de jardin tombal moghol et un importantespace public ouvert.UN SITE DU PATRIMOINE MONDIALDE L’HUMANITÉLa première restauration financée par des fonds privés d’un site duPatrimoine mondial de l’humanité en Inde a été terminée en mars 2003grâce aux efforts réunis du Trust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la culture (<strong>AKTC</strong>) etde l’Archaeological Survey of India (ASI), sous l’égide du Fonds nationalpour la culture. L’objectif du projet était de restaurer les jardins, chemins,fontaines et conduits du jardin entourant la tombe de Humayun selonles plans originaux des bâtisseurs. La préservation d’élémentshistoriques a demandé des recherches d’archives et archéologiques,aussi bien qu’une grande attention portée aux éléments vivants etrenouvelables de l’aménagement paysager. Les travaux du site impliquentdes disciplines très différentes, dont l’excavation archéologique,l’application de techniques de conservation et l’ingénierie hydraulique.Un plan de gestion a été établi comme partie du processus de réalisation,afin d’assurer un entretien adéquat à long terme.La restauration complète du jardin de Humayun dans son formathistorique authentique a redonné une quantité importante d’espacesverts à la ville et à la communauté environnante, ses éléments constitutifsayant été restaurés conformément à l’original. Le projet devrait accroîtrel’intérêt porté à la tombe, aux jardins et aménagements associés (ycompris le parking), qui forment un grand complexe jouxtant uneimportante voie de circulation de Delhi. En servant aussi bien lesrésidents du quartier de Nizamuddin, en tant que zone vertecommunautaire, que la population du plus grand Delhi et les touristes,la tombe et le jardin de Humayun ont ranimé l’intérêt porté à la richetradition moghole.La tombe et les jardinsde HumayunEn partenariat avecl’Archaeological Survey of India(ASI), des jardins, des chemins,des fontaines et des conduits ontété restaurés. Cet espace vertde la ville de Delhi et de lacommunauté environnante estun important exemple de jardinmoghol.21


PROGRAMME POUR L’ÉDUCATION ET LA CULTUREDESCRIPTION DU PROGRAMME«Chercher à animerla rencontre du passé avecle futur et à encouragerun dialogue mutuellementenrichissant entre latradition et la modernité.»Son Altesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>Le Programme pour l’éducation et la culture poursuit toute une sériede buts interconnectés à long terme: accroître la compréhensioninterculturelle des arts islamiques et de l’architecture; mettre enlumière la connexion intime entre les arts, l’architecture et la culturedans les civilisations islamiques; amener une plus grande conscienceet une plus grande appréciation de la diversité et du pluralisme descultures musulmanes; et améliorer la formation des professionnelsde l’architecture dans le monde islamique.L’accent initial du Programme sur l’éducation architecturale s’estprogressivement élargi pour inclure une série d’initiatives distinctesdans les domaines de l’art, de la musique et de l’étude des diversestraditions intellectuelles et culturelles du monde. Ces initiatives sonttoutes fondées sur une croyance en la valeur historique des culturestraditionnelles et des formes d’expressions et visent dans le même tempsà attirer l’attention sur l’importance cruciale du pluralisme dans lessociétés et dans le monde en général. Au centre de tous les projets, il ya la certitude que l’éducation sous toutes ses formes, aussi bien formellequ’informelle, est une clé pour un développement social et culturelréussi.COLLECTIONS DE DOCUMENTS ET D’ARCHIVESMosquée Ghur-i Emir,OuzbékistanLithographie d’un détailarchitectural de la coupoleà nervures de la mosquée,provenant des archives duTrust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la culture.Toutes les activités du Programme sont vouées à la collection et audéveloppement des ressources de documents et d’archives afin depréserver les traditions sociales et culturelles et de soutenir leurspropres activités dans leur promotion et expression contemporaine.Des projets particuliers bénéficient également des ressources et del’expérience accumulées par le Trust, grâce aux collections d’archives,aux programmes de recherche et aux publications, ainsi que par unesérie de contacts avec des éducateurs et des professionnels dans le mondeentier.Le Programme tire parti des nouvelles technologies développées dansles domaines de la gestion des données et des communications afin demaximiser l’impact de son travail.23


