120évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s postures <strong>et</strong> <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s éducatives efficaces vis-à-vis <strong>de</strong>s objectifséducatifs <strong>de</strong> l’esprit d’entreprendre.4) Une <strong>de</strong>rnière série <strong>de</strong> recherches vise à accompagner <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> changementau sein d’une institution éducative qui voudrait faire évoluer son offre afin <strong>de</strong>développer l’esprit d’entreprendre <strong>de</strong> ses apprenants. Quel(s) proj<strong>et</strong>(s) formulerpour rallier le maximum d’acteurs internes <strong>et</strong> externes ? Comment préparer lesacteurs novices impliqués (enseignants nouvellement recrutés, partenaires à engagerau démarrage d’un proj<strong>et</strong>, tuteurs étudiants à former <strong>et</strong> superviser…) à adopter <strong>de</strong>sbonnes pratiques ? Peut-on repérer <strong>de</strong>s profils d’intrapreneurs académiquescapables <strong>de</strong> conduire <strong>et</strong> <strong>de</strong> maintenir <strong>de</strong>s dynamiques d’apprentissage au sein <strong>de</strong>sinstitutions éducatives ? Quels réseaux <strong>de</strong> soutien seraient nécessaires pourinstitutionnaliser une prise en charge significative du développement <strong>de</strong> l’espritd’entreprendre au sein <strong>de</strong>s programmes existants au-<strong>de</strong>là d’une mise en place <strong>de</strong>proj<strong>et</strong>s expérimentaux en marge du programme ?Ces différents proj<strong>et</strong>s sont détaillés ci-<strong>de</strong>ssous.1- Questionnements <strong>et</strong> recherches proposées sur la construction <strong>de</strong>l’esprit d’entreprendre.Comment mesurer la construction <strong>de</strong> l’esprit d’entreprendre sur longue durée ? Pouraboutir à quels bénéfices finaux ?On a vu dans la première partie du dossier que l’esprit d’entreprendre, considéré parbeaucoup comme le moteur <strong>de</strong> la richesse dans nos sociétés vieillissantes, est une notiondynamique <strong>et</strong> complexe difficile à définir. En s’appuyant sur différents courants <strong>de</strong> rechercheen entrepreneuriat <strong>et</strong> sur le modèle <strong>de</strong> la compétence, nous avons réussi à le définir commeun mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pensée-action projectif, visionniste, créatif <strong>et</strong> effectual associé à un système <strong>de</strong>croyances, d’attitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> valeurs favorables à l’entrepreneuriat ainsi qu’à une perceptiond’auto-efficacité issue <strong>de</strong>s expériences antérieures <strong>de</strong> la personne. Dans une situationdonnée, ce « système <strong>de</strong> guidage » motive <strong>et</strong> rend l’individu capable <strong>de</strong> mobiliser un vasteensemble <strong>de</strong> capacités personnelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong>s réseaux d’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> conseilaccessibles dans son environnement. C<strong>et</strong>te mobilisation <strong>de</strong> ressources se manifeste parquatre comportements observables typiques <strong>de</strong> l’entrepreneur :1) I<strong>de</strong>ntifier une opportunité,2) Créer une idée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> innovant, pertinent <strong>et</strong> faisable,3) I<strong>de</strong>ntifier, trouver <strong>et</strong> gérer <strong>de</strong>s ressources,4) Apprécier <strong>et</strong> faire connaitre la valeur créée par le proj<strong>et</strong>.Les différents éléments recensés (mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pensée-action, croyances, attitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> valeursfavorables à l’entrepreneuriat, perception d’auto-efficacité vis-à-vis <strong>de</strong>s ressourcespersonnelles <strong>et</strong> d’environnement à mobiliser) peuvent être représentés comme une série
