10.07.2015 Views

Daniel PUISSANT Secrétaire du Réseau pour la Justice Fiscale Tél.

Daniel PUISSANT Secrétaire du Réseau pour la Justice Fiscale Tél.

Daniel PUISSANT Secrétaire du Réseau pour la Justice Fiscale Tél.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

E) Dép<strong>la</strong>fonnement des cotisations sociales des indépendantsF) Meilleure explication aux citoyens <strong>du</strong> rôle de l’impôt et interpel<strong>la</strong>tion des responsablespolitiques afin qu’il y ait un effort pédagogique <strong>pour</strong> rendre l’impôt plus popu<strong>la</strong>ireG) Taxation des revenus locatifs réelsEn sachant que cette mesure <strong>pour</strong>rait avoir des conséquences brutales <strong>pour</strong> le portefeuilledes propriétaires, il faudrait en amortir le choc afin que ce<strong>la</strong> ne se tra<strong>du</strong>ise pas par uneaugmentation des loyers. Comment ? En échelonnant cette mesure, dans le temps, ou enpartant d’un taux unique de taxation (c’est-à-dire dans globalisation avec les autres revenus).Pour que cette mesure soit efficace, une politique de régu<strong>la</strong>tion des loyers estindispensable.Un effet col<strong>la</strong>téral de cette taxation sera d’inciter les propriétaires à entretenir leurs biens,puisqu’ils seront taxés sur le loyer net, et non pas sur un forfait et, par conséquent, de déc<strong>la</strong>rerleurs factures de frais.


ATELIERS DE L’APRES-MIDIATELIER 1 : LA SUPPRESSION DU SECRET BANCAIRE FISCAL, LA TAXATION DESPLUS-VALUES ET L’IMPOT SUR LES GROSSES FORTUNESPersonne ressource : Denis HORMAN (Appel des 600)1. Intro<strong>du</strong>ction* C’est principalement le travail qui pro<strong>du</strong>it <strong>la</strong> richesse en Belgique :- Sur un sa<strong>la</strong>ire de 8 heures, 4 sont absorbées par « le capital ».- L’impôt direct provient principalement des revenus <strong>du</strong> travail.* Une réforme fiscale juste =- Une imposition de tous les revenus.- Une progressivité de l’impôt.- Un adoucissement de l’impôt <strong>pour</strong> les petits et moyens revenus.* 3 revendications clés (dans l’ordre).- La levée <strong>du</strong> secret bancaire.- Un cadastre des patrimoines.- Un impôt sur <strong>la</strong> fortune.2. Débat :* Levée <strong>du</strong> secret bancaire fiscal :- Il existe bel et bien chez nous.- Même les travailleurs sont réticents à <strong>la</strong> levée <strong>du</strong> secret bancaire => nécessitéd’expliquer qui ça concerne (à qui ça profite) et de faire des propositions surl’exonération de l’épargne popu<strong>la</strong>ire.- Il existe une proposition de loi qui a été rédigée il y a plusieurs années mais qui n’a pasencore été déposée (proposition : démanteler l’article 318 <strong>du</strong> code de l’impôt).* Cadastre des patrimoines- Il est nécessaire <strong>pour</strong> taxer les plus values et instaurer un ISF (annuel et/ouexceptionnel).* Impôt <strong>du</strong>r <strong>la</strong> fortune.- Elle est justifiée fiscalement, économiquement, socialement et moralement.- Les riches sont de plus en plus défiscalisés.- La dette publique profite aux rentiers (les riches prêtent à l’Etat <strong>pour</strong> combler le trou de <strong>la</strong>dette publique. Les intérêts de <strong>la</strong> dette = le 2 ème poste de dépense de l’Etat après <strong>la</strong>sécurité sociale).