AKPIAPROGRAMME AGA KHAN D’ARCHITECTURE ISLAMIQUE«J’ai sélectionné deux des plusdistinguées écoles d’architectureaméricaines – Harvard et leMIT – et établi un programmepour l’architecture islamique.Ce programme n’utilisera passeulement leurs immensesressources intellectuelles pourle bénéfice des universitairescherchant à comprendrel’architecture islamique, maisfera aussi circuler leur savoirfaireparmi les étudiants,les enseignants et les universitésdans les pays musulmanset occidentaux.»Son Altesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>Khiva, OuzbékistanVoyages d’étude offrantl’opportunité d’un échange.Basé à l’Université Harvard et au Massachusetts Institute of Technology(MIT), le Programme <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> d’architecture islamique (<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>Programme for Islamic Architecture, AKPIA) se consacre à l’étude del’art et de l’architecture islamiques, de l’urbanisme, de l’aménagementpaysager, de la conservation et de l’application de cette connaissance àdes projets de style contemporain. Il se propose de développerl’enseignement de l’art et de l’architecture islamiques; de porterla recherche vers un haut niveau de qualité et d’améliorer lacompréhension de l’architecture, de l’urbanisme et de la culture visuelleislamiques dans le contexte général des questions contemporainesthéoriques, historiques, critiques et de développement et de promouvoirla connaissance du patrimoine culturel islamique. Fondé en 1979,l’AKPIA est soutenu par une dotation établie par son Altessel’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>.OPPORTUNITÉS DU PROGRAMMEL’AKPIA représente une collaboration mutuellement enrichissanteentre deux des plus grandes universités du monde. Il offre aux étudiantsdiplômés une large série de ressources intellectuelles au sein d’unecommunauté d’étude dynamique et diverse. Un noyau de membresinternationalement respectés du corps professoral, à Harvard et auMIT, dirige le Programme et partage avec les étudiants son expériencede l’art, de l’architecture et des espaces publics dans les sociétésislamiques d’un point de vue historique et contemporain. Le menuuniversitaire est rehaussé par des professeurs affiliés et invités dedomaines apparentés. L’AKPIA offre un cadre académique solide pourl’étude de l’architecture, de l’art et de la culture du monde islamique.La faculté de l’AKPIA, les professeurs et les étudiants contribuent àl’analyse, à la compréhension et à la pratique de l’art et de l’architectureislamiques par leurs recherches et publications qui fournissent uneapproche informée à la complexité des sociétés islamiques. Parl’enseignement, la recherche, les bourses d’études et de voyages, lespublications et les conférences, l’AKPIA continue à être un leaderacadémique dans son domaine. Il tente de démontrer que la traditionde pluralisme des sociétés islamiques et leurs implications pour lesenvironnements bâtis modernes continuent de jouer un rôle toujoursplus important dans la pratique architecturale, dans le monde entier etau niveau académique.24


ARCHNET: ARCHIVES D’ARCHITECTURE SUR LE WEBArchNet (www.archnet.org) est une vaste banque web d’archives surl’architecture, l’urbanisme et les questions connexes concernant lemonde musulman. Elle a été développée pour permettre auxparticipants d’apprendre comment rehausser la qualité del’environnement bâti dans leurs communautés, compenser le manquede ressources de leurs institutions académiques, honorer le richehéritage de leurs cultures et célébrer les traditions humanistes del’Islam.Au cœur d’ArchNet se trouve une bibliothèque en ligne gratuite – laplus grande au monde – qui est à disposition des membres sans aucunsfrais. Elle comprend les vastes ressources du Programme <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>d’architecture islamique à l’Université Harvard et au MIT, de mêmeque les collections du Trust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la culture. Les contenussélectionnés, reproduits numériquement sur ArchNet, fournissent deprécieuses ressources et outils d’enseignement pour les étudiants, lesenseignants et les professionnels, spécialement pour ceux qui ont unaccès limité aux publications d’architecture et aux recherches.RESSOURCES PARTAGÉESCette banque de données est constamment enrichie par lesinformations émanant de participants de toutes les régions du monde.ArchNet collabore avec des écoles d’architecture pour mettre àdisposition des espaces de travail institutionnels qui permettent departager les ressources et les connaissances locales, ce qui comprendle travail en studio, la recherche et les publications, au-delà des frontièreset des cultures. La liste ArchNet des écoles partenaires, dont lesmembres incluaient à l’origine des institutions en Egypte, en Inde, enJordanie, au Liban, en Malaisie, au Pakistan et en Turquie, continue des’allonger.ArchNet est une communautémondiale numérique dechercheurs, d’étudiants et deprofessionnels concernéspar l’architecture, l’urbanismeet l’aménagement paysager.ArchNet fournit:• Des ressources architecturalesintégrales.• De nouvelles perspectivesconcernant l’environnementbâti.• Des idées sur le designet la culture islamiques.www.archnet.orgSon Altesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>conversant avec des étudiants àl’inauguration d’ArchNet à Boston.ArchNet encourage les liens et la collaboration entre les membres desa communauté mondiale grâce à des groupes de discussion, des liensInternet et des espaces partagés. Ce nouveau modèle de coopérationaide les participants à transcender les limites économiques, culturelleset géographiques, à élargir leur cadre de référence et à faire croître labase de connaissances de la communauté grandissante d’ArchNet.25


