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PDF - Bruno Manser Fonds

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Décembre 2002Bulletin d’information sur les forêtsvierges, les peuples autochtones etle commerce du bois<strong>Bruno</strong>-<strong>Manser</strong>-<strong>Fonds</strong>


EditorialLa société post-moderne définit son bien-être principalementen fonction de son pouvoir d’achat et de sa capacitéde consommation. Elle exige constamment laproduction de nouveaux biens pour satisfaire ses envies,tout en fermant ses propres sites de production.Cette société sans éthique condamne ainsi unegrande partie de l’humanité à l’impuissance et à unevie sans but, car le transfert de la production dans les«pays en développement» y rend impossible un développementsocial sain et organique – donc durable.Quand la société postmoderne ne parvient pas à imposerses intérêts par des contrats, des sanctions etdu chantage, elle n’hésite pas à employer la force,comme le montre la menace de guerre qui plane aujourd’huisur les dernières réserves de pétrole quiéchappent encore au système.Une période de récession économique comme celleque nous vivons en ce moment a un effet positif: ellemet en lumière le funeste système de dépendances etde complicités qui est le nôtre, et elle montre que lesconquêtes de la civilisation ne sont qu’un gigantesquecroquemitaine.Le 19 novembre 2002, 247 Indonésiens ont été reconduitsvers le Kalimantan par la police du Sarawak.Ces ouvriers s’étaient subitement retrouvés sans travailaprès la faillite et la fuite du propriétaire étrangerde trois fabriques de contreplaqués et de meubles. Ilsy avaient travaillé durant des années pour un salairemensuel de 150 francs environ.Au Sarawak, beaucoup d’autochtones refusent aujourd’huiencore de si mauvaises conditions de travail.Néanmoins, leur propre système économique (durable)est progressivement détruit par les journaliersmal payés de firmes globalisées, qui bénéficient d’unEn août 2002, au cours d’une nouvelle expéditionà la recherche de <strong>Bruno</strong> (demeurée hélas sansrésultat) …… Erich <strong>Manser</strong> adéposé une plaquecommémorative aupied du Batu Lawi.En langue penan, elledit: Ton amour estvivant – nous net’oublierons jamais!financement international et de la bénédiction dumonde politique. Ces peuples libres et indépendantsdepuis des siècles ou des millénaires n’auront finalementpas d’autre choix que de renoncer à leur dignité,à leur culture et à leur savoir, et de s’engager commeemployés au rabais.On peut rêver que le marasme économique se prolonge.Pour les Penan comme pour beaucoup d’autrespeuples indigènes, c’est une bénédiction. Avec le ralentissementconjoncturel, des tronçonneuses et desbulldozers se taisent, des travailleurs étrangers – unemasse croissante de personnes de peu de droits, facilesà manipuler – sont renvoyés chez eux.Pour la société postmoderne aussi, la crise est unechance. Nous baignons depuis si longtemps danscette «civilisation» que son lent déclin passe inaperçu(ou que nous ne voulons le voir). Elle était pourtantfondée sur les modèles fonctionnels de sociétés dechasseurs et cueilleurs, puis de bergers et de paysans.Mais leur processus civilisateur s’est mué en unprocessus décivilisateur qui ne promet plus que la désolidarisation,la violence, la séparation des classessociales et une fuite en avant d’une société insenséevers le cynisme et l’aliénation.Pas religieux au sens conventionnel du terme, <strong>Bruno</strong><strong>Manser</strong> se basait sur sa propre expérience de la vie,ses propres élans du cœur et ses propres convictions.Escaladant le Batu Lawi à la fin des années 1980, il seretrouva subitement dans une situation apparemmentsans issue: plus moyen de redescendre. Là, il pria – etfut entendu. Déjà résigné, il trouva le lendemain matindes accessoires laissés par une expédition précédente,qui lui permirent d’échapper à la mort. Cetteprière envoyée au Ciel et à la Terre traite de notre responsabilitéenvers les autres – envers toute forme devie. Seule la solidarité nous permet de sortir des ténèbres.De même, c’est ensemble seulement quenous pouvons poursuivre le travail de <strong>Bruno</strong>. Toutel’équipe du BMF souhaite à vous, à vos proches et ànous tous ensemble de joyeuses fêtes et une bonneannée 2003!John Künzli & le BMF-Team2 Tong Tana Décembre 2002Prière matinaleToi, force créatricequi donne la vie,montre-nous aujourd’hui le chemin.Transforme notre âmeen amour de toute forme de vie terrestre.Où existent des souffrances, apaise-les, toi!où existe la faim, calme-la, toi!où existent des contentieux, aplanis-les, toi!Toi,nous tous ensemble.


