44DimensionBiais <strong>de</strong>perceptionEmotions <strong>et</strong>passionPatterns mentaux :d’attributioncausale, <strong>de</strong>contrôle vis-àvis<strong>de</strong>s risquesScripts experts(métarègles,schémas <strong>de</strong>causalité,processus d<strong>et</strong>raitementd’informations)Etat <strong>de</strong> la AUTEURS / Eléments mis en évi<strong>de</strong>nce dans c<strong>et</strong>te dimensionrechercheDémontrés DOUGLAS E. (chapitre 1)- tendance à la minimisation <strong>de</strong>s risques grâce aux expériences préalables <strong>et</strong> l’accès à <strong>de</strong>sinformations rares,- sur-confiance en ses propres capacités,- heuristique <strong>de</strong> décision simple fondée sur un p<strong>et</strong>it nombre d’informations <strong>et</strong> l’ancrage surles informations récentes,- recherche <strong>de</strong> profits rapi<strong>de</strong>s, donc d’informations peu coûteuses en temps d’acquisition- anticipation plus forte <strong>de</strong>s bénéfices personnels- surestimation <strong>de</strong>s bénéfices <strong>et</strong> sous-estimation <strong>de</strong>s risques <strong>et</strong> du temps pour développerune activitéEnquête encoursEnquête encoursDémontrésModélisationen coursMise aupoint <strong>de</strong>l’instrument<strong>de</strong> mesureMICHL, T., WELPE, I.M., SPORRLE, M., PICOT, A. (chapitre 8)Les entrepreneurs ont <strong>de</strong>s émotions intenses positives ou négatives, qui influent surl’évaluation <strong>et</strong> l’exploitation d’opportunités, <strong>et</strong> sont liées aux espérances <strong>de</strong> succès <strong>et</strong> <strong>de</strong> gain.Les émotions positives ont pour eff<strong>et</strong> : le renforcement <strong>de</strong> l’engagement, la capacité à endurerle stress, l’optimisme, la sous-évaluation <strong>de</strong>s risques, la recherche d’information réduite, ladécision rapi<strong>de</strong>, le renforcement <strong>de</strong> la vigilance, la créativité,Les émotions négatives ont pour eff<strong>et</strong> : l’évitement, la prévention <strong>de</strong>s risques <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’échec, laconcentration supérieure <strong>et</strong> l’examen plus détaillé <strong>de</strong>s informations, le soutien moinsimportant du réseau social,DRONOVSEK, M. , CARDON, M.S., MURNIEKS, C.Y. (chapitre 9)La passion (sentiment positif profond <strong>et</strong> durable affectant l’i<strong>de</strong>ntité du/<strong>de</strong>s entrepreneurs entant qu’inventeur, fondateur <strong>et</strong>/ou développeur) est plus ou moins partagée au sein <strong>de</strong>séquipes entrepreneuriales, ce qui génère <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> fonctionnement d’équipe(cohésion, conflits cognitifs ou affectifs)SHAVER K.G. (chapitre 10)Patterns d’attribution causale dans l’analyse <strong>de</strong>s événements : moins <strong>de</strong> biais d’attributioninterne <strong>de</strong>s succès <strong>et</strong> externe <strong>de</strong>s échecs que la moyenne, majorité d’attributions externes–stables (attribution à la chance) face aux opportunités, <strong>et</strong> d’attributions externes-variables(attribution à la difficulté <strong>de</strong>s tâches) face aux problèmes.MONSEN E., URBIG D. (chapitre 12)Les perceptions du risque <strong>de</strong>s entrepreneurs sont évolutives <strong>et</strong> fonction à la fois <strong>de</strong> leur autoefficacité<strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs croyances <strong>de</strong> contrôle (locus interne/externe).MITCHELL R.K., MITCHELL B.T., MITCHELL J.R. (chapitre 6)issus <strong>de</strong> caractéristiques individuelles, d’expériences antérieures, <strong>de</strong>s ressources disponibles,<strong>de</strong> formation