AKMICAINITIATIVE AGA KHAN POUR LA MUSIQUE EN ASIE CENTRALEEn Asie centrale, la musiquea traditionnellement servinon seulement de divertissement,mais également de forme deconnaissance symbolique quiexprime les valeurs moraleset la puissance de l’esprit, aucentre même de ces grandescivilisations. L’Initiative pourla musique cherche àaugmenter la visibilité et lacompréhension des traditionsmusicales uniques de la région,au-delà de ses frontières.Assistance aux maîtresde musiqueDe nouvelles approches concernantles styles de spectacles, les formesmusicales, les répertoires et lestechniques viennent de l’Initiative.L’Initiative <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la musique en Asie centrale (<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> MusicInitiative in Central Asia, AKMICA) a été lancée en 2000 dans le butd’aider à assurer la préservation du patrimoine musical de l’Asie centraleet sa transmission à une nouvelle génération d’artistes et d’auditeurs.L’Initiative pour la musique reflète le point de vue de son Altesse l’<strong>Aga</strong><strong>Khan</strong>, à savoir le rôle vital que joue la musique dans les cultures del’Europe centrale, de l’Asie centrale et du Moyen-Orient, où elle estnon seulement un divertissement mais également l’expression devaleurs morales et de la puissance communautaire.LE RÔLE VITAL DE LA MUSIQUEComme avec toutes les activités du Trust, l’Initiative pour la musiquerequiert une approche à long terme et au niveau local afin de préserveret de disséminer la culture. Les ressources et le savoir-faire sont mis àla disposition des institutions culturelles locales afin de les aider àdevenir viables et indépendantes. L’Initiative comprend quatre domainesde programmes différents mais se renforçant mutuellement. Ellesoutient les gardiens de la tradition qui revitalisent la transmission oralede répertoires musicaux importants. Elle organise des tournées deconcerts qui amènent la musique de l’Asie centrale à de nouveauxauditeurs et encourage la collaboration entre les musiciens desnombreuses différentes parties de l’Europe centrale et de l’Asie centrale,et au-delà.L’Initiative pour la musique documente et dissémine la musique del’Asie centrale grâce à différents projets médiatiques comprenant uneanthologie audio et vidéo ainsi qu’un site Internet coproduit avec laSmithsonian Institution, une série de publications, des archivesnumérisées et des projets vidéo musicaux. Elle a forgé un partenariatcréatif avec le Projet de la Route de la soie, fondé et dirigé par le célèbrevioloncelliste Yo-Yo Ma qui organise des festivals et des concerts dansle monde entier mettant en valeur la musique traditionnelle etcontemporaine de l’Asie centrale et d’autres régions de la Route de lasoie. En tant que membres de l’ensemble Silk Road, les musiciens d’Asiecentrale ont été encouragés à rechercher, à la lumière de nouvellesapproches interculturelles, des styles de concerts, formes musicales,répertoires et techniques par l’exploration de leur propre histoire etde leurs traditions.26


