134trajectoires individuelles liant développement <strong>de</strong>s connaissances <strong>et</strong> développementi<strong>de</strong>ntitaire, le rôle <strong>de</strong> l’intelligence émotionnelle <strong>et</strong> l’auto-direction <strong>de</strong>s apprentissages dansla construction progressive <strong>de</strong> l’auto-efficacité entrepreneuriale, le processus <strong>de</strong> résilience <strong>et</strong>le processus <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’autonomie dans la capacité à apprendre <strong>de</strong>s échecspour réussir. Au niveau organisationnel, on a aussi besoin <strong>de</strong> théories sur les dynamiquesd’apprentissage collectif <strong>et</strong> organisationnel, les théories sur l’évolution <strong>de</strong>s paradigmeséducatifs, les théories sur les métho<strong>de</strong>s en éducation, les théories sur l’innovation enorganisation, les théories sur les dynamiques <strong>de</strong> groupes <strong>et</strong> les logiques <strong>de</strong> partenariat…Nous croyons très fort à la fécondité d’une approche conceptuelle pluridisciplinaire, quiapporte les idées neuves <strong>et</strong> l’oxygène dont les chercheurs ont un besoin vital <strong>et</strong> qui seulesperm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> phénomènes complexes. Nous savons qu’elle trouve sasource dans la créativité <strong>de</strong>s chercheurs <strong>et</strong> leur capacité à travailler <strong>de</strong> manière coopérativeavec d’autres différents d’eux. Le laboratoire <strong>de</strong> recherche idéal en entrepreneuriat allieselon nous <strong>de</strong>s chercheurs issus <strong>de</strong> plusieurs disciplines académiques. Dans le paysageacadémique actuel, il n’est pas facile à m<strong>et</strong>tre en œuvre au sein d’une institution mais <strong>de</strong>sréseaux <strong>de</strong> partenariats sont toujours envisageables.La compréhension <strong>de</strong>s dynamiques éducatives <strong>de</strong> l’esprit d’entreprendre suppose unevariété d’approches méthodologiques.Nous suggérons dans notre programme une gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recherche quiarticulent les différents proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recherche entre eux.Des enquêtes quantitatives longitudinales sur longue durée seront utiles pour mesurer <strong>de</strong>sévolutions progressives <strong>de</strong>s apprenants sur les différents éléments du modèle (proj<strong>et</strong> 1).Seules ces recherches perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> comprendre s’il existe <strong>de</strong>s phases sensibles dans laconstruction <strong>de</strong> l’esprit d’entreprendre, si certains comportements sont appris avantd’autres, si la visée <strong>de</strong> carrière entrepreneuriale apparait systématiquement ou pas, si lestrajectoires individuelles suivent <strong>de</strong>s régularités ou sont toutes différentes. Vu la complexitédu modèle que nous proposons (multidimensionnel <strong>et</strong> dynamique), il parait utopique <strong>de</strong>réussir à construire <strong>et</strong> démontrer la dynamique <strong>et</strong> les trajectoires possibles à partir <strong>de</strong>données quantitatives uniquement. Ce travail doit donc porter sur les points-clé lesarticulations sensibles dans le modèle, à i<strong>de</strong>ntifier à partir <strong>de</strong> l’exploration conceptuelle <strong>et</strong> <strong>de</strong>confrontations avec <strong>de</strong>s acteurs du terrain. Celle-ci suppose une <strong>de</strong>uxième métho<strong>de</strong> d<strong>et</strong>ravail, qui peut être conduite en relation avec le <strong>de</strong>uxième proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche.Des recherches-action m<strong>et</strong>tant en place <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail avec <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong>programme, <strong>de</strong>s enseignants, <strong>de</strong>s parties prenantes externes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s apprenants perm<strong>et</strong>tronten eff<strong>et</strong> d’i<strong>de</strong>ntifier les critères <strong>de</strong> mesure adéquats avec leurs indicateurs <strong>de</strong>comportements à observer sur une série <strong>de</strong> situations considérées comme typiques (proj<strong>et</strong>2). Elles perm<strong>et</strong>tront aussi <strong>de</strong> tester la pertinence <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vigilance qui serontprobablement affinés à partir <strong>de</strong> la connaissance <strong>de</strong>s trajectoires réelles d’apprenants (proj<strong>et</strong>1) <strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce les facteurs critiques dans la réalisation <strong>et</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>programmes éducatifs visant à développer l’esprit d’entreprendre (proj<strong>et</strong> 3). Notreexpérience <strong>de</strong> recherches-action au cours <strong>de</strong> la thèse chez PSA-Peugeot-Citroën <strong>et</strong> à l’Ecole
