Réemploi et reconfiguration thermique des fenêtres bois en ... - Prebat

PUCA - Réemploi et reconfiguration thermique des fenêtres en fin de viePARTIE 2De nombreuses familles répondent à l’injonction « consommez moins » par un calfeutrage exagérédes fenêtres, au delà de toute autre considération cet aspect de la question mérite une attentionprioritaire. Dans le même ordre d’idées, que le moment de remplacement des fenêtres doit, d’unepart, être réalisé en tenant compte du besoin de renouvellement de l’air. Il doit, d’autre part, enfonction des solutions mises en œuvre, être une occasion de réappropriation du mode d’emploi dulogement et d’adaptation à de nouveaux équipements.1.7 – UNE APPROCHE « CONVENTIONNELLE » INADAPTÉELes menuiseries sont un des rares éléments constructifs faisant l’objet de publicité télévisuelle, laperception globale engendrée par cette communication est certainement une surévaluation del’importance thermique de ces éléments.D’autres arguments sont mis en avant pour promouvoir le changement de fenêtres, sécurité contreles intrusions, qualité acoustique, moindre contrainte d’entretien, … Ces arguments créent une réelleappétence du public pour le remplacement à neuf.Parallèlement il n’y a que très peu de solutions « intermédiaires » mises en avant, la réponse à unproblème de fenêtre devient donc du « tout ou rien » et le remplacement à neuf s’impose commeunique solution, y compris pour simplement améliorer la déperdition du vitrage sur une fenêtre parailleurs en bon état.Le coût des huisseries neuves et de bonnes performances est tel que pour un ménage aux revenusmodestes ce « choix » de travaux grève souvent la possibilité d’investir sur des points moinsmédiatisés mais généralement plus efficaces, comme les parois verticales ou l’installation dechauffage.Le paradoxe de cette culture de la performance est que les solutions intermédiaires sont égalementnégligées par la communication des dispositifs de financement publics oubliant ainsi la possibilitéde réparation ou d’amélioration de l’existant.Ainsi, dans les documents publics de présentation des dispositifs d’aides de l’ANAH, il est faitréférence aux conditions techniques de remplacement des menuiseries extérieures –correspondantaux exigences de la réglementation par éléments - mais peu ou pas à la possibilité de changeruniquement les vitrages également prévue par le crédit d’impôt.Ce manque limite le « porté à connaissance » des opérateurs et du public qui envisagent rarementce type de solution moins onéreuse.D’autre part, pour le crédit d’impôt, le remplacement des menuiseries ne peut être subventionnéque dans le cadre d’un bouquet de travaux, qui, bien que généralement justifié, est compliqué àfinancer pour des familles aux ressources modestes.Complication supplémentaire, les exigences techniques de l’ANAH (réglementation par éléments)sont moindres que celles pour obtenir le crédit d’impôt, il n’est pas certain que la différence de prixentre les deux niveaux de performance soit fondamentale, mais le montage d’un plan definancement n’en est pas simplifié.Juin 2012Les Bâtisseurs d’Emmaüs218