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l'invention d'un territoire - Parc naturel régional Livradois-Forez

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v i t e f a i tFRACTURE NUMÉRIQUE ?Pour naviguer sur Internetet disposer d’un courrierélectronique il suffit d’une prisede téléphone qui fournitun service dit de “bas débit”,une sorte de voie départementale.Seul le “haut débit “ – équivalentde l’autoroute, si l’on tient à filerla métaphore – permetd’accéder aux nouvelles formesde communication :vidéo en ligne, visioconférence,téléchargement de fichiersplus lourds, etc.Mais les réseaux transportantces nouvelles technologiesne se développent quedans les zones les plus rentablespour les opérateurs.L’écart se creuse entreles <strong>territoire</strong>s au détrimentdes moins densément peuplésqui ne peuvent bénéficierde ces nouveaux services.Pour éviter le risque de“fracture numérique”,une loi a été votée qui renforceles capacités d’actiondes collectivités en matièred’aménagement numériquede leur <strong>territoire</strong>.En janvier dernier, à l’initiativedu <strong>Parc</strong> et de l’Adimac, des élusdu Massif central – régionqui demeure largement ignoréedes autoroutes de l’information –se sont réunis à Saint-Gervaissous-Meymontpour confronterleurs expériences, appréhenderles moyens d’intervention dontils disposent, évaluer au mieuxles besoins et envisagerles meilleures solutions.Les actes de cette rencontrepeuvent être consultéssur le site du <strong>Parc</strong>.➜ www.parc-livradois-forez.org/haut-debitCIRCULATIONPour d’évidentes raisonsde préservation des milieuxsensibles, et aussi par respectdu droit de propriété, il convientde rappeler que la circulationdes véhicules à moteurdans les espaces <strong>naturel</strong>sest strictement interditeen dehors des voies réservéesà cet usage, selon la loi 91-2du 3 janvier 1971.Des panneaux signalentostensiblement l’interdiction.LABELPour la troisième annéeconsécutive, le Rectoratde l’Académie de Clermont-Ferrand, la Direction régionalede la Jeunesse et des Sportsd’Auvergne et le <strong>Parc</strong>ont décerné le label “patrimoineset environnement”à des structures qui proposentdes animations innovanteset de grande qualité pour le jeunepublic. Les lauréats 2006 sont :La Miellerie de Vincent Péricard,à Beurrières, et La Catiche du lacd’Aubusson (service d’éducationà l’environnement).Jaune ou bleu,untoitcommunPassé la porte d’entrée, il fautchoisir : espace bleu, espacejaune. L’espace bleu estréservé aux moins de quatre ans. C’est ledomaine de Véronique Roigt, directricedu Multi-accueil, qui recommande deparler bas, parce qu’on arrive aumoment de la sieste, et elle s’applique àelle-même la consigne. “L’accueil s’échelonnede 8 h à 9 h 30. Nous échangeonsquelques mots avec les parents, par courtoisied’abord, mais surtout pour assurerune continuité avec ce que l’enfant vitdans sa famille, savoir s’il a bien dormi,si tout va bien… Après, nous organisonsdes activités en lien avec un projet éducatif: exploitation d’une histoire – avecle concours parfois d’une bibliothécaireou d’une conteuse de l’ABLF –, peintureaux doigts, sculpture en pâte à sel ouatelier gâteaux.” Un temps de calme,souvent passé à écouter de la musique,et il est l’heure de se mettre à table; lerepas étant, pour les enfants qui restentla journée entière, apporté par lesparents. “Il y a aussi de l’éducatif autourdu repas. On apprend à rester à table– il faut souvent le répéter plusieurs fois –,à dire merci.”PremièresocialisationChut! C’est l’heure de la sieste. Elle durede 20 minutes à 2 heures, selon l’âge etle tempérament. Une légère collation etles enfants reprennent l’activité du matinoù il l’avait laissée, ou bien ils vont dansla piscine à balles ou au coin dînette, ilsmontent jouer à la mezzanine ou sortentdans la cour s’il fait beau. À aucunmoment les enfants ne sont laissés seulset, en comptant la toilette, les changes,les pauses pipi, elles ne sont pas trop detrois pour veiller à tout : VéroniqueRoigt, Isabelle Chassery et Sylvie Maille.Les parents reviennent entre 16h30 et18h, on dit comment s’est passée la journée,puis au revoir, à demain ou à trèsbientôt. Le Multi-accueil fonctionne leslundi, mardi, jeudi et vendredi, il disposed’un agrément pour dix places. “Nousavons une souplesse d’accueil qui permetde bien répondre à la demande desparents, dit encore la directrice. Et ladimension même de la structure nouspermet d’assurer au mieux cette premièresocialisation des enfants.” Elle dit celaen précisant que la démarche desparents qui préfèrent avoir recours à uneassistante maternelle est tout aussi respectable.Après l’âge bleu, on accède à l’espacejaune. “Le Centre de loisirs existe depuis1997, explique sa directrice, MyriamCorbel-Rotagnon, mais ses activités sedéroulaient dans les établissements scolaires.Depuis que nous sommes installésici, les enfants n’ont plus l’impression depasser leurs vacances à l’école et nousdisposons de bien meilleures conditionsde travail.” Appréciation partagée parses deux collaborateurs, Alexandra Gauthieret Pierre Brégère.