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Eduquer l'esprit d'entreprendre Bilan et questionnements de ...

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37sources : l’expérience <strong>de</strong> réussites antérieures, l’expérience vicariante (le fait <strong>de</strong> voir réussirquelqu’un qui me ressemble), la persuasion verbale ou mo<strong>de</strong>lage (<strong>de</strong>s personnes plusexpérimentées qui m’en convainquent) <strong>et</strong> un état physiologique positif (énergie,enthousiasme). Il est donc raisonnable <strong>de</strong> penser qu’il est possible <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s personnescroyant qu’elles sont capables d’agir comme <strong>de</strong>s entrepreneurs, en leur faisant vivre <strong>de</strong>sexpériences préalables présentant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> avec les situationsentrepreneuriales, en leur procurant <strong>de</strong>s modèles <strong>et</strong> en favorisant l’installation <strong>de</strong>sentiments positifs.C<strong>et</strong>te auto-efficacité qu’on pourrait qualifier <strong>de</strong> pré-entrepreneuriale pourrait ouvrir aussi<strong>de</strong>s perspectives vers d’autres carrières. En eff<strong>et</strong>, Grégoire, Bouffard <strong>et</strong> Cardinal (2000) ontfait un large inventaire d’étu<strong>de</strong>s empiriques sur les relations entre l’auto-efficacité <strong>et</strong> laformation <strong>de</strong>s intérêts vocationnels <strong>de</strong>s individus, les décisions qu’ils prennent au regard <strong>de</strong>leur carrière <strong>et</strong> la persistance dont ils font preuve dans leurs stratégies <strong>de</strong> recherched’emploi. Les résultats rapportés montrent que les individus développent effectivement <strong>de</strong>sintérêts professionnels non seulement à partir <strong>de</strong> leurs habil<strong>et</strong>és objectives mais aussi àpartir <strong>de</strong> leurs croyances dans leurs capacités à les utiliser. Que par ailleurs, les individus quiont <strong>de</strong>s attentes d’efficacité élevées sont moins indécis dans leurs stratégies <strong>de</strong> carrière, sontplus enclins à aller chercher les informations susceptibles <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r leurs décisions <strong>et</strong>démontrent moins d’anxiété <strong>et</strong> plus d’engagement à l’égard <strong>de</strong> leurs décisions. Enfin quelorsqu’ils se sentent efficaces, les individus investissent plus d’effort <strong>et</strong> persistent pluslongtemps <strong>de</strong>vant les obstacles qu’ils rencontrent.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s comportements entreprenants menant à <strong>de</strong>s carrières non entrepreneurialescommence à être étudiée <strong>de</strong> manière empirique. Malheureusement les construits théoriquesfondant la caractérisation <strong>de</strong>s qualités, comportements ou i<strong>de</strong>ntités entreprenants ne sontpas référés à la notion d’auto-efficacité entrepreneuriale mais à <strong>de</strong>s construits beaucoup plusvastes caractérisant la culture ou le fonctionnement organisationnel. Par exemple, dans uneétu<strong>de</strong> empirique sur les stratégies <strong>de</strong> recherche d’emploi d’étudiants dans le secteurtouristique, Weaver (2011) considère la recherche active d’opportunités, la prise d’initiatives,la promotion <strong>de</strong> soi <strong>et</strong> la construction d’un réseau comme un signe manifeste <strong>de</strong> cultureentrepreneuriale <strong>de</strong>s étudiants : « Graduates see themselves and others as possessingentreprising qualities and capable of becoming entrepreneurs of their own abilities »(2011 92). Dans c<strong>et</strong>te recherche, la notion <strong>de</strong> culture entrepreneuriale empruntée à Keats <strong>et</strong>Abercrombie (1991) est très globale : elle intègre une dimension économique <strong>et</strong>institutionnelle ainsi qu’un ensemble <strong>de</strong> traits individuels. De leur côté, Harshorn <strong>et</strong> Sear(2005) proposent que les capacités entrepreneuriales sont <strong>de</strong>s capacités-clés pourl’employabilité. Les auteurs s’appuient sur <strong>de</strong>ux sources : l’une empirique (les besoins <strong>de</strong>compétences i<strong>de</strong>ntifiés auprès d’entreprises <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Durham <strong>et</strong> du Tyne & Wear) <strong>et</strong>l’autre théorique (les dimensions <strong>de</strong> l’orientation entrepreneuriale d’une entreprise <strong>de</strong>Lumpkin <strong>et</strong> Dess 26 , 1996). En rapprochant les <strong>de</strong>ux éléments, ils proposent une liste <strong>de</strong> cinqcapacités <strong>de</strong> base qui pourraient s’analyser à partir <strong>de</strong> la notion d’auto-efficacité : innovation26 Le construit <strong>de</strong> l’orientation entrepreneuriale <strong>de</strong> Lumpkin <strong>et</strong> Dess est organisationnel. Il s’intéresse au « comment les chosessont faites » dans une organisation entrepreneuriale (ex. la prise <strong>de</strong> décision). 5 dimensions y sont proposées : la proactivité, lacompétition intense, l’autonomie, l’innovativité, la prise <strong>de</strong> risque.

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