Réemploi et reconfiguration thermique des fenêtres bois en ... - Prebat

PUCA - Réemploi et reconfiguration thermique des fenêtres en fin de viePARTIE 2Quelques indicateurs peuvent être observés :La demande d’aide aux impayés d’énergie dans le cadre des FSL (fonds de solidarité logement), lenombre de ménages ayant bénéficié d’une aide financière aux fluides (énergie eau, téléphone) étaitde 300 000 en 2005 et de 382 000 en 2006, ces aides concernent principalement l’énergie pour unmontant de 62 millions d’euros en 2006. Le mécanisme d’aide à l’énergie a été décentralisé en 2005et il n’existe pas de statistique permettant de faire des séries représentant l’évolution de ces secours.Sur le terrain les responsables des FSL dans les conseils généraux constatent une forte progression deces demandes. A ces chiffres devraient s’ajouter les aides distribuées par les CCAS et lesorganisations caritatives.L’enquête nationale logement réalisée par l’INSEE en 2006 quant à elle propose 2 critèrescomplémentaires : les ménages ayant consacré plus de 10 % de leur revenu à honorer les facturesd’énergie, ils étaient 3 800 000, et les ménages ayant souffert du froid l’hiver précédent, ils étaient 3500 000. 620 000 ménages correspondent aux deux critères (INSEE première N° 1351). Ces donnéessont à relativiser, les ménages aisés peuvent avoir des dépenses exagérées ou des problèmes depanne d’installation de chauffage, mais concernant les ménages les plus modestes (les 25 % les pluspauvres) au moins 3 500 000 ménages sont en difficulté vis à vis de l’énergie.Un observatoire de la précarité énergétique à été mis en place, il devrait pouvoir préciser lesindicateurs pertinents et analyser les statistiques disponibles pour évaluer l’ampleur du problème enFrance. Les résultats sont à attendre fin 2012 ou 2013 suite à la nouvelle enquête logement, mieuxciblée.1.3 – UNE ABSENCE DE CONSTAT TECHNIQUEL’essentiel du constat de la présence de précarité énergétique est fait par les services sociaux àtravers la montée en charge de la demande d’aide aux impayés d’énergies, ces services n’ont pas lescompétences pour qualifier l’origine des consommations, voire pour déterminer le facteur principalentre revenu et facture.Peu d’études statistiques permettent de distinguer – dans le cadre de la précarité énergétique – lesfacteurs de consommation, dans les meilleurs des cas il est signalé la présence de double vitrage (voirpartie documentaire).L’observatoire national de la précarité énergétique est en cours de mise en place et ne peut encoredétailler les origines des consommations.Une enquête du SOES (service statistique du ministère du développement durable) devrait, à traversla réalisation de 5000 DPE, apporter une meilleure vision de l’état thermique des logements,résultats attendus en 2013.Peu de travaux de recherche réalisés à ce jour dans le cadre de la lutte contre la précaritéénergétique sont orientés sur des constats par éléments et moins encore sur une hiérarchisation del’état de ces éléments.Le programme « habiter mieux » intègre la réalisation d’un constat technique en amont de laproposition de travaux, mais il n’est pas dit que ces constats – quand ils seront disponibles – aillentplus loin qu’une description sommaire du type « présence ou non de double vitrage ».Juin 2012Les Bâtisseurs d’Emmaüs214