“Bidouille-Art”Le centre de loisirs accueille les enfants,de quatre ans à l’adolescence, pendantPhoto : Michel ThénotSur le toit,il y a un ballon jauneet un ballon rouge,arrêtés dansla gouttière commedes chats paisibles.C’est une enseigneprovisoire,approximativeet probablementinvolontaire.Le bâtiment està l’entrée de Marat,à gauchesi l’on vient dela départementale;on ne peut pasle manquer.Que l’on ait troismois ou douze ans,on sera toujoursbien accueilli à laMaison de l’enfanceet de la famille.e n f a n c e➜ Maison de l’enfanceet de la famille63840 MaratMulti-accueiltél. 04 73 95 28 43maison-de-lenfance2@wanadoo.frCentre de loisirstél. 04 73 95 26 60clshmarat@wanadoo.frles vacances scolaires – soit 29 semainespar an – et le mercredi après-midi. “Nousétablissons un programme d’animationsqui est diffusé dans les écoles et les inscriptionsviennent spontanément,sachant que notre capacité d’accueil estlimitée à quarante enfants. Bien sûr,nous ne faisons pas de « l’occupationnel »,nous proposons des activités qui ont dusens, qui font appel à l’imaginaire, quiont un caractère éducatif affirmé touten restant ludiques.” Le mercredi peutêtre consacré à la fabrique de “caisses àsavon”, à une initiation au tennis, à ladécouverte de la rivière qui coule encontrebas, ou bien c’est une escapade àThiers, Ambert ou La Chapelle-Agnonpour un spectacle, un film.Pendant les vacances, les activités prennentune autre dimension. “L’année dernière,nous avions un programme baptisé“Bidouille-Art” qui consistait en unevalorisation des déchets à travers l’artbrut. Nous avons travaillé avec cinqautres centres de loisirs et le concoursd’un plasticien, Yann Bardet. Lesenfants ont réalisé des sculptures qui ontété exposées au Jardin pour la Terre, àArlanc. Cette année, nous nous exerçonsà la vidéo avec l’ambition de réaliser desfilms courts et d’organiser un mini-festivalà Espace Thiers.” Au-delà de ce thème,la palette des activités est on nepeut plus diverse : initiation au hip-hop,à la jonglerie et la clownerie (avec leLaskar Théâtre), pêche, piscine, randonnée,jeux de neige, fabrication de painbiologique, de moulins à eau et mêmede comètes. Les enfants ne sont pas prèsd’oublier les trois nuits passées dans cepetit chalet au cœur de la forêt du Brugeron,beaucoup dormaient pour la premièrefois loin de leurs parents.“Nous utilisons toutes les ressources du<strong>territoire</strong>, poursuit Myriam Corbel-Rotagnon,associations, institutions ou prestatairesprivés. Nous avons, par exemple,une convention avec Ciné <strong>Parc</strong> pourorganiser un ciné-goûter à chaquepetites vacances. Le réseau des centres deloisirs – il y en a une douzaine en <strong>Livradois</strong>-<strong>Forez</strong>– reprend de la vigueur etnous pouvons mettre certains moyens encommun. Cette solidarité est indispensablepour la qualité et la diversité desanimations, surtout en milieu rural.”Marat au centreLa Maison de l’enfance et de la famille aouvert ses portes en juillet 2005. C’estune réalisation de la communauté decommunes du Pays d’Olliergues*. “Uneenquête auprès des habitants avait faitapparaître un réel manque au niveau del’accueil de la petite enfance, expliqueson président, Yves Fournet-Fayard.Tout en répondant à cette demande spécifiquenous avons voulu que le centrede loisirs dispose enfin de locaux adaptés; les deux services sont complémentaireset en continuité.” Pourquoi lechoix de Marat ? “Tout simplement parceque Marat est au centre du <strong>territoire</strong>.Nous avons aussi le souci de répartiréquitablement les équipements communautaires: gîte d’entreprises à Vertolaye ;auberge du Col du Béal à Saint-Pierre-la-Bourlhonne; un établissement pour personnesâgées dépendantes à Olliergues,qui doit ouvrir en juin; et nous allonsengager prochainement les travaux deréhabilitation du centre d’accueil duBrugeron.” Le président précise enfinque si priorité est donnée aux enfants duPays d’Olliergues, la Maison de Marataccueille aussi ceux des communes voisines,aux mêmes conditions tarifaires. Iln’y a de distinction qu’entre l’espace jauneet l’espace bleu, et encore… On a vuplus d’une fois les enfants occupésensemble à confectionner des masquesou à jardiner.■* La communauté de communes a bénéficié de l’aidefinancière du Conseil général du Puy-de-Dôme, dela Caisse d’Allocations familiales, de l’État et, pour lemobilier et les jeux, de l’Union européenne, via le programmeLeader + du <strong>Parc</strong>, et du Crédit Agricole.Le fonctionnement de l’établissement est assuré en partenariatavec la CAF pour le multi-accueil, avec la CAFet Jeunesse et Sports pour le centre de loisirs.Photo : Michel Thénot

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