- C’est une revendication de longue date des 2 syndicats => question : <strong>pour</strong>quoi cetterevendication a-t-elle si peu d’écho ? qui ça dérange réellement (le politique ?l’économique ? les banques ?).- ISF exceptionnel et annuel : il faudrait les chiffrer.3. Propositions* Stratégie globale a mettre en p<strong>la</strong>ce :- D’abord communiquer et convaincre l’opinion publique. Il faut mener une véritablecampagne d’explication à partir de débats d’actualité : caisses de l’Etat vides – baisse <strong>du</strong>pouvoir d’achat – réforme Reynders sur l’IPP. Et il faut à tout prix rassurer les petitsépargnants.Le principal créneau = les syndicats.- Ensuite, quand le rapport de force sera favorable, il faut déposer des propositions de loisur <strong>la</strong> levée <strong>du</strong> secret bancaire. Si on va trop vite, on ne sera pas soutenu et elle risqued’être mise aux oubliettes <strong>pour</strong> quelques années.* Concrètement :1. Sensibiliser l’opinion publique* Messages à faire passer (désintoxication idéologique) :- Malgré ce qu’on <strong>la</strong>isser penser, l’Etat ne gère pas si mal ses ressources (revaloriser<strong>la</strong> nécessité et le rôle de l’impôt).- L’ISF et <strong>la</strong> taxation des plus values ne toucheraient pas les petits épargnants.- La compétitivité économique et fiscale n’est pas nécessairement bénéfique.2. Profiter de l’actualité politique et sociale <strong>pour</strong> faire avancer nos idées auprès <strong>du</strong>politique et des médias : budget de l’Etat, réforme IPP, intérêts notionnels.- Pourquoi ne pas faire un mémoran<strong>du</strong>m à l’actuel ou au futur gouvernement ?- Organiser des débats parlementaires (même démarche que <strong>pour</strong> <strong>la</strong> taxe Tobin).3. A moyen terme : faire une proposition de loi.


ATELIER 2 : LA CONTRIBUTION DES SOCIETES A UN IMPOT EQUITABLE(IMPOT DES SOCIETES, INTERETS NOTIONNELS)Personne ressource : Jean-Marc LAUWERS (ATTAC Wallonie-Bruxelles et C.G.S.P. Finances(Régionale <strong>du</strong> Centre)Proposition 1 : Suppression des intérêts notionnelsLes intérêts notionnels constituent de <strong>la</strong> pure ingéniérie fiscale destinée à abaisser l’impôt surles sociétés. Outre l’injustice fiscale que <strong>la</strong> mesure représente, <strong>la</strong> perte de revenu considérable<strong>pour</strong> l’état ne se trouve même pas compensée par des créations d’emplois : les premièresévaluations montrent que celles-ci sont dérisoires comparées aux pertes de ressources. D’où <strong>la</strong>demande de suppression de cette mesure.Proposition 2 : Evaluation des intérêts notionnelsAprès les évaluations trompeuses lors de <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de cette mesure concernant l’impactdes intérêts notionnels (pertes de rentrées annoncées de 500 millions d’euros, contre 2.400millions d’euros constatés récemment), les évaluations sur l’impact en matière d’investissementet de création d’emploi ne sont pas fournies alors qu’elles <strong>pour</strong>raient être évaluées sans trop dedifficultés. Il en ressort qu’il y a rétention d’information.D’où <strong>la</strong> proposition d’exiger une évaluation documentée des impacts de <strong>la</strong> mesure, au besoin viaune commission d’enquête parlementaire.Proposition 3 : Renforcement des moyens de l’administration fiscale et nécessitéd’organiser <strong>la</strong> transparenceLes deux premières propositions et les autres taches à remplir impliquent de donner àl’administration des impôts les moyens de remplir ses fonctions. De plus, l’expérience desdifficultés rencontrées <strong>pour</strong> dénouer les arcanes des montages complexes (sociétés écrans, etc)con<strong>du</strong>it à demander d’organiser <strong>la</strong> transparence dans les montages financiers.Proposition 4 : Harmonisation de <strong>la</strong> base imposable des sociétésEtant donné l’ouverture des frontières et le grand marché européen, ainsi que <strong>la</strong> concurrencefiscale qui s’est mise en p<strong>la</strong>ce, il n’est pas possible de régler tous les problèmes aux niveauxnationaux ; il est ainsi jugé indispensable de tendre vers une harmonisation de <strong>la</strong> base taxable<strong>pour</strong> les sociétés au niveau européen, avec l’objectif notamment d’abolir les régimesdérogatoires (tels que les intérêts notionnels par exemple).