Sarawak-MalaisieDes Penan traînent en justice laSamling et le gouvernement duSarawakInformations par Rapports communautés (Sarawak),complétées par jkDans leur lutte pour faire reconnaître leurs droits, lesPenan du cours supérieur du Baram ont déposé uneplainte contre la firme Samling et contre le gouvernementdu Sarawak. Pour empêcher le bon déroulementdu procès, la multinationale des bois tropicaux tentepar tous les moyens de dresser les différents peuplesdayaks les uns contre les autres.Les quatre villages penans de Long Kerong, LongSepigen, Long Sait et Long Ajeng exigent une reconnaissancede leurs droits fonciers et coutumiers, et accusentle gouvernement d’avoir octroyé illégalementdes concessions forestières sur leur territoire. Tant laSamling que le gouvernement contestent tout droitdes Penan sur ces forêts et persistent à défendre lepoint de vue• que les Penan ne sont pas des citoyens du Sarawak– et n’ont donc aucun droit sur ces terres –aussi longtemps qu’ils n’ont pas prouvé le contraire• que la carte indiquant les limites de leur territoiren’a en aucun cas été établie par les Penan euxmêmes,et qu’ils ne peuvent donc pas la comprendreDepuis des décennies, la compagnie Samling rendla vie dure aux Penan sédentarisés du Baramsupérieur ...... et détruit l’habitat des derniers nomades de larivière Adang. Photo: huttes abandonnées desnomades penans• que l’exploitation du bois ne porte aucunement atteinteau mode de vie des Penan et n’entraîne aucunpréjudice pour eux• donc que les Penan ne sont pas habilités à exigerde quelconques droits• et que les Penan ont déposé cette plainte pour desmotifs peu clairs, visant uniquement à défendredes intérêts étrangers.Le gouvernement du Sarawak prie la Haute Cour de nepas accorder l’entraide judiciaire requise par les plaignants.Par ailleurs, la Samling souhaite poursuivreles Penan en justice pour la destruction d’infrastructureset de machines, bien que la plupart des responsablessoient inconnus et que les prévenus jugés aientété acquittés.3 Tong Tana Décembre 2002Les Penan du Baram supérieur ne veulent pas d’exploitationindustrielle des forêts sur leur territoires,même si elle est pratiquée d’une manière «durable».Rejet du projet FOMISS de Samling en 1999.• que la dite carte ne peut servir de preuve, ayantété produite par des étrangers• que même si les Penan avaient eu de tels droits,ceux-ci auraient été annulés par l’annonce, le11.09.1997, de la création d’une «forêt protégée»dans cette région (réservée à l’industrie du bois)• donc que l’octroi de concessions et l’exploitationdu bois ne sont pas illégales• qu’un peuple nomade comme les Penan ne peuts’appuyer comme d’autres Dayak sur l’Adat, la loitraditionnelle (non écrite) des autochtones de BornéoL’audition des témoins ajournéeLe procès – le premier qui porte sur les droits territoriauxdes Penan – s’est ouvert le 24 septembre 2002.De nombreuses communautés avaient envoyé desdélégations à Miri pour soutenir les plaignants. A ladéception générale, l’audition des témoins a été reportéeà mi-janvier 2003 après seulement une demiheurede débats. Cela à la suite de la présentation parla défense de trois requêtes supplémentaires, notammentd’une requête émanant de deux groupes deKenyah voisins des Penan (ceux de Long Semiang etLio Mato), qui demandèrent à pouvoir témoigner enfaveur de la Samling!Les Penan présents tombèrent des nues et même letribunal se montra surpris. L’avocat qui présenta cetterequête des Kenyah se justifia en expliquant que ceuxcivenaient seulement d’être informés par la Samling


Sarawak-Malaisie4 Tong Tana Décembre 2002Avec des bulldozers pour détruire la forêt pluviale,des gaz lacrymogènes pour intimider les Penan.Samling n’a pas d’égard et ...... peut compter sur l’aide de la police et del’armée pour briser la résistance des Penan.de la plainte des Penan; que les terres que ces derniersrevendiquent appartiennent en fait aux Kenyahde Long Semiang et Lio Mato, et que ceux-ci se portentainsi au secours de la firme accusée.Interrogés par le juge, l’avocat de la Samling et le représentantdu gouvernement contestèrent toutefoisles revendications territoriales des Kenyah. Quant àlui, l’avocat des Penan déclara au juge qu’il croyaitvolontiers que les deux groupes de Kenyah puissentavoir des droits sur des terres et des droits coutumiersdans les zones qu’ils occupent, mais qu’il doutaitque leurs revendications puissent s’étendre sur l’ensembledes terres réclamées par les Penan.Pourquoi les Kenyah soutiennent-ils le gouvernementet la Samling, bien que ceux-ci leur dénient clairementdes droits fonciers? Cela n’a de sens que si l’on considèreleur intervention comme une tactique destinée àsaboter le procès.En août 2002, une délégation de la Samling a rendu visiteaux trois villages de Long Tungan, Long Semianget Lio Mato, dans le but de convaincre les Kenyah queles Penan voulaient les déposséder de leurs terres. Ilsont prétendu que si les Penan obtenaient gain decause, eux les Kenyah devraient quitter la région. Enfin,ils les ont directement menacés: si les Kenyah nesoutiennent pas la Samling contre les Penan, elle neleur versera plus leur allocation annuelle.Le 2 septembre 2002, le chef du village de Long Tunganrencontra l’avocat de la Samling à Kuching. Celuiciconfirma que le versement de l’allocation ne seraitpoursuivi que si les Kenyah étaient disposés à faire cequi leur était demandé. Le chef dut signer plusieurs documents,donnant notamment plein pouvoir à la Samlingpour s’opposer à la plainte des Penan au nom desKenyah, et confirmant l’accord de 1993.Par ce dernier, les Kenyah permettaient à la Samlingd’exploiter sans restriction le bois de leurs trois domaines.En échange, la firme s’engageait à verser annuellement,de 1994 à 2013, la somme de 2187 US$aux 67 familles de Long Tungan, 1297 US$ aux 52 famillesde Lio Mato et 1305 US$ aux 40 familles deLong Semiang.La Samling conteste toute propriété foncière aux Kenyahet aux Penan. L’accord ci-dessus confirme cetteposition puisque la firme ne verse pas des «indemnités»aux Kenyah, mais des «allocations à bien plaire».Pour un peu moins de 50 francs suisses par famille etpar année, la Samling peut ainsi s’approprier leur boisdurant 20 ans.Mais le comité de Long Tungan avait eu des contactsavec les Penan de Long Sait, Long Sepigen et Long Keronget