antérieure, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> l’entrepreneur, les scriptsconcerneraient 3 domaines principaux (mesure en cours <strong>de</strong> construction) :- l’arrangement <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> l’environnement (capital, contacts, opportunités)- la volonté d’agir- la reconnaissance d’opportunitésTableau 4. Dimensions <strong>de</strong> la cognition entrepreneuriale recenséesà partir <strong>de</strong> Carsrud <strong>et</strong> Brännback (2009).Tous ces éléments contribuent à construire une perception d’« auto-efficacitéentrepreneuriale » dont nous avons vu plus haut les caractéristiques (modèle <strong>de</strong> référence<strong>de</strong> Chen <strong>et</strong> al. 1998, remis en cause par De Noble <strong>et</strong> al., 1999 puis Hao, 2005 <strong>et</strong> Sardshumukh<strong>et</strong> Corb<strong>et</strong>t, 2008, selon la synthèse <strong>de</strong> Mauer <strong>et</strong> al., 2009). Selon ces auteurs, si l’on se placedu point <strong>de</strong> vue du fonctionnement cognitif, c<strong>et</strong>te perception <strong>de</strong> compétence provient d’unprocessus éminemment basé sur l’apprentissage expérientiel 33 . Il consiste à convertir lessuccès <strong>et</strong> les échecs perçus dans toute expérience en leçons pour l’avenir dans les33 Notons que les chercheurs en entrepreneuriat ont à notre connaissance, encore peu mobilisé les théories en éducation quitraitent <strong>de</strong> l’apprentissage expérientiel <strong>et</strong> <strong>de</strong>s styles d’apprentissage qui y sont liés (théorie <strong>de</strong> Kolb, 1984). Ce point seradéveloppé dans la partie suivante. D’une manière générale, le pont entre recherche en entrepreneuriat <strong>et</strong> sciences <strong>de</strong>l’éducation reste à construire. Notre programme <strong>de</strong> recherche s’inscrit directement dans c<strong>et</strong>te perspective.
45domaines <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification d’opportunités <strong>de</strong> business, la création <strong>de</strong> nouveaux produits, lacommercialisation <strong>de</strong>s innovations <strong>et</strong> la prise <strong>de</strong> risque acceptable.D’après plusieurs chercheurs, ce style cognitif apparait étroitement lié à un socle <strong>de</strong>processus motivationnel <strong>et</strong> i<strong>de</strong>ntitaire.Les processus motivationnels <strong>et</strong> i<strong>de</strong>ntitaires liés au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pensée entrepreneurial.Comme nous l’avons vu plus haut, la perception d’auto-efficacité a un rôle motivationnelimportant dans le processus <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s intentions entrepreneuriales (Krueger, 2009).Plus loin, la recherche <strong>de</strong> Elving (2008) citée par Carsrud, Brännback, Elfving <strong>et</strong> Brandt(2009 :161) m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s liens forts entre la motivation, les perceptions d’autoefficacité<strong>et</strong> les processus cognitifs. Elfving montre qu’il existe plusieurs <strong>de</strong>grés <strong>de</strong>motivations possibles selon les entrepreneurs (extrinsèque vis-à-vis d’un business spécifique,intrinsèque vis-à-vis <strong>de</strong> l’activité entrepreneuriale, mixte centrée sur l’indépendance) <strong>et</strong> queles personnes concernées diffèrent en matière <strong>de</strong> perception d’auto-efficacité <strong>et</strong> <strong>de</strong>processus cognitifs préférentiels 34 .La perception d’auto-efficacité constitue ainsi la face émergée d’un socle <strong>de</strong> croyancesi<strong>de</strong>ntitaires profon<strong>de</strong>s ou « concept <strong>de</strong> soi » défini par Filion (2008) comme la manière dontl’entrepreneur se perçoit <strong>et</strong> l’estime qu’il a <strong>de</strong> lui-même. Filion montre que la perception <strong>de</strong>ses propres capacités <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses motivations oriente les champs d’intérêt <strong>de</strong> l’entrepreneur,définit ses besoins d’apprentissage <strong>et</strong> engendre la sélection <strong>de</strong>s représentations. Un cyclesocio-cognitif conjoint d’apprentissage <strong>et</strong> <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> soi est donc à l’œuvre : Afin <strong>de</strong>mener son proj<strong>et</strong>, l’entrepreneur (ou le futur entrepreneur) apprend, sélectionne <strong>de</strong>sinformations utiles <strong>et</strong> construit <strong>de</strong>s représentations qu’il doit vendre, ou tout au moins fairepartager à <strong>de</strong>s parties prenantes externes (clients, financeurs, fournisseurs…) pour aboutir àla mise sur le marché. Ce faisant, il joue un rôle social qui le m<strong>et</strong> en scène <strong>et</strong> impose unedéfinition <strong>de</strong> lui-même comme auteur-organisateur du proj<strong>et</strong>. On sait par l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s critères<strong>de</strong> jugement <strong>de</strong>s accompagnateurs <strong>et</strong> financeurs <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> que l’image que l’entrepreneurdonne <strong>de</strong> lui-même - telle qu’elle peut être perçue par ces acteurs externes - est capitalepour qu’ils accor<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la crédibilité au proj<strong>et</strong>. Dans c<strong>et</strong>te définition <strong>de</strong> soi, l’entrepreneurprend souvent une certaine liberté – puisée dans l’espace psychologique nommé par Filion« espace <strong>de</strong> soi » - avec les normes sociales (attentes <strong>de</strong> rôle social) reçues <strong>de</strong> son milieud’origine.De fait, d’après nos recherches auprès <strong>de</strong> porteurs <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> création d’entreprise d’âgestrès variés (y compris chez les étudiants encore au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’exploration sans intention réelle<strong>de</strong> passer à l’acte), le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> création d’entreprise est le support d’un important travail <strong>de</strong>remaniement i<strong>de</strong>ntitaire (Verzat, Gaujard <strong>et</strong> François, 2010). Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> création34 Les entrepreneurs à motivation extrinsèque se sentent particulièrement compétents dans leur business, ont une penséevisionnaire non focalisée, ne savent pas comment chercher <strong>de</strong> l’information <strong>et</strong> prennent <strong>de</strong>s décisions intuitives. A l’opposé, lesentrepreneurs à motivation intrinsèque sont fiers <strong>de</strong> leur pouvoir d’influence dans un réseau, ont un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pensée centré surl’innovation, la création d’opportunités, l’heuristique <strong>de</strong> décision <strong>et</strong> qu’ils n’ont pas le temps <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s informations.Quant aux entrepreneurs mixtes, ils sont surtout analytiques <strong>et</strong> focalisés sur l’entreprise, ce sont <strong>de</strong>s découvreurs d’opportunité<strong>et</strong> <strong>de</strong> grands utilisateurs d’information.
- Page 1 and 2: 1DOSSIER EN VUE DE L’OBTENTION DU
- Page 3 and 4: 3RemerciementsEcrire et méditer su
- Page 5 and 6: 52ème partie - Eduquer l’esprit
- Page 7 and 8: 7Introduction : Relecture de mon pa
- Page 9 and 10: 9A - L’esprit d’entreprendre, m
- Page 11: 11Et il existe de réels freins dan
- Page 14 and 15: 14construction au cours du temps ?