AKHPPROGRAMME AGA KHAN DES SCIENCES HUMAINESLe Programme <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> des sciences humaines (<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> HumanitiesProject, AKHP), dont le siège se trouve à Dushanbe, Tadjikistan,encourage le pluralisme des idées, des cultures et des peuples tout ensoutenant le développement et la réalisation de programmes d’étudenovateurs en sciences humaines qui font appel à des contributions venantd’Asie centrale ainsi que du monde entier pour l’étude des scienceshumaines. L’AKHP, opérant actuellement au Kazakhstan, au Kirghizstanet au Tadjikistan, a été fondé en 1997 afin de permettre aux peuples del’Asie centrale de faire appel aux riches traditions de leurs sociétéspour accueillir des valeurs de tolérance, d’éthique et de civisme.PROGRAMME D’ÉTUDE INTERDISCIPLINAIREEN SCIENCES HUMAINESL’AKHP, travaillant étroitement avec les principaux chercheurs etacadémiciens d’Asie centrale, a développé un vaste programmeinterdisciplinaire en sciences humaines pour les étudiants non diplômés.Ce processus a demandé un examen et un pilotage rigoureux desinnovations dans le domaine de l’éducation sur les lieux mêmes, ainsiqu’une formation intensive pour plus de 50 enseignants afin d’assurerune délivrance exacte des contenus des cours. Les cours universitairesde l’AKHP comprennent la littérature, la philosophie, l’histoire, lessciences sociales, la musique, l’architecture, le théâtre, la poésie, lefolklore et les sciences naturelles. En 2004, l’AKHP totalisera descours de huit semestres qui feront appel à des ressources historiques etcontemporaines. Ces cours encouragent l’ouverture et la curiosité parrapport à d’autres peuples, ainsi que la tolérance envers diverses opinionset traditions.PARTENARIAT AVEC L’UNIVERSITÉD’ASIE CENTRALELe Programme soulèved’importants problèmes etquestions destinés à encouragerdes attitudes d’ouvertureet de tolérance pour la diversitédans les opinions et traditions.Le programme d’étude développéest large et interdisciplinaire,il couvre l’art, les langues,la poésie, les rites et les coutumesde la vie de tous les jours,de la danse, de la musique, desvaleurs et de la compréhensionde la nature humaine.Illustration du programmed’étudeproduite par des étudiantsdu projet pilote de l’AKHPà Dushanbe, Tadjikistan.L’AKHP collaborera étroitement avec l’Université d’Asie centrale(UAC), qui est la première université du monde dédiée exclusivement àl’instruction et à la recherche dans les régions montagneuses et dans lessociétés de montagnards, par l’intermédiaire de l’Institut pour laformation de l’UAC à Khorog, au Tadjikistan. Faisant partie intégrante del’Institut pour la formation de l’UAC, l’AKHP se chargera de préparerla faculté et ses étudiants à l’enseignement et aux études dans un milieude recherche artistique (arts libéraux), de développer les connaissancesanalytiques des étudiants ainsi que leur aptitude à écrire, et enfin desoutenir la conception, l’enseignement et l’évaluation de cours de qualité.27


