Première approche de la méliponiculture et des mélipones de Guyane

3. Pourquoi développer la méliponiculture ?L’objectif d’un possible développement ne serait pas de concurrencer la filière apicole mais deproposer un nouveau produit local 100% guyanais. Il ne semble pas qu’{ l’heure actuelle unepersonne puisse vivre uniquement du miel de Mélipones mais cela peut être une activité parallèle ousecondaire, complémentaire dans un premier temps.3.1. Les arguments positifs :Utilisation de ressources locales non exploitées.La tribu des Meliponini semble être bien représentée en Guyane.Production locale à forte valeur ajoutée.Toutes les composantes nécessaires à la réalisation de cette entreprise peuvent être fabriquéeslocalement.Elle nécessite un investissement relativement peu élevé.C’est une activité flexible qui peut être pratiquée par des personnes des deux sexes et à tout âge.Le miel est facile à conditionner et à transporter.L’élevage des Mélipones est une entreprise qui rapporte un revenu basé sur la ressourceforestière sans toutefois la détruire. Une personne dont les revenus proviennent de laméliponiculture devient rapidement l’avocat de la bonne gestion forestière.Les abeilles sont dépourvues de dard, cela permet d’installer les ruches autour des maisons (etmême en ville) et de récolter le miel sans utiliser de vêtements spéciaux.Le fait qu’elles ne piquent pas peut aussi permettre une activité urbaine, éducative ou de loisir.Elles ne nécessitent pas de traitement sanitaire particulier.Cette production pourrait être labéllisée Guyane et/ou bio.3.2. Les arguments négatifs :Activité inconnue en Guyane (sauf la cueillette des Amérindiens).Développement d’une économie parallèle des colonies et du miel.Impact écologique (qui peut être aussi positif).Il n’existe pas de législation pour le miel de Mélipones.La méliponiculture est très développée au Brésil, particulièrement dans le Nordeste avec ungrand nombre de méliponiculteurs travaillant une seule espèce Melipona compressipes (ti ú Ba) ouMelipona subnitida (appelée localement Maranhão ou Jandaíra).L’Australie est chaque année confrontée { la perte de centaines de nids d’abeilles sans dard {cause du défrichage des terres et du développement urbain. Une base de données en ligne « MeganAbeilles Tracker affaires », récemment développée par l’Université de Western Sydney est destinée àconstruire une image de la répartition des espèces d’abeilles indigènes { travers le continent. Cesinformations seront utilisées pour aider à protéger et à conserver les nids d’abeilles sans dard.(http://tracker1.beesbusiness.com.au/)Première approche de la méliponiculture et des mélipones de Guyane Page 12 sur 123Programme Oyana – 2011 – Cronos services