- Page 16 and 17: 16notamment dans les stages supervi
- Page 18 and 19: 18pour que l’expérience soit eff
- Page 20 and 21: 20La concurrence entre des logiques
- Page 22 and 23: 221ère partie - Définir les objec
- Page 24 and 25: 24A - L’ambiguïté des recommand
- Page 26 and 27: 26intention de créer une entrepris
- Page 28 and 29: Le référentiel français qui vien
- Page 30 and 31: 30n’est aucunement garanti ni exp
- Page 32 and 33: 32Lécuyer, (1994), le concept de s
- Page 34 and 35: 34plus sophistiquées et des liens
- Page 36 and 37: 36de la personne : ses intentions,
- Page 38 and 39: 38(résolution de problèmes comple
- Page 40 and 41: 40résume le modèle d’intention
- Page 42 and 43: 42Figure 6. Théorie de l’essai d
- Page 46: 46occasionne à chaque fois une red
- Page 49 and 50: 49plus en plus complexes et entreti
- Page 51 and 52: 51autodidacte australien sur le suj
- Page 53 and 54: 53l’objet d’un processus d’ap
- Page 55 and 56: 55Figure 8. Objectifs de formation
- Page 57 and 58: 57entreprenante à cause de cette s
- Page 59 and 60: 59Figures 9. Dynamique de construct
- Page 61 and 62: 61la préparation des différentes
- Page 63 and 64: 63progressives adaptées et des cri
- Page 65 and 66: 65organisationnelles…) dans leur
- Page 67 and 68: 67(Verzat, 2010 :36). Mais l’espr
- Page 69 and 70: 69d’un refoulement inconscient d
- Page 71 and 72: 71Alors que faire ? Existe-t-il des
- Page 73 and 74: 732ème partie - Eduquer l’esprit
- Page 75 and 76: 75Rajhastan, en Jordanie et en Egyp
- Page 77 and 78: 77les rendre efficaces (Pittaway et
- Page 79 and 80: 79Les critiques adressées au syst
- Page 81 and 82: 81possibles (par exemple les écono
- Page 83 and 84: 83recrues, des compétences transve
- Page 85 and 86: 85plus dans une position de contrô
- Page 87 and 88: 87De même, Fayolle et Gailly (2009
- Page 89 and 90: 89convergente. Les principes géné
- Page 91 and 92: 91Principe 2 : Encourager, guider e
- Page 93 and 94: 93Principe 3 : Apprendre en groupe
- Page 95 and 96:
95actuels et à la difficulté à d
- Page 97 and 98:
97Une originalité de l’approche
- Page 99 and 100:
99méthodes appropriées à une sit
- Page 101 and 102:
101d’années le concept et le fon
- Page 103 and 104:
103Par ailleurs, il faut noter que
- Page 105 and 106:
105La visée actuelle du primaire a
- Page 107 and 108:
107importantes que d’autres, il e
- Page 109 and 110:
109incite à penser que la mise en
- Page 111 and 112:
111universitaire et de l’analyse
- Page 113 and 114:
113personnellement les étudiants q
- Page 115 and 116:
115Dans notre expérience selon les
- Page 117 and 118:
117sein de la communauté éducativ
- Page 119 and 120:
119fondamentale d’améliorer le s
- Page 121 and 122:
121d’objectifs éducatifs inter-r
- Page 123 and 124:
123ricochet, à aider les apprenant
- Page 125 and 126:
125mettre en œuvre. D’un côté,
- Page 127 and 128:
127de besoins des apprenants (techn
- Page 129 and 130:
129négligée. Même si un champ en
- Page 131 and 132:
131Comment faire coopérer monde ac
- Page 133 and 134:
133équation : D’une part, recour
- Page 135 and 136:
135Centrale de Lille pour la mise e
- Page 137 and 138:
137Liste des annexes1. VERZAT, C. (
- Page 139 and 140:
13936. BOURGEOIS, E. (2006) Les th
- Page 141 and 142:
141Journal of Entrepreneurial Behav
- Page 143 and 144:
143http://www.unige.ch/fapse/SSE/te
- Page 145 and 146:
145CARRE, P., MOISAN A., La formati