PROGRAMME MUSÉESLe rôle d’un musée aujourd’huin’est pas seulement d’être unevitrine pour une civilisation oupour ses productions culturelles,il doit jouer un rôle clé encatalysant l’échange culturelet la communication de manièrelocale et internationale.Dans le monde actuel, les musées sont chargés d’une mission plusvaste qu’auparavant, à savoir devenir de véritables institutions deformation viables, cherchant activement à élargir leur public cible. Lescollections et les expositions sont devenues des outils vivants au servicede l’instruction, du débat et de la réflexion, propres à éveiller l’intérêtde larges pans de la population pour la vie culturelle des sociétés. Ilsservent également de catalyseurs pour l’échange et la communication,contribuant ainsi à l’épanouissement de la société.Sensible à ce rôle nouveau assumé par les musées, le Trust a fait un pasen avant en incluant leur établissement dans son Programme pourl’éducation et la culture. Deux projets de musées ont été créés à ceteffet en 2003 avec la mission de contrôler et de coordonner laconceptualisation, la construction et la gestion du Musée <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>(<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> Museum, AKM) à Toronto et du Musée maritime de l’océanIndien (Indian Ocean Maritime Museum, IOMM) à Zanzibar.MUSÉE AGA KHAN (AKM)Conçu en tant qu’entité éducationnelle et culturelle internationale depremier plan, propre à attirer des spécialistes et le grand public desdeux côtés de la frontière séparant le Canada des Etats-Unis, l’AKMjouira d’une situation géographique de premier choix, proche d’autresinstitutions culturelles importantes, dans la ville de Toronto.Il présentera et soutiendra les connaissances relatives à la diversité età l’ampleur de l’art islamique au travers d’expositions permanentes ettemporaires, mettant l’accent sur l’Islam chi’ite et sur la communautéismaélienne. Le musée sera dédié à l’acquisition, la préservation,l’exposition et l’interprétation de produits artisanaux en rapport avecles traditions intellectuelles, culturelles, artistiques et religieuses descommunautés musulmanes actuelles et passées.Les produits artisanaux comprendront de la céramique, du métaltravaillé et des peintures couvrant toutes les périodes de l’histoireislamique. Des manuscrits de la collection comprendront la plusancienne copie connue de l’Avicenna’s Qanun fi’l Tibb (Le Canon de la28


Médecine) daté de 1052. Ce sera la première collection du genre dans lemonde anglophone, et elle inclura également d’importantes collectionsqui comprendront celles de son Altesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>, du défunt PrinceSadruddin <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> et de son épouse la Princesse Catherine. Il estprévu un programme musical qui travaillera à élargir la connaissancede la musique traditionnelle d’Asie et du monde islamique, aussi bienque de leur expression contemporaine.Le musée abritera des éléments historiques concernant la communautéismaélienne et hébergera des programmes de recherche concernantchacun des aspects de sa mission institutionnelle. Il fournira égalementun espace pour des échanges permanents entre les mondes islamiqueet occidental sur les questions d’éducation, culturelles et socioéconomiques.MUSÉE MARITIME DE L’OCÉAN INDIEN (IOMM)Construction de bateauxà ZanzibarAux abords de la ville historique,en bordure de l’océan,des artisans construisentdes bateaux typiques en utilisantdes matériaux locaux.L’IOMM sera une partie du réaménagement de la ville historique deZanzibar et de sa bordure océanique. Il sera situé dans le centre culturelde la ville historique nouvellement restaurée, tout près du port. Leprogramme du musée sera réalisé autour du thème de l’océan Indienen tant que contexte d’échange de biens de consommation, d’idées etde mythes dans lesquels diverses civilisations ont coexisté, interagi etpartagé des valeurs communes intrinsèques au cours du temps. Ilprésentera les cultures maritimes de l’océan Indien, comportera uneexposition de vaisseaux et d’autres réalisations humaines illustrantl’histoire des contacts commerciaux et culturels entre l’Afrique, leMoyen-Orient et le sous-continent indien.Réception au jardind’Ibrahim Mirza, IranMiniature provenantde la collection du Princeet de la Princesse Sadruddin<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> (page ci-contre).Répondant à la soif de connaissance des populations locales de tout âgeet fonctionnant comme un centre d’information et de communicationpour les visiteurs étrangers, le musée mettra en valeur des programmesd’éducation et de formation conçus pour développer des métiersliés à la mer. L’objectif ultime est de promouvoir la constructiontraditionnelle de bateaux comme moyen de générer des revenus et dessalaires en plus de la revitalisation de la culture maritime qui seraitautrement sur la voie de l’extinction.29