135Centrale <strong>de</strong> Lille pour la mise en place <strong>de</strong>s référentiels d’évaluation <strong>de</strong> l’activité proj<strong>et</strong> <strong>et</strong>pour l’activité spagh<strong>et</strong>tis nous a prouvé que le chercheur peut réellement amener unecommunauté <strong>de</strong> terrain à innover face à <strong>de</strong>s impasses perçues au départ. Il offre en outreune occasion <strong>de</strong> relecture <strong>et</strong> d’interprétation a posteriori à partir <strong>de</strong> théories qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce les points-clé <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> transformation en jeu, inconnus a priori<strong>de</strong>s chercheurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s acteurs. Il constitue en soi, une véritable dynamique d’apprentissagecollectif <strong>et</strong> peut offrir <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> réponse aux problématiques organisationnelles <strong>et</strong>institutionnelles (proj<strong>et</strong> 4).Dans tous les proj<strong>et</strong>s, il est impératif <strong>de</strong> recueillir aussi <strong>de</strong>s données qualitatives individuellesriches auprès <strong>de</strong> personnes intéressées par la recherche, par exemple sous formed’entr<strong>et</strong>iens approfondis, <strong>de</strong> relectures d’expérience, <strong>de</strong> journaux <strong>de</strong> bord, <strong>de</strong> récits <strong>de</strong> vie.Les acteurs à solliciter sont autant les responsables <strong>de</strong> programmes, les enseignants <strong>de</strong>différents statuts, les partenaires extérieurs impliqués <strong>et</strong> les apprenants. Ces donnéesqualitatives riches viseront à saisir la dimension éprouvée <strong>de</strong>s relations <strong>et</strong> <strong>de</strong>s progressions,<strong>de</strong>s engagements, mais aussi <strong>de</strong>s échecs, <strong>de</strong>s refus, <strong>de</strong>s raisons <strong>et</strong> <strong>de</strong>s refus <strong>de</strong> coopérer dansles partenariats… Ces dimensions sont pertinentes dans tous nos proj<strong>et</strong>s : l’apprentissage <strong>de</strong>l’esprit d’entreprendre par les apprenants (proj<strong>et</strong> 1), l’étu<strong>de</strong> d’impact <strong>de</strong>s modules <strong>et</strong>programmes (proj<strong>et</strong> 2), la compréhension <strong>de</strong>s pratiques d’accompagnement en pédagogieentreprenante (proj<strong>et</strong> 3), <strong>et</strong> <strong>de</strong>s conditions partenariales <strong>et</strong> organisationnelles (proj<strong>et</strong> 4).Notre expérience <strong>de</strong> ces pratiques <strong>de</strong> recherche montre que c’est toujours une sourceextrêmement riche pour l’exploration <strong>et</strong> la compréhension fine <strong>de</strong>s processus <strong>et</strong> <strong>de</strong>sinterrelations qu’on n’avait pas forcément imaginées au départ ou qu’on a mises au jour par<strong>de</strong>s analyses statistiques mais qu’on ne sait pas complètement expliquer. Elles nous semblentconstituer un complément indispensable au travail d’enquête quantitative <strong>et</strong> aux démarches<strong>de</strong> changement procédant par groupes <strong>de</strong> travail.Une série <strong>de</strong> documents <strong>et</strong> <strong>de</strong> supports peut aussi compléter nos sources pour tous lesproj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recherche suggérés : les écrits lors <strong>de</strong>s activités professionnelles ou scolaires (parexemple les documents déposés sur une plate-forme), les ordres du jour <strong>et</strong> comptes rendus<strong>de</strong> réunion, les supports <strong>de</strong> travail ou encore les articles <strong>de</strong> promotion dans les revuesinternes ou externes. En eff<strong>et</strong>, dans notre recherche sur l’évaluation <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s à CentraleLille, il est apparu avec force que les versions successives <strong>de</strong>s référentiels progressivementconstruits par les acteurs avaient une valeur <strong>de</strong> stabilisation <strong>de</strong>s compromis absolumentmajeure, comme le suggère la lecture <strong>de</strong> l’innovation par la théorie <strong>de</strong> la traduction ou <strong>de</strong>l’acteur-réseau. (Akrich, Callon <strong>et</strong> Latour, 1988 a <strong>et</strong> b). Le processus social <strong>de</strong> mise en placesuccessive <strong>de</strong>s référentiels <strong>de</strong> compétence <strong>et</strong> plus largement <strong>de</strong> mise en place <strong>de</strong> modules <strong>et</strong>programmes <strong>de</strong> l’esprit d’entreprendre (proj<strong>et</strong> 4) peut ainsi être observé à travers ce regardafin d’analyser les formes d’intéressement <strong>et</strong> les alliances conduisant à la mise en place <strong>de</strong>normes acceptables.Enfin, nous pensons que <strong>de</strong>s observations fines <strong>de</strong>s interactions dans les phases cruciales <strong>de</strong>négociation <strong>et</strong> <strong>de</strong> confrontation entre acteurs pourraient s’avérer décisives. Bien que nousayons peu pratiqué systématiquement c<strong>et</strong>te forme d’intervention ou d’analyse <strong>de</strong> données,nous sentons bien que les dimensions émotionnelles <strong>et</strong> socio-affectives sont cruciales pour
- Page 1 and 2:
1DOSSIER EN VUE DE L’OBTENTION DU
- Page 3 and 4:
3RemerciementsEcrire et méditer su
- Page 5 and 6:
52ème partie - Eduquer l’esprit
- Page 7 and 8:
7Introduction : Relecture de mon pa
- Page 9 and 10:
9A - L’esprit d’entreprendre, m
- Page 11:
11Et il existe de réels freins dan
- Page 14 and 15:
14construction au cours du temps ?