En Belgique, 5,3% des impôts totaux sont consacrés à <strong>la</strong> fiscalité verte contre 7,6% en Europe,soit en 18 ème position;L’OCDE recommande de développer des incitants financiers ;Il y a nécessité d’un p<strong>la</strong>n environnement <strong>du</strong>rable car pas d’amélioration notable :La répartition des différentes taxes entre capital/travail/environnement naturel et ressources n’apas évolué : <strong>la</strong> part de <strong>la</strong> fiscalité verte dans le total des taxes est passé de 2,3% en 1995 à2,4% en 2005.• Quels objectifs à <strong>pour</strong>suivre ?L’objectif de <strong>la</strong> fiscalité verte est de réorienter les choix des consommateurs.Il s’agit d’internaliser les coûts environnementaux externes (pesticides, trafic, pollutions, …) enles répercutant. Par exemple, les coûts liés à l’effet de serre seraient internalisés (pris encharge) dans le coût de l’énergie.Les recettes dégagées seraient allouées à une défiscalisation <strong>du</strong> travail via une diminution descotisations sociales ; on aurait alors un double dividende sur l’emploi et par une amélioration del’environnement.• Quels sont les freins et obstacles ?Il s’agit de tenir compte des effets des mesures prisesau niveau économique : une étude <strong>du</strong> Bureau Fédéral <strong>du</strong> P<strong>la</strong>n a été réalisée sur l’effetéconomique de <strong>la</strong> taxe CO2 sur les pro<strong>du</strong>its énergétiques. Les conclusions montrent qu’il n’y apas d’effet probant sur l’emploi mais des effets différents selon les secteurs économiques : lessecteurs « neutres » intensifs en main d’œuvre subissent peu d’effet des taxes, par contre, lessecteurs intensifs en énergie en subissent beaucoup plus et il faudrait une exonérationtemporaire ;au niveau fiscal : érosion de <strong>la</strong> base fiscale ; si <strong>la</strong> protection environnementale suppose unepression fiscale sur le travail ;au niveau social : les mesures toucheront plus <strong>du</strong>rement les plus pauvres : il faut donc mo<strong>du</strong>lerles taxes en fonction des revenus.Donc, on prône un transfert de <strong>la</strong> fiscalité « emploi » vers une fiscalité sur les ressourcesnaturelles et l’énergie.• Quelle efficacité ?On ne sait pas les effets d’une réorientation de <strong>la</strong> consommation ;Le péage urbain à London a eu un effet ;La taxe carbone, par exemple, permet de mo<strong>du</strong>ler <strong>la</strong> fiscalité en fonction des facteursénergétiques : à ce niveau, <strong>la</strong> position des ONG environnementales est de signaler quecette taxe défavorise les pays signataires de Kyoto ; il faut imposer cette taxe aux pays nonsignataires ;Propositions :• Demander un étiquetage « énergétivore »• En revenir à des mesures protectionnistes ? <strong>pour</strong> limiter les effets des transports, etc…• Soutenir les initiatives développant <strong>la</strong> biomasse ;• Diminution <strong>du</strong> taux de TVA à 6% <strong>pour</strong> le gaz/électricité : à ce niveau, proposer unemo<strong>du</strong><strong>la</strong>tion des taux en fonction des revenus ;

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!