INFORMATIONS DE CONTACTADRESSESAKDN SuisseAvenue de la Paix 1-31202 Genève, SuisseTél: (41.22) 909 72 00Fax: (41.22) 909 72 92E-mail: aktc@akdn.chSite web: www.akdn.orgAKDN FranceDépartement d’informationd’Aiglemont60270 Gouvieux, FranceTél: (33.3) 44 58 4000Fax: (33.3) 44 57 2000E-mail: amyn.ahamed@aiglemont.orgSite web: www.akdn.orgEGYPTE AKCS-E<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> Cultural Services - Egypt2 Abdel Khader Hamza StreetGarden CityP.O. Box 41 Al-Azhar Al-ShareifPostal Code 11675Cairo, EgyptTél: (202) 510 7378Fax: (202) 512 1054E-mail: DarbCDC@menanet.netPAKISTAN AKCS-P<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> Cultural Services - PakistanShahrah-e-Qaid-e-Azam, JutialGilgit, PakistanTél: (92) 5811 55 643 & 58 078Fax: (92) 5811 55 603E-mail: akcsp@glt.comsats.net.pkTANZANIE AKCS-Z<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> Cultural Services - ZanzibarMizingani Road, P.O. Box 3716Zanzibar, TanzaniaTél: (255) 24 223 3378Fax: (255) 24 223 1181E-mail: stcc@stcc-zanzibar.orgSite web: www.stcc-zanzibar.orgTADJIKISTAN AKHP<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> Humanities Project7, Tolstoy Street73400 Dushanbe, TajikistanTél: (992) 372 245 823Fax: (992) 372 510 128E-mail: akhp@tajnet.comUSA AKPIA<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> Programmefor Islamic Architecture-MITMIT Room 10-39077 Massachusetts AvenueCambridge, MA 02139Tél: 1 (617) 253 1400Fax: 1 (617) 258 8172E-mail: akpiaarch@mit.eduSite web: http://web.mit.edu/akpia/www/AKPsiteProgramme <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> d’architectureislamique à l’Université HarvardSackler Museum485 BroadwayCambridge, MA 02138-3802Tél: 1 (617) 495 2355Fax: 1 (617) 496 8389E-mail: agakhanh@fas.harvard.eduSite web: www.fas.harvard.edu/agakhanArchNetMassachusetts Institute of TechnologySchool of Architecture and PlanningBuilding 10-32277 Massachusetts AvenueCambridge, MA 02139Tél: 1 (617) 452 2292Fax: 1 (617) 452 2846Site web: www.archnet.org30


COOPÉRATION INSTITUTIONNELLELe Trust fonctionne avec des ressources financières mises à disposition par sonAltesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>. L’<strong>AKTC</strong> reçoit également un soutien opérationnel et/oufinancier d’organisations gouvernementales ou d’institutions privées, dont laliste ci-dessous:Union européenneGouvernement du JaponGouvernement de l’Etat du QatarGouvernement de la République Islamique du PakistanThe Foreign and Commonwealth Office, LondresAgence norvégienne pour le développement international (NORAD)Agence suédoise de coopération pour le développement international (SIDA)Direction du Développement et de la Coopération (Ministère suisse desaffaires étrangères) (DDC)United States Agency for International <strong>Development</strong> (USAID)Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne, KaboulAmbassade de la République de Grèce, IslamabadAmbassade d’Espagne, IslamabadUnited Nations Centre for Human Settlements (Habitat)Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)Banque MondialePhotographes:Kamran Adle (couverture), Jean-Luc Ray,Pascal Maréchaux, Suha Özkan, AteliersJean Nouvel, Mawared, Pervez <strong>Khan</strong>,Marco Marelli, Gary Otte, AKCS-E,Stefano Bianca, Ratish Nanda, Ching YiLin, Chloé Drié, Misha Romanyuk,David Coulson, Stephen Battle.Illustrations:Lithographie p. 22:Imprimerie Nationale de Paris.Miniatures pp. 2 et 28:Collection du Prince et de laPrincesse Sadruddin <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>.Conception et production:Robin Oldacre-ReedEditeur langues spéciales:Strategic Communications SAImprimeur:Imprimeries Réunies Lausanne s.a.Christensen FundDeutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ)Deutsche Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW)Fonds de développement égypto-suisseFondation FordGetty Grant ProgramICOMOS, AllemagneFondation internationale de synthèse architectonique (FISA)Massachusetts Institute of TechnologyRockefeller FoundationSilk Road Project Inc.Smithsonian InstitutionUniversité HarvardWorld Monuments Fund© TRUST AGA KHAN POUR LA CULTURE - 200431