connaissaient leurs objectifs. Le chef de LongTungan communiqua donc à l’avocat de la Samling queson village refusait de signer les documents que luisoumettait la firme, car «il ne serait pas correct de luidonner cette sorte de blanc-seing au nom de tous lesmembres de la communauté, pour une action qui sertuniquement ses intérêts à elle». Il lui paraissait déplacéde prendre parti – surtout devant un juge. Ildénonça aussi certains passages de la déclaration surl’honneur, jugés faux et trompeurs. Néanmoins, ilsfurent signées par les deux autres villages (Lio Mato etLong Semiang).Diviser pour régnerLes délégués des Kenyah de Long Tungan et les Penandes villages voisins de Long Sait, Long Kerong et LongSepigen ont admis la nécessité de coopérer pour garantirleur coexistence pacifique et défendre ensembleleurs droits coutumiers.Le courage et la sagesse des Kenyah de Long Tungansont dignes d’éloges. Ils savaient qu’en refusant des’aligner, ils en subiraient les conséquences. L’annoncepar la Samling qu’elle cessait immédiatementde verser l’allocation annuelle à ce village incita unepartie des habitants à se retourner contre leurs autorités.Le différend et la tension qui divisent maintenantcette communauté répond exactement aux vœux de laSamling.La firme ne recule devant aucun moyen pour fairetriompher ses intérêts. Elle aiguise les rivalités entreautochtones dans l’espoir de profiter de leurs divisions.Ses méthodes dénuées de scrupules, qui font fide toute probité, doivent être sévèrement condamnées.La Haute Cour ne s’attendait sans doute pas àune stratégie aussi immorale de la part de la Samling,visant uniquement à ralentir ou à bloquer la procédure.Pour contrer cette manœuvre de la Samling, les Penanont déposé une déclaration sur l’honneur au tribunal,ainsi que le document que la firme a fait signer par lesdeux villages consentants. Nous avons bon espoir devoir le juge reconnaître la tactique ignoble de la firme,refuser la requête des Kenyah et admettre la revendicationdes Penan.


5 Tong Tana Décembre 2002La fondation«L’ART POUR LA FORET TROPICALE»soutient le projet de cartographiejk – Même si cela déplaît à l’élite dirigeante du Sarawak,les cartes géographiques jouent un rôle prépondérantdans le cadre des requêtes de titularisation desterres, en fixant des limites précises aux revendicationset en les légitimant.Déjà au début des années 1990, les Penan avaientétabli des cartes sommaires. Quelques-unes ont étéjointes à leur plainte de 1998. Un peu partout dans lemonde, les tribunaux avaient commencé, à l’époque, àrendre des terres aux peuples indigènes sur la base detelles cartes.Par la suite cependant, la cartographie des territoirespenans ne progressa que lentement. En mai 2001, laHaute Cour du Sarawak reconnut pour la première foisune carte comme pièce à conviction. Pour soutenir laplainte de quatre de leurs villages, les Penan demandèrentalors à pouvoir disposer de cartes précises.La cartographie des territoires requiert d’importantesressources humaines et financières. Il s’agitd’abord d’initier des Penan au travail de terrain(diverses techniques combinées), d’interroger lesanciens et tous les membres de la communauté etd’acquérir les infrastructures nécessaires. Ainsi, il afallu louer un vaste bureau, l’équiper d’un matériel informatiquede bon niveau (hardware et software) et demoyens de communication efficaces. Des assistantsont dû être engagés temporairement. Mais la plusgrande partie du travail est effectuée par les Penan;les experts étrangers se contentent de donner les instructions(dans le cadre d’ateliers de travail) et d’examinerles résultats. La validité de ces derniers est eneffet régulièrement contrôlée par des juristes locaux etdes experts locaux et internationaux. S’ils constatentdes lacunes ou des défauts, les instructions donnéesau personnel local sont aussitôt adaptées. Tous lesparticipants sont indemnisés pour leurs prestations.Certains frais (justice, locaux, voyages internationaux)sont considérables. Téléphoner par satellite est égalementonéreux, mais pour le procès en cours, l’outils’est avéré très précieux.Avec le concours de délégués penans, le BMF a élaboré,début 2002, un programme qui prévoit la cartographiede 16 villages dans la région des sources dufleuve Baram et de huit territoires de nomades. L’ensembledu programme est devisé à 650 000 francs, cequi dépasse les possibilités du BMF. Heureusement,la fondation «L’ART POUR LA FORET TROPICALE»,créée en novembre 2001 par le galeriste bâlois ErnstBeyeler, s’est montrée intéressée, si bien que nous luiavons soumis une demande formelle de financementà fin juin 2002, pour un projet pilote divisé en troisphases (l’ensemble du projet est divisé en 9 phases).La première (4 villages) se rapporte au procès encours. Entamée au début de l’année 2002, elle estLes Penan dessinent une carte de leur territoire,l’ayant assez présent à leur mémoire.aujourd’hui achevée. Les phases 2 et 3 prévoient lacartographie de trois autres villages et de deux territoiresde nomades. Pour ce projet pilote nous avonsdemandé – à coté des 26 000 francs à la charge duBMF – 150 000 francs.Bien que la fondation «L’ART POUR LA FORET TROPI-CALE» ait reçu beaucoup plus de demandes qu’ellen’en attendait, le conseil de la fondation décida en octobre2002 de soutenir le projet pilote du BMF par unesubvention de 120 000 francs. Cette contribution permetde le réaliser en grande partie, les démarches judiciairesliées aux phases 2 et 3 n’intervenant queplus tard. Tout devrait être achevé à fin 2004. Chaqueannée, plusieurs voyages au Sarawak seront nécessaires,car le résultat de ce projet pilote sera déterminantpour l’obtention d’un soutien ultérieur du programmepar la fondation.Mais l’enthousiasme des Penan,l’engagement des ONGlocales, la coopération qui s’instaure entre les peuplesdayaks, le préavis favorable des avocats et les jugementsles plus récents sont autant de signaux positifsqui permettent d’envisager l’avenir avec confiance.Au nom des Penan et des partenaires du projet, leBMF remercie de tout cœur Ernst Beyeler et la fondation«L’ART POUR LA FORET TROPICALE»!(➔bientôt dans l’internet: www.artfortropicalforests.org)On ajoute des sagoutiers, des zones de chasse,des tombes et des huttes abandonnées sur la carteà l’aide d’un compas et de la télédétection.


