Première approche de la méliponiculture et des mélipones de Guyane

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4.2. Biologie & comportementLe cycle de vie et la structure hiérarchique des Mélipones est sensiblement le même que celuides Apis.MéliponesApisCycle Reine Ouvrière Faux-bourdonŒuf 5 j 3 j 3 j 3 jLarve 12 à 13 j 5 j 5 j 6 jPupe 18 à 19 j 7 j 12 j 14 jAdulte * 40 à 52 j 1 à 3 ans 13 à 140 j 21 à 90 j* reine 3 à 7 ans.Tableau 1 : Comparaison entre le cycle des Mélipones et celui des Apis.Les systèmes de communication des abeilles sans dard sont tridimensionnels, ils leurindiquent les hauteurs auxquelles se trouvent les sources de nectar et de pollen dans la forêt. Cela lesrend bien adaptées aux forêts tropicales (N. Bradbear, 2010).Les principales différences entre les Mélipones et les Apis sont ici détaillées :Les larves d’Apis sont continuellement alimentées dans leurs cellules qui sont progressivementfermées quand s’annonce le stade pupal. Chez les Mélipones les cellules contiennent toute lanourriture suffisante au développement de la larve, la reine pond ses œufs sur la nourriture et lescellules sont fermées. Cette operculation rapide réduit le contact entre les larves et les ouvrières,ainsi la transmission d’agents pathogènes au couvain reste limitée.Les abeilles sans dard ont la particularité de réaliser des essaimages progressifs. Pendant laconstruction d’un nouveau nid, des matériaux de construction et de la nourriture seront fournispar la ruche-mère à la ruche naissante jusqu’{ son indépendance.Dans les colonies de Mélipones la polygynie domine, c’est-à-dire que plusieurs reines fécondes(mais une seule gravide) cohabitent dans la colonie (jusqu’{ cinq, sans compter les reinesvierges, qui peuvent aussi cohabiter)(J. S. Moure & al., 1958).Elles ont développé une grande variété de comportements de nidification et d’alimentation.Suivant les espèces, leur taille peut varier de 1,8 mm à 1,5 cm (C. D. Michener, 2000).Les pots dans lesquels elles stockent leur miel mesurent de 5 à 40 mm.La taille d’une colonie peut varier de quelques centaines { plusieurs centaines de milliersd’individus.Les Mélipones comptent plus de 600 espèces alors les Apis ne sont représentées que par 7espèces (Apis andrenoformis, A. florea, A. dorsata, A. cerana, A. koschevnikovi, A. nigrocincta et A.mellifera). Par contre, les Apis développent de nombreuses sous-espèces.On peut aussi souligner leur comportement hygiénique exemplaire :Après l’émergence des adultes, les alvéoles sont détruites et de nouvelles loges sont construites.Certaines créent des lieux de décharge dans le nid que des ouvrières sont chargées de nettoyer.Première approche de la méliponiculture et des mélipones de Guyane Page 17 sur 123Programme Oyana – 2011 – Cronos services

4.3. Les ruchesLes nids des Mélipones sont très différents de ceux des abeilles européenes ou africanisées.Les abeilles construisent toujours leurs rayons de cire suspendus verticalement. Le nid typique deMélipones est composé de rayons à couvain horizontaux souvent constitués d’un seul type d’alvéoleset dont les ouvertures sont dirigées vers le haut. Les alvéoles de leur reine sont un peu plus grandesque chez Apis et situées au bout du nid à couvain (N. Bradbear, 2010).Le rayon à couvain des Mélipones se compose d'une alvéole épaisse, en général horizontale.Ces abeilles stockent le miel dans des pots en cire de la taille d'un dé à coudre disposés dans le nidautour du lieu de ponte. On récolte leur miel en ouvrant la cavité du nid et en enlevant les pots demiel ou par aspiration. Le rapport production miel / ruche / an est peu élevé mais il est compensé enpartie par un prix de vente plus élevé. La récolte annuelle de miel produit par une colonie d’abeillessans dard varie entre 200 gr et 5 kg. Cela dépend des espèces, de la composition de la végétation etdu savoir-faire du méliponiculteur.Figure 5 : Ruche d’Apis.Figure 6 : Ruche de Mélipone.4.4. Le mielLes Mélipones produisent un miel d’une qualité incomparable, { la consistance fluide, { lasaveur prononcée, légèrement acidulée. De plus, elles développent une biologie particulière où lagelée royale est incorporée au miel. Son fort taux d’humidité est source de fréquentes conversionschimiques qui engendrent une importante production d’eau oxygénée et d’acide gluconique, deuxantiseptiques puissants (T. Cherbuliez & R. Domergo, 2003).4.3.1. Composition :Composition Miel de Mélipones Miel d’abeilles européennesEau 34,68 17,7Lévulose 30,22 40,50Glucose 28,28 34,02Saccharose 0,12 1,90Dextrine 6,34 1,51Cendres minérales 0,05 0,18Tableau 2 : Comparatif de la composition des deux miels (Patricia Vit Olivier).(http://www.beekeeping.com/articles/fr/meliponini.htm)Première approche de la méliponiculture et des mélipones de Guyane Page 18 sur 123Programme Oyana – 2011 – Cronos services