A K D NL E R É S E A U A G A K H A N D E D É V E L O P P E M E N TLe Réseau <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> de développement est un groupe d’agences de développement privées, nonconfessionnelles et internationales, créées par son Altesse l’<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>, 49 e imam héréditaire des musulmanschi’ites ismailis. C’est une entreprise contemporaine de l’Imamat ismaili visant une prise de consciencesociale de l’Islam grâce à une action institutionnelle. Le Réseau est ancré dans une éthique islamique d’inclusion,de compassion, de partage, de respect pour la santé et la vie, de la culture d’un esprit sain et éclairé, et de laresponsabilité collective de l’humanité pour un environnement matériel, social et culturel viable. Lesagences s’attaquent à des problèmes touchant tous les citoyens, sans considération de race, d’ethnie, de sexeou de religion. Ensemble, elles collaborent en travaillant vers un but commun: élaborer des programmes etdes institutions qui améliorent le bien-être et les perspectives des populations dans des pays en développement,particulièrement en Asie et en Afrique.Le Fonds <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour le développement économique (AKFED) travaille à renforcer le secteur privé pardes investissements dans la production industrielle, les infrastructures, le développement touristique, lesservices financiers, l’aviation et les médias. L’AKFED fait également un pas en avant, intrépide mais calculé,pour investir dans des environnements fragiles et complexes. L’AKFED a aidé à la réhabilitation d’économiesaprès des guerres civiles ou des conflits intérieurs dans des pays tels que l’Afghanistan, le Bangladesh, leMozambique, le Tadjikistan et l’Ouganda.La Fondation <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> (AKF) se concentre sur le développement rural, la santé, l’éducation et lerenforcement de la société. Les Services <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la formation (AKES) gèrent plus de 300 écoles etprogrammes de formation. Les Services <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la santé font fonctionner 325 centres de santé,dispensaires, hôpitaux, centres de diagnostic et points de santé communautaires. Les Services de planificationet de construction <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> (AKPBS) travaillent à l’amélioration de la planification et de la construction, del’aménagement des villages, de la limitation des risques naturels, de la désinfection et des systèmesd’approvisionnement en eau. Le Trust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la culture (<strong>AKTC</strong>) réalise des initiatives dans lesdomaines de la culture, de l’architecture, de la formation en architecture, de la revitalisation urbaine, duprogramme pour les sciences humaines et de la musique traditionnelle.L’Université <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> (AKU), comprenant des branches et des instituts en Afrique de l’Est et au Royaume-Uni, est un centre majeur pour l’éducation, l’entraînement et la recherche dans les sciences de la santé etla formation des enseignants. L’Université de l’Asie centrale (UCA), fondée en 2000, est située sur troiscampus: à Khorog, Tadjikistan, à Tekeli, Kazakhstan, et à Naryn, Kirghizie. La mission de l’UCA est d’être auservice, indirectement et directement, du plus grand nombre de gens possible dans les régions de montagnede l’Asie centrale. L’UCA présente trois programmes principaux: une école de développement qui proposeune maîtrise en lettres dans des disciplines liées au développement de montagne; un programme pour lalicence en lettres basé sur la recherche artistique et les sciences ainsi qu’une section d’éducation continueoffrant des cours (ne menant pas à une licence) dans des sujets pratiques en rapport avec l’économie et ledéveloppement social.32


IMAMATLE RÉSEAU AGA KHAN DE DÉVELOPPEMENTDÉVELOPPEMENTÉCONOMIQUEDÉVELOPPEMENTSOCIALCULTUREFonds <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour ledéveloppement économiqueFondation<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>Université<strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>Universitéd’Asie centraleTrust <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>pour la cultureServices de promotiontouristiqueServices de promotionindustrielleServices <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>pour l’éducationPrix <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>d’architectureProgramme de soutienaux villes historiquesServices financiersServices de l’aviationServices mediaServices <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> pour la santéServices <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong>pour l’aménagement et laconstructionInitiativepour lamusiqueProgramme pour l’éducationet la cultureProgrammeMuséesArchNetProgrammede scienceshumainesProgramme <strong>Aga</strong> <strong>Khan</strong> d’architectureislamique à l’Université Harvard etau Massachusetts Institute of Technology3


A K D NL E R É S E A U A G A K H A N D E D É V E L O P P E M E N T4www.akdn.org

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