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Eduquer l'esprit d'entreprendre Bilan et questionnements de ...

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39On voit que la notion d’auto-efficacité est centrale, mais que beaucoup reste à faire pouropérationnaliser les construits <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité entrepreneuriale, conceptualiser l’i<strong>de</strong>ntitéentreprenante <strong>et</strong> comprendre leurs processus <strong>de</strong> construction.A l’heure actuelle, le modèle largement utilisé en éducation universitaire pour analyser laposition <strong>de</strong>s étudiants vis-à-vis <strong>de</strong> l’entrepreneuriat est basé sur la notion d’intention. Ilassocie la notion d’auto-efficacité à <strong>de</strong>ux autres notions, liées à l’i<strong>de</strong>ntité entrepreneuriale :les attitu<strong>de</strong>s vis à vis <strong>de</strong> l’entrepreneuriat <strong>et</strong> les normes subjectives 28 . Dans ses <strong>de</strong>rnièresconceptualisations, il présente aussi le mérite <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> questionner le processustemporel sous-jacent en éducation.Attitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> normes subjectives favorables, Auto-efficacité <strong>et</strong> intention d’entreprendre, unprocessus temporel à continuer d’investiguer.Depuis une vingtaine d’années, les chercheurs en entrepreneuriat utilisent <strong>de</strong>ux théories, lathéorie psychologique du comportement planifié d’Ajzen (1991) appliqué à l’entrepreneuriatpar Krueger (1993, 1994, 2000) <strong>et</strong> la théorie <strong>de</strong> l’événement entrepreneurial <strong>de</strong> Shapero <strong>et</strong>Sokol (1982) pour conceptualiser l’intention <strong>de</strong> créer une entreprise. Les avancées actuelles<strong>de</strong> ce courant <strong>de</strong> recherche montrent que trois perceptions doivent être réunies chez unindividu pour qu’il ait consciemment c<strong>et</strong>te intention : une perception <strong>de</strong> faisabilité <strong>de</strong> lacarrière entrepreneuriale, une perception <strong>de</strong> désirabilité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te carrière <strong>et</strong> une perceptiond’opportunité <strong>de</strong> business. Trois facteurs perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> prédire ces perceptions : <strong>de</strong>sattitu<strong>de</strong>s favorables au choix <strong>de</strong> carrière entrepreneurial par opposition à une carrière entant que salarié, <strong>de</strong>s normes subjectives favorables <strong>et</strong> l’auto-efficacité entrepreneuriale. Lesattitu<strong>de</strong>s favorables démontrées par Kolvereid (1996, a <strong>et</strong> b) sont la recherched’opportunités économiques, le goût pour les défis, l’autonomie, le goût pour laresponsabilité, le besoin d’accomplissement, la volonté <strong>de</strong> participer à l’ensemble d’unprocessus. Au contraire les attitu<strong>de</strong>s défavorables qui orientent plutôt vers <strong>de</strong>s carrières <strong>de</strong>salarié sont la recherche <strong>de</strong> stabilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> sécurité, le désir <strong>de</strong> limiter la charge <strong>et</strong> lacomplexité du travail, le besoin <strong>de</strong> collégialité au travail, l’aversion pour les responsabilités <strong>et</strong>la recherche d’opportunités <strong>de</strong> carrière. Dans sa recherche doctorale sur l’espritd’entreprendre, Rajhi (2011 :111) a repéré d’autres répertoires d’attitu<strong>de</strong>s utilisés enentrepreneuriat (Toulouse (1990), Crant (1996), Shepherd <strong>et</strong> Douglas (1997), Gasse <strong>et</strong>d’Amours (2000) perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> caractériser plus particulièrement les dimensionscomportementales (conatives) <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s entrepreneuriales : l’attitu<strong>de</strong> envers le <strong>de</strong>stin(proche <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> locus <strong>de</strong> contrôle), l’attitu<strong>de</strong> envers l’indépendance, l’attitu<strong>de</strong> enversle risque, l’attitu<strong>de</strong> envers le travail, l’attitu<strong>de</strong> envers le revenu, l’attitu<strong>de</strong> envers l’innovation.Le fait d’avoir intériorisé <strong>de</strong>s normes sociales favorables veut dire que l’individu estconvaincu que les personnes qui comptent pour lui seraient favorables au fait qu’il s’orientedans la carrière entrepreneuriale <strong>et</strong> le soutiendraient le cas échéant. La figure suivante28 Les normes subjectives correspon<strong>de</strong>nt aux normes sociales perçues par l’individu à travers l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> son entourage : s’ils’orientait vers l’entrepreneuriat, qu’en diraient à son avis, les personnes qui comptent pour lui (parents, amis…) ?

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