4.2. Biologie & comportementLe cycle <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> <strong>la</strong> structure hiérarchique <strong>de</strong>s Mélipones est sensiblement le même que celui<strong>de</strong>s Apis.MéliponesApisCycle Reine Ouvrière Faux-bourdonŒuf 5 j 3 j 3 j 3 jLarve 12 à 13 j 5 j 5 j 6 jPupe 18 à 19 j 7 j 12 j 14 jAdulte * 40 à 52 j 1 à 3 ans 13 à 140 j 21 à 90 j* reine 3 à 7 ans.Tableau 1 : Comparaison entre le cycle <strong>de</strong>s Mélipones <strong>et</strong> celui <strong>de</strong>s Apis.Les systèmes <strong>de</strong> communication <strong>de</strong>s abeilles sans dard sont tridimensionnels, ils leurindiquent les hauteurs auxquelles se trouvent les sources <strong>de</strong> nectar <strong>et</strong> <strong>de</strong> pollen dans <strong>la</strong> forêt. Ce<strong>la</strong> lesrend bien adaptées aux forêts tropicales (N. Bradbear, 2010).Les principales différences entre les Mélipones <strong>et</strong> les Apis sont ici détaillées :Les <strong>la</strong>rves d’Apis sont continuellement alimentées dans leurs cellules qui sont progressivementfermées quand s’annonce le sta<strong>de</strong> pupal. Chez les Mélipones les cellules contiennent toute <strong>la</strong>nourriture suffisante au développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>rve, <strong>la</strong> reine pond ses œufs sur <strong>la</strong> nourriture <strong>et</strong> lescellules sont fermées. C<strong>et</strong>te opercu<strong>la</strong>tion rapi<strong>de</strong> réduit le contact entre les <strong>la</strong>rves <strong>et</strong> les ouvrières,ainsi <strong>la</strong> transmission d’agents pathogènes au couvain reste limitée.Les abeilles sans dard ont <strong>la</strong> particu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s essaimages progressifs. Pendant <strong>la</strong>construction d’un nouveau nid, <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> construction <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> nourriture seront fournispar <strong>la</strong> ruche-mère à <strong>la</strong> ruche naissante jusqu’{ son indépendance.Dans les colonies <strong>de</strong> Mélipones <strong>la</strong> polygynie domine, c’est-à-dire que plusieurs reines fécon<strong>de</strong>s(mais une seule gravi<strong>de</strong>) cohabitent dans <strong>la</strong> colonie (jusqu’{ cinq, sans compter les reinesvierges, qui peuvent aussi cohabiter)(J. S. Moure & al., 1958).Elles ont développé une gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> comportements <strong>de</strong> nidification <strong>et</strong> d’alimentation.Suivant les espèces, leur taille peut varier <strong>de</strong> 1,8 mm à 1,5 cm (C. D. Michener, 2000).Les pots dans lesquels elles stockent leur miel mesurent <strong>de</strong> 5 à 40 mm.La taille d’une colonie peut varier <strong>de</strong> quelques centaines { plusieurs centaines <strong>de</strong> milliersd’individus.Les Mélipones comptent plus <strong>de</strong> 600 espèces alors les Apis ne sont représentées que par 7espèces (Apis andrenoformis, A. florea, A. dorsata, A. cerana, A. koschevnikovi, A. nigrocincta <strong>et</strong> A.mellifera). Par contre, les Apis développent <strong>de</strong> nombreuses sous-espèces.On peut aussi souligner leur comportement hygiénique exemp<strong>la</strong>ire :Après l’émergence <strong>de</strong>s adultes, les alvéoles sont détruites <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouvelles loges sont construites.Certaines créent <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> décharge dans le nid que <strong>de</strong>s ouvrières sont chargées <strong>de</strong> n<strong>et</strong>toyer.<strong>Première</strong> <strong>approche</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>méliponiculture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>mélipones</strong> <strong>de</strong> <strong>Guyane</strong> Page 17 sur 123Programme Oyana – 2011 – Cronos services

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