- Page 16 and 17:
16notamment dans les stages supervi
- Page 18 and 19:
18pour que l’expérience soit eff
- Page 20 and 21:
20La concurrence entre des logiques
- Page 22 and 23:
221ère partie - Définir les objec
- Page 24 and 25:
24A - L’ambiguïté des recommand
- Page 26 and 27:
26intention de créer une entrepris
- Page 28 and 29:
Le référentiel français qui vien
- Page 30 and 31:
30n’est aucunement garanti ni exp
- Page 32 and 33:
32Lécuyer, (1994), le concept de s
- Page 34 and 35:
34plus sophistiquées et des liens
- Page 36 and 37:
36de la personne : ses intentions,
- Page 38 and 39:
38(résolution de problèmes comple
- Page 40 and 41:
40résume le modèle d’intention
- Page 42 and 43:
42Figure 6. Théorie de l’essai d
- Page 44 and 45:
44DimensionBiais deperceptionEmotio
- Page 46:
46occasionne à chaque fois une red
- Page 49 and 50:
49plus en plus complexes et entreti
- Page 51 and 52:
51autodidacte australien sur le suj
- Page 53 and 54:
53l’objet d’un processus d’ap
- Page 55 and 56:
55Figure 8. Objectifs de formation
- Page 57 and 58:
57entreprenante à cause de cette s
- Page 59 and 60:
59Figures 9. Dynamique de construct
- Page 61 and 62:
61la préparation des différentes
- Page 63 and 64:
63progressives adaptées et des cri
- Page 65 and 66:
65organisationnelles…) dans leur
- Page 67 and 68:
67(Verzat, 2010 :36). Mais l’espr
- Page 69 and 70:
69d’un refoulement inconscient d
- Page 71 and 72:
71Alors que faire ? Existe-t-il des
- Page 73 and 74:
732ème partie - Eduquer l’esprit
- Page 75 and 76:
75Rajhastan, en Jordanie et en Egyp
- Page 77 and 78:
77les rendre efficaces (Pittaway et
- Page 79 and 80:
79Les critiques adressées au syst
- Page 81 and 82:
81possibles (par exemple les écono
- Page 83 and 84: 83recrues, des compétences transve
- Page 85 and 86: 85plus dans une position de contrô
- Page 87 and 88: 87De même, Fayolle et Gailly (2009
- Page 89 and 90: 89convergente. Les principes géné
- Page 91 and 92: 91Principe 2 : Encourager, guider e
- Page 93 and 94: 93Principe 3 : Apprendre en groupe
- Page 95 and 96: 95actuels et à la difficulté à d
- Page 97 and 98: 97Une originalité de l’approche
- Page 99 and 100: 99méthodes appropriées à une sit
- Page 101 and 102: 101d’années le concept et le fon
- Page 103 and 104: 103Par ailleurs, il faut noter que
- Page 105 and 106: 105La visée actuelle du primaire a
- Page 107 and 108: 107importantes que d’autres, il e
- Page 109 and 110: 109incite à penser que la mise en
- Page 111 and 112: 111universitaire et de l’analyse
- Page 113 and 114: 113personnellement les étudiants q
- Page 115 and 116: 115Dans notre expérience selon les
- Page 117 and 118: 117sein de la communauté éducativ
- Page 119 and 120: 119fondamentale d’améliorer le s
- Page 121 and 122: 121d’objectifs éducatifs inter-r
- Page 123 and 124: 123ricochet, à aider les apprenant
- Page 125 and 126: 125mettre en œuvre. D’un côté,
- Page 127 and 128: 127de besoins des apprenants (techn
- Page 129 and 130: 129négligée. Même si un champ en
- Page 131 and 132: 131Comment faire coopérer monde ac
- Page 133: 133équation : D’une part, recour
- Page 137 and 138: 137Liste des annexes1. VERZAT, C. (
- Page 139 and 140: 13936. BOURGEOIS, E. (2006) Les th
- Page 141 and 142: 141Journal of Entrepreneurial Behav
- Page 143 and 144: 143http://www.unige.ch/fapse/SSE/te
- Page 145 and 146: 145CARRE, P., MOISAN A., La formati