121d’objectifs éducatifs inter-reliés qui renvoient à une dynamique <strong>de</strong> construction sur longuedurée.Propositions <strong>de</strong> mesures longitudinales quantitatives <strong>et</strong> qualitatives.Nous pensons qu’une série <strong>de</strong> recherches est nécessaire pour mesurer rigoureusementl’évolution <strong>de</strong>s croyances, attitu<strong>de</strong>s, valeurs <strong>et</strong> capacités perçues par <strong>de</strong>s apprenants sur <strong>de</strong>strajectoires <strong>de</strong> très longue durée vécues par <strong>de</strong>s cohortes d’apprenants dans différentsmilieux sociaux <strong>et</strong> éducatifs. Idéalement, il faudrait pouvoir suivre <strong>de</strong>s cohortes d’apprenants<strong>de</strong> l’entrée au collège à la sortie <strong>de</strong> l’université, dont certains auront été exposés à <strong>de</strong>sprogrammes présentant <strong>de</strong>s visées <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’esprit d’entreprendre <strong>et</strong> d’autresn’ayant jamais suivi ces formations.Sur le plan méthodologique, nous préconisons <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s longitudinales associant <strong>de</strong>smesures quantitatives <strong>et</strong> <strong>de</strong>s récits qualitatifs, <strong>de</strong>s perceptions <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s ainsi que <strong>de</strong>sobservations <strong>de</strong> parties prenantes extérieures (professeur principal, maîtres <strong>de</strong> stage,conseillers d’orientation…). Les mesures peuvent utiliser <strong>de</strong>s construits existants (variablesattitudinales du modèle d’intention, modèles d’auto-efficacité entrepreneuriale). Mais uncertain nombre <strong>de</strong> construits restent à développer pour rendre compte <strong>de</strong>s dimensions peuexplorées à l’heure actuelle (par exemple sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pensée-action entrepreneurial) <strong>et</strong><strong>de</strong>s capacités mal connues (comme la prise <strong>de</strong> décision intuitive, la capacité à faire face àl’incertitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> la complexité, la non appréhension <strong>de</strong>s risques, la compréhension <strong>de</strong>sémotions…). Les construits sont aussi à travailler pour s’adapter aux différentes populationsd’apprenants notamment en termes d’âges.La finalité <strong>de</strong> toutes ces recherches est <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r la pertinence <strong>de</strong> ce référentiel éducatif <strong>et</strong><strong>de</strong> repérer <strong>de</strong>s balises susceptibles d’orienter la progression <strong>de</strong>s différents apprenants au fildu temps. Ce questionnement perm<strong>et</strong>tra en outre <strong>de</strong> vérifier une série d’hypothèsesaujourd’hui avancées mais non démontrées par les partisans du développement <strong>de</strong> l’espritd’entreprendre. Une question clé est <strong>de</strong> comprendre si les différents profils d’apprenants (enfonction <strong>de</strong> leur âge, <strong>de</strong> leur sexe, <strong>de</strong> leur niveau <strong>de</strong> départ, <strong>de</strong> leur origine sociale…)bénéficient au même <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> la participation à <strong>de</strong>s dispositifs visant le développement <strong>de</strong>l’esprit d’entreprendre.Hypothèses à vali<strong>de</strong>r vis-à-vis du rapport à l’emploi :H1) Les jeunes qui ont développé un esprit d’entreprendre (mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pensée-actionprojectif, visionniste, créatif <strong>et</strong> effectual, croyances, attitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> valeurs favorablesà l’entrepreneuriat, perception d’auto-efficacité entrepreneuriale) sonteffectivement plus innovateurs que ceux qui ne l’ont pas développée,H2) Ces jeunes ont une meilleure employabilité,H3) Ces jeunes ont une intention entrepreneuriale plus élevée.Hypothèses à vali<strong>de</strong>r vis-à-vis du rapport aux étu<strong>de</strong>s :H4) Ces jeunes manifestent une plus gran<strong>de</strong> motivation vis-à-vis <strong>de</strong> leurs étu<strong>de</strong>s,H5) Ces jeunes ont une meilleure capacité à auto-diriger leurs apprentissages,H6) Ces jeunes sont moins confrontés à l’échec scolaire.
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