SuisseLa campagne «Commune amiedes forêts anciennes» a bien démarréch – Pour protéger les forêts anciennes de la planète,il importe d’agir localement, par exemple dans lecadre de l’Agenda 21 local. C’est ce qu’ont entreprisconjointement le <strong>Bruno</strong>-<strong>Manser</strong>-<strong>Fonds</strong> et GreenpeaceSuisse en lançant cette campagne à mi-septembre2002. Par lettre, toutes les communes de Suisse ontété invitées à contribuer à leur protection en se montrantsélectives lors de l’achat de matériaux et lors deconstructions ou de rénovations.Chaque jour, 40 000 hectares de forêts primaires sontvictimes d’un pillage commercial de leurs ressources,principalement dans les régions où existent encoredes forêts vierges étendues: en Russie, au Canada, auBrésil, en Indonésie et au Congo.Ce comportement à courte vue représente une causeimportante de la destruction des forêts. Le bois desforêts primaires entre en effet dans la compositionde nombreux objets d’usage courant tels que contreplaqués,portes, papier WC, etc. Or, ce n’est pas unefatalité, car des alternatives existent.Être ami des forêts anciennes signifie renoncerà acquérir des bois et produits en bois provenantde forêts anciennes, mais opter pourdu bois certifié FSC et/ou des bois suisses oude pays voisins. Cela signifie aussi utiliserautant que possible du papier recyclé et, demanière générale, réduire la consommationde papier.Dans le cadre de la campagne menée jusqu’ici par le<strong>Bruno</strong>-<strong>Manser</strong>-<strong>Fonds</strong>, 306 communes et six cantonsavaient déjà renoncé, avant septembre2002, aux bois des forêts primaires. Parrespect pour cet engagement, le BMFconsidère qu’ils sont «amies des forêtsanciennes», même s’ils ne prennent pasformellement des mesures relatives àleur consommation de papier.Jusqu’à début décembre 2002, 31 nouvellescommunes ont signé la déclarationd’engagement du BMF et de Greenpeace.Il existe donc maintenant au total 327«communes amies des forêts anciennes»(voir liste en page 8). En février 2003,toutes recevront une distinction attestantde cet engagement.Feuille d’une Aracée(Monstera friedrichsthali)d’Amérique CentraleVisitez le site www.foretsanciennes.netAu cours de son service civil, Markus Holensteinn’a pas ménagé ses efforts pour concevoiret réaliser la plate-forme Internet deGreenpeace et du <strong>Bruno</strong>-<strong>Manser</strong>-<strong>Fonds</strong>. Vousy trouverez non seulement la liste actualiséedes «communes amies des forêts anciennes»,mais aussi plusieurs notices et nouveautés.Le site propose également des textes en italienet en romanche(www.urwaldfreundlich.ch/index.php3?id=6)Comment convaincre une commune dedevenir «amie des forêts anciennes»1. Analyser la situationLa commune est-elle déjà amie des forêts anciennes?Voir www.foretsanciennes.net.Si ce n’est pas le cas, demander à l’administrationcommunale ce qu’il est advenu de la requête(12.09.02) du BMF et de Greenpeace.Si nul n’est au courant, établir quelle est la personnecompétente à contacter (secrétaire, greffier/greffière,responsable des questions environnementales), lui expliquerbrièvement la campagne et lui (faire) remettrela documentation correspondante.Si la question est en passe d’être examinée, passerau point 2.La requête a-t-elle été rejetée? Demander un extrait duprocès-verbal correspondant et l’étudier, puis passerau point 3. S’il n’y a pas eu de décision formelle desautorités, aller au point 2 (év. au point 3).Si la commune se montre favorable, mais ne veut pass’engager formellement, demander et étudier l’extraitdu procès-verbal correspondant. Peut-être la teneur dela décision suffit-elle pour que la localité soit «de fait»une «commune amie des forêts anciennes». Sinon,passer au point 3.2. «Lobbying»Avant que la question soit débattue par l’autorité compétente,essayer de convaincre l’un de ses membresou l’un des partis en lui expliquant le sens de cet engagement.3. Préparer les arguments et exercer une pressionpolitiqueDans les petites communes, on peut s’allier à unmembre du pouvoir exécutif ou législatif, ou à une associationlocale (cercle de sciences naturelles, groupementde jeunesse, etc.) pour intervenir en faveur dela requête ou pour demander qu’une décision négativefasse l’objet d’un nouveau débat. Préparer de bons arguments,notamment en ce qui concerne les aspects


Dans le PN de Kao Yai en Thaïlande (1985)Forêt primaire dans le Parc National d’UdjungKulon à Java (1985)7 Tong Tana Décembre 2002financiers. Intervenir par voie d’initiative personnelles’il y a lieu (se renseigner sur les possibilités et lesmodalités).Dans les grandes communes et les villes, on s’efforceraégalement de persuader un(e) politicien(ne) de(re)mettre la question sur le tapis. Contresigné par plusieurspersonnes de la localité, une lettre adresséeaux autorités communales possède un certain poidspolitique. On peut aller plus loin en lançant une pétitionavec le concours d’une association locale ou d’ungroupement politique – surtout si l’on informe les médiasau moment de la remise de la pétition!4. SuiviSi la requête/la pétition n’est pas encore traitée, insisterpour faire avancer le dossier. Les rouages politiquessont souvent très lents et dans les grandescommunes, la question est d’abord examinée par unecommission. En cas de décision positive, prière d’eninformer le BMF (urwaldfreundlich@bmf.ch).Même si tout paraît en ordre, s’informer poliment etvérifier de temps à autre si la décision est bien appliquéeen pratique.Porrentruy – un exemple pratiqueA l’occasion de son action «commune amie des forêtsanciennes» le BMF a pu poser quelques questions àM. Claude Gury, Directeur du Service des travaux publicsde la Municipalité de Porrentruy, une ville d’environ6700 habitants dans le Canton du Jura. Le conseilde la ville avait décidé en 1996 de renoncer au boistropical pour ses ouvrages publics et de favoriser lebois indigène.BMF: Qu’est-ce qui a incité les autorités de la ville dePorrentruy à prendre cette décision?C. Gury: La Municipalité a décidé de renoncer au boisde pillage suite à l’intervention de Mme CharlotteBélet [membre du BMF] lors de la séance du Conseilde ville du 12 décembre 1996. Ceci faisait égalementsuite à une très grande sensibilisation de lapopulation à l’époque. Cette mesure avait même étéappréciée des entreprises locales travaillant le boisindigène.BMF: Comment cette décision est-elle appliquée?Y a-t-il eu des difficultés d’application?C. Gury: Il n’y a pas de contrôle sur l’utilisation du boisde pillage. Toutefois, la ville de Porrentruy étant particulièrementpetite, l’administration communale n’utiliseplus ce type de bois.L’administration délivrant les permis de construire jointà chaque permis une recommandation demandant dene pas utiliser de bois de pillage. Cette recommandationa été préparée sur la base des propositions fourniespar votre association. Elle propose des exemplesde remplacement et semble bien acceptée.BMF: Si il n’y a pas de contrôle direct, prescrit-on lesessences de bois non souhaitées, p.ex. dans les appelsd’offres?C. Gury: Non, mais nous allons remédier à cette lacune.BMF: En ce qui concerne l’utilisation de bois, que pouvez-vousrecommander à d’autres villes/communes?C. Gury: Il semble tout à fait facile d’appliquer cette recommandation.D’autres communes de notre région se sont approchéesde nous pour obtenir la recommandation préparée,que nous leur avons bien entendu transmise.BMF: Greenpeace et le BMF ont lancé ensemble l’action«commune amie des forêts anciennes», afin deconvaincre d’autres communes suisses de renoncer àutiliser des bois de pillage et à réduire leur consommationde papier en encourageant le recours au papierrecyclé. La ville de Porrentruy participe-t-elle à cetteaction?C. Gury: Nous sommes disposés à examiner les possibilitésliées à convaincre d’autres communes à adopterles mêmes mesures; il en est de même au niveaude l’utilisation de papier recyclé.BMF: Nous vous remercions de vos réponses et souhaitonsà la ville de Porrentruy bonne chance dansl’application des mesures mentionnées.


Suisse8 Tong Tana Décembre 2002AargauAarauAarburgAmmerswilBadenBirmenstorfBrittnauBuchsDürrenäschHunzenschwilKirchleerauKöllikenKüttigenMöhlinMöriken-WildeggMühlauMurgenthalNiederlenzOberehrendingenOberentfeldenOberrohrdorfRheinfeldenRudolfstetten-FriedlisbergSisselnSpreitenbachSteinStrengelbachTeufenthalVillmergenWettingenWohlenWürenlosAppenzellAusserrhodenBühlerGaisGrubHeidenHerisauHundwilRehetobelReuteSchönengrundSchwellbrunnSpeicherSteinTeufenTrogenUrnäschWaldWaldstattWalzenhausenWolfhaldenAppenzell InnerrhodenAppenzellGontenObereggRüteSchlatt- HaslenSchwendeBasel-LandAeschAllschwilBirsfeldenBottmingenBrislachEttingenHersbergHölsteinItingenLausenLiesbergMünchensteinPrattelnReigoldswilReinachRöschenzRothenfluhTherwilWenslingenBasel-StadtBaselRiehenBern/BerneAefligenArchBernBiglenBüren a.d. AareErsigenGuggisbergHaslibergHerzogenbuchseeHuttwilInterlakenIttigenKirchlindachKönizLa NeuvevilleLangnauim EmmentalLigerzLohnstorfMeiringenMühleturnenMünchenbuchseeMünsingenMuri b. BernOrpundOstermundigenRüdtligen-AlchenflühSaanenSigriswilSonvilierSteffisburgThunUetendorfUnterseenWahlernWohlenWorbWynauFribourg/FreiburgFribourg/FreiburgMarlySalvenachVillars-sur-GlâneGenèveGenèveGyLancyOnexPresingeGlarusEnnendaGlarusSchwandenGraubündenAlmensChurFeldis/VeuldenMaienfeldMalansMaseinNufenenObersaxenPoschiavoRoveredoSentSplügenSuschTrimmisVaz/ObervazJuraDelémontMettembertPorrentruySaint-UrsanneSoyhièresUndervelierLuzernButtisholzHergiswil b.W.KriensLuzernMaltersMeierskappelRickenbachRothenburgSempachSurseeWauwilNeuchâtelAuvernierButtesCernierCortaillodFontainemelonLe LanderonValanginObwaldenKernsSt. GallenAltstättenAndwilBad RagazBrunnadernBuchsBütschwilEbnat-KappelFlawilFlumsGoldingenGossauGrabsHembergJonschwilNesslauOberrietOberuzwilRapperswilRorschachRüthiSt. GallenSt. MargrethenSt. PeterzellUznachUzwilWalenstadtWartauWattwilSchaffhausenBeringenNeuhausen a. RheinfallOsterfingenRamsenSchaffhausenStein am RheinSolothurnBalsthalDornachGrenchenHägendorfHaltenKappelKleinlützelNunningenOltenSolothurnSchwyzAltendorfSteinerbergThurgauAadorfEschenzKreuzlingenNeunfornRickenbachRomanshornTicinoAgraAvegnoBalernaBesazioBiascaBidognoBreganzonaBrenoBruzellaCademarioCaneggioCanobbioCapriascaChiassoCimaderaCureggiaGenestrerioLeonticaLodrinoLugaggiaMaroggiaMigliegliaMonte CarassoMugenaMuzzanoOriglioPollegioPorzaSagnoSessaSorengoTremonaValcollaVira GambarognoUriAltdorfSeedorfSilenenVaudAigleApplesBexBottensBussigny-près-LausanneChamptaurozCossonayCrissierCugyFeyGrandsonJouxtens-MézeryLausanneLa Tour-de-PeilzLucensLutryMontreuxMorgesPréverengesPrillyRenensSaint-LivresVeveyYverdon-les-BainsWallis/ValaisErnenFerdenGondo-ZwischbergenGrengiolsIsérablesNatersSaas-FeeSalinsSt. MartinZermattZugBaarHünenbergRischZugZürichBachenbülachBirmensdorfBubikonBülachDietikonDürntenElggErlenbachFällandenGossauHofstettenHorgenIllnau-EffretikonLaufen-UhwiesenOberriedenRichterswilRüschlikonRütiSchlattStadelStäfaStallikonSteinmaurTurbenthalUsterVolketswilWädenswilWaldWeiachWettswilWetzikonWinterthurZumikonZürichÉtat 03.12.2002Les 327 communes «amies des forêts anciennes» en Suisse


Développement durable:Genève passe des paroles aux actes !Aujourd’hui, les fonctionnaires genevois n’utilisentplus que du papier recyclé !Depuis le 1 er octobre 2001, les 28 000 collaborateursde l’Etat de Genève utilisent du papier recyclé pourtous les usages courants, soit dans plus de 95 % descas. En parallèle, des mesures ont aussi été prisespour diminuer la consommation de papier (impressionrecto-verso, archivage électronique, etc). Le remplacementdu papier traditionnel blanc par un papierrecyclé permet d’économiser 90% d’eau et 50%d’énergie, de diminuer la pollution de l’eau et de l’air,et bien sûr, d’éviter le massacre des dernières forêtsvierges.Les gains économiques sont aussi à prendre encompte: c’est environ 200 000 francs suisses d’économieseffectuées chaque année, découlant pour moitiéde l’achat de papier recyclé et pour moitié de la diminutionde la consommation.Précision importante: l’usage du papier recyclé nepose aujourd’hui plus aucun problème technique. Eneffet, la qualité du papier recyclé est désormais excellenteet les machines modernes sont compatiblesavec ce matériau.Le papier, déchet n° 1 de l’administration cantonaleLe papier est également le principal déchet générédans les bureaux de l’administration. C’est pourquoidepuis février 2002, l’Etat de Genève récupère de façonsystématique le papier, toutes qualités confondues.Les résultats sont très encourageants: en sixmois, il y a eu une augmentation de 40% du volume depapier récupéré.Si le papier est le déchet n° 1, l’administration génèreégalement d’autres déchets qu’elle récupère selon lesprincipes du développement durable: piles, néons, cartouchesde toner et matériel informatique.Grenouille (Atelopus oxyrhynchus) endémiquedes forêts pluviales montagnardes des AndesvénézuéliennesUn comportement plus respectueux de l’environnementL’objectif que s’est fixé Ecologie au travail est degrande ampleur: adopter de nouveaux comportementsplus respectueux de l’environnement, dans des domainesaussi divers que nombreux. Dans les deux ansà venir, d’autres directives modifieront encore les habitudesdes fonctionnaires.La participation et l’enthousiasme des collaborateursde l’Etat révèlent aussi clairement à quel point lesfonctionnaires sont fiers d’œuvrer pour le bien public,au sein d’un Etat responsable qui participe à la bonnegestion des ressources de la planète, pour le bénéficedes générations futures.Daniel Chambaz (président d’Ecologie au travail et directeurdu service cantonal de gestion des déchets duCanton de Genève)Couple Penan en route dans la forêt; Sarawak 2002.9 Tong Tana Décembre 2002«Ecologie au travail», un pas vers le développementdurableA Genève, l’administration dans son ensemble a optépour une meilleure gestion des ressources et la valorisationsystématique des déchets dans le cadre du programmeEcologie au travail. Pour lancer cette démarche,neuf ateliers ont été créés, représentant tousles domaines d’activités de l’Etat: bureaux, cafétérias,écoles et université, laboratoires, hôpitaux, construction,nettoyage, garages et ateliers mécaniques. Uneseptantaine de spécialistes, scientifiques et hommesde terrain de chaque domaine considéré, œuvrent pourétablir les directives internes du parfait «écologiste autravail». Une fois acceptées par le Conseil d’Etat, lesdirectives sont mises en œuvre au sein de l’administration.Chaque collaborateur en est informé grâce àun programme de sensibilisation adapté.


Nouvelles du BMF10 Tong Tana Décembre 2002Priorité au papier recyclé!jrd – Ces dernières années, la consommation de papierrecyclé est en baisse, bien que sa qualité se soitsensiblement améliorée. Pour beaucoup d’utilisateurs,il n’est pas encore assez bon ...Dans le cadre de la campagne «Commune amie desforêts anciennes», nous encourageons le recours aupapier recyclé, car la cellulose du papier blanc conventionnelprovient fréquemment de coupes rases effectuéesdans des forêts primaires nordiques (par ex. auCanada) ou tropicales (par ex. en Indonésie).Le papier recyclé présente de nombreux avantagesécologiques (mais aussi financiers) par rapport au papierblanc à fibres fraîches:– La préparation de la pâte à base de vieux papiersexige moins d’eau et produit un volume d’eaux résiduellesinférieur de moitié.– La consommation d’énergie est moindre. La productionde papier recyclé libère la moitié moins deCO 2 dans l’atmosphère que celle du papier à fibresfraîches.– La production d’un kilo de papier à fibres fraîchesexige jusqu’à 2,2 kilos de bois, alors que les fibresusagées sont recyclables jusqu’à six fois avantd’être trop courtes.– La collecte des vieux papiers en vue de leur recyclagerevient un peu moins cher que leur élimination.– La rumeur insistante selon laquelle les usines d’incinérationdes ordures manquent de matières combustiblesest inexacte; grâce à la collecte séparéedu verre, du métal, etc., le pouvoir calorifique amême augmenté ces dernières années!Les caractéristiques et les possibilités d’utilisationdu papier recyclé font toujours l’objet d’affirmationsdésuètes et inexactes. Ainsi, il est faux de prétendreque le papier recyclé est plus cher que l’autre (argumentssous: www.foretsanciennes.net/download/schule/merkbl_fr.pdf)Au magasin, achetez donc systématiquement du papierrecyclé pour vos besoins personnels (blocs, enveloppes,papier hygiénique et de ménage, etc.) etpour vos appareils de bureau. Car il ne suffit pas de récupéreret de recycler les vieux papiers, il faut aussiassurer des débouchés suffisants au marché du papierrecyclé. Sans pour autant le gaspiller: les feuillesCoupe rase au Canadapeuvent être utilisées sur les deux faces (beaucoupde photocopieuses modernes le permettent).Sources et liens:www.altpapier.ch (aussi en français)www.fups.chwww.papier.ch/francais/papier/lexikon.htmwww.foretsanciennes.netUne campagne de grande envergurejk – Lancée conjointement avec Greenpeace, la campagne«Commune amie des forêts anciennes» a coûtéquelque 35 000 francs (dont les deux tiers en frais depersonnel, 6500 francs pour l’impression des documentset 4000 francs pour la traduction et l’envoi).Elle représente le plus grand investissement du BMFen 2002 après le bulletin (env. 70 000 francs, fraisd’envoi compris) et la cartographie des territoires desPenan au Sarawak. Heureusement, la préparation ducourrier a été assurée bénévolement par des volontaires.Un grand merci à tous!ImpressumTong Tana - Journal du <strong>Bruno</strong>-<strong>Manser</strong>-<strong>Fonds</strong> (BMF)Association pour les peuples de la forêt pluvialeHeuberg 25, CH-4051 Bâle, SuisseTéléphone 061 261 94 74Téléfax 061 261 94 73E-Mail: info@bmf.chInternet: http://www.bmf.chRédaction: John Künzli, J. Rudolf DietrichAuteurs: J. Künzli (jk), J.R. Dietrich (jrd), Claude Haltmeyer (ch) etc.Photos: BMF, J.R. Dietrich, Roger Graf, Greenpeace, Erich <strong>Manser</strong>,activistes PenansDessin du frontispice: <strong>Bruno</strong> <strong>Manser</strong>Traductions: Robert Gogel (français), Nicole Widmer (anglais),J. Künzli (allemand)Tirage: 5800 (3700 en allemand, 1400 en français, 700 enanglais)Paraît trois fois par annéesComposition et impression: Gremper AG, BâleEt n’oubliez pas: Nous avons un urgent besoin de votre soutienfinancier. Merci de tout cœur!Pour les dons:Suisse: La Poste Suisse, Bâle CCP n° 40-5899-8Coop-Bank, 4002 Bâle, compte 421329.29.0000-5France: La Poste, Strasbourg, CCP n° 2.604.59TAllemagne: Deutsche Bank, Lörrach (BLZ 683 700 24) compte1678556 ou IBAN = DE85 6837 0024 0167855600


25314 611 Tong Tana Décembre 2002Vernissage de l’exposition<strong>Bruno</strong>-<strong>Manser</strong> à Berne,le 24 août 2002ch/jk – Après une allocution de Ruth-Gaby Vermot (présidentede la Société pour les Peuples Menacés), deJohn Künzli (BMF) et d’Erich <strong>Manser</strong>, de nombreux bénévolesanimèrent la cour du Kornhaus (lieu de l’exposition),dans une ambiance très conviviale. Inge vonder Crone présenta des histoires et contes penans(photo 1), tandis que John Künzli conduisait les intéressésà travers l’exposition (photo 2). L’entrée enscène des «Kids for forests» aurait certainement pluaussi à <strong>Bruno</strong> (photo 3). Puis Barni Palm et BettinaHorisberger fascinèrent le public avec leurs improvisationsmusicales (photo 4). Le chansonnier TinuHeiniger (photo 5) recueillit beaucoup d’applaudissements.Puis vint le tour de l’Appenzeller StubemusigRechsteiner (photo 6), dont malheureusement leconcert se termina sous la pluie – une brève averseun peu malvenue dans ces circonstances. Mais dansl’ensemble, ce vernissage et les trois semainesd’exposition à Berne ont obtenu un beau succès. Nousréitérons nos remerciements aux nombreux bénévoleset artistes qui nous ont soutenus.Jusqu’au 14 septembre 2002, l’expo a été visitéepar environ 1200 personnes (dont plusieurs classesd’école), ce qui est très satisfaisant. Son coût totals’est élevé à 16 165 francs (salaires compris) et l’entreprisese solde par un déficit de 10 300 francs, quiaurait été encore plus grand sans la généreuse contributionde la ville et du canton de Berne (2800 francs),que nous remercions ici. Ce déficit était prévisible.A l’avenir, le BMF ne présentera plus cette expositionà ses frais. Mais comme elle avait déjà été montréedans toutes les grandes villes de langue allemande,Berne valait cette dépense.


Nouvelles du BMFMadame Dreifuss, MERCI!jk – A peine entrée en fonction, Ruth Dreifuss a tricotédes pulls en compagnie de <strong>Bruno</strong> <strong>Manser</strong> sur leBärenplatz à Berne, afin que ces messieurs les magistrats«aient chaud au cœur». <strong>Bruno</strong> a beaucoup appréciéle courage, l’opiniâtreté et l’endurance de laconseillère fédérale. Ces qualités, notre ministresaura certainement les faire fructifier une fois la libertéretrouvée. Le BMF félicite Ruth Dreifuss pourl’accomplissement de sa tâche. Au nom de <strong>Bruno</strong><strong>Manser</strong> et des peuples de la forêt pluviale, il la remerciede son fidèle soutien. Nous souhaitons que vosvœux se réalisent, vous l’avez bien mérité!Along Segah, le chef des nomades d’Ulu Limbang,devrait bientôt avoir en mains une meilleuredocumentation de son « existence »; août 2002.12 Tong Tana Décembre 2002<strong>Bruno</strong> et Ruth Dreifuss, la conseillère fédéralerécemment élue; mars 1993.Financesjk – La stratégie visant à compenser par une expansionla perte de notre fondateur et président <strong>Bruno</strong> <strong>Manser</strong>(➔ voir Tong Tana, décembre 2001) reposait sur desarguments valables, mais sa mise en œuvre s’avèredifficile, surtout en cette période de marasme économique.L’assemblée générale de juillet 2002 avait réduitde 40 000 francs les recettes budgétées, ce quiportait le déficit attendu à 50 000 francs (➔ voir TongTana, septembre 2002). Or, même cette prévision prudenteparaît aujourd’hui trop optimiste. Une augmentationdes dons par rapport à l’an passé n’est envisageableque si ce bulletin suscite des contributionsbeaucoup plus massives que les précédents.Les grandes dépenses du BMF sont régulièrementmentionnées dans ce bulletin (➔ par ex. dans TongTana de décembre 2001), tandis que les comptes détailléssont soumis aux membres de l’association.Pour 2002, les dépenses les plus importantes sontdéjà évoquées dans le présent numéro.La généreuse contribution de la fondation «L’ARTPOUR LA FORET PLUVIALE» ne nous met nullementhors de danger. Elle a couvert par un montant d’environ50 000 francs des dépenses de l’année précédenteet surtout du début de cette année, mais celanous permet tout juste de survivre. Le solde est réservéà une affectation précise et ne soulagera pasles comptes de l’année en cours.Grâce à l’aide de la fondation, du moins la tâche centraledu BMF – le soutien des Penan dans leur luttepour faire valoir leurs droits – est pour le momentassurée.Des mesures restrictives sont donc incontournables.Mais où devons-nous/pouvons-nous économiser?Nous pourrions certes réduire de trois à deux lenombre de nos bulletins annuels, mais ils constituentnotre principale source de revenus... Sinon, seuls lesfrais de personnel peuvent être compressés. Commeles salaires sont déjà si bas qu’ils exigent une bonnedose d’idéalisme de la part des collaborateurs, c’estle personnel qu’il faudrait réduire. Mais le faire, c’estdiminuer les activités, donc l’impact publicitaire et finalementles dons.Nous devrons bel et bien changer de stratégie: êtremoins présents sur la scène publique et nous concentrersur un petit nombre de tâches.Même ainsi, cher lectrice, cher lecteur, nous restonstributaires de votre aide. Si vous estimez que le BMFfait du bon travail, nous vous prions instamment denous envoyer une contribution/une cotisation annuellesi vous ne l’avez pas déjà fait. Nous ne pourronsnous en sortir autrement. Merci! Nous remercionschaleureusement tous les fidèles donateurs quisoutiennent le BMF. Qu’elle soit de 50, de 500 ou de5000 francs, chaque contribution nous encourage etnous aide à poursuivre la tâche que nous a fixée<strong>Bruno</strong>: aider les Penan et les peuples